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 [Quête] L'ange exterminateur. (Jingle PV Jaagd)

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Mer 27 Avr 2016, 23:11


L'ange exterminateur.



E
tendue sur un lit d'herbes fraîches à l'ombre d'un grand saule, je profitais des plaisirs simples que pouvait offrir la vie d'une elfe. Du bout des orteils je caressais les pétales d'une fleur, tout en essayant de deviner quel sorte d'animal agitait le feuillage au dessus de ma tête. J'écoutais le chant des oiseaux gazouillant, leur chantant quelques notes en écho pour les entendre de nouveaux. Cette activité était tout à fait relaxante, et selon moi un excellent moyen d'apprécier le repos.

En effet, après des semaines de travail tantôt sentinelle, tantôt gardienne de la paix, j'avais finalement obtenu trois précieuses journées de permissions plus que mérités. Entre les traques de monstres, les enquêtes sans fin et les entraînements obligatoires, mon corps tout entier avait perdu de sa vigueur, et cicatrisait doucement d'une multitude d’égratignures et contusion plus ou moins sévères.  Le repos, la solitude, devenaient alors pour moi l'occasion d'essayer de me souvenir de mon ancienne vie...

J'avais fini par me faire à l'idée que j'oubliais la vie que j'avais avant. Les choses que je chérissais le plus et qui comptait le plus pour moi étaient comme des perles sur un fil dont on aurait coupé le nœud. Les perles roulent au sol, dans des coins sombres où elles ne sont jamais retrouvées avant qu'on ne retombe dessus par hasard un beau matin. Alors, j'allais de l'avant, finissant par oublier à quoi ces perles ressemblaient, ou du moins, je m'y efforçais pour mener une existence de laquelle j'espérais un certain bonheur. Dans ma mémoire les traits du visage de Lully Lin s'effaçaient, la voix claire de Valita avait fini par perdre son éclat, tout comme de nombreux autres. Le bonheur filait, tandis que l'horreur, elle, se représentait à chaque fois de manière limpide et angoissante sans le moindre effort.

Cette situation m'agaçait, je devais trouver une occupation pour chasser toutes ces idées noires de mon esprit. Aussi, je décidais d'aller faire un tour dans la rue commerçante. Le continent du matin étant tout petit, le parcourir à pied était le moyen le plus simple de le visiter. A bonne allure, j'étais d'ailleurs certaine d'en avoir bouclé le tour en une journée. Quittant le parc, je passais devant le cimetière, et décidais finalement de faire un petit détour dans une allée que je fréquentais souvent dans le but d'y faire pousser quelques fleurs, en face de la tombe d'une ancienne connaissance. Je ne m'attardais cependant pas, et me mis en quête d'une activité une fois arrivée sur les pavés de cette rue débordante de vie. Je passais devant des boutiques que je fréquentais autrefois étant herboriste, ravie de constater que les affaires de ces gens là se portaient à merveilles, et me dirigeais vers une auberge dans laquelle je n'étais encore jamais entrée.


[Quête] L'ange exterminateur. (Jingle PV Jaagd) Tavern10

Cette auberge «Le Relais des Arts », était à première vue un lieu très animé. Tout d'abord, à gauche de l'entrée, un orchestre restreint et amateur mais pas moins talentueux entamait des mélodies aux sonorités festives, tandis qu'une dizaine de clients avinés chantaient en chœur plus ou moins juste en frappant des mains.

Je me dirigeais vers le comptoir de l'auberge pour me commander une carafe de thé Bélua, et décidais -convaincue par l'odeur appétissante qui se dégageait de la marmite sur le feu -de l'accompagner d'un bol de potage. Balayant la salle d'un regard dans l'espoir d'y trouver une place, je ne trouvais plus de table libre. Je m'approchai alors d'un petit groupe installé à une très grande tablée. Ils m'autorisèrent sans broncher à m'installer sur la banquette adossée au mur à l'autre bout du plateau, près d'une autre table dont les convives laissaient échapper une grande animosité. A ce que j'en comprenais, il s'agissait d'adorateur d'une divinité dont le nom ne m'évoquait rien. J’essayais de manger tranquillement sans trop prêter attention à la conversation, jusqu'au moment où une jeune femme me demanda si elle pouvait s’asseoir en face de moi, m'expliquant que la table de ses « amis » était complète, mais que d'ici elle pourrait converser avec eux. Je la regardais avec un instant d’hébétement en découvrant son visage d'une beauté rare, me rappelant celui de Marylin, et vit la paire d'ailes d'un blanc éclatant... Comme Marylin. Mais au vue de sa chevelure, blonde et lisse, la confusion s'estompa, et je l'autorisais ainsi à prendre place, face à moi. Cette femme avait réussi à m'embrumer l'esprit, comme si un aura d'une puissance conséquente œuvrait à me déstabiliser, sans que l'idée même d'y penser ne m'effleure. Je la regardais parler, buvant ses paroles en oubliant de boire mon potage, et mis plusieurs minutes avant de remarquer qu'une autre jeune femme avait pris place à côté de la blonde. Celle ci était un peu plus petite, et contrastait avec sa voisine de par son aspect. Du coin de l’œil, je l'observais tout en écoutant la blonde qui parlait de son dieu. Sa peau claire contrastait avec ses cheveux, d'un brun plus foncé que les miens. Mais ce qui attira le plus mon attention fut une paire d'yeux rouges qui finirent par se tourner vers moi, me fixant également.

A une allure folle, la peur s'empara de moi, me glaçant sang et os. Une paire d'yeux rouges dans mon esprit ne pouvait appartenir qu'à une vampire. Cette race est à mes yeux la plus détestable de ces terres... Obligée de boire du sang pour survivre, nombre d'entre eux allaient jusqu'à vider entièrement de leur sang leurs victimes et rendre à la terre leurs corps sans vie... Ce qui pour moi, dépassait les bornes. Mais peut être les détestais-je plus encore, car par leur faute, j'avais perdu presque tout ce qui m 'était cher, contrainte de changer d'identité pour préserver la sécurité de ces petites perles... Petites perles qui roulent et sombrent dans l'oubli. Sans que je ne saches bien pourquoi, et contrairement à mon habitude, je ressentis soudain une forte chaleur me monter aux joues, et des picotements me descendaient dans les mains. Elle me fixais, me poussant à croire que le repas qu'elle espérais coulait dans mes veines. Mon regard ne quittait plus celui de la brune, jusqu'au moment ou sans le réaliser, poussée par la peur je bondis par dessus la table pour plaquer mes mains autour de sa gorge, la faisant tomber de son banc.
Le temps que je réalise ce qui se passait, la grande blonde m'avait déjà attrapée les poignets et me les avait plaqué dans le dos.

La peur me rendait complètement folle, je tentais de me débattre sans succès vu la force de la blonde.

Relâchez-moi... Je ne veux pas qu'elle me mordes ! Mais Lâchez moi je vous dit !

Le regard de quelques rares clients se tourna vers nous pour épier la scène, tandis que les, autres, portées par l'alcool et la musique n'avaient rien vu ou entendu et continuaient leurs activités festives.

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Jeu 28 Avr 2016, 11:02

L'ange Exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


L'air marin venait fouetter le visage masqué de la jeune femme tandis qu'une terre se dessinait à l'horizon. Jaagd appuyer se laissa glisser contre le bois de l'avant du bateau. Elle était épuisée de son voyage, ayant énormément voyagé entre les continents ces temps-ci, la bélua venait se ravitailler en vivres afin de repartir en toute tranquillité, l'esprit serein, sur le continent naturel qui était son lieu d'origine. Malgré le fait que la plupart des moments qu'elle avait passé en ce lieu était plutôt désagréables, il restait son lieu de prédilection. C'était donc à contre-cœur qu'elle s'en éloignait pour se rendre sur le continent du matin calme. La ville, celle qu'elle détestait tant. Les lieux civilisés la répugnaient plus qu'autres choses. Tant d'humanoïdes réunis en ce lieu ne pouvait que la rendre malade et et agiter sa nervosité. Cependant, elle s'était peu à peu habituer à l'ambiance citadine, au vu du nombre de fois qu'elle avait dû venir en quête de vivres.


Rapidement, la bateau accosta et la lancière pouvait poser le pied à terre. Tout de suite, elle voulu relâcher son oiseau, ne voulant pas lui imposer les mœurs de la ville. Hélas en vain, elle eut la surprise de découvrir son corps plongé dans les limbes du sommeil. Ne voulant guère le réveiller, elle décida de presser le pas pour ne pas perdre plus de temps que nécessaire. La bélua se dirigea vers la rue commerçante où son stand habituel l'attendait. Lorsqu'elle se présenta devant l'étale le marchand s'empressa de l'accueillir :« Bienvenue mademoiselle ! Comment allez-vous ? Cela faisait un bon moment que vous n'étiez pas venue me rendre visite ! Vos voyages vous ont-ils été agréables ? ». Tout de suite, il l'assaillait de questions. Cela faisait maintenant longtemps qu'ils commerçaient ensemble. Lorsqu'elle venait en ce lieu, ce n'était que pour lui et sa viande séchée, qui était bien pratique pour les voyages qu'elle entreprenait. « Bonjour, pouvez-vous m'apporter de la viande séchée s'il vous plait ? » demandait-elle tandis qu'elle sortait une petite bourse de couleur marron. « Oh oui, tout de suite ! ».


La jeune femme attendu quelques instants avant de voir le marchand revenir. « Tenez ! Mais vous savez, vous ne devriez pas vous nourrir que de cela. Pourquoi ne vous rendriez-vous pas à l'auberge ? Ils ont une excellente soupe là-bas ! Vous pourriez être surprise ! » lança-t-il tandis qu'ils échangeaient leur dû. « Voilà ! Eh bien passez une bonne journée et au plaisir de vous revoir mademoiselle ! Et n'oubliez pas l'auberge ! C'est un conseil d'ami ! » s’exclamait le marchand tandis que Jaagd s'éloignait. La bélua se souvenait s'être déjà rendue en ce lieu qu'était l'auberge, et ne voulait pour rien au monde y retourner. Cela dit, il avait d'ores et déjà piqué sa curiosité, et cela ne tarderait pas à se retourner contre elle. Au bout de quelques longues minutes de bataille avec elle-même, elle décida d'y faire un tour. Après tout, elle n'avait que le temps à perdre. La jeune femme ne tarda pas à se retrouver face au bâtiment, et par conséquent, la porte de l'auberge. Elle hésita quelques instants avant de franchir le seuil, puis entra en ce lieu jovial.


La lancière constata qu'il n'y avait plus de places libres, si ce n'est à une table où étaient assis un petit groupe, ainsi que deux femmes étranges. Leur présence se démarquait d'ores et déjà, et lorsqu'elle croisait systématiquement ce genre de personnes, les ennuis n'étaient jamais loin. Mais elle n'avait pas le choix non plus. Elle commanda rapidement un petit bol de soupe avant d'aller s’asseoir à la tablée. Jaagd ne pouvait s'empêcher de détacher ses yeux de ceux de la femme brune qui se trouvait en face d'elle. Sa démarche l'attirait en quelques sortes, et son comportement attirait son attention au point qu'elle en oubliait la potage qu'elle avait commandé auparavant. Sa conscience se débattait pour ne pas se faire aspirer par ses deux imposantes présences. Puis soudainement, la brune se jeta à la gorge de la bélua qui se fit emporter en arrière à l'impact. Alors que les deux femmes étaient à terre l'une tenant fortement l'autre, la femme ailée se leva pour intervenir et leva les mains de l'inconnue qui avait attaqué Jaagd qui s'étouffa lorsque l'air fut relâché.


Son incompréhension quant à ce qu'il venait de se passer fut frappée par cette phrase que prononça son ravisseur. Je ne veux pas qu'elle me morde ? Mais... De quoi parle-t-elle... ? Se demanda la jeune femme tandis que sa main gauche vint se poser sur son cou endoloris. La lancière se plongea en pleine réflexion pour chasser cette confusion qui s'emparait de son esprit. Elle pensait que j'allais la mordre... Mais pourquoi... ? Il était certes possible qu'un bélua morde quelqu'un, mais pourquoi voudrait-elle la mordre ? Pour la transformer à son tour en la bête qu'elle était ? Non, cela ne pouvait être la seule raison. Rapidement, une autre race lui vint en tête : Les Vampires.


