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 ☯ Le Conseil des Chefs ☯

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Sam 16 Jan 2016, 01:59


Le Conseil des Chefs
Rp spécial


Erza ouvrit la porte brusquement. Les quelques soûlards qui restaient dans la taverne la regardèrent d'un œil morne. La Réprouvée sourit d'un air carnassier. « Allez bande de dégénérés, dehors ! ». Le gérant arriva rapidement pour essayer de contenir l'intruse pendant que Düst terminait de fumer dehors, appuyé contre le mur de l'établissement. Le Souverain regardait les flocons de neige tomber. Ils avaient déjà recouvert le chemin et le paysage avait rapidement blanchi dans son ensemble. On annonçait une tempête pendant la nuit mais le Seigneur des Deux Rives se dit que ce n'était rien comparer à ce qui risquait de se passer ici. Il avait choisi le lieu avec beaucoup de soin et bien qu'il ait prévenu ses compères de la nécessité de se réunir, il ne leur avait donné l'endroit exact du rendez-vous que la veille. Il était inquiet, comment ne pas l'être ? Seulement, il savait également garder un certain détachement en apparence. Rien ne servait de paniquer, surtout pas devant les autres, surtout pas devant cette détestable Reine des Démons. Il espérait secrètement qu'elle aurait choisi de snober l'invitation. Pendant qu'il réfléchissait, un homme fut jeté dehors à coups de pieds aux fesses, atterrissant sur le trottoir la tête la première. Les autres suivirent, de leur plein grès, le mouvement, fuyant l'endroit comme si la Vaakum elle-même avait annexé la taverne. Erza ne tarda pas à sortir, se frottant les mains. « Franchement, ils ne comprennent jamais la première fois. Ça me gave de traiter avec des débiles. J'ai faim maintenant. ». Elle rentra, laissant Düst à sa contemplation. Son fiancé était un poète, voilà ce qu'elle en déduisait. Elle aimait vraiment pas quand il faisait son Ange. Ses yeux rouges ne tardèrent pas à croiser ceux effrayés de l'homme qui tenait les lieux. « Bon... tu vas servir des chopes de bière, et bois un petit coup, t'en auras besoin je pense. Ce soir tu vas recevoir le gratin... le gratin des cré... ». « Erza ! ». « Oh ça va, le pauvre, il tremble de partout ! Un peu d'humour pour faire passer la pilule, c'est pas d'trop... ». Elle reprit sa hache qu'elle avait planté dans l'une des tables en attendant de régler le problème de surpopulation des lieux. « Bon, je t'explique mon coco. Tu vas accueillir les chefs de race tu vois... et d'autres personnes importantes visiblement mais bref, j'en sais pas plus. Tout ce que tu dois savoir, c'est qu'il faut pas qu'ils aient l'estomac vide, et moi non plus. Je vais faire le guet dehors, des fois que quelqu'un ait envie de faire un attentat. ». Elle le regarda d'un air méfiant. « Tu ne veux pas faire un attentat hein ? ». « N... n... nan... ». « Okay, on est bien ! T'as aucune raison de t'en faire ! Je ne vais pas te faire de mal. ». Elle recoiffa une mèche des cheveux de l'homme qui transpirait à grosses goûtes. Il l'avait vu éjecter l'un des hommes sans aucune difficulté, ça suffisait à le convaincre qu'il valait mieux qu'il se tienne à carreaux. « Bon, tu me fournis en saucisson et en bière et toi et moi on sera vraiment potes. Les meilleurs amis du monde. Seulement, si tu refuses, je ne suis pas sûre d'aimer. Quand j'ai faim, je ne suis pas très sympa... tu vois ? ». « O... ou... ». Il n'y arrivait pas. C'était drôle. « Bon après, je ne garantie pas que les autres vont te laisser en vie. Tu ferais bien de boire un petit coup aussi, des fois que ce soit ton dernier. ». Riant à gorge déployée, elle lui tapa plusieurs fois dans le dos avant de s'asseoir et de mettre ses pieds sur la table.

Ce fut à ce moment précis que Düst entra dans le lieu à la lumière tamisée. « Erza... ». « Ouais je sais, ma place c'est dehors... C'est bon quoi ! Je viens de te vider les lieux en deux deux et t'es même pas content. ». « Qu'est ce que t'as derrière la tête ? ». « Oh rien je me disais que tu pourrais faire un peu l'époux une fois qu'il sera arrivé... Juste comme ça. Je rentre chercher du saucisson et toi tu viens m'embrasser naturellement. J'veux dire, bon, je suis sûre que ça sera ennuyant à mourir et comme tu viens juste pour soutenir l'autre là à qui tu veux passer Stenfek, tu pourras bien faire ça nan ? ». « Si t'es sage, on verra. ». « Gna gna gna. T'as intérêt sinon c'est moi qui viens. ». « Ça n'aurait plus d'intérêt... ». « Ouais c'pas faux... » fit-elle en arrachant presque le saucisson et la bière des mains du tavernier. « Bon, j'vais dehors. ». « C'est ça. ». Düst fit quelques mouvements des mains pour rapprocher les tables rectangulaires afin d'en faire une grande autour de laquelle il disposa plusieurs chaises. En y réfléchissant, s'il faisait ce que la jeune femme lui demandait, quitte à passer pour un taré, il le ferait bien. Erza repassa prendre une chaise et un tabouret, les installant dehors. Elle s'assit sur la chaise et mit ses pieds sur le tabouret, plantant sa hache à côté d'elle. Puis, elle prit sa bière et son saucisson et commença à consommer le tout. Elle était sûre que ça allait être long à mourir.

904 mots

Explications


Salut salut =)

Alors, vous êtes ici parce que c'est un peu le bazar sur les Terres. Pour ceux qui ne sont pas au courant, il faudrait lire ceci :
Message 1
Message 2
Message 3
On a donc Delta qui se revendique le porte parole d'un avenir meilleur, juste, aux côtés de l'Aether Originel, Sympan, créateur du monde. Personne n'a vu Sympan au passage, ceux qui ont vécu l'event précédent ont ressenti une force si puissante qu'ils en sont tombés à genoux mais c'est la seule manifestation notable. Delta est contre les Aetheri et les accuse de ne pas être là pour les Mortels, de les laisser vivre des fléaux (l'event dernier et tous ceux d'avant). Bien sûr, vous pouvez le croire vu que les Dieux ne disent pas "Coucou c'est nous" à chaque fois qu'ils font quelque chose.

Le but du Conseil est que votre personnage chef prenne une position claire par rapport au camp qu'il choisit. Il faut qu'il y ait de la discussion aussi, chacun a son point de vue et c'est bien normal ^^ Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, faut juste que ça corresponde à peu près à la race. Par exemple, les Chamans iront du côté des Aetheri vu qu'ils les vénèrent à fond et qu'ils n'ont jamais vu Sympan. D'autres, comme les Ombres, n'ont vécu que les tourments, causés par les Aetheri, ils seront plutôt tentées d'aller voir du côté de Sympan si l'herbe est plus verte ^^ Y a des races qui n'ont pas d'intérêts particuliers mais le chef peut, au fil des discussions, prendre parti pour l'un ou l'autre des camps. Y a beaucoup d'arguments pour et contre de toute façon. Aussi, par rapport à l'event de 2014, la fin laissait quelques suppositions sur pourquoi c'est arrivé que je vais vous remettre - pour ceux qui ont participé ^^

Pour remettre un peu dans le contexte. Dans l'event de 2013, le futur était catastrophique et les maîtres du temps ont dû intervenir pour remettre les choses dans l'ordre. Durant l'event 2014, les Ridere, créatures créées par l'Aether original, se sont réveillées et ont attaqué le monde dans le but de le détruire car l'équilibre était rompu. Le seul moyen de survivre était de ramener Sympan. A la fin de l'event, tout est rentré dans l'ordre sous l'effet d'une force surpuissante. De là, des théories ont pu voir le jour sur le pourquoi du comment.
Spoiler:

Voilà donc vous pouvez très bien penser aussi que Sympan est un vilain manipulateur qui avait tout prévu dès le début pour éliminer les Aetheri et reprendre sa place et que les événements catastrophiques de l'event 2014 sont de sa faute (mais il a sauvé les gens... mais il peut aussi l'avoir fait exprès). C'est vicieux je sais, j'adore <3 Pareil, les Esprits du Temple ne sont plus dans le temple des esprits et Hans est réputé mort (ce qui donnerait à Delta le pouvoir de tuer les Dieux). Y a aucun doute concernant la guerre qui se prépare. Vous êtes forcément au courant ^^

Toujours est-il que sinon, tenez bien compte des races ennemies et alliées de la votre dans vos rapports les uns avec les autres. Genre Düst ne va pas converser de manière sympathique avec Gaïa, il n'aime pas les Démons, il peut très bien juste la snober complètement ou faire des commentaires désagréables sur elle. Erza peut rentrer et lui cracher dessus même /sbaf Il se peut aussi que si des races ennemies choisissent un même camp, des tensions se créent. Egalement, la situation est très tendues entre Ange et Démon, il se pourrait bien qu'une guerre éclate prochainement. Les Souverains maléfiques, essayez de l'être un peu aussi (je suis triste d'en avoir aucun sous le coude en fait T.T j'aurai trop mis un chaos du tonnerre *O* J'ai Düst qui peut virer Démon cela dit <3).

Sinon la réunion est sensée être secrète vu qu'il n'y aura aucune protection des Aetheri comme les précédents conseils. C'est Düst qui a organisé ça et qui a communiqué le lieu de rendez-vous la veille histoire que ce soit bien sécurisé.

Quoi d'autre ? Je pense que c'est à peu près tout... :o Ah oui, les chefs de caste seront là. Je laisse Vanille les introduire quoi qu'il en soit ^^

Déroulement
du RP


Concernant le déroulement, la règle des trois jours entre vos postes s'appliquent. Donc, une fois que vous avez posté, vous êtes obligés d'attendre un minimum de 72h pour poster à nouveau afin que ceux qui sont un peu plus lents aient le temps de répondre. Je déconseille les résumés parce que, de toute façon, vous devez vous lire, tous autant que vous êtes histoire qu'il n'y ait pas d'incohérences. Vous êtes tenus à 650 mots minimum, évitez d'écrire au dessus de 1300 mots aussi =) Après si vous faites plus ce n'est pas non plus la mort ^^ (je dis ça aussi parce que j'ai pas mal de PNJ à jouer et il se pourrait que je dépasse mais j'ai essayé de bien me répartir les choses o/).

Donc, la suite me concerne un peu plus mais c'est pour comment mes messages seront organisés :
- Avec Erza : je jouerai donc Düst, le roi des Réprouvés et Erza aussi qui fera des trucs de temps en temps mais concrètement, son rôle c'est de casser le nez à quiconque voudrait entrer dans la taverne sans invitation et d'éviter les attentats et autres malheureux problèmes.
- Avec Mitsuko : je jouerai l'esprit de la mort (Mitsuko qui se fait passer pour l'esprit de la mort en fait) et Seth, le roi des Chamans (les deux étant plutôt liés, ça me paraît plutôt logique ^^).
- Avec Edwina : je jouerai Edwina ainsi que Ninon, la reine des Faes.

