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 [LDC Anges] - La vision des montagnes

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Dim 10 Jan 2016, 20:17


Citadelle - La vision des montagnes

[LDC Anges] - La vision des montagnes Citade10

Au loin de la citadelle, par delà son éclat et sa blancheur, trône de magnifiques murailles de poudre claire. Falaises abruptes constamment enneigée, elles sont aussi adorées que négligées. Les montagnes de cette île n'ont que peu d'attraits pour la population vivant en son sein. Seulement, plusieurs bruits couraient depuis des décennies, des siècles maintenant. A l'origine tout n'était que faune et flore sauvage, dénué de vie humaine. Un homme, à la stature d'un colosse, et à la force d'un Titan, vint faire de ce lieu hostile une terre d'accueil. Il se rendit digne de ces contrées, les vidant de toute animosité envers les nouveaux habitants. Alors les Anges, à l'époque menacés par leurs anciens pairs, les Déchus, purent trouver le repos dans ce paradis perdu. Loin de tout, sur un océan de tumulte, juste leur zone était alors épargnée. C'était pour eux le renouveau, la gloire de cet homme, lui qui partit sans bruit, s'éclipsant après des mois de dur labeur. Les plus vieux auront peut être eu la chance de le rencontrer, contrairement aux plus jeunes, mais les légendes ne s'éteignaient pas.

Depuis alors quelques temps, il était dit que ce Titan serait revenu dans sa terre promise. A l'origine de tout, des Anges l'auraient aperçu lorsqu'ils survolaient les montagnes, sans jamais pouvoir l'intercepter. Qui était-il réellement, et surtout, pourquoi était-il revenu ? A l'orée de la guerre divine, lorsque les Ætheri tremblaient autant que les mortels, il fallu un miracle pour voir tel Héros revenir en terre sainte.
Les plus braves se mirent en route pour avoir preuve de ces dires. Une partie à vol d'oiseau, l'autre à pieds car des récifs et des gorges empêchaient le déploiement des ailes, le chemin était long et le passage périlleux. La Mort pouvait les faucher à tout moment, à chaque pas, les faisant s'écraser sur le sol dur des crevasses. La Vie mettait quiconque au défis de se montrer, à son tour, digne de cette île.

Et puis enfin, la rédemption. Devant vous, un être dépassant les deux mètres, force de la nature taillée dans la roche. Sous ses vêtements pourtant simples, vous pouvez distinguer, sentir, des muscles dénotant une force démesurée, qui vous fait immédiatement le supplier, intérieurement, de vous épargner. Entre deux âges, son visage anguleux aux cheveux neige, des yeux vairons et pourtant scrutateurs, démontrant sans mal un caractère trempé à même le métal en fusion. Il vous est impossible de parler, ne serait-ce que de balbutier. Cet homme était-il réellement un Homme ? Le doute ne s'immisce même pas dans votre esprit, laissant juste son ténor vous bercer « Bienvenue sur mon île, Ange du temps. Les raisons de ta visite sont les miennes, et sache que ton dévouement sera récompensé. L'ère du Chaos approche, et seul, je ne pourrai continuer à vaincre et à vous protéger. Un puissant mal prendra en étau ce paradis que j'ai forgé de mes mains, pour le détruire, cherchant également à vous annihiler. Ma tolérance quant à ce genre d'actes est autant limité que la votre, et l'union de votre peuple, à mon existence, est essentielle pour votre survie. Ne reculez pas, venez vers moi. Prévenez que votre Héros est revenu et à besoin d'aide. Vous ne serez pas seul car, quoi qu'il arrive, je serai là avec vous. » Sa grande main se déplaça, montrant le reste de la plaine, sans que son expression ne bouge d'un iota « J'ai sauvé les vôtres, alors maintenant, sauvez moi, Ange. »

Explications


Bienvenue dans ce LDC !

Aloooors beaucoup de choses les enfants xD

-Un des Aetheri du temple s'est réfugié sur votre île, car depuis toujours les Anges sont du côté des Aetheri.
-Comme vous le savez en HRP, les dieux ont besoin d'aide et de plus en plus de fidèles s'ils veulent voir cette lutte pencher en leur faveur. InRP, rien ne le présage pour le moment.
-Cet Aether a prit la forme de Cocoon (oui sans respect xD). Donc vous pouvez reconnaitre cocoon si vous l'avez déjà vu , rencontrer, etc... Y a pas besoin d'être particulièrement intelligent pour ça. Du coup, pourquoi cocoon ? Il y a mouuuuuulte temps, la citadelle blanche était ailleurs, et près du territoire déchu. Cocoon, avec ses petits bras musclés, il s'est allié à la reine des anges, et ils ont trouvé une ile capable d'accueillir la citadelle de manière à l'éloigné du territoire déchu. Du coup, voyant l'hostilité de l'île, il a prit des mois et des mois, mais tout seul comme un grand, il a balayé l'île de tous les monstres, et de ce qui pouvait porter du tort (a la fin, une bonne douche s'imposait xD) Ensuite, la citadelle fut déplacée. Le truc c'est que les vieux vieux vieux anges ont connu cocoon comme tel, mais petit a petit, son nom a un peu disparut des mémoires car a l'époque en plus il était pas roi et tout. Puis beaucoup de vieuuux Anges sont morts dans des guerres. Donc maintenant, bien que certains disent que c'est réel, que ce n'est pas un mythe mais une réalité, autant ne le montre et le raconte qu'en temps que légende.
-DU COUP cet Aether, pas bête la guêpe, a décidé de prendre l'apparence du héros de l'ile, pour faire venir les Anges à lui. Comme vous l'avez comprit, son but est que vous croyez fermement en lui, donc ça implique une part de foi, de religion. Vous pouvez pas juste vous pointer en mode "ouais ouais c'est ça".
-Tous ceux arrivants au bout pour le voir, auront été 'dignes' donc récompensé par le gain énoncé plus bas.

-En ce qui concerne le périple : c'est le bordel. La nature est cruelle avec vous, comme refusant que vous n'atteignez le presque sommet. Si vous souhaitez (et ce se sera pas mal) ca peut vous prendre plusieurs jours, surtout si vos stats sont pas terribles.

Attention :
- Vous ne savez pas quel Aether vous avez en face, et vu qu'il débooooorde de charisme, vous discutez pas trop avec lui voyez xD [me refaite pas le coup de l'event a négocier sinon je vous latte XD]
- Si vous désirez ne pas croire en lui mais faire le LDC, vous échouerez et serez obligé de faire retour arrière donc vous n'aurez pas le gain spécial, juste les points de spé.
- Si plus tard vous croisez cocoon, vous souhaitez lui en parler, lui envoyer une lettre ou quoi, vous pouvez. Il va un peu être là "quoi ? =.= tain Lulu, les gens sont tarés quoi" mais vous pouvez xD [Après tout, Edwina sait ce qu'il pense alors bon ! xD] Pareil, l'Aether ne vous dira pas 'je suis Cocoon' il se présente comme le Héros, à vous de le (re)connaitre ou pas (il est dans des bouquins donc c'est pas la mort non plus.)


Seuls les Anges et compagnons Anges peuvent participer.
Deadline : 10 février.

Gain(s)


900 mots : 1 point de spé

OU

Ceux qui réussissent - 1 200 mots : Les ailes d'or - Le bout de vos plumes sont parsemées d'or pur, indiquant votre foi et allégeance aux Grand Héros de l'île. Marque de respect au sein de la race, cela vous permet également de protéger vos ailes de tous projectiles physiques. Sensibles à la magie et aux coups physiques des lames, elles n'en restent pas moins immunisées des flèches (enflammées ou non), et vous permettra de vous protéger. [Si +450 mots de plus : 1 point de spécialité au choix]

Ceux qui échouent - 1 350 mots : 2 point de spécialités au choix

[Si vous réussissez, vous ne pouvez pas prendre les deux points de spécialités tout comme le contraire ^^]

Récapitulatif des Gains


Personnage / Lien / Gains

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Lun 11 Jan 2016, 22:56




La vision des montagnes




Depuis plusieurs jours déjà, en tournant et retournant dans la bibliothèque de la Citadelle, l'ange avait entendu parlé du « retour du Héro » sans avoir de réelles informations. Jamais il n'avait cherché à comprendre le passé, aussi houleux soit-il, de la race à laquelle il appartenait depuis maintenant près d'une année. Alors, après en avoir questionné plus d'un qui n'avait pas su lui dire plus que ce qu'il avait déjà entendu plusieurs fois, l'histoire du Héro qui les avait sauvé, il s'était reclus dans la bibliothèque pour apprendre. Il fut surpris de savoir que par la main d'un seul homme, les anges avaient trouvé un lieu de quiétude où établir leur cité, protégée par la mer et les caprices de la nature et dont la terre fut assainit par ses mains de toutes traces de créatures malfaisantes.
Il apprenait ses traits, il apprenait son rôle, il apprenait tout ce qu'il avait besoin de savoir pour croire en son possible retour en ces temps incertains. Il serait tellement bon pour eux d'avoir un appui comme le sien, un homme qui saurait, en plus de leur souverain, leur montrer la voie dans laquelle s'engager sans douter et lever les armes s'il le fallait ou brandir leurs boucliers pour défendre leurs alliés et protégés.
En fermant délicatement l'ouvrage en laissant glisser ses doigts sur la couverture, il se décida. Lui aussi le trouverait, lui aussi viendrait prier pour son aide et lui apporter son soutiens, quoi qu'il lui en coûte, pour le remercier de tout ce qu'il avait déjà accomplit pour eux. Un sourire serein étira ses lèvres et il se leva de la chaise avant de sortir et de lever les yeux vers la montagne. Tous ceux qui lui avait annoncé le retour du Héro avait parlé de la montagne de la Citadelle. Il irait. Lui aussi, il irait.