C'était entre autre, la seule race qui aurait pu la mordre dans un but bien précis. Mais les détails lui échappaient encore. Elle m'aurait donc confondue avec un vampire... ? Jaagd ne comprenait pas en quoi elle était similaires à ces créatures de la nuit. Puis un détail, qui paraissait si simple qu'il lui avait échappé jusqu'à présent, vint frapper son esprit. Mes yeux... C'est... La seule chose que j'ai en commun avec eux... Mes yeux... Ils peuvent les voir malgré ça... ? Une crainte progressive s'emparait d'elle tandis que sa main se posait délicatement sur son masque, au niveau de ses yeux. Cette révélation provoquait une sorte de blocage chez la jeune femme. Elle avait toujours craint son propre visage, pour une raison que seule elle connaissait. C'était bien pour cela qu'elle le dissimulait sous ce masque. Cela venait de s'avérer vain, en partie du moins, face à la réaction de cette femme qui l'avait prise pour une vampire par la seule faute de cette couleur macabre dont ses yeux se remplissaient. Cette surprise ne manqua pas de monopoliser l'esprit de la bélua, qui ne défaisait pas de cet air terrifié.


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Ven 29 Avr 2016, 23:24

L'ange exterminateur


Mon cerveau était littéralement entré en ébullition, comme si un millier d'idées faisaient la course pour arriver à se présenter à moi la première et sitôt fini, une autre sans réel rapport prenait sa place.  Peur d'être remordue, un maque en os, moi me cachant dans un conduit de cheminée, un vampire sadique qui allume la dite cheminée... La peau de la jeune femme, d'une tiédeur tout à fait ordinaire, la grande blonde ange à la force d'un guerrier aguerri... et on en passera.

Quand je repris mes esprits et regagnais ma lucidité, je me rendis compte de mon erreur de jugement. En effet, après lui avoir honteusement sauté à la gorge, mes mains s'étaient resserrées autour d'une peau tiède. Si mes craintes avaient été fondées sur de plus solides bases qu'une couleur d'yeux, mes mains aurait du se tendre une peau glacée. Après qu'Elsa m'eut lâchée et se soit assuré que la brune masquée allait bien, l'ange posa ses mains sur le cou de la jeune femme et usa de magie blanche pour réparer mes bêtises.
Vous la connaissez ? Je fis "non" de la tête.
Mais enfin, quel Aether vous a agité de la sorte. Cette voyageuse n'a aucune raison de vous mordre. La seule hypothèse valable aurait été qu'elle soit vampire, mais à cette heure ci ils sont tous à la célébration de la nuit pourpre. De surcroit, si s'en est une égarée, sa peau est chaude, ce qui signifie que soit, elle vient déjà de manger, et vous ne courrez aucun danger à l'instant, soit, le plus probable... Ce n'en est pas une et aucune crainte à avoir, vu qu'elle semble s’accommoder d'un bol de potage. Son sens de l'observation et sa manière de parler aurait pu faire croire à une poule qu'un renard est inoffensif.

Chaque mot qui sortait de la bouche de cette femme était pour moi comme un coup de marteau supplémentaire venant s'abattre sur le sommet de mon crâne. Je me sentais désormais terriblement coupable, gênée et honteuse. Heureusement, l'orgueil n'étant pas un péché à m'attribuer, ma remise en question et l'envie d'admettre mon erreur ne se fit pas attendre. Ne plus être en uniforme mais vêtue d'habits simples avait pour effet se faire ressurgir celle que je suis réellement : Ritournelle, une elfe altruiste et empathique.

Je me sens terriblement gênée, madame, et vous présente mes plus sincères excuses pour cette offense. Je ne sais ce qui m'a pris. Sous le regard méfiant de la grande blonde et de ses amis qui se délectaient de la scène, je m'approchai de cette pauvre voyageuse masquée pour poser doucement ma main sur l'une des siennes. Si je peux faire quoi que ce soit pour racheter mon inadmissible conduite... Faîtes le moi savoir. La jeune brune semblait en êtat de choc, bien que le masque obstruant son visage ne me permettes pas de déchiffrer son expression. J'entendais simplement son coeur battre fortement, plus rapidement qu'à l'ordinaire. Aussi, je tentais de dissiper le malaise que j'avais engendré par mes actes. Les elfes sont pacifiques, en général. Mais les vampires m'effraient, et ceci est fondé.  Comme pouvaient en attester les cicatrices que je portais au cou. Je suis Jingle, Garde d'Earudien. Vous n'avez plus rien à craindre de moi.

Je suis Elsa, prêtresse au monument religieux. Je vous conseille vivement de venir assister à la cérémonie que j'animerai ce soir. Une occasion de venir laver vos péchés et découvrir la puissance de la foi envers Pavihel, notre dieu bien aimé de la tolérance. Une telle déclaration fit s'exclamer les fidèles au culte de Pavihel, dont on pouvait lire sur le visage de certains une sorte d'indignation, comme si nous ne méritions pas cet honneur. Vous aussi, mademoiselle, peut être celà vous permettra de pardonner à cette elfe son écart de conduite.

...

L'heure du déjeuner arrivait à son terme, et avec elle la pénurie de rations de potage. Un des clients saoul se disputait avec l'aubergiste, lui reprochant de ne pas en avoir fait assez. Le ton montant, l'homme en vint à lancer derrière le bar sa choppe de vin épicé, rependant le liquide restant sur le pantalon d'un autre client à l'entrejambe. L'homme saoul osa taquiner sa victime avec des propos grivois, ce que l'homme vit d'un très mauvais oeil. Cette fois, une véritable dispute éclata dans l'auberge entre les deux hommes, bientôt rejoins par d'autres clients éméchés qui semblaient apprécier les bagarres générales. Toutes sortes de projectiles s'agitant autour de nous, je fis basculer la table sur laquelle nous mangions tantôt pour en faire un bouclier capable de protéger cinq ou six personnes et me précipitais derrière, faisant signe à Jaagd -dont j'ignore encore le nom- de m'imiter. Les musiciens  se joignirent également au chaos, seul restant l’accordéoniste qui décida d’entamer une mélodie. Cette musique était tout à fait surprenante, et me fit rire. J'osais de temps en temps relever la tête de l'arrière de la table pour assister à des hommes qui se tiraient sur les jupes, se mordaient ou encore tentaient de se briser respectivement le nez. Mon coeur oscillais entre rire et sérieux. D'ordinaire, à moindre effectif j'aurai tenté d'intervenir mais ici, n'était pas au service de la loi mais en vacances, je me reteint. L'aubergiste vosciférait, et pour cause... Il allait y avoir de la casse.

Pourquoi gardez vous un masque sur le visage, vous êtes recherchée ?




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Sam 30 Avr 2016, 11:48

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


Les yeux de la jeune femme regardaient dans le vide, son esprit étant monopolisé par sa peur. Ce visage qu'elle craignait bien plus que de raison. Son cou la brûlait, sans doute dû à la force de l'impact, au choc, à l'emprise maintenue des mains qui s'étaient refermées sur son cou. La bélua tendait la main vers sa lance, en vain. La chute du banc l'avait trop éloignée de celle-ci. Elle n'avait rien d'autre pour se défendre que ses mains, qui pour une raison ou une autre, refusaient de bouger. Sans doute dû au fait que le sang ne circulait plus comme il fallait entre sa tête et le reste de son corps. Ses forces l'abandonnaient et si cette mystérieuse femme aux cheveux blonds n'était pas intervenue pour amputer les forces de son ravisseur, Jaagd serait probablement morte en ce lieu. Tandis que la femme qui l'avait attaquée semblait reprendre ses esprit, la jeune femme toussait et essayait de reprendre une respiration normale. Soudain, la bélua sentit une source de chaleur se poser sur son cou encore chaud de l'affront qui venait de subir. La femme ailée posait délicatement ses mains sur l'irritation qui s'était crée et la lancière pouvait sentir la douleur s'estomper.


Quelques instants après, l'ange questionna la jeune femme brune qui semblait confuse. Elle argumentait sur le fait qui n'était guère avéré que Jaagd soit une vampire. Maintenant que la femme soulignait toutes ces petites péripéties, qui étaient en réalité que des détails en soi, toutes les preuves pointaient en faveur de l'innocence de la jeune femme. En effet, la seule chose qu'elle avait en commun avec les créatures de la nuit était la couleur de ses yeux, rien de plus. Cette mystérieuse femme, la bienfaitrice de la bélua, semblait savoir se montrer fort persuasive. Les personnes qui avaient été témoins de la scène, ou même les acteurs de celle-ci, buvaient ses paroles comme s'il s'agissait d'un breuvage sacré. Ce qui entraîna dans l'immédiat les excuse de la femme brune envers la partie lésée de cette histoire. Elle initia un contact de la main sur celle de la bélua qui se crispa, prête à se défendre si besoin était. La jeune femme justifia ses actes avant de se présenter.


La femme ailée fit de même et proposa à la jeune elfe de venir assiter à cérémonie qu'elle organisait, en ajoutant que la lancière pouvait elle aussi y assister, dans le but de pouvoir pardonner à son agresseur l'affront qu'elle lui avait fait subir. Les paroles qu'elle prononçait étaient pleines de logiques, après tout, un Dieu de la tolérance ne pouvait qu'encourager le fait de se laver de ce péché qu'était la rancune, qui donnait souvent naissance à la vengeance qui engendrait à son tour, la haine. Fort heureusement, Jaagd n'était rancunière que lorsqu'il s'agissait d'être qu'elle aimait, et non de sa petite personne. N'ayant pas ce genre de personnes pour combler son vide, elle ne pouvait donc en vouloir à cette femme, qui lui avait fait remarqué une défaillance par la même occasion. L'agresseur n'avait donc rien à craindre de sa victime. Au vu de l’enchaînement infernal des événements qui semblait durer une éternité, la bélua n'avait pu déguster son potage. Mais ce n'était pas une si grande perte pour elle, qui s'était en quelques sortes forcée à pénétrer en ces lieux.


Tandis que la tension montait au sein de l'auberge, une dispute s’ensuivit d'une bagarre éclata. La femme qui avait agressé la lancière fit basculer une table afin de s'en servir comme bouclier, avant de faire signe à Jaagd de faire de même. La jeune femme hésita un instant, mais elle ne pouvait se permettre de trop réfléchir au vu de la situation qui se dégradait à vu d’œil. Elle fit donc basculer une table à son tour, agrandissant de ce fait leur mur protecteur. La bélua maintenant une certaines distance entre elle et cette femme. Elle était déjà ainsi en temps normal, mais cette agression accentuait quelques peu sa méfiance. Tandis que la musique s'adaptait en quelques sortes à l'ambiance du lieu, la jeune femme brune, qui s'était présentée comme étant une elfe, riait. Ce qui surprenait la lancière. Pourquoi riait-elle ? C'était bien question qui avait bien lieu de se poser dans l'esprit de Jaagd. Toute la situation lui échappait. Pourquoi certains riaient de ce qu'il se passait autour d'eux, d'autres pas ? Les péripéties de ce monde, le comportement humain lui était réellement inconnu, et ce plus qu'autre chose.


Soudain, la femme l'interrogea sur le port de son masque. Les yeux de la bélua s'écarquillaient quelques peu avant que son regard ne s'assombrisse. La jeune femme baissait légèrement la tête. Cette question dont elle connaissait pertinemment la réponse... Elle ne pouvait y répondre. La raison pour laquelle elle portait ce masque avait pour but de couvrir l'une de ses faiblesses. Cela pourrait paraître ridicule aux yeux d'autrui, mais tenait réellement son importance dans l'existence et l'évolution de la lancière. Elle amputait ses faiblesses par ses propres moyens, faisait d'elle-même une forteresse inébranlable. Personne n'était parvenu à en percer les mur, ou a y pénétrer, que ce soit par la force ou la diplomatie. Il fallait dire que peu nombreux étaient ceux qui avaient essayé. Et ce pour le grand plaisir de Jaagd, car toutes ces actions l'épuisaient. Le dialogue, les sentiments exprimés, tout cela était contradictoire avec son existence, sa façon d'être. Pourtant, une part d'elle détestait l'injustice, et la bélua savait se montrer protectrice. C'était peut-être la seule chose, la seule part d'humanité en elle qui ne la prenait pas à l'usure. Elle finit par répondre à la femme : « Je n'ai pas le choix... ». La réponse fut brève, incomplète mais il y avait du vrai dans ses dires.