Gains
& Participations


☯ Gain de participation : Un haut fait + 2 points de rp.

☯ Pour quatre messages, au choix :
- Un point de spécialité
- Dix points de rp
- Un titre
- Une statue défensive (en cas d'attaque, elle téléportera les ennemis qui passent à côté d'elle sur un autre continent).

☯ Pour sept messages, au choix :
- Deux points de spécialité
- Seize points de rp
- Un territoire sur le continent de Taelora (Vanille doit finir les descriptions avant que vous puissiez vous installer mais on vous réservera votre territoire ^^)
- Un monstre protecteur pour un territoire de la race (en cas d'attaque, le monstre se réveille et massacre un peu ceux qui ont voulu vous attaquer. Tout sauf un dragon.).
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Sam 16 Jan 2016, 11:23

Le ciel grondait dans le ciel quand la nouvelle arriva. Baissant les yeux sur le manuscrit qui lui était adressé, le cachant aux yeux de tous une fois qu'il fut lu contre sa poitrine, apaisant sa respiration une fois de plus. Il aurait été faux de dire qu'elle ne s'y attendait pas, qu'elle ne s'était pas préparée à une telle éventualité et que cela la surprenait. Certes, qu'on la contacte d'une telle manière et aussi tard n'était point habituel, mais elle ne reprocherait à personne ces manières. C'était une mesure de sécurité de plus, qui manifestement n'était point négligeable. Et dans un soucis de sûreté, elle garderait le secret face à ses conseillers, se murait dans un silence de plomb presque oppressant qui les ferait s'éloigner de la seule idée de tenter de percer à jour ce qu'elle masquait sous un sourire autoritaire et sérieux. Pliant l'ouvrage en milles, elle le mit dans sa poche et l'y cacha précieusement, alors qu'elle se rapprochait de la fenêtre de sa chambre. Saurait-elle se montrer à la hauteur ? C'était la première fois qu'elle mettait les pieds à un tel événement. Et elle ne se souvenait pas d'avoir entendu de bons échos du dernier conseil.

Laissant un soupir s'échapper de l'entre ouverture de ses lèvres, elle chassa ces idées néfastes de son esprit qui ne feraient que la bouleverser et la chambouler dans ses décisions. Il n'y avait rien d'anormal à ce que l'on quémande la présence des souverains lors d'une situation si critique. Et se retrouver en face de ses ennemis ne la touchait pas. Elle ne faiblirait pas. Animée tout à coup d'une forte volonté, elle entendit le tonnerre frapper sur ces terres sans sursauter, sans faillir. Les cataclysmes de la nature étaient aussi beaux qu'Elle-même. Ils ne pouvaient pas n'avoir que la belle partie, que le beau rôle, et c'est précisément pourquoi les Elfes toléraient l'existence de leurs alters ego maléfiques. Rien de plus, rien de moins qu'une histoire de tolérance ancrée dans les âges, dans les époques, que Mircella s'efforçait de respecter et de répandre. Elle n'allait pas s'y rendre pour faire la guerre aux autres, non. Sa tâche n'était pas là, sa place encore moins. L'Elfe Éternelle serait de bons conseils, sages et avisés. Cependant, elle imaginait déjà les questions qui lui seraient posées, et ses réponses y seraient toutes préparées. Elle eut une pensée pour Phoebe et Ezechyel pendant quelques secondes, avant de quitter le Palais. Sa décision était prise.

Se concentrant pendant quelques instants, elle se téléporta aux côtés de sa jeune amie et, posant sa main sur son épaule, elle ne lui laissa pas le temps de réagir, glissant le parchemin qu'elle avait reçu près de son bassin. « Libère toi. Je sais que ce n'est pas une mince affaire avec tes deux enfants. ». Un très léger rire fit vibrer ses cordes vocales. « Enfin, devrais-je dire, trois.. ». Puis elle se reprit. « J'ai demandé à Hysariel de venir les chercher demain. J'ai absolument besoin de ta présence. ». Elle plongea son regard dans le sien, déterminée. « Ne me fais pas faux bond, Lumi. Pour l'heure, je ne puis point plaisanter à tes côtés, même si je le voudrais du plus profond de mon âme. Montre toi, à l'aube. Nous nous mettrons en route. ». Il était inutile de dire qu'une tenue en conséquence et qu'un respect des règles était à attendre. La souveraine connaissait l'arrogance de sa congénère plus que personne, mais la savait également assez intelligente pour faire profil bas quand la situation le demandait. Déposant un baiser sur sa joue, elle s'éclipsa comme elle était arrivée : tel un fantôme.

Le lendemain, elle l'attendit de pied ferme à l'Arche de la Cité. Elles partiraient tôt, afin de ne pas se faire repérer, recouvertes d'une capuche. Ses conseillers avaient eu le discernement de ne point la questionner sur ses motivations et sur le lieu auquel elle se rendait, c'est pourquoi une fois que la belle aux cheveux argentés fut arrivée, elle la prit dans ses bras et se mit en route vers la rue commerçante. Un endroit bien sordide pour un événement pareil, mais seul un sot aurait sorti les violons pour une telle occasion. Pénétrant dans l'enceinte de l'établissement, elle alla saluer poliment, d'un signe de tête, le Seigneur des Deux Rives ainsi que la jeune femme à la chevelure blonde qu'elle avait aperçue. S'installant à sa place, invitant son amie à faire de même, elle entreprit de la détendre, la gratifiant de quelques sourires et, le temps que les autres arrivent, passant parfois une petite main dans son dos. S'approchant de son oreille, elle chuchota une nouvelle fois. « Tout va bien se passer. ». Un sourire plus grand vint arquer ses lèvres. « Je suis heureuse que tu sois venue ici avec moi. ». L'Elfe Éternelle se retourna. Elle était confiante. Elle savait ce qu'elle avait à faire, quoi qu'il lui en coûte.
874mots
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Sam 16 Jan 2016, 13:19


☯ Le Conseil des Chefs ☯ Bannie10

Dissimulée sous le bleu clair d’une longue cape, la Vénus marchait doucement dans les allées du Continent du Matin Calme, ses terres ravagées par les tourments passés et qui peinaient à se relever avec dignité. Les reconstructions étaient loin d’être achevées. Cela prendrait sûrement du temps. Dans le décor sombre et lugubre, elle était une perle égarée dans les décombres, une jolie perle qui attirait l’attention. Souvent, un homme ralentissait le pas lorsqu’il passait près d’elle. Elle se contentait de baisser la tête en secouant ses longs cheveux noirs pour éviter de croiser son regard. Ce Conseil serait loin d’être aussi prestigieux que les réunions d’autrefois. Le contexte était tellement différent. Les Esprits du Temple n’étaient plus là pour protéger les Rois et les Reines, ni pour les limiter dans leur excès. Lily-Lune soupira. Elle craignait déjà les déboires de certains, les vieilles rancœurs d’autres. Elle se souvenait de sa surprise, la veille, lorsqu’elle avait reçu l’invitation qui la conviait à se rendre dans une taverne des grandes rues commerçantes. Une taverne. Ce serait une première pour un Conseil des Chefs. A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. « Vous n’avez pas l’air dans votre assiette, Lady Araé. » se moqua – non sans une pointe de tendresse – une voix basse et chaude, à l’accent lourd et exotique. En quelques enjambées agiles, la Déesse Totem rattrapa la Vénus. Melinda était égale à elle-même. Grande et fine, ses longs cheveux bruns étaient laissés en bataille, piqué de plumes et de bijoux grossiers. Loin d’être une femme qui cherchait à plaire, elle portait un épais pantalon noir, une chemise blanche et un corset de cuir, le tout à moitié caché par un manteau de fourrure. Elle souriait. « Vous paraissez à l’aise. » commenta Lily-Lune en retour. « Plus que vous, c’est certain. » Elle rit, dégageant quelque chose d’étrangement calme et serein malgré la situation. En vérité, les évènements l’inquiétaient beaucoup, d’autant plus que son peuple subissait de grands maux. Cela étant, elle avait déjà une opinion arrêtée sur la position à adopter dans le conflit qui se profilait, une idée qui lui permettait d’être détendue. « Vous n’auriez pas dû venir seule. » - « Vous non plus. » - « Je ne le suis pas. J’ai juste couru trop vite et l’ai semé. » Incrédule, la Vénus la dévisagea un instant, avant de rire à son tour. Melinda était une femme improbable.

Lily-Lune et Melinda discutèrent tout bas sur le chemin, avant de trouver la taverne. Elle n’avait pas été difficile à trouver. La Réprouvée qui campait sur une chaise devant la porte, buvant goulument une bière en se coupant de large tranche de saucisson, était une indication sûre. « Bonsoir Erza. » la salua avec douceur la Vénus, sans s’attarder toutefois. Elle avait toujours eu l’impression que l’impétueuse guerrière ne l’appréciait pas. Si elle ne comprenait pas les raisons, elle ne lui imposait pas sa présence outre mesure. Melinda se contenta d’esquisser un geste de la main, louchant un instant sur le breuvage. « Ah ! » hoqueta la Déesse Totem, après être entrée, un large sourire aux lèvres. « L’Elfe Eternel. » Naturelle et décomplexée, elle s’approcha de Mircella pour l’enlacer brièvement, d’une étreinte brève et courtoise. Les Béluas et les Elfes avaient toujours été des alliés, pour être tous deux des enfants de Phoebe. De façon tout à fait logique, elle choisit de s’asseoir près d’elle, tout en gratifiait Düst d’un petit mouvement de la main. Songeuse, Lily-Lune enlevait sa cape, dévoilant une robe élégante aux couleurs pâles. L’étoffe dans les bras, elle s’approcha du Réprouvé. « Seigneur de Deux Rives. » murmura-t-elle en baissant la tête. Elle souriait doucement. Deux espèces si différentes et pourtant proches à bien des égards. Les Réprouvés avaient toujours cherché à prendre soin de son peuple depuis qu’elle était Reine. Elle finit par s’installer sur une place, un peu au hasard, tout en prenant des nouvelles de Mircella, en face d’elle.

« Hum. » marmonna un timbre morne et agacé. L’Empereur Noir venait d’arriver, sombre personnage vêtu de noir qui scrutait les Souverains présents d’un regard accusateur. A son goût, il y avait un peu trop de Réprouvés dans les parages, une surpopulation déplaisante au possible. D’un pas lent, il longea les tables, sans prendre la peine de saluer qui que ce soit. Il finit par tirer une chaise, non loin de la Vénus. Le Sorcier n’était pas de très bonne humeur.  Suite aux humiliations subies par son peuple, il était d’autant plus amer, sec et tranchant. Lentement, il croisa les bras. Quelque chose dans son expression pincée laissait à penser qu’il n’avait pas vraiment envie d’être là. Cependant, il n’avait pas pu choisir d’ignorer le Conseil des Chefs, tant c’était un évènement important. « Tiens donc. Vous êtes venu seul, Lord. » remarqua Melinda. La constatation pour Lily-Lune avait été un reproche. Celle adressée au Sorcier, plutôt une observation cynique aux allures de menaces. « Tiens donc, vous êtes encore en vie. » rétorqua-t-il, évocation évasive de la situation délicate du peuple Bélua. Melinda serra le poing.