Lançant un dernier regard vers le refuge qu'offrait les murs de la Citadelle, il partit ainsi, sans aucune arme autre que sa volonté. Le pas assuré il s'engagea dans la forêt, découvrant un lieu qu'il n'avait pour ainsi dire jamais foulé auparavant, sauf pour aller chercher des enfants trop joueurs ou des compagnons égarés. La main sur le tronc d'un arbre, l'air pensif, il aperçut plusieurs anges marcher dans la même direction que lui et certains autre courir à vive allure. Le plaisir de retrouver le Héro tant attendu, l'insigne honneur de croiser son regard dans la terre qu'il avait sauvé. Zéphiel ne pouvait que trop le comprendre. Un jour peut-être pourrait-il avoir assez d'importance pour les aider au moins autant que cet homme.
Les yeux brillants, il se rapprocha d'un groupe de jeunes anges, hommes et femmes, qui saluèrent son arrivée à grands gestes, heureux d'avoir un Séraphin à leurs côtés. Eux connaissaient bien sa légende et semblaient être de fervents admirateurs de ce Héro. Ecoutant leurs conversations avec délice, le blond ne perdait cependant pas une miette de leur trajet et des embûches qu'ils pouvaient trouver. Mais la forêt était paisible et ne présageait rien de mauvais.
En milieu de journée, le petit groupe dont il faisait partit s'arrêta aux pieds des montagnes. Comment pourraient-ils le trouver dans un si vaste territoire ? Ce fut la question qui couru de bouche en bouche, sauf la sienne.

- Avec la foi.

Fut les seuls mots qu'il leur adressa sans un regard. Il n'avait d'yeux que pour sa route, que pour le chemin que le vent lui murmurait de prendre dans une brise fraîche et légère, enivrante. Les regards des sept anges se tournèrent sur lui, choqués, sceptiques et pour certains admiratifs.
Zéphiel fut le premier à poser un pieds sur le sentier encore visible dans la roche. Il fut suivit très rapidement par le groupe au complet, désireux de voir leur Héro, désireux de voir l'étendu de la force de ce Séraphin qui semblait ne pas avoir le moindre doute quant à l'issu de sa route.

Sa main agrippa la paroi raide puis il força sur ses muscles fragiles et posa le pieds dans une encoche. Il aurait pu prendre la voie des aires, et pourtant, au fond de lui, il savait qu'il n'avait pas besoin d'utiliser ses ailes pour y parvenir, il devait se montrer digne de sa présence à ses côtés, c'est ce que son coeur lui criait.
Les jeunes autour de lui déployèrent rapidement leurs ailes. Au même moment, une violente bourrasque de vent s'engouffra dans leurs ailes et leur fit perdre pieds, manquant de faire tomber Zéphiel de ses prises. Il ne du qu'à sa magie de rester bien agrippé, mais en voyant la détresse de ses  compagnons, il ne pu se résigner à les laisser tomber si durement contre le sol. Déployant à son tour ses ailes, il s'envola, se laissant propulser par le vent, se laissant guider par l'élément qu'il affectionnait tout particulièrement jusqu'à arriver à leur niveau et de sa magie, rétablir un courant stable pour eux, valsant au rythme effréné du vent. Mais il avait fait ce qu'il devait et maintenant il ne pouvait que faire confiance en l'élément en lequel il croyait.
Après plusieurs minutes à se faire balader ainsi, ils finirent par atteindre un autre versant de la montagne qu'ils s'apprêtaient à escalader. Ce dernier semblait moins à pic mais peut-être plus dangereux avec des pièges plus furtif.

Un merci collectif résonna dans le petit groupe qu'il accompagnait. Leur adressant un simple sourire, Zéphiel reprit sa marche sereinement, empruntant le sentier pentu devant ses yeux sans se poser plus de questions. Tout ce qu'il savait était que la nature les mettait à l'épreuve, d'une manière ou d'une autre.

Tout en levant les yeux au ciel, et à force de chercher les passages les moins escarpés pour la petite troupe qui le suivait, il remarqua l'heure tardive aux étoiles présentes.

- Faisons une pause pour aujourd'hui. On a bien marché.
- Mais, est-ce qu'on est sûr d'aller dans la bonne direction ? Et puis, est-ce qu'on est sûr qu'on le trouvera tout là haut ?
- Si tu crois en lui, si tu crois en toi, alors la réponse tu la connais déjà. Pour ce qui est du meilleur chemin à suivre, je ne sais pas, mais si vous avez foi en moi autant que vous avez foi en notre Héro, alors je ferais tout pour que nous arrivions ensemble.

La jeune femme qui avait osé parlé alors que tous ne faisaient que penser ce qu'elle avait avoué baissa les yeux un instant avant de se relever.

- Alors je vous suivrez et nous le trouverons et nous le remercierons à sa juste valeur pour tout ce qu'il a fait pour nous !

D'un sourire presque paternel, Zéphiel déposa sa main sur la joue de la jeune ange puis s'éloigna de leur petit feu de camp pour chercher quelques baies comestibles. Sans bien connaître les plantes, il se souvenait de celles qu'il avait déjà mangé avec Aube sur Nériona lorsqu'ils avaient du faire face à l'attaque des créatures géantes. Il ramena celles dont il avait le souvenir qu'elles n'étaient pas du poison pour l'organisme humain.
Partageant sa maigre cueillette lorsqu'il revint, les jeunes anges trouvèrent rapidement le repos sauf lui.
Assit dans la position du lotus, Zéphiel tenta de calmer son esprit et chercha des réponses. Pourquoi était-il revenu dans un tel moment, avait-il besoin de quelque chose ou cherchait-il encore une fois à les protéger ? Quelque soit la réponse qu'il lui offrirait, il était certain d'une chose : il lui vouait une grande admiration et un respect hors du commun. Ce qu'il avait fait pour eux, sans rien demander en retour à ce que racontait les légendes était tout simplement extraordinaire.

La nuit fut longue pour le blond aux yeux de la nature, mais courte pour ses jeunes compagnons. Son esprit avait sans cesse vogué, de questions en questions, sans forcément trouver de réponses, il avait eu une certitude plus évidente. Le héro des légendes devait au moins être aussi fort qu'un Aether pour être parvenu à un tel exploit.
Quand chacun fut réveillé, la randonné reprit sur un rythme un peu plus soutenu que la veille. Il avait conscience qu'ils étaient, pour la plupart, plus faible que lui et pourtant il savait qu'ils étaient plus endurant que lui. Ce n'était pas trop compliqué, il se savait faible physiquement, mais suffisamment fort mentalement et maîtrisant suffisamment sa magie pour pouvoir tenir la cadence. Bien souvent, il fallait faire des aller retour pour les aider à traverser les ponts quasiment détruit par le temps, les crevasses profondes où le vent s'engouffrait à une force folle comme pour dissuader quiconque de continuer.
A mesure qu'ils avançaient, leur parcourt devenait de plus en plus pénible et leur courage était leur seul force pour continuer.
Encore une journée de plus sans vraiment avoir pu se nourrir convenablement, pourtant pas un seul ne renonça, pas un seul ne souhaita abandonner et rentrer, chacun y trouvait son lot de satisfaction, dépassant ses limites, renforçant leur foi envers cet homme.

Et puis enfin, devant leurs yeux, un plateau où le vent semblait chaud et paisible et cet homme, si grand, si imposant, si calme.
Dès que Zéphiel aperçu son regard, il ne pu que s'incliner respectueusement devant lui sans savoir lui adresser le moindre mot, lui avouer ce qu'il ressentait, toute la gratitude qu'il avait pour lui et bien plus encore. Il ne su que boire ses paroles sans en manquer une seule syllabe, comprenant parfaitement le message. A leur tour de lui venir en aide. Aux anges de se mobiliser pour aider leur Héro, leur sauveur.
Aux derniers mots qu'il prononça, Zéphiel posa un genou au sol simplement, marquant son plus profond respect et son implication. Il l'aiderait, plus que tout, il lui offrirait sa vie si ça pouvait lui permettre de ne manquer de rien.