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Mer 04 Mai 2016, 20:28


L'ange exterminateur.



C
elle que j'avais manqué de tuer n'était visiblement pas du genre bavarde. J'ignorais son nom, son visage si on ne comptait pas les yeux, à peines visibles sous un masque dont je ne souhaitais surement pas connaitre la composition. L'auberge toute entière tremblait désormais sous les coups des clients se chamaillant, si bien qu'un peu de poussière tombait des poutres au dessus de nos têtes. Au fond, ça ne me faisait ni chaud ni froid qu'elle me pardonne ou non, je m'étais mal conduite, certes, mais j'avais mes raisons. Mes excuses étaient simplement dues à ma condition d'elfe, car je ne souhaitais pas renvoyer une mauvaise image des miens auprès des autres races. J'avais beau essayer de faire un petit effort pour prendre sur moi et me montrer sous un jour plus avenant, ce masque me mettait fort mal à l'aise, et ne me donnait aucune envie de la connaitre d'avantage. Et pourtant, elle disait ne pas avoir le choix, comme si ce qui se cachait dessous portait un lourd fardeau. Au fond, je ne pu m'empêcher de me demander si je l'avais eu, le choix, le soir où je décidais d'avaler cette potion qui me défigura. Mais la réponse se présenta, évidente et limpide : J'avais choisi de renoncer à mon confort pour offrir la sécurité à mes protégés. L’anonymat fut ma délivrance, mais le tribut à payer est encore aujourd’hui bien plus lourd à supporter que ce que j'avais pu redouter. A l'heure actuelle tous ceux que j'avais aimé me croyaient morte, tout comme ces deux vampires dont je n'avais pu me débarrasser en temps voulu. Ils m'auraient traquée, mettant en danger mes proches tant qu'ils pensaient qu'un coeur battait entre mes côtes. A l'époque j'étais bien trop fière, pour demander de l'aide à Jun et me débarrasser de ces affreux personnages.
Peut être son épreuve était différente, surement même. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher un certain élan de compassion à son égard.Être une elfe, de surcroit ancienne guérisseuse et apothicaire, ne permettait pas vraiment de garder un cœur de pierre face aux êtres torturés de ces terres. Si ma raison ne souhaitait pas plus que ça élucider ce mystère... Mon coeur, lui, semblait porter une grande attention au bien être de cette jeune brune. Et je savais que si je souhaitais dormir tranquille cette nuit... C'est le cœur léger que je devais me présenter face aux bras de Morphée pour ne pas prendre le risque qu'il me rejette.
Se dire que l'on a pas le choix, c'est s'avouer vaincue. Parfois les démons que nous devons affronter nous dépassent, on se sent impuissant. Pourtant même face à l'horreur, on a toujours le choix.   Tant que l'espoir subsiste on a le choix. Lutter et affronter nos démons, ou bien les laisser ronger notre âme jour après jour en attendant un miracle qui ne viendra jamais...   Si tu crois en Suris, alors tu sauras que je ne mens pas en t'affirmant ceci.   Certes, affronter ses démons demandait un grand courage, mais à quoi bon survivre avec une ombre qui plane au dessus de la tête... Une telle vie ne devrait être imposée à personne à mes yeux.

---

Finalement le chahut cessa rapidement, les fauteurs de troubles ayant été mis en défaut par un grand gaillard aux joues empourprées dont la tête touchait presque le plafond. A ce que je voyais, la bagarre avait du comporter quelques sournoiseries magique car l'un des musiciens était désormais affublé d'un groin et d'une chevelure de couleur rose bonbon. je décidais de saluer le groupe avec qui j'avais conversé, et adressait regard qu'on pourrait qualifier de bienveillant à la masquée, accompagné d'un léger sourire.

Je vous retrouve ce soir à la petite fête, j'avais quelques affaires à récupérer dans la rue commerçante cet après midi.
Je doutais fort qu'elle souhaites m'accompagner, et bien que j’aie très envie de lui venir en aide et d'apaiser ses tourments, je ne savais pas vraiment comment m'y prendre tant elle était fermée.

Sortant, comme je l'avais annoncé, je réglais les commandes que j'avais fait un peu plus tôt aux commerçants de la ville, me permettant ainsi d'ajouter à mon sac une vingtaine de pointes de flèches ouvragées, un peigne décoratif et une nouvelle chemise à col montant. La couturière n'avait pas été étonnée puisque depuis que je viens avec ce visage, je lui demande toujours cette modification dans le but de dissimuler la trace de morsure de mon cou que je cachais par pure coquetterie.

Comme promis à Elsa, je me retrouvai au pied du monument religieux alors que le soleil se rapprochait de l'horizon dans un coin du ciel. On pouvait voir petit à petit des lustres s'allumer à l'intérieur, révélant à l'extérieur les couleurs des vitraux aux motifs abstraits dans des teintes bleues, vertes et rouges. Cette lumière était apaisante, faisait se sentir tout petit comparé au travail minutieux de tous ces artisans qui avaient du passer des mois à réaliser les détails de chaque ouverture. Je m'assis sur les marches du parvis, scrutant les jardins en face dans lequel des familles faisaient des allées et venus pour se rendre au cimetière. Elsa et la femme masquée devraient ne plus tarder. Je me demandais cependant si cette dernière serait autorisée à entrer sans enlever son masque.


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Mer 04 Mai 2016, 22:28

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


Tandis que l'auberge se retrouvait sans dessus-dessous, la jeune femme était plongée dans ses réflexions tout en gardant un oeil sur la femme qui l'avait attaquée. Encore une qui s'était questionnée sur ce masque, et cela la perturbait quelques peu. Elle avait parfaitement conscience que cet ornement était peu commun, mais pourquoi les gens s'obstinaient à lui poser la question ? La bélua qui était elle-même de nature curieuse ne parvenait pas à comprendre ce comportement. Apparemment, il était normal de se poser une telle question face à ce genre de choses, mais cela la laissait tout de même perplexe. Était-ce vraiment de la curiosité... ? Ou bien a-t-elle posé cette question dans un but bien précis... ? Se taraudait-elle tandis qu'elle fronçait les sourcils, contrariée par ce manque de réponse. Alors que ses pensées s'ensuivirent d'un vide considérable, le néant, elle fixait la femme du coin de l’œil, surveillant ses faits et gestes. Elle aussi avait l'air un peu absente, cela dit, ce n'était certainement pas une raison pour baisser sa garde. La lancière réfléchissait quant à la réaction de celle-ci à la vue de ses mirettes écarlates. Pour avoir une telle réaction, s'ensuivant d'un tel geste, elle avait probablement dû vivre une expérience traumatisante concernant les enfants de la nuit.


Maintenant qu'elle y pensait, Jaagd n'en avait jamais rencontrée, ou alors elle ne s'en était pas rendue compte. L'idée d'en avoir potentiellement croisé un inconsciemment lui glaçait le sang. Elle n'aimait guère que les choses lui échappent, et pourtant, tant de choses lui glissaient entre les mains, les yeux bandés, elle s’avançait dans ce monde. C'était du moins ce qu'elle ressentait, et c'était bel et bien le cas, bien qu'elle n'ait pas littéralement les yeux bandés, une personne aveugle de conscience l’était aussi dans la réalité, et ne pouvait avancer qu'avec une vue obstruée. Soudain, ses pensées furent interrompues par un son, ou plutôt une voix. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour comprendre d'où elle provenait, la source de ce fameux étant suffisamment proche pour avoir une réaction directe. C'était la femme qui l'avait attaquée. Il s'agissait là de la réponse qui fut donnée aux quelques mots prononcés par la bélua. Lorsqu'elle les entendu, elle comprit assez rapidement où la femme essayait d'en venir, pour une fois, elle comprenait les mots de quelqu'un, l'incompréhension ne se saisissait pas d'elle quant à un comportement qui lui était inconnu.


Cette jeune femme avait raison, et Jaagd le savait pertinemment. Elle y avait parfois pensé. Remédier à cette faiblesse était probablement son souhait le plus cher. La lancière avait amputé l'une de ses faiblesses, mais rapidement, une autre vint la remplacer. La jeune femme était loin d'être sans failles, et ce même si elle paraissait être une guerrière. L'habit ne fait pas le moine comme on dit. Oh oui... Elle y avait même souvent pensé, sans pour autant trouver la réponse, aucune solution ne lui était apparue. Il faut croire que la bélua s'était résignée à vivre avec, essayant de faire abstraction de son handicap le plus possible. Encore une fois, en vain. Lorsqu'elle y pensait, cela la rendait malade. Ses souvenirs remontaient en elle, s'accrochant à sa peau telle une sangsue qui au lieu de lui pomper le sang, œuvrait à la détruire de l'intérieur, et ce jusqu'à son dernier souffle. Ses souvenirs la hantaient. Elle n'avait pas pour habitude d'abandonner un combat, même s'il était perdu d'avance. Et pourtant... La lancière avait déjà abandonné celui-ci, depuis fort longtemps.


La tristesse, la peur, le regret, la colère... Tous ses sentiments s’imprégnaient en son être, sur chaque petite parcelle de son corps, tout cela se faisait ressentir, à commencer par son visage déformé de tous ces maux. La jeune femme fronçait les sourcils, tourmentée par les mots de cette femme. Elle se sentait comme déchirée entre sa peur et sa liberté qui était en réalité qu'imaginaire, elle n'était pas réelle, ce n'était qu'un rêve... C'était une fausse liberté qu'elle s'était crée de ses propres mains. Ses petites mains qu'elle avait étant enfant. Elle s'était crée cette contrefaçon dans le but de continuer à vivre. Elle qui avait pour seule habitude de se battre, quoi qu'il advienne, elle avait d'ores et déjà baissé les bras, abandonnant tout espoir de changement. La bélua était condamnée à vivre ainsi, dans la peur, dans cette fausse liberté qui incarne véritablement ses chaînes, ses entraves. Soudain, le silence s'installa, ne laissant place qu'à ses seules pensées, qu'elle interrompue aussitôt, troublée par ce soudain silence.


Les chamailleries qui faisaient rage au sein de la taverne avaient cessées pour le plus grand plaisir des tenanciers. La femme brune s'éloigna de quelques pas pour aller saluer les musiciens avant de poser son regard adressant un léger sourire à la lancière qui écarquillait très légèrement les yeux, prise de surprise. Elle avait l'esprit quelques peu embrumé par tous ses souvenirs et pensées néfastes, qu'elle s'acharnait à chasser. La femme prononça quelques formules d'usages avant de tirer sa révérence. Jaagd la regardait partir, retenant son souffle. Lorsqu'elle eut franchi le seuil de la porte de l'auberge, la jeune femme attendu quelques instants avant de pousser un soupir discret. Sa fatigue étant déjà bien engagée par cette longue journée, elle se dirigea à son tour vers la porte de l'auberge sortant du bâtiment. Ayant déjà réglé ses affaires en ville, elle avait du temps libre avant le fameux rendez-vous que leur avait donné cette ange. La lancière décida de se rendre au parc pour passer le temps, en espérant pouvoir s'y détendre. Lorsqu'elle arriva, elle trouva un coin tranquille sous un arbre au pied duquel elle prit appui. Elle adoptait une respiration lente et détendue. En temps normal, elle ne parvenait pas à se détendre complètement, et ce même en pleine nature, étant de nature nerveuse, et ce fait s'accentuait en ville. Cependant, elle fit abstraction du reste et parvint à prendre place dans ce parc.


Cela dit, toute les bonnes choses ont une fin, et la fin de celle-ci arriva rapidement, sans se faire prier. Jaagd se releva, et se mit en route pour le rendez-vous qui avait lieu au monument religieux. Elle ne savait pas combien de temps elle mettrait pour atteindre sa destination, mais la curiosité était ce qui faisait vivre son pas. Au bout de longues minutes, elle arriva non loin du fameux monument, et elle aperçu une silhouette se tenant près de celui-ci, assise sur ce qui se dessinait au loin comme étant des marches. La jeune femme ne détournait pas son regard écarlate de cette silhouette qui paraissait plus claire, et dont les traits se dessinaient à mesure qu'elle approchait. Il ne fallut que quelques instants pour qu'elle puisse définir l'identité de celle-ci. C'était cette femme, qui s'était présentée comme étant une elfe, celle qui s'était attaquée à elle, la prenant pour un vampire. Tous ces événements encore tout frais dans la mémoire de la lancière la chiffonnait quelques peu, mais elle n'en freinait pas son pas pour autant, bien que l'idée de se retrouver seule en sa compagnie la rendait nerveuse.


