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 [Quête] Course contre la montre (Jingle & Wriir)

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Dim 01 Mai 2016, 00:04

Depuis que j'étais chair et sang, toutes les excuses étaient bonnes pour découvrir de nouvelles expériences, chasser l'ennui et l'inconnu car je ne savais combien de temps cela durerait. Aussi, alors que le corps devant moi commençait à rougir le sol de son liquide carmin, j'aperçus un parchemin de fort bonne facture dépasser de sa poche, et pour une raison que seule la curiosité pourrait expliquer, je m'en emparais avant que le sang du malheureux ne l'imbibe et le rend inexploitable. De toute façon, dans son état, il n'en avait plus besoin.

Avec ou sans sang dessus, l'encre qui tachait le vélin restait une énigme à mes yeux, et je soupirais de ne toujours pas savoir lire et écrire après tout ce temps. Quand je voyais ce dont j'étais capable magiquement, je me dégoûtais d'être aussi pathétique pour ce qui semblait être une évidence aux yeux de tous.

Je me dirigeais vers l'auberge du coin, et après avoir payé ma consommation, je demandais poliment à l'aubergiste de me lire son contenu. Ce dernier accepta de bonne grâce, et le lut à voix haute :

"Cher Monsieur Ferak,
Vous êtes cordialement invité à vous rendre à la forteresse situé dans le secteur du Berceau cristallin, situé sur le Continent Dévasté.
Vous avez été convié après un tirage au sort magique qui a sorti votre nom, afin de profiter de l'hospitalité légendaire de notre forteresse, et de tous les plaisirs qui y sont présents.
Nous vous attendons dans les plus brefs délais, une tenue de circonstance vous y attend pour participer à cette réception.
Dans cette attente.
Signé : La gouvernante de la forteresse, pour son Maître.
"

Je regardais à présent l'aubergiste qui croisa mon regard, et je craignais à un moment qu'il connaissait ce Ferak et qu'il m'aurait démasqué à ce titre. Au lieu de cela, il me félicita d'avoir la chance de pouvoir assister à une réception dans une forteresse, même si lui-même n'y était jamais allé. Elle était à plusieurs dizaines de kilomètres à l'entendre de là où nous étions, et on connaissait peu de choses de cet endroit. Si ce n'est qu'à l'extérieur, il ne manquait pas de charme.

Je repris mon parchemin accompagné d'un hochement de tête en guise de remerciement, et décidais de quitter les lieux pour me rendre dans cette fameuse et mystérieuse forteresse. Pourquoi là bas ? L'opportunité d'y aller, et si j'étais démasqué là bas, je n'aurais qu'à y partir, sans nourrir le regret de ne pas avoir tenté le coup.

Il ne me fallut pas longtemps pour arriver devant la bâtisse, et force était de constater que l'aubergiste avait raison sur ce point : l'endroit ne manquait pas de charme. Je traversais avant toute chose un pont, long, traversant un vide qui accueillerait tout maladroit jusqu'à la mort. Si celui-ci ne menaçait pas de prime abord de s'effondrer, il inspirait un mal-être que je ne savais expliquer. Mais ce désagréable sentiment passé fut récompensé par ce qui se trouvait de l'autre côté. Le mot forteresse prenait tout son sens, à y voir pareils donjons, surveillant de toute leur grandeur les jardins en contrebas. On se prendrait presque à vouloir se perdre dans les dédales végétaux, à flâner au milieu de la verdure et de la flore environnante.

Pourtant, j'étais attendu - enfin le type que j'ai fait se suicider en fait - et je ne voulais pas rajouter à mon stratagème une once de méfiance supplémentaire dû à mon retard. Alors que mes pas montèrent les escaliers, les portes du hall d'entrée s'ouvrirent d'elles-mêmes, sans aucune présence vivante à l'horizon.
Ce lieu était fortement chargé en magie, étant moi-même une créature faite de magie pure, je pouvais la sentir des lieues à la ronde. A l'intérieur du bâtiment, c'était encore pire. Le doute commençait à me gagner, me demandant si finalement, ma curiosité à aller fouiner là où je ne suis même pas convié était une si bonne idée que cela.

Une note magique flottait devant moi, et nul doute qu'elle devait indiquer la suite des festivités. Génial, me voilà bien tiens avec une note que je ne savais lire ....

Je tournais sur moi-même à la recherche d'une âme qui vive, quand je tombais nez à nez avec l'un de ses résidents. Une femme, elfe à en voir son physique.

- Ah, vous voilà, vous tombez bien, vous pourrez m'aider. Vous êtes peut-être la gouvernante de cet endroit, et j'ai bien reçu votre invitation. Malheureusement j'ai quelques problèmes de vue, et je n'arrive pas à lire cette note qui doit sûrement me dire où me rendre. Vous pourriez m'aider ?

A peine l'elfe eut franchi les portes, que celles-ci se fermèrent derrière elle. J'espère qu'elle était aussi charmante que dans son courrier, sinon je me voyais mal comment expliquer ma présence ici ...

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Lun 02 Mai 2016, 00:35

Course contre la montre


Dans les quartiers sud de la ville, j'attendais depuis un moment déjà l'arrivée de la capitaine Edwina. Elle avait eu la bonne idée de me convoquer à l'aube et semblait soit avoir oublié, soit eu une fin de soirée difficile et un oreiller possessif.  Quand elle daigna enfin ouvrir la porte de ses appartements pour me recevoir, je choisis d'opter pour la seconde solution à la vue d'une splendide trace de draps zébrant sa joue. Cependant, je ne me permis pas de lui faire remarquer son air négligé et la saluais avec le respect qui s'imposait, avant de la suivre. Restant debout dans le hall véranda, je m'informais enfin du motif de ma présence en un cadre si peu officiel. Elle m'exposa alors un cas de disparition d'un elfe de bonne réputation, dont la famille l'aurait contactée pour en retrouver la trace.

Vous vous doutez bien que je ne peux me charger moi même de cette affaire, et que si vous vous faisiez prendre... Je n'aurai aucun moyen de justifier votre présence hors de notre territoire.
J’acquiesçais de la tête. Je sais que je ne peux vous contraindre à prendre de tels risques, néanmoins... Vous êtes la seule en qui j'ai assez confiance, et si je puis dire, le dernier espoir de cet homme. Cette femme savait à l'évidence quelle manette actionner quand elle s'adressait à moi. Ma nature généreuse, altruiste, n'avait jamais réellement réussi à s'effacer malgré de longues années à mener diverses guerres et batailles. Je ne pu m'empêcher d'accepter. Vous savez bien que je n'en suis pas à mon premier cas désespéré. Mais vous devrez couvrir mon absence... Et il me faut également un passe droit pour Aëden, c'est dans vos cordes ?

Elle accepta toutes mes conditions sans broncher, m'inscrivant à une mission d'escorte de convoi factice qui me laissait carte blanche pendant au moins huit jours.  Ma première étape consista à rendre visite à la famille du disparu, et prélever quelques cheveux de la mère affin de pouvoir en utiliser l'apparence grâce à un reste de mon stock de potions. Elle me fournit également la note qu'il avait reçu, avant de disparaitre dans la nature. Je pouvais désormais voyager sans éveiller les soupçons, et réussi à emprunter l'un des portails pour Aëden situé à une journée de marche d'Earudien.

La nuit étant déjà tombée à mon arrivée sur l'île des élémentals, je décidais de repousser l'avancement de ma mission au lendemain pour éviter les mauvaises rencontres. J'avais également bon espoir de retrouver à la taverne une vielle connaissance qui m'était redevable, et qui pourrai m'aider à rejoindre ma destination à moindre frais.

Alors qu'une pluie battante me fouettais les épaules, j'atteignais enfin la porte de la taverne et la franchissais avec empressement. La salle dans laquelle je fis éruption était bondée, peuplée d'un public essentiellement masculin. A l'odeur, je pouvais deviner que la moitié d'entre eux étaient déjà là à cuver depuis plusieurs heures. L'envie de les rejoindre dans leur hobby de mauvaise mœurs ne m'effleura pas, et je préférais me rapprocher de l'âtre et ses fauteuils moelleux pour m'y sécher. Celui que je cherchais était bien là où je l'avais espéré, c'est à dire assis à une table de jeux en train de miser femme et enfants s'il le pouvait.

J'attendis patiemment, commandant une infusion bouillante pour me remettre des intempéries. Au bout d'une heure environ, il se leva et emprunta le chemin de la sortie. Alors, je lui emboitais le pas, bien que j'aurai pu me contenter de suivre son haleine... Je le retrouvais en train de se soulager dans un buisson, et attendis à l'écart qu'il eut fini son affaire avant de lui tomber dessus.

Bonjour, Yaorh. J'ai un service à te demander.
L'homme sembla très surpris de voir une elfe au physique inconnu l'appeler et lui demander une chose pareille, aussi se contenta il de répondre à demi plaisantant : Ah, si c'est une pension alimentaire que tu viens me demander... Saches que je n'ai cure d'un bâtard, de plus, je ne me souviens pas avoir partagé mes draps avec une si charmante créature... Peut être étais-je ivre ! Et il rit. Mais si ce n'est pas le cas ça peut très vite s’arranger, je sais que vous raffolez toutes de mes talents. Et il s'approcha pour tenter de m'étreindre et m'embrasser, mais c'est à la pointe d'un grand couteau de cuisine que je venais "d'emprunter" à l'auberge qu'il faillit faire la bise.
Ecoutes moi bien, sale ivrogne, je vais te remettre la mémoire en place. De ma main libre, je fouillais dans mon corsage pour en sortir une fiole de potions avec le monogramme de mon ancienne boutique, et lui collais sous les yeux, ce qui eut pour effet de le faire immédiatement dessaouler, reculer d'un pas et s'agenouiller dans la boue pour implorer mes excuses.  Parfait.
Bien, maintenant que j'ai ton attention... Je veux une place sur un de tes navires demain, à l'aube, pour me rendre à la forteresse ensorcelée. Il commença a balbutier pour protester, je lui saisit alors une main en tirant dessus, et posais mon couteau au niveau du poignet. Allons Yaorh, je t'ai fait repousser cette main il y a un moment... Ne me dis pas que tu souhaites désormais t'en séparer ? Hm.  Mes méthodes auraient probablement déplu à mon peuple, mais en territoire étranger, il fallait savoir se montrer un peu plus intimidant. Il écarquilla grand les yeux et me sourit d'un air niais, déclarant : Ce que j'allais vous dire, madame, c'est que je pouvais également vous fournir un cheval jusqu'au port.

---

Et c'est ainsi que je me suis retrouvée à la forteresse, m'y introduisant sous l'apparence d'une mère en pleurs à la recherche de son fils. Comme je l'avais prévu, ma petite comédie fonctionna à merveille et la gouvernante -une abominable harpie- m'invita à entrer sans même penser à me fouiller. Ce manque de méfiance de sa part laissa à ma disposition un estoc dissimulé dans mes jupons. Mon sort ne fut pas très différent ce celui de l'elfe disparu, je me retrouvais à mon tour piégée dans la forteresse dans laquelle on m'avait proposé de "séjourner" dans l'attende de retrouver "mon fils". A peine la gouvernante m'avait elle quitté que la porte s'était refermée dans mon dos, verrouillée. J'entrepris de me promener dans la demeure à la recherche de mon compatriote, et finit par me retrouver avec un homme brun aux cheveux mi longs, qui visiblement, me prenait pour l'autre harpie.
Bonjour, Mellyn. Heureusement pour vous, je ne suis pas la gouvernante mais une simple invitée... Vous ne souhaiteriez surement pas la croiser. Je l'observais avec discrétion, et me tint à distance au cas où, mais cet individu semblait réellement perdu... Ou plutôt lui aussi pris au piège. Montrez moi donc cette note, que je vous informe de son contenu. A vrai dire, ce dernier m'intéressait également, peut être serai-ce un début de piste pour retrouver celui que j'étais venue chercher, s'il était toutefois encore en vie.

Je m’éclaircis la voix, et lu :



  • Cher invité, nous vous remercions de votre venue et espérons que vous avez effectué un agréable voyage. Nous vous invitons à rejoindre sans plus attendre les appartements que nous vous avons réservés dans l'aile nord du château où vous y trouverez, nous l'espérons, tout le confort nécessaire. Un de nos domestiques viendra vous rendre visite pour vous proposer une tenue de circonstance pour la réception de ce soir.

    Nous nous excusons de ne pouvoir vous accueillir en personne, mais les préparatifs requierent toute notre attention, aussi nous espérons que vous ne nous en tiendrez pas rigueur.  

    Bonne installation,
    c'est signé "les maitres des lieux".



Oh, ca tombe très bien, vous aussi êtes dans l'aile nord, je peux peut être vous y accompagner.
Joli mensonge que voilà, mais en mission d'infiltration, comment faire autrement ?

C'est par ici ! Je lui fis signe de me suivre et empruntais l’escalier pour atteindre le premier pallier et ouvrit la porte, l'attendant avant de m'y engouffrer. Le décor ayant bien changé depuis cinq minutes, je fronçais les sourcils. J'ai du me tromper... Navrée. Je refermais la porte et pris la direction opposée sur le pallier pour ouvrir une nouvelle porte... Donnant sur exactement la même pièce que celle dans laquelle je n'avais pas souhaité aller.

Allons bon, c'est quoi cette histoire...

1et post : 1479 mots (pas taper, j'étais inspirée.)
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Lun 02 Mai 2016, 15:15

Loupé.

Je pensais que cette elfe s'occupait de cette maison, mais à l'entendre parler, elle n'était ni gouvernante, ni même employée de maison. Une invitée comme moi, ce qui n'avait rien d'illogique s'agissant d'une réception. Pour autant, je me retrouvais au point de départ sur comment me diriger grâce à une note dont j'étais bien incapable de déchiffrer.

Autre chose que j'avais déduite, elle n'avait pas le même ressenti vis-à-vis de la gouvernante, qui alors que l'aubergiste m'avait lu sa missive, semblait bien élevée et accueillante.

- Vous l'avez déjà rencontrée ici-même ? Les portes se sont ouvertes sans que personne ne le fasse, et se sont refermées derrière vous. Vous êtes la première personne que je croise depuis que je suis entré dans cette propriété.

J'opérais un silence religieux alors qu'elle lisait à distance respectueuse - ou méfiante de moi - la note magique, histoire de ne pas lui faire l'affront de me la relire.

- Excusez-moi de vous poser cette question, mais qui est ce Mellyn que vous avez salué quand vous m'avez vu ? Je me nomme ... je marquais un temps d'arrêt, bouche ouverte, réalisant seulement maintenant que je ne venais pas en tant que Wriir, mais comme Monsieur Ferak. Et si son prénom était Mellyn, je serai démasqué ! Quel abruti je pouvais être parfois ! D'un autre côté, si elle connaissait ce Ferak, elle ne m'aurait pas appelé Mellyn vu que je ne ressemblais pas du tout à celui que j'avais fait se tuer il y a peu ... Attendons sa réponse, histoire de ne pas faire pire que mieux, tant pis si je n'achevais ma phrase.

La bonne nouvelle était qu'elle aussi se trouvait dans l'aile nord. Quitte à découvrir un endroit sans l'hôte, autant que ce soit accompagné. On était moins ridicule en groupe quand on se retrouvait là où l'on ne devait pas être.

- Je me demande ce qu'ils entendent par tenue de circonstance, dis-je alors que nous marchions tranquillement, dirigée par l'elfe qui semblait connaître les lieux pour avoir pris les rennes de notre duo d'invités, je ne suis pas très à l'aise avec des tenues un peu trop .... spéciales, originales ou inconfortables. Je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle.