Sans un mot de plus, les anges descendirent, bien plus aisément qu'ils n'étaient montés, usant de leurs ailes aux plumes chatoyantes et ils répandirent la nouvelle : le Héro était de retour et avait besoin de leur soutiens.




1760 mots
Gains souhaités : 1 point en Intelligence et Les ailes d'or
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Mar 12 Jan 2016, 15:46







Je ferme les yeux, inspirant à plein poumon l'air frais qui circule au cœur de la Citadelle Blanche. Me voilà de retour, encore une fois. La dernière fois que je suis venu, j'ai lutté pour raisonner un de mes confrères et la fis d'avant, je me sus débattu pour empêcher une catastrophe de mettre à mal la précieuse cérémonie des ailes. Je caresse du bout des doigts la garde de mon épée qui pend à ma hanche droite, effleurant du bout des doigts le bouclier qui pend à l'opposé. Voilà le symbole de mon combat pour les vertus et bientôt, j'espère que ses armes pourrons m'aider à lutter contre le mal qui menace les Aetheri. Nos protecteur sont mis à mal par cet homme, Delta. Mais aussi fou que cela soit, je sais que je ne fais pas le poids. C'est aussi enrageant que motivant car cela me donne envie d'en faire plus, beaucoup plus. Car sans les Aetheri, les miens sont, avouons le, perdus. Moi la première car je n'imagine pas ma vie sans les Aether. Ma foi serait inutile. Je fini par me défaire de toute ses pensées en entendant un groupe de jeune ange parler d'un homme que je n'ai moi-même pas connu. Le Grand Héros qui aurait permis de faire renaître sur cette île la Citadelle serait de retour ? Pourquoi ? Malheureusement aucun de ses jeunes ne souhaite me répondre et je croise les bras, un peu frustrer de savoir que eux non plus, ne savent rien de plus.

- Tu n'a qu'à venir avec nous.
- Hein ? Où ça ?
- Hé bien dans la montagne voyons ! Nous partons à sa recherche.

Cette simple idée ouvre une porte invisible devant moi et j'opine de la tête avant d'étirer un large sourire. Près d'une heure plus tard, nous sommes presque une cinquantaine à partir. Certains s'envolent, une dizaine seulement car pour tout les autres, ils n'ont aucune chance. Je connais mal le lieu où nous partons mais je sais qu'il est impossible de s'y poser. Or je tiens à mes belle ailes blanches qui paraisse pourtant terne, fruit de longues années de solitude peut-être, je ne sais plus. Toujours est il que je suis heureuse de ne pas être seule et bientôt, la Citadelle dans notre dos n'est plus qu'une ville lointaine ou grouille les cris de jeunes enfants. Mais ses derniers s'estompe également et si bien qu'une fois les derniers échos de la ville disparu, nous réalisns tous que commence là le plus dur. Tout les regards se lèvent alors et un même silence raisonne, puis, je ferme les yeux, priant pour trouver ce Grand Héros, laissant ma foi faire le reste. Si j'y crois assez alors pourquoi se refuserait il à apparaitre ? C'est comme pour tout les autres Aether, Suris m'offre l'espoir, Drejtësi veille sur mon sens de la justice, sans compter Edel et Ezechyel qui chaque jour font naître la vie et la mort. Je préfère amplement la vie mais si nous vivions tous éternellement, alors je crains que nous ne soyons dépasser par des êtres qui, meurtrit, choisissent la voie du mal. Ils sont tous nécessaire. Je souri et comme beaucoup d'entre nous, j'avance d'un pas, puis d'un autre. Mais je me rend compte qu'un tout petit groupe de cinq ou six anges ne ferons pas partie du voyage. Leur foi n'est pas assez pur à mon humble avis. Peu m'importe, je me promet intérieurement d'y arriver et d'aider tout ceux qui, comme moi, lutterons jusqu'au bout.

Au fond, j'ai peur d'échouer, de ne pas être assez forte mais je sais que c'est cette même peur qui m'aide à avancer. C'est parce que je ne veux pas faire demi-tour que j'avance toujours. Et avouons le, le fait de ne pas être seule dans ce périple m'aide beaucoup. Néanmoins, après une journée complète à escalader, à m'égratigner les mains et les genoux, je réalise que nous ne sommes plus qu'une trentaine et que certains ont abandonnés. Pis, je ne trouve aucune trace dans le ciel de ceux qui ont pris la voie des airs. Il faut dire que cette journée n'a pas été facile, le chemin est escarpé et par deux fois, nous avons rencontrer des créatures qui souhaiter défendre leurs territoires. Mais notre union a fais la force, pour le moment. Une petite voix dans ma tête me fais tout de même dire que ce n'est là qu'un difficile début et que la suite ne sera pas plus aisé.

Au milieu de la nuit, c'est un hurlement de terreur qui me réveil. J'ouvre les yeux, me redressant rapidement pour découvrir, à la lueur vacillante du feu que nous avons fais, un monstre. Je ne sais à quel espèce il appartient mais son imposante fourrure rousse et brune ne fais qu'accroitre son regard vermeil. Pis, la bave qui dégouline abondamment de ses mâchoires. Rapidement nous organisons une contre attaque mais je comprends rapidement que deux des nôtres sont morts et trois autres blessés gravement. A l'aube, la bête fuis enfin et nous pleurons nos morts, avant qu'un imposant groupe ne se décide à fuir. Je reste là, pauvre âme en peine avec cinq de mes camarades qui ont le courage, comme moi, de croire que nous ne sommes pas arriver ici pour rien. Qu'il nous faut poursuivre notre périple coûte que coûte. C'est ainsi que nous marchons toute la journée, épuisé peu à peu.

Une nouvelle nuit tombe mais cette fois, nous avons érigé un camp au milieu des pierres et l'un de nous va monter la garde avant de passer quelques heures de repos tandis qu'un autre prendra sa place. C'est la meilleure des solutions mais je regrette qu'elle ne soit pas de moi. Peu importe toutefois car j'ai la force d'y croire ardemment et c'est bel et bien ce que je fais. Jamais nuit ne m'aura pourtant paru aussi longue. Tout fut calme durant ma garde, bien qu'un serpent ai tenter d'approcher. Je prie d'ailleurs Phoebe dès mon réveil de me pardonner d'avoir pris la vie à l'une de ses créatures, mais je ne pouvais pas prendre le risque qu'il morde l'un de mes compagnons d'infortunes.

- En route !
- Gageons qu'aujourd'hui sera un jour meilleur.

Je murmure ses mots avant de dessiner avec la main droite un cercle dans le vide, y apposant au centre ma paume. En réalité c'est une prière à l'Aether de la chance. Un Aether que prier ma mère par le passé, lorsque j'étais une toute jeune Orine ce qui remonte à longtemps, très longtemps maintenant. Ça réveil d'ailleurs en moi le fait que je suis morte, une fois. Ce constat me terrorise et je coupe court a mes pensées. Je suis docilement le chef du groupe, avant de pousser un cris de surprise lorsque je le vois subitement disparaître. Par chance, il c'est raccroché de justesse au bord de la crevasse qui viens de se former sous notre nez et au bout que deux minutes, une fois la surprise passé, il est de nouveau en lieu sur avec nous, bien qu'une belle estafilade traverse sa cuisse. Cela est pourtant superficielle à ses dires et il reprend la route avec une volonté admirable qui fais croître ma propre volonté.

Lorsque le soleil décline, je réalise qu'il faudra surement chercher demain encore pourtant, au détour du chemin que nous suivons dans le but de trouver un coin où passer la nuit, il est là. Il est parfait et aucun de nous ne prononce le moindre son, seul nos tête se baissent à l'unissons. Il est pareil aux descriptions des livres, grands, puissant, en un mot, majestueux. Le voir me tétanise. Cet homme a lui seul a permis à mon peuple d'avoir un lieu de paix et ce même homme se tiens là, à moins d'un mètre de distance. Je réalise n'être qu'un moucheron face à lui, d'une faiblesse cruelle et si il lui en prenait l'envie, je rejoindrais ceux qui sont tombés dans l'espoir de parvenir jusqu'ici et qui aujourd'hui repose dans nos souvenirs. Un léger tremblement parcours mon corps, lequel s'intensifie quand cet homme, le seul Héros que nous n'ayons jamais eu, ouvre la bouche. Sa voix est grave, vibrante, envoutante presque. Il fais échos en moi à quelque chose de terrible et je suis surprise que des êtres aussi chétifs que nous, blessé par l'épreuve qui nous as conduit à lui, nous puissions rien qu'une seconde l'aider. mais c’est un honneur de pouvoir lui servir et dans un même mouvement, comme posséder par une volonté plus grande, nous mettons genoux à terre.