De ce fait, elle priait pour que la femme ailée et ses compagnons ne tardent pas trop à arriver, ainsi la tension pesante qui règnait entre elles s'estomperait. Lorsque la jeune femme arriva aux pieds du monument, elle s'adossa à un mur les bras croisés tout en gardant sa lance près d'elle. Un silence de mort s'installait pour perdurer aussitôt qu'elle arriva. Enfin, au bout de quelques minutes d'attente, plusieurs silhouettes firent leur apparition au loin, s'approchant d'un pas lent des deux femmes. La bélua pu rapidement constater qu'il s'agissait de cette fameuse ange répondant au nom d'Elsa que toutes deux attendaient impatiemment. Lorsqu'elle leur fit enfin face, elle leur adressa un sourire des plus chaleureux. « Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer de vos obligations pour faire don de votre présence en cette magnifique soirée, vous avez fait le bon choix et vous ne le regretterez pas. » les accueillait-elle tandis qu'elle se dirigeait vers la porte du bâtiment. Elle caressa les poignées de celle-ci de ses douces mains avant de les pousser avec délicatesse. Ce geste qui avait pourtant rien d'extraordinaire, qui était pour ainsi dire banal, parut comme étant plein de grâce aux yeux des fidèles, sans parler de la lancière qui écarquillait les yeux, se surprenant elle-même de trouver de la beauté dans la simplicité. D'autres merveilles attendaient encore les deux jeunes femmes lorsque les portes s'ouvrirent pour dévoiler l'intérieur du monument. La lumière du soleil couchant traversait les vitraux, elle les faisait briller de tant de couleurs que le regard écarlate de la bélua ne parvenait pas à s'en détacher. Ne pensant pas un jour trouver une telle beauté en une construction humanoïde, sa surprise était à son apogée, et cela ne faisait que commencer.


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Lun 09 Mai 2016, 00:29


L'ange exterminateur.



L
e soleil se couchait, détaillant une silhouette s'approchant du monument, dont je n'eus aucun mal reconnaitre sa propriétaire : La lancière. Arrivée à hauteur du monument, elle s'installa, sans trop de surprise, assez loin de moi. Je comprenais, après tout il y avait de quoi se méfier après notre accrochage de cet après midi. Il était malheureux que notre première rencontre se soit faîte sous le signe du malentendu, car d'ordinaire, j'étais celle à qui on aurait pu offrir un les grâces d'un Aether sans confession. Exemple de sagesse, humilité, altruisme et d'une grande bonté d'âme, je me demandais encore ce qui avait déclenché cette réaction inattendue.  Du bout de mes doigts fins, je caressais le contour de ma cicatrice au cou, un petit cadeau d'un vampire qui ne manquait pas de me rappeler chaque jour pourquoi je les craignais. Et si Elsa se trompait, si elle venait de boire du sang pour se réchauffer et était bel et bien une enfant de la nuit... Je me rendis compte qu'à l'instant, elle s'était installée hors de mon champ de vision. Tant que je ne saurai pas qui elle est réellement, j'aurai une raison de m'en méfier, et la savoir quelque part dans mon dos avait quelque chose d'assez angoissant. Je me levai donc pour me rapprocher des fleurs, et me plaçai face au monument pour effectuer ma prière journalière à l'attention de Phoebe, ce qui me permettait également de la surveiller du coin de l’œil. Utilisant mon pouvoir de Natura, je décidais de renflouer un peu les parterres, ajoutant ça et là des fleurs et plantes aux couleurs harmonieuses. Me souvenant de ce qu'avait dit Elsa, et son Aether du Pardon, je me dis qu'il serait peut être opportun de renouveler mes excuses à cette demoiselles, qui semblait apprécier elle aussi la nature, à moins qu'elle ne me surveilles de peur également que je recommence. Je fis pousser quelques fleurs de plus avec l'intention
de confectionner un bouquet à offrir à cette demoiselle, et en les cueillant, remerciait comme il se doit ma déesse. Les fleurs étaient dans des teintes rouge orangée, avec des dégradés de noir, et d'autres blanches, plus petites et touffues qui se présentaient sous forme de grappes à clochettes.

Un groupement de personnes passa non loin de moi, et j'y reconnus Elsa, qui avait changé de tenue et arborait une merveilleuse robe bleutée avec une cape d'étoffe fine et brillante, dont les reflets faisaient apparaitre quelques motifs abstraits. Si la beauté devait porter un autre nom, ce jour ci, j'aurai choisi que ce soit "Elsa".

Je me hâtais de ficeler mes fleurs coupées pour leur emboiter vivement le pas, histoire de ne pas la faire attendre. Elle semblait ravie que nous ayons pu venir.  Au final je ne savais pas bien pourquoi j'avais accepté de venir ce soir... Mais cette femme donnait envie de croire à n'importe quoi. Elle suscitait en moi une grande admiration, probablement démesurée car après tout, elle n'était pas si exceptionnelle que cela si on prenait le temps de de détacher de la situation et prendre du recul.

Elle s'avança vers la porte du monument qui s'ouvrit sans peine quand elle se présenta, calme et gracieuse, peut être même trop calme, ce genre de moment serein qui cache en réalité une tempête déchainée. Mais comment, à cet instant précis, se douter que l'ange avait un esprit instable, borné et malade alors que rien n'en transparaissait à l'extérieur ?

Les portes s'ouvraient sur un lieu d'une magnificence telle que je m'y sentit comme chez moi, bien que l'architecture soit complétement décalée avec mes habitudes. Je me sentais toute petite, insignifiante, et ce lieu m'inspirait un désir de silence et de recueillement. L'ange s'approchait de l'autel, suivie de ses fidèles, nous y compris. J'étais surprise de constater que le silence du bâtiment n'était troublé que par le bruit de nos pas qui se répercutaient avec un certain écho contre la voute vertigineuse qui nous surplombait.

Arrivés autour de l'autel, elle nous fit signe de nous placer en arc de cercle, et effectua une sorte de rituel corporel qui suscita l'enthousiasme de l'assistance, dont les habitués du culte répondirent en psalmodiant "Par les divins pouvoirs qui te sont conférés, grande prêtresse, nous implorons le salut de nos âmes.  Par notre dévotion, nous te demandons de pardonner nos offences à ceux qui les ont subies."  

Elsa semblait satisfaite, et entama son prêche du jour avec panache. Chers fidèles, Vôtre Aether m'a parlé, cette nuit. Hélas, la conjoncture actuelle de ce monde a provoqué en lui une grande colère qui semble-t-il est le résultat de la guerre entre les peuple de ces terres qui ne cessent de trouver de nouveaux sujets de discorde. Cette annonce déclencha dans l'assistance un "ooooh" de désolation et de contestation. "Chers fidèles, vous qui savez ce qu'est la réelle tolérance, êtes vous prêts à vous sacrifier pour que notre idéologie puisse s'élever par dessus toute cette haine et discorde que nous présente le monde ?"

Notre Aether, bon et puissant a besoin de nous pour répandre son idéologie et a besoin de forces...

A la tête que faisaient les fidèles nous entourant, il n'était pas très compliqué de deviner que le sermon du jour n'était pas tout à fait identique à ceux dont ils avaient l'habitude, On pouvait lire dans le regard de certain l'effroi, tandis que d'autres buvaient les paroles d'Elsa et étaient prêts à se sacrifier pour leur grand dieu soi disant tolérant.  Je cherchais la demoiselle de l'auberge du regard, et profitai d'un moment d'agitation pour m'en rapprocher. La situation sentait le roussi, et Elsa avait sorti une dague sacrificielle qu'elle agitait dans une sorte de cérémoniel dont l'utilité m'échappait. Le penchant à l'oreille de la lancière, je chuchotai : Si tu dois ne me faire confiance qu'une seule fois, s'il te plait, c'est le moment. Et je lui posai une main dans le dos, tentant de l’entraîner à l'écart de l’attroupement des 50 fidèles trop occupés à aduler leur prêtresse pour remarquer nos agissements.



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Mer 11 Mai 2016, 14:56

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


Tandis qu'elles attendaient patiemment l'arrivée de l'ange, la jeune femme avait assisté à une scène plus que surprenante. Tandis que la femme répondant au nom de Jingle s'éloignait quelques peu du monument se rapprochant des fleurs, les mirettes écarlates de la bélua la suivaient d'une expression emplie de curiosité. Puis soudainement, elle vu des fleurs pousser autour de la jeune brune. Les couleurs vives pleines d'harmonies provoquait un émerveillement sans égal aux yeux de la lancière. Elle ne pouvait tout simplement pas écarter son regard de ce spectacle. La femme semblait en totale symbiose avec la nature qui se dévoilait autour de son être. Quelque part, la vue d'une telle chose apaisait l'esprit de Jaagd, qui sentait sa nervosité lentement régresser. Si elle avait pu offrir un sourire bienveillant quant à la flore abondante qui s'épanouissait autour de l'elfe avec la plus grande délicatesse, elle l'aurait sûrement fait. La jeune femme desserrait progressivement l'emprise qu'elle maintenait sur sa lance, de fermer les yeux laissant la brise caresser sa peau dissimulée sous son masque qui l’empêchait de vivre pleinement ce moment. Elle pouvait sentir ses membres se détendre les uns après les autres tandis que son regard écarlate demeurait sur toutes ces merveilles qui l'entouraient.


Hélas, toutes les bonnes choses avaient une fin, chose qui ne tarda pas à se confirmer lorsqu'Elsa accompagnée de ses fidèles avait fait son entrée. A présent, ils se tenait au sein du monument dont la fraîcheur ambiante n'était pas pour déplaire à la bélua qui se laissait guider docilement par le son de la douce voix de l'ange qui leur avait suggéré de s'approcher afin de former un cercle tandis qu'elle faisait face à l'autel. La prêtresse entama son sermon journalier avec un certain entrain, qui était dissimulé sous toute cette sagesse dont elle faisait preuve sous le regard ébahit de ses fidèles. La lancière écoutait attentivement, bien qu'en réalité, elle ne s'intéressait pas tant que ça à leur déité. En effet, toute son attention était comme aspirée par cette femme, cette ange de toute beauté tandis que sa chevelure blonde longeait ses formes. Lorsqu'elle posait le regard sur cette femme aux cheveux clairs, elle ne pouvait s’empêcher de penser à sa mère, qui avait certes les cheveux légèrement moins clairs, mais tenait une certaine allure qui était assez similaire à celle d'Elsa. Cependant, le visage de la bélua ne risquait pas de s'attendrir devant cette ressemblance presque frappante, bien au contraire, cela faisait naître en elle un léger malaise. Comme si cette femme, au-delà de la ressemblance, s'apparentait à sa famille.


Cela dit, c'était peu probable qu'elle soit liée de quelques façons que ce soit à la jeune femme. Sa famille, de mince envergure, ne regroupait qu'Alfars et Beluas. Pourtant, n'importe quel être vivant sur ces terres pouvait changer d'appartenance raciale, il existait plusieurs moyens pour parvenir à ses fins. Ce qui n’effleurerait jamais l'esprit de Jaagd, qui malgré les circonstances, affectionnait particulièrement sa condition. Tandis que l'ange continuait de prêcher la parole de son dieu, la lancière s'arrêta sur l'un des mots prononcé par celle-ci : « Sacrifice ». Pourquoi parlait-elle de sacrifice ? Il serait étrange de passer outre et de ne pas se poser la question. La bélua essayait d'écouter la suite de son discours, espérant que les mots qui succédaient à ce terme lui en apprennent plus sur la signification de ses paroles. Rapidement, sa confusion s'étoffait suite aux propos qui glissaient entre les lèvres de cette femme. « Besoin de forces. », encore une fois, l'incompréhension semblait dominer parmi le reste des sentiments qui s'ajoutaient au ressenti de la jeune femme.


