Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 ▲ Les souterrains intemporels ▲ [feat. Lumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Juil 2016, 16:54

Immobile sur le sol je suis à la frontière de l'inconscience. Mon corps refuse de bouger, de faire le moindre geste pourtant, j'ai vaguement conscience de ce qui m'entoure. Je la sens bouger, remuer la pièce à la recherche de je ne sais quoi. Inspirant difficilement je tente de m'enfoncer dans les ténèbres, de franchir cette limite qui me fait face. Si nous sommes dans cet état après une seule épreuve je ne veux même pas imaginer comme risque d'être le reste de notre aventure. Et que se passera-t-il si nous tombons dans un piège ? Je ne veux pas penser à tout cela. Je n'ai de toute façon pas assez d'énergie pour le faire. Avec un gémissement je tente de relever la tête alors qu'un bruit de combat se fait entendre. Que se passe-t-il ? Si elle a un soucis je dois lui venir en aide. Elle n'est pas en état de combattre. Pas après ce qu'il vient de se passer. Incapable du moindre mouvement, je me contente de l'imaginer combattre un ennemis dont je ne connais rien. Après quelques secondes le silence emplit la pièce. Que c'est-il passé ? Est-elle sortie victorieuse de ce combat ? Peut-importe la réponse je vais vraisemblablement vite le savoir, s'il est encore en vie il n'y a aucune chance que notre ennemis se décide à me laisser en vie. J'obtiens la réponse à ma question lorsque je sens sa peau chaude et humide se coller à moi. Je ne sais pas la raison qui la pousse à se rapprocher de moi malgré la situation dans laquelle je la met cependant, ce contact me rassure, et c'est sereine que je me laisse tomber dans l'inconscience, dormant d'un sommeil sans rêve.

Je rouvre les yeux après ce qui semble être une éternité. Bien que mes muscles me fassent toujours souffrir la douleur et maintenant supportable. Tournant la tête je regarde Melody couchée à mes côtés. Nous sommes collée l'une à l'autre dans une étreinte qui pourrait presque sembler douce si nous faisons abnégation de ce qu'il vient de se passer. Incertaine je laisse mes yeux courir sur son corps, ma main se perdre sur sa joue et repousser, dans une caresse, une mèche de cheveux lui cachant le visage. Je l'ai à ma portée, elle est la collée à moi, impuissante. Je pourrais avoir ce que je veux d'un claquement de doigt. À cette pensée, et sans que j'y fasse réellement attention ma main vient se perdre le long de ses hanches. Il me faut un certain effort de volonté pour réussir à repousser cette tentation. Non, ce n'est pas ce que je veux. Certes, j'ai envie d'elle mais je n'ai pas envie que cela ait lieu sans son consentement. Pour l'instant elle lutte, elle se bat contre son esprit, contre son corps pour ne pas me céder. Et c'est ce que je veux. Je veux la voir se débattre en vain avant de finalement se résigner à accepter la réalité.

Déposant un baiser sur son front je me lève et regarde pour la première fois la salle nous entourant. Je prends quelques minutes pour regarder rapidement ce qui la compose, relevant au passage les traces de lutte au centre de la pièce. Peut-importe ce qu'elle a combattu elle a visiblement eu de la chance de s'en sortir vivante. Néanmoins, peut-importe ce qu'elle a combattu, il reste un mystère à explorer. Trouver la porte de sortie. Avec un regard vers elle je décide de la laisser dormir. Elle a bien mérité un petit peu de sommeil après tout ce qu'elle a vécu.

Je procède de manière méthodique, tout en me concentrant sur la végétation entourant la pièce je fais le tour de cette dernière afin de réunir les deux objets semblant avoir une importance même minime. Le cube bleutée et la clef. Si l'utilité de la deuxième ne fait pas vraiment de doute le cube bleuté lui est un mystère à part entière. Décident de laisser les questions de côté je me concentre sur les lettres. Si quelqu'un a vécu ici alors il a du donner aux gens un moyen de venir le rejoindre. Je trouve mon bonheur quelques minutes après le début de mes recherche. Le papier dans une main je tourne un instant dans la pièce à la recherche du point de repère marqué sur la lettre. C'est derrière une bibliothèque que je le trouve, une dalle de pierre plus pâle que les autres s'enfonçant légèrement, déclenchant ainsi un mécanisme ouvrant un pan du mur à l'opposé de l'entrée. J'hésite un instant à amener la clé et le cube dans la salle principale avant de revenir ici pour la réveiller. Finalement je laisse cette pensée de côté, faire deux fois le trajet ne servirais qu'à me fatiguer et ce n'est pas dans notre avantage que de gâcher notre force inutilement.

