-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Quête] Dovabear - Ft Dante

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 03 Mai 2016, 22:48

La léthargie ne sied guère au chasseur. Quant à l'attente inutile, elle commence là où l'instinct somme de rompre la patience. Qui s'attarde trop longtemps perd l'initiative sottement, et je n'ai guère le temps d'être un sot dans cette nouvelle vie.

Cela faisait quelques nuits déjà que je m'étais réveillé dans son château. Elle m'avait dit de patienter, tandis que je me familiarisais avec ces nouvelles sensations qui émanaient de mon corps. Cette soif irrépressible, ces spasmes soudaines, ces vertiges imprévisibles : tous montraient que je n'étais guère encore familier avec ma nouvelle enveloppe charnelle… Toutefois, ces désagréments, aussi nombreux soient-ils, ne sauraient venir de Reddas Von Wyvernzern, qui apprendrait à les dompter par la manière forte.

En dépit de ses recommandations, j'avais décidé de quitter sa demeure pour me familiariser avec les environs en même temps que j'apprenais à contrôler mes sensations. Je ne m'étais guère aventuré dans le Fjörd par le passé, et à présent que ces terres allaient représenter ni plus ni moins un vaste terrain de chasse à proximité, il était naturel que je repère sans plus attendre les lieux. Je n'étais point mauvais chasseur, de mon vivant, et tout handicap que ma condition m'infligeait ne me paraissait insurmontable face à l'audace et la persévérance du traqueur que je possédais. Qui plus était, cette pratique nécessitait sollicitait pleinement les sens. Quoi de mieux que confronter ces derniers à des situations cruciales, lorsqu'affectés, pour les réhabiliter ?

Je m'étais armé de ma lance de chasse ainsi que de mon arc. Je m'étais également procuré une quinzaine de flèches, toutes patientant dans mon carquois dorsal. J'avançais d'un pas modéré dans ce bois – comment l'avait-elle nommé déjà ? Chantant ? – et scrutais attentivement le périmètre. La couleur de la végétation était plus sombre et terne que sur la route de Varda, et cela ne me semblait point être un simple effet inhérent à la nuit. Du moins, le pensais-je. Peut-être que mes sens ne s'étaient encore accommodés à cette vision nocturne, guidée par la lueur de la lune ? Cela importait peu. L'essentiel demeurait de rester alerte et attentif au paysage, pour l'instant constitué de quelques arbres pour le moins vigoureux en face de moi. Ils se dressaient de part et d'autre d'une allée plus ou moins distincte,  tant le sol y était dépourvu d'herbe. A ma gauche jonchait un vaste rocher entouré de multiples ronces rendant le passage inaccessible. Quant à ma droite, je ne distinguai que de denses buissons.

Je ne connaissais point les subtilités de la flore locale, et il en était de même avec la faune. Je doutais trouver quelque lièvre ou renard à cette heure-ci. Cependant, la tête d'un loup ou équivalent, ou bien même le plumage d'un hibou me satisferaient suffisamment pour cette nuit. Pourvu que mes talents n'aient point été trop altérés, la récompense matérielle m'importait peu.

Je ne pouvais me dégager de cette impression d'être observé. Cependant, elle ne me dérangeait point, ou plutôt peu. Combien de fois avais-je démontré mon talent dans cet art sous les yeux de mes pairs, de mon vivant ? Et plus récemment, n'avais-je point été observé, quelque peu à mon insu, par cette chère Dame Vampire ? La seule chose qui me déplaisait cependant, était d'être une cible incapable d'identifier ce qui l'observait – ni même d'avoir la certitude qu'on s'adonnait à coup sûr à tel loisir. Je ne m'arrêtai guère pour autant : il me paraissait futile d'accorder de l'importance pour quelque chose qui distrayait les sens.

Hélas, ces sens n'étaient toujours point en contrôle parfait. Quelques spasmes soudains et détestables se manifestèrent en moi, éveillant cette pulsion sanguine caractéristique de ma condition. Je gardai contenance ; ce n'était l'heure d'être dissipé. Je réagis néanmoins de façon plus visible lorsque j'entendis, puis vis, comme les traces d'un mouvement dans les buissons situés à quelques mètres sur ma droite. La logique aurait voulu que je bande mon arc en reculant, et que je me concentre sur une éventuelle sortie d'animal, potentiellement un prédateur, qui chercherait à se jeter sur moi. Sans doute était-ce là la chose qui m'observait, et je n'aurais aucun mal à l'avoir si je reculais jusqu'à hauteur du rocher. Ainsi, je pourrais me laisser une distance raisonnable pour tirer en cas de bond de sa part.

Les choses se déroulèrent autrement. L'instinct prima sur la logique, et plutôt que l'arc, je choisis la lance, puis me rapprochai prudemment des buissons. Qu'espérais-je ? Débusquer cette créature, et la planter de près pour avoir l'occasion de goûter son sang déposé sur ma pointe ? Je ne réfléchissais guère. Je m'étais déjà avancé, prêt à réagir au quart de tour, dès qu'elle sortirait.

837 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Juin 2016, 16:52




Pour revenir à la forteresse, Dante ne souhaitait pas revenir les mains vides. Il imaginait déjà de loin venir les reproches de Yulenka. Il entendait déjà les gémissements, cris et différents tapotage de torse qu'allait s'en suivre. Une petite crise naturelle de la part de sa reine, mais aussi de cette douce petite sœur qu'il aimait tant. Et s'il voulait éviter le carnage de voir la femme aux couettes bleues s'énerver autant, il préférait revenir avec un présent. Il entendait déjà de loin la voix de Yuli qui allait râler "Eh ! T'es parti trop longtemps ! T'es ignoble comme frère !" ou ce genre de choses. Il passa une main sur son front mi-humide. Sa propre "petite" sœur lui donnait parfois des sueurs froides. Il avait beau l'adorer, elle restait la reine des vampires, qui pouvait parfois assommer quelqu'un si il n'était pas d'accord avec lui, sans faire exprès, parfois. Pas que c'était déjà arrivé, mais bon, peut-être que juste une fois elle avait... oh. Dante ne redoutait pas tant de la revoir, il ne voulait juste pas de cette mine triste qu'elle aurait. Elle était capricieuse, mais il s'en sentait aussi responsable d'elle qu'il ne le devrait. Ce qui avait souvent eu pour habitude de certains de se demander ce qu'un si "fragile" vampire, faisait à la dorloter comme si elle était vraiment fragile.

Mais au final, il était peut-être de ceux qui la comprenait le mieux et avec qui elle oubliait toute cette sottise de "reine" de "je suis à vos pieds ma Dame !" non. Lui il était purement lui. Surtout aux côtés de sa belle reine. Il l'adorait, la traitait même parfois trop gentiment. Oh que oui, peu de femmes avait autant de faveurs que sa petite sœur, après tout, c'était sa sœur chérie. Et pour elle, il ferait du mal à qui que ce soit qui puisse l'avoir blessée. Il avait tendance à râler il était vrai, sur cette dernière, mais lorsque c'était sérieux, tout les deux étaient capables des pires atrocités si on venait à faire du mal à l'un à l'autre. D'ailleurs, n'était-ce pas déjà vrai que même Rubis avait fini par accepter Dante, malgré sa folie parfois ? Ce qui n'était pas du cas de tout le monde au sein du royaume, beaucoup redoutait souvent qu'elle sorte, lui, Dante Taiji Sparrow, ne le craignait pas le moins du monde. Il acceptait toutes les facettes de Yuli comme sa sœur, d'ailleurs il s'en amusait assez à dire qu'il avait plusieurs petites sœurs en une et qu'il les aimait toutes pareils.

Mais alors que faisait-il là, assis sur un arbre, en plein Fjörd ? Il avait besoin de trouver un cadeau pour cette dernière après tout et il était toujours dans le questionnement permanent de comment y parvenir. Il fallait dire, qu'elle n'était pas toujours facile à contenter, mais Yulenka restait une fille après tout, quelque chose qui la toucherait... qu'est-ce que ça pourrait être ? Du sang ? Trop commun pour une vampire d'en recevoir et puis, dans sa forteresse royale, elle devait bien en avoir pour tout les goûts, non quelque chose d'unique... une arme ? Toujours le même problème. Quelque chose de plus personnel ? Il n'avait pas vraiment trouvé encore de réponse à ses attentes et il espérait pouvoir en trouver une avant de rentrer. Après tout, il avait envie de la revoir au plus vite et il aurait des nouvelles à lui donner. Mais il n'aimait pas venir les mains vides, surtout après tant d'absence. Et puis son départ n'avait pas été des meilleurs, quelle excuse pourrait-il prétendre ? Oh il était parfois un véritable goujat, même avec sa douce vampire. Ou "vampiresse" comme la belle aux cheveux bleus aimait tant lui dire. Un mot qu'elle s'était approprié même s'il résonnait toujours faux lorsqu'il sortait d'une autre bouche que la sienne. Ce torrent de pulsions et d'émotions pures, qu'était la vampire. Quelque chose de vivant, comme Dante. Ah, rien que penser à elle, faisait un bien à l'enfant de la nuit. Mais ce fut probablement sans penser à autre chose, qu'il remarqua finalement la présence d'un autre individu non loin, alors qu'il se débusqua d'un buisson. Logé sur une grande branche un peu plus en hauteur de sa position, Dante l'interpella.