Au vu des agissements de l'ange, certains semblaient troublé et leur visage se tordait de peur. D'autres, au contraire, semblaient assimiler assez aisément les mots de leur prêtresse, qu'ils devaient probablement fabuler un peu trop pour y remarquer le sombre dessein, cette tromperie qui leur tendait chaleureusement la main. Soudain, la bélua sentit un souffle dans son oreille. Des mots s'échappaient pour venir s'encrer directement dans sa tête, tandis que ses yeux se posaient en coin sur son interlocutrice. Puis, elle finit par détourner le regard dans le but de ne pas répéter son erreur précédente et de ménager le malaise de ce qui allait devenir sa coéquipière d'infortune. Elle gardait son regard écarlate bien posé sur la jeune blonde tandis qu'elle écoutait attentivement ce que l'elfe lui disait, ainsi elles ne se feraient pas repérer. La lancière ne pouvait se permettre d'ignorer les enjeux du danger imminent qui les guettait, de plus ce n'était pas la première fois qu'elle devait s'allier à une inconnue pour éviter un sort funeste, et cela ne lui avait jamais nuit d'une façon plus que démesurée, voir mortelle. Alors que plus rien ne se faisait entendre si ce n'est la voix de la prêtresse et des fidèles rassemblés, la jeune femme sentit une source de chaleur, provenant probablement de la main de la brune, se poser dans son dos. Jaagd n'opposa aucun résistance tandis que l'elfe l'éloignait quelques peu de l'attroupement religieux, qui semblait avoir complètement oublié leur présence.


Enfin, lorsqu'elle fut suffisamment éloignées pour être à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes, bien qu'elles soient bien trop occupées à se pencher sur la bonne parole de la prêtresse, elles pouvaient enfin souffler. La bélua gardait un œil sur le rituel qui se poursuivait, tandis que l'autre femme lui faisait face. Elle n'osait plus vraiment croiser son regard au vu de la réaction qu'avait engendré la vue de ses yeux auprès de l'elfe. Le fait de ne pas regarder la personne dans les yeux, de détourner le regard la rendait quelques peu nerveuse, ne pouvant pas vraiment concentrer son attention sur les faits et gestes de celle-ci. Cela dit, si cela pouvait lui éviter une nouvelle agression, elle s'accommoderait de la situation. Les deux femmes dissimulaient leur silhouette derrière de grands piliers qui semblaient être la carte maîtresse quant à la construction et le soutient de ce bâtiment. La lancière ne savait que dire de la situation. En effet, elle trouvait cela anormal, mais sa connaissance religieuse n'était pas assez étendue pour se permettre de juger leurs actes. Peut-être était-ce normal au sein de leur culte ? Une chose était sûre, les agissements d'Elsa avaient dû suffisamment chiffonner la brune pour qu'elle en vienne à faire appel à Jaagd, sachant qu'une méfiance fraîchement réciproque régnait entre elles. Cela dit, ce sentiment n’empêchait pas vraiment la coopération de ces deux-là, elles n'avaient pas vraiment le choix non plus. Seulement, elles allaient devoir veiller à ce que leur efficacité n'en pâtisse pas. A présent, il ne restait plus qu'à réfléchir à un moyen de faire cesser ce qui risquait de se présenter tel un bain de sang.


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Lun 23 Mai 2016, 00:42

L'ange exterminateur.



B
ien qu'une certaine méfiance réside dans le comportement de la masquée, elle accepta de me suivre. Je suppose d'ailleurs qu'elle aussi avait fini par se rendre compte du caractère dangereux de la situation. S'il était probablement possible de fuir, je ne pouvais cependant pas m'y résoudre sachant le sort funeste qui attendait ceux qui avant été conviés à la cérémonie. Il faut croire que celui qui m'a conçue, du bon côté de la balance, avait eu un excès de zèle pour qu'en presque 300 ans d’existence, je risques ma vie à chaque fois pour en épargner d'autres. C'était plus fort que moi, je devais faire tout mon possible pour sauver ceux que je croisais le long de mon chemin, même si celà m'amenait à tuer... Paradoxe ? N'aurait il pas fallu tenter de tuer la reine des ondins quand elle devint folle, avant qu'elle ne puisse noyer un continent entier ? Devrais-je tenter de tuer Jun un jour, malgré l'amour que je lui portes, pour sauver la vie d'un peuple innocent ? Après tout, il avait déjà fait tant de mal...

Trop de questions auxquelles je n'avais pas de réponse... Mais concernant la guerrière, tant que je douterai alors je ne tenterai rien... Si on veut sortir d'ici vivantes, il faudrait qu'on puisse coopérer. J'ai vraiment besoin, que vous me disiez quels sont vos pouvoir... Votre race. A moins que vous ne souhaitiez emporter votre secret dans la tombe. Car oui, ne nous mentons pas, ce n'était pas moi, une elfe loin de toute nature, qui allait faire grand chose. En plus de ça, j'étais sans arme, mon arc s'étant brisé il y à quelques semaines dans une chasse au bélua fou... Grrr, d'ailleurs que j'étais en colère contre les elfes pour ça, comme s'il n'était pas en notre pouvoir  de le soigner.

Adossée au pilier de marbre qui me glaçais la chair, je me dissimulais au mieux, l'ouïe aux aguets analysant le contenue des conversations. Je chuchottai :
Leurs âmes ne sont pas encore perdues... L'ange est puissante, mais si nous arrivons à rallier à notre cause quelques autres fidèles, on peut empêcher la catastrophe.


J'aurais aimé avoir plus de temps pour réfléchir, et pour distraire Elsa peut être aurais-je pu me mettre à chanter ? Mon chant envoutant fonctionnait bien sur mon entourage, mais celle ci semblait avoir une grande force magique... Si j'échouais, elle se rendrait compte que j'avais disparu et j'attirerai son attention sur nous... Il était donc plus sage de me retenir.  Peut être prier ? Si phoëbe m'entendait, peut être interviendrait elle, sur une affaire aussi grave ? Ou bien Edel.... Sympan... Nos vrais dieux, ceux sur qui on peut compter.

Soudain, l'assemblée se mit à crier, et une petite dizaine de personnes se mirent à courir en direction de la sortie. Leurs poings martelèrent la grande porte en chêne, dont les soubresauts se répercutaient en écho dans tout la bâtiment. Des cris nous parvinrent, mêlés à un chant d'une partie des fidèles restés près de leur prêtresse, bref, une grande cacophonie. Plus fort à l'attention de la jeune femme, j'énonçais : On est coincés, et ceux qui sont vers la porte semblent désapprouver les méthodes d'Elsa. Ils peuvent surement nous aider à la calmer.

Une ange qui agissait de la sorte, mais que passait il donc dans sa tête... Comment un ange pouvait en arriver à perdre la raison au point de souhaiter tuer des gens, même au nom d'un aether, ça paraissait complêtement fou... Je l'observais, prise de malaise, entre admiration et dégout... J'avais à la fois envie de l'aider et de l'arrêter, comme si le simple fait de la regarder avait une emprise sur mon esprit. je détournais le regard, sentant le duvet de ma nuque se hérisser sous l'effet d'une peur grandissante. Je me sentais trop petite, impuissante, et tréssaillit en entendant le couteau s'enfoncer dans la chair d'un fidèle à l'esprit anipulé, détourné par l'aura de cette femme. Petit à petit une odeur âcre se répendit dans le hall, le chant avait cessé, mais les coups contre la porte ne cessaient de gronder...

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Mer 25 Mai 2016, 14:51

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


Alors que les deux femmes restaient à l'écart du rassemblement de fidèles qui fabulaient les exploits de leur prêtresse qui semblait être le porte-parole de leur divinité. Certains d'entre eux, cependant, ne semblaient pas boire les paroles de celle-ci, qui s'avérait de plus en plus dangereuse, il fallait le dire. Les yeux de la bélua effectuaient des aller-retours frénétiques entre l'ange et son interlocutrice qui éleva la voix, insistant sur le fait qu'il allait falloir à la jeune femme d'accorder sa confiance, ne serait-ce au moins que pour ressortir vivantes de ce bourbier avant d'exprimer la souhait de connaître les capacités et les lacunes, ainsi que la race de la lancière qui écarquilla les yeux avant de froncer les sourcils à l'entente de ce mot. Certes, la situation exigeaient que leur méfiance n'étouffe pas leur intentions et n'ampute pas leur efficacité, cependant, dévoiler son appartenance raciale était une chose dont Jaagd avait horreur. Et pour cause, elle voyait cela comme révéler une de ses plus grande faiblesse à son ennemi. Là encore, ce jugement était faussé car ces deux-là allaient tout de même devoir coopérer pour espérer pouvoir mettre un terme à cette folie engendrée par la grande blonde.


Il fallait dire que la jeune femme avait l'impression qu'il y avait eu beaucoup de choses pour lesquelles elle n'avait pas eu le choix, et cela l'agaçait au plus haut, la prenant à l'usure. Encore une fois, elle allait devoir s'allier à une inconnue, ne pouvant ignorer la démarcation dont celle-ci avait fait preuve en essayant de lui ôter la vie, et ce pour mettre fin à une menace imminente. La bélua prit une longue inspiration, se préparant mentalement à ce qu'elle s'apprêtait à faire, chose qui n'était certainement pas dans ses habitudes ou même ses principes. « Très bien... » fit-elle en rouvrant ses paupières afin de plonger son regard dans celui de la brune. « J'ai la capacité de créer une onde de choc à l'aide de ma lance, ou bien à mains nues... Je peux aussi me téléporter sur une courte distance, en plus de mes pouvoirs raciaux... » continua-t-elle, laissant quelques instants de silence s'installer. Elle avait bien plus de mal que de raison à poursuivre sur sa lancée en révélant de ce fait sa véritable nature, hélas, elle avait conscience des enjeux et ne voulant pas causer de tort autant à cette femme que les fidèles qui ne tarderaient pas à se transformer en martyrs, la lancière serra poings et dents, avant de finir ce qu'elle avait commencé. « Qui sont ceux d'une Bélua... » finit-elle tandis que certains de ses membres tremblaient tant ce mur avait été difficile à franchir.


Une fois qu'elle eut passé le pas, Jaagd ne tarda pas à guetter l'attitude de ce qui s'avérait être sa nouvelle alliée, autant que l'ennemie qu'elles avaient dès à présent en commun. L'elfe suggéra de rallier le plus de fidèles possible, tout du moins ceux qui doutaient des paroles de leur prêtresse, afin de mettre toutes les chances de leur côté. Soudain, un petit groupe d'une dizaine de fidèles se mirent à courir en direction de la grande porte par laquelle ils étaient tous entrés précédemment. Au vu de la situation qui n'allait pas en avançant, force est de croire que ce monument religieux était tantôt devenu une prison destinée à se changer en tombeau. Les paroles de la brune ne tardèrent pas à confirmer ce fait tandis que la bélua ne savait plus où donner de la tête. Le bruit des poings qui tambourinaient frénétiquement, le chant des fidèles qui résonnait tandis qu'Elsa usa de cette dague sacrificielle sur l'un des fidèle qui s'écroula aussitôt, le sang souillant dès à présent le sol orné de petites inscriptions et toutes sortes de décorations qui apportaient leur pierre à l'édifice, causant un émerveillement sans égal quant à la beauté de ce lieu religieux.


Hélas, l'heure n'était d'ores et déjà plus aux réjouissances et il était grand temps de réagir, sans quoi leur présence ici et leur bonnes intentions seraient vaines. La suggestion quant au fait de rallier les fidèles à leur cause ne pouvait pas vraiment leur causer du tort... Cela dit, comment allaient-elles s'y prendre ? La lancière n'étant pas des plus charismatiques, et peu loquace de surcroît, elle ne parviendrait pas à retourner ce groupe de fidèle contre l'ange, et ce malgré le fait qu'ils soient désireux à tout prix d'en finir. Leur peur était tel un obstacle insurmontable au yeux de Jaagd, mais pour d'autre, il s'agissait d'un outil dont il fallait user, d'une arme. Tel les plus charismatiques qui s'armaient de grands discours, leur langue étant leur épée. La jeune femme se tourna vers la brune, une stratégie bien en tête, il ne restait plus qu'à l'exposer à sa compagne d'infortune. « Je pourrais créer une diversion durant laquelle vous pourriez essayer de rallier les fidèles à notre cause... En seriez-vous capable... ? » proposa-t-elle tandis qu'elle gardait un œil sur les événements qui défilaient devant elle. La bélua ne pouvait qu'espérer que cette manœuvre opère de cette situation gangreneuse qui montait en besogne pour enfin échapper à leur contrôle.