Le silence retombe soudain, quand nous relevons la tête, il est toujours là, puis, dans un dernier regard, il recule d'un pas. Personne ne parle et lorsqu'il part, nous nous observons longuement. La décision est prise, nous devons redescendre et prévenir les autres. La Citadelle entière doit raisonner et faire échos de ses paroles. S'il a besoin de nous alors nous nous devons de lui offrir notre aide. Il me semble d'ailleurs que nous pensons tous la même chose et lorsque nous empruntons le chemin inverse, il nous semble plus facile. Nous courrons presque parfois, comme porter par le courant du message que nous portons. Parfois, une crevasse nous oblige à ralentir où une créature nous fais face mais cette fois, nous trouvons en nous l'énergie de poursuivre. Certes, peu à peu, nos corps se parent de griffures signe de la difficulté à progresser dans les montagnes. Mais le chemin s'adoucit peu à peu et bientôt nos pieds frôle l'herbe de la plaine. La Citadelle se rapproche et avec elle, le cris joyeux des enfants qui chahutent. Nous rentrons d'un même pas dans la ville, notre ville, bien décidé à crier à qui veux l'entendre que c'est bel et bien vrai. la Grand Héros est cette fois, de retour.
1 739 mots

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Gains : Les ailes d'Or + 1pt charisme
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Jeu 14 Jan 2016, 00:01

Une Rencontre Inédite et divine.
L’heure de la croyance
Les yeux fermés, le front accoté contre le pommeau de son arme, Voluntas. Un genou appuyé au sol, elle méditait, ressemblant davantage à une prière silencieuse. Voilà une heure qu’elle se trouvait dans cette pause, n’aillant même pas changé de genou pour amoindrit la douleur qui commençait à se faire sentir dans sa jambe droite. Faire le vide de sa tête avait été une tâche plus difficile qu’elle ne l’aurait crue, laissant derrière elle sa fille, Tor et Faelan. Elle entendait à peine les gazouillis de sa fille Ceri qui jouait avec ses deux compagnons ailés.

Depuis quelque temps, l’ange se sentait tourmenté, distrait par une force inconnue. Elle se sentait étrangement attirée dans une direction, elle ressentait se fit qui s’accrochait fébrilement à son âme et à son cœur, l’amadouant pour qu’elle le suive. Elle avait su passer outre, plongeant dans les innombrables livres qui encombraient la chambre de son père. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur une histoire, le Héros de la Citadelle. C’était un vieux livre, la couverture de cuir usé et sèche, signe qu’il était très vieux. Sans parler des pages qu’il fallait tourner avec soin au risque de les arracher tellement la colle était vieille.

L’histoire racontait celle d’un homme qui avait la seule force de ses bras avait poussé l’île qui soutenait la Citadelle vers un nouveau territoire, l’éloignant d’Avalon la cité des Déchus. Mais l’histoire racontait aussi que l’homme à la peau mate et à la chevelure blanche. Il avait trouvé un nouvel endroit et avait à lui seul chasser les monstres qui y vivaient. Grâce à cet homme, les Anges avaient retrouvé un lieu où vivre en sécurité. Nithael réalisa à ce moment que les Anges avaient été dépendants d’un homme. Cette révélation secoua la vie et les croyances même de la guerrière. Elle trouva étrange de se sentir autant bouleversée par cette histoire et maintenant, elle en était presque obsédée. Qui était donc cet homme ? Il n’y avait aucun nom et l’apparence ne disait absolument rien. Était-il encore envie ? Où était-il en ce moment même ? Que fessait-il ? Les Anges avaient besoin de lui, ils avaient besoin de ses conseils avec la guerre qui se préparait.

Tourmentée intérieurement par ses questions sans réponses, elle s’est rapidement renfermée sur elle-même à la recherche d’autre information sur ce Héros, mais même la bibliothèque ne put apaiser son âme. Certains Anges sensibles à son trouble lui offrirent plusieurs conseils, mais la jeune femme ne semblait que s’enfoncer de plus en plus. Elle se remettait en doute, tout son univers semblait ébranlé par la seule force d’un homme. Silencieuse comme une tombe, Anicia lui avait conseillé de suivre la route du pèlerinage, celle qui courait le long des montagnes de la Citadelle. Dernièrement, beaucoup semblaient avoir le besoin de partager leur crainte avec la solitude et des forces plus hautes. Certains étaient revenus remplit d’une nouvelle force, parlant d’un homme à la stature impressionnante. Peu pouvait offrit d’information décrivant tous la même chose, ils en étaient resté silencieux devant un tel charisme.

Ouvrant doucement les yeux, elle observa le mur qui se trouvait devant elle, laissant lentement les sons environnants revenir à elle. Le vent qui pénétrait par la fenêtre, les rires de la petite, le plumage volatil de Faelan et enfin les grognements amusés de Tor. Elle se concentra un peu plus sur sa propre respiration, puis souleva son corps de cette position. D’un léger mouvement de main, elle fit disparaitre Voluntas puis se tourna vers le berceau de sa fille. Elle alla la taquiner, jouant avec ses mains avant de tendre l’oreille aux pas qui s’approchaient dans sa direction. Elle reconnaissait ses pas, sec et rapide sous peur, elle défoncerait la porte dans une tourna brun d’enthousiasme.

Comme de fait, Anicia poussa brusquement les portes, faisant sursauter la petite dame qui sembla s’arrêter de rire et lever les yeux vers sa mère. Mais ne voyant aucune peur dans son doux regard, elle ne fit que tendre les bras vers elle. Nithael la souleva puis se tourna vers Anicia qui attendait les poings sur ses hanches. Elle tapait du pied impatience. Elle finit par s’approcher de la guerrière et de tendre les bras vers la petite qui lui répondit sans problème. Une fois l’échange du bébé fait, Anicia observa Nithael et un large sourire s’étira doucement sur ses lèvres. Il n’y eut aucune parole échangée et Nithael prit le sac déposa de voyage avant de venir embrasser la tête de sa fille et déposer son front contre celui d’Anicia. Elle fit signe à Tor et à Faelan de rester ici avec Ceri et Anicia puis quitta la pièce.

La traversé jusqu’aux montagnes fut sans encombre, surtout à vol d’oiseau. Mais une fois proche de la froideur glacée, elle sentit le vent la charrier dans tous les sens. Elle avait donc posé pieds au sol, suivant aveuglément le lien qui la guidait toujours plus haut. Enveloppée dans les épaisses fourrures blanches, Nithael ressentait tout de même la morsure de l’air froid. Ses pieds s’enfonçaient toujours plus dans la neige, lui offrant une marche difficile, et ce, malgré le chemin à moitié tracé dans la neige.


Nithael avait froid, la faim semblait insatiable malgré le fait qu’elle mangeait, comme si son estomac rejetait la viande sèche. L’eau lui semblait à chaque fois si froide qu’elle lui congelait l’intérieur de la gorge et le gosier. Plus qu’une fois, elle pensa rebrousser chemin, plus d’une fois, elle pensa abandonner pour retrouver le confort de l’intérieur. Elle réalisa tout ceci étendu dans une grotte, le dos contre la roche congeler. Elle s’était ramollie avec le temps. Elle se souvenait des heures à chasser des bêtes dans de telles conditions et elle n’était qu’une humaine ! Elle se souvenait de la morsure du froid qui était la même et pourtant en ce moment, elle lui sembla bien pire. Recroqueviller sur le sol, presque coller contre les flammes bleues qui éclairent faiblement l’intérieur la grotte, elle réalisa sa douce et amère faiblesse.

Elle manquait de foi… Elle manquait de cette force spirituelle qu’elle avait ressentie chez le temple des esprits. Quand elle l’avait vit pour la première fois, elle s’était sentie submergée par sa présence. Elle s’était sentie remplie d’une force surnaturelle qui n’était pas sienne et qui l’avait comblée. Elle avait réalisé que depuis l’interruption de ce Delta à la coupe des nations, elle avait été ébranlée plus qu’elle ne l’aurait cru. Il était étrange de le réaliser un mois plus tard, comme si avant cette étrange étirant, elle ne s’était jamais remise en doute. Avait-elle été si imbue d’elle-même pour le manquer ? Elle ne le croyait pas, mais elle avait été énormément occupée et maintenant qu’un peu de repos était venu frapper à sa porte, elle avait réalisé rapidement ce manque.

Mais après une cette réalisation, trempée jusqu’à l’os, tremblant de froid, affamé et assoiffée, elle s’était remise en route, ne voulant s’arrêter maintenant, mais le lien y était également pour quelque chose, comme s’il l’encourageait à continuer son accession. Arrivée au milieu de son accession, elle eut la rencontre inusitée d’une créature à l’apparence effrayante. Il était clair qu’à la base, la chose était un ours aux mensurations démesurées. Le poil était encore d’une blancheur extraordinaire, mais son visage, une partie de son cou ainsi qu’aux niveaux de ses coudes et de ses genoux. Son dos était recouvert par plusieurs flèches encore plantées dans la chair, comme figé dans le temps et la glace dans l’être même de l’ours.