▬ Je sais pas ce que tu chasses, mais tu ne l'auras pas comme ça. lança Dante, alors qu'il fixait le garçon.
▬ Yo. fit simplement le vampire au regard sanglant, lorsque leurs regards se croisèrent.



800 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 30 Juin 2016, 12:04

Le manque d’expérience vis-à-vis des bêtes de la région me poussait à la prudence, car je ne possédais guère la moindre idée quant aux réactions usuelles de ces dernières à la surprise, et encore moins à l’approche d’un chasseur. Me flairaient-elles par anticipation, ou demeuraient-elles totalement prises au dépourvu ? Lorsqu’elles se retrouvaient attaquées, privilégiaient-elles la fuite ou l’affrontement ? Je n’étais même point certain de ce que je pistais, et en conséquence, je ne pouvais émettre des suppositions par analogie. Cela ne m’empêchait nullement d’avancer : il en fallait plus pour m’apeurer. Toutefois, je me retrouvais sur le qui-vive, prêt à réagir au moindre bruit, au moindre mouvement, au moindre élément suspect.

Lentement, je repliai le bras pour m’apprêter à charger. Fin prêt à passer à l’assaut, j’étais loin de m’attendre à ce qui allait suivre. Sortie de nulle part, une voix masculine qui m’était inconnue s’éleva des hauteurs et me surprit. Instinctivement, mes yeux se dirigèrent dans la direction concernée, et au même instant, les buissons remuèrent à nouveau. A la hâte, je tentai de me remettre en garde, mais dus bien vite me rendre compte à l’évidence. Cette distraction m’avait fait perdre de vue ma cible, et cette dernière en avait profité pour s’éclipser. Naturellement, je me mis à pester intérieurement, quelque peu courroucé de l’intervention indésirée de cet interlocuteur mystère. Mes yeux le fixèrent à nouveau, sans cacher une certaine marque d’irritation de ma part. L’inconnu se contenta d’un salut assez informel tandis qu’il demeurait jonché sur sa branche. Un bref examen de sa personne suffisait à statuer qu’il était, comme moi, un vampire. Dans la mesure où je n’étais que très peu familier avec les environs et ses résidents, je me retins d’exprimer pleinement ma colère des suites de son acte. Pour autant, je ne me privai point pour manifester mon énervement, lui répondant sur un ton quelque peu sec la chose suivante.

 « En effet, il est difficile de traquer une proie lorsque celle-ci reçoit un signal trahissant ma position, a fortiori si ce signal ne dépend point de moi. »

Mes bras se relâchèrent. Inutile de conserver une telle position si le dialogue visait à se poursuivre. Toutes les bêtes dans notre périmètre devaient s’être éclipsées, depuis. Ou au contraire, d’autres, davantage de l’acabit de prédateurs, avaient pu être attirées par notre dialogue. Peut-être valait-il mieux conserver un minimum d’attention, ou peut-être devais-je tout simplement me rapprocher de mon vis-à-vis soi-disant expert en chasse ? Je pris ce parti, et m’avançai en direction de l’arbre sur lequel il se trouvait. Il n’apparaissait guère plus vieux que moi. Cependant, j’étais bien placé pour savoir que l’apparence ne valait rien pour un vampire. Comme son identité me demeurait inconnue, je n’avais aucun moyen d’estimer qui il était, ou ce qu’il faisait ici. M’observait-il depuis longtemps ou venait-il juste de remarquer ma présence ?

Une chose à la fois. Le plus simple, pour obtenir des réponses, demeurait de poser des questions. La première coulait de source – je désirais connaître son identité pour mieux l’appréhender, je n’avais qu’à la demander. Aussi, lui lançai-je d’un ton davantage modéré que préalablement cette interrogation.

 « Et puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ? »

Je me rendis toutefois compte que son identité n’était qu’à valeur limitée. Comme dit, je n’étais point au fait sur les éminentes personnalités de la région, et s’il choisissait de ne me divulguer qu’un nom – si tant était qu’il le divulguait – il était fort probable que cela ne m’avance guère. Tout ce que je savais sur lui, pour le moment, c’était qu’il prétendait avoir de l’expérience en termes de chasse, et si ce point-là nous rapprochait, peut-être pouvais-je aussi lui demander conseil ? Certes, son intervention m’avait irrité, mais il demeurait futile de s’arrêter sur pareil détail. Il pouvait cependant s’agir d’un simple plaisantin qui s’amusait à perturber autrui, et ne connaissait en réalité rien à la chasse. Aussi, cela m’imposait de choisir judicieusement mots et tournure pour me renseigner. Autant y aller progressivement, avec un premier jet pour tâter le terrain. Peu de temps après, j’enchaînai donc sur ladite interrogation, avec un passable air de défi.

 « Puisque je m’y prends mal, que préconiserais-tu comme façon de chasser ? J’avoue être curieux de connaître tes recommandations. »

On dépeignait parfois les vampires comme de naturels prédateurs. Était-ce du à leurs caractéristiques naturelles, à une forme d’apprentissage particulier, ou à un mélange de ces deux aspects ? Autant savoir pour comprendre. Cette rencontre pouvait donc s’agir d’une chance si j’avais affaire à un réel chasseur acceptant de partager ses conseils et son expérience, tout comme d’une plaie s’il s’agissait d’un simple fanfaron qui se trouvait malheureusement au même endroit que moi au même moment.

800 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 30 Juin 2016, 18:12




Alors qu'il sentait l'odeur de ce qui pouvait l'entourer, un certain parfum naturel vint à ses narines. Le regard du vampire s'arpenta alors sur les environs, alors qu'il jonchait toujours sur la puissante branche d'un grand arbre. La situation le força à se concentrer sur sa vue plus que sur son ouïe, qui ne percevait presque rien en dehors de la très légère brise, ainsi que le désaccord du nouvel interlocuteur de Dante. Attentif, il resta perplexe un instant sur ce qu'il pensait avoir remarqué derrière les arbres et buissons. Presque comme s'ils étaient surveillés. Mais pourtant, Dante restait stoïque, imperméable à toute situation inhabituelle. A tout ce qui pourrait le surprendre. Revenant bien rapidement sur le jeune vampire face à lui il ne ressentit pas de sa part une grande puissance magique. Soit il était très fort, ou bien il était juste très faible. Quoi qu'il en soit, il était certain que la suite des événements lui permettrait d'en apprendre plus sur lui. Il était curieux, de rencontrer ici ce garçon, si peu doué pour la chasse. Il ne pouvait être prompt à juger un jeune bébé vampire sur sa couverture, même s'il était assez ancien pour être un vétéran, il savait que trop bien que certains de ces "bébés" peuvent être prodiges parfois et vite apprendre. Et même, sous-estimer qui que ce soit n'était pas vraiment son principe.

Alors qu'il lui demandait qui il était, Dante fut peu surpris qu'il ne soit pas reconnu. Il n'était pas une de ces pontes toujours auprès de Yulenka même si certains des proches de sa reine-chérie savait bien qui il était, à force d'en entendre parler par la même dame... Après tout, lui-même avait déjà rencontré Clauswitz, chef des malkavians, à une précédente occasion. Bon, il avait dû aussi se battre contre certains de son clan, mais ça c'était une autre histoire. Pas que la chasse au vampire était son activité favorite de toute façon.

Mais Dante se sentait bon envers les siens, il n'avait aucun cas d'être mauvais avec un de ces jeunes. Aussi, il se contenta de sauter du haut de sa branche avant de habilement atterrir à quelques pas du garçon. Ce dernier finit également par lui demander des conseils sur la chasse, il fallait dire qu'il avait un certain culot de poser une telle question. Mais c'était intéressant. Il appréciait du moins les gens qui savait reconnaître leurs propres lacunes, comme il avait également appris à le faire.

▬ Je ne suis pas spécialement contre de faire connaissance, mais dans le moment présent, tu as été suivi par des loups. fit remarquer Dante qui n'avait pu que les repérer peu de temps auparavant.