« Mélo ? Tu m'entends ? » Couchée à ses côtés j'attends patiemment qu'elle rouvre les yeux, faisant jouer distraitement mes doigts dans ses cheveux. « Il est temps de continuer à avancer, tu t'es assez reposée il ne faut pas perdre plus de temps. » Alors qu'elle revient à elle je laisse couler quelques secondes pour qu'elle reprenne le contrôle de son corps, guettant néanmoins avec attention le moment ou elle tente de se relever. C'est à ce moment que je pose mes mains sur ses épaules, l'enjambant et me plaçant au dessus d'elle. « je suis désolé mais tu ne va pas pouvoir te lever tout de suite, tu m'a posé une question tout à l'heure il est temps que j'y réponde. » Une lueur malicieuse brille dans mon regard alors que je plonge mes yeux dans les siens. « Pourquoi suis-je aussi entreprenante avec toi… La raison est simple. Je te veux. » Sans attendre je baisse la tête, lui volant de nouveau un baiser avant de la regarder dans les yeux, attendant de voir ce que sera sa réaction.

990
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 09 Juil 2016, 02:01


L'erreur est humaine...


Mon sommeil avait été des plus reposants. Le réveil, lui, beaucoup moins. Alors que je reprenais peu à peu conscience de mon corps, et il était en très mauvais état, bien plus que ce que je m'imaginais. Concrètement, j'avais la nette impression d'avoir gravit l'Edelweiss à mains nues puis continué par un marathon au alentours d'Utopia. Le moindre mouvement me faisait un mal de chien, et je n'avais même pas la force de me plaindre ! Avec ce dernier combat, j'étais allée bien au delà de mes limites, et je craignais d'en payer le prix fort. Par chance, j'avais l'impression que le pouvoir du pendentif de Neriel ne m'avait pas quitté, ce qui voulait dire que je possédais encore de quoi paraître normale aux yeux de Lumi. Tentant alors de me relever, je sentis nettement qu'un poids sur mon ventre m'en empêchais. D'abord prise de panique, et encore groggy de sommeil, j'essayais de me dégager, en vain. J'avais à peine l'énergie pour me maintenir éveillée... alors de là à pouvoir me libérer du poids d'un inconnu. Et à la manière d'un chat qui, une fois sous une pression suffisante, cessait tout mouvement en signe de soumission, je me paralysais et tâchais de reporter mon attention sur ce brouhaha que j'identifiais comme étant une voix. Ouvrant alors mes yeux embués, je reconnue l'elfette blonde, parfaitement nue, assise à califourchon au dessus de moi. Malheureusement, mon esprit était encore bien trop peu éveillé pour que je puisse pleinement réfléchir à la situation, et je me contentais d'afficher ce que je voulais être un sourire amical. Elle était vivante, ma dette était rempli, et c'est tout ce qui m'importait pour le moment.

Mais au bout de quelques temps, sa voix se fit plus précise, et son charabia commença à prendre un sens dont je ne savais dire si il me plaisait ou non. Et lorsqu'elle prononça sa réponse fatidique, associée un baiser que je ne pu refuser. Mon cœur eut un raté... et même plusieurs. Je n'avais que trop entendu ces mots dans la bouche d'un démon, dans la bouche de ces monstres qui me considéraient comme un vulgaire bout de chaire à dévorer. Et tout ceci ne fit que raviver de douloureux souvenirs d'un passé révolu qui, associé à mon état d'épuisement actuel, provoqua de longs sanglots en moi, suivit par un torrent de larmes que je ne pouvais tarir. J'avais mal, et plus seulement dans mon corps, mais aussi dans mon cœur. J'avais une désagréable impression d'avoir été trahie, trompée, d'avoir baissé ma garde comme une parfaite petite idiote ! Non, bien sûre que non. Personne ne pouvait vouloir prendre soin de moi. Personne ne se souciait vraiment de moi. Et comme toujours, la douleur prit place à la haine. Je voulu la repousser, lui hurler ma rage, me venger. Mais c'est alors que la voix de Tatah résonna plus clairement que jamais dans mon esprit. Je ne devais pas agir ainsi. L'ancienne Melody l'aurait fait, mais je voulais changer. Voilà une excellente façon de le faire.