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Ven 01 Juil 2016, 20:33

L'ange exterminateur.



J
e pourrais affirmer sans trop de risques, que de mémoire d'elfe, je n'avais encore jamais eu à m'associer à une personne qui soit aussi méfiante, timide et renforgnée que cette bélua. Peut être m'avancerais-je un peu trop en supposant que l'animal qu'elle incarnait était une Mande, ou un Lamie... Au vu de son comportement mais l'heure n'était pas à juger les âmes rancunières.  A l'énonciation de son plan, je fus enfin soulagée de voir que face à la situation houleuse, la demoiselle acceptait de mettre de côté pour un temps l'animosité qu'elle me portait au profit d'une alliance temporaire.
Acquiesçant d'un signe de tête, j'ajoutais avant de la laisser filer "faire diversion", Sois prudente Mellyn. Si la situation se dégrade, reviens à mes côtés, nous nous protégerons. A vrai dire, j'osais m'avancer car étant soldat, j'accordais une confiance aveugle à mes collègues en ce qui concernait notre mutuelle protection,  et ne doutait pas trop de ma manière de manier l'estoc. Je me permettait de cultiver l'espoir qu'avec cette Bélua, il en serait de même. Pour une fois que mon compagnon d'infortune était initié au maniement des armes, je partais assez optimiste.
D'un pas léger et silencieux, me hâtant entre les colonnes pour dissimuler ma silhouette, j'adressais une brève prière à Edel concernant Jaagd en espérant que la formuler en un monument religieux en accélère la transmission, si toutefois là haut, les Aethers prenaient le temps de nous écouter, entre deux querelles.

Me penchant à réfléchr sur la tâche que Jaagd m'avait confié, à savoir, convaincre les fidèles de s'allier à nous... J'avais bien quelques idées en tête pour employer mes maigres capacités magiques. Regardant entre mes mains le bouquet de fleurs que j'avais eu l'intention d'offrir à Jaagd en guise d'excuses, je finis par me dire qu'elle ne m'en voudrai pas de l'employer à tenter de sauver nos vies. En parlant de vie, ces fleurs fraîches en regorgeaient encore, et chacun sait que les elfes tirent leur pouvoir de la nature. Si grâce à un bouquet et deux tours de passe passe j'étais capable de me faire passer pour Phoebe, Une Aether, ce qui était très culotté, je pourrai me reconvertir sans trop de soucis dans le charlatanisme à grands effets qui amusent les plus crédules. Et des crédules, j'en avais devant moi tout un rassemblement, mon tout premier public en direct pour tester mon pouvoir de persuasion.

Respirant une grande bouffée d'air saturé à l’encens et après avoir détaché ma longue tignasse de cheveux pour la laisser tomber derrière mes genoux, je m'élançais, chantant d'une voix claire l'une des prières bélua adressée à Phoebe, les fleurs cachées dans mes manches, vers ceux qui tambourinaient à la porte. Je pris soin de m'arrêter dans la lueur que laissait filtrer un grand vitrail sur le sol marbré, renforçant un peu le côté mystique de l'apparition. (pouvoir du chant envoutant). La mélodie prit quelques secondes avant de prendre effet sur ces âmes affolées qui tentaient de défoncer la porte à grands coup de bancs/chandeliers/magie. Les uns après les autres, ces femmes et hommes tournaient vers moi des regards circonspects, et quand j'eus jugé qu'il y en avait suffisamment pour attester de mes "miracles", je mis à l’œuvre mon véritable passe passe magique.
Concentrant toute la magie que la nature voulait bien me confier au creux de mes paumes, je finis pas la relâcher dans les fleurs qui se cachaient dans mes manches pour faire pousser une véritable cascade de fleurs aux couleurs chatoyantes. Chacun sait que les elfes contrôlaient la nature, mais ne pouvaient en aucun cas créer une plante ou une fleurs sans en avoir de nature à disposition. Cette magie me demanda un effort considérable, mais justement employé, car quatre des vingts fidèles d'Elsa se laissèrent berser par l'illusion. L'un d'eux nomma Phoebe, tandis qu'un murmure parcourait le groupe, devenu plus calme. Je décidais alors de faire une transition dans la chanson, employant mes propres paroles pour m'adresser à eux.

Qui donc un jour a pu croire qu'en ce lieu sacré,
Un dieu exige que la vie d’innocents s'écourte ?
Quiconque sait où placer sa foi peut demander,
a l'Aether miséricordieux qui l'écoute,

pardon et protection, sans douter un instant
que la nature puisse rester sourde ou muette.
Bélua et elfes m'ont appelée, je suis prête
à guider vos coeurs vers le monde des vivants.

Tout comme vous croyez en moi je crois en chacun,
pour déchoir l'usurpatrice de ses fonctions
Séchez vos larmes, retenez votre chagrin
Car la grande Phoëbe vous prête sa protection.

Si le sang coule, hauts les armes, hauts les coeurs,
ce soir, ce sera celui de l'usurpateur !


Jamais discours de motivation des troupes ne m'avais été confié avant ce jour, et pour sur, il restera gravé dans ma mémoire. Jamais je n'avais rechigné apprendre les arts, la poésie, qui s’avéraient aujourd'hui d'une précieuse utilité dans le domaine de l'usurpation d'identité. Si j'étais un être peu charismatique, il était évident que je savais employer mon environnement pour pallier à cette lacune, ainsi que mon esprit relativement aiguisé. La précédente tirade avait réussi à convaincre d'avantage des fidèles dont la foi, aussi versatiles qu'une girouette sous le vent d'Est, venait de se rallier à Phoëbe, renforcée par l'effet de masse, qui dès le premier dupé par l'illusion, avait à son tour renforcé la supercherie, créant un élan de foi envers... Une grande usurpatrice.  Quelle ironie...
Manipuler les gens, certes était une mauvaise chose, entre de mauvaises mains. Mais maniée par une créature de bien, la manipulation était elle toujours aussi néfaste ?

Epuisée, mais faisant de mon mieux pour ne rien laisser paraître, je me tournais vers Elsa et fit un grand signe de la main aux nouveaux fidèles de la fausse Phoëbe. En avant ! Le regard se perdant au fond de l'édifice, je tentais de rassembler mes dernières forces sur quelque trace de mouvement de la guerrière, et ne voyant pas immédiatement, j'eus un pincement au cœur.  Si elle est ici c'est a cause de moi... A cause de moi. Si il lui arrivait malheur, je crois que je ne me le pardonnerai pas.


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Sam 09 Juil 2016, 11:51

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd

Alors que la jeune femme émit l'idée de faire diversion tandis que l'elfe devait rallier les fidèles apeurés, celle-ci ne tarda guère à acquiescer d'un signe de tête avant que quelques mots ne glissent d'entre ses lèvres. La brune avait usé d'un langage que la bélua ne pu comprendre. Fort heureusement, le reste de sa phrase n'en demeurait pas incompréhensible pour autant. « Nous nous protégerons. » avait-elle dit. En effet, malgré leur différend, la lancière ne laisserait pas cette jeune inconnue périr ainsi, sans rien faire. S'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était de se retrouver impuissante face à une situation pareille, qui entraînerait pour sûr la mort de sa coéquipière. Tout comme cette nuit là, sur le continent naturel. Tant d'innocents sacrifiés, tant de vies volées sous ses yeux, sans qu'elle ne puisse ne serait-ce qu'essayer d'empêcher un tel massacre. Ces événements l'avaient bien secouée, aujourd'hui encore, la douleur qu'elle ressentait à cet instant était bien présente. Peut-être était-ce sa blessure qui la tiraillait encore ? Non, ça ne pouvait se résumer à cela. Cette douleur n'était pas uniquement physique. Quoi qu'il en était, se remémorer de telles choses était futile. A présent, une opportunité de remédier à un massacre imminent sans nom se présentait à Jaagd, et elle ne laisserait pas passer cette chance, ô combien sa pensée pourrait être qualifiée de naïve.


Si justice devait être rendue, il fallait dire que le moment propice d'adresser une prière à Drejtësi était plus ou moins compromis, faute de temps. La jeune femme se dirigea alors droit vers son objectif, la lance à la main. Ses pas la guidaient entre les colonnes qui soutenaient tout le bâtiment. Malgré le fait qu'elle ne soit pas vraiment partisane de l'effet de surprise, préférant affronter ses ennemis de front pour une raison qui n'appartenait qu'à elle, la bélua se devait de faire plus ou moins exception cette fois-ci. D'une part car elle se trouvait être désavantagée face à l'ange, mais surtout pour ne pas compromettre la vie d'un de ses pauvres hommes qui buvaient ses paroles. Se mêlant à nouveau à la foule de fidèles, elle avançait d'un pas décisif, face à l'être ailé, avant de soudainement lever sa lance et d'abattre violemment l’extrémité de celle-ci contre le sol occasionnant une onde de choc. Il était rare qu'elle use de ce pouvoir qui était sien. Cependant, la lancière ne l'avait guère utilisé par le pur des hasard. En effet, usant de celui-ci au milieu d'un rassemblement, l'onde de choc pousserait les personnes présentes à se disperser à la hâte, de manière désorganisée si l'on pouvait dire.


Désormais, la foule s'était éclatée en plusieurs individus, et seule Elsa restait, le visage déformé par la surprise. Alors que la jeune femme lui faisait face, son regard écarlate se posa brièvement sur l'elfe qui usait d'une magie, si toutefois c'était le cas, qui ne pouvait qu'impressionner la bélua qui écarquilla les yeux, se sentant comme aspirée par sa prestation l'espace de quelques instants, avant que la voix de l'ange ne la ramène à la réalité. « Qu'êtes-vous en train de faire… ? Vous avez interrompu une cérémonie à laquelle vous avez été conviée… Quelles sont vos raisons ? » demanda-t-elle d'une voix aussi bouleversée que déterminé tandis que la colère semblait se saisir progressivement de son être. Jaagd fronça les sourcils tandis que ses mirettes se plongeait dans celles de son interlocutrice. La raison de ses actes lui paraissait plus qu'évidente. Alors pourquoi cette femme lui demandait-elle ? Ne pouvait-elle pas s'en apercevoir ? Assister à cette folie, l'engendrer par ses mains… Cela était tout simplement inconcevable pour la lancière qui serrait poing et mâchoire tant ces actes macabres la répugnaient. A nouveau, la voix d'Elsa résonna dans le temple avant de faire de même dans l'esprit de la jeune femme. Malgré tout ce qu'elle venait de faire sous ses yeux, l'ange parvenait tout de même à exercer une certaine emprise sur les êtres présents en ces lieux, la bélua n'échappant guère à la règle. « Vous avez interrompu un rituel sacré… Vos actes méritent d'être punis… Cependant, le dieu de la miséricorde nous regarde tous… Il pourrait envisager de vous pardonner, si toutefois vous le méritez… Offrez-vous corps et âme à lui ! » annonça-t-elle d'une voix bien portante, comme si celle-ci faisait autant appel à son dieu que tous ses fidèles.