Post I - 850 mots : Je jouerai le Marid dans un prochain post : il n'est donc pas encore arrivé. Je jouerai les Chefs de Caste sur le compte de Vanille.
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Sam 16 Jan 2016, 15:27


Depuis combien de temps rôdais-je dans les tours du Palais, comme le fantôme errant de Desidera dont la réalité nébuleuse était sujette aux doutes ? Le compte devenait incertain à force de soirée passée à compter les étoiles. Je savais qu’ils étaient nombreux à s’inquiéter pour moi. Seulement, le repos et la pénombre étaient bien plus qu’un besoin : une nécessité. Pourtant, ce n’était que de la poudre aux yeux, un éloignement qui soulageait à peine mes migraines. Dans un soupir, je me laissais tomber sur le balcon, les pieds dans le vide. « Toc toc ? » murmura Myosotis, la voix moins enjouée que d’ordinaire. « Oui ? » Elle était la seule à oser me rendre visite, à l’exception de Mélodie qui passait plusieurs heures à joueur aux cartes avec moi. J’étais vraiment un piètre père à mes heures. Toutefois, je mettais quiconque au défi de voir le monde, rien qu’une fois, à travers mes yeux. « Je venais vérifier que tu étais toujours en vie. » Au moins, elle était d’une franchise crue et cinglante. « Toujours. » marmonnais-je en me massant les tempes. Muette, la Magicienne me dévisagea de longues secondes. « Tu n’as pas l’air d’aller mieux. » souffla-t-elle d’un ton désolé. « J’ai mal au crâne. » Elle haussa les épaules. « Tu ferais mieux de t’habituer. J’ai cru comprendre que ce n’était pas prêt de s’arranger. » La remarque m’arracha un maigre sourire. Doucement, elle se glissa près de moi. « J’ai une question. » Je la connaissais déjà mais attendais qu’elle la pose par courtoisie. « Est-ce que tu sais comment tout ça va se finir ? Delta, les Dieux, Sympan. » Le silence s’installa. « Je ne pensais pas que tu t’intéressais à ces histoires. » Après tout, elle demeurait persuadée d’être un chat. « Un peu. Je crois que ça me fait peur. » Elle marqua une petite pause. « Tu ne devrais pas aller au Conseil. Ne regarde pas ton courrier. Reste avec nous. » Je la pris par les épaules, la mine compatissante. Elle cligna les yeux, le temps de comprendre. « Evidemment. » souffla-t-elle, se sentant idiote. Vivre avec un Rehla n’était pas une chose facile tous les jours. « Comme si tu avais besoin d’une lettre pour savoir. » Elle fit la moue. « Ce n’est pas une bonne idée pour autant. Les Souverains maléfiques pourraient te trouver intéressant.. Les tiens n’ont pas été oublié pour rien. » Je connaissais déjà les penchants d’un Roi pour mon peuple, désireux de s’approprier les esprits les plus clairvoyants pour ses propres desseins. Je n’en dis rien.  « Ce n’est pas comme si j’étais désarmé. » Elle me donna un petit coup de coude dans les côtes. « Contrôle-toi. Evitons le suicide collectif. » Elle réfléchit. « Enfin … Si tu pouvais avoir la Démone. Je suis sûre qu’elle est méchante avec les chats. »

L’âme rêveuse, je m’attardais quelques moments dans les rues commerçantes, à marcher dans la neige. Eclipsé de Lua Eyael un instant plus tôt, j’avais fait le choix de ne pas atterrir directement dans la taverne mais de prendre l’air auparavant. Doucement, je penchais la tête en arrière. Les Astres avaient tant à dire, criaient et sanglotaient. Je ne parvenais pas à m’empêcher de voir et d’entendre. Peut-être n’en avais-je pas le droit. Chancelant à force de visions qui assaillaient mon esprit, j’avançais avec maladresse. Cette époque allait me paraître bien longue. Au moins, le choix du lien avait de nombreux avantages. Quoi de mieux qu’une taverne pour oublier les discours insensés de certains ? Je chassais ses pensées sarcastiques de mon esprit, pour ne pas voir le côté séduisant de l’idée. Mieux valait que j’évite de boire. Cette résolution ne paraissait pas unanime et, en approchant de la taverne, je pus constater qu’Erza ne se privait pas des bonnes choses. Je la saluais poliment avant de faire un pas sur le côté pour attendre quelqu'un, dans une grande inspiration censée me donner un brin de courage. Certains visages, que je savais déjà à l’intérieur, ne m’avaient pas manqué. Je n’avais pas hâte de les revoir, ni même de jeter à ses chiens enragés la douce Elune Hoshi, que j’avais convié à mes côtés pour ce Conseil tant je savais la valeur de son Destin. Regretterait-elle d’avoir accepté ma proposition ? Certaines têtes couronnées risquaient d’être de bien mauvaises compagnies. Le temps que la jeune femme arrive, je patientais près de la Réprouvée, à contempler la neige qui tombait. J’étais vêtu de rouge, de noir et d’or, les couleurs de mon peuple pour les gens de mon rang. J’avais offert d’ailleurs une tenue de diplomate à Elune, pour lui épargner la réflexion de la toilette à aborder. Cela ne me dérangeait pas de l’attendre. C’était du temps en moins à l’intérieur, à attendre. Lorsqu’elle arriva, il fallut se résoudre à pousser la porte. « Bonsoir. » Dans un trait d’impolitesse, je choisis des salutations générales plutôt de d’individualiser la chose. Je n’étais pas certain de pouvoir rester courtois avec l’Empereur Noir ou de pouvoir faire bonne figure devant cette fiancée que l’on m’avait volé.

Je m’assis à un bout des tables rapprochées, incitant Elune à faire de même. Je ne tenais pas spécialement à ce qu’elle s’éloigne trop de moi.  

Post I, 870 mots
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Sam 16 Jan 2016, 17:16







Je ferme les yeux, aspirant à plein poumon avant de me tourner vers mes camarades, me sentant un peu mal à l'aise dans cette tenue que Caleb en personne m'a offerte. Une toilette parfaite pour l'évènement auquel il m'a convier. Mais je dois l'avouer, j'ai peur. En vérité j'angoisse à l'idée de ce qu'il va se dire, de tout ce qu'il pourrait se passer et je n'envie nullement le Sin Luxinreïs, lui qui vois Tout. Je n'ai pas son talent, enfin, son fardeau et j'en suis reconnaissante à je ne sais quel Aetheri de m'éviter de voir autant de chose. J'en vois déjà bien assez même si, par chance peut-être, j'ai plus tendance à voir de bonne chose. Du moins c'est ce que j'essaie de retenir mais c'est la toute une histoire.

- Ne t'angoisse pas tant, tu es ravissante, pas vrai Arès ?
- Tant que tu ne te fais pas remarquer, ça ira. Aller file, tu vas être en retard.

Le magicien à l'art de me faire paniquée de plus belle car si lui a les bras croisé et un air un peu sarcastique sur le visage, moi je dois être encore plus blafarde qu'à l'accoutumé. Fort heureusement Lindsey m'apporte une dose de bonne humeur tout en repoussant gentillement Clair de Lune afin d'éviter que ma tenue ne sois pleine de poil. C'est que ma camarade à quatre patte est en pleine mue et accessoirement, elle feule sur l'ange avant de grimpé sur les épaules du magicien qui s'en va dans sa cabine, ignorant pleinement mon regard de détresse. Je secoue la tête doucement, il ne se passera rien. Du moins j'essaie de m'en persuader alors que la haut, dans le ciel, on m'envoie parfois des images un peu contraires. Si seulement je pouvais les faire taire. Mais c'est impossible et je fais donc taire ma peur en respirant calmement plusieurs secondes de suite avant de laisser la magie agir. Plusieurs téléportations me sont nécessaire pour quitter le navire amarré au port et gagner le point de rendez vous mais lorsque j'arrive à destination, je me sens plus sereine. Sans doute à cause de la fatigue également. Je cherche un moment le Sin Luxinreïs aux milieu de passant qui marche en bougonnant pour certain, contre la neige. Il me faut en vérité plus d'une minute pour le voir et je desserre doucement les poings avant de jeter un coup d’œil à mes paumes. A stresser autant, je vais finir par me faire du mal. Je finis par avancer vers lui et si chacun de mes pas me parait plus facile que le précédent, il n'en ai pas moins vrai qu'un nœud se forme lentement dans mon ventre. Pourvu qu'aucune violence ne vienne ternir cette réunion.

Une fois face à lui, j'esquisse un bien faible sourire, avant d'incliner poliment la tête puis, dans un silence complet, je le suis. Lorsqu'il pousse la porte, je jette un bref regard avant de fermer les yeux, assaillit par quelques visions qui quelques seconde durant, me font plonger dans un ailleurs qui me trouble. Lorsqu'elles cède la place à la réalité, je frissonne avant de me décider à saluer discrètement toute cette assemblée qui, je le sais, n'est pas encore complète.

- Bonsoir.

Ma voix n'est qu'un souffle, un murmure et je suis soulagée lorsque Caleb s’assoit car bien rapidement, j'en fais de même, restant à ses côtés. Dans mon esprit ne raisonne qu'une seule phrase, je ne suis que spectatrice. Malgré tout, une toute petite voix raisonne aussi. Si jamais cela devais mal tourner, je dois protéger le Sin Luxinreïs. C'est juste là une angoisse de plus, sans doute le fruit de mon imagination qui m'attire dans un parallèle ou tout ce beau monde s'entre tue. De toute façon je commence à mle faire à ses pensées sombre qui chaque jour me font voir un peu plus du mauvais côtés des choses. Moi qui pourtant aime tant à penser que tout peut aller pour le mieux.
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Sam 16 Jan 2016, 19:27



Je savourais mes instants de solitude du mieux que je pouvais avec Jishin, mon Shimi qui je devais bien l'admettre, était finalement la créature qui me comprenait le mieux. Je n'avais aucune idée de son intelligence, de sa faculté de compréhension, mais son silence agissait sur moi comme ce qui pourrait approcher d'un soutien qui ne jugeait pas, qui ne demandait rien en retour, mais qui était toujours présent quand il le fallait, le temps qu'il fallait.

Je tentais autant que faire se peut de ne pas trop penser aux vivants que j'avais déjà rencontrés, que ce soit Cassiopée, Judith, Mirari, Lhyæræ ....