Alors, sans un mot, tout en évitant le regard de cette traîtresse, je portais comme je le pu ma main à mon col, et d'un geste bref, arrachais mon pendentif que je repoussais loin de moi. Le sort s'effaça et à la place de mes lèvres habituelles, elle n'aurait plus qu'une dense fumée noire. Elle ne ravira pas ma flamme, ne me fera pas tomber dans ses bras et ne me traînera plus dans la boue ainsi. Si elle me voulait vraiment, il lui faudra créer un clone au prix de son sang ! J'attendis alors qu'elle se relève, ignorant sa réaction. Elle était puissante, mais je ne me laisserai plus avoir. Si ces mots ne pouvaient attendre mon esprit, ils ne pourront avoir une quelconque influence sur moi. Satisfaite, je fini par me relever et récupérer mon médaillon, que réactivai sans pour autant reprendre ma forme habituelle. Me concentrant sur cette apparence d'enfant qui m'avait parfois bien servit, Lumi pouvait désormais voir devant elle une fillette âgée d'à peine neuf ans, à la chevelure tout aussi rousse et aux yeux verts. Voilà qui devrait également la dissuader de porter la main sur moi, pensais-je. Oh, il m'aurait été tout aussi possible de partir d'ici, de traverser le sol une fois pleinement reposée, et de revenir un autre jour avec une compagnie bien plus agréable mais... être au beau milieu d'un mystère et l'abandonner était pour moi tout simplement impossible.

Apercevant avec étonnement que l'ouverture vers le centre de la carte avait été dévoilée bien loin de mes prévisions, je récupérai toutefois le cube pour assouvir ma curiosité et le plaçait au creux du tableau. Un petit coffre s'ouvrit, dévoilant un morceau de relique rayonnant de magie bleue. Cela devait être un objet ancien, créé par des magiciens... Je l'emportai avec moi et retournai vers le tableau de commande, me préparant à ouvrir une nouvelle porte. Après l'eau, je voulais quelque chose de plus... calme... de plus reposant... et quoi de plus léger que l'air ? Sur la pointe des pieds, du bout des doigts, j’auscultais la pierre à la recherche d'un symbole représentant l'élément. Mais à mon grand damne, le manque de visibilité du à ma petite taille et ma faible portée me porta préjudice, et la salle dont je venais de sortir se refermait déjà pour en ouvrir une autre. D'angoisse, je me retournais et hurlait à Lumi de se précipiter ! En espérant que ses forces ne lui feront pas défaut... Dans cette état, tout ce que je voulais, c'était ne pas me retrouver seule...

992 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 09 Juil 2016, 23:25


Je la regarde un instant, cessant tout mouvement, cherchant à comprendre sa réaction. Plus que sa réaction, elle je peux la comprendre, il est concevable que j'ai été un petit peu trop entreprenante. Alors que je me suis dis quelques instant avant son réveil que je lui laisserais son libre arbitre j'ai au final été incapable de tenir compte de mes propres paroles, me contentant de lui sauter dessus comme si j'étais incapable de me contrôler, cherchant à me reproduire avec la moindre personne passant devant mes yeux. Pauvre idiote, je me suis contenté de m'arrêter à la première réponse sans chercher à comprendre en détail ce que je veux, ce qu'elle veut. Ses larmes ne mentent pas, ce sentiment de tristesse que je ressent en ce moment ne ment pas. Si nous devons finir ensemble pour une nuit alors il en sera ainsi. Pour l'instant cela m'est égal. Elle n'est pas la première que je blesse à cause de mes actes ou mes paroles et ne sera pas la dernière. Toujours j'ai réussis à me débrouiller pour arranger la situation et regagner la confiance des gens. Cette situation sera plus compliquée que les autres néanmoins, je ferais ce qu'il faut pour qu'elle puisse de nouveau s'ouvrir à moi. Non. Cette phrase serait exacte si elle s'était à un moment ou à un autre ouverte. Chose qu'elle n'a jamais fait jusqu'à maintenant.