La bête aussi haute que quatre hommes et large de trois sembla tourner son visage de pierre. Il n’y avait aucune cavité pour les yeux et pour les narines. La bouche de la créature semblait toujours ouverte, dévoilant la rangée de dents acérées et l’haleine de la bête, chaude dans l’air froid. Elle avala durement sa saline, incertaine de la réaction qu’allait offrit la bête aveugle à sa présence. Mais elle en connue très rapidement la réponse. Le cri de rage fendit l’air tel un marteau, transperçant les oreilles de l’ange, puis il chargea dans sa direction. L’horreur frappa l’esprit de la guerrière. Ce monstre était bien plus impressionnant que le Dovabear qu’elle avait combattu et elle ne se sentait pas la force de combattre, mais tout ceci n’était-il pas une épreuve pour montrer sa force ?

Serrant la mâchoire, elle tendit la main dans le vide et tira Voluntas de l’espace de son corps puis roula sur le côté quand la bête fut à son niveau, évitant de se faire percuter de pleins fouets. Mais la bête montra une rapidité étonnante en étirant la patte arrière et en l’envoyant baladé un peu plus loin. Roulante dans la neige, elle atterrit contre un arbre, lui coupant un peu le souffle. Mais la bête ne s’arrêta pas là, la rejoignant sans problème malgré la neige. Il poussa un nouveau cri de rage qui se répercuta dans l’air, crachant au visage de l’ange son haleine et sa bave avant de se soulever sur deux pattes, dévoilant sa toute grandeur et puissance. Le cœur de l’ange s’arrêta un moment, puis quand elle le vit apaisée sa patte, elle se jeta entre ses pattes, entendant et recevant des copeaux de bois arrachée de l’arbre derrière elle.

Mais elle ne s’arrêta pas là.

Puissant dans sa réserve de force, elle supplia son corps de tenir le coup et usa de la magie de force, forçant ses muscles à recevoir une bonne dose d’énergie. Elle sentit sa puissance augmentée et au moment où la bête se soulevait une nouvelle fois, folle de rage, elle abaissa son arme avec une toute nouvelle force, éventrant le monstre aussi facilement qu’un couteau à beurre chaud fendant la matière grasse. Le sang coula à flot, aspergeant l’ange qui se trouvait encore tout près de son corps. Étrangement, cette douche d’hémoglobine fut salvatrice pour son âme, comme si on la lavait d’un quelconque pêché. Le monstre tomba à la renverse, poussant un dernier soupire avant de s’éteindre définitivement.

Nithael suivit le mouvement, tomba sur ses fesses en poussant un long soupir de fatigue puis tendit la main vers la chair offerte de la bête. Elle put ainsi se régaler et étanchée sa soif avec le sang, avant d’offrir des mots de remerciement à la bête. Pour perdurer la mémoire de la bête, elle récupéra la peau de la bête pour en faire une cape, l’utilisant pour la garder au chaud et reprit sa montée. La pierre n’était pas aussi lourde qu’elle ne lui aurait cru, offrant un poids agréable à la dame. Le restant du chemin fut agréablement silencieux, lui permettant de réfléchir au moment présent. Mais ce qu’elle trouva en haut fut bien loin de ce qu’elle avait pu imaginer.

L’aura de cet homme la frappa de plein fouet, lui coupa le souffle et la parole. Il dégageait la même chose que celui qu’elle avait croisé au temple des esprits, le même qui lui avait fait passer son épreuve. Sauf que l’homme présent ressemblait à la description même du Héros. Elle ne pouvait pas en croire ses yeux ou même ses sens. Quand il lui parla, elle ne trouva pas la force de le couper, ou même de l’interrompe. Elle n’avait jamais été autant submergée par un être. Était-ce le grand Héros qui l’avait guidé jusqu’ici ? Maintenant, elle n’en doutait plus une seule seconde. Elle avait presque honte de se montrer à lui sous cette tenue qui représentait la sauvagerie de ce monde et pourtant, elle ne pouvait cacher ce qu’elle était.

Quand enfin il se tut, demandant de l’aide, elle ne put retenir longtemps ses jambes tremblantes et tomba à genoux, les doigts entremêlés sur ses cuisses dans une prière silencieuse, elle offrit un visage neutre et tournée vers lui. Mais quand elle ouvrit les yeux, il y avait une détermination sans faille. De peur de briser la sérénité de l’endroit, elle répondit si faiblement qu’elle eut peur qu’il n’entende point :

-Ce sera avec plaisir…

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Jeu 14 Jan 2016, 11:24





 

LDC Anges
“La vision des montagnes”
L
es Mythes, les Légendes… Tant d'histoires et de péripéties qui rythmaient les vies des enfants, bercés dans ces merveilles dés leur plus jeune âge. Il n'y avait qu'à penser aux contes. Récits féeriques où se rencontraient des personnages aux mœurs pures et aux valeurs que tous prenaient en modèle, où il n'y avait pas de place pour le malheur et le désespoir et seule la joie subsistait dans les coeurs. Des manuscrits qu'on lisait chaque soir, pour permettre aux petits de faire de beaux rêves, de se détendre dans leurs draps de soie et de sombrer dans les bras de Morphée, mais qui, une fois qu'on atteint l'âge adulte, paraissent tout à coup dénudés de toute magie. De la naïveté, de l'innocence, à n'en point douter. Mais une vision bien plus mature, un regard mitigé sur ce bonheur éphémère et ces étoiles brillant au fin fond de leurs yeux encore étincelants d'excitation de découvrir le monde. Et bien sûr, à toute histoire, il y a un Héros. Un personnage emblématique, fort, puissant, plaçant le bien-être des autres avant le sien et se battant pour la Justice, où tout du moins, ce que l'on nommait la Justice. Car malgré les apparences, chacun possédait bien sa propre définition de la chose. Seulement, un Héros est irréfutable. Un exemple pour toutes les générations. Un sauveur. Et tous les peuples y avaient droit.

Pour avoir vécu longtemps loin des siens, enfermée à l'intérieur de la Tour Inconnue pendant des années qu'elle ne comptait plus, ignorant elle-même son propre âge, Héliana ne savait rien des contes et légendes jusqu'à sa rencontre avec l'Elfe Éternelle. Cette dernière, soucieuse de lui enseigner tout ce qu'il serait bon de savoir, lui avait enseigné les arts, la musique, mais également les coutumes qu'il lui fallait pour s'intégrer. Ainsi, malgré ses quelques problèmes d'expressions, elle parviendrait à se faire une place, se faufiler dans la foule. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle avait atteint son but, son objectif. Aujourd'hui, si l'être céleste ne parlait pas plus que cela à ses congénères, on la connaissait. Pour des raisons que certains considéraient comme mauvaises, peut-être, mais cela lui importait peu. Faire respecter la loi et les valeurs les plus pures était bien plus significatif que de crier dans le vide à des oreilles hermétiquement fermées aux critiques. Seulement, ce jour-là, cela changerait. Pour une fois, la rousse semblait prête à écouter quelqu'un d'autre que sa propre raison. Mais cette personne, n'était pas n'importe qui.

Alors qu'elle refusait d'être prise à parti par qui que ce soit, de même écouter la jeune femme la plus sage de toutes les terres du Yin et du Yang, elle s'était surprise à prendre part à l'excursion qui la mènerait sur une île non loin dont elle ignorait absolument tout. Cocoon.. Si ce nom lui disait effectivement quelque chose, elle ne parvenait pas à se rappeler clairement de ses agissements. Seulement, elle le savait bon envers son peuple, généreux envers les Anges qu'il chérissait visiblement autant que les siens. L'être celeste ne comptait pas le remercier de l'attention qu'il leur portait, oh, non. C'était trop tard pour faire ses louanges, après tout. Si tout ceci était arrivé alors qu'elle se trouvait parmi les siens, peut-être aurait-elle adressé ses respects, mais pour l'heure, elle jugeait ce genre d'agissement plus lourd que nécessaire et comptait s'en passer, restant sur les bases. Il savait pertinemment ce que le peuple angélique lui devait, après tout. Il n'était pas bon de le lui rappeler inlassablement. Seulement, aujourd'hui, et seulement aujourd'hui, ce fut la curiosité qui fit se mouvoir la jeune rousse.

Elle ne s'attendait pas à recevoir des explications sur quoi que ce soit. S'il était venu s'éclipser, se perdre dans une île lointaine et aussi difficile d'accès, alors il n'allait pas livrer ses conflits au premier venu. Et par ailleurs, elle n'était pas seule à vouloir découvrir ce qui le poussait à s'expatrier. Des groupes s'étaient formés, depuis quelques temps. Une fois que le sien fut mis en place, elle s'avança doucement vers les autres membres, sans pour autant leur adresser la parole, et attendit que le chef de ligne hausse la voix. Une partie se ferait dans les airs, une autre à pieds. Ce serait peu pratique, peu rapide, mais que pouvaient-ils contre les forces des éléments ? Absolument rien. Ils ne pouvaient que se soumettre aux volontés des Aetheris, les laisser décider de leur destin comme bon leur semblait. Et pour l'heure, ils ne semblaient pas enclins à donner lieu à une rencontre entre les Anges et le Titan. Pourtant, ils allaient tenter le tout pour le tout et défier leur volonté, tenter de s'y rendre par leurs propres moyens. Et c'est cette notion de défi qui animait les membres de la jeune femme, qui la secouait dans tous les sens et poussait l'adrénaline dans ses veines. Ce serait dangereux, certes. Mais il n'y a pas de légende sans souffrance.