En fait, moi-même je ne savais pas trop de quoi je parlais, vu que cela ne faisait que très de peu où je devais acheter mes propres vêtements. Quand j'étais une Ombre, mes habits faisaient aussi partie de l'illusion, très pratique et pas cher du tout !! Depuis que je m'étais éloigné d'Edel au profit de Sympan, ma condition avait évolué, et mes besoins primaires par la même occasion.

- D'ailleurs, vous en savez peut-être un peu plus que moi sur cette réception, la missive que j'ai reçue était très évasive à ce sujet. J'espère qu'il ne faudra pas danser, ou je plains les pieds de ma partenaire ...

Terminant de gravir les marches de l'escalier, nous passâmes la première porte. La forteresse était vraiment immense vu le nombre de portes, de couloirs, d'escaliers, et ce ne fut guère étonnant que la demoiselle finit par se tromper. Ce qui était en revanche plus surprenant, c'était la ressemblance des pièces car celle où nous avions dû rebrousser chemin, se trouvait devant nous ....

- Euh ... Soit nous sommes tous les deux très nuls en orientation, soit il y a un problème avec cet étage ... Attendez, je vais essayer quelque chose.

Un chandelier trônait sur un meuble bas, et je décidais de le coucher, avant de revenir sur mes pas et fermer la porte.

- Reprenons la précédente porte, je veux vérifier quelque chose. Une fois cela fait, je découvris que la bougie était couchée, comme dans la pièce que je venais de quitter derrière moi.

- Bon ... là, on a un problème un peu plus grave sur le dos.

Un bruit sorti de nulle part parvint jusqu'à nos oreilles :

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Hâtez-vous, le temps passe.

Tuez le temps, avant qu'il ne vous trépasse.


Je restais un moment silencieux, pensant soit à une mauvaise blague soit à un ....

- Piège ... Pourquoi ai-je cette sensation d'être une souris dans un labyrinthe ? Je dois me faire des idées, ce n'est pas la première fois que la magie peut jouer des tours. Il nous suffit d'aller voir la gouvernante pour demander des explications. Redescendons et prenons une autre porte.

Une fois les marches cette fois descendues, nous choisîmes au hasard une porte, toutes différentes au niveau de leur encadrement. Certaines étaient moulurées, d'autres dorées tandis que certaines s'affichaient sans la moindre fioriture.

- A mon tour de passer le premier. Je fis tourner la poignet, la relâchant aussitôt sans omettre de pousser un cri de douleur. Regardant aussitôt ma main, celle-ci était cloquée là où elle s'était posée sur la poignet, brûlée.

Je soufflais dessus, pestant sur l'effet de surprise et la douleur cumulées. Je jetais un regard vers l'elfe au cas où celle-ci aurait une explication logique à ce qui venait de se passer, car je n'en avais aucune pour ma part.

- Si c'est un moyen de faire comprendre aux invités qu'ils ne sont pas les bienvenus dans certaines pièces, il y a des moyens moins douloureux pour nous le faire comprendre, comme des serrures par exemple. Je secouais ma main pour la ventiler, cherchant par le plus grand des hasards s'il existait une source d'eau dans le secteur.

- Que faisons-nous, peut-être qu'il faut avoir les tenues que la note mentionnait avant de visiter l'endroit, des vêtements qui protégeraient de cette magie ? Appartements, ou recherche de la gouvernante ? Appartements pour ma part, sauf à tomber par hasard sur un employé de maison. Je pense qu'aller vers le nord sera plus facile que trouver quelqu'un dans ce dédale, surtout avec de tels poignets. Qu'en dites-vous .... d'ailleurs, c'est quoi votre nom ?
Post n°2 : 1 029 mots
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Ven 06 Mai 2016, 02:30

Course contre la montre


"Mellyn" n'est qu'une salutation elfique. Elle signifie "Mon ami", un moyen de signaler à son interlocuteur que nos intentions ne sont pas hostiles.

A sa manière de se comporter et dissimuler une première fois son identité, je commençais à me demander si lui aussi, était finalement le bienvenu entre ces murs. J'espérais me tromper... Car tant que je conservais l'apparence de la mère du disparu, j'étais officiellement "Invitée", mais si par malheur les effets de ma potion s'estompaient avant que j'aie accompli ma mission... Eh bien nous aurions tous deux bien de soucis à nous faire.

---

Alors que la demeure commençait à nous jouer des tours, mon binôme eut l'idée de vérifier s'il s'agissait bien de la même pièce à laquelle nous pouvions accéder par de différentes portes, ce qui fut le cas.

Tic... Tac... Tic... Tac. Hâtez vous !

Un frisson me parcouru le dos, quand je reconnu le timbre de voix si particulier de la gouvernante. L'impression que quelqu'un puisse nous observer fini par faire son chemin jusqu'à ma conscience. Si tel était le cas, je devrais me montrer très prudente et essayer de rester sous cette fausse identité tout au long du séjour dans la forteresse, y compris aux yeux de cet inconnu car évoquer mes réelles intentions en sa compagnie pourrait bien me démasquer auprès de nos hôtes.  Suggérant que nous descendions pour trouver une autre porte, le garçon tenta d'en ouvrir une de plus qui cette fois, resta close. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'il pousse un cri suffisamment puissant pour m'en faire siffler une oreille. Certes, je pouvais admettre qu'elles étaient un peu plus sensible que les oreilles rondes, mais ce désagrément suffit à inscrire sur mon visage une grimace de désapprobation.

Alors que je plaquais une main sur la dite oreille endolorie, je tournais mon attention vers lui en croisant son regard interrogateur. A vrai dire, je m'en posais aussi, des question, la première venant étant : pourquoi crier ainsi ? Je crois qu'il serait plus sage de retourner là haut et entrer dans cette pièce où vous avez renversé le chandelier. Après tout cette demeure est magique, peut être essaie elle de nous proposer le bon chemin. J'étais vers les appartements tout à l'heure mais peut être m'avait on proposé un parcours différent. Pour tout avouer, depuis une heure que j'étais ici, j'avais surtout tourné en rond pour retrouver "ma chambre" qui se trouvait soi disant dans la tour Est, sans réussir à la rejoindre.
Le garçon agitant vigoureusement la main, mon attention se porta sur cette dernière. A présent je comprenais mieux l'origine du hurlement, et maintenant que j'y songeais, cela justifiait également la légère fragrance de viande grillée.

Je suis bien d'accord avec vous concernant les serrures. La notion de l'hospitalité laisse à désirer avec de tels sortilèges. A présent, pensez vous toujours que nos hôtes sont si charmants ? Nous devrions je pense nous montrer plus vigilants à l'avenir.

Il me posa de nombreuses questions auxquelles je ne pouvais pas répondre, ignorant moi même ce qui pouvait nous attendre en ce lieu. Cependant je devais impérativement berner tout le monde ici, et entrepris de répondre vaguement en essayant de me mettre dans la peau de cette elfe que j'étais censée être : douce, triste et inquiète.

Je m'appelles Erïn Envida, mais ne suis au courant de rien concernant la réception de ce soir, je n'ai pas été formellement invitée. Dis-je en essayant de donner l’inquiétude nécessaire à ma voix.  Ce qui m'amène ici est la disparition de mon fils, il a reçu une lettre il y a une semaine l'informant qu'il avait gagné à un jeu... Il devait venir ici et rentrer le lendemain mais je l'ai attendu en vain, je suis venue ici à sa recherche. Je marquais une courte pause le regard à nouveau attiré par la main brûlée. A l'instant, mon instinct me démangeais, je n'avais qu'une envie : Le soigner. La vielle apothicaire pharmacienne que j'essayais de ne plus être s'imposait encore et toujours.La gouvernante semblait très surprise de me voir arriver à l'improviste, elle a dit ne pas avoir beaucoup de temps à me consacrer aujourd'hui et conseillé de séjourner ici le temps que j'ai des nouvelles. Je suppose qu'il a du se perdre dans ce dédale, ou alors il s'est plu ici et a souhaité rester pour la réception... Je paraissais inquiête, mais peut être pas suffisamment pour être crédible. Honnêtement, même s'il n'était pas réellement de ma famille j'espérais que ce soit "Simplement perdu", préférant éviter de songer au fait qu'il ait pu être tué, mangé, ou sujet à tout autre fin peu enviable.

D'ailleurs, si réception il y à, il serait peut être sage de remédier à cette main. Ma magie n'est pas très puissante, mais je pense, suffira à vous faire oublier cette fâcheuse aventure. Je tendis la main vers la sienne, lui adressant un sourire que je voulais rassurant. Peut être se méfiait il ? Peu de gens le faisaient, sans doute car le peuple des Elfes est le plus inoffensif sur ces terres après les Anges... Tant qu'on ne le taquine pas trop. Allons, n'ayez crainte, c'est indolore, à peine quelques chatouilles. Je saisis sa main, et incantais : Earudien. D'ici quelques secondes, la douleur cuisante ne serait plus qu'un lointain souvenir.

Je soupirais, Las de constater que ma magie s’affaiblissait de jour en jour à défaut de pratique.

Donc, nous disions, trouver les appartements, et de quoi s'habiller pour la réception. Je pense que la forteresse essaie de nous y aider à sa manière, il est temps d'entrer dans cette pièce à l'étage. Même s'il aurait été plus pratique d'ouvrir directement sur une chambre. N'est ce pas ?
Je disais la fin de la phrase le regard en l'air, comme si je m'adressais directement à la demeure.

Retournant à l'étage, une porte s'ouvrit seule alors que nous passions à côté. Elle ressemblait à une salle d'eau avec en son centre une baignoire, des serviettes et pantoufles, une coiffeuse, et une éponge de bain qui vint à notre rencontre, donnant des coups dans le bras de Wriir. Je regardais alors l'éponge d'un air amusé puis lançai à mon camarade : Ce qui se passera ici ne me regarde pas, nous nous reverrons ce soir.  Mais alors que je me redirigeais vers la porte, un drap de bain me sauta au visage pour me ramener vers la baignoire. puis une fois ceci fait, se mit a tirer sur mes jupons. Je protestais :  Mais enfin arrêtez immédiatement, espèse de mal élevé. C'est très gênant, je ne peux pas me baigner en compagnie de ce garçon, vous ne pouvez pas m'y forcer ! Malheureusement pour moi, le linge de bain ne voulait rien savoir, et l'éponge s'impatientait, décidant de s'essorer au dessus de Wriir pour lui mouiller les cheveux. Bien déterminée à rester habillée tant que je ne serais pas seule, le tirai sur la serviette et fini par réussir à la nouer autour du pied de la baignoire en fonte. Ha ! tu fais moins la maligne maintenant.  A peine ma phrase fut achevée qu'un ruissellement d'eau, puis une sorte de torrent se fit entendre : La salle était en train de s'inonder d'un liquide mousseux à vive allure qui semblait s'infiltrer directement du sol. D'ici une minute si nous ne faisions rien, nous en aurions jusqu'au cou. Quel endroit de folie, il serait temps que les maîtres des lieux fassent réviser leurs sortilèges ! Comment on sort de cette maudite pataugeoire ? Je préfère les forêts, au moins dans la nature, on ne se bat pas contre un trousseau de toilette.

2 eme post : 1330 mots
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Ven 06 Mai 2016, 11:49

Je continuais de souffler par réflexe sur ma main endolorie et brûlée tout en cherchant du regard une logique à ce qui se passait ici et la manière de s'en dépêtrer. Pour l'instant, il n'y avait rien de grave en soi, une sorte d'épreuve d'orientation saupoudrée de magie qui n'hésitait pas à se montrer capricieuse quand nous nous trompions.

Pour autant, cela ne collait pas avec ce que je connaissais de réception. Dans les réceptions organisées par certains grands noms de ces terres, le service était nombreux, les mets foisonnants, et le mot d'ordre était de rendre inoubliable la soirée passée. Inoubliable dans le sens "agréable au possible", et non " vous vous souviendrez de la douleur longtemps"

L'elfe se présenta comme étant la mère d'un fils disparu et dont les indices semblaient l'avoir mené jusqu'ici. Premier point à souligner : elle n'avait pas été invitée, et ce même si la gouvernante ne s'était pas opposée à ce qu'elle puisse rentrer. Dans le cas contraire, cela aurait pu être une raison de "l'hostilité" de la demeure, ou sa volonté de nous faire tout simplement tourner en bourrique.

- Enchantée Erïn, je prénomme Wriir pour ma part. Comme nous ne savons finalement pas où nous allons, revenir sur nos pas n'est pas une mauvaise idée en soi. Cela dit, techniquement, après que nous ayons descendu les escaliers, nous aurions dû trouver l'entrée du bâtiment d'où nous venions. Or, comme vous pouvez le constater, ce n'est pas vraiment le cas ...

Je pointais ce qui avait été le double battant de l'entrée, remplacée par le mur banal d'un couloir qui menait on ne sait où. J'étais perplexe, la magie devait être puissante pour réussir à générer pareille illusion - si illusion il s'agissait. J'avais beau être un expert dans ce domaine, tout ceci me paraissait bigrement réel !!

- Soyons vigilants oui, je tiens un tant soit peu à mes mains pour m'éviter de les brûler à chaque passage de porte. J'espère qu'il n'est pas arrivé la même chose à votre fils, et que nous le retrouverons rapidement. J'ai de moins en moins envie de rester ici, si vous voyez ce que je veux dire. A moins que ça ne se calme rapidement, on retrouve votre fils, et on va voir ailleurs si on y est, ça vous va ?...

Quand elle se proposa de soigner ma main, je n'avais aucune raison de refuser, et la lui tendit volontiers. Même si je ressentais la douleur tant que je prenais cette forme humanoïde, j'avais une certaine endurance et résistance à la douleur, tant à cause de mon passé que le détachement de mon esprit en se sachant mort de base. Le cri que j'avais poussé était dû à la surprise de voir une poignet de porte me brûler la peau, et la fulgurance de cette douleur.
Je la laissais faire et vit tout de suite les résultats de sa magie sur ma paume. Je fis bouger mes doigts dans tous les sens, à la manière d'un pianiste jouant un morceau exalté sans son instrument, et gratifiai l'elfe d'un sourire.

- Merci ! Je vous en dois une. En attendant, soyons logiques dans nos actions. Un élément vient de se rajouter à notre recherche d'appartements, c'est votre fils. Pour autant, il vaut mieux s'en tenir à notre plan de départ, à savoir trouver des vêtements appropriés pour ensuite se mettre en quête de la réception où doit se trouver votre enfant. Allons donc ouvrir la pièce de tout à l'heure dans ce cas !

J'étais moins convaincu qu'elle de la façon dont la forteresse avait de nous "aider" à trouver notre chambre, mais tant que nous n'aurions pas trouvé la logique, le mode de fonctionnement de cette magie chaotique et dangereuse, notre propre mode de raisonnement était somme toute aléatoire. Autant se fier à notre bon sens en attendant de trouver mieux.

Nous n'eûmes pas le temps d'aller vers la porte choisie, qu'une autre s'ouvrit d'elle, exactement comme l'entrée principale tout à l'heure, et nous découvrîmes une pièce d'eau qui si elle était classique dans sa décoration, ne l'était pas du tout dans son ameublement. Je me fis attaquer par ... une éponge, comme dotée d'une volonté propre à vouloir me laver, et ce bien qu'habillé, tandis qu'une serviette chargea l'elfe pour la ramener près de la baignoire alors qu'elle se moquait de moi il y a une seconde à peine.

Je sautais et bondissait pour tenter d'attraper l'éponge belliqueuse, mais elle esquivais sans peine mes coups d'estoc. Une éponge était plus agile que moi, la situation aurait pu être déprimante à souhait, mais je n'eus pas le temps de m'éterniser sur ce genre de considérations que je me pris une mini douche sur la tête. Levant le nez, je me pris une deuxième rasade en plein visage, et j'eus à peine le temps de fermer les yeux avant d'avoir le haut trempé.