Lentement, sans un mot je me relève. C'est à moi qu'il incombe de parler la première, j'en ai conscience, cette situation ne m'est pas réellement inconnue cependant, il faut aussi que je choisisse le meilleurs moment pour le faire. Et ce n'est clairement pas le bon moment pour le faire. Pas maintenant que ses blessures sont à vif. Avec un sourire je regarde son corps se modifier pour prendre l'apparence d'une fillette d'une dizaine d'année. Je sais d'où vient son pouvoir, Mircella possédait un collier similaire au sien, lui permettant de changer d'apparence à sa convenance, la seule condition étant : une forme enfant, une adulte et une d'une personne âgé. J'ai pu voir ce qui doit-être sa forme adulte, je suis face à sa forme enfant. Et j'ai eu droit à un petit aperçu de ce qu'elle est sans son collier.

Laissant le silence emplir la salle je la laisse explorer le tableau, me dirigeant vers le bureau. Ce lieu m'intrigue. Je sens qu'il y a tellement plus de chose à découvrir que ce que nous voyons. Comme si nous étions uniquement sur la face visible d'un iceberg. Un éclat argenté sous la montagne de lettre attire mon attention. Je l'ai vu tout à l'heure cependant, à ce moment il m'avait semblé inutile. Ce n'est plus la cas. Je sais très précisément ce que va être son rôle.

Je sursaute en entendant un grondement suivit d'un hurlement de la part de Melo. Absorbée par mes pensées je ne m'étais pas rendus compte de son détail de la salle. Et cette dernière est maintenant en train de se refermer. La distance entre le bureau et la porte est relativement courte néanmoins mon état physique me fait peur. Dans mon état j'ai bien peur de ne pouvoir y arriver à temps. Récupérant l'objet argenté je bande ma volonté afin de faire sortir quelques racines du sol, les faisant glisser le bureau jusqu'à l'ouverture. Même si ce n'est qu'une seconde de plus il faut qu'il puisse la retenir. Volant le plus vite possible je me retiens jusqu'au dernier moment d'utiliser les plantes pour retenir la porte. Si je fais cela elle mourrons à coup sûr et je ne veux pas que cela arrive. Nous devons les servir, pas l'inverse. Et pourtant, très vite je dois me rendre à l'évidence, je n'y arriverais pas. Fermant les yeux je fais apparaître quelques racines qui viennent en aide au bureau afin de retenir la porte. Avec cette nouvelle aide atteindre mon objectif est une sinécure.Quand je passe à proximité des plantes, je ne peux toute fois pas retenir une grimace en les entendants craquer sous la pression de la roche.

Debout devant elle, l'objet serré dans ma main, haletante je laisse s'écouler quelques secondes, tentant de garder mon calme. Combat perdu d'avance, sans réellement y penser je comble les quelques mettre me séparant d'elle, profitant de mon élan pour lui retourner une gifle monumentale. « Qu'est-ce que tu pensais faire ? Te venger en me condamnant la dedans ? C'est sûrement un détail pour toi mais c'est des plantes que j'ai du sacrifier pour m'en sortir. Des plantes. J'ai entendu la moindre parcelle de vie les quitter et crois moi bien, je ne pardonnerais pas cela. » Mes poings sont serrés sous la colère et l'objet commence lentement à m'entailler la peau, faisant couler des gouttes de sang sur le sol. « Si tu a un problème tu m'en parle. Point. Oui, peut-être que j'aurais du faire plus attention, peut-être que je n'aurais pas du jouer. Mais je l'ai fait et toi tu a été incapable de me dire quoi que ce soit sauf. Si, tu a su me parler ''arrête ou je risque de ne pas tenir''. Très convaincant merci. » desserrant mes poignées je fais apparaître à ces yeux le coupe papier que je tiens depuis toute à l'heure. Sans la moindre hésitation je lui saisi la main avant de pratiquer une entaille au creux de celle-ci. Lorsque le sang commence à couler je porte sa main à ma bouche afin de le boire. « Voilà qui va régler la situation. Tu peux me demander ce que tu veux, je suis maintenant incapable de te dire non. Fais le maintenant ou plus tard, cela n'a pas d'importance. Mélo, ce que tu dois comprendre quand je dis que je te veux, c'est que c'est toi que je veux. La femme que tu es, pas le réceptacle de chair. Oui, peut-être que j'avais envie de toi, mais ce qui est plus important est que je veux te connaître, m'approcher de toi et pouvoir t'aider. Les larmes que tu a laissés couler prouvent que tu en a besoin.  » Mon regard est dur, mes paroles aussi. Je peux comprendre que sa vie n'ai pas été de tout repos, c'est une chose quotidienne sur cette terre. Pourtant, elle n'a qu'à me demander pour que je sois la pour elle, prête à l'aider en toute circonstance. « Crois-moi Mélo. Peut-être a tu été abusée, peut-être a tu oublié ce que c'est que de faire confiance aux gens pourtant, je suis la pour toi. Crois moi. » Puis, soudainement j'arrache son médaillon, le jetant de l'autre côté de la salle « par contre, ne te moque pas de moi. C'est à toi que je veux venir en aide, pas à un vulgaire déguisement.. »