Le départ fut organisé et décidé très vite. Prenant sa sacoche et la plaçant en besace par soucis de praticité, Héliana déploya ses longues ailes blanches, les caressant d'un vague revers de la main comme si elle désirait en retirer la saleté. Admirant sa blancheur immaculée pendant quelques secondes, elle parut se perdre dans ses pensées, avant de se reprendre. Le trajet allait commencer et il n'était pas l'heure de tergiverser sur les questions existentielles de ce monde si immense. A la suite de ses congénères, elle plia les genoux, et prit son envol, laissant le vent lui fouetter le visage et passer entre ses plumes. La rousse savourait chaque instant de vol, quand bien même cela lui demandait des efforts. Elle appréciait l'idée de ne plus toucher le sol, de le voir rétrécir sous ses pieds, et de s'élever aux côtés des oiseaux, et personne n'aurait pu lui voler ce plaisir solennel qu'elle s'offrait régulièrement. Mais elle ne montrait rien, restant parfaitement impassible, concentrée sur ce qu'elle faisait, sur la silhouette de l'île qui se dessinait au loin et dont ils approchaient considérablement. Le premier voyage ne serait pas long, et s'il serait fatiguant, elle se doutait bien qu'il ne s'agissait que de la partie immergée de l'iceberg. Quelque chose de bien plus ardu les attendait.

Le groupe s'arrêta sur une des rives, et un déploiement fut organisé. De la nourriture fut distribuée afin que tous reprennent des forces, car ils ne disposaient pas tous des mêmes capacités. Certains étaient puissants, d'autres venaient à peine de devenir des Anges. Héliana se contenta de hausser les épaules. Elle les voyait comme suicidaires, et non pas comme courageux. A peine venaient-ils de se faire offrir une nouvelle vie qu'ils la risquaient comme des idiots. Un soupir s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres rosées, avant qu'elle ne prenne une bouchée de sa ration. Ils reprendraient l'excursion dans l'après-midi, et arrêteraient de nouveau dés lors que le soleil se cacherait pour laisser place à la lune. Les astres se remplaceraient sans cesse, s'éclipseraient les uns devant les autres, et plusieurs jours passeraient avant qu'ils ne mettent les pieds devant le Colosse. Plusieurs d'entre eux abandonnaient en route, demandaient à repartir, pleuraient pour retrouver un peu de confort. Et si d'autres devaient arrêter leur route pour les ramener sur un chemin plus sécurisé, la Rousse n'était pas partie pour stopper son avancée. Une fois qu'elle était levée, elle ne cesserait jamais de marcher, et si elle tombait, elle se relèverait.

Ce n'était plus qu'une question de temps, de quelques heures. Ils voyaient la lumière au bout du tunnel, et s'ils étaient partis en groupes de dix ou quinze, à cet instant présent, elle ne voyait plus que deux trois congénères aussi exténués qu'elle. Frottant ses yeux, les membres brûlant de fatigue, ayant l'impression de marcher sur des braises incandescentes qui lui dévoraient les pieds, l'Ange commençait à perdre espoir. Se traînant presque, se collant contre la façade pour continuer à avancer, elle se mit à tousser de plus belle, la gorge remplie de poussière et de résidus qui bloquaient considérablement sa respiration. Son coeur battait à tout rompre, ses jambes tremblaient, son regard vitreux la rendait plus laide qu'elle ne l'était, gâchait sa beauté naturelle que tant appréciaient. Sans prendre une seule pause, elle poursuivit sa route. Il était hors de question d'abandonner si près du but, de se laisser tomber au bord du précipice alors qu'une sortie de secours l'attendait. Un faible sourire arqua ses lèvres, alors qu'elle continuait son chemin. Le Titan devait avoir une bonne raison d'ainsi s'isoler et se cacher, et elle mourait d'envie de savoir ce qu'il avait à leur dire.

Si tout du moins il cherchait à communiquer avec eux. Parce qu'au plus profond d'elle, l'Ange se disait que peut-être, il aurait désiré rester seul. Ne pas être dérangé dans sa réflexion, s'il en avait une. Mais le peuple céleste était inarrêtable dans toutes ses missions. Il n'échapperait pas à la règle. Oh, non. Il ne leur échapperait pas. Seulement, quand elle finit par arriver, ce fut  une tout autre chose qui l'attendait. L'Orishala se tenait devant eux, fier. Il baissa à peine les yeux vers eux qu'ils se reculèrent, certains se mettant à genoux, Héliana imita le mouvement de masse, oppressée par cette présence qui la fragilisait. Ces jours de marche l'avait rendue folle, ce manque de nourriture la limitait. Elle n'était plus elle-même, et le charisme de leur interlocuteur n'arrangeait pas son cas. Cependant, elle écouta les demandes de celui qui paraissait être le roi d'un peuple mais aussi leur sauveur dans un silence presque religieux. Acquiesçant sans pour autant hausser la voix, comme si elle craignait de lui manquer de respect, elle frotta ses épaules et une fois qu'il eut terminé, décida de s'en aller à son tour. Elle avait à présent quelque chose de précis à accomplir, et ne le laisserait pas disparaître sous ses yeux..  

1 806 mots
Les ailes d'or et un point d'intelligence s'il vous plaît


         
(c) fiche:WILD BIRD, textures by Dayanna

       
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Mer 10 Fév 2016, 02:28

Pour la énième fois, Brethil s’écrasa dans la poussière, roulant à plusieurs reprises sur elle-même avant de s’arrêter à l’aide de ses deux mains en crachotant le sable qui était entré dans sa bouche. Du revers de la main, elle s’essuya le coin des lèvres, grimaçant à la douleur que l’Ange sentait fuser de ses paumes écorchées où les débris de poussière s’étaient accumulés dans les petites plaies qui les zébraient. À quatre pattes, la jeune femme plaça doucement ses bras contre ses cuisses, le souffle court, en fixant le guerrier aux yeux d’or s’approcher de sa lamentable position. Il paraissait inquiet, lui tendant une main pour aider Brethil à se relever – aide qu’elle refusa pourtant, honteuse de sa piètre performance qu’elle avait organisé en face de lui. « Est-ce que ça va? » La femme hocha de la tête. Seule sa fierté en avait subi un coup. Elle tentait de se calmer, frottant prudemment ses paumes à vif sur son pantalon. Tremblante, Brethil finit toutefois par se remettre debout, non pas sans venir s’appuyer sur son confrère pour éviter de perdre son équilibre déjà précaire et instable. « Je n’y arriverai jamais… », soupira-t-elle entre deux souffles rapides et irréguliers sans même prendre la peine de ramasser son épée d’entraînement – en bois dur – qui jonchait au sol à quelques centimètres de l’endroit où son corps était venu s’effondrer. Son compagnon d’arme tressaillit. Les paroles de la jeune femme l’avait rendu inconfortable. « Ne dit pas ça. » Il tenta de lui sourire. « Tu as été géniale… » - « Géniale pour mordre la poussière tu veux dire. », grogna-t-elle sombrement. La marque de sable retournée le lui faisait durement rappelée l’échec qu’elle avait essuyé.

« Ne soit pas si dure envers toi-même. » L’Être angélique vint lui taper amicalement l’épaule. « C’est ta première fois au combat à l’épée non? Ce n’est pas si mal! » - « Hum… » Un soupir franchit ses lèvres rosées. « Il m’en faudra quand même plus pour espérer tenir tête à un Démon. » Le jeune homme prit les deux mains de l’Ange. Il les serra avec tendresse entre ses doigts robustes : son regard était animé par une détermination sans faille. « Tu finiras bien par y arriver crois-moi! » Brethil voudrait tant que ce soit vrai, mais ses propres doutes l’intimidaient. Les occasions étaient nombreuses quand elle se rabaissait. Et si l’Ange ne tirait rien de l’entraînement? Et si ça avait été une erreur de s’embarquer dans la voie des Extrémistes alors que la guerre était si proche? « Il t’est impossible de reculer. Pas après tant d’efforts et de sueurs versées. », lui murmura l’homme comme s’il avait lu directement dans ses pensées. L’éclat de ses pupilles dorées redoubla d’intensité. « Tu te souviendras de ce que je t’ai appris aujourd’hui et demain, quand tu reviendras, tu appliqueras les techniques que je t’ai enseignée et tu en deviendras meilleure. » Son sourire s’élargit. « J’ai fait promettre à Graael de te transformer en formidable guerrière et c’est ce que je ferai. Aie un peu plus confiance en toi Brethil et le reste te semblera déjà acquis. Tu verras, à force de persévérance, tu finiras par admirer de tes propres yeux le progrès que tu auras accompli. » La jeune femme releva légèrement la tête. « …Tu crois? », dit-elle dans un murmure qui manqua se faire avaler par le vent. « Non, j’en suis même certain. », précisa Perceval. Puis, le jeune homme alla se pencher pour ramasser l’épée en bois qui traînait encore dans la poussière, l’époussetant minutieusement, avant de la lui rendre. Brethil était sur le point de protester, mais il l’interrompit. « Je tiens à ce que tu la gardes avec toi pour corriger certains défauts dans tes techniques. » Les doigts de l’Ange aux yeux céruléens se serrèrent avec une légère hésitation autour du pommeau. « Je te conseille vivement de pratiquer ta posture défensive et ton pivot – tu es beaucoup trop raide dans tes mouvements. Demain, je te ferai une révision de ce que nous avons vu aujourd’hui et je te montrerai quelques astuces de plus au corps à corps. » Elle acquiesça en refermant avec une plus grande solidité sa poigne sur l’arme de bois. « L’entraînement est terminé pour aujourd’hui. Rejoins-moi ici à la même heure. »