Lhyæræ, j'avais tenté bien des choses pour la localiser, mais elle échappait à ma vue. Personne ne la connaissait, personne ne l'avait jamais vue auparavant, comme si elle n'avait été que le fruit d'un songe douloureusement réel. Ce chien qui l'accompagnait avait dû l'emporter dans un endroit qui m'était inaccessible, et je devais reconnaître que mon manque de puissance me rendait atrocement inutile.

Quand je ne fauchais pas d'âmes de personnes plus importantes que la plèbe, je terminais inlassablement ici. Dans un endroit où je ne me reconnaissais pas, l'entrée du Temple dont nous les Ombres étions censés prier, adorer ses deux indissociables divinités. Si je ne remettais pas en cause leur existence - qui étais-je pour nier un être défiant mon entendement ? - je ne concevais pas de prier ceux qui nous avaient maudits. Les Ombres les plus importantes avaient peut-être accès à des informations qui me feraient reconsidérer ma position, mais en attendant, je faisais profil bas sur mon manque de ferveur. Comme les Ombres n'étaient pas réputées par ailleurs pour être bavardes et intéressées par les tribulations de leurs congénères, cela m'allait très bien au final.

Jishin me regardait alors que je m'étais encore égaré dans mes futiles pensées, avant de tourner la tête pour observer un point dans mon dos. Étant moi-même en brume, je portais mon "regard" vers ce qui avait attiré l'attention de mon compagnon muet, que déjà je sentais la puissance de cette présence, un poids qui m'écrasait et me faisait comprendre la place que j'avais dans ce bas monde : aucune. Dans ce qui me parut être un clignement d'oeil, j'étais face à ce qui ne pouvait être que l'Esprit de la Mort. Jishin s'enfuit courageusement dans les ombres.

....

Sans trop comprendre comment, ni surtout pourquoi, je me retrouvais à accompagner l'Esprit de la Mort dans une réunion de la plus grande importance. Je n'avais rien fait d'extraordinaire pour ma race, et mon illettrisme ne plaidait pas en ma faveur pour représenter ou même seconder un peuple secret dans une réunion où les grands de ce monde allaient disserter de ce qui serait sûrement l'avenir. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi notre race, qui devait demeurer secrète, irait s'afficher au vu et au su de tous. Mais si l'Esprit de la Mort ordonnait, le Faucheur que j'étais obéissais. C'est ainsi que nous devions fonctionner.

Je fus reconnaissant de pouvoir changer d'apparence, et alors que nous approchions du lieu de rendez-vous, j'avais rapidement pris une forme humanoïde bien différente de celle que j'étais de mon vivant, mon visage par ailleurs caché par un masque vide de toute émotion et comme touché par les affres du temps. Je restais silencieux, ne me permettant de parler que si l'Esprit de la Mort m'adressait la parole.

Je n'avais pas ma place ici, je n'apporterai rien de bon, ni rien d'intéressant à cette réunion dont les enjeux me dépassaient complètement.
Je jetais un regard à travers mon masque vers celle qui allait nous représenter aux yeux du monde, alors que je la précédais pour lui ouvrir la porte de cette taverne. Les obstacles physiques n'étaient pas un problème pour nous, mais il n'était pas utile de s'en servir quand cela n'était pas nécessaire. Garder de surcroît nos pouvoirs cachés et paraître "vivants" au milieu des autres vivants n'attireraient pas l'attention.

Une fois l'Esprit de la Mort à l'intérieur, je la précédais et refermais la porte derrière moi. Je regardais les personnes présentes, les détaillant derrière les fentes de mon masque d'illusion. Aucun mot ne sortit de ma bouche, simple spectateur muet de ce qui s'annonçait comme étant le fil rouge de notre avenir. Ici, je le sentais dans l'atmosphère, tout allait changer. Pour le meilleur comme pour le pire ....

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Sam 16 Jan 2016, 22:51




La démarche du bélua était rapide, le son appuyé de ses bottes battant le pavé retentissait dans la ruelle sombre qu’il remontait. Il avait bien du mal à admettre qu’il avait déjà fauté avant même que le conseil ne commence, mais le fait était là : il avait perdu de vue la déesse Totem. Elle avait aperçu quelque chose au détour d’une allée et s’y était engouffrée. Lorsqu’Abel y était parvenu à son tour, aucun signe de la Lionne. Un léger frisson lui avait parcouru l’échine avant qu’il ne se rappelle la mission qui lui avait été confiée. La part animale du gardien prit de l’ampleur, chassant peu à peu ses doutes et sa faiblesse. Alors qu’il avait déjà cédé le contrôle de ses yeux pour mieux scruter les alentours à la recherche de sa reine, aux pupilles sombres et étirées qui baignaient dans son iris jaunâtre vinrent s’ajouter deux oreilles félines qui ne tardèrent pas à se dresser de part et d’autre de sa tête. Un rire familier se manifesta alors à l’ouïe du bélua, qui n’eut aucun mal à en localiser la source. En quelques foulées agiles, il fit irruption devant une taverne qui avait été, semblait-il, réquisitionnée pour le sommet. Plusieurs personnes s’étaient déjà réunies devant l’entrée, et parmi elles, les aetheri en soient loués, Mélinda. Elle semblait en grande discussion avec des personnages qu’Abel essaya immédiatement d’identifier. La diplomatie n’avait jamais fait partie de ses attributions, aussi s’était-il empressé de rechercher autant d’informations qu’il le pouvait au sujet des éminences qu’il allait côtoyer au cours du conseil. En termes de politique, la première et plus évidente des règles était de toujours savoir à qui l’on s’adressait. Si les maladresses étaient rarement source d’ennuis dans la vie de tous les jours, confondre l’orishala et son écuyer pouvait avoir ici des conséquences désastreuses pour tout un peuple.

Soulagé d’avoir retrouvé sa reine, Abel resta à bonne distance derrière elle, assez proche pour entendre ses conversations et savoir si elle pouvait avoir besoin de lui, mais assez loin pour ne pas l’importuner. Le bélua était conscient de n’avoir en ce lieu qu’un simple rôle de sujet et de serviteur. C’était à lui que reviendrait les tâches de veiller à porter des rafraîchissements à la déesse Totem, à veiller qu’elle ne manque de rien, éventuellement à porter discrètement un message à l’un ou l’autre des participants à la réunion et, si un quelconque danger la menaçait, peut-être aurait-il l’honneur de jeter son corps entre elle et ses agresseurs. S’il s’était agi de n’importe qui d’autre, Abel aurait pu se sentir rabaissé, mais c’était bien auprès de sa reine qu’il se trouvait, et rien n’aurait su ternir la fierté qu’il ressentait dans l’honneur qu’elle lui avait fait en le choisissant pour l’accompagner. Il n’avait plus qu’à jouer son rôle du mieux qu’il le pourrait.
Abel réajusta la grande peau de loup qui tombait sur ses épaules en entrant dans la taverne. Le poil noir dense et rebroussé lui donnait l’apparence de l’animal massif auquel elle avait appartenu, un aspect brut et bestial. C’était là un trophée qui représentait son accession à la position de chef du clan des loups de Bois-Lune, et même s’il serait sans doute le seul à saisir toute la portée de ce qu’elle signifiait, cette peau était pour lui un symbole de victoire, de puissance et de fierté.

Malgré ses efforts pour reprendre le dessus, le bélua ne parvint pas à regagner le terrain qu’il avait cédé à l’animal dans son cœur, et il conserva ainsi son regard de chasseur félin et les oreilles du prédateur, couplés à un parfum discret mêlant le bois et le cuir. Il finit par renoncer à combattre ses instincts, arborant ses traits et son odeur féline avec dignité. Depuis que Dhitys était tombée, Abel n’avait plus peur d’être confondu avec une bête sauvage. Il savait à présent qu’il en était une, et il n’avait que faire de ce que les autres races pouvaient penser de lui et des siens. A vrai dire, les seuls êtres qui l’inquiétaient ce soir-là étaient le roi humain Mikhail et les frères alfars, le premier car il craignait les effets que pourrait avoir son pouvoir sur son Totem, et les deuxièmes car il ne savait pas comment l’esprit félin réagirait en les voyant. Mais pour l’heure, Abel se contenta de scruter les environs, passant machinalement ses doigts sur le fragment d’écaille attaché au pendentif qu’il portait sur sa tunique. Il espérait sincèrement que Mélinda parviendrait à améliorer le sort des béluas, ou du moins de les protéger des affres de la guerre.
La reine semblait engagée dans une joute verbale dont quelques mots firent se dresser les oreilles du gardien. Abel reconnu rapidement Lord par la tenue qu’il portait. Des menaces déguisées et des insinuations calomnieuses sur son peuple. Etait-ce ainsi que les puissants de ce monde se saluaient ? Le bélua vint s'asseoir aux côtés de la reine, désireux à la fois d’être en mesure de la protéger en cas de besoin et lui signifier qu’il était à ses ordres si elle voulait faire ravaler ses paroles au sorcier. Le conseil n'avait pas débuté qu’Abel avait déjà peine à contenir ses ardeurs. Décidément, la diplomatie n’était pas son fort…


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Sam 16 Jan 2016, 23:39

Mais enfin Altesse !

-Yclipt ?

Vous ne pouvez pas mépriser cette invitation au Conseil des Chefs !


-Une invitation à un conseil de "Chefs", ou juste une énième grosse blague de mauvais goût ?

Majesté ce n'est pas le moment de se montrer méprisante....

-Si au moins j'avais la certitude que cela servirait à quelque chose Yclipt... Mais à chaque fois que j'y suis allée, j'ai eu l'impression de perdre mon temps à voir des monarques se chercher querelles.... Pas que ce ne soit pas distrayant, mais l'heure est autrement plus grave.


Vous ne perdrez pas votre temps cette fois-ci Altesse, et vous le savez pertinemment....


La jeune impératrice poussa un long soupire tandis qu'elle observait la missive l'invitant à la réunion des chef brûler. Elle savait qu'il avait raison, comme toujours. Elle savait qu'il lui fallait savoir qui serait ses alliés et qui serait ses ennemis. Assise à son bureau, elle se redressa le regard las. Elle réfléchissait aux tenants et aboutissants de toute cette histoire. Se perdant dans ses réflexions, Yclipt se décida à l'interpeller.


Majesté ?

-Mmmh ?

Quel camp allons nous choisir ?

-Dans l'absolue Yclipt, qu'importe le clan que nous choisirons, il n'y aura pas de gagnant. Du moins pas pour nous.... Il convient de choisir le "moins pire" des deux.

Des siècles se sont écoulés depuis le début de votre règne. Bon nombre de souverains que vous avez connus ne sont plus là. Peut-être que cela se passera bien pour une fois.

Un léger rire s'échappa de la jeune, femme, le genre de rire qui n'indiquait absolument rien de bon pour le conseiller, qui la connaissait.

-Cette fois les Aetheri ne seront pas là pour juguler cette mascarade.... je suis curieuse de voir comme tout ceci finira.... Personne ne pourra se porter garant de l'ordre. Et je doute que compter sur l'auto-discipline de chacun ne serve à quoi que ce soit..... Qui lancera les hostilités le premier ?