1200
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 12 Juil 2016, 02:49


Un cœur blessé peut toujours être soigné.


Des mots, des mots et encore des mots ! Tout ça n'était que des paroles en l'air, destinées à me mettre à terre. Tout ça ne pouvait être vrai. Tissus de mensonge que la pauvre Melody allait avaler sans même s'en rendre compte ! Voilà comment j'aurais du réagir, voilà comment j'aurais pu gâcher la seule occasion de ma vie de me réconcilier avec une partie de l'humanité. Mais en réalité... Cette femme... brillait d'une lueur bien trop importante pour que j'ignore ses paroles, pour que mon cœur reste celé face à ses sentiments... J'étais faible à l'époque, mais avec le recul, je dois avouer que c'était pour le mieux, et qu'il ne pouvait pas en être autrement. Parfois, il faut accepter de chuter pour pouvoir se relever et avancer sur son chemin de vie. Et on pouvait dire que je venais de tomber plus bas que l'enfer. Mon corps s'était mit à trembler violemment, à la limite de la convulsion, et mon instinct de fuite prit le dessus, me hurlant de m'éloigner de cette femme. Je ne comprenais pas, je ne voulais pas accepter ses dires, et pourtant... quelque chose en moi venait de se rompre, quelqu'un dans ce monde était là pour moi. Et je ressentais comme un... douloureux soulagement... J'avais à la fois mal, car je me sentais indigne d'une telle attention, mais infiniment libéré du fardeau qui était le mien, celui de ne pouvoir compter sur qui que ce soit. Et mon corps, et mon esprits, ne savaient encore trop comment réagir. Alors je fuyais aussi loin que je le pouvais, et je continuerai à fuir tant que je ne comprendrai pas un minimum ce qui m'arrivait. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un s'était montré particulièrement affectif avec moi, et la seule réaction que je parvenais à avoir était exactement la même que lorsqu'on me blessait ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi à la fin ?

J'étais arrivée jusqu'à mon pendentif, que je m'empressais d'enfiler autour de mon cou afin de retrouver l'usage de la parole. Ceci fait, il me fallait me résigner... à parler. Je ne pouvais pas ignorer la situation, encore moins Lumi. Elle avait fait le premier pas, c'était à mon tour de me tourner vers elle. Ayant retrouvé mon apparence pratique d'origine, je commençais par le plus important. « Avant que tu ne me l'arraches à nouveau, sache que je ne peux pas parler sans mon médaillon. Contrairement à Julia, je n'ai pas prit en otage une elfe pour qu'elle me retrouve ma tête. Et ensuite... je suis désolée. » Voilà. C'était ce que j'avais à dire de plus urgent, mais aussi de plus simple, avant d'attaquer le noeud du problème... Je détestais parler de moi, de mes sentiments, de mon passé... Mais... j'avais l'impression de ne plus vraiment avoir le choix. « Je suis désolée pour la mort de tes plantes, je suis désolée pour ma réaction de tout à l'heure, je suis désolée de ne pas t'avoir fait confiance. J'ai réagis... comme la femme blessée que je suis. » De nouveau, je pris un temps pour réfléchir à mes mots, pour ne pas m'emporter, pour ne pas fondre en larme, pour ne pas me déchirer. Et c'était loin d'être une tâche facile. « Tu ne connais pas mon passé, et je ne sais rien d'autre sur toi que les rumeurs qui circulent au Manoir. Mais comme tu t'en es doutée, j'ai longtemps souffert. Des hommes, de la confiance que je plaçais en d'autres, de la vie en elle-même. Je ne te raconterais pas les détails, ce n'est pas vraiment l'endroit, mais il faut que tu comprenne que l'amour et moi... ça fait deux. Alors s'il te plait, et ne m'oblige pas à le redire, mais s'il te plait, ne me détruit pas... Regarde ce que d'autres mon fait avant toi. »