La Blonde s’inclina poliment. « Merci pour tout Perceval. » De la gratitude étincelait au fond de ses prunelles bleutées. « De rien. », lança-t-il en lui renvoyant la politesse. « Ça aura été un véritable plaisir Brethil. » Et il s’éloigna à grands pas. Il est l’heure d’y aller je suppose…, songea-t-elle. L’Ange relâcha un soupir de déception : elle aurait tant voulu poursuivre l’entraînement encore plus longtemps… Mais la jeune femme devait se rendre à l’évidence : elle était exténuée. Avec lenteur, Brethil s’avança jusqu’à la place centrale de la Citadelle qui, en ces heures avancées de l’après-midi, ne lui aura jamais paru aussi bruyante et agitée depuis qu’elle y séjournait. L’ambiance était gorgée de tant d’étincelles d’excitation et d’émerveillement que la Blonde aurait pu se brûler les doigts avec. Ses sourcils se froncèrent. « Si, si, je te l’assure. Il est vraiment là. Le Héros est revenu! » Le Héros? Brethil haussa un sourcil, piquée par un soudain vent de curiosité. Plus la femme s’engouffrait dans la Citadelle Blanche, plus ce nom se répétait – inlassablement – sur les lèvres des autres Anges qu’elle croisait : le Héros. Rien qu’à entendre ce simple mot résonner sans arrêt au creux de ses oreilles accentuait son intérêt et sa soif de connaissance qui ne la quittait jamais. Brethil adorait les histoires et les légendes qui berçaient chaque peuple  - à part, peut-être, celles qui avaient attraits aux Démons, quoique… une connaissance plus ample de ses ennemis naturels ne serait pas plus mal enfaite – mais, ironiquement, le sort avait choisi qu’elle en connaîtrait si peu à propos des siens, d’où sa curiosité qui devenait de plus en plus tentante au fur et à mesure que les informations lui parvenaient. La femme était au comble de l’excitation, aussi fébrile qu’un enfant devant ses jouets. L’Ange aux yeux bleus aurait sans doute pu se rendre à la bibliothèque des lieux et faires de plus amples recherches sur ce « Héros » qui était pendu aux lèvres de tous, mais, poussée par sa propre impatience d’en découvrir plus, beaucoup plus, Brethil se rangea plutôt sur le contact d’homme à homme à l’instar de venir fourrer son nez dans une montagne de bouquins. Et elle n’en fut pas déçue.

Ce qu’elle apprit du Héros de la Citadelle Blanche l’émerveilla à un tel point que Brethil sentit son sang se mettre à ébullition, assailli par une vague d’adrénaline soudaine et brutale qui lui avait rapidement fait oublier la fatigue qui l’envahissait un peu plus tôt. Ses deux prunelles azurs étincelaient comme à la suite d’une lecture d’un conte de Fae, obnubilée par son nouveau désir de pouvoir, elle aussi, avoir la chance de poser son regard sur le Héros en personne, quelques soit les moyens qu’elle devait prendre pour y parvenir. Des expéditions se préparaient déjà à partir aux confins des montagnes qui barricadaient la Citadelle, composées par de nombreux Êtres célestes qui étaient animé par une énergie semblable à la sienne. Inconsciemment, l’Ange aux cheveux d’or s’était laissée entraîner par le mouvement de masse, sous l’influence de ceux avec qui elle avait conversé avant de faire ce choix. Quoi qu’il en soit, le cœur de Brethil battait avec une telle violence contre sa poitrine qu’on aurait pu l’entendre. La jeune femme inspira profondément. L’air de la Citadelle ne lui avait jamais semblé aussi frais et agréable à respirer qu’aujourd’hui. Puis, d’un pas rapide, elle alla rejoindre deux autres individus – qui l’avaient gentiment accepté au sein de leur groupe – en souriant de toutes ses dents. « Merci encore pour avoir accepté de m’inclure dans votre groupe. » L’Ange s’inclina. « Veuillez pardonner mon impolitesse, mais je ne me suis pas encore présentée non? Je m’appelle Brethil. »

Le jeune homme, qui était à la tête du trio, hocha vigoureusement de la tête, ravi de s’apercevoir qu’il y avait tant d’Anges courageux prêts à braver les conditions extrêmes pour le Héros aux sommets des montagnes glacées. Pour sa part, il avait été bercé dès son plus jeune âge aux histoires de cette légende – il y avait de cela très longtemps. Le Brun esquissa un sourire chaleureux. « Nous ne sommes jamais en trop pour faire ce voyage, tu ne crois pas? » Brethil acquiesça. « Je me nomme Haerion. » Il s’inclina. « Et voici Mérédith. » La concernée lui envoya un amical signe de la main. La ressemblance entre lui et la jeune femme était plus que frappante. « Haerion est mon frère. », expliqua l’Ange aux cheveux chocolat dont le regard interrogateur et surpris de Brethil n’avait pas échappé. « Oh! » Ça avait été la seule chose qu’elle avait été capable de dire. « As-tu apporté ce qu’il faut? », intervint Haerion. Brethil eut un léger sursaut. « O-Oui, bien sûr. » Elle tapota le sac qui se tenait sur ses épaules. « J’ai les cordes et les gourdes d’eau. » Le poids du sac semblait soudainement peser plus lourd. « Et nous avons des provisions pour tenir quelques jours au cas où. » - « Ses précautions sont-elles vraiment toutes nécessaires? » - « J’en ai bien peur : le climat des montagnes est très hostile. Ça pourrait nous prendre des jours avant d'atteindre les sommets. » - « Ne pourrait-on pas y aller en volant? », insista Brethil. « Les courant d’air qui soufflent dans la zone sont beaucoup trop forts. Nous nous écraserions en à peine quelques secondes. » L’image de son corps enseveli sous des tonnes de neiges et de glace lui fit froid dans le dos. Mérédith lui arqua un sourire encourageant. « Les conditions sont peut-être rudes, mais nous y arriverons, ne t’en fait pas. Je te conseille seulement de rester prudente. » Brethil acquiesça : elle n’y manquerait pas. La jeune femme resserra pourtant craintivement ses épais vêtements de fourrures autour de sa silhouette. Parviendrait-elle réellement à toucher son but? Sa confiance commençait à s’effriter, le doute prenait peu à peu d’ampleur sur son courage. L’Ange aux yeux bleus inspira, tentant de s’emprisonner la détermination qui semblait l’abandonner, enroulant nerveusement l’une de ses boucles dorées. Elle ne se sentait plus aussi préparer à combattre de front la colère de la Nature qu’auparavant. « Si vous êtes prêtes, nous pouvons y aller. », annonça Haerion d’une voix forte. « Nous sommes prêtes. », renchérit Mérédith. Elle semblait si confiante, si forte, que Brethil la crut presque sur parole – presque, car la Blonde essuya quelque chose qu’elle aurait espéré, qu’elle aurait souhaité éviter à tout prix. Et c’était l’amer goût de la défaite qui s’en suivit après la deuxième journée à escalader les monts glacées de la Citadelle Blanche. Elle avait inconsciemment surestimé ses forces. Et la vision de son épée en bois lui rappela durement ses propres faiblesses – celles qu’elle avait terré dans un coin de sa tête en croyant pouvoir toucher des hauteurs qui lui étaient encore inaccessibles. La jeune femme serra les poings, les larmes lui coulant abondamment sur les joues rougies par le froid et la honte. …Ça ne lui arriverait plus. Elle refusait de ressentir à nouveau les mêmes émotions qui la parcouraient, en ce moment, l’esprit. Plus jamais.

1 862 mots.  