Ça serait très déplacé au vue de la situation.... Mais bien possible également je vous le concède. Néanmoins, il me semble très peu probable qu'il n'y ait absolument aucune sécurité de prévue pour ce genre d'évènement.


-Ce conseil a été fait dans l'urgence, la sécurité ne pourra jamais égaler une intervention divine. Y a t-il seulement quelque chose d'autre que les dieux pouvant empêcher des souverains de s'entre-tuer ?

La chance.

-On ne peut pas dire que ces terres aient été très gâtées en la matière ces derniers temps.... Mais qu'importe. Allons voir ce qu'il en retourne....

Beaucoup d'inconnus résonnaient dans l'esprit de la jeune femme. Qui allait être présent ? Que valaient les nouveaux souverains qu'elle ne connaissait pas ? Est-ce que cette réunion allait réellement finir en boucherie ? Bon Violette n'était plus reine, mais elle était loin d'être la seule personne à ne pas estimer les vampires..... En même temps personne n'estimaient les vampires. On les craignaient mais c'était tout. Ce qui n'était déjà pas si mal. Après tout, que pouvait espérer de plus le peuple de la nuit ? Ou plutôt, y avait-il seulement quelque chose d'autre qui les intéressait.... Une ample cape sombre à capuche sur le dos, et voila la reine et son conseille en route pour la fameuse réunion. Le voyage fut très silencieux, l'atmosphère aurait presque pu être pesante si Yulenka n'était pas complètement absorbée par ses pensées. Il n'y avait pas que les vampires qui avaient mauvaise réputation.... Certaines rancœurs entre peuple pouvaient également être à l'origine de bien des débordements. Un roi sorcier de mauvaise humeur, une reine démoniaque qui avait envie de faire un peu de propagande via un coup d'éclat....

Pour les vampires, c'était quelque peu différent. Un vampire n'était pas mauvais pour le simple fait d'être mauvais. C'était là des considérations arrêtées des autres peuplades. Ou des raccourcis faciles pour les esprits limités. Cela dit, si on donnait une raison à un vampire de sortir les crocs, il ne fallait généralement pas lui faire deux fois la demande. Mais à qui profiterait ce genre de dénouement ici ? Qui tirerait profit à une cohue générale ? Pouvait-elle y trouver un profit ? Elle n'en trouvait guère.... La vampiresse ne se faisait aucune illusion. Il était strictement impossible que tous les souverains se mettent d'accord sur une marche à suivre. Déjà qu'au sein des propres peuples, ce n'était pas évident, alors au niveau mondial.... De quoi semer une discorde et un chaos sans nom. Ces dernières décennies n'avaient pas été très calmes, comme si on avait programmé une suite de catastrophes pour annoncer la fin du monde. A moins que ce ne soit justement quelque chose à laquelle on voulait faire croire. Difficile de savoir de qui on pouvait bien être le pion lorsque vous étiez soumis aux caprices des dieux.... Mais hélas il ne lui était pas possible d'observer la future guerre de loin, en comptant les points. C'était peut-être ça qui l'irritait le plus.

La calèche s'était arrêtée en amont de la ruelle. les deux vampires en descendirent, incognito sous leur cape sombre. Yulenka reconnue Erza, qu'elle n'avait pas revu depuis une certaine expédition au milieu d'un Volcan. Elle la salua d'un signe de tête, avant d'entrer dans la salle, où les deux vampires se découvrirent.


-Messieurs, Dames.....

Après les salutations courtoises de rigueur, les deux vampires s'installèrent à leur tour. Yclipt observa discrètement l'assemblée qui lui semblait pour le moins éclectique. Tout le monde n'était pas encore arrivée. Peut-être que certains ne viendraient pas. Pour l'instant il fallait attendre.
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Dim 17 Jan 2016, 00:18


Songeuse j'écoute la pluie tomber et s'écouter lentement sur le toit de ma demeure. Le rythme de cette pluie semble évoluer au rythme de mes pensées. Ce qui n'était au début qu'une simple brises, quelques remarques faites sans vraiment penser à leur conséquences et aboutissants est maintenant une tempête ou je me perds en cherchant en vain à en distinguer la fin. Et pire cerise sur le gâteau, la pluie, cette pluie que je trouve habituellement si réconfortante, me fait frémir. Quelque chose me dit que tout cela n'annonce rien de bon, que les derniers événements ayant fait trembler le monde ne sont rien par rapport à ce qui nous attends maintenant. À cette pensée les mots de l'inconnu ayant fait son apparition lors de la coupe des nations me reviennent en tête. Depuis son apparition j'ai eu le temps de réfléchir à ses paroles, de me les répéter, de leurs chercher un sens et de de choisir la meilleure décision à prendre. Au final le résultat est sans appel. Je ne peux pas décemment tourner le dos aux Aetheri. Ils ont dirigés ma vie, ils m'ont fait devenir ce que je suis aujourd'hui, ils nous ont permis d'avoir un enfant… Non, je ne peux pas oublier tout cela. Peut-être ais-je tors de leur vouer une confiance si absolue néanmoins c'est mon destin, c'est ma manière de voir les choses et c'est pour tout cela que je me battrais. Pas pour ce prétendus dieu primaire qui nous a abandonné durant si longtemps.

Fermant à moitié les yeux je pense un instant à Mircella. Mes décisions me concerne, j'ai une famille à protéger mais cela ne concerne tout au plus qu'une dizaine de personne. Dans son cas elle est la reine d'un peuple. Que va-t-elle faire ? Va-t-elle décider de se laisser porter par ses sentiments ou bien prendre le partis de son peuple ? Un sourire prend place sur mon visage. La question n'a même pas à se poser. Elle feras toujours tout ce qu'il faut pour les elfes. Et si nos envies converge avec les siennes alors tout cela n'est qu'un bénéfice en plus.

Comme en écho à mes pensées l'espace se tord légèrement dans mon dos alors qu'une main douce et délicate se pose sur mon épaule. Sans ouvrir les yeux je penche doucement la tête en arrière, écoutant les paroles de mon amie. J'ignore ce qu'elle a à me dire pourtant, l'aura qui se dégage d'elle est suffisante pour comprendre que la situation est grave. Plus que ce que je pouvais penser. Saisissant le papier qu'elle me tends j'écoute distraitement ses paroles, craignant de comprendre le sens de ses paroles et du message. Finalement, avec un sourire entendu je plonge mon regard dans le sien avant de hocher la tête doucement. « Tu sais que tu peux compter sur moi et ce pour quoi que ce soit. Je serais présente. Et je suis sûre qu'Héril sera très contente de passer la journée de demain avec sa soeur. » Sans un mot de plus je lui rends son baiser avant de la regarder disparaître silencieusement. Avec un long soupir je me lève péniblement de mon fauteuil avant de me placer devant une fenêtre, une main posée sur la vitre. Dans mon esprit mes idées déjà en désordre n'ont maintenant plus aucun sens. Finalement après quelques secondes à réfléchir à la manière dont je dois aborder la situation une seule pensée ressort. Je dois être irréprochable pour la rencontre de demain. Peut importe les tenants et les aboutissements de ce conseil, je dois tout faire pour ne pas la discréditer aux yeux des autres représentants.

La nuit passe sans encombre et le lendemain je me présente aux portes du palais vêtue d'une longue robe de soie blanche mise en valeur par des reliefs d'ors et d'argents. Me mettant en marche à sa suite nous nous dirigeons vers le lieu, d'ailleurs curieusement choisi, ou se tiendra le conseil. Une fois à destination je m'assois, anxieuse aux côtés de Mircella, regardant progressivement les chef de race prendre place dans la salle, la saluant d'un signe de tête, n'osant pas réellement prendre la parole même pour un simple salut. Les paroles de Mircella se veulent réconfortante pourtant il suffit que je pose mes yeux sur une des personnes présente autour de la table pour sentir ma confiance en moi vaciller. Saisissant la main de ma compagne sous la table je la regarde dans les yeux, cherchant le réconfort dans son regard. Je dois être forte, il ne peut en être autrement. Me redressant sur ma chaise, ne lâchant pas pour autant sa main, j'attends de voir la suite des opérations. Je n'aurais rien à dire dans cette rencontre c'est un fait cependant il y a une chose que je peux faire. Rendre honneur à ma race. Et je compte bien ne pas faillir dans cette tâcher.

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Dim 17 Jan 2016, 00:21

    “On répète. Quelles sont les consignes ?”, “On court pas autour de la table et...”, “Qui ça 'on' ?”, “JE ne cours pas autour de la table. Pas de cabriole, pas de cri, d'imitation d'animaux ou dérivés de races. Et je m'assois pas à côté de... euh... des Alfars et... Et c'est qui que je peux faire mourir ?”, “Les Génies bon sang ! Essayez de vous asseoir à côté de puissants alliés qui ne verront pas leur magie défaillir !”, “Oui, oui... Déjà... Déjà je vais arriver là-bas, j'aurai qu'une envie c'est de repartir. On pourrait pas mettre des moyens de locomotion plus rapide plutôt que de devoir toujours appeler Kahel ? Je ne sais pas... Des serpents géants, des mandragores domestiquées, ou encore des...”, “Roi. Votre tunique.” Belle manière de me dire de la fermer. J'aime bien.

    En vrai, y avait un conseil des chefs. C'était chouette, on s'intéressait enfin à ce qu'il se passait autour de nous, et on pourrait échanger dans un lieu convivial. Enfin ça, c'est l'intrigue principale, l'idéal même. Vient donc l'utopie de la chose puis les effets secondaires. Rien que de me retrouver en face des vampires et à la droite des sorciers, ça me faisait chier. Voir ces bouffeurs de rats et puis contempler combien les reines étaient toutes tirées à quatre épingles, ça me foutait le moral à zéro. Les réunions c'est cool, j'en fais tout le temps, mais moi mes conseillers me connaissent. Ils savent que si je fais des cabrioles, c'est pas parce que je suis débile -fin pas trop du coup- c'est juste que je m'ennuie. Et que si il faut déployer l'armée, ou intervenir d'urgence, je serai toujours disponible. Car le métier il m'a apprit ça aussi : a garder la face.
    Alors ok, Mikaïl m'a filer en corps de dieu, dont j'ai pas encore pleinement la maitrise, mais sans déconner, je sais la jouer poker face, mais sans le pouvoir du coup. Sauf que là, ça allait se tirer dans les pattes, et ça me rendait un peu anxieux. Pis le truc, ha ! Personne n'a voulu m'accompagner. J'en ai des conseillers, mais dès qu'ils doivent aller parler aux étrangers, voyez le racisme ! Non je suis malade, moi je suis enceinte, et moi je... m'occupe de ma grand-mère ! Ouais ouais... Que des tire-au-flanc.