Je ne sais toujours pas ce qui m'a poussé à faire ça, mais à cet instant, je n'ai rien trouvé de mieux que de ôter mon collier, et de dévoiler aux yeux de l'elfes, une à une, les cicatrices qui parcouraient mon corps démolie par des années de mauvais traitements. Pas une parcelle de ma peau n'était pas scarifiée ou brûlée. Par endroit, on voyait même un creux abominable sous ma chaire, là où des organes m'avaient été enlevés. Ne pouvant moi-même plus longtemps supporter cette vision qui me rappelait tant de cauchemars, je réactivais la magie de Neriel. « J'espère qu'à défaut de me pardonner, tu comprendra mon attitude passée... » Je mis ensuite fin à la discussion, faisant mine de m'intéresser à la nouvelle salle ouverte. J'avais du malheureusement activer un autre lieu que celui espéré, car je ne voyais derrière la porte ouverte qu'un vaste couloir plongé dans le noir. Hésitante à m'y engouffrer, j'attrapais d'abord un petit cailloux au sol, que je lançais à l'intérieur. Mais au lieu de rouler au sol,celle-ci... sembla disparaître. Tout ceci n'avait rien de rassurant, et je décidais de lancer quelque chose d'un peu plus gros. Comme les restes des racines présentes de notre côté de la salle. Et de nouveau... elles semblèrent disparaître ! Pourtant, en y regardant de plus près et en m'approchant assez de l'endroit où elles auraient du atterrir, je pouvais observer... Oui ! « Lumi ? Notre prochaine épreuve risque d'être un peu plus spéciale qu'une épreuve d'endurance... Dis moi, tu n'as jamais rêvée d'être une fae ? » Et sans attendre sa réponse, bien décidée à vérifier ma théorie par moi-même, j'entrais dans les ténèbres, fermant les yeux. Lorsque je les rouvris, les dalles au sol me semblèrent absolument énormes, les restes des racines étaient semblables à des arbres et le petit cailloux à une très grosse pierre. Et pour couronner le tout, la lumière avait dissipée les ténèbres !

1045 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 13 Juil 2016, 01:24


Penchant légèrement la tête sur le côté je la regarde se diriger vers son pendentif. Qu'espère-t-elle faire au juste en l'enfilant de nouveau malgré mon interdiction. Les bras croisés sous ma poitrine je prends mon mal en patience, attendant calmement de voir ce qu'elle compte faire. Je ne peux pas croire qu'elle agisse sans avoir un objectif précis, pas après ce qu'il vient de se passer. Elle le sait comme moi, nous ne pourrons avancer que si nous prenons le temps de discuter, acceptant nos erreurs, les comprenant et en faisant ce qu'il faut pour ne plus les répéter.

La suite de la discussion prends toute fois une tournure inattendue. En dehors de la révélation concernant l'absence de sa tête et son impossibilité à parler sans son pendentif elle s'excuse. Elle s'excuse à propos de tout et de rien, des détails m'ayant énervée et de ce qu'elle est. À ce moment tout ce que je veux est la prendre dans mes bras, lui assurer que tout va bien se passer, que je suis la pour elle. Et pourtant j'en suis incapable. J'ai peur que de nouveau elle s'enfuit, de manière définitive cette fois. Elle a été blessé, détruite. Cette femmes qui ne rêvait que de vivre à été détruite pas des hommes, non, par des monstres sans coeurs. Quand elle enlève son pendentif et se révèle à moi un frisson me parcours et je dois me retenir pour ne pas avancer la main dans le but de frôler ces blessures. Personne ne devrait avoir à subir des immondices dans le genre. Fermant les yeux je me maudis silencieusement, prenant un instant pour réfléchir avant de prendre la parole.

« Je te pardonne, et te demande à mon tour de m'excuser. Je me suis emportée alors que je n'aurais pas dû, c'était une erreur de ma part. Tout comme te sauter dessus. Je te promet que je ne referais plus cette erreur. » Cette promesse est une promesse que je me fais autant qu'à elle. C'est la dernière fois que je me laisse guider par mes pulsions, à partir de maintenant ils seront guidés par la raison.