Il fallait dire que les animaux de ce type lorsqu'ils entraient en chasse, étaient très difficile à repérer. Même pour Dante qui avait assez eu d'expérience avec la nature depuis les dernières années, prévenir d'avance leur présence était le peu qu'il pouvait faire juste avant leur attaque. Rapidement, un loup, puis quelques autres, fonçaient à pleine vitesse sur eux. Tout se passa très vite, six loups foncèrent de presque partout devant eux. Dante eut l'impression que tout alla trop vite et pourtant, ses yeux voyait la scène avec presque un ralenti. Il fonça vers eux, fléchissant pas à pas ses jambes pour accélérer sa démarche. Comme par simple instinct, il se contenta de saisir son arme, la dégainant de son fourreau. Mais il bascula celle-ci vers le côté non tranchant. Il ne pouvait se vouer à tuer de nobles créatures comme les loups. Il frappa rapidement, un coup dans le premier assaillant fit reculer deux d'entre eux. Attaquant ensuite celui qu'il pensait être l'alpha de cette meute, il l'envoya d'un coup suffisant sur le museau pour l'envoyer au sol. Beuglant et s'éloignant en plaintes canines, ce dernier s'éloigna alors que les autres loups grognèrent un instant, avant qu'un dernier hurlement de loup se fit entendre. Rapidement, toute la petite meute s'éloigna. Fuyant dans les bois face à un adversaire qu'ils n'avaient pas prévu. Pour bouger avec une telle vivacité, le vampire avait usé de ses meilleurs mouvements, économisé tout geste inutile, chaque pas été lancé avec une précision certaine.

Revenant ensuite pas à pas vers celui qu'il venait de rencontrer, il se décida finalement à se présenter après avoir rattaché son arme à sa ceinture. Bien qu'il venait faire un certain effort, son souffle était à peine plus rapide que s'il marchait, il ne semblait pas très fatigué.

▬ Dante. lança-t-il finalement.



796 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 30 Juin 2016, 23:02

Avant d'initier la moindre réponse, le vampire inconnu quitta sa branche pour me rejoindre au niveau du sol. Au vue de la hauteur de cette dernière, il n'était point inenvisageable qu'il ait cherché à m'impressionner par ce bond. Il ne s'agissait toutefois que d'une supposition assez futile à laquelle je n'accordai que peu de cas. Mon expression faciale, quant à elle, ne changea point, demeurant toujours inquisitrice de son identité. Si mon vis-à-vis sembla s'apprêter à me la révéler, il bifurqua bien vite sur un autre point, légèrement plus perturbant. Il m'annonça notamment que j'avais été suivi par des loups, ce qui me fit plisser des sourcils. Soit il s'agissait réellement d'un plaisantin qui poussait la farce à l'excès, soit…

Soit il disait tout simplement la vérité. J'en eus immédiatement confirmation. La perception de mouvements rapides me poussèrent à me retourner, et je pus constater qu'il ne mentait guère. Six loups vinrent à nous encercler, et mes réflexes me poussèrent à me mettre en garde. Je préparai ma lance pour empaler ceux qui s'approchaient de trop près, ou plus modestement pour les repousser. Les prédateurs canins, de leur côté, se montrèrent plus rapides que prévu, et je manquai d'être pris de court lorsqu'ils initièrent simultanément la charge. Ou plutôt, devrais-je dire que j'aurais été pris de court si mon interlocuteur n'était point intervenu. Avec une vitesse qui me dépassait nettement, il repoussa à l'aide de sa lame les assaillants sans afficher l'expression d'un grand effort. En un instant le chef de meute se retrouva projeté à plusieurs et poussa un couinement. Il ne tarda d'ailleurs point à prendre la fuite, entraînant ainsi son petit troupeau. Je n'avais, pour ma part, nullement eu l'occasion d'accomplir quoique ce soit de plus élaboré que de brandir ma lance durant ce très bref affrontement.

Force était de constater que ce vampire ne brassait point du vent, et qu'il possédait un talent certain qu'il venait de me démontrer. Je supposai avoir bien fait en ne manifestant nulle contestation de ses compétences – il était clair qu'objectivement, je ne faisais guère le poids face à ce dernier. Toutefois, pour ma fierté personnelle, j'évitai bien d'exprimer une surprise trop prononcée. Je savais qu'avec le temps, je finirais par m'habituer aux nouvelles facultés auxquelles mon corps avait accès – j'espérais toutefois que ce temps ne soit point infini. Aussi, je comptais bien persister jusqu'à ce qu'une telle opportunité s'offre à moi. Celle-ci nécessitait de l'expérience, et l'expérience, je visais à l'acquérir en misant sur la chasse, d'où ma présence dans ces bois.

Mon vis-à-vis revint alors dans ma direction. Je me redressai, rabaissant au passage ma lance, et il répondit enfin à ma première question. Comme je m'y attendais, il se contenta d'un simple nom – Dante – et celui-ci ne me disait strictement rien. Pas de question en retour, notamment pour me demander comment je me nommais. Je supposai qu'il n'en avait cure, et qu'il se contrefichait royalement de paraître grossier en affichant pareille désinvolture. D'un autre côté, avais-je réellement envie de révéler mon identité face à quelqu'un me surclassant de la sorte au combat ? Je n'en étais point sûr, tout comme je ne savais si je devais tiquer ou non à ce prénom. Je privilégiai alors également l'ignorance, poursuivant dans ma lignée d'interrogation pour en apprendre davantage sur cet individu. Hochant nonchalamment la tête, je lui demandai.

 « Dante, donc. Il y a longtemps que tu m'observes ? Ou que ces loups me suivent ? »

Que je puisse ainsi m'enquérir des causes où j'avais pu fauter, et où j'avais manqué de notifier leur présence. En parlant de notification, je remarquai, maintenant que mon interlocuteur était assez proche de moi, qu'il était tatoué. Du moins, j'entr'aperçus le haut de son torse comme marqué de la sorte, et j'osai supposer qu'il ne s'agissait que du début d'une inscription plus vaste. Là encore, je ne disposais point d'un savoir suffisant pour être en mesure de l'interpréter, et fis encore une fois l'impasse dessus. Il y avait quelque chose de frustrant à se retrouver ignorant de la sorte, mais j'imaginais que c'était le prix à payer pour être devenu vampire, alors que je vivais, à l'origine, dans une région qui n'était nullement réputée pour en posséder.

Pour ne point m'attarder sur cette marque sur son corps, mes yeux bifurquèrent sur les alentours, et entre autres les buissons. Mes questions ayant attrait à la chasse se poursuivirent. Notamment, pourquoi avait-il mis en déroute les loups sans chercher à les tuer ? Il aurait sans doute été plus simple d'agir ainsi, et la logique derrière ses actes m'échappaient. Je demandai alors.

 « Je réalise que tu as préféré les faire fuir plutôt que de les tuer. Une raison à cela ? »

Il faisait un bien curieux chasseur à laisser ainsi échapper de potentiels trophées.
878 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Juil 2016, 03:08




Très vite, le calme revint enfin dans la zone du Fjörd où se trouvaient les deux vampires. Chacun se faisait désormais face, plus aucun loup aux environs ne semblait traîner de près. Ces derniers avaient probablement reporté leur attention sur un autre gibier, qu'ils pourraient dévorer plus facilement. Le loup était un animal intelligent qui savait reconnaître qu'on l'avait vaincu. Contrairement à la croyance commune, le loup n'était pas un animal peureux de l'Homme. Il était seulement méfiant, parfois même, aux aguets. Il guettait toute faiblesse, pour surprendre l'Homme. Comme si dans la nature, deux prédateurs ne pouvaient être au même moment au même endroit, comme si l'attraction de ces deux prédateurs naturels ne pouvaient que terminer sur une confrontation du plus fort. C'était d'ailleurs à cette idée, que Dante eut un léger intérêt et une pensée pour l'animal.

Mais cette pensée ne se laissa pas trahir par l'arrivée d'un nouveau flot de mots continu de la part de l'orifice vocal qu'utilisait cet homme pour s'adresser à lui. Relevant son regard rubis sur ce dernier, il remarqua qu'il disposait d'une certaine retenue dans ses mots et sa manière d'être. Il ne disposait pas du naturel et du côté bestial qu'extrayait de lui-même Dante. En effet, il avait toujours cette vitalité surnaturelle, ce tact peu mesuré, cette notion du parlé à peine maintenu... une parole franche et sans détours. Il n'usait d'aucun "je tourne autour du pot", de mensonges. Il était direct et ce, avec parfois manque de tact. Franc-jeu et presque trop naturel, comme un animal avait appris à être parmi la haute classe et à fortiori qu'il le prouvait. Finalement attentif à celui qui se tenait devant lui, il s'apprêta à répondre.