Alors que certaines hésitaient encore à s'approcher au vu de ce qu'avait fait Jaagd pour mettre fin à cela, d'autres se précipitèrent aux côtés de leur grande prêtresse. La jeune femme n'eut guère le temps de réagir à cela que l'ange ordonna aux fidèles de se saisir d'elle. La bélua grimaçait à l'idée de se retrouver à devoir faire face aux fidèles qui la dépassaient en nombre, simultanément à Elsa dont elle ignorait encore l'étendue de la force. Plusieurs hommes et femmes se jetaient littéralement sur elle, qui ne pouvait que reculer et les inciter à s'éloigner en usant de l'extrémité non armée de sa lance. La lancière se sentait d'ores et déjà débordée, pour ne pas dire acculée, lorsque soudainement l'ange décida de prendre part à cette chasse à l'homme en ne manquant guère d'affliger un coup de poignée de dague dans le ventre de la jeune femme, qui tomba à genoux derrière les colonnes de marbre. Le souffle coupé, la bélua s'étouffait de manière frénétique tandis qu'une douleur lacérante se faisait ressentir au niveau de son estomac. Rapidement, des nausées vinrent renforcer cette envie soudaine d'évacuer tout ce de quoi elle avait pu se nourrir ses derniers jours. Alors que ses jambes ne semblaient plus vouloir supporter son corps, à moins que ce ne soit cette douleur qui l'obligeait à plier, une voix s'éleva soudainement en direction des portes du monument et rapidement, un groupe d'individus se ruèrent sur la prêtresse et ses fidèles. A cette vue, la lancière comprit que ce retournement de situation était le symbole de la victoire de sa compagne de réussite. Enfin, ils allaient pouvoir faire pencher la balance de leur côté et égaliser leur chance de réussite. La jeune femme secoua la tête afin de se remettre les idées en place avant de s'aider d'une des colonnes pour soulever son corps et se remettre sur pieds. Enfin, elle se saisit de sa lance qui jonchait au sol depuis sa chute et se dirigea à son tour en direction d'Elsa, le corps quelques peu défaillant. La bélua passa le temple de ses yeux espérant apercevoir l'elfe. Une silhouette se dessinait en retrait et aussitôt que ses mirettes jaugeaient son visage, elle pu reconnaître la jeune inconnue qui ne semblait pas être au mieux de sa forme. Ne pouvant guère laisser les fidèles livrer seuls cette bataille qui s'improvisait au sein de ce lieu de culte, Jaagd fit signe à sa compagne d'infortune de rester en retrait afin de se reposer, avant d'à son tour se joindre aux fidèles qui bataillaient les uns contre les autres. Au bout de quelques minutes, certains semblaient d'ores et déjà baisser les bras, abandonnant alors l'ange qui semblait se cacher derrière les adeptes de son dieu.


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Dim 17 Juil 2016, 23:16

L'ange exterminateur.



M
agie, vie, en ce monde les deux se mêlent étroitement chez les elfes. Laisser la magie s'écouler hors de soi revenait à laisser une part de vie suivre le même chemin. Exécuter un tel tour, pourtant assez simple, était déjà au delà de mes capacités habituelles. Je me sentais vaseuse, prise d'une grande fatigue et de vertiges, un peu comme si je n'avais rien mangé depuis plusieurs jours.
Me dissimulant derrière un pilier pour ne pas être vue, je sentis mes jambes se dérober et céder sous mon poids, m'obligeant à glisser adossée à une des grandes colonnes du monument. Entendant la bataille qui s'improvisait autour de l'autel, un puissant sentiment de culpabilité me saisit. Je ne devais pas rester cachée ici, et mon êtat de fatigue bien qu'avancé, ne devait pas être un motif suffisant pour m'écarter du champ de bataille.

Mon côté martial me poussant à me saisir de tout le courage dont je disposais encore, je repris appui sur mes jambes, m'aidant de mon estoc tel une canne pour y parvenir. Une fois rétablie, et tentant de faire abstraction du paysage qui défilait tel un tourbillon sous mes yeux, agrippant fermement mon arme d'une main que je voulais la moins tremblante possible. J'arrive ma chère Bélua... Tu peux compter sur moi. Je me sentais envers cette demoiselle, obligée d'une certaine façon. Mon comportement inexcusable, et pour ainsi dire, peu ordinaire au poins que je me surprenais moi même d'avoir agi de la sorte, me posant encore quelques sujets de réflexion. Était-ce bien moi, qui avait choisi d'agir ainsi, ou m'avait on délicatement soufflé l'idée derrière la tête sans que je ne sois en mesure de m'en rendre compte ?

Me rapprochant du groupe belliqueux, je ne pu qu'étouffer une bouffée de colère en voyant la soi disant Ange frapper avec vigueur ma pauvre compagne de galère. Regarder Elsa m'orientait vers une certaine forme de fascination dont j'étais bien incapable de déterminer l'origine... Elle me troublait. C'était cela, elle me troublait ! Eut elle pu me demander de tuer quelqu'un, à aucun moment ne me serai venue l'idée de discuter ses ordres tant j'avais "envie" de lui faire plaisir.  Désormais au courant de l’influence néfaste que cette dernière avait sur moi, je pourrai l'approcher de nouveau avec moins de risques de tomber sous son emprise. L'affrontement était rapproché, Elsa se tenant à l'abri de quelques "moutons" qu'elle avait réussi à embobiner avec son charme. Une ange ? Sincèrement... Si celle ci était considérée comme étant plus bénéfique que moi, j'étais prête à me jeter dans la gueule d'un dragon si après avoir embrassé Edel je ne me retrouvais pas avec une paire d'ailes en plumes argentées dans le dos.

J'avais beau essayer de me perdre avec quelques pensées "amusantes" il fallait l'avouer, j'étais terrorisée à l'idée d'être enfermée avec une emplumée dégénérée qui n'avait pour but que d'inonder de notre sang les dalles de marbres de son lieu de culte...  La peur étant une motivation suffisante pour mon bras de bien vouloir soulever le fer de mon arme, je finis par me frayer un chemin jusqu'à la guerrière, en jouant du bout de mon épée en veillant à ne pas infliger de blessure "mortelle" aux pauvres fidèles sous l'emprise de cette hystérique. "Vous n'avez pas le droit ! Vous devez pardonner et vous offrir pour sauver vos âmes !" Devais-je jouer mon rôle jusqu'au bout... C'était bien trop risqué ! Déjà que me faire passer pour Phoebe était très présomptueux et bancal, si les jeunes fidèles à "ma cause" me voyaient plier sous les coups des adversaires s'en serait fini de nous tous. "Prenez moi, ô grande prétresse, je suis prêt à embrasser votre lame pour rejoindre notre dieu bien aimé" Dit alors l'un des fanatique. Me rapprochant de lui, j'essayais de lui bloquer le chemin jusqu'à Elsa. Il semblait complêtement à côté de ses chaussures, en... Transe ? Oui peut être bien. J'avais beau lui parler très vite en essayant de balayer tout un éventail de sujets, comme sa famille, son travail, les autres dieux... Pour essayer de le ramener à la raison,mais il semblait rester sourd à mes supplications. Je devais l'empêcher d'aller au suicide, tout en réfléchissant à un moyen de neutraliser Elsa, mais elle était si loin que d'ici, je ne pouvais rien tenter. Après l'avoir agrippé par les épaules, je finis par désespérer, tentant un dernier recours pour le sortir de son emprise... Levant la main et lui donnant beaucoup d'élan, je vint gifler sa joue avec assez de force pour le sortir un instant de son état altéré. Je vis en son regard comme une forme de panique, et confusion. Il mit un temps avant de réaliser l'ampleur de la situation. Restant badaud quelques instants, il leva le regard vers l'ange, tordant son visage en un rictus colérique. Alors qu'il tenta de charger vers elle, d'autres fidèles faisaient barrage, tout aussi corrompus que lui ne l'avait été avant mon intervention. Il ne parvint pas à passer, mais c'était déjà un allié de plus. Me protégeant des coups qui fusaient, bien que je fus moins efficace que d’ordinaire, je réussi à me frayer un chemin jusqu'à Jaagd et réussit à dévier un coup de chandelier qu'une femme un peu grassouillette essayait de lui porter. Ils sont comme hypnotisés... J'en ai réveillé un.  Dis-je, en finissant dos à dos avec elle, prête à protéger ses arrières. Désormais, avec moi et l'homme que j'avais ramené à la raison, la balance commençait à pencher un peu plus en notre faveur. Si on les réveille... Ils se rendront compte qu'elle est folle, et alors on pourra en finir avec cette effroyable bonne femme. Quelques une étaient étonnés de me voir prendre les armes... Il était vrai que Phoebe aurait préféré se battre à coup de ronces et pollen... Pollen ? Ohhhh mais quelle sotte je faisais ! Plutôt que s'acharner à réveiller ces gens, le mieux aurait encore été de les endormir une bonne fois pour toute. Je reviens !



Courant vers l'entrée de l'édifice où j'avais abandonné la grande quantité de fleurs que j'avais aidé à pousser, je me couvris la bouche et le nez de ma manche en arrachant toutes les fleurs de coloris (voir herbier). Une chance que le jardinier en ait planté dans le parc ! Une fois que j'eus une pleine poignée de ces dernières, je remontais l'année dans le chemin inverse en prenant soin de bien écraser ces dernières pour en accentuer l'odeur et me mis à jeter une grosse poignée de ces fleurs au milieu des fidèles, visant Elsa. Croisant le regard de Jaagd je lui fis signe de se couvrir la bouche et le nez. D'ici quelques secondes, les émanations de la plante allaient plonger tout le monde dans un état d'hallucinations avancé... Et peut être Elsa perdrai son emprise sur l'assemblée.

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Mer 27 Juil 2016, 12:15

L'ange exterminateur

feat. Jingle & Jaagd


Alors que la bataille faisait rage au sein de ce lieu de culte. La lancière, comme les nouveaux alliés que sa compagne lui avait offert, essuyaient une offensive acharnée. Le plus grand des guerriers aurait lui-même éprouvé quelques difficultés face à tant d'ennemis. Bien que désarmés, le fait que la jeune femme ne daigne leur asséner de coups qui pourraient bien leur coûter la vie ne pouvait que lui compliquer la tâche. Quant à son alliée elfique, elle l'avait perdue de vue avant que celle-ci ne fasse apparition, sa lame à la main, qu'elle abattait sur les fidèles de l'ange, sans pour autant leur être fatal. Une chose que Jaagd ne pouvait qu'apprécier. A nouveau le temps semblait s'arrêter, pour devenir une notion abstraite tandis que seul le son du fer claquant résonnait dans le monument. La bélua ne parvenait guère à se frayer un chemin parmi la nuée d'hommes et de femmes qui s'opposaient à elle pour atteindre Elsa, qui demeurait en dernière ligne, lâchement dissimulée par ses sbires. A ce rythme, l'unique démêlé qu'elles en retireraient serait leur propre mort. Il fallait faire quelque chose, quoi qu'il en coûte. Tandis qu'elle parait les coups de part et d'autres des fidèles de l'ange, la réflexion bien qu'imprudente était de mise pour parvenir à ses fins.


Comment pourrait-elle atteindre Elsa, de quelques façons que ce soit ? Une interrogation tout à fait légitime pour quiconque voudrait mettre fin à toute cette folie, digne d'un massacre sans nom. Les mirettes écarlates de la jeune femme parcouraient le lieu de culte à la recherche d'un visage pour le moins familier. Lorsqu'elle pu enfin apercevoir la silhouette de son alliée elfique, une sorte de soulagement s'empara de son être tout comme la douleur lacérante qui se faisait ressentir dans son estomac. Il ne faisait aucun doute sur la mauvaise condition de l'elfe, et la bélua n'était guère mieux lotie tandis que ses assaillants semblaient miser sur le potentiel épuisement qui finirait par se saisir de la lancière. Soudain, une voix s’éleva suivie d'une autre. Les mots qui se succédaient donnèrent tout le sens à leur paroles qui ne s'avéraient pas être des plus rassurantes. Jaagd grimaçait tandis qu'un des fidèle de l'ange prônait la gloire de son sacrifice. Hélas, la jeune femme se trouvait bien trop éloignée de la position de celui-ci et de ce fait, ne pouvait intervenir à moins d'user de sa téléportation. Cependant, son état ne lui permettait guère un tel exploit.


Fort heureusement pour la bélua, son alliée ne semblait plus tarder quant au fait d'intervenir pour faire cesser ce massacre. Faisant face à l'homme de tout son être, se donnant corps et âme à sa récupération, son sauvetage. Cependant, ce n'était guère là une tâche aisée. De ce fait, l'elfe fit une dernière tentative que l'on pu qualifier pour le moins désespérée, en lui assénant un coup de sa main en plein visage. Celui-ci sembla immédiatement dans le trouble avant de se ruer sur Elsa qui se dissimulait lâchement derrière une rangée d'hommes et de femmes qui semblaient vouloir donner leur vie pour elle. A nouveau, des interrogations vinrent harceler l'esprit pour le moins troublé de la jeune femme. Comment une telle femme avait pu s'attirer autant de grâce ? Tant de personnes semblaient lui accorder une loyauté sans failles. Durant un court instant, Jaagd se sentit comme aspirée par la prestance de l'ange. Rapidement interrompu par une vision d'horreur, de violence. C'est impossible… Ça ne peut pas être le bon choix… Rien de bon ne peut ressortir d'un tel massacre… Ça ne peut pas être le bon choix… Se disait-elle tandis que de multiples chocs sur la hampe de sa lance la ramèrent à la réalité.