La discussion se clôture la dessus et sans réellement de transition nous nous concentrons sur la suite des épreuves. Nous sommes face à un immense couloir entièrement plongé dans le noir. Il nous est impossible d'y voir à plus de quelques mètres et à voir sa tête elle a aussi peu envie que moi de s’engouffrer la dedans sans savoir ce qui nous attends. Finalement, après quelques tests destiné à nous éclaircir sur la situation elle fait le premier pas, s'avançant vers les ténèbres. Quand elle me parle je ne comprends immédiatement ce qu'elle veut me dire et c'est impuissante que je la regarde s'enfoncer dans les abîmes, tendant vainement la main dans l'espoir de la retenir.

Inspirant profondément je m'approche du couloir, hésitante quant à l'attitude à aborder. J'ai dis que je serais avec elle et cela peut-importe les circonstances néanmoins, je ne peux pas oublier l'épreuve que nous venons de subir. Je ne suis pas encore en pleine possession de mes moyens, si jamais nous devions être prise dans un piège il ne fait aucun doute que j'aurais beaucoup de mal à m'en sortir. Après un certain temps je prends mon courage à deux mains et franchit enfin le mur de ténèbres. La soudaine présence de lumière me force à fermer les yeux. Lorsque je les rouvres l'univers autour de moi à radicalement changé. Les dalles sur le sol ont pris des proportions gigantesque et les objets projetés plus tôt sembles des obstacles insurmontables. Face à cela je ne peux retenir un rire amusé. « Je ne peux pas nier que les Faes et les elfes sont liées, mais j'ignorais que c'était à ce point »

Je prends un instant pour regarder ce qui nous entoure avant de poser les yeux sur elle. Nos vêtements sont restés bloqués devant la première épreuve et s'il m'est difficile d'y remédier quand nous sommes sous notre forme normale ici la situation est différente « Si cela ne te dérange pas, j'aimerais prendre quelques minutes avant que nous nous lancions dans cette épreuve. Il y a un détail que je souhaiterais régler. » Sans prendre le temps d'attendre sa réponse je fais sortir du sol quelques racines et feuilles en tout genre. « N'ai pas peur s'il te plaît » Calmement je m'approche d'elle puis, lentement je commence à assortir et lier les végétaux afin de lui procurer une tenue cachant certaines parcelles de son corps. « Il est compliqué de repartir sur de bonnes bases avec une personne quand cette personne est nue tu ne pense pas ? Ce que je suis en train de faire ne tiendras pas une fois que nous aurons repris nos tailles respectives et je serais probablement incapable de le refaire, mais au moins, pour cette épreuve nous devrions être tranquille. » Au moment ou je finis ma phrase je finis de mettre en place sa tenue. Cette dernière cache de manière précaire sa poitrine ainsi que ses hanches. « Et voilà ! Je n'ai plus qu'à faire la même chose pour moi et nous pourrons y aller. Ensuite nous aurons la durée de l'épreuve pour s'arranger pour que nous puissions passer outre la nudité de l'autre. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 04 Aoû 2016, 16:02


Lorsque le cœur cède à la raison.


Je me mis à observer avec curiosité ma nouvelle tenue de végétaux. Des tiges en guise de liens, des feuilles pour morceaux de tissus... C'était assez sommaire et même franchement rudimentaire, mais je parvins tout de même à lui trouver un certain charme. J'aimais le simple et l'esthétique, malgré ce que pourrait laisser croire mon origine sociétale ou mes années de débauche, et j'appréciais encore plus le geste de l'elfette. Oh... On ne pouvait pas dire qu'elle avait gagné ma confiance, car j'ignorai moi-même comment la donner, mais disons que je me sentais moins... piégée. Elle avait tord en pensant que la nudité était mon véritable problème : seul le contact physique l'était. En revanche, ne plus sentir ses yeux se poser sur chaque parcelle de ma peau était une libération. Je soupirais, tandis qu'un léger sourire se dessinait sur mon visage. Quelque chose avait changé... et je ne saurais dire encore quoi, mais peut-être que cet accrocs avait du bon. « Je te remercie. Je n'ai jamais possédé de talent de couture comme ma sœur. Et je ne peux pas nier que de ne plus être dévorée du regard ne rend pas notre aventure plus agréable ! »  Tandis qu'elle s'habillait à son tour, j'observais les alentours en escaladant ce qui était maintenant pour moi l'équivalent d'un tronc d'arbre couché. Le couloir s'étendait à perte de vue, et le sol me donnait l'impression d'une forêt avec ses herbes géantes et ses objets et roches posés ça et là. J'ignorais encore quel était le but de cette épreuve là, mais j'espérais qu'elle serait moins difficile que la première. En observant attentivement, je vis même quelque chose de brillant, loin devant nous, contre le murs de droite. Peut-être un premier objectif à atteindre... En redescendant, j'attrapais un éclat de roche coupant qui pourrait me servir en guise d'arme. Qui dit sol dit insectes... et nous n'étions guère plus que des proies à cette échelle-là. Ni carapace, ni jambes rapides, ni pinces, ni le moindre mandibule pour attaquer et se défendre. Et pas le moindre cadavre à l'horizon dont je pourrais me servir pour obtenir une nouvelle capacité plus adaptée. Je marmonnais quelques mots de mécontentements, avant de revenir auprès de Lumi.