▬ Non et je pense que oui. Ils ont dû poursuivre ta proie au départ, puis lorsque tu es tombé sur moi ou peut-être avant, ont-ils décidé de s'attaquer à plus gros gibier. Nous devions sembler être une quantité de nourriture plus importante pour eux. se contenta-t-il d'expliquer.

Après tout, n'avait-il pas vécu lui aussi, longtemps dans la nature pour savoir les manières d'agir d'un loup ? Cet animal qui l'avait fasciné tout ce temps ? Il fallait dire que c'était un animal qu'il n'appréciait que peu de qualifier de "bête". Car après tout, un animal, n'est pas forcément "bête". Bête voulait dire qu'il agissait stupidement et le loup était bien trop intelligent pour être une simple "bête". Non il était le vampire de la nature; un super prédateur qui ne redoutait rien ni personne si ce n'est un autre super prédateur. Lorsque deux super prédateurs se rencontrent, il ne peut naturellement qu'en avoir un qui gagne et l'autre qui repart la queue entre les jambes. Ceci, Dante l'avait appris de nombreuses fois et il était vrai dans la nature des Hommes, comme dans la nature des animaux. Alors qu'il écoutait la nouvelle question du garçon, il se tourna vers la direction qu'avait prise le loup et sa meute pour fuir. Comme s'il pouvait encore les voir bien que ce ne soit pas vrai.

▬ Le loup et le vampire sont très similaires. Ils sont nobles, fiers et ne craignent rien. Le loup est plus proche de nous que nous le croyons voir parfois, plus intelligent. Il agit en meute et attaque une proie, mais pense aussi à sa meute pour la nourriture. Il tue pour survivre et pour la survie de ses congénères. Il prolifère en restant fidèle sa femelle et n'accepte que rarement un intrus dans sa meute ou le reconnait comme un des siens. Si l'un des siens trahit sa meute, celle-ci le tue... parfois elle le dévore. Donc tu vois, nous sommes similaires. expliqua-t-il.
▬ Aussi parce que j'aime bien cet animal. concluant-t-il simplement.

Il était vrai après tout que c'était son droit. Bien qu'il n'était pas certain que cet homme reconnaisse ce qu'il voulait lui faire comprendre.

▬ Tu es venu ici pour une raison ou juste pour chasser ? Quel est ton nom garçon ? demanda-t-il finalement.



724 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Juil 2016, 17:16

Les explications de Dante faisaient sens. Que les loups et moi-mêmes poursuivissions une proie similaire se tenait, quoique je ne m’attendais point à ce qu’ils puissent être attirés par notre chair, à nous autres, vampires. Nous nous gorgions de sang et rien d’autre : je ne savais point que ces animaux agissaient selon ce même paradigme. Il me semblait que la viande constituait leur intérêt principal en comparaison au fluide écarlate. Rien n’empêchait cependant à ce que les loups du Fjörd optent pour une alimentation proche de ses résidents – cette explication paraissait même bien plus claire vue de cet angle-là. J’acquiesçai donc de la tête sans surenchérir aux propos de Dante, signifiant que sa réponse me suffisait.

Mon interlocuteur se sentit toutefois de poursuivre sur de plus amples descriptions pour répondre à ma seconde interrogation. Celles-si se révélèrent fort instructives, notamment sur la façon dont les vampires – ou à défaut celui que j’avais en face de moi – percevaient les leurs : une meute, soucieuse de ceux qui la constituaient, préférant les protéger plutôt que de traquer, et n’ayant aucun scrupule à éliminer traîtres et intrus au sein de celle-ci. Si je n’avais point d’objection à émettre sur la dernière partie de la description, je demeurai surpris devant cette fraternité au sein des seigneurs de la nuit. Je ne les imaginai point appartenir au cercles des prédateurs prudents et solidaires – au contraire. De mon vivant, je m’étais fait une image d’individus discrets et agissant uniquement dans leurs propres intérêts. Les imaginer de la sorte ne m’était point venu à l’esprit – j’étais persuadé qu’il s’agissait davantage d’une caractéristique humaine liée au caractère craintif de cette race vis-à-vis des autres. Une peur collective qui poussait à l’entraide, à vrai dire. On s’était bien gardé de me mentionner ce trait d’esprit chez les vampires à ma transformation, sans doute au vue de mon caractère individualiste. Je croisai alors les bras, quelque peu surpris de cette révélation, et enchaînai avec la question suivante.

 « Les vampires agissent en meute ? Je pensais qu’au-delà des allégeances qui nous lient à la reine, chaque famille faisait cavalier à part. »

Je ne connaissais que peu lesdites familles. Je ne savais même guère s’il existait des caractéristiques ostentatoires pour identifier un vampire à l’une ou l’autre. D’un autre côté, je ne pouvais affirmer posséder une affiliation moi-même – c’était à peine si j’avais pu mettre les pieds en dehors du manoir dans lequel on m’avait recueilli depuis ma transformation.

Quoiqu’il en soit, Dante acheva son explication en précisant qu’il possédait un penchant pour les loups, et j’en déduisis que telle devait être la cause principale derrière son acte. C’était tout à son honneur, après tout. Les animaux que j’affectionnais étaient ceux qui venaient orner mon tableau de chasse. Qu’un traqueur expérimenté désire épargner la bête qu’il affectionnait le plus m’était étrange, mais point incompréhensible pour autant. D’ailleurs, je dénotais que, pour quelqu’un qui soutenait un certain rapprochement entre loups et vampires par l’image de la meute, il paraissait bien seul. Je me permis donc de faire la remarque suivante, qui s’enchaîna naturellement dans mon esprit.

 « Un peu… tels des loups solitaires, à vrai dire. Ou est-ce chose rare par ici ? »

Ce fut à ce moment-là que Dante vint s’enquérir de mon identité et de mes objectifs. Si je m’étais apprêté à répondre normalement et similairement au ton qu’il avait employé pour me divulguer son nom, je mis à fronçer des sourcils lorsqu’il prononça le mot de trop. Je n’appréciais point la condescendance à mon égard, bien que je pouvais la supporter. En revanche, une telle marque se révélait presque insultant, et avec tout le respect que j’avais pour son talent de chasseur, je ne comptais point laisser cette remarque passer sans réagir. Mes bras toujours croisés, ma main gauche resserra discrètement mais fermement la manche droite de mon manteau du bout des doigts, affichant un léger signe d’exaspération. Mon ton fut également quelque peu sec.

 « Mon objectif était de chasser pour me dégourdir. Je me nomme Reddas, et je ne suis point ton garçon. »

Il n’y avait rien d’agressif dans cette réplique, simplement une marque d’affirmation pour signifier que je ne tolérai point de telles dénominations. Loin de moi l’idée, cependant, de m’attarder là-dessus. Peu de temps après, je repris, ôtant la sécheresse de ma voix.

 « Et que chasses-tu d’ordinaire dans ces bois ? »

Lui qui ne touchait point aux loups, je me demandais quel genre de cible lui était digne d’intérêt.
755 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Juil 2016, 20:05




Le silence de la nature était toujours appréciable d'ailleurs, on pouvait prétendre entendre certains bruissements de feuilles, quelques animaux qui passait par là. Mais le plus curieux était probablement le silence complet de cette nature dans le moment actuel. D'ailleurs, qu'est-ce que ça voulait-il dire ? En plein dans le val du bois chantant, il était peu habituel de n'entendre plus rien de la nature que quelques bruissements provoqués par les légers coups de vents ponctuels. Souvent, cela n'annonçait rien de très bon. Mais pourtant, les deux vampires discutaient comme si de rien n'était. Il fallait dire qu'après tout, Dante était vraiment venu pour une certaine raison et si le dénommé Reddas l'était aussi à sa manière, ils n'avaient visiblement pas le même objectif, d'ailleurs il aurait peut-être fallu qu'il daigne lui expliquer sa raison d'être ici. Reddas ne semblait pas tout à fait cerner ce que voulait dire par l'effet de "meute" des vampires, cette allusion faisant surtout partie de l'image plus globale de la "famille" des vampires. Dispatchés par des clans tous très loyaux - en principe - entre eux.

Il était aussi vrai que les puissants des différents clans se vouaient à des guerres internes, pour des raisons politiques chacun cherchait à obtenir souvent le plus de territoire et démontrer ses muscles. Même si Dante et Yulenka, eux, ne le voyait pas de cette manière et préférait une nation unie sans ce genre de conflits, ils ne pouvaient que contribuer à une entente globale autant qu'ils le pouvaient. Si certains clans étaient plus pacifiques, comme les malkavians qui frappaient lorsqu'ils le fallait plutôt que chercher à se confronter, au moins, Dante aurait moins de soucis à se faire, ou du moins, surtout Yuli, sa petite soeur chérie. Mais après tout, que serait les vampires s'il n'y avait pas un peu de piment dans leur vin de temps en temps ? Cela ne serait plus des vampires.