Mes cheveux trempés se plaquaient sur mon visage, alors que dégoulinais l'air benêt par cet adversaire imprévu. Erïn quant à elle semblait avoir vaincu son adversaire de fort belle manière, voyant la serviette se débattre sauvagement sur le pied de baignoire autour de laquelle elle avait été nouée.

- Ca ne donne pas envie de se laver i ... mon dernier mot resta inachevé alors que de l'eau mousseuse en grande quantité s'infiltrait par le sol, nous arrivant déjà jusqu'à la cheville, sous nos airs ébahis. Mais bordel que se passait-il ici maintenant !

- Vous avez touché à quelque chose, appuyé sur un bouton, incanté quelque chose, rien du tout ?! J'étais concentré dans mon combat contre l'éponge - que c'était ridicule de s'imaginer cela - et je ne m'étais pas focalisé sur l'elfe et ce qu'elle avait pu faire. Toujours est-il que nous n'avions pas beaucoup de temps, vu la vitesse à laquelle la pièce, désormais fermée évidemment, se remplissait. C'était la première fois que je voyais deux portes dans une salle de bains, aussi je me disais qu'il fallait trouver la solution pour ouvrir la porte, avant de finir noyés, enfin pour l'elfe de finir noyée pour être exact.

L'eau nous arrivait jusqu'à la taille, et la mousse volait dans tous les coins à présent. Le concept aurait pu être amusant si nos vies n'étaient pas en jeu. Il devait y avoir une logique, aussi débile soit-elle, mais une logique quand même pour nous en sortir. Si les lieux avaient voulu notre mort, il y aurait eu des moyens beaucoup plus radicaux qu'une poignet brûlante, qu'une perte d'orientation ou une éponge tueuse... Non cela ressemblait à une série d'épreuves "ludiquement morbides" où il fallait faire preuve d'ingéniosité pour passer à l'étape suivante.

Donc .... si une salle de bains se remplit, il faut .... il faut ........ enlever la bonde de la baignoire évidemment !

Alors que l'eau chatouillait notre cou à présent, je me tournais tout en nageant tant bien que mal vers l'elfe.

- Retenez votre respiration, je vais tenter quelque chose. Si d'ici là vous avez une autre idée, faites vous plaisir !

Je pris une longue inspiration, et plongeait dans l'eau moussante, dont la visibilité se résumait à la longueur d'une main. Heureusement, la pièce n'était pas très grande, et je pus trouver rapidement la baignoire où je me mis à l'intérieur. Tapotant la surface jusqu'à trouver la chaînette de la bonde, je tirai un grand coup et sentit une violente aspiration d'eau bien plus qu'un trou d'évacuation était censé avaler.

L'eau se vida à une vitesse folle, et après quelques secondes, seules quelques flaques trônaient au sol, comme vestige de ce qu'il venait de se passer. Les flaques, et deux personnes trempées de la tête au pied, où chaque pas faisait un bruit de succion des plus désagréables.

Je regardais Erïn d'un air désolé, bien que n'étant pas responsable de cette situation.

- Vivants, mais lavés habillés. Concept intéressant pour les pudiques .... Vous allez bien ?...

La seconde porte s'ouvrit, laissant apparaître une pièce où sur deux cintres suspendus dans les airs, se trouvaient deux tenues, une pour homme, l'autre pour femme. Tout le reste de la pièce était vide, aucun meuble, cadre sur les murs, table ou chaises, lit, armoires, rien, laissant une impression aseptisée et impersonnelle de l'endroit.

Entre deux pas trempés, je me dirigeais vers les tenues, pour découvrir qu'il s'agissait de tenues de bal, d'une époque révolue, un peu à la façon des contes d'autrefois. Le mien était un costume sombre, surmonté d'une lavallière et d'une chemise à froufrous sur les manches. A y regarder de plus près, on croirait presque qu'il était taillé sur mesure. Le pantalon semblait à la taille exacte, tout comme la pointure de mes chaussures. Je jetais un œil à la tenue de ma comparse, pour découvrir une robe longue et décolletée, évasée sur le bas et surmontée de dentelle, ainsi qu'un éventail en accessoires. Des talons hauts agrémentaient le tout.

Au sol, sous chaque tenue, une serviette de taille moyenne était mise à disposition.


- Bon bon ... je pense que le message est clair. Comment faisons-nous pour .... pas que je sois foncièrement pudique vu la situation, mais vous peut-être ?... Et je ne tiens pas forcément à remettre les pieds dans la salle de bains pour finir en poisson dans un aquarium.


Sentir mes vêtements coller à la peau ne me plaisait pas du tout, et j'entrepris de les enlever un par un, les laissant tomber au sol dans un "sproutch" évocateur. A chaque partie du corps dévoilé, je m'essuyais consciencieusement la peau, appréciant la douceur de la serviette alors que je redevenais un peu plus sec à chaque passage. Je jetais un regard vers l'elfe, pour voir ce qu'elle avait décidé et comment elle s'en sortait, et évidemment, ne tombant pas au meilleur moment pour regarder ...

J'enlevais mon dernier vêtement, finissant de m'essuyer avant d'essayer ma tenue, qui, comme je le pensais, tombait parfaitement sur moi, taillée à la perfection. Le tissu était riche, agréable au toucher et confortable à porter. Ce genre de petits plaisirs simples qui mettaient du baume au cœur.

- Je ne suis pas certain qu'on puisse appeler cela des "appartements", mais vu que nos deux tenues étaient là, ils ont dû penser que nous allions faire "chambre commune". On se met à chercher votre fils maintenant ? Vous pouvez me le décrire ?
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Sam 07 Mai 2016, 01:12

Course contre la montre


Mon compère me demandant si j'avais fait quoi que ce soit pour que la forteresse souhaites nous noyer, je répondis le plus sincèrement du monde : A part dire au linge de bain que je souhaitais garder mes jupons en votre compagnie... Rien, je vous jure !

L'eau montante commençait à alourdir ma tenue dont les quatre jupons semblaient peser maintenant au moins autant qu'une enclume. Ajoutons à cela un corset un peu trop serré, je me questionnais sur la lubie d'Erin qui consistait à acheter des vêtements trop petits, et ensuite se saucissonner dans un tel engin de torture dans le but d'entrer dedans.  Comme si pour être belle il fallait avoir l'air sans cesse constipée... C'était une raison pour laquelle je préférais l'armée, et son uniforme certes un peu rustre, mais confortable.

Mais l'heure n'était pas à la nostalgie vestimentaire, il y avait bien plus urgent à faire par ici. Concentrant toute ma matière grise sur notre situation et tentant de trouver un moyen de nous en défaire, l'eau savonneuse nous chatouillait le nombril et des nuages de mousse venaient irriter mes yeux. Je suis désolée, Wriir, je ne trouve aucune logique à ça ! heureusement finalement que j'avais le physique d'emprunt d'Erin, qui était au moins trente centimètres plus grande que moi, ce qui m'évita d'avoir la tête sous l'eau alors que Wriir semblait plonger. J'aurais pu essayer de faire pousser une plante pour exploser un mur, mais je doutais fort que ma faible magie arrive à produire un végétal assez robuste pour y parvenir. Sur la pointe des pieds, je pris une grande respiration et fermai les yeux, incapable de flotter avec des vêtements si lourds. Alors que l'air commençait à me manquer, je sentis un fort courant et retrouvai la surface, inspirant autant que me le permettait le corset.  

Merci... Je ne sais quelle idée de génie vous avez eu mais merci. Je vais bien.

La pièce suivante s'ouvrant, je me redressais avec difficulté en me hissant sur le rebord de la coiffeuse. Les jupons pesaient à présent au moins deux enclumes, et le grand volume de tissus s'accrochait sur lui même, moussant, et m'empêchant de marcher convenablement. J'attrapai les ourlets devant moi, et les soulevai.  Je pris la résolution de ne plus jamais porter de tenues aussi féminisantes, bien trop contraignantes à mon goût.

Derrière Wriir, je pénétrai dans une pièce très étrange et vide, pour découvrir face à nous des vêtements secs et des serviettes. Ni meuble, ni paravent...

Je ne crois pas que la forteresse ait une vague idée de ce que peut être la pudeur. Si nous avons été lavés habillés, je crois que c'était pour elle le moyen le plus rapide... Enfin, contentez vous d'éviter de regarder s'il vous plaît, vous seriez aimable.


Si en temps normal, une tenue de dame "convenable" prenait déjà un certain temps à s'enlever, le fait qu'elle soit mouillé la rendait lourde et collante. Je me délestait donc des jupons, puis de la robe dont les manches étaient devenu une galère sans nom. Je me retrouvais en corset et petit bas à dentelles, tentant de dénouer un lacet un peu trop résistant. Je me retint de râler, et me baissais pour retrouver mon estoc dans le tas de vêtements dont je m'étais séparée, me faisant une joie de découper le laçage.

Je suis désolée que ce soit si long, mais voyez vous je ne sais pour quelle raison, il semble que les tenues des dames aient été faîtes de façon à les réduire à de simples objets de démonstration sans penser qu'elles puisent avoir besoin de se mouvoir.

Je m'enveloppai dans la serviette pour me sécher, et entrepris d'enfiler les nouveaux sous vêtements fournis avec la robe. Qui visiblement étaient trop petite, ce qui m'intrigua. Je jetais alors un regard à Wriir qui semblait lui avoir terminé, et le fusillai du regard en le surprenant tourné dans ma direction. La tenue lui allait très bien, a croire, du sur mesure. En y regardant de plus près la robe que j'étais censée endosser était plutôt faite pour une femme plus petite, avec de petits pieds. Alors je compris, et mon teint devint blême. Comment savaient ils ? Comment avaient ils faits pour confectionner une robe à Jingle Ameiri alors que je m'étais présentée sous une autre apparence ? Et le pire dans tout ça... Comment l'expliquer à Wriir sans déclanher son hostilité face à mon gros mensonge.

Hm, bien, je m'excuse, il semblerai que je n'ait pas le choix. Celui que je cherches n'est pas mon fils mais un elfe de bonne famille que je n'ai jamais vu, mais il s'appelle Oldën.
Je me remis a fouiller dans le tas de vêtements trempés pour trouver une fiole en porcelaine. Et je ne suis pas non plus Erin, mais l'officier Jingle Ameiri. Je pensais éviter d'impliquer officiellement mon peuple dans cette histoire en me déguisant en simple citoyenne mais il semblerait que nos hôtes soient au courant qu'ils reçoivent un soldat d'Earudien, au vu de cette robe bien trop petite qui n'irai qu'à moi. Je pris soin de m'envelopper au mieux dans la serviette, car montrer mon véritable corps était inconcevable dans mon esprit de petite vierge coincée. Promis, je ne vous mentirai plus. Alors j'ingurgitai le contenu de la fiole, et me mit à rapetisser, brunir, et retrouver mon physique. D'une main je m'empressai de vérifier mon visage pour voir si j'y reconnaissait bien mon nez, le nouveau nez que j'avais depuis deux ans. Heureusement, ce fut le cas, j'étais toujours Jingle, et pas Ritournelle. Ouf...

Forcée de constater que mes cheveux d'un mètre vingt ruisselaient sur mon dos, je du me résoudre à enrouler la serviette en turban au dessus de ma tête le temps de m'habiller. Alors que je m'étais jurée de ne plus porter de corsets, voilà qu'on me présentait un corps à baleines, une paire de paniers et encore des jupons et froufrous... Rien qu'à la vue de cet attirail j'étais désespérée, l'enfiler seule relevait de l'exploit divin. Alors que je me demandais si j'allais requérir l'aide de Wriir pour y parvenir, les vêtements, magiques, s'activèrent tous seuls et se présentèrent à la queue leu leu, le corps baleiné se lassant seuls, les jupons venant s'enfiler sans le moindre effort. J'avais juste à lever ou baisser les bras. La serviette aussi, sembla se montrer assez docile, et sécha les cheveux par magie. Quand elle descendit de ma tête, j'étais coiffée comme une femme convenable d'un autre temps, et la silhouette de mon corps était devenue méconnaissable sous tous ces vêtements. Je regrettais simplement le décolleté, qui sous l'effet du corset offrait à la vue de tous une poitrine remontante jusque sous la gorge, et dévoilait par la même occasion, une vilaine cicatrice de morsure au cou -vampire, à n'en pas douter-, accompagnée ça et là de coupures, contusions et autres banalités quotidiennes visibles sur la peau d'un soldat.

C'est bon, vous pouvez arrêter de contempler le mur, je suis visible.  Les vêtements et autres accesoires ayant coopéré, je ne pu m'empêcher de le remarquer. Ici, nous n'avons pas cherché à contrarier les intentions de nos hôtes... Je propose que - dans la mesure du possible- nous poursuivions sur cette lancée pour éviter d'autres désagréments.


La porte par laquelle nous étions entrés se rouvrit, l'encadrement ayant changé entre temps. Je me baissais pour récupérer mon estoc et mon sac avant de franchir le seuil en compagnie de Wriir, pour découvrir un couloir dont un côté, entièrement vitré offrait une vue imprenable sur les jardins bien entretenus. Les fenêtres surplombaient également un petit labyrinthe dans lequel on pouvait voir des gens se promener.

Ainsi perchée sur des chaussures dont je n'avais pas l'habitude, je me tordi une cheville en moins de dix pas, me forçant à me rattraper sur Wriir. Désolée... D'habitude je portes des bottes. Pas... Ca. dis-je en désignant les chaussures à talon bobine.

Le lâchant, je repris mon projet de traverser le couloir en faisait cette fois attention à rester stable, jusqu'à croiser un étrange tableau dont le personnage semblait nous faire signe, affolé. Il est étrange, celui là ! Venez donc voir. Une fois approchée du tableau, je me rendis compte qu'il nous reflétait également, derrière le personnage. Mais c'est... Un miroir ! Avec un elfe à l'intérieur. Comment pouvait on enfermer un elfe dans un miroir ?  Il semblait remuer les lèvres pour nous parler, mais aucun son ne nous parvenait. Je crois que c'est Oldën ! Alors qu'aucun son ne pouvait s'échanger avec le miroir, je me mit à mimer quelque chose qui semblait vouloir dire "Je vais trouver un moyen de te sortir d'ici". Gesticulations auquel l'elfe prisonnier répondit avec de grands gestes paniqués et nous montrant du doigt, ou plutôt, quelque chose derrière nous : De la compagnie.

Le temps que nous examinons le miroir, un vampire dont le reflet n'était pas visible s'était glissé derrière nous, et nous voyant nous retourner, attaqua, bien décidé à faire ripaille. Alors qu'il semblait avoir jeté son dévolu sur Wriir, je me précipitais sur eux, la garde de mon estoc en avant, et entrepris d’assommer l'agresseur avec cette dernière. Bien que je ne sois pas assez forte pour qu'il perdes conscience, la douleur ou la stupeur de l'individu le força à lâcher prise.

L'individu nous scrutait, semblant légèrement dérangé même pour un vampire. Sa posture était un peu bancale, ses mains agitées de tics nerveux et son visage semblait se tordre en un sourire malsain. Pointant mon estoc vers lui je tentais de le tenir à distance, mais s'il attaquait, je n'étais pas certaine qu'ainsi vêtue j'arrive à le combattre par la force. Un invité de plus, tu pense ? Si ça ne te dérange pas, j'aimerai assez pouvoir me passer de sa compagnie, il ne m'inspire pas confiance.
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Sam 07 Mai 2016, 15:52

Je quittais avec regret mes habits avec lesquels j'étais entré dans cet endroit, tant j'aimais la simplicité et le confort de ce genre de vêtements passe-partout. Je devais cependant reconnaître que la tenue que je venais d'enfiler, bien plus sophistiquée, n'en était pas moins agréable au toucher. Je n'avais pas de miroir à disposition, mais je savais que j'avais la classe, sans même trop savoir ce qu'être classe signifiait.