    Du coup, Kahel et moi nous étions mit d'accord pour faire le voyage ensemble. Si je voulais pas passer la moitié de ma vie à faire l'aller, à cheval, il fallait forcément que de la magie angélique intervienne. La téléportation était un pouvoir que je n'avais jamais vraiment testé, et qui filait plutôt rapidement des hauts-le-coeur. Lorsqu'on arriva dans le quartier, je me sentais pas très bien. Roi, souverain, prestance, dignité... Je gardai tout ça bien sur. Ca et le contenu de mon estomac. Très important.
    Bon m'enfin, on n'était ni les premiers, ni les derniers “Tu penses que ça va bien se passer ? J'ai un peu peur je crois. Pas toi ?” Devant la porte ils avaient placé un chien de garde. La tronche, les dents, la bave... Tout y était. Mais j'ai su montrer patte blanche. Les techniques de pro commençaient... !


    Ainsi, la salle était plutôt vaste. Un type se tenait derrière le comptoir, livide. Il avait l'air de trembler, mais je n'en remarquai que peu les secousses. Mon attention se reporta, au contraire, sur les rois et reines déjà attablés. Je n'en connaissais pas la moitié. Enfin je crois. Les paroles de Jez se répétèrent dans ma tête, inlassablement, et je repérai une chaise libre, au milieu d'autres, tout aussi libres. Si je me mettais au rebu pour commencer, peut être que les gens verraient ma bonne intention de vouloir les épargner de mon propre fléau. Enfin peut être pas...
    Les visages étaient quasi tous congestionnés. Ok, moi aussi j'étais pas bien, mais je faisais un peu moins la tronche quoi. Comme moi, beaucoup étaient vêtus de leurs habits traditionnels et un sentiment légèrement rassurant m'immergea. Pas tout seul à ressembler à un débile, on était plusieurs, et ça ça faisait plaisir.
    Les premiers mots de politesses s'échangèrent, et j'hochai la tête “ Bonsoir ! ” Reste cool, ils sont cools, je suis cool, on est cool. T'es avec Kahel en plus, il déchire, tu déchires, vous déchirez.
    Non en vrai ça allait. J'avais juste les mains un peu moite. J'aurai bien aimé tenir celle de l'Ange pour me rassurer un peu, mais je savais que ça se faisait pas trop. Fallait rester professionnel.
    Il y avait des beaux gens. Certains à la langue de serpent, d'autres à la langue chelou, mais ils étaient tous très jolis. Même les moches étaient beaux. Pour le moment, je préférai me taire sur l'effet que je pouvais créer à ces messieurs-dames. S'ils se plaignaient, je rétorquerai, mais avant cela, je ne moufterai pas. Après tout, ce n'était pas bien à moi d'ouvrir les hostilités...

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Dim 17 Jan 2016, 00:26


Depuis que j'étais devenue l'Impératrice du Tout, je n'arrêtais pas de penser au moment où j'allais devoir rencontrer les autres souverains. Au moment où j'allais devoir leur parler et également à l'instant où j'allais me faire critiquer par mes semblables. J'étais extrêmement angoissée et je ne pouvais avoir des pensées positives en rapport au Conseil des chefs. Je me rappelais des échos que j'avais eus par Anwen, lorsque Takias avait tenté d'expliquer le fait qu'elle était absente ce jour-là, je n'avais pas pu avoir tous les détails, mais je savais que l'absence de l'ex Impératrice du Tout avait extrêmement déplue aux rois et reines des terres du Yin et du Yang.
Je fus surprise de recevoir une lettre ce matin-là, à vrai dire, je n'avais pas l'habitude de recevoir quoi que ce soit. Les responsabilités d'un souverain étaient nettement supérieures que ce que j'avais pu penser, je recevais chaque jour, des centaines et des centaines de lettres de différentes personnes pour la plupart Elémentales. Certaines se plaignaient pour diverses raisons, d'autres me souhaitaient un bon avenir en tant que souveraine... puis les dernières, elles, se contentaient de me dire qu'elles n'avaient aucune envie de me voir comme chef de leur race. Je ne faisais pas attention à ce type de messages, même si je ne pensais pas avoir l'étoffe de diriger un peuple, je le faisais pour honorer la mémoire de mon prédécesseur, Kevne. Il avait confiance en moi et m'avait jugée apte à accomplir cette tâche, j'avais donc décidé de faire mon possible pour y parvenir. Toutefois, la lettre que je reçus ce jour-là n'était pas comme les autres, elle était moins... banale. En effet, le contenu de celle-ci m'avait fait tomber à la renverse tant je fus surprise. Le jour fatidique arriva ! J'allais devoir rencontrer les autres souverains. Je décidai toutefois de ne pas laisser mes émotions s'emparer de moi... ce n'était pas le moment, nous vivions des instants graves et le contenu de la lettre ne faisait qu'amplifier ce fait-là.

Tout était encore nouveau pour moi, j'avais eu énormément de mal à m'habituer au changement social, si bien qu'il me fallut au moins cinq minutes pour comprendre le fait que je devais rester discrète et que je ne devais divulguer l'information à personne. Sur le coup, je me disais que cela n'allait pas être une affaire compliquée, toutefois, vivre dans un palais en étant la reine de celui-ci rendait la discrétion compliquée. J'avais pensé, un bref instant, à congédier tous les employés du palais... cependant, après quelques secondes de réflexion, je me disais que c'était le meilleur moyen pour attirer les rumeurs en tous genres... Une fois que j'eus trouvé une façon de partir sans que personne ne le sache, j'écrivis une lettre à une amie que j'avais pu rencontrer au conseil des Elémentals. Lysis avait également été une grande amie d'Anwen que je n'avais pas vue depuis bien trop de temps pour pouvoir y compter. Elle me manquait énormément et à quelque part, j'espérais qu'elle était fière de moi. Je demandai à l'esprit élémentaire de l'air de me rejoindre au port d'Aeden lorsque la lune serait à son apogée afin que nous puissions partir sans le moindre encombre. Une fois la lettre finie, je l'envoyai de façon à ce qu'elle arrive rapidement à son destinateur, puis, j'allai choisir une tenue adaptée pour le Conseil des chefs. J'optai pour une robe bleue lagon. Ce fut rapidement l'heure de rejoindre le lieu de rendez-vous, je fis un petit tour avant de partir dans la chambre d'Hélior, Split et Ondine. Ils dormaient paisiblement... je ne pus que sourire face à ce magnifique spectacle et leur envoyai un baiser d'amour véritable. Je savais que je ne partais pas pour longtemps, mais je n'avais pas l'habitude de partir sans eux, ils m'accompagnaient de partout, nous étions une véritable famille. J'eus également une pensée pour mes filles qui étaient quelque part dans ce monde, sans que je ne sache où. Cependant, je sentais qu'elles allaient bien, elles étaient assez fortes pour se débrouiller et je savais que nous allions bientôt nous revoir. Je pris une cape bleu nuit disposant d'une capuche avant de partir.

Je rejoignis le port et vis Lysis qui était arrivée avant moi. Je m'approchai d'elle tout en l'étreignant. « Je te remercie Lysis. » Nous embarquâmes à destination du continent du matin calme, dans la taverne de la rue commerçante. Nous arrivâmes sans mal dans la rue commerçante et la boule au ventre que j'avais depuis l'arrivée de la lettre ne disparaissait pas. Plus je me rapprochais du lieu de rendez-vous, plus l'angoisse montait en volume. Je me demandai même si je n'allai pas imploser tant j'avais mal. Lysis et moi-même prîmes seulement peu  de temps avant de trouver la taverne en question, à sa porte, une femme était assise de façon nonchalante disposant d'une hache à quelques centimètres d'elle. Hum... En temps normal, j'aurais aimé faire sa connaissance, j'étais cependant bien trop stressée pour le faire, je me contentai de lui jeter un sourire crispé tout en la saluant. « Bonsoir. » J'ouvris ensuite la porte et mon coeur loupa un battement. Je vis quelques personnes connues comme l'Elfe Eternel, la Vénus, Yulenka ou encore Lord le souverain des Sorciers. Je me raclai la gorge tout en lançant un léger « Bonsoir messieurs, mesdames. » hésitant. Il allait falloir que je prenne en assurance afin d'éviter de me faire manger par les autres. Après tout, j'avais autant ma place ici qu'eux, pas vrai ?
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 17 Jan 2016, 02:09

Le Continent du Matin Calme ne faisait pas partie des endroits qu’Eerah appréciait. C’était sale, bondé, surchargé, et les plus grands espaces étaient dédiés aux places de marchés, sur lesquelles il était encore plus difficile d’évoluer que dans les ruelles exiguës qui sinuaient entre les maisons. On y sentait en permanence une odeur rance d’égouts et de fruits pourris, de sueur et de suie ; en d’autres termes, il avait hâte de retourner dans les terres immenses et vertes qui couronnaient Avalon. L’invitation pour le Conseil était arrivée comme un cheveu sur la soupe, alors qu’il prévoyait d’accompagner la caravane de nouveaux colons en partance pour l’avant-poste forestier. Le Déchu piétina du talon les braises du feu de camp. Lui et Belle, qui l’accompagnait, étaient partis d’Avalon le jour précédent ; elle semblait encore dormir, et le soleil n’était pas encore levé. Décidant de lui laisser quelques minutes de plus, le Dædalus s’étira en baillant. La dernière fois qu’il avait assisté à une occurrence de ce conseil, il n’était pas encore roi, et le tout s’était déroulé dans une ambiance délétère ; une atmosphère qu’il ne pouvait pourtant pas s’empêcher de savourer. Le jeu de la politique, les non-dits et sous-entendus, et cette occasion inespérée de rappeler à tout le monde qu’il ne valait mieux pas venir chercher des poux aux habitants d’Avalon. Il y avait une chose, pourtant, qui le faisait hésiter. La concentration en un seul endroit d’autant de puissance ne pouvait qu’attirer Ætheri, Maitres du Temps et autres monstres de complexité que le temps n’avait encore su effacer. Ceux-là n’étaient pas venus pour discuter, mais pour observer, se complaire dans la seule chose qui les distrayait encore, et qui – ironiquement - leur manquait cruellement : l’ignorance. Doucement, il alla poser sa main sur l’épaule de la Déchue, et la réveilla. « Nous devons nous remettre en route. ». Avant la fin de la journée, ils auraient traversé l’Océan, et atteint l’auberge.