▬ Non il est vrai que certains se vouent à des jeux de trônes et conflits personnels, mais lorsque la nation s'unit, elle est une force redoutable qui ne recule devant rien. Je vois les vampires comme une meute pour cette simple raison, la même raison pour laquelle Yuli restera ma petite sœur, pour le bien de mon peuple, je suis prêt à n'importe quoi pour le voir prospérer. expliqua-t-il encore.

Mais il doutait que Reddas ne comprenne pas le sens de sa phrase, même lui, un si jeune vampire, devait comprendre la notion de patriotisme au sein de son peuple. Ce lien de sang qu'obtenait les vampires, cette puissance sombre mais intime, tous se sentaient liés et attirés, vers le sang. Toujours plus de sang. Les vampires étaient redoutables, mais aussi savaient se reconnaître entre eux. Après tout, n'étaient-ils pas les prédateurs naturels de l'Homme ? En quelque sorte.

▬ Je suis venu chasser un ours qui ravagerait dans les environs... mais ce qui m'inquiète le plus désormais est ce silence interminable. Il est peu naturel que la nature soit si silencieuse à mon humble avis... quelque chose à fait peur à tout ce qui était dans le coin... On doit pas être très loin de cet ours, d'ailleurs, je n'entends plus les loups... Viens. se lança-t-il alors dans la forêt.

Il pista alors les pattes de loups dans le sol qui menait directement vers plus profondément dans le val. Il fit attention à chaque mouvement, s'assurant que Reddas le suivait. Il utilisa toutes ses connaissances sur la nature pour pister au mieux la meute de loups, filant avec le plus de précisions qu'il le pouvait. Remarquant quelques morceaux de bois frais récemment écrasés, des traces de coussinets conformant aux pattes des loups de tout à l'heure, ainsi qu'une boue fraîche. Ils étaient passés par là. Un puissant rugissement se fit alors entendre plus loin, un rugissement inhumain, celui d'un monstre. Dante devait donc avoir enfin trouvé ce fameux monstre à abattre. Ce qu'il redoutait le plus désormais était qu'il soit trop puissant pour eux deux... c'était tout ce qu'il pouvait craindre. Un arbre tomba plus loin, à environ cinquante mètres de leur position. Il était donc tout proche d'eux. Ce qui allait suivre, allait être décisif...




736 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 02 Juil 2016, 23:16

En dépit des ambitions inhérentes à chacune des familles, Dante affirma qu’une unité régnait au sein des vampires, et que celle-ci allait au-delà du partage de traits raciaux. Cette cohésion, qu’il appelait nation, était donc un lien entre les seigneurs de la nuit face à leurs opposants externes capable de leur faire oublier les querelles internes ? J’étais bien curieux de la voir à l’œuvre, bien que je supposais qu’une telle manifestation était synonyme de temps sombres, d’une menace fort imposante. Dans tous les cas, je supposais que pareille unité devait s’accompagner d’une puissante loyauté envers la reine des vampires, et que cette dernière savait y faire pour réunir au besoin toutes les familles. Sans doute devrais-je essayer de m’approcher d’elle pour me faire une meilleure idée de son caractère, un jour ou l’autre, quand je serais en mesure de quitter le Fjörd et de voler de mes propres ailes.

Du moins, tout cela tenait si je me fiais à la version de Dante. Au cours de son récit, il laissa entendre un détail que je ne compris guère de prime abord, notamment en rapprochant la description de la meute à sa sœur « Yuli ». Si je supposai l’espace d’un instant qu’il devait s’agir d’un vampire sentimental – je ne voyais que la thématique de protection comme lien logique dans le sujet – une autre interprétation me vint en extrapolant un peu. Est-ce que « Yuli » et la reine Yulenka constituaient une seule et même personne, ce qui impliquait que Dante était… un prince vampirique ? Ou bien ne s’agissait-il que d’une pure coïncidence ? Là encore, mon ignorance me faisait défaut, et je réalisais que je devais me montrer davantage prudent dans ce que j’énonçais, des fois qu’il s’agisse d’un tel héritier. L’occasion venue, je me renseignerais davantage sur les détails de la politique vampire. Pour l’heure, je me contentai de prendre au mot les propos de Dante, et répondis assez simplement, affichant un léger sourire.

 « Puisse-t-il continuer à prospérer, en effet, par les temps qui courent. »

En admettant qu’il soit un prince, quelle était la raison de sa présence dans ces lieux ? Encore une fois, je ne pouvais m’empêcher de revenir sur l’idée qu’il voyageait seul, ce qui correspondait assez peu à un… souverain vampire. A moins qu’il ne possédait des raisons particulières qui demandaient à ce qu’il conserve un certain anonymat ? Non, si tel avait été le cas, il ne m’aurait jamais fourni son prénom ou parlé de sa sœur de la sorte. Je me convainquis alors que je cherchais trop loin, et décidai de simplement peser mes propos ultérieurs si le besoin s’en faisait sentir. Du reste, je ne comptais rien changer à mon comportement.

Dante finit par briser le mystère et m’annonça être en ces lieux pour traquer un ours ravageant les environs. Il rajouta, en outre, que le silence ambiant dans lequel nous baignons était un probable signe avant-coureur de sa présence, puis me somma de l’accompagner. Interprétant cela comme une bonne occasion pour m’imbiber de son savoir-faire de chasseur, j’acquiesçai de la tête avant de le suivre. Je me demandai d’ailleurs s’il comptait simplement procéder à une démonstration ou s’il comptait m’inclure dans le tableau des traqueurs. Plutôt que de spéculer, je lui posai la question directement. Ou plutôt j’entamai cette dernière avant d’être brutalement interrompu.

 « Qu’as-tu pré... »

Je n’eus point le temps de terminer qu’un rugissement émana des profondeurs des bois. Quoique profondeurs… celui-ci se révélait particulièrement puissant, presque comme si la bête était juste à nos côtés. Un arbre fut renversé à une certaine distance, et l’animal – ou plutôt devrais-je dire le monstre – apparut. Je supposai qu’à présent, quelle que fût l’avis initial de Dante, mieux valait que je me prépare à intervenir. Je m’emparai donc de mon arc pour me préparer à le bander. Si le chasseur avait un plan quelconque, mieux valait que je m’en assure avant de tirer. Ce fut pourquoi, en encochant ma flèche, je lui lançai rapidement.

 « Avais-tu un plan d’attaque précis, ou chacun se contente d’attaquer de son côté ? »

J’étais davantage habitué à surprendre mes proies plutôt que me faire surprendre par ces dernières. L’ours poussa un autre rugissement monstrueux avant de se rapprocher de nous. A moins que Dante ne me somme d’agir autrement dans les prochaines secondes, j’armai mon arc pour tirer sur l’animal. Tant que celui-ci nous était encore distant, je devais en profiter. Au corps à corps, l’affaire serait toute autre…
751 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 03 Juil 2016, 23:02




Les origines de Dante remontaient à deux cent ans. Enfant de monarques mais d'une origine qu'il ne connaissait pas par cœur, il s'était simplement toujours contenté de savoir qu'il était l'enfant de Mitsuko Taiji Stark, ancienne monarque vampire et de Vlad Sparrow, l'un des plus grands et plus charismatiques monarques de son existence. Ce sabre, d'ailleurs, Dante le portait, dernière relique de son père, qu'il avait retrouvé grâce à Yulenka. Dante considérait Yulenka comme sa sœur qu'il avait "adopté" ensuite lorsqu'il avait rencontré la reine. Si beaucoup critiquait l'audace de l'enfant de la nuit, peu osait le lui reprocher. Pour eux, il n'était qu'un lambda, un vampire qui faisait ses preuves, car avec chance, peu savait ses origines et son nom complet. Il se présentait souvent comme étant "Dante". Mais il savait que tôt ou tard, il finirait par être reconnu pour qui il était, le nom Taiji et Sparrow reviendrait. C'était ce qu'il craignait, qu'il soit pris pour un prince revenu pour prendre sa vengeance sur Yulenka, ou qu'il soit "motivé" par certains vampires à tenter de se rapprocher de la reine dans un souhait de reforger le blason de son père... mais plutôt que faire ce genre de situation cocasse, le vampire avait préféré taire son nom auprès des siens. Bien sûr, certains étaient déjà au courant, dans le secret, notamment Clauswitz, seigneur malkavian, mais les seuls qui le savaient avaient préférés taire la vérité, comme l'avait décidé Dante.