Je regardais la demoiselle pour savoir si elle avait terminé, alors qu'elle s'excusait d'être aussi longue.

- Je pense que nous ne craignons rien dans cette pièce, prenez votre temps. A voir la tenue que vous avez à porter, sans être un expert, je me doute que ce soit plus contraignant à l'installation que la mienne. Je ne m'y connais vraiment dans les tenues féminines, mais celle-là a l'air jolie. Je suis sûr que vous irez bien dedans.

La voir en serviette ne semblait pas dans ses plans, et le regard qu'elle me jeta me fit comprendre que je devais regarder ailleurs si j'y étais, enfin, façon de parler ....

- Je ne saurais dire si cette tenue fera de vous une femme objet, mais si elle a été faite pour vous autant que ce costume a été fait pour moi, je suis sûr que vous ferez sensation à la réception.

Apparemment, il y avait un problème sur le sur-mesure de la tenue, car la voilà forcée de me faire une révélation inattendue. Je ne me retournais qu'après sa tirade lancée, n'aimant pas spécialement tourner le dos à une personne qui m'adressait la parole. Alors que je finissais de nouer mes chaussures, elle était toujours en simple serviette, la robe toujours sur son cintre volant. Je ne pensais pas qu'il fallait à ce point de temps pour mettre un simple habit, je découvrais avec surprise que la femme qui se présentait devant moi n'était pas ... la femme qui se présentait devant moi ... Je me demandais bien pourquoi elle m'avait menti en cachant son identité qui m'était inconnue, pour une autre qui l'était tout autant, mais visiblement elle était en mission et voulait conserver son identité.

Je n'eus même pas le temps de répliquer que la voilà buvant une potion qui la fit rétrécir et rembrunir sa peau !! Ouvrant grand les yeux, je me retrouvais face à une elfe d'un tout autre genre, à l'air plus martial que la pauvre mère éplorée avec qui je discutais jusqu'à alors.

Je la regardais, réfléchissant à la façon dont j'allais réagir, aux mots que j'allais employer. Je me dis qu'autant aller droit au but, le mal était fait :

- Intéressante comme potion !! Si vous changez d'apparence pour une mission, et que cette mission n'inclut pas de me nuire, ce n'est pas grave, vous avez fait ce que vous deviez faire. Passez cette robe, que je vois qui sera ma cavalière - c'est comme ça qu'on dit non ? - à la réception. Nous avons tous nos petits secrets n'est ce pas ? Si vous avez besoin d'aide, dites le, lui dis-je avant me retourner et d'entrer en contemplation du mur vide.

Je ne lui en voulais pas, alors que j'aurai pu me sentir berné. Je n'allais pas, moi, Ombre, commencer à faire un esclandre sur une personne changeant d'apparence, alors qu'il s'agissait de mon quotidien. Certaines priorités requéraient certaines nécessités, et je ne pouvais pas blâmer Jingle pour cela. Elle ne me connaissait pas, et elle avait une mission à accomplir.

Je m'amusais à compter le nombre de lézardes sur le mur face à moi quand elle m'indiqua en avoir terminé. Si le physique était déjà bien différent de la première vision que j'eus d'elle, cette tenue la transcendait. J'ouvrais la bouche sans qu'aucun mot ne sorte, stupéfait du changement radical.

- Hé bien !! On dirait une reine des anciens temps ! Bon, même si je n'avais vu de reine d'anciens temps, c'est un peu dans ce genre là que je les imaginais. Cette robe vous va à ravir, et vous met à votre avantage croyez moi !

Cet endroit était pour le moins surprenant, l'épreuve côtoyant la récompense, le loufoque jouant avec l'intemporel, quel lien pouvait-il y avoir entre ce que nous étions en train de vivre ?

- La folie ... murmurais-je, la folie répétais-je ensuite pour que Jingle m'entende. Cette forteresse est comme folle, et son pouvoir magique nous en fait voir de toutes les couleurs. Ne faut-il pas être fou pour décider de nous attaquer avec une éponge et une serviette ? Cela expliquerait le chaos, le côté aléatoire de tout ce que nous traversions jusqu'à présent. A moins qu'il y ait une logique qui nous dépasse, ce n'est pas impossible.

Je tournais la tête vers Jingle, et aperçut une blessure au cou dont je ne connaissais que trop bien les caractéristiques : Vous avez été attaquée par un vampire je me trompe ? lui dis-je d'un ton plus froid, comme si la simple évocation de cette engeance sortant de ma bouche me coûtait plus que tous les tourments que j'avais vécus comme Ombre. Je hais les vampires .... grinçais-je entre mes dents avant de continuer d'avancer vers l'inconnu.

Quand Jingle trébucha en se rattrapant sur moi, je ne pus m'empêcher de rire. Il n'y avait pas de moquerie dans ce rire, j'en étais bien incapable, juste la situation qui rendait la scène amusante.

- Voilà peut-être le piège dissimulé sous la récompense, vous ne savez pas tenir debout. Je me demande bien ce que me réserve ce costume dans ce cas ... Je n'avais rien noté de particulier, et à part s'il venait à se charger subitement d'antimagie, je ne risquais pas grand chose. Restez proche de moi, au cas où vous feriez encore un faux pas. Je lui pris l'avant bras avec ma main, à la façon des réceptions des Grands auxquelles j'avais pu assister, et nous marchions d'un pas synchrone, juste avant de croiser un tableau animé, ou plutôt après quelques secondes d'observation, un miroir animé. Un individu - elfe à voir sa morphologie - semblait paniqué derrière l'encadrement et nous faisait de grands signes. L'elfe prit les devants et crut reconnaître l'elfe qu'elle recherchait. Elle articula à outrance pour se faire comprendre du type en face, au cas où il n'entendait pas plus que nous ce que lui nous disait.

Bien que nous l'ayons une seconde trop tard, l'elfe tentait de nous prévenir de la menace qui planait dans notre dos. Le temps de pivoter, l'individu se jeta sur moi, et n'ayant aucun moyen de parer son attaque, je ne dus mon répit qu'aux réflexes bien plus aiguisés de Jingle qui le tapa à la tête pour le faire reculer. S'il n'était pas hors d'état de nuire loin s'en faut, il recula assez pour que je puisse à présent me défendre convenablement.

La posture de l'homme devant nous semblait désynchronisé, un peu à la manière d'un pantin dont le marionnettiste semblait découvrir les fils qu'il tirait pour la première fois. Sa tête présentait des spasmes lui faisant tourner la tête sur le côté par saccades, avant que son regard aussi vide que fou ne se tourne vers nous. Il ouvrit grand la bouche, dans un rictus délirant, montrant ses crocs et ne laissant plus de doute planer sur sa race.

Mon sang ne fit qu'un tour, alors que des souvenirs enfouis en moi et que je pensais avoir suffisamment enterrés profondément resurgissait. Je serrais les poings comme deux catalyseurs de haine pure face à mon adversaire, mon ennemi, ma cible, mon objectif à abattre. Ce .... cette pourriture de suceur de sang avait osé m'attaquer, moi ? Je ne prêtais pas attention aux paroles de Jingle, mon esprit s'étant renfermé au seul couloir de vision devant moi, et qui se réduisait au dégénéré mort vivant.

- Espèce de pourriture, criais-je en me ruant dessus, lui balançant un coup de poing qui malgré toute la rancœur et la haine que je pouvais y mettre, ne lui fit que pivoter en arrière et sur le côté la tête, un léger craquement accompagnant le mouvement, avant qu'il ne riposta, lacérant mon costume d'une diagonale de griffes comme s'il s'agissait de pétales de fleurs qu'on effeuillait avec ses gros doigts. Un peu de sang perlait ma chemise qui n'aura finalement tenu que quelques minutes avant de rendre l'âme, mais cela ne me fit pas reculer pour autant. Empoignant le vampire par son col, je le tirais vers moi et le poussais de toute mes forces contre le mur opposé, ce qui devrait le laisser à la merci de Jingle.

Quand il tapa le mur, je réalisais qu'il y avait entre les deux le miroir, et le vampire s'y encastra, brisant le miroir en mille morceaux. Lors de l'impact son regard croisa le nôtre et il disparut aussitôt, nous laissant Jingle et moi comme deux benêts qui ne comprenaient rien à ce qu'il venait de se passer.

J'observais l'étendue des dégâts, finissant par comprendre que je n'avais pas été très fin pour le coup. Nulle trace de l'elfe, maintenant que le miroir était brisé.

- J'espère que ... hum ... j'espère que ce miroir n'était qu'une porte, et pas là où il était enfermé. Je suis désolé ....

Je ne voyais pas quoi dire d'autre. La seule manifestation magique qui changea alors que je restais immobile, fut ma chemise qui reprit sa forme originelle, comme si rien de tout cela ne s'était passé. J'ouvrais quelques boutons pour voir ma blessure par dessous, et celle-ci bien que superficielle, était bien réelle. Si ce n'est que la chemise "refusait" que du sang s'y attache. Elle restait d'un blanc immaculé.


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Dim 08 Mai 2016, 20:16

Course contre la montre

Alors que le vampire à l'apparence pitoyable et aux actes dégénérés se jetait sur Wriir qui le malmenait gracieusement, je me surpris à espérer que ce dernier le renvoie pour de bon six pieds sous terre. On pouvait finalement admettre qu'après plus de 280 ans à essayer de trouver des aspects sympathiques aux créatures de la nuit, j'avais fini par me lasser et devenir foncièrement raciste. Pour autant, cette haine envers cette peuplade n'était pas assez puissante pour me permettre d'abattre un vampire de sang froid moi même. Depuis le parjure du Schisme, les elfes s'étaient efforcés à combattre la violence et plus particulièrement la mise à mort. Cet héritage ne m'épargnait pas, m’empêchant de tuer même la pire des racaille au risque de me faire hors la loi, à moins qu'aucune autre solution ne se présente.
Je me demandais parfois si un tel excès de clémence et de sagesse dans notre manière d'agir était si bénéfique que nous aimions le croire.

En attendant, mon camarade ne semblait pas s'encombrer de telles auto censures et se révélait prêt à tuer la créature emprunte de folie, ce qui répondait assez à mes envies malsaines.

Wriir Plaquant le fauteur de troubles contre le mur, ce dernier s’engouffra dans le miroir en le décrochant, avant que le cadre réfléchissant ne se brise en une multitude d'éclats au sol. Avant que je ne comprennes bien pourquoi... notre agresseur avait disparu aussi vite qu'il était arrivé. Pourtant à l'instant présent, je n'en voulais pas le moindre du monde à mon futur cavalier pour ce fâcheux accident, me préoccupant plus de son êtat que celui du verre brisé. N'osant pas trop bouger à cause des débris tranchants, je me déplaçais avec prudence vers lui car le coup de griffes qu'il avait reçu ne m'avait pas échappé. 

Vous allez bien ? On dirait qu'il ne vous a pas loupé.... Et, chaque chose en son temps, tant pis pour le miroir, pour le moment nous sommes vivants et débarrassés de cet affreux individu. Nous trouvrons un autre moyen de le retrouver, pour l'instant, il est en vie lui aussi, c'est déjà une bonne chose.

Le miroir ayant explosé à proximité, je pris garde à enlever les morceaux qui traînaient encore sur moi, et m'approchais de Wriir. Vous savez, ce n'est pas parce que vous avez une guérisseuse sous la main que vous devez vous sentir obligé de vous estropier. Je souriais, ceci n'étant pas un reproche mais plutôt une boutade.  . Depuis un moment que nous conversions, je n'avais pu m'empêcher de remarquer que j'appréciais sa voix, assez rassurante et posée. Il était asssez bavard et cette particularité était bien loin de me déplaire. D'habitude, c'est moi que le monde traîtait de pipelette, et j'avais fini par trouver quelqu'un l'étant autant que moi, et que j'appréciais écouter.
Montrez moi ça. Mon visage tout sourire, très expressif contrairement à celui de Wriir, semblait désormais montrer une légère inquiétude. Pas sûr que j'y arrives cette fois, la superficie est quand même étendue. Mais, je vais essayer. Je m'agenouillais pour une inspection un peu plus détaillée et reprit une incantation de soin. Cette fois, ce fut un peu plus long, car je devais aussi désinfecter pour éviter une mauvaise guérison. Au final, je ne réussit pas complétement, la blessure était moins profonde, mais n'avait pas réussi à se refermer à certains endroits. Au moins, le saignement était restreint. Eh bien, voilà, vous êtes arrivé au bout de mes capacités de médiocre soigneuse. Mais pas d'urgence, la plaie est désormais saine. Je me redressais en souriant, et me mit sur la pointe des pieds pour le débarrasser d'un débris qui s'était accroché dans ses cheveux. Souriante et pourtant profondément triste... Dans un de mes souvenirs, j'avais réussi à soigner la jambe si abîmée d'une fillette qu'elle aurait du être amputée, et s'en sortait au final avec une jambe tout à fait fonctionnelle et peu de cicatrices. Me voir dans un tel déclin de pouvoir me mettait donc un sacré coup.

Je vais tenter d'être prudente également, mon enchantement ne marche que sur les autres. Mais je suppose que vous l'avez deviné, sinon... vous vous doutez bien que je n'aurai pas gardé ma morsure au cou.
Je soupirai, décidée à vider un petit boutde mon sac pour essayer de me sentir mieux, après tout, il m'avait demandé tantôt d'ou elle venait.. Tout comme vous je détestes ces abjectes créatures, ils sont trop viles, manipulateurs... Opportunistes. Celui qui m'a fait ça avait réussi à rendre sa morsure indolore, et même agréable. A l'époque j'étais un peu naïve je n'avais rien vu venir, il pensait arriver à consommer un peu plus que mon sang. On pouvait sentir dans ma voix une bonne dose de colère, bien que mon intonation restait calme, fidèle à l'idée qu'on se faisait des elfes. Une rancoeur si froide était probablement à prendre plus au sérieux encore qu'une simple animosité. Il a failli réussir, mais son manque de méfiance à causé sa perte. A m'entendre parler, on pouvait se douter que je n'en avais pas qu'après les vampires, mais également après les hommes. Si autrefois j'avais été insouciante et une proie facile pour ces messieurs en manque d'exercice conjugal, j'étais aujourd'hui bien plus méfiante et vive, prête à empoisonner quiconque grâce à mon petit secret : une paire de boucles d'oreilles dont les plumes étaient enduites de poison. Un héritage de plus de mon passé d'apothicaire, qui continuait à me servir bien qu'il ne me rapporte plus un sou.
Enfin, les choses vont ainsi. Je vous parle, et ignore bien tout un tas de choses à votre sujet. Si mon physique, était à l'évidence celui d'une elfe, celui de mon compagnon lui, pouvait convenir à un éventail varié de races, si toutefois il n'était pas altéré. A le regarder je me pouvais m'empêcher de faire le rapprochement entre lui et Jun, impression renforcé par le port d'une chemise blanche, à laquelle mon viel ami m'avait habituée. Peut être pour cette raison me montrais-je moins méfiante qu'à mon habitude. Si ce n'est pas trop indiscrêt... Qu'êtes vous, au juste ?

Tic... Tac... Tic... Tac. Continuez, vous êtes en retard. 

Je levais les yeux pour essayer de déterminer l'origine de la voix, sans succès et mon regard fut attiré par le jardin. Nous sommes en fin d'après midi... Je pensais ne pas me tromper, mais cependant, j'avais une idée derrière la tête. Je crois ne pas trop me mouiller en affirmant que notre soleil se lève à l'est, et est sensé terminer sa course dans l'océan à l'ouest... Ce qui n'est de toute évidence pas le cas en ce moment.
 Encore un mystère... Nous n'avions pas vu passer la nuit, ou bien le jour s'était rembobiné ?