« J'ai vu quelque chose de brillant par là ! Je ne sais pas si c'est intéressent, mais ça nous donne au moins un but à atteindre. Qu'est-ce que tu en dis ? » Je ne cessais de regarder de tous les côtés, tandis qu'une vague d'angoisse me montait du tréfonds de mes entrailles. Je détestais me sentir vulnérable ! Et l'idée d'être attaquée par une vermine pas plus haute qu'une phalange de pouce était juste insupportable. Etre toute petite était amusant, pourvu que ça ne dure pas trop longtemps. Je me mis ensuite en marche, ne me souvenant déjà plus de la réponse de l'elfe, bien trop accaparée par les possibles dangers environnants. Tout était source de réaction exagérée : un bruissement d'un côté, une chute de cailloux de l'autre... Seule sa présence humaine me rassurait un peu... Et encore. Je n'avais pas fais dix pas que j'étais déjà épuisée, les nerfs à vifs, prête à exploser sur le premier petit truc vivant à ma portée. A côté, combattre une horde de morts-vivants dans la Tour Inconnue en compagnie de Julia était une promenade de santé. Ce qui ne peut être vu ne peut être correctement combattu, c'était ma philosophie. J'étais trop faible. Tout ce que j'ignorais, tout ce que je ne parvenais pas à comprendre, tout ce qui m'était étrange... m'était dangereux.

Et c'est pour quoi, quand l'énorme masse noire pourvue de deux énormes pinces et de pattes innombrables se dressa devant moi, mon premier réflexe fut de hurler de terreur, puis de fuir. Droit devant, sans me retourner. La peur, les animaux la sentais, elle attirait les prédateurs, et je l'avais complètement oublié. J'aurais pu continuer longtemps comme ça, si l'image du corps de la blonde aux grandes oreilles ne m'était pas venu à l'esprit totalement déchiqueté par l'insecte. Tout mon être se stoppa de lui-même. Je tremblais. J'avais peur. Mais je ne pouvais pas abandonner la seule personne extérieure à ma famille qui s'était montrée honnête et bienveillante envers moi. Tant pis pour mon instinct de survie. Après m'être fait violence, je fis demi-tour. La créature était là, redressé de toute sa hauteur, menaçante. Elle ne la toucherait pas ! D'un cris quasiment bestial, je me jetais arme à la main sur son corps. Je n'étais pas particulièrement forte, mais grâce à ma vitesse et au poids de mon corps, la pierre réussit à s'enfoncer dans sa carapace, d'où s'échappa un liquide nauséabond. La chose hurla de douleur, et me projeta contre un rocher. Je m'écrasais dessus comme une poupée de chiffons, j'avais mal, et du sang abondait dans ma bouche. Mais je ne pouvais pas l'abandonner. Par l'énergie du désespoir, je parvins à me relever... pour le prochain round.

893 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

▲ Les souterrains intemporels ▲ [feat. Lumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» [Quête] ▲ Sous la bête se trouve l'homme ▲ [feat. Kaitlyn]
» [Quête] ▲ Apprenti Jardinier ▲ [feat. Reddas Von Wyvernzern]
» ▲ Tout n'est qu'une question de point de vue ▲ [feat. Barnabé]
» [Event] ▲ La jeunesse est l'avenir ▲ [feat. Bagaya]
» [Quête] ▲ Le marchand de sable ▲ [feat. Itak]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Forêt aux mille clochettes-