Pour éviter ce genre de situations, il était préférable pour le moment que Dante ne soit que "Dante". Le temps viendrait et une fois qu'il aurait assez de poids dans cette société, il aurait à tracer son propre chemin seul, en réfutant toute tentative de façonner son destin par d'autres. Il voulait suivre sa voie. Il ne voulait pas être vu comme un prince venu des reliques de ses parents, non, mais comme un être qui avait forgé sa destiné. Et c'était pour cette simple raison, qu'il appréciait Yulenka: elle ne l'avait jamais vu comme autrement qu'ainsi, qui il était et ce qu'il était. Il tenait beaucoup à sa reine, pas comme une reine, mais comme la personne qu'elle était. Peu pouvait probablement se mettre à sa place ou comprendre sa façon de penser et il ne cherchait et n'en attendait pas autant. C'était sa voie, pour le moment.

Dante revint finalement à la réalité, lorsqu'il vit devant lui un ours se tenir sur deux pattes arrières, une hache à la main, agitant celle-ci en se déplaçant comme un Homme, se hâtant vers le duo de vampires. Désormais, il était temps de faire face au défi que faisait cet animal. Il était temps d'éliminer une menace qui n'avait que trop sévi.


Glace.
lança Dante dans la langue vampirique.

La flèche de son camarade se glaça alors, faisant un plus imposant projectile sur l'avant, ainsi créant plusieurs copies côte à côte de la pointe de la flèche, rattachée par celle-ci. Il espérait que le jeune vampire aurait assez de force pour tirer sur l'ours. Mais il ne s'inquiéta pas trop.

Commençant à avancer pas à pas vers son adversaire, Dante commença à sourire à cette créature qui lui faisait face, autour de lui, des arbres s'écroulaient, sous la force de l'ours et son poids, faisant trembler le sol. Les branches et arbres trop faibles pour soutenir ce choc terrestre tombaient comme des mouches. Un rictus narquois naissait sur le visage du vampire, qui y voyait là un défi de taille. Ce n'était pas n'importe quel monstre. Et cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu un combat digne de ce nom.

▬ Ramènes-toi, enfoiré. fit le vampire, provoquant son adversaire.

L'ours hurla sa rage, Dante posa sa main gauche sur son fourreau, du pouce décalant légèrement sa lame de celui-ci, sa main droite venant enfin s'apposer sur le manche de son arme. Pivotant enfin sur la gauche celle-ci, il se préparait à effectuer une attaque horizontale à grande vitesse, profitant de la longueur du fourreau pour accentuer son attaque. La hache de l'ours fonça de tout son poids sur Dante, qui marchait toujours, mais au dernier moment, il se concentra, sa superforce était présente en lui, il était prêt. Un puissant bruit se fit entendre, un bruit de deux armes qui s'entrechoquent. Et l'arme de Dante était enfin au clair, la hache de son adversaire étant repoussée par une puissante attaque. C'était à ce moment qu'on pu le voir... Dante souriait, à pleines dents. Il frôlait une fois encore la mort.




804 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 05 Juil 2016, 17:34

La scène qui se déroula sous mes yeux possédait quelque chose d’assez surprenant. Pour commencer, alors que je décochai ma flèche en direction de l’ours, Dante prononça quelque mot dans une langue qui m’était inconnue. On m’avait informé de l’existence d’une langue propre aux vampires, et je me demandai si j’assistai à une manifestation de cette dernière. Cette interrogation n’anima mon esprit qu’une seconde ou deux, car il y avait des éléments bien plus urgents qui réclamaient mon attention. Notamment, la bête que nous affrontions. Celle-ci était de taille, et paraissait déjà bien imposante à pareille distance. Je supposai qu’au contact, elle se révélerait d’autant plus colossale. Une raison supplémentaire pour ne point lui laisser ce luxe de m’approcher.

Quoiqu’il en soit, après avoir prononcé ces mots, ma flèche se transforma en projectile glacé qui atteint de plein fouet le monstre, quoique que cette réussite était relative. Si je me réjouis d’avoir touché ma cible, je constatai également que ce tir n’avait eu qu’un effet passable sur cette dernière. Vu le mastodonte animalier que nous affrontions, il me faudrait mobiliser plus de force ou viser plus juste, dans l’espoir de l’atteindre à un point critique, tel que ses yeux. L’appellation mastodonte se révélait particulièrement adaptée. En effet juste après avoir tiré, et observer la créature procéder à une nouvelle charge, je remarquai qu’elle… possédait une hache à deux mains. Quel genre d’animal combattait avec des armes ? Je ne pus retenir un frisson, sentant mon échine se parcourir d’une vive tension. Celle-ci se renforça lorsque Dante se rendit au contact de la bête. Si je ne niais point ses talents de chasseur, comment comptait-il gérer un animal aussi démesuré qu’enragé ? Mon vis-à-vis semblait calme, bien plus que moi, et attendit patiemment la charge. A subtilité contre puissance, ne devait-il point, au contraire, se mouvoir pour déstabiliser l’ours ?

Sous ces questions, j’oubliais presque l’essentiel : assurer une couverture à mon coéquipier. Reprenant mon arc, j’encochai une nouvelle flèche en visant la tête, cette fois-ci. La cible avait beau être massive, elle se déplaçait assez rapidement, et en la voyant s’attaquer au vampire, je fus pris de précipitation. Je tirai avant stabilisation, et manquai ma cible lamentablement. J’hésitai à prévenir Dante, mais je doutai de l’utilité de cet acte.

Le chasseur n’eut guère besoin de moi, dans tous les cas, pour accomplir sa parade. Celle-ci s’effectua avec une vitesse et une puissance remarquables : sa lame s’entrechoqua dans un fracas sourd avec la hache de l’ours. L’animal fut repoussé, à mon grand étonnement. Comment le vampire était-il parvenu à mobiliser autant de force pour contrer l’animal de la sorte ? Cette démonstration ne fit que renforcer le gouffre nous séparant. Pour autant, je refusai d’être laissé en plan, tel un figurant inutile laissant autrui agir. Je possédais ma fierté, et en dépit de la peur, il m’était hors de question de rester les bras croisés. Pour me révéler d’une quelconque aide, toutefois, je devais toucher ma cible, et surtout, la blesser. Les options n’étaient guère multiples pour maximiser mes chances à l’arc. En dépit du caractère terrifiant de l’animal, je ne pouvais que me rapprocher pour gagner en force et précision.

Je ne tardai point à mettre ce dogme à exécution, surpassant ma peur. Je devais m’inspirer de Dante – son assurance ne trahissait en rien un autre sentiment. Aussi, m’avançai-je de quelques mètres pour prendre position et armer une nouvelle fois mon arc. Les rugissements de la créature se firent plus intenses à mesure que je me rapprochais d’elle, mais je refusai de fléchir pour autant. Mobilisant toute la concentration que je pouvais, je visai une nouvelle fois sa tête, et décochai lors d’un assaut du colosse. Le tir s’avéra mieux calibré qu’escompté, car la flèche se logea en plein front. Le hurlement qu’il lâcha laissa entendre qu’il n’avait point été insensible à ce tir. Pour autant, celui-ci se retrouvait bien loin de suffire pour avoir raison du monstre. Pire encore, il détecta l’origine de cette blessure, et de soutien, je passais au statut de cible principale lorsque son regard se concentra sur moi. Je saisis rapidement la nécessité de m’extraire de sa trajectoire si je ne souhaitais guère finir écrasé ou réduit en charpie. Une hache de cette ampleur ne pardonnait point. Je courus pour lui échapper et l’animal me poursuivit. En dépit de sa taille, il était doté d’une rapidité déconcertante, sans doute aidé par ses enjambées massives. On ne pouvait espérer meilleure diversion, pour le coup. J’espérai que Dante sache exploiter cette ouverture au mieux, au risque de finir haché par l’ours gladiateur.

772 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 05 Juil 2016, 19:26




Lorsqu'il avait entendu parler de la créature du Fjörd, Dante avait eu la suggestion de la part de ses amis de faire des recherches. Peu habitué à ce genre de démarches, il avait donc fait celles-ci dans le but de gagner un avantage face à cette créature qui sévissait depuis longtemps. Il lui avait appris une force et une agilité surprenante, lors de ses études, il avait également remarqué que l'animal, bien qu'ayant une forme étonnante, semblait doté d'une intelligence suffisante pour établir un schéma d'attaque et choisir ses cibles en fonction de ses propres choix. Bien qu'il n'eut pas beaucoup plus d'informations, le vampire compara les quelques dires de survivants des attaques de la bête avec ce qu'il savait et sut estimer une idée de la force de cet animal. Dante ne doutait pas pouvoir repousser voir surpasser la force de cette créature grâce à sa superforce, mais il doutait que sa force naturelle suffisait à cet exploit. C'était exactement ce qu'il venait de tenter et risquer en attaquant de front l'ours bipède.