---

Alors que nous tentions de donner un sens à notre mésaventure, quelque part dans la forteresse, les maîtres des lieux accompagnés d'invités de choix se délectaient d'un étrange spectacle dont nous étions les vedettes. La réception avait bel et bien lieu, sans nous, et ils s'amusaient à nous faire tourner en bourrique pour leur bon plaisir en commandant à la forteresse de nous proposer des situations sur réalistes. En revanche, le fait que nous ayons trouvé un vampire fraîchement converti par leurs soins, malgré son êtat mental déviant, ne leur plaisait pas du tout. Aussi décidèrent ils de nous occuper pour détourner notre attention de l'individu.

---

Mes nerfs commençaient à être mis à rude épreuve, heureusement que quelqu'un était à mes côtés dans cette histoire pour la rendre plus agréable. Si ça ne vous dérange pas, j'aimerai assez retrouver Oldën avant que l'autre suceur de sang lui ait offert un collier de perles rouges, si vous voyez ce que je veux dire. Mon regard se levant à nouveau, je me retrouvai face à mon propre reflêt, comme si le couloir avait été coupé en deux entre nous par un immense miroir. Encore ? Sérieusement, vous n'avez pas plus original à nous proposer... Wrirr, êtes vous toujours là ? J'approchai la main de ce qui me semblait être le miroir pour voir si je passais à travers, et quand celle ci entra dans mon champ de vision, je mis un petit temps avant de réaliser que le poignet était bordé de dentelle, suivi d'une chemise et d'une veste en tissus très doux. Plus de corset comprimant la taille, plus d'affreuses chaussures tords chevilles, plus aucun poids de chevelure.

Ainsi donc, la théorie du miroir n'était pas assez vieux jeu pour ceux qui nous construisaient un enfer sur mesure, il avait fallu qu'ils choisissent d'inverser nos corps, ce qui était encore plus ringard que la première option...

Je ne pu m'empêcher de froncer les sourcils et me frapper le front, ce n'était pas la première fois que ça arrivait dans ma vie d'Elfe. Bien que pour le coup la situation m’arrange, cette tenue était d'un confort incomparable. Et vu d'ici, le décolleté de la robe était encore pire que ce que j'avais craint.

Ho non... Pas cette fois, pas encore. Maudite maison, tu vas le regret....


Tic tac, tourne l'heure... A quoi, allons nous jouer ?  tic, tac...

La maison s'ébranla violemment, un mur ayant disparu, laissant entrer dans le couloir une main gigantesque qui s'apprêtait à nous attraper. Regardant Wriir, je crois que nos idées se croisèrent sans dire un mot...

Et on se mit à courir, vers une autre porte, et une autre mésaventure.

4 ème post : 1643 mots
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Mar 10 Mai 2016, 11:33

Je reprenais petit à petit contenance, partagé entre la haine soudaine de l'apparition de ce vampire qui l'était tout autant, et de la déception qu'il ait pu s'échapper, en emportant avec lui le seul moyen de communication que nous avions avec l'elfe que recherchait Jingle.

- Je me suis emporté, navré, sa tête n'inspirait pas confiance, sa race encore moins, et j'avais la certitude qu'il allait nous attaquer. Nous aurions dû le capturer pour le faire parler, et il nous a échappé par ma faute. Je fis un petit claquement de langue pour manifester mon énervement et la chance que je venais de gâcher.

Jingle qui avait vu l'attaque, s'était empressé de jauger l'état de mes blessures. Si la forteresse jouait, ce genre de jeux ne me plaisait absolument pas. Je venais de me faire lacérer le corps, et si en tant qu'Ombre, tout était à relativiser, je n'osais croire ce qui se serait passé si c'était Jingle en première ligne.
Elle semblait certaine cependant que l'elfe était encore en vie, pour ma part, je n'étais pas aussi convaincu. Nous ne connaissions rien de l'étendue de cette magie "immobilière", et si ce Oldën était coincé dans un réceptacle, nous venions - enfin je venais - de l'exploser en mille morceaux. Pour autant, je n'allais pas la faire déprimer hors boulot comme je me plaisais parfois à dire, tant que nous n'en saurions pas plus.

En plus d'être en mission pour sauver quelqu'un, la voilà qui de nouveau me soignait dans la pleine mesure de ses moyens. D'une certaine façon, je constatais à quel point nous pouvions être différents. Elle soignait la vie, je dispensais la mort. Pourtant nous faisions équipe avec chacun notre lot de secrets.

Même si sa magie fut insuffisante pour supprimer complètement la plaie, au moins arrêtait-elle de saigner, et pour elle, je devais faire en sorte que ce soit le principal. Il me suffisait de me transformer en Ombre pour guérir intégralement, mais cela m'était interdit tant que je n'étais pas seul. Pourtant, je lui répondis avec sincérité :

- J'essaierai de me souvenir d'arrêter de vous solliciter pour que vous me chouchoutiez après une attaque de vampire, promis !! Par contre, ne sous-estimez pas vos capacités de soigneuse. Vous avez une capacité de soigneuse, c'est un don à chérir et ce quel que soit sa puissance. Je n'ai pas cette capacité, suis-je pire que médiocre ? Je marquais un temps de silence : Si vous dites oui gare à vous !! finis-je par lui dire en souriant alors que je reboutonnais ma chemise immaculée.

Je regardais de nouveau sa morsure au cou, alors qu'elle me relatait son histoire. Je fronçais les sourcils, je ne savais qu'il existait des personnes volontaires pour nourrir des vampires, servant de bétail à ces suceurs de sang. Je n'imaginais pas les pouvoirs que certains d'entre eux pouvaient avoir pour réussir pareil prodige.

- Agréable vous dites ? Je ne pensais pas cela possible ... J'ai eu aussi un passé ... compliqué avec un vampire, mais pas de cette façon là. Je suis heureux de voir que vous avez réussi à vous défaire de son emprise. Cette morsure reste un stigmate qui nous rappelle qu'il ne faut jamais faire confiance à ces engeances. Jamais.

Après s'être confié sur son passé, elle ne manqua de vouloir assouvir sa curiosité et me demanda ce que j'étais. Cette formulation me choqua un peu, car elle ne me demandait pas qui j'étais, mais ce que j'étais. Peut-être était-ce une maladresse syntaxique, mais ce n'était pas la première fois qu'on s'interrogeait sur ma nature. J'avais un physique atypique, et cacher les couleurs dissociées de mes yeux rendait la catégorisation encore plus compliquée pour qui me rencontrait.
Était-il temps d'affirmer mes anciennes racines, pour tromper quiconque qui venait à me rencontrer à l'avenir. J'étais désormais plus puissant, et les Orisha, de ce que j'avais pu voir lors de mes différents voyages, n'étaient plus systématiquement asservis ou maltraités. Aussi passais-je la main devant mes yeux, révélant une fois celle-ci enlevée mon "vrai" regard, rouge pour un iris, et bleu pour l'autre.

- Je suis Orisha, j'ai pris l'habitude de masquer certaines particularités propres à ma race souvent "apprécié" pour sa servitude. Voyez-cela comme un moyen de protection, un peu à l'image de votre potion. Je ne sais pas si j'ai suffisamment étanché votre curiosité, parfois mon regard peut gêner celui qui le croise. Donc si vous dérange, je peux reprendre mon précédent.

Sans plan prédéfini, nous marchions dans le couloir principal à la recherche d'un indice, d'une piste nous permettant de nous repérer. Pour seule manifestation, la voix venant de partout et de nulle part à la fois, imitant le balancement d'une horloge et nous informant que nous étions en retard.

- Quelle bande d'abrutis, au lieu de venir à notre rencontre et nous guider, ils nous font tourner en rond et nous font prendre tous les pièges tordus de cette maison tordue !!

L'épisode vampire terminé, nous n'étions pas plus avancés dans le chemin à emprunter, et en jetant un regard par l'une des innombrables fenêtres du manoir, nous étions encore plus perdus temporellement. Selon Jingle, même le temps semblait déréglé, et j'étais bien incapable de l'éclairer sur ce point.

- Évitons de trop nous mouiller sur ce qui nous dépasse oui, nous l'avons déjà été suffisamment dans la salle de bains., lui répondis sur un ton presque amusé par les circonstances.

Je me retournais pour voir la réaction de Jingle, et me retrouvais nez à nez avec mon reflet, asynchrone.

C'était moi, enfin ça y ressemblait parfaitement en tout cas, mais je compris vite qu'il ne s'agissait pas de mon simple reflet, et l'espace d'un instant je crus avoir subi le même sort qu'Oldën. J'avais sans m'en rendre compte franchi un miroir et me voilà prisonnier de cette demeure.

Non, l'illusion était trop imparfaite pour que je puisse me retrouver dans un miroir. Mon autre moi semblait tout autant surpris que moi, mais comprit plus vite la situation, sans avoir le temps de l'expliquer. D'ailleurs, pourquoi je me paraissais aussi grand quand je me voyais. Ce n'était pas logique que je doive lever la tête pour me regarder. Quoi qu'il en soit, si j'aurai aimé avoir une bonne explication avec mon double, une main qui devait bien faire 10 fois notre taille remplaça un mur et se dirigeait à une vitesse alarmante en notre direction, bien décidée à nous happer dans sa paume.

Je me mis en mouvement pour fuir, mais je réalisais soudain n'avoir aucune liberté de mouvement, tant au niveau de ma robe .... - ma robe ?!!! -  qui me comprimait la poitrine .... -la poitrine ?!!! - mais surtout ces talons hauts où j'eus le mérite de réussir à faire deux pas avant de me casser lamentablement la figure.
Cette chute parfaitement voulue, du moins c'est ce j'aurai tant aimé me convaincre, me fit éviter la main qui passa juste au dessus de moi. Je levais le nez, voyant que mon autre moi avait été plus prompt avec mes vrais habits et "semer" les cinq doigts géants.

Je me relevais, rampant presque plus que je ne marchais à cause de cette masse de tissu, suivant tant bien que mal l'autre moi en pestant, rageant sur ces foutus talons et ce je ne savais quoi qui me rappelait que mes poumons n'arrivaient pas à faire leur office, et m'engouffrait dans la pièce qu'il avait choisi d'ouvrir par souci d'échapper.

Je repris mon souffle alors que mon autre moi claquait la porte derrière moi. Je n'étais pas persuadé qu'une main géante s'encombre d'une petite porte comme celle que nous venions de verrouiller, mais à défaut de nous avoir attraper la première fois, elle semblait s'être très vite lassée en cessant de nous poursuivre.

- Mais où, sommes nous, tombés ?...
Je reprenais mon souffle, enfin, je tentais de reprendre mon souffle, tant l'impression d'étouffer était forte. J'ouvrais grand la bouche, mû par une volonté d'aspirer le plus d'air possible en un minimum de temps, mais le problème ne venait pas tant de mon visage, mais de mon tronc. Je posais mes mains au niveau de mon torse, ne comprenant toujours pas ...

Je venais enfin de comprendre, et regarder Wriir, enfin devrais-je dire ....

- Jingle, que faites vous dans mon corps ?!! Je touchais le mien, enfin le sien, constatant tous les attributs féminins dont je n'étais normalement pas doté, et cette immondice inconfortable appelée robe de soirée. Je n'avais jamais rien connu de plus inconfortable à porter !!

- Enlevez moi ça, enlevez moi ça !! Je n'arrive pas à respirer avec ce foutu truc !! Si vous ne le faites pas je le taille en pièces !! Et rendez moi mon corps tant que vous y êtes !!

Elle arrivait à marcher, à vivre avec ça, sérieusement ? Mon cerveau ne devait pas assez être irrigué pour ajouter dans l'équation le fait qu'elle soit tout aussi paumée que moi dans cette nouvelle situation.

Je ne sentais rien entre les jambes, c'était terrible. Faites que je ne doive pas uriner dans les prochaines minutes, ou je ne réponds plus de rien ....

- Cette situation est très gênante, je sens tout ce que votre corps sent ....

Je profitais de ce quelques minutes d'accalmie pour regarder le decorum de la pièce où nous nous étions réfugiés. Les couleurs étaient criardes, où le rose concurrençait le jaune pétant et le rouge vif. Mais le plus dérangeant n'était pas les couleurs totalement surréalistes qui devaient donner des migraines si on restait trop longtemps dans cette pièce, mais le mobilier de la pièce.

D'apparence, tout n'était que bonbons, sucreries, friandises. Une commode en marschmallow, un porte manteau en sucette, des coussins en bonbons acidulés, un lit en chocolat moelleux, cette maison dans la maison semblait conçue pour être le plus beau rêve des enfants.

Je regardais Jingle, toujours aussi dérangé de me voir moi en mode ahuri par la situation, et décidai d'avancer un peu, jusqu'à une table en caramel. J'humectais mon doigt et le passais sur celle-ci, avant de le porter à ma bouche :

- Non mais c'est vraiment bon en plus !! Tu veux goûter peut-être ?...
Oui, je n'arrivais pas encore à me vouvoyer ....

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Mar 10 Mai 2016, 23:00

Course contre la montre

Bien que j'ai compris immédiatement notre inversion, courir avec ce corps que je n'avais pas vraiment eu le temps d'apprivoiser se révélait être une épreuve un tantinet complexe.  Je du m'y reprendre à deux fois pour viser la poignée de porte avant de l'ouvrir à la volée, et m’engouffrais dans la pièce voisine, suivie de près par Wriir... Pouvais-je encore l'appeler Wriir ? Il semblait rencontrer toutes les difficultés du monde à demi rampant, et je ne sais par quel miracle, réussit à passer la porte, que je claquais derrière lui.