Cela faisait déjà deux heures qu’ils ne survolaient plus que des habitations, échoppes et chaumières, à perte de vue. Ils volaient bas, pour éviter les vents violents, pas assez haut pour s’épargner la fumée âcre des cheminées. Le point de rencontre était là. Il en informa Belle d’un petit mouvement d’aile, et ils descendirent en formant un large cercle paresseux. La nuit tombait quand ils posèrent le pied sur le sol pavé de la ruelle. Sans perdre de temps, Eerah replia ses appendices dorsaux et bientôt les talons ferrés de ses bottes résonnèrent. Il était vêtu d’un pantalon de toile bouffant maintenu par une longue ceinture en soie noire, et d’une chemise de lin crème aux manches retroussées. À cela s’ajoutait son manteau de cérémonie sombre, et une veste de voyage à capuche ; rien d’extravagant, le prix de son attirail ne se voyait qu’aux très léger filigrane doré qui courait le long de la couture de son manteau. Belle et lui portaient chacun en bandoulière un havresac enchanté, et sans savoir si c’était également le cas pour la jeune femme, le Dædalus avait les crocs. Peu avant d’arriver à l’auberge, il renifla deux odeurs qui, il le savait, éclaireraient sa soirée. La première était celle du saucisson – de sanglier, assurément – et la seconde était celle d’Erza. Sans surprise, les deux allaient de pair, et il la trouva assise à l’extérieur de la taverne, affairée à mastiquer le morceau de viande. « Salut, Erza. Ravi de te voir. Ils avaient peur que tu attaques le mobilier, ou tu es sortie par toi-même ? ». Probablement un peu des deux. « Et si tu es là, j’imagine donc que l’autre est là également. ». L’autre, Düst, donc, était quelqu’un qu’Eerah aurait apprécié en temps normal : Franc, intelligent et courageux, dans un univers voué à l’incompétence et à la trahison comme celui de la royauté, c’était rare. Mais voilà, il avait décidé d’épouser la mauvaise femme. Désireux d’obtenir son propre saucisson, le Déchu laissa Erza, posant une main sur son épaule au passage.

À l’intérieur, une partie des invités était déjà présente. Et certains s’envoyaient déjà des piques ; ils ne seraient donc pas trop dépaysés. Le roi Déchu s’arrêta un instant, le temps d’identifier à l’odeur et à l’empreinte mentale l’identité de ceux qui se trouvaient dans la pièce. Lord, Düst, Mircella, Erine White… Des anciens, des nouveaux. Il sentit rien qu’au sentiment de dégoût qui s’empara de lui que la reine des Vampires était également là. Avant de se rendre au comptoir annoncer leur arrivée au responsable de l’établissement, il alla saluer quelques souverains. À commencer par le Souverain des Deux Rives ; en s’approchant de lui, il lui adressa un court hochement de tête, et lui tendit son bras, pour le saluer à la façon des Réprouvés. « Eave, kiin. Tol aan zin. ». Ça ne l’était pas. Sans s’attarder, car ils auraient bien le temps de discuter, il alla faire une révérence bien plus complexe à la reine des Elfes et à son accompagnatrice. « Lady Rumblee, mademoiselle. C’est un plaisir de vous voir ce soir. ». La Vénus et Melinda, l’Esprit Totem, étaient assises un peu plus loin. Il respecta le salut des Orines, et celui, plus épuré, des Béluas. « Lady Sayuri, Lady Melinda, vous êtes ravissantes. Veuillez recevoir, Lady Melinda, toute ma compassion pour la tragédie qui vous a frappé, vous et votre peuple. ». Puis il s’éloigna. Caleb Suellan s’était installé à une table un peu plus loin, et lorsqu’il sentit son regard se poser sur lui, il lui adressa un court hochement de tête et un sourire. Que peut-on souhaiter à un homme avec un tel fardeau ? Il passa devant la femme aux cheveux bleus sans un mot, fit un signe de tête imperceptible en direction de l’Empereur Noir, et prit sur lui d’aller saluer le Roi Humain, Mikaïl. « Bonsoir, Seigneur, ravi de vous voir. ». Penser à aller s’asseoir assez loin de lui. Se trouvaient également là un anonyme qu’il n’arrivait pas à cerner et qui devait donc être une Ombre, ainsi que quelques accompagnateur. Il les salua simplement, et alla se présenter à l’Impératrice du Tout, récemment couronnée. « Enchanté, Lady White. ». Puis à l’intention de l’Élémentale qui l’accompagnait : « Mademoiselle. ».

Lorsqu’enfin le cérémonial fut achevé, il alla jusqu’au comptoir, et paya d’avance la chambre qui les attendait. Puis il fit apporter deux chopes, un autre saucisson, ainsi qu’une planche à découper ; en Avalon, c’était un plat à déguster. On ne croquait pas dans du saucisson. « Je prendrais un Hydromel. ». Il laissa Belle commander, paya le tout, et alla trouver une chaise à proximité de la cheminée. C’est éreinté qu’il s’y laissa tomber, en soupirant. Une journée de vol, il allait falloir plus qu’une pinte pour faire passer ça.


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Dim 17 Jan 2016, 16:05

Cocoon fut réveillé par le bruit vif d'une porte qui claqua. Sursautant dans son immense lit, il vit la silhouette de sa femme se découper dans la pénombre. La chambre était à peine éclairée par la lune « Il est quelle heure... ? Tu viens pas te coucher ? » Dans un soupir encore endormi, il se tourna sur le dos, roulant dans les draps immaculés. La vampire vint s'asseoir gracieusement sur le rebord de la couche, touchant doucement la joue de l'homme « Tu as reçu une lettre. », « Je la lirai demain, laisses moi dormir... », « Tu es convoqué. Il y a une réunion extraordinaire des souverains demain soir. » L'Orisha ouvrit les yeux « Quoi ? » Mais ce n'était pas vraiment une question. Son ton devint bien plus sérieux, et tout à coup, la fatigue quitta son corps « Fais moi voir. » Allumant les lumières d'un geste magique, il lut les quelques mots de l'actuel Seigneur des Deux Rives « Tu vas y aller accompagné ? », « La moitié de mes Eshus ne sont pas physiquement là, et j'ai besoin d'eux ailleurs. » Le roi se laissa alors tomber sur son oreiller duveteux, lâchant le parchemin « Demain va être le début de la fin du monde. »

~
L'Orishala ne procéda qu'à une préparation très sommaire. Il s'habilla comme à son habitude, sans artifice particulier. La tête pleine de questions, il se demandait autant ce qui allait se passer, comme qui il y aurait. Le souverain convoqua un de ses sujets qu'il savait fidèle et bien assez sous sa garde pour pouvoir le tenir en place si quoi que ce soit dérapait. Malheureusement, aucun de ses fidèles conseillers ne pouvait quitter son poste, déjà surchargés par leurs fonctions respectives.
Cocoon avait convoqué Miles dans son bureau directement, sans passer par la salle du trône. Assis sur son grand fauteuil, il attendait l'heure du rendez-vous, en feuilletant quelques rapports d'un oeil distrait. Des coups retentirent et il prononça « Entrez ! » Un serviteur annonça l'invité, qui apparut dans la pièce « Bonjour Miles, merci d'avoir répondu à mon appel. » L'Orisha avait relevé la tête, croisant ses doigts sur son ventre. Il expliqua les conditions de cette réunion, indiquant l'urgence de la situation. Il le mis dans la confidence de certains faits, pourtant publics, avant de l'inviter à se tenir à lui pour le téléporter à bon port.

Dans la rue qui menait à la taverne, il préféra garder le silence apercevant simplement Erza en bout de rue. Elle était devant la porte de la taverne, surveillant scrupuleusement l'entrée. D'un signe de tête, il la salua « Erza. Volen est déjà à l'intérieur ? » Depuis son poste, il entendit des voix s'élever « Hum... » S'il n'avait pas soupiré, il aurait certainement rugi. L'Orishala était clairement d'une humeur massacrante, et cette réunion, décidée à l'improviste, l'insupportait au possible. Le problème de ses aléas de tempérament partait de son sarcasme inépuisable. Il aurait aimé rester dehors, car cette Réprouvé allait très certainement être la personne la plus agréable qu'il allait voir d'ici la prochaine heure.

Dès qu'il franchit le pas de porte, baissant la tête pour ne pas se prendre l'armature, il jeta un regard noir dans la salle et ses occupants. Il y avait déjà trop de monde dans un espace beaucoup trop confiné. Il reconnut toutes les têtes couronnées, indépendamment de sa volonté. Sans faire l'effort de bien paraître, il s'approcha du comptoir derrière lequel se trouvait un pauvre type « Un verre. Vide. » Surpris, mais trop terrorisé pour refuser, il lui donna une choppe en verre, effectivement vide, se rétractant aussitôt. Cocoon l'attrapa sans la détruire, avant de la poser nonchalamment sur la table, dans un certain fracas. Il tira une chaise à côté du Roi, et d'un geste de main, invita Miles à prendre place à ses côtés. Sur ses cuisses, sous son pantalon, des liens de cotons serrèrent ses jambes et son bassin. Bien que la sensation fut hautement désagréable il ne lâcha qu'une pensée, sans bouger « Elle a quand même réussi à me faire mettre un caleçon... » Mais une fois installé, le contenant se remplit d'un liquide ambré « Permettez. » Il en but une gorgée, avant de s'appuyer contre le dossier en bois, les sourcils légèrement froncés « Bonsoir. Je vois que nous sommes tous très heureux d'être ici. » Heureusement que la mauvaise humeur n'était pas contagieuse. L'aura hostile qui trônait autour de l'Orisha ne fit que s'étendre lorsqu'il capta tous les sentiments assez néfastes, de certains. Et en plus, il n'avait même pas pu emmener sa femme...

Kahel se rendit rapidement à Utopia pour converser avec son Humain. Mikaïl devait être aussi averti sur les faits, qu'en général, de ce qu'était un conseil des chefs. Connaissant le potentiel catastrophique que ce roi représentait, l'Elu ne put que s'inquiéter de la mise au point. Seulement, l'homme était coaché par un conseiller plus qu'informé, et heureusement. Puisse-t-il ne jamais trépasser.
L'Ange atterrit directement dans le Palais du roi, terrorisant quelques serviteurs mal habitués à cette coutume. Il passa une partie de l'après midi à rassurer le Roi des prochains évènements. Lorsque le moment vint de se mettre en route, le souverain proposa une téléportation en bonnes et dues formes, de manière à être sur place en un temps record. Mais vu la fragilité des Humains, Mikaïl devint affreusement livide une fois sur les pavés de la rue commerçante. Levant les yeux au ciel, il prononça un simple « Ca va bien se passer, puisque je te le dis. » Son ton était tranché, comme une évidence. Il n'y avait pas à s'attarder sur ce genre de sentiments.

La vue d'Erza repoussa légèrement Kahel, mais Mikaïl l'affronta avec neutralité. Sans rien afficher sur le visage, les deux hommes arrivèrent ensemble, et l'Ange ne sentit aucune présence démoniaque. Bien, peut être avait-elle finit par s'étouffer celle-ci... « Mesdames, messieurs, bonsoir. » Automatiquement, il prit place à la droite de Mikaïl, qui se plaça au milieu de nulle part sur un rang de chaises libres.