Il savait également que la créature possédait une intelligence surprenante pour un animal. Ce qui fut démontré lorsqu'elle fit le choix de prendre pour cible Reddas, le jeune vampire qu'accompagnait Dante désormais. Très vite, ce dernier avait dû dompter ses peurs et effectuer un tir qui avait fait finalement mouche après plusieurs essais. L'agilité de l'animal se démontra alors que Dante avait porté un coup dans le vide: l'animal fit un bond pour l'esquiver dans les airs avant de retomber lourdement à la chasse de Reddas. Peu surpris, Dante eu un seul réflexe: sourire. Il souriait, il avait trouvé un adversaire redoutable et cela provoqua chez lui une profonde envie de combattre à fond celle-ci. Mais le vampire n'était pas assez fou pour ne pas estimer l'aide de son camarade et encore moins sa vie. S'il laissait charger cette bête, à cette vitesse, elle le distancerait. Dante s'élança alors à la poursuite de l'animal. Il était temps pour lui de se concentrer et de faire de son mieux pour imaginer une manière d'attaque. Il n'avait pas le temps d'imaginer un plan ingénieux, il fallait passer à l'offensive.

Le froid une fois encore, se fit sentir et Dante créa une plaque de glace de plusieurs mètres sur le sol devant l'ours monstrueux qui glissa alors pour retomber dans la forêt, s'écrasant contre un arbre, avant de se relever sans trop de mal, hurlant sa rage. Le vampire n'allait pas laisser du temps à cette créature de se reprendre, tel un brujah en pleine furie, le sourire toujours aux lèvres, il arriva en sautant, dans les airs, se figeant juste au niveau de la gueule de l'ours, canalisant toute sa force dans son poing, il envoya un terrible coup sur l'ours qui traversa alors l'arbre derrière lui, avant de finir sa course bien des mètres plus loin dans un râle puissant. Retombant enfin sur ses jambes, Dante sentit immédiatement le poids de sa fatigue prendre son dû. Reprenant son souffle, il se contenta simplement de relever son regard sur la zone pleine de poussière où se trouvait l'ours.

« Je suis fier de toi, Reddas. Tu as des tripes. » lança-t-il à l'intention de son camarade du jour. La bataille semblait terminée et si tout semblait plus calme, pourtant, la pression ne redescendit pas et Dante restait là, debout à fixer ce tas de poussières volantes, avec un sourire tenace, un sourire d'un homme qui prenait un grand plaisir à frôler la mort.

« J'aurai encore besoin de toi dans cette bataille, tu es prêt à tout donner ? » lança Dante, serrant à nouveau sa prise sur son Tal'Mahe'Ra. Il savait éperdument que le combat n'était pas terminé et il était prêt à continuer à en découdre avec ce monstre autant qu'il le fallait. Armé de sa seule conviction et son désir de terrasser la bête, il était prêt à tout pour gagner.

Le regard rubis de Dante vit enfin l'ours, enragé, criant sa furie. Désormais, il allait tout donner pour exterminer les deux emmerdeurs qui attentait à sa vie. Reprenant sa hache, l'ours fonçait déjà vers les deux vampires. « Et c'est reparti.» lança Dante.





741 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Juil 2016, 00:39

De chasseur, je revêtais le rôle de chassé. Certains se seraient amusés à me comparer au lapin qui détale face à son prédateur, et, bien que l'image ne me plaisait guère, je prenais effectivement la fuite pour sauver ma peau. De brèves impulsions d'adrénaline se manifestèrent dans mon corps pour me conférer la possibilité de puiser dans mes ressources et accélérer davantage. En dépit de cela, je sentis la bête se rapprocher dangereusement, et priai pour que Dante intervienne avant qu'il ne soit trop tard.

Je n'avais toutefois rien à apprendre au chasseur : ce dernier ne manqua point d'exploiter la situation à bon escient. Preuve en était que j'entendis un bruit sourd, comme si l'ours venait de chuter, mais ne me retournai immédiatement pour mieux creuser la distance. Lorsque je me sentis en sécurité, soit à une bonne cinquantaine de mètres, je me décidai enfin à me retourner, et contemplai le vampire en train de s'attaquer directement au colosse animal. D'un pugilat prodigieux, il envoya la créature voler. Je demeurai pantois quelques instants, avant de remarquer des traces de gel. Sans doute était-ce là la botte qu'il avait employée pour le faire chuter. On ne pouvait dire que l'usage de la magie ne manquait point de praticité, et il s'agissait là d'un domaine qui m'était encore assez inconnu, puisqu'inexistant dans mon ancienne vie. Peut-être m'initierais-je un jour à ces mystères, mais là encore, l'heure n'était point à la digression. Je me rapprochai de Dante après sa performance. L'avait-il mis à terre pour de bon ? Je lui adressai un regard inquisiteur pour le lui demander.

Mon vis-à-vis se contenta de sourire, en guise de réponse, et m'annonça être « fier » de moi. J'avais certes encore un peu de mal à être considéré tel un enfant, mais je devais me faire à l'idée – tel était mon statut au sein de la race vampirique. Je ne pouvais donc que l'accepter, pour le moment, jusqu'à ce que je fasse mes preuves. Ma performance n'était que le début d'un long cheminement – pour peu que l'on occulte la fuite. Quoiqu'il en soit, j'adressai un léger sourire à l'égard de Dante, le questionnant alors sur l'état de la créature.

 « L'avons-nous achevé ? »

Tout du long, il avait fixé dans la direction du voltige, comme s'il attendait une réaction venant de là. Sa réponse alla dans ce sens-là – il sollicita mon aide car la partie était loin d'être achevée, apparemment. Nul besoin qu'il se répète : l'adrénaline infusait toujours dans mon corps, et j'étais prêt à repartir à l'assaut. Armant une énième fois mon arc, je lui répliquai de façon simple et directe.

 « Je suis prêt. »

L'ours sembla en manifester de même, car un nouveau grognement se fit sentir. Pendant que Dante s'empara de sa lame, je bandai mon arc et tentai d'estimer la trajectoire que suivrait la bête en sortant des bois. Sûr de mon tir, je décochai au moment où sa tête jaillit dans mon champ de vision, et ne regardai guère pour attester d'un succès ou d'un échec. Un éventuel cri de l'animal me le soulignerait. Je décidai plutôt de changer de position, afin de l'embrouiller si jamais il se décidait de me reprendre pour cible. Je fis bien – l'ours poussa un rugissement, ce qui signifiait qu'il avait été atteint à un point sensible.

Pendant que nous mettions nos vies en jeu, je remarquai quelque chose d'étrange et de singulier en moi. La tension que je ressentais paraissait… enivrante sur les bords, similaire au plaisir que je ressentais quand je chassais d'ordinaire, quoiqu'une composante fût magnifié par la pression. Je n'étais réellement certain de faire la part entre la frayeur et l'excitation, mais curieusement, je prenais goût à au danger. Peut-être était-ce dû à un sentiment d'avoir, dans le pire des cas, un soutien capable de me sauver ? Allez savoir.

Dans tous les cas, cet affrontement se révélait assez intense, et Dante ne manqua point de démontrer une nouvelle fois son art du combat. Je me préparai à bander une dernière fois, attendant le moment idéal pour que le vampire dispose d'une diversion pour donner le coup fatal. Lorsque je repérai l'instant désiré, je décidai d'interpeller l'ours pour le distraire, en lui lançant notamment un  « Par ici ! » afin qu'il détourne le regard. Si ma flèche précédente avait fait mouche au niveau de son museau, celle-ci l'atteignit à la joue, mais peu importait des dégâts. L'important était de créer une ouverture pour Dante, ce que je parvins à accomplir. Je laissai alors soin au chasseur d'achever la besogne.
826 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Juil 2016, 01:34




L'ours était désavantagé dans le terme de l'importance numérique et tactique des deux vampires. Ces deux derniers faisaient du mieux qu'ils le pouvaient pour terrasser l'animal. Ils ne se prétendaient ni ne jouaient les héros à tenter un geste désespéré ou tentant leur chance, non, ils faisaient ce qu'ils savaient et pouvaient faire. Le duo inattendu et presque inespéré, semblait gagner du terrain sur la bête. Si celle-ci possédait encore l'intelligence humanoïde et non la rage animale pure, elle aurait probablement pu donner plus de difficulté voir blesser mortellement l'un des deux. Reprenant son souffle alors qu'il en avait encore le temps, Dante laissa l'initiative à son compagnon de tirer ses premières flèches pour affaiblir la bête. Désormais, elle se défendrait avec sa dernière once de vie, ses dernières forces et les plus redoutables très probablement. L'ours allait désormais tenter d'emporter dans sa chute les deux vampires et eux, allaient devoir terminer le combat le plus vite possible, pour la couper dans son élan lors de ses erreurs. Sans un mot de plus, Reddas s'était lancé, prêt à la bataille, après avoir lui aussi repris ses esprits. Si le brujah prit un peu plus de temps, ce fut pour laisser à la rage furieuse de l'ours le faire venir à lui. D'ailleurs, il avait déjà anticipé ce qu'il comptait faire, prévenant ainsi ses forces de trop se vider et attendre l'opportunité finale de lui donner le coup final.