Ce danger imminent avait provoqué chez moi une bonne dose d'adrénaline, et alors que je regardais Wriir essayer de reprendre son souffle, la réalité me revint comme un coup de poing en pleine figure, me permettant enfin "d'apprécier" toute l'étendue et la gravité de la situation. Lui ne semblait pas encore avoir fait la mise au point, mais ça ne saurait tarder.  Même si j'avais compris, je ne voulais pas l'admettre... Quelqu'un d'autre pouvait se servir de mon corps, il était à sa merci, il pouvait en faire n'importe quoi. Cette sensation que j'avais en bas du ventre, comme si je m'étais amusée à cacher une dizaine de loukoums dans mes sous vêtements, eut le don de me mettre très mal à l'aise. Adossée au mur, je me laissais glisser jusqu'à être assise sur le sol, et le regardais, s'agitant comme un animal blessé dont la patte se serait prise dans un piège à loups.  Un piège, songeais-je... Les Orishas voient les pièges, pourquoi ne nous a t'il pas permis de les éviter? Je n'eus pas le temps de creuser l'idée, n'arrivant pas à décrocher mon regard de la scène, de cette image de mon corps que je ne contrôlais désormais plus,  luttant pour aspirer la moindre bouffée d'air. C'était absolument insoutenable, et bientôt la situation réussit à faire monter des larmes aux yeux de ce corps encore inconnu. Nous sommes tombés dans un piège de plus... Et encore une fois j'ai rien vu venir. Je suis désolée, sincèrement désolée.  Quelque chose, je ne sais quoi en moi, était incapable de contempler la souffrance sans rien faire. Je devais, comme si une loi impartiale et toute puissante était inscrite dans mon code génétique, intervenir pour y mettre fin. Et là, me voilà privée de tous les pouvoir que je connaissais. Nos regards se croisèrent, me permettant d’apercevoir au fond des petites mires vertes qui me faisaient face qu'il avait compris. - Jingle, que faites vous dans mon corps ?!!
Il serait légitime, il me semble, de vous retourner la question...  Si j'arrivais à gérer la situation avec un calme relatif, et de manière pragmatique, Wriir lui, semblait bien plus bouleversé et énervé. Ca ne lui donnait pourtant pas le droit de s'amuser à faire n'importe quoi avec mon corps. Mais je n'eus pas le temps de le lui en faire le reproche qu'il se mettait à me hurler dessus, comme si j'étais responsable de cette fâcheuse situation. J'aimerai bien te le rendre je t'assure... Tu crois que ça m'amuse d'avoir un paquet de guimauve entre les cuisses ? Certes, un peu vulgaire, mais je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, et peut être cette évocation précise lui permettrai de comprendre que s'il faisait quoi que ce soit de déplacé, j'aurai, à contrecœur certes, de quoi me venger. Je vais essayer de t'arranger ça... Mais s'il te plait calmes toi. Tu comprends désormais pourquoi je te disais que ceux qui conçoivent ce genre de tenues ont tendance à oublier qu'on met des gens vivants dedans ? Je me relevais pour lui offrir l'aide tant attendue, et me hâtais de déboutonner le dos de la robe pour atteindre le laçage. Quand il me fit part de sa gêne, je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire. A croire que mon esprit poussé trop dans ses retranchements ne répondait plus de rien, que le craquage mental commençant à pointer le bout de son nez. Je pourrai t'appeler mademoiselle, jusqu'à ce qu'on échange, si tu ne te sens plus vraiment homme ! A vrai dire, vu que j'avais son confort entre "ses" mains que je pouvais utiliser à ma guise, je pouvais peut être me permettre de le charrier pour dédramatiser un peu. Et lui aussi, après tout, ne s'en était pas privé tantôt. Rapidement, je me fis à l'usage de ces nouvelles mains, et réussit à dénouer un peu le corset sur les premiers trous, le déserrant un bon coup, avant d'entreprendre de l'enlever complétement. Ca va mieux ? De toute façon, je ne l'appréciais pas non plus ce corset... Pouvais-je le laisser se promener en chemise de corps ? Si réception il y avait lieu -ce dont je conservais encore un maigre espoir-, c'était bien trop vulgaire pour être admis. Par contre tu vas garder la robe, hors de question de m'afficher en public en lingerie. Tu enlèveras les jupons si ça te gène. Je jetais le corset par terre et reboutonnais le dos de la robe ça passait juste. A présent que je m'avais sous les yeux, je me rendais compte à quel point j'étais frêle et minuscule, et mon visage vu d'ici, était banal, commun, plus aussi rayonnant et fin qu'il avait pu l'être il y à fort longtemps. Dans mon souvenir celui de Wriir était un peu anguleux, et les yeux qu'il avait montré étaient charmants. Cependant, ayant connu dans mes jeunes années des Orisha opprimés, je comprenais qu'il les caches. Tu n'a rien à craindre de moi tant que tu respectes ce corps comme si c'était le tien. Enfin, à partir de maintenant, je vais oublier le plongeon magistrale que tu as fait sur la moquette. D'ailleurs, tu devrais continuer pieds nus ! C'est ce que je fais d'habitudeEt c'était bien vrai, je passais au moins la moitié du temps à fouler ces terres sans chaussures, ce qui avait fini par rendre mes plantes insensibles à la douleur dans une certaine mesure.

Le calme avait fini par reprendre le dessus, et le sens de cette aventure m'échappait toujours. Quelques minutes de calme s'offraient à nous, me permettant d'analyser plus en détail notre environnement auquel je n'avais pas encore prêté attention. Wriir semblait l'avoir remarqué depuis plus longtemps que moi, car il s'aventurait déjà à... goûter ? Oui c'est bien cela, goûter un meuble comestible.  La situation m'amusait, nous étions peut être en train de vivre nos dernières heures et lui n'avait à cet instant qu'une idée : Connaître le goût du mobilier. Heu... Du mobilier ? En sucre ? Comment avais-je fait pour louper cette information ! tout ici n'était que bonbon et chocolat. Si les sucreries ne m'intéressaient pas, le chocolat lui, était un de mes péchés : la gourmandise. J'étais tant occupée à te libérer que je n'avais même pas remarqué ça ! M'approchant du lit en chocolat, j'en casai juste un petit morceau pour y goûter. Tu crois que c'est ça, ta... Ah non, notre chambre. Dis-je en remarquant qu'il y avait deux lits, dont un tout petit. C'est vrai que ça m'a donné faim cette histoire. -Je me mis à bailler- Pas toi ? Sans m'en rendre compte, j'avais également oublié le vouvoiement et si ça continuait, j'allais me mettre à parler en elfe à force de voir face à moi une paire d'oreilles pointues.  Je m'assis sur le rebord du lit pour reprendre un peu de chocolat, sentant le corps que j'occupais s'engourdir.Je ne me rendis pas compte que j'ingérais un puissant somnifère caché dans ce délicieux encas. Les lignes commençaient à se déformer autour de moi pour ne former qu'un tourbillon de couleurs vives, psychédéliques.  Et dans le sommeil, je sombrais...

---

Quand je me réveillais à sursaut, impossible de dire combien de temps j'avais dormi. Cependant une étrange sensation appela mon regard sur l'entrejambe de ce corps d'emprunt, qui réagissait comme celui de tous les garçons au réveil, formant une... Bosse ? Le genre de bosse qui arrivait quand un homme éprouvait un certain désir?!! J'étais bien loin de me douter que ce réflexe apparaissait spontanément au réveil. Alors je me mis à hurler.  WRIIIIR ! Où es tu, qu'est ce que tu as fait, j'vais t'étrangler !  Wriir ? je me levais d'un bond attrapant le premier coussin que je trouvais pour le plaquer sur mon entrejambe actuel, fouillant la pièce du regard pour "me" retrouver.  

5 eme post 1485 mots
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Mer 11 Mai 2016, 22:36

J'en voyais de toutes les couleurs dans ce fichu manoir. Un labyrinthe, une salle de bains trempeuse, des habits magiques, un vampire débile, un miroir à elfe cassé, une main géante, et là, après tout pourquoi pas, un changement de sexe !! Enfin, inversion de personne, car je n'étais pas Wriirette, Wriira, Wrii........ bref !! je n'étais pas moi version femme, mais bel et bien l'elfe.

C'était assez préoccupant, gênant, étrange, car j'étais plus petit, plus mince, moins bien loti côté virilité, alors que j'avais gagné en poitrine, en oreilles, en blessures en tout genre, en ........... épaisseurs ! Non mais à part en hiver dans l'endroit le plus froid du continent le plus glacé, pourquoi fallait-il par l'Ombre la plus maudite se coltiner autant de couches successives de vêtements, à part pour se vanter d'avoir eu la mort la plus lente et la plus vêtue ?!!

Non non non, côté mort j'avais déjà donné, et je demandais mon aide ... rha l'aide de Jingle pour me débarrasser de tout ce foutoir à tissu !

- Un paquet de guimauves ? Euh ... J'haussais un sourcil, elle parlait de quoi là ?... Ah, mais .... mais carrément ! N'importe quoi, en plus c'est bon les guimauves. Elle avait vraiment des comparaisons étranges cette elfe. J'allais pas lui parler de ses soucoupes acidulées à la place de mon torse moi hein !!

Alors qu'elle défaisait le laçage derrière moi, je me mettais enfin à respirer de mieux en mieux.
- Je n'avais jamais demandé de mettre tout ça moi, encore moins pour moi d'avoir à mettre tout ça. Je commençais à m'habituer à mon costume. Je la regardais, et je me trouvais presque pas mal dans cette tenue. Il fallait que je songe à l'occasion d'une réception à remettre ce genre de tenue là. Un peu moins de noir pour paraître un peu plus joyeux.

- On va éviter les mademoiselle, madame ou que sais-je encore. J'ai encore du mal à imaginer que je suis dans le corps d'une femme, et que tu te trimbales le mien comme si de rien n'était. Alors que le corset finit par tomber au sol, je regardais le reste de ma tenue, notamment ma robe encombrante et qui me donnait un profond sentiment de ridicule.

- T'es sure que je ne peux pas l'enlever, franchement, on est que tous les deux, et c'est une horreur, un calvaire, un supplice ..... Je pourrai fermer les yeux si tu veux, j'm'en fous, mais .... bon bon ... ça va, j'ai compris - mon/son regard était assez éloquent pour savoir que la convaincre était vain - Tu peux m'aider à enlever tes jupons au moins ? Je suis un peu ... débutant en la matière bizarrement.

Quelle honte, je me faisais déshabiller par une femme, et c'était moi qui me déshabillais. A devenir fou ...

- Je vais respecter ton corps, ne t'en fais pas, c'est équitable vu que tu as les miens entre mes ... tes mains. Et je ne suis pas comme ça de toute façon, tout ceci me dépasse en temps normal, alors dans le corps d'une femme hein .... Je me doutais qu'elle avait des pensées un peu plus intimes qu'elle n'osait pas prononcer à voix haute, mais je n'escomptais pas la tripoter avec comme prétexte que je n'y pouvais rien. Par contre, comment elle faisait pour uriner ?... Hum, ce n'était pas le moment !!

- Bonne idée les pieds nus, enfin, je fais encore plus petite maintenant ... HAAA je commence à parler au féminin, faut qu'on trouve une solution trèèèèèèès rapidement là. Mais bon ... en attendant, il y a cette table au caramel ! que je m'empressais de goûter, aussi illogique cela puisse-t-il paraître. J'enchaînais les idées et les actions de façon totalement décousue, mais face à un spectacle aussi appétissant.

Tout sentait si bon ici, comment ne pas résister, comment ne pas se vautrer dans cette orgie de sucre. Les couleurs même criardes donnaient l'envie de faire une indigestion de friandises, peu importait notre avenir. Chaque mur et même le plafond était rempli de délices visuels, olfactifs et gustatifs.

- Tu es super mince en fait, je suis déjà calé là alors que j'ai à peine manger. Désolé si tu prends du poids après ça, je riais en l'imaginant en boule avec une pointe de chaque côté pour les oreilles. Je baillais à m'en décrocher la mini-mâchoire, ayant juste le temps de mettre la main devant la bouche et attaquer traîtreusement une guimauve qui se trouvait dans ma portée. Juste avant de la mettre en bouche, je lui jetais un dernier regard, puis regardais Jingle qui croisa mon regard, la guimauve, Jingle, la guimauve, et .... reposais cette dernière sur le meuble. Il y avait des choses qu'un homme ne pouvait pas faire, quel qu'étaient les circonstances et quel qu'était sa gourmandise...

Visiblement manger autant m'assommait, et je ne mis pas longtemps à tomber comme une masse sur une sucette qui me servit d'oreiller, collant, mais oreiller quand même.

J'ouvris péniblement les yeux, portant ma main vers l'entrejambe pour me gratt.........ah non, je n'avais même pas ce plaisir là .... et m'étirais donc de tout mon long à défaut pour entendre crier Jingle avec ma voix - j'avais cette voix là moi vraiment ?! - qui me cherchait. J'avais par réflexe cherché à droite et à gauche, mais en entendant la source de la voix, je levais ma tête et ....

- Mais .... mais qu'est ce que tu fous sur le plafond, non mais t'as le pouvoir de coller en hauteur ou quoi ma parole ?! Et .... mais .... je la voyais cacher mon entrejambe avec un coussin en biscuit, mais j'avais eu le temps de voir l'impensable. Ah non, ah non non non !!! Laisse ça tranquille, hé ho, on avait dit de pas jouer avec les affaires de l'autre, mais mais .... RHA !

Elle était pas gênée, à me faire la morale sur le fait de se balader en lingerie, de respecter le corps et tout le tralala, la voilà prise sur le fait comme une débutante.

- Bon, on s'expliquera plus tard, en attendant, pourquoi as-tu eu l'idée saugrenue de jouer les chauves-souris ?... On a ton elfe à retrouver hein, et je sais même pas combien d'heures on a dormi ici ...

Je me mis à regarder autour de moi si je ne trouvais pas un meuble assez solide pour aller la détacher, mais quelque chose me surprit aussitôt. La porte était du côté de Jingle, alors que moi, non...

- HA !! C'est moi qui suis au plafond, qui m'a mis là, QUI ?!! Non mais c'est pas vrai, je vais faire un massacre si ça continue ...

J'étais énervé car on se foutait de moi éperdument et sans avoir le courage de le faire en face. Toutes ces petites farces sans raison et de façon totalement chaotiques commençaient à me courir sur l'ombre, et mon seuil de patience commençait à flirter avec le point de non retour.

- Si je trouve celui qui a fait cela, il va passer un mauvais quart d'heure.


Tic Tac.

Tic Tac...

Une balade renversante dans une pièce enivrante.

Hâtez vous vers la prochaine pièce, avant que les bonbons ne vous blessent



A peine la voix eût terminée, que les bonbons commençaient à s'assembler, formant des soldats sucrés mais qui n'avaient pas l'air de vouloir faire que des caries.

- C'est une blague hein .... soupirais-je, me demandant encore quel plan tordu nous allions encore trouver pour nous en sortir....
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Mer 18 Mai 2016, 21:59

Course contre la montre


Toucher à ses affaires, MOI ?!? mais enfin m'avait il bien regardée en face ? Comme si ce genre de pratiques étranges qu'affectionnaient les humains étaient inscrites dans mes gênes d'elfes... Mais que vas tu chercher ? Ce n'est pas de ma faute si ton corps est incontrôlable ! Tiens, d'ailleurs, à bien y réfléchir, ça commençait à me gratter... Mais vu la réaction qu'il avait, je crois que si je songeais à remédier au désagrément il me tuerai sur le champ. D'ailleurs, je me rendis vite compte qu'essayer de dissimuler à mon camarade une partie de son corps avec un biscuit était aussi pertinent que l'utilisation d'une cuillère en bois sur un champ de bataille... Je jetai donc le biscuit qui s'émietta, concentrant toute mon attention sur mon véritable corps suspendu au plafond, empêtré dans une sorte de cocon en sucre filé. Je te signales que je ne joues à rien du tout... C'est toi qui t'es collé là haut toute seule ! Allons bon, voilà maintenant qu'avec la voix fluette qui d'habitude était mienne, je n'étais plus capable d'accorder mes phrases au masculin. La plaisanterie durait bien trop longtemps pour être drôle...

Tandis que Wriir s'énervait copieusement contre celui qui avait eu l'idée de le suspendre, je me mettais de mon côté à la recherche de mon estoc. Estoc, sac, tous deux avaient disparu, il ne restait plus qu'une arme : celle de Wriir. Je m'en saisis pour lui venir en aide, espérant le décrocher du plafond en le libérant de la toile de sucre qui hélas, était inaccessible.  Le Tic Tac reprit, insupportable, accompagné de la voix mielleuse et cristalline de la gouvernante. Au moins, la situation semblait encore amuser quelqu'un dans cette forteresse.

Autour de nous, les bonbons s'agitaient, s'agglomérant pour former ce que j'imaginais déjà comme un nouveau sujet de cauchemar. Tout se mit à trembler, si bien que le sol finir par se dérober sous mes pieds, envoyant valser tous les bonbons de la pièce. Je me sentis aspirée par le vide, avant qu'une surface dure ne heurte le visage de Wriir de plein fouet. C'était douloureux, certes, mais mon éducation militaire m'avait appris à faire face à tout, et ce genre de "détails" ne suffisait certainement pas à me décourager. Désolée... Je t'arrangerai ça plus tard.