La première chose que ses yeux purent percevoir après cette confusion fut la silhouette de son alliée qui effectuait une percée en sa direction. Obnubilée par le corps des fidèles qui tombaient un à un, Jaagd ne pu porter son attention sur le danger qui la guettait sur les flancs. En effet, une femme s'était bien assez approchée d'elle pour lui asséner un coup de chandelier et ce n'est qu'au dernier instant que la lancière pu s'en rendre compte, se tournant ainsi pour faire face à la main de la femme qui s'abattait sur son visage. Ses mirettes écarlates eurent à peine le temps de capter la forme de l'objet dont cette fidèle se servait pour porter atteinte à la bélua que l'elfe vint parer le coup de sa lame. Rapidement, celle-ci vint s'adosser au dos de la jeune femme qui ne pouvait que s'en retrouver troublée. Jamais personne ne s'était jamais trouvée aussi proche d'elle, et ce, d'autant plus s'il s'agissait de ses arrières. Cependant, l'heure n'était plus à la méfiance maladive envers cette personnalité, la mort les guettait toutes deux, menaçant leur existence. Jaagd fit abstraction de cette nervosité qui progressait en elle, empoisonnant chaque parcelle de son corps afin de porter attention plus avant aux paroles de son alliée. Par sa suggestion, elle incitait la bélua a tenter d'en réveiller autant que possible. Hélas, celle-ci n'eut guère le temps de réagir que l'elfe semblait prise d'un mal qui pourrait bien leur servir en bien dans sa finalité. Un mal que l'on pourrait appeler « idée ». De ce fait, la femme s'éloigna de la lancière afin d'atteindre la porte du monument qui semblait être destiné à devenir une tombe gigantesque.


La jeune femme ne pouvait qu'espérer que son alliée allait revenir avec une solution qui permettrait de mettre fin à tout ceci. Quant à elle, la seule chose qui était en son pouvoir était de tout faire pour limiter les dégâts en empêchant les fidèles de s'offrir à leur entité soi-disant bienfaisante. Elsa semblait se réjouir du départ de l'elfe, laissant la bélua livrée à elle même, pour ne pas dire aux mains des fidèles, condamnée à périr. « Eh bien… Il semblerait que vous ne puissiez plus compter sur son soutien à présent. » lança-t-elle adoptant un air indigné, d'autant plus pour dénoncer cette injustice à ses fidèles. « Ne vous en faites donc pas… Notre bienfaiteur à tous vous tend les bras ! Il vous offrira le réconfort dans sa bienveillance ! » annonça-t-elle tandis qu'elle tendait elle-même les bras vers le ciel avant de les diriger vers la silhouette de la lancière, une dague à la main. « Ne résistez pas, laissez-vous donc aller… Votre esprit ne s'en retrouvera que plus apaisé. » continua-t-elle tandis que la plupart des fidèles louaient ses faits de bonté alors qu'une minorité se saisissaient des membres de la bélua, afin d'entraver un quelconque mouvement de sa part. Bien que leur mains semblaient de remplir d'une certaine chaleur, et leurs visages se fendaient d'un sourire des plus bienveillant. Jaagd, quant à elle, ne ressentait à sa grande surprise et pour sûr celle des fidèles, aucunement l'envie d'opposer une quelconque résistance.


Se sentant à nouveau comme aspirée, hypnotisée par sa beauté, sa prestance et ses gestes tout aussi fluides d'empli de grâce, elle se sentait prête à accueillir le sort que lui réservait l'ange, et ce, à bras ouverts. Son corps étant comme paralysé, plus aucun mouvement ne pu être observé chez elle. La mort aurait très bien pu s'emparer de son être, la chassant de son enveloppe pour l’éternité si un déversé de couleurs n'était pas venu frapper son être en plein cœur tandis que ce qui semblait être un arc en ciel que l'on aurait pu qualifier de divin défilait devant ses yeux. La sortant ainsi de sa léthargie forcée, son regard se dirigea aussitôt vers la source de tout cela, qui n'était autre que sa compagne d'infortune qui se tenait non loin de l'entrée imposante de ce lieu de culte. Rapidement elle lui fit signe. Un signe que la jeune femme interpréta brièvement avant de s’exécuter, relâchant l'emprise qu'elle maintenant sur sa lance qui vint retomber contre l'avant de son épaule droite, avant qu'elle n'use de sa main pour soulever la partie inférieure de son masque et de couvrir son nez et sa bouche de son autre main. A présent, l'agitation vint imprégner le lieux et les esprits tandis que certains fidèles chutaient lourdement au sol. D'autres, semblaient être pris d'un mal que la bélua ne pouvait réellement comprendre. Voyant des choses qu'elle ne pouvait voir de ses yeux.


Quant à elle, Elsa essuyait pour le moins une désorientation certaine, poussant des hurlements avant de fondre en larmes. Une attitude qui ne pouvait que troubler la nuée populaire qui envahissait les lieux. A cela, certains fidèles semblaient eux aussi réagir, imitant ainsi ce qui incarnait auparavant leur prêtresse divine. Au moins, le contrôle qu'elle exerçait sur leur êtres semblait s'être estompée. Ce qui était en soi une victoire pour le moins écrasante pour ces deux femmes dont l'avenir était menacé il y a quelques instants de cela. Enfin, la lancière pouvait s'écarter du danger, avec un certain mal, il fallait le dire. Elle rejoignit son alliée d'un pas aussi lent que son visage semblait déformé par les maux de l'épuisement. Stabilisant sa respiration avant de pousser un léger soupir tandis que ses yeux parcourait la pièce avec un certain recul, elle dirigea ses mirettes écarlates sur l'elfe qui se tenait à ses côtés. Un moment d'hésitation s'installa tandis qu'elle s'inquiétait de sa condition. Jaagd prit une inspiration aussi grande que discrète tandis que ses paupières demeuraient closes quelques instants. « Vous… Allez bien ? » demanda-t-elle, non sans une certaine nervosité. Après tout, faire la conversation n'était pas une chose à laquelle la bélua était habituée. Durant un court instant, la lancière se souvint de sa rencontre avec cette femme. Elle lui semblait si lointaine… Sûrement dû à ce qu'elles venaient de vivre. Il fallait dire qu'il n'était guère aisé de passer outre de tels événements. Quant à l'idée que cette inconnue se sente de quelques façons que ce soit redevable envers sa petite personne ne séduisait pas vraiment la jeune femme. Elle-même ne s'en sentirait que d'autant plus lésée. Un air agacé vint déformé le faciès de la bélua tandis qu'elle pensait à ce qu'elle s'apprêtait à faire. A nouveau elle prit une grande inspiration avant de se tourner complètement vers l'elfe, lui faisant face de tout son être. « Vous n'avez pas besoin de vous sentir redevable envers moi pour ce que vous avez pu faire… Votre dette, si dette il y a eu, a d'ores et déjà été revalue lorsque vous m'avez sauvée il y a de cela quelques minutes à peine. Il s'agissait là d'une erreur, rien de plus. » expliqua-t-elle tandis que ses yeux ne semblaient guère défaillir, plongés droitement dans ceux de son interlocutrice. Par ses paroles, elle venait de défaire les liens qui l'unissaient à cette femme, en la remerciant par la même occasion, bien qu'il s'agisse là d'une façon de faire qui était bel bien bien la sienne. Une chose était sûre, ces deux là venaient de vivre une journée pour le moins agitée. Une sacrée journée. A présent, l'heure était au repos, puisse-t-il être aussi physique que mental.


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Dim 18 Sep 2016, 22:34

Ce fut avec soulagement que je vis les spores hallucinogènes des fleurs faire leur effet. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt, cela aurait évité des moments bien désagréables. La bélua croisant mon regard, comprit mes instructions et se protégea aisément du fléau que je venais de lancer au beau milieu de la foule. Si chacun pouvait y voir ce qu'il désirait, la solution était fort efficace car l'emprise de l'Ange sur l'assemblée, s'amenuisant, ne finit que par être un mauvais souvenir en à peine quelques dizaines de secondes. Plus aucuns combats, les fidèles tombaient les uns après les autres à genoux ou semblaient errer, désorientés, comme s'ils ignoraient la raison de leur présence au cœur de cet édifice.

Une manche plaquée sur mon visage, je me mis à courir vers la Bélua, inquiète concernant son état de santé puisque, je l'avais vu, elle avait essuyé plusieurs coups. "Je vais bien, Mellyn..." Son état avait l'air assez stable, et ma force magique étant réduite à néant après de tels efforts, je fus soulagée de ne pas avoir à la soigner. Elle avait l'air robuste et se remettrai sans aide.   "Allons, quittons cet endroit de malheur..."   D'une voix haute et claire, je me mis à demander : "Quelqu'un saurait il où trouver une porte encore ouverte ?".  Je me mis à balayer l'assemblée du regard, mais ma voix semblait se perdre sans réelle répercutions, jusqu'à ce qu'un homme à la mine un peu déboussolée me regarda en souriant niaisement, avant d'ajouter "Une porte je ne sais pas, mais je peux en créer une.".  Je ne savais pas trop quel genre de personne il s'agissait, peut être un sorcier ou un magicien. Toujours est il qu'il finit par ouvrir un portail magique qui semblait déboucher dans le parc devant l'édifice, et il nous invita à l'emprunter. Il était heureux que ce dernier soit encore un brin lucide, mais après tout, s'il était magicien, il devait posséder une certaine immunité contre les propriétés hallucinogènes de la plupart des végétaux. J'avais personnellement un bon seuil de tolérance à de nombreux poisons, pourvu qu'ils soient d'origine naturelle, à force de les manipuler quotidiennement. Elsa s'égosillait mais plus personne ne l'écoutait,  et quelques personnes finirent par s'approcher d'elle, d'humeur fumeuse, prêts à lui faire payer ses écarts de conduite.  Je ne me souciais pas vraiment du sort qu'ils comptaient lui réserver, ou plutôt, je fermais les yeux. Peut être bien par pure couardise, par peur de dérroger aux règles de mon peuple. Si j'avais suivi peurs grands principes de moralité, j'aurais du essayer de convaincre ces personnes de l'incarsérer et la juger, mais au fond de moi, j'avais comme une espèce de sentiment malveillant qui n'espérait qu'une chose : Qu'ils lui donnent une bonne correction. Je n'arrivais pas à saisir la maigre nuance qui déridait entre justice, et vengeance.

Dans le calme, alors que tous semblaient se dévisager, nous finirent par nous organiser en rangs, avant d'emprunter tour à tour le portail, et se retrouver à fouler l'herbe verte du parc. Mon regard resta fixé sur la chevelure de Jaagd, Pour me permettre de rester dans ma politique de l'autruche. Jusqu'au dernier moment, je me forçais à ne pas lancer de regard en arrière, vers Elsa, en pensant, avec une certaine hypocrisie : Je n'ai pas de compte à rendre, si je n'ai rien vu. Mais Hélas pour l'ange, le bruit que j'entendais suffisait à me faire comprendre que cette dernière subissait un véritable à tabac... J'eus un pincement au coeur, une sorte de culpabilité, mais au fond de moi, je le savais... Je n'aurai pas la bienveillance nécessaire auprès de cette femme pour tenter de lui épargner quelconque souffrance. La chevelure disparut de mon champ de vision, puis je fus happée par une valse de couleurs vives et un sentiment de chute libre.

L'atmosphère était bien différente à l'extérieur, et je pus apprécier la légère brise me chatouiller le visage, ainsi que le bruissement des feuilles encore vertes de la saison des récoltes. Je ressentis un léger fourmillement dans mes jambes, et finit par décrocher un sourire. Tout ceci était du passé... J'allais pouvoir retourner à mes occupations, et servir la grande cité d'Earudien. Enfin grande... A mes yeux, déjà bien assez grande, bien que ce ne soit pas la ville la plus imposante du continent. Peu à peu les gens reprenaient leurs esprit, l'effet des spores se dissipant. Je regardais face à moi, la demoiselle masquée qui me tournait encore le dos. J'étais désolée... Et peut être avais-je réparé ma faute, mais au fond de moi, bien que rien ne lui soit du, j'avais encore envie de lui venir en aide. Elle semblait si fière bien sûr qu'elle n'en accepterai probablement pas directement... Mais en la saluant avant de repartir, je me fis la promesse de veiller sur elle, si je venais à la recroiser un jour.
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[Quête] L'ange exterminateur. (Jingle PV Jaagd)

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