Dante s'élança alors, lame au clair, en direction du monstre qui se dressait devant lui. Sous une pluie de flèches, de coup d'épées, l'animal n'en démordait pas. Aucune peur, décidé à mourir s'il le fallait en éliminant ceux qui l'avait mis en rogne. Un puissant coup envoya alors Dante heurter un arbre, alors qu'il n'avait pas eu le temps de le voir venir. Le choc le fit retomber lourdement sur le sol, avant d'avoir le souffle coupé. La force gigantesque de l'animal n'était plus à démontrer. S'il n'était pas si résistant et ne s'était pas entraîné corps et âme, ses os auraient probablement été brisés sous la force de cette bête féroce.

Reprenant ses esprits quelques secondes, il fonça à nouveau en direction de sa cible, bien déterminé à ne pas laisser celle-ci tranquille. Il se motiva un peu plus en intensifiant ses coups, il tenta de désarmer l'animal, cette fois-ci, pour lui ouvrir une plus grande fenêtre d'attaque. Mais il était difficile de viser précisément ce qui lui servait de main ou même le bois de l'énorme hache. En effet, des mouvements imprévisibles et manquant de le tuer d'un seul coup le menaçait à chaque instant qu'il mettait pour concentrer un coup précis et efficace. Il allait donc devoir oublier cette possibilité et se contenter simplement de faire de son mieux pour survivre.

Il sauta alors sur le côté, alors qu'il entendit l'appel de Reddas, invitant l'ours à le charger, suivi d'une flèche qui fit mouche, puis d'une autre. Alors qu'il ne s'attendit qu'à voir de la furie émerger, Dante vit enfin son opportunité arriver. L'ours vacilla, tombant, un genou en avant pour se reprendre, prêt à recharger. Mais c'était trop tard, le vampire n'allait pas laisser passer l'opportunité. Bondissant sur la puissante jambe mi-animale, mi "humaine", il sauta encore plus haut. Atterrissant sur le visage de l'ours, ce dernier tenta de dévorer tout cru son adversaire, mais un sourire narquois arriva aux lèvres de Dante, alors qu'il agrippait d'une main le crâne de la bête furieuse d'être grimpé comme un vulgaire cheval. « T'es vraiment laid de près. Dommage que ce soit tes derniers mots avant ta mort. » termina-t-il, avant d'enfoncer d'un mouvement furieux, sa lame dans le crâne de l'ours.

Instantanément, son arme causa la mort à l'animal. Ayant à peine le temps de retirer son arme, Dante chuta avec elle, alors qu'elle s'écroula sur le sol. Se réceptionnant en une roulade sur le sol, il se releva, sous le fracas et la poussière remontant dans les airs suite au corps monstrueux qui venait de s'effondrer. Soufflant une dernière fois, le vampire rengaina enfin son arme, satisfait de cette excursion finalement. « Joli tir. » commenta-t-il finalement à Reddas.




754 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Juil 2016, 15:54

Je devais admettre avoir craint, l’espace d’un instant, pour Dante. Le coup prodigieux que venait de lui asséner l’ours manqua de me faire hésiter dans mon ultime tir, et je me retrouvai bien soulagé lorsque je le vis reprendre esprit pour repartir à la charge. Il combattait ardemment au contact du monstre pendant que je couvrais comme je le pouvais ses arrières. S’il ne manquait point de talent et me surclassait significativement, la présence d’une ouverture lui était cruciale pour en finir. Je m’appliquai donc à la lui fournir. A l’issue de ma dernière attaque, le chasseur en profita pour donner le coup de grâce, bondissant à la tête de l’ours et l’achevant d’un coup net.

La créature tomba à terre dans un fracas à l’image de son poids, inerte. C’en était fini. Nous avions triomphé d’elle, et nous retrouvions, de ce fait, hors de danger. L’adrénaline redescendit, nous permettant alors de souffler suite à ces efforts considérables. Dante décida de me complimenter quant à mon tir, ce qui me fournit une certaine satisfaction. Je n’étais guère celui qui avais pris le plus de risques, je le concédais. Les éloges n’étaient pour autant jamais déplaisantes à entendre. Je contemplai une nouvelle fois le fruit de notre labeur collectif, ravi d’avoir triomphé d’un pareil colosse. Certes, le mérite revenait davantage à mon interlocuteur qu’à moi-même, mais j’en profitai également. Je décidai alors de rendre la pareille à mon vis-à-vis, répliquant sur un ton similaire au sien.

 « Beau coup de grâce. »

Sans doute la forêt serait moins calme, dorénavant, alors que son prédateur principal venait de disparaître. Qu’allait-il advenir désormais ? J’étais parti en quête de chasse et avais abattu un trophée considérable. Il revenait davantage à Dante, et il m’était hors de question de m’accaparer une récompense que je ne méritais pleinement. Dans tous les cas, l’effort intense auquel nous avions été soumis m’avait suffisamment exténué pour que je désire rentrer sans chercher à m’accabler d’un poids supplémentaire. Traverser l’ensemble du bois en transportant une tête aussi massive risquait d’être fort incommodant. J’adressai alors un regard au chasseur, cherchant à m’enquérir de ses projets. S’il avait connaissance d’un quelconque raccourci pour me faciliter la sortie, j’étais preneur. Je lui lançai alors.

 « Ce fut une confrontation enrichissante. J’imagine que tu as obtenu, similairement à moi, ce que tu cherchais ? »

J’avais désiré de l’exercice et n’en avais point manqué. Mieux encore, il m’avait été possible de contempler le talent d’un vétéran en la matière, ce qui m’avait permis de prendre conscience de l’écart considérable qui se dressait entre des confrères raciaux plus expérimentés et moi-même. J’avais cependant pour projet de réduire celui-ci au mieux, et comptais bien multiplier les excursions de la sorte. J’imaginais n’avoir de repos qu’à partir du moment où je serais en mesure de me dispenser du soutien de personnes telles que Dante. Je lui étais redevable et poursuivis en posant ma question.

 « Je te remercie pour cette démonstration. Saurais-tu quel chemin serait le plus adapté pour quitter ces bois ? »

Je doutais être en mesure de disposer d’assez d’énergie en cas d’intervention d’un autre assaillant, tels que les loups qui avaient ponctué le début de notre rencontre. Force était de constater que la chasse en solitaire se révélait davantage éreintante qu’étant entouré et soutenu par des domestiques. D’ordinaire, le nombre suffisait à écarter ce genre de dangers, ce qui me permettait de me focaliser sur ma cible. Surveiller ses arrières travaillait et usait sur la longueur. Pire encore, se greffait à cela mon manque de familiarité avec le Fjörd, une tare que je ne pouvais vaincre qu’avec le temps et l’expérience. J’estimais en avoir fait assez pour ce soir, et ne désirais que regagner la demeure de mon hôte. Que Dante m’en facilite le cheminement n’était point de refus, et je le remerciai de me servir de guide à même titre qu’il m’avait exposé ses talents de chasseur.

Lorsque nous arrivâmes à l’issue du bois, je le saluai d’une poignée de main. Je me demandai si tels étaient les usages vampiriques, mais à défaut, il me le signifierait bien. Quittant alors mon interlocuteur, je passais le reste de la soirée à méditer sur ce que j’avais appris, et notamment sur ce sentiment plaisant que conférait le risque. Je me demandais par ailleurs s’il me serait donné de croiser à nouveau le chasseur. L’avenir me le dirait.

732 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Quête] Dovabear - Ft Dante

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Quête] Mauvais présage - Ft Dante
» Jusqu'à la mort et au-delà [Quête - ft Dante]
» Quête : Une bande aux airs angéliques ( pv Dante )
» Les dessous d'une maison close [Quête | Dante]
» Une chance sublimissime ! [Quête avec Dante ! ]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Fjörd-