Je me relevais rapidement, et compris que j'étais désormais moi aussi  également en train de marcher sur le plafond de la pièce. Un aggloméra de sucre qui avait pris la forme d'un dragon ventripotent s'approchait de l'elfe... Non... De l'orisha ! Bref, de celui ou celle qui était coincé sous dix livres de tissus, et au moins le double de caramel fondu... Mon sang n'eut pas le temps de faire un tour que je fonçais sur la créature comestible et, par réflexe inconscient, je projetais à la nature mon désir de créer un grand piège végétal pour empêcher qu'un ramassis de sucreries ne broie mon corps, et Wriir avec. (Sort : Natura). Et le sort fonctionna, contre toute attente, il fonctionna, et mieux encore que jamais je n'avais réussi.

Sous mes yeux ébahis une dizaine de lianes très robustes avaient pris racine dans les murs, et convergeaient grâce à une croissance exponentielle vers le géant, l'enveloppant d'une sorte de camisole très épaisse. Je me ruais sur l'orisha, pour le délivrer en lui entourant le buste de ces grands bras dont j'avais hérité, et tirai de toutes les forces dont je disposais, sans succès. Ho non... Décolles toi par pitié...  La robe était complétement collée dans le sucre durci. Alors que le géant se débattait furieusement, et crachait un flot de caramel bouillant dans notre direction, je dû me résoudre à exhausser un des souhaits passés de mon acolyte... C'est bon, ok... On va utiliser des moyens plus radicaux, promis, dès que tu es libre on files d'ici. Reprenant l'estoc en mains, je le passais sous le corsage de la robe, et la fendit depuis le col jusqu'à la taille pour en extraire ce tout petit corps d'elfe qui était le mien. Plus de jupons, plus de panty à dentelles, ni corset... Plus de sac pour changer de tenue... mon retour à Earudien s'annonçait désormais très compliqué. Aussitôt mon camarade libéré je lui rendait son arme, bien décidée à exploiter tant que possible le sortilège Natura pour nous sortir de ce traquenard. Les lianes dotées de vie sous mon contrôle vinrent frapper la créature contre un mur, et cette dernière se brisa en de nombreux morceaux.

Alors que le danger semblait écarté, la pièce bascula de nouveau, nous projetant tous deux tout droit vers la fenêtre qui se brisa sous le poids de nos corps. Par réflexe, de peur de finir toute coupée à cause des débris, j'attrapai Wriir-la-cul-nul pour le protéger partiellement... Notre chute sembla durer une éternité, dans un sorte de brouillard magique qui finit par nous larguer dans une véranda bondée de convives. On chut dans un massif de fleurs qui avant notre arrivée, devait être sublime. Notre entrée fracassante fit cesser toute activité à ces étranges personnes, qui s'attroupaient autour de nous.

J’émergeais la tête des végétaux pour me relever et leur présenter un sourire forcé, ainsi qu'une paire d'excuses. Navrés de débarquer comme ça, c'est... Qu'on a eu des aléas en chemin. Pour toute réponse, je vis des femmes se cacher les yeux avec leurs mains, se retourner, beaucoup de gens se mettre à rire, à se moquer... Qu'y avait il donc ? Posant mes poings sur mes hanches pour m'appuyer je découvris avec effroi que ma peau était nue...  Non... Nooon ! C'était pas le moment, pas du tout le moment !

Ni une ni deux, mon visage d'elfe retrouvé se teinta en rouge coquelicot en un temps record. Face à moi, des tables dressées, des nappes... Je couru vers une petite table pour en récupérer l'étoffe, faisait au passage, tomber par terre tout ce qu'il y avait dessus, et m'enroulais dedans d'un air vexé. Mais la moquerie était trop flagrante, insupportable, et déjà une dizaine de remarques désobligeantes arrivèrent à mes oreilles. Quelle honte avais-je... Jamais de ma vie encore une telle situation n'avait eu lieu. S'en était trop pour moi, je cherchais Wriir du regard, mais ma vue se brouillait à cause d'un flot de larmes qui se déversait sans contrôle. J'avais si peu d’éloquence, n'arrivait pas à en placer une face à ce poulailler qui gloussait sans cesse.

Mellyn ?
me dit une voix toute proche que je ne reconnu pas. Allons ne vous mettez pas dans un état pareil, me dit il en tendant un verre de jus de fruits. Il m'aurait fallu un peu plus fort que ça, mais après tout, si ça pouvait m'aider à reprendre une certaine contenance... Je vous ai vue tout à l'heure dans le miroir, vous et un grand brun... Comment vous y êtes vous retrouvés coincés ? J'essuyais mes larmes, pour découvrir avec joie que la voix que je ne connaissais pas appartenait à un elfe. Oldën, c'est vous ? Mais... Erin s’inquiète pour vous, elle m'a envoyée vous chercher ! Allons bon, je ne suis ici que depuis ce matin... Je ne compris rien, mais une chose était certaine, il se passait des choses bizarres ici. A présent un peu plus en forme, je finis par retrouver Wriir dans la foule, qui avait visiblement su s'occuper dans mon court moment d'absence. Il avait du succès auprès des dames qui se battaient pour savoir laquelle il inviterai à danser en premier. A vrai dire, a être retournée dans mon corps me laissait tout loisir de le regarder de loin. Et nom d'un Aether, qu'il était séduisant... Comment avais-je fait pour résister à l'envie de l'embrasser jusqu'ici... Hum? bref, ce n'était pas vraiment des affaires d'elfes, et actuellement j'avais juste l'air d'une souillon, enroulée tant bien que mal dans une nappe rouge que j'avais noué en guise de "paréo". Oui, certes, à côté de toutes ces belles robes je faisais tâche, mais au moins, je pouvais respirer, moi ! Ayant faussé compagnie à Oldën après qu'il m'ait assuré que tout allait bien pour lui, je m'incrustais dans le cercle de discutions et piaillements de ces dames faces à Wriir pour lui tenir une conversation peut être un brin plus passionnante que celle des groupies. Finalement on dirait qu'elle a bien lieu, cette réception... As tu vu l'autre déviant parmi la foule ? Il me semble qu'on avait un "petit truc" à régler.  


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Ven 20 Mai 2016, 15:37

Je me demandais jusqu'où la surenchère de fantaisie de mauvais goût allait aller pour le coup. Se retrouver dans un corps d'elfe, en robe des plus inconfortables, au plafond, collé par ce je ne sais quelle saleté de sucre à la noix, jusqu'où le délire de cette forteresse irait pour nous faire tourner en bourrique ?!!

J'eus rapidement la réponse quand les bonbons si "soporifiquement" charmants et délicieux, se mirent à s'animer pour s'agglomérer en une créature qui prenait bien le tiers de la pièce à elle seule. Comme si cela n'était pas suffisant, cette même pièce se mit à trembler, et je ne sus dire si je rejoignais Jingle ou si c'était elle qui se retrouvait au plafond, mais nous étions sur la même surface, alors que je me retrouvais englué dans une odeur de sucre chaud, mais qui entravait le moindre de mes mouvements.

C'était à peine si je pouvais bouger le bras malgré mes gestes qui commençaient à devenir paniqués, alors que mon esprit ne trouvait rien de mieux que se remémorer mes tortures d'antan, alors que je me trouvais dans une situation similaire, l'odeur de crasse remplaçant celle des sucreries.

J'étais comme tétanisé, mon corps tendu à l'extrême dans ce cocon de caramel, le regard fixant d'un air vide un point imaginaire au delà de toute raison. Transforme toi me disait une voix, allons transforme toi faux-vivant, les entraves n'ont aucun pouvoir sur les Ombres. Petite souris emprisonnée ...
Ma respiration se fit haletante, de plus en plus incontrôlée, et j'allais céder à la tentation de me transformer en brume quand je sentais une lame transpercer cette prison, et les vêtements qui engonçaient mon corps. Je pris une bouffée d'air similaire à celle consécutive à une longue apnée, mon cerveau se reconnectant à la réalité, et réalisant d'un coup la situation ubuesque que nous vivions Jingle et moi.

La créature semblait empêtrée par des lianes suffisamment puissantes et contrôlées pour l'entraver, qui si elle ne l'empêchait pas de cracher ses flamm........ ses jets de caramel ?, nous évitaient d'être écrasés et finir en bouillie.

Je cherchais du regard Jingle, qui contrairement à moi semblait bien plus concentrée sur le combat que je ne l'avais jamais été. Tournant la tête vers la bête pour voir à quel niveau je pourrai apporter mon aide, Jingle maîtrisait la situation alors que la bête finit par exploser en une multitude de petits morceaux acidulés sous la pression des lianes.

Je pensais que nous allions avoir un moment de répit, mais la pièce bascula de nouveau, et Jingle toujours dans mon corps m'entoura alors que nous traversions la fenêtre vers une nouvelle destination inconnue. Je m'attendais à une nouvelle pièce, avec de nouveaux pièges, mais la destination finale fut encore plus vicieuse. Nous atterrîmes dans un massif de fleurs, et j'eus à peine le temps de réaliser que j'avais retrouvé mon corps - ENFIN !!! - que je fus happé par une horde de harpies ou je ne sais quelles autres créatures démoniaques pour me parler toutes en même temps, sans que je comprenne un traître mot dans tout ce brouhaha.

Les rires fusèrent tout autour de moi, des murmures que je devinais moqueurs, sans avoir le courage de les exprimer à voix haute par peur de représailles. Je fronçais les sourcils et essayais de me tourner vers ma compagne d'infortune, pour la voir courir nue vers la table la plus proche et se saisir d'une nappe dans un fracas de vaisselle pour s'en faire une toge de fortune. Voilà la cause de leur bassesse.

Les éventails battaient leur plein tout autour de moi, et certaines demoiselles malgré les circonstances destructrices de notre arrivée fracassante, voulurent toutes m'inviter à danser.

- Vous plaisantez j'espère, vous croyez vraiment que j'ai la tête à danser ?! Il m'était difficile de garder mon calme, tant leur insouciance et leur superficialité me couraient sur le système. Cette mascarade les amusait ? Elle ne me faisait pas rire du tout. Pourtant, elles ne se découragèrent pas le moins du monde, et mirent presque plus d'ardeur à vouloir ... je sais pas ... être la privilégiée du cobaye de la forteresse ? J'allais devenir vraiment en colère quand le salut vînt de la personne que je voulais justement aller aider. Jingle se glissait en effet entre deux femmes empêtrées dans leurs lourds apparats de soirée, et je souris presque tendrement à cette elfe qui avait fait preuve d'un courage à toute épreuve.

- Je réserve la première danse à cette demoiselle ici présente. Elle a plus de courage à faire face aux dangers de cet endroit, et à vos moqueries de basse-cour que vous toutes réunies. Allez voir ailleurs si j'y suis !!

Je fis un signe évocateur pour toutes les éparpiller, mais je finis par retenir par le bras la plus petite du groupe. Celle-ci d'abord surprise, me fit un regard enjôleur qui en disait long mais qui me passait à des lieues à la ronde.

- Où se trouve votre chambre ?

La jeune femme s'éventa de plus belle, bredouillant l'endroit approximatif tout en rougissant de plus belle, et je ne compris pas le pourquoi de cet émoi. Une fois l'information plus ou moins communiquée, je la lâchais, et prit la main de Jingle.

- Effectivement, on a un compte à régler avec l'un des invités. En attendant, il va falloir te changer, ou à la moindre course tu vas te retrouver nue comme un ver.

Je me dirigeais vers la chambre indiquée par la demoiselle et la montrais à Jingle.

- Je reste dehors je suppose pendant que tu te changes et tu cries si un bonbon t'attaque, ça te va ?...

Même si au demeurant j'avais vécu dans son corps, et l'avais vue nue, j'imaginais bien qu'elle comptait reprendre un minimum de distance et de pudeur à mon égard. Même si tout ne fut qu'une succession d'épreuves toutes plus délirantes les unes des autres, j'étais content d'avoir pu être épaulé par Jingle, qui fut d'agréable compagnie et d'un soutien indiscutable.

Pendant qu'elle s'habillait de façon moins "paréonienne", je réfléchissais sur comment retrouver la trace du vampire. Quand Jingle fut de nouveau dans mon champ de vision, j'exposais mes hypothèses à voix haute.

- Ce qu'on sait du vampire, c'est qu'il se trouvait près d'un miroir dont il n'a pas de reflet, et qu'il l'a brisé quand nous nous sommes battus contre lui. Si le miroir était en fait la réalité, alors il doit se trouver pas très loin d'ici. Reste à savoir où, si tant est qu'il n'a pas déjà quitté l'endroit. Tu connais quelque chose qui pourrait attirer un vampire toi ? A part le piéger, je doute que nous ayons suffisamment de chance pour le débusquer sans un plan bien étudié.

Je me massais le menton, cherchant une idée de génie qui tardait à venir.

- Les vampires aiment le sang, et se sentir dominant. En partant de là, sauf à égorger une fille je ne vois pas trop ....

J'avais dit cela d'un ton détaché, laissant planer le doute sur le caractère fondé de cette hypothèse délirante ou pas. Le problème de réfléchir à voix haute, on pouvait dire tout et n'importe quoi.


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Lun 23 Mai 2016, 23:30

Course contre la montre

Si j'étais la risée de toute cette "belle" assistance, Wriir semblait lui au contraire attirer tout le monde comme un aimant. Et le fait qu'il annonce à ces dames qu'il préférait m'inviter à danser, creusa encore un plus grand fossé entre nos considérations respectives. A présent, j'étais risible, et détestée... Au final, je me demande bien pourquoi j'avais pleuré tantôt, la considération de personnes de ce genre n'était pas d'une grande importance. Si c'était à ça que ressemblait le public d'une soirée mondaine, je comprenais désormais mieux pourquoi je préférais la compagnie de quelques ivrognes dans une échoppe animée. Quand mon compagnon d'infortune me sourit, je ne pu m’empêcher de lui rendre un sourire sincère. Après la chute ses cheveux avaient fini en bataille, ce qui lui donnait un petit air d'aventurier. Tandis qu'il dispersait son troupeau d’admiratrices, je ne compris pas pourquoi il reteint le bras d'une petite blonde qui devait tout au plus avoir seize ans, bien que son comportement pouvait laisser supposer que ce n'était qu'une apparence... Pourquoi lui demander où était sa chambre ? Sérieusement, il comptait rester ici jusqu'à ce soir pour s'envoyer en l'air avec elle ? Soit, après tout chacun s'amuse comme il veut,  mais personnellement, dès que j'en aurai fini avec le vampire, j'attraperai Oldën par le bout du noeud papillon et je le traînerai jusqu’à Earudien. Sans trop de rapport avec l'évènement qui venait de se dérouler, il m'indiqua que je devais me changer pour courir après "notre" vampire.  J'aimerai bien... Mais hélas je n'ai plus rien sous la main, tout est resté dans la pièce en bonbons. Il semblait déjà avoir réfléchi à la question et m’entraînais dans une suite de couloirs et halls qui, à mon grand soulagement, semblaient tout à fait ordinaires et dépourvus de magie. Si s'en était fini avec les sorts, ça m'allait très bien. Arrivés à une porte il s'arrêta,  et la description du lieu correspondait à la chambre indiquée par l'adolescente... Quand il ouvrit la porte, je compris, et me dit que Wriir était tout simplement un génie.  Ho mais bien sûr... C'était juste pour ça que tu avais questionné cette petite blonde ? Je le regardait et rit un peu avant d'ajouter. Elle risque de t'attendre longtemps ce soir.  Et en petite tenue.  J'entrai dans la pièce assez doucement, tournant la tête dans toutes les directions pour m'assurer qu'il n'y avait pas de danger.  Merci de ta bienveillance, si jamais il se passe quoi que ce soit je te le dis. Je laisses ouvert. Dis-je en coinçant un vase dans l’entrebâillement. Au cas où la pièce me transforme en écureuil où je ne sais quoi, et m'enferme.