Spoiler:
986 mots

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Dim 17 Jan 2016, 18:20

Le Conseil des Chefs
« Régler le problème à la source »

Retour à la maison. Pas plaisant du tout.
Je revenais de mon petit voyage à Ciel-Ouvert et retrouver cet endroit, à ne point en mentir, me serrait le cœur – même si l’on considérait que cet endroit en question était mon chez-moi, ma maison. Doucement, je fermais la porte derrière moi, considérant les lieux rapidement avant de traverser l’allée qui séparait la cuisine du salon pour me diriger directement dans ma chambre. Je devais partir d’ici. Enfin, m’éloigner un peu de Médigo pour un temps indéterminé. Jusqu’à ce que je me sente prêt… J’ouvris mon garde-robe, le vidant rapidement pour enfouir tous mes vêtements dans une boîte de carton. Il fallait que je tourne définitivement la page, mais je n’abandonnais pas tout mon vécu pour autant: je l’amenais simplement avec moi, dans ces boîtes. Quelque part d’autre, où je pourrais me construire à nouveau, où je pourrais découvrir et profiter de ma nouvelle et vraie Liberté. Un sourire s’étira sur la commissure de mes lèvres, alors que je songeais à Asche et à Hakiel qui m’attendaient à Ciel-Ouvert. J’avais vraiment hâte de les rejoindre et de poursuivre nos aventures, tous les trois. Quand on cogna à ma porte. Je sursautais, fronçant des sourcils. Qui cela pouvait être? Prudemment, je retournais jusqu’à l’entrée, ouvrant la porte avant de distinguer, sur l’homme qui se tenait sur le seuil, les apparats royaux. Le froncement de mon sourcil s’accentua.

« Drumigoffr Koerta

- Sheer oim »

Qu’est-ce qu’un homme du Roi faisait devant ma porte?

« Aark alsh uj leteriko edh shal Orishala. Oolu Zyr virkhylsh ash shal Eorishaze isyr esy holm »


J’avais suivi l’homme jusqu’au Palais. J’étais extrêmement nerveux, tous mes muscles tendus au maximum. Que me voulait le Roi exactement? Avait-il apprit ma coopération frauduleuse avec ce méprisable Ardwick? Je n’étais pas sans connaître les conséquences de ceux qui collaboraient avec des Sorciers au sein du peuple orisha. Néanmoins, j’avais accepté de suivre l’homme, songeant que si je me présentais devant l’Orishala, je pourrais peut-être lui expliquer qu’est-ce qu’il en était, précisément, de la situation. Je pris une grande inspiration une fois devant la porte des bureaux et j’entrais. Le Roi était là, grand et fort comme je l’avais toujours aperçu dans la foule – voire même très imposant, trop pour l’être insignifiant que j’étais. Ses yeux vairons se posèrent sur moi et la boule d’angoisse que je sentais dans mon estomac prit de l’expansion. Je ne savais ce que voulait exprimer cet éclat dans son regard, mais le Roi ne semblait pas particulièrement heureux.

Je me raclais légèrement la gorge avant de m’avancer, prêt à affronter ses foudres et sa sentence, et de l’écouter attentivement. Je fus surpris d’entendre qu’il m’invitait à participer au Conseil des Chefs – et plus ou moins soulagé de noter que l’affaire Ardwick était passée sous silence. Toutefois, le problème dont me faisait part le Roi était beaucoup plus important, mondialement parlant. Delta, Sympan, les Aetheri… et le camp que chaque peuple devrait choisir dans cette guerre imminente. Des rumeurs et des histoires que l’on entendait, aujourd’hui, à chaque coin de rues. Asche avait aperçu ce fameux Delta apparaître lors de la cérémonie pour la Coupe des Nations et il m’avait conté le trouble que cette entité avait causé en lui. Il a déclaré la guerre aux Aetheri… Récitais-je, alors que le Roi me fit signe de m’approcher et de m’accrocher pour qu’il puisse nous téléporter. En moins de deux, nous nous retrouvâmes au continent du Matin calme.

La route jusqu’à la taverne se passa dans le silence le plus complet et, franchement, ça m’allait parfaitement. C’était la première fois que je pouvais voir d’aussi près l’Orishala et, à ne point m’en étonner, les gens qui le surnommait de Titan n’était pas si loin que ça de la vérité. Il était gigantesque. Même Asche, le mec le plus grand que je connaissais, pourrait ressembler à une souris comparativement à lui. Mais au lieu de ressentir de l’admiration et de la fascination envers ce mastodonte, je ressentais plutôt une crainte mal gérée, car, se diffusant autour de lui, je pouvais sentir son humeur morose et peu portée à la jovialité. C’est qu’un pressentiment, mais j’pense pas qu’il apprécie vraiment les Conseils…

Lorsque la taverne fut en vue, je remarquais une femme à l’entrée, assise à son aise, un saucisson et un verre à la main. Je m’en amusais un peu avant de lui sourire et de la saluer d’un signe de la tête. Elle avait l’air plutôt sympathique! Suivant l’Orishala jusqu’à l’intérieur du bâtiment, je notais rapidement qu’il y avait déjà plusieurs personnes sur place: des personnes que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève, ainsi que d’autres que je connaissais de réputation ou pour avoir déjà vu dans de grands événements. Mais lorsque mon regard se posa sur Lord, le souverain des Sorciers, mon expression s’assombrit aussitôt. Je me mis à le dévisager, d’un air sombre, jusqu’à ce que le bruit de verre, tout près de moi, me sorte brusquement de mes pensées. Je me tournais vers l’Orishala qui m’invitait à prendre place, et je m’assis sur la chaise qu’il venait de me tirer.

« Bkarla » Dis-je en considérant tous les rois et toutes les reines autour de la table, mon regard s’attardant quelques secondes sur la beauté envoûtante de la Vénus – dont je ne pourrais me tromper sur l’identité, tant cela tombait sous le sens.

Quand j’irais raconter ça à Asche et à Hakiel! Ils n’en croiront jamais leurs oreilles…


932 mots | 1 post
Traduction de l’Arshalà:
« Monsieur Koërta? »
« C’est moi… »
« Je suis un messager de l’Orishala. Il vous demande à l’Eorishaze, dans ses bureaux. »
« Merci. »



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Dim 17 Jan 2016, 18:27


Les jours passaient et se ressemblaient pour ma personne. Une routine s'était installée au cours du temps. Rare était les fois où je partais d'Aeden. Avec ma tâche au sein de l'école élémentaire d'Aeden, je prenais beaucoup de temps pour travailler avec les nouveaux venus au sein de la race. Cependant, ce fut pendant une sortie avec une étudiante à la Jungle de Naga que j'eus une missive par la voie des airs. Cette missive, signée de la reine, ne me disait rien de bon. Depuis sa venue sur le trône, nous avions fait souvent chemin à part. Nous n'avions jamais pris le temps de discuter plus amplement de l'avenir de la race. Alors, recevoir une missive de sa part, annonçait que quelque chose d'important allait se produire. Je m'excusais de mon élève pour ouvrir cette dernière dans un endroit isolé. Lorsque je pris connaissance du message, je sentis mon souffle se couper pendant un court moment. Le Conseil des chefs avait lieu très bientôt. La reine avait demandé que je l'accompagne. Bien que mon idée était déjà faite à propos de cela, je ne pouvais m'empêcher de remémorer l'ancien. Je n'avais pas eu la chance d'accompagner la reine Takias lors du dernier conseil favorisant Morvan. Je n'avais pas été plus attristé de ne pas y participer ce jour-là, mais les gestes de Morvan avaient grandement nui à la race. Il avait fui à sa tâche en tant que conseiller de la reine. Il avait le simple devoir de se présenter en ce lieu et, si possible, parler au nom de la race. Cependant, il avait quitté peu de temps après l'ouverture de ce dernier. Son geste puéril n'avait causé que du tort pour notre race. La réputation des élémentals était des plus bas depuis ce jour. Une réputation qui devait être rompue dans ce Conseil. Avec la nouvelle reine, il fallait repartir à zéro. Il ne fallait que l'on fasse tout ce qui nous était possible pour détruire cette étiquette qui était accolée à la race. Après avoir lu le message à deux reprises, je le refermais. La pratique fut court, car je n'avais pas la tête à cela. Je pensais à tous ces gens de la société qui allait se trouver en ce lieu. Lentement, je sentais l'angoisse et la peur monter en moi. Je n'avais pas été en contact avec les hautes sphères de la société au cours de ma brève existence. Je pensais à tout ce que je devais faire avant mon départ et aider quelqu'un a mieux maîtriser sa magie était loin dans mon esprit. Après m'être excusé auprès de l'étudiante, je retournais dans mon département au sein du palais. Bien que je comprenais l'importance du message, je trouvais cela particulièrement drôle qu'elle ne soit pas venue en parler directement considérant que nous vivions dans le même bâtiment. Ce fut après avoir pris un bon bain et revêtit une robe simple d'apparence de la couleur des nuages que je me suis rendus par la voie des airs jusqu'au port. Le voyage fut relativement court, car je connaissais bien la destination que je devais me rendre. Je fus présente au point de rendez-vous avant la reine Érine. Je pus prendre un peu de temps pour faire le vide dans mon esprit. Ma chevelure qui touchait presque le sol semblait reluire par la lumière qui y touchait. La blancheur de ces derniers permettait de faire cette douce illusion. Lorsque la reine arrivait, j'acceptais son accolade avant de prendre le bateau à ses côtés.

******************************************************

Nous nous rendîmes finalement à la destination. Je savais un peu à quoi m'attendre, mais j'avais l'impression qu'Érine était en train de paniquer. Pour la rassurer, je déposais une main sur son épaule gauche pour essayer de la rassurer.

-
on va y arriver. sois forte et on devrait survivre.


Je fis une salutation à la dame à l'entrée qui semblait avoir un fort talent avec son arme. Je n'avais guère envie de la taquiner en ce moment. Nous rentrâmes silencieusement dans le lieu où le gratin de la société nous attendait. Il y avait des gens de toutes les nations qui portaient fièrement leur race.  Il y avait Dame Mircella, peuple des elfes étaient accompagnés par Lumi, ma demi-soeur. Cela allait être particulier de se voir en ce lieu, mais il n'était effectivement pas le moment de discuter de famille en ce lieu. Je voyais aussi Dame Vénus, représentante des Orines qui laissait resplendir toute sa beauté en ce jour. Il avait tant de gens que je ne pouvais reconnaître en ce lieu. J'allais avoir du travail à faire sur ce point. Lorsque la reine salua les gens, je fis une brève révérence à mon tour.

- Salutation à vous, messieurs, dame.

Ma voix avait été un brin inférieur sur la tonalité d'Érine voulant laisser toute la grandeur à la nouvelle reine. J'allais m'installer à côté de cette dernière lorsque le roi des anges déchus, Eerah, vint nous saluer. J'inclinais légèrement la tête. Je trouvais cela amusant de percevoir la différence de salutation entre moi et la reine. Cependant, cela ne me dérangeait point. Il est vrai que ce titre colle bien à ma personne. Je vis d'autres personnes entrer, mais je m'inquiétais simplement pour Érine.

-
allez, respire-bien fort et tout va aller pour le mieux. montre tes talents en tant que reine. kevne serait content de te voir ici présent ainsi que tous tes proches.


Après un bref sourire, je repris un peu de mon sérieux en regardant les autres individus présents. Je repérais mes amis tout que mes ennemis.

973 mots
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