J'entrai donc dans la chambre, d'une déco très classe, et me mis à la recherche d'une tenue "convenable" dans les affaires de cette inconnue. Je finis par trouver quelque chose à enfiler, et rejoint Wriir dans le couloir vêtue d'une robe de beaux jours, dans des tons pastels et avec de la dentelle un peu partout. Certes, j'avais passé l'âge de porter des trucs aussi "niais" mais au moins c'était bien mieux que la robe de bal et le paréo. Et puis, ça je l’ignorais, mais cette tenue me donnait un petit air de poupée mignonne. Quand Wriir se remit à pipeletter - ceci n'étant pas un reproche, j'aurai pu l'écouter parler des heures tant sa voix était agréable-. Il semblait avoir réfléchi à un semblant de plan, et je ne pu m'empêcher de trouver la fin de ce dernier très étrange. Je pris un bon temps de réflexion avant de me rendre à l'évidence qu'il venait de proposer ce qui était le plus rationnel et logique... En tant que stratégie militaire, je n'étais pas encore au point pour proposer mieux, bien que l'idée de se servir de quelqu'un et de "l'abîmer" me déplaisait.

Une fille... Je préfèrerai que ce ne soit pas moi si ça te convient.  Vu le charme que tu as, je pense que tu pourrais entraîner sans trop de soucis celle à qui j'ai emprunté des vêtements à l'écart de la réception... Mais hors de question de la tuer ! On l’assomme si tu veux, pour qu'elle paraisse agonisante... Et je la soignerai comme je peux dès qu'on aura fini.

Son visage assez stoïque ne me permis pas de savoir s'il était étonné ou non de ma réaction. Se serait il attendu à autre chose de la part d'une elfe ? Faute d'un meilleur plan, nous retournions à la véranda. Une fois à hauteur, je m'arrêtai, dévissant une de mes boucles d'oreilles, pour tendre à Wriir une petite fléchette en métal coiffée de plumes.  Une fois ramenée dans le couloir, si tu pouvais l'endormir avec avant qu'elle me voit dans ses vêtements... Tu serais adorable. je lui tendit entre deux doigts, l'invitant à l'attraper par les plumes -des fois qu'il se pique avec-.  C'est du bouton d'or, à petite dose, ce n'est pas mortel. Il ne le saurait probablement jamais mais il était le premier à qui je révélais l'utilité de ces bijoux. Une sorte de "dernier recours" que je conservais, juste au cas où...

Alors qu'il entrait dans la véranda exécuter sa mission, j'observais la salle à l'abri d'un des rideaux masquant son entrée, et remarquai non loin de moi une table de victuailles avec un saladier au contenu rougeâtre et visqueux. Du sang ! Brrr... C'était d'un glauque, il devait y avoir d'autres vampires ici, bien qu'aucune trace de celui qui nous intéresse soit dans cette pièce.  Tout le monde avait l'air plus ou moins occupé, je me faufilais donc avec discrétion au buffet pour prendre une coupe de sang frais. Sitôt mon butin récupéré, je me hâtais de rejoindre le couloir. Le plan venait d'évoluer un peu.

Wriir revint comme prévu avec un appât de choix, qui semblait perdre conscience. J'attendis qu'elle soit complètement évanouie pour le rejoindre. Tu assures ! J'aimerai avoir des collègues aussi efficaces que toi. D'un tacite accord je l'aidais à attraper la demoiselle, la soutenant sur une de mes épaules en attrapant un bras inerte, et montrai de ma main libre le verre à Wriir, avec un clin d'oeil. Pas besoin de la blesser, un peu de "peinture" et et l'illusion sera parfaite. Et vu l'odeur, c'est vraiment ce que je pense... Un nouveau frisson me parcouru, faisant vaciller le verre qui se délesta de quelques gouttes sur la robe de l'endormie.

On finit par croiser un couple dans le couloir, et je fis mine de faire bonne figure, alors qu'ils nous regardaient avec insistance et suspicion. Elle a un peu forcé sur la boisson... On la ramène dans sa chambre, ne vous inquiétez pas, on a la situation bien en main.  Ils ne firent pas trop attention. Décidément, sacré coup de chance, ils s'éloignèrent sans d'avantage de vagues.

On se mit à chercher un endroit convenable, loin du passage des invités, assez isolé et étroit pour pouvoir piéger notre proie, tandis que tout au long de notre chemin je m'amusais à faire tomber quelques gouttes vermeille sur le parquet dans notre sillage, histoire d'augmenter nos chances qu'il nous retrouve rapidement.  D'ailleurs, rapidement, j'espérais... Car le poison n'agissait pas plus de six heures.

Finalement on finit par trouver un angle de couloir avec une fenêtre dans un renfoncement, renforcée d'une grille à l'extérieur. Cette fois, il ne passerai pas à travers le verre ! Une fois le corps disposé, je renversais le sang sur le cou de la demoiselle, et attrapai ses mains inertes pour les frotter dans la flaque, histoire de la barbouiller, la salir un peu, et rendre la scène plus crédible comme si elle s'était traînée seule jusqu'ici. Sans bruit je levais un pouce en l'air, désignant un large rideau de velours derrière lequel on pouvait se cacher. j'ouvris la fenêtre pour lancer le verre dehors -encore moins suspect- et me saisit de l'embrase du rideau avant de me poster derrière.  Notre attente pouvait ainsi commencer...  

Une demie heure se passa, et je me mis finalement à chuchoter, lui racontant quelques banalités, lui avouant que j'avais connu des Orishas alors qu'ils étaient encore esclaves, et que celui détenu par ma famille avait été bien traité, et avait même pu se marier, bien qu'il ne fut jamais affranchi avant la grande révolte. Le temps passa, combien exactement ? Aucune idée. Je faisais attention à laisser de longs silences après chaque prise de parole pour écouter les alentours.

Un pas traînant, et un râle se rapprochait de la fenêtre, je n'osais alors plus respirer. Il s'approchait du corps... Mais impossible de voir si c'était bien notre victime qui tombait dans le piège.

Doucement j'approchai ma main de la jambe de mon coéquipier, attendit "le bon moment" pour lui faire signe... Quel signe d'ailleurs... On avait oublié de se mettre d'accord sur le signal !

7 ème post 1538 mots
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Mer 25 Mai 2016, 09:56

Nous longions les couloirs les uns après les autres, et arrivâmes enfin à destination. Jingle me félicita, et je ne compris pas de suite de cette fille qui se retrouverait nue.

- Euh, je pense qu'elle a plein de tenues dans son armoire, si tu n'en prends qu'une, je doute qu'elle finisse en petite tenue par ta faute.

Jingle finit par rentrer dans la chambre en laissant la porte entrouverte et obstruée par un vase. Je ne pouvais que comprendre et approuver cette précaution, après tout ce qui nous était arrivé.

Je patientais sagement devant l'entrée de la chambre de cette jeune fille à qui j'avais demandé la localisation de ses appartements. Pendant que Jingle se changeait, je ne pouvais m'empêcher de m'interroger sur les invités de cette réception. Il y avait quelque chose de bizarre, comme si mon instinct passé me lançait un signal d'alarme qu'il me fallait impérativement prendre en compte.

Je me remémorais les visages de toutes ces femmes qui s'agglutinaient à moi alors que je n'avais rien demandé. Ces postures, cette façon de me dévisager et me jauger, sous couvert de leurs éventails, leurs yeux à la pupille carmine, la conclusion qui s'imposait à moi ne me plut pas du tout.  J'allais entrer dans la chambre où se trouvait Jingle pour lui en faire part, mais elle me devança en sortant, dans une toute nouvelle tenue. Pour sûr, cela lui changeait de la toge nappe d'il y a quelques instants, et lui donnant un air enfantin que sa taille ne démentait pas.

- Je préfère ainsi qu'il y a un instant, et plus encore que quand tu t'amusais avec mon corps ! Je souriais pour lui confirmer si besoin était que je ne lui en voulais pas, elle n'avait pas plus que moi été préparée à tous ces sortilèges et ces pièges tous plus tordus les uns que les autres. Quant à la fille, moi, du charme ?... J'haussais les sourcils, la fixant comme pour essayer de comprendre pourquoi elle se moquait de moi, mais elle était aussi insondable que je n'étais psychologue en la matière, aussi me contentais-je d'hausser les épaules, et de reprendre. Passons ... ça ne me dérange pas d'aller parler à l'une d'entre elles, et je ne tue jamais sans raison. Je n'avais aucun plan concret avant que tu n'exposes ton idée, mais je vais voir ce que je peux faire.

De nouveau, je me mis à réfléchir aux personnes présentes dans la salle de réception, essayant de me remémorer les visages, les attitudes, mais un petit rafraîchissement de mémoire ne me ferait pas de mal.

- Je pense que le vampire que nous avons croisé, n'est pas le seul vampire de cet endroit. Je dirai même plus, nous sommes dans une bâtisse grouillant de ces créatures là. Tout en discutant, nous arrivions à la véranda, où les convives continuaient à bavasser, à manger, mais surtout boire. La proportion entre les coupes et la nourriture frôlait l'illogisme, et personne ne semblait s'en plaindre. Pour autant, il y avait d'autres personnes, le visage fixant le sol, se triturant les doigts nerveusement, à l'écart des autres et silencieuses. Toutes des jeunes femmes, habillées de façon classique et élégante, mais dont le comportement ne collait pas avec la tenue vestimentaire.

- Celles-là ne sont pas des vampires, mais une partie du repas plutôt .... Je me saisissais de la boucle d'oreille de Jingle, prenant garde à ne pas me piquer avec, et me dirigeais vers l'une de ces innocentes, qui fut surprise que je me dresse devant elle tant elle semblait captivée par le parquet.

- J'ai besoin que vous veniez avec moi.

- Je ne peux pas bouger d'ici, j'ai ... je ne peux pas.

Elle devait avoir des ordres, des instructions bien précises sur ce qui lui était autorisé de faire ou pas. La colère commençait à me gagner, et je dus mentir de la pire des façons pour la convaincre.

- C'est le maître de cet endroit qui me l'a demandé, je doute que le faire attendre soit bien vu.

La jeune fille frissonna et son visage témoignait une peur que je ne connaissais que trop bien. Elle opina très vite et suivit mon sillage alors que je rebroussais chemin, sous les regards tantôt scrutateurs, tantôt amusés des convives prédateurs.

Une fois dans le couloir où devait se trouver Jingle, je me retournais vers la demoiselle, et lui posait une simple question :

- Quel votre nom ?

- On m'interdit d'avoir un nom, je ....

- Le Maître n'est pas ici, j'aimerai le connaître.

La jeune fille me regarda l'air confus, cherchant à savoir si je lui tendais un piège, mais finit par me donner ce que je voulais :

- Ysoline.

- Je suis désolé, Ysoline. Je lui pris sa main et la lui piqua avec la pointe de la boucle d'oreille, lui arrachant un petit "aïe" de surprise alors qu'elle chancelait dans les secondes qui suivirent. Ce qui se trouvait sur cet objet devait être rudement efficace. Je la réceptionnais avant qu'elle ne tombe, et fus rejoint par Jingle qui avait un verre de sang à la main.

- Sans aucun doute c'est ce que tu penses oui, et ce que nous avons avec nous est un repas autrement bien délicieux. Le ton de ma voix était froid et haineux, et je n'osais imaginer d'où pouvait provenir tout ce sang.

Jingle réussit à gérer la situation mieux que je ne le saurai jamais quand nous croisâmes, tenant chacun par l'aisselle la demoiselle, deux hôtes au regard carnassier mais désintéressés par ce genre de considérations futiles. Nous finîmes par trouver un couloir peu fréquenté et posâmes la malheureuse victime, Jingle achevant la mise en scène en aspergeant la demoiselle du contenu de la coupe. Si cela, ça n'attirait pas un vampire, je ne voyais pas ce que nous pouvions faire de plus !!

Silencieusement, nous nous glissions derrière une large tenture en velours, d'où nous pouvions voir Ysoline, et intervenir rapidement en cas de besoin. Je ne tenais pas à ce qu'une innocente paye notre zèle.

De la pointe de mon couteau, je perçais deux trous dans le rideau, permettant même étroitement de voir sans être vu, et fis signe à Jingle d'éloigner la coupe de sang de là où nous étions, le flair des vampires concernant le sang étant assez réputé pour ne pas prendre de risques inutiles.

Nous ne savions pas quand notre prédateur-proie allait montrer le bout de ses crocs, aussi discutions-nous de sujets à voix basse, car l'attente pouvait être longue. Quand elle aborda avoir eu dans sa famille des Orishas comme esclaves non affranchis, mon sang ne fit qu'un tour.

- Je te conseille de ne me plus me parler des pratiques honteuses de ta famille. "Bien traiter" un être vivant pour se donner bonne conscience alors qu'il est esclave risque de me mettre dans une colère aussi noire que la raison de ma présence derrière ce rideau. Concentrons nous sur le vampire, ce sera préférable.

Après cela, le silence fut de mise, ayant certes gardé mon calme mais plombé l'ambiance. Le temps parut bien plus long, et alors que je commençais à marquer une certaine impatience, des pas traînants se rapprochèrent de notre emplacement. Il était difficile de distinguer suffisamment par le trou du rideau s'il s'agissait de notre vampire agressif ou pas, mais que ce soit lui ou un autre n'avait à mes yeux aucune importance. Un bon vampire était un vampire mort.... enfin vraiment mort mort.

Nous devions attendre suffisamment pour être sûr qu'il ne s'agisse pas d'un convive simplement inquiet pour Ysoline, mais à le voir renifler et laisser parcourir ses doigts aux longs ongles pointus le long de la peau de la demoiselle, nul doute qu'aucune once d'hospitalité et de secours ne transpirait de cet être.

Je confiais mon petit couteau à Jingle, mimant le geste de l'attraper, avant de me décaler et attendre que le vampire soit dans une posture la plus exposée possible. Alors qu'il comptait savourer son nectar, je pris de l'élan en me poussant du pied contre le mur, et je sautais sur lui, imprimant une torsion de mon corps pour retomber non pas sur lui, mais sous lui, l'enserrant de mes bras le plus fort possible le temps pour Jingle d'entrer en scène. Je n'avais malheureusement aucune force, et notre champ d'action était très limité dans le temps.

Le vampire passé l'effet de surprise, avait cependant déjà les crocs sortis, et je dus subir l'une de ses morsures que je ne pus empêcher mais simplement limiter en mettant en opposition ma tête contre la sienne. J'espérais pendant ce temps que Jingle arrive à nous en débarrasser, car je sentais déjà poindre le sang le long de ma chemise, et je commençais à en avoir plus qu'assez de me faire attaquer par cette engeance.

Quand je pus enfin me dépétrer du vampire inerte, je soupirais en sentant la douleur sourde dans mon épaule. Le vampire n'y était pas allé de main morte. Il y avait cependant plus grave.

- Je ne peux pas la laisser ici Jingle, montrant du menton Ysoline. Va chercher Oldën, et débrouille toi pour sortir avec lui de la forteresse, explique lui la situation au pire. On se donne rendez-vous à l'extérieur. Je m'occupe d'elle, ne t'en fais pas pour moi ça va aller.

J'attendis qu'elle s'éclipse en direction de la réception pour me saisir d'Ysoline par les bras, non sans grimacer à cause de ma blessure. Je me concentrais un instant, et perçut le champ magique m'empêchant de me téléporter au delà de la forteresse.

Je me retrouvais au plus loin que me permettait ce fichu endroit d'aller, non loin du pont, attendant seul avec une jeune femme inconsciente l'arrivée de Jingle et l'elfe. Pourvu qu'ils arrivent à sortir de là ....

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[Quête] Course contre la montre (Jingle & Wriir)

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