GAINS| 2 points de force, 1 point d'intelligence et 1 point de charisme pour Brethil. *^*

Merci pour ce LDC!  :makmak:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mer 10 Fév 2016, 23:50

Le Soleil venait de se lever et certaines rues de la Citadelle Blanche demeuraient encore sous l'ombre des murailles. Depuis quelques temps, la ville était devenue une véritable ruche avec son flot incessant de soldats et de réfugiés, on avait même veillé à renforcer la sécurité pour éviter tout incident à l'intérieur même des murs. Tous les voyageurs ou invités devaient parfois s'installer dans l'océan de tente qui se trouvait sur des plaines désertes. Constamment sous surveillance. Le vent balayait l'endroit, soulevant de temps en temps un mince filet de poussière. Il semblait plus fort que d'ordinaire. Était-ce l'écho d'un chant qu'il entendait ? Neah redressa son regard dans une certaine direction, mais cela n'empêchait pas son regard céruléen de demeurer dans le vague. Il semblait si loin de l'activité incessante de la Citadelle Blanche. Attendant sur des marches de marbre. L'Ange ne savait que faire ceci depuis un temps trop long à son goût, mais lui n'était pas un Soldat et ne pouvait rien faire d'autre. Attendre quoi au fond ? Peut-être une demande d'adhésion volontaire pour intégrer l'armée provisoirement ? Il n'en manquerait sans doute pas avec le conflit qui se trouvait à leurs portes. Ce n'était pas pour se trouver un but qu'il avait suivi son nouvel ami dans une attaque préventive contre les Démons ? Est-ce que cela lui avait fait tant plaisir d'arracher la vie ?

Neah n'avait pas la réponse. C'était la Justice, mais était-ce la leur ou celle des Aetheri ? Toutes ces interrogations lui donnaient mal au crâne. Et toutes ces rumeurs qui circulaient, de véritables murmures dans le vent qui entraient dans une oreille pour mieux en ressortir de l'autre. Les Aetheri avaient désormais un ennemi à leur mesure en la personne de Sympan. Un de ses guerriers c'était manifesté sous les traits de Delta. Cet homme ne pouvait pas être sérieux. Les Aetheri sont les souverains du monde céleste, comment pourraient-ils craindre pour leurs existences ? Pourtant. Qui sait ? Il ne l'avait pas vu de ses propres yeux après tout et il n'avait pas embêté Mancinia sur ce sujet lors du peu de temps qu'ils avaient passés ensemble. L'Ange l'avait compris en y repensant, l'Humaine était d'une des Championnes de la Coupe des Nations, l'unique représentante des siens à y avoir brillé. Et il ne l'avait pas reconnue immédiatement. C'est lorsqu'il avait dit son nom à Gilgamesh que ce dernier la reconnu vaguement. Et lui était son Ange Gardien ? Il était surtout un parfait abruti. Cela ne le surprenait guère. Mancinia brillait tellement. Lui...Lui n'était rien. Juste bon à suivre et à attendre que les choses se passent. Est-ce qu'il pourrait seulement s'extirper de tout ce merdier vivant ? Il entendit des pas derrière lui et il se retourna pour voir Gilgamesh qui le cherchait. Encore.

Es-tu en train de rêver de ta ravissante Humaine ?
Pas vraiment.
Menteur ! gourmanda son ami souriant. Si elle te manque tant, va la voir et prends-là dans tes bras ! Je suis certaine que cela lui ferait plaisir !
Je doute que ma compagnie lui soit agréable.

Il y eut un silence.

Pourquoi me tourmente-t-elle autant ?
Ainsi est fait le rôle d'un Ange Gardien. Il paraît que certains ressentent leurs liens très puissamment et restent constamment ensemble. Je suis désolé pour toi qu'elle est un compagnon.

Neah voulu lui répliquer que ce n'était pas le cas, mais il s'abstint. A quoi cela servirait-il le Soldat de le savoir ? Ce dernier descendit s'asseoir près de lui.

As-tu entendu les bruits qui courent ?
Lesquels ?
Celles affirmant que le Grand Héro serait revenu.
Ah ?

Neah n'était pas sans méconnaître cette légende que ses parents lui contaient le soir pour l'endormir autrefois. Celle d'un aussi terriblement puissant qu'il était grand.

Si cette rumeur dit vrai, cela veut dire que le Héros est venu nous aider à combattre les Démons ! Nous devons aller à sa rencontre et prouver notre valeur !
Je ne suis pas certain qu'il est besoin de nous...
Bien au contraire ! Il est sûrement venu tester notre détermination à nous défendre !
Comment savoir où il se cache ?
On dit que de vives lumières viennent de la montagne. Il est peut-être là ? C'est une piste à creuser en tout cas !

Neah tourna mollement la tête, son regard se perdait au sommet des montagnes enneigées sans pour autant y faire attention.

Je vais m'en occuper.
Tu es sûr que ce ne sera pas trop dur pour toi ?
...Non, c'est bon. Je suis certain que ça ira.

Se redressant d'un pas chancelant, l'Ange salua son ami dont le sourire disparu derrière son dos. Gilgamesh était songeur, est-ce que Neah tiendrait le coup ? Rentrer dans sa demeure calme et vide de l'absence de ses parents occupés ailleurs, il se saisit des vêtements et des vivres nécessaires à un voyage de plusieurs jours en montagne. Il l'avait fait une fois, il pourrait aisément recommencer. Neah ajusta sa bure, enfila son manteau de fourrure blanche et vérifia une ultime fois que sa tenue était en ordre. Cette fois-ci, il serait prêt à faire face à tous les obstacles qui se dresseraient devant lui ! Traversant la ville en ne manquant pas d'attirer le regard des curieux, il marchait avec détermination, mais peu de convictions. Pouvait-on croire à toutes les rumeurs ? Est-ce que le Grand Héro était réellement revenu ? Était-ce bien le même que celui qui avait accomplis maintes actions pour les Anges ? Peu à peu, les alentours devinrent déserts, les paysages changeants et la température muait. Ses pas s'enfoncèrent dans la poudreuse dès qu'il fût plus en avant sur son parcours. Ça y est. C'était partit pour une exploration hasardeuse dans les montagnes alentours. L'Ange était aveugle de toute idée de parcours. Peut-être que la Justice de Drejtësi serait avec lui ? N'était-il pas un de ses croyants depuis qu'il était enfant ?

Neah ignorait la véritable raison qui le rattachait à l'Aether. En vérité, cela lui importait peu dans découvrir l'origine : c'était ainsi. Comme si cet attachement coulait de source. Il l'avait aussi vu en Mancinia et ce lien envers la Protectrice des Humains les avaient aussi unis. Le temps passant, l'Ange était devenu un de ses fervents défenseurs et il n'avait pas envie d'arrêter. Peu importe ce que pouvait dire Delta ou même Sympan. Drejtësi était peut-être une divinité rieuse qui se moquait du sort de ce monde, cela ne changeait rien au bienfait de son enseignement. Peu importe si lui, il manquait d'esprit pour en comprendre toute l'étendue. Sentant également son arme dans son dos, le jeune homme souriait. Depuis peu de temps, un autre Aether accueillait ses prières : Taëlorn. Dans toute sa majesté, elle gouvernait les armes et leurs insufflaient sans doute une puissante essence menant les combattants vers les sommets. En tant que nouveau combattant, Neah essayait d'avoir un Aether qui l'aiderait un peu à se dépasser. Peu importe qu'elle se penche sur lui ou non, cela lui donnait la foi de poursuivre ses efforts. Se concentrant sur la route, il marchait prudemment en ne sachant que trop bien les risques multiples qu'il encourait en marchant dans des montagnes enneigées. Le Soleil montait lentement vers l'horizon, tentant vainement de réchauffer les montagnes glacées prônant aux alentours de la Citadelle Blanche.

L'Ange faisait régulièrement de courtes pauses afin de se désaltérer, manger un peu de viande séchée et reprendre son souffle, profitant de la vue pour détailler la Capitale des Anges d'un oeil nouveau. Neah n'étant pas habituer à la voir de cette hauteur. Lui n'avait pas encore mérité ses ailes comme bon nombre de ses partenaires...Son tour viendrait sans doute, mais il lui manquait quelque chose. Il le savait au fond de lui-même. Une sorte de vide qu'il ne parvenait pas à combler. Sa respiration dégageait une trainée d'air chaud qui eut tôt fait de s'évaporer et il observait à nouveau les cimes accidentées, chassant ses tristes pensées. Sa marche lui prendrait sûrement la journée, mais comparé à ce qu'il avait enduré dans les montagnes de l'Edelweiss Enneigée, c'était un moindre mal. Les vives couleurs de l'étendue neigeuse lui plaisaient. Est-ce que Mancinia avait escaladé une étendue pareille dans son existence ? Sûrement. Elle était curieuse et exploratrice dans l'âme, comme tout Humain qui se respecte. Instruite comme elle était, sa protégée devait avoir fait plus que lui en étant moins âgée. Oui, il était vraiment ridicule. Pas besoin de se demander ce qu'il lui manquait pour être reconnu des siens : tout. Neah n'était encore qu'un enfant incapable et améliorer ses compétences à force de détermination était la seule chose qui lui permettrait de progresser.

Sa marche durait depuis des heures et n'en était que plus fatigante, le poids de la neige et le froid aidant à l'engourdissement de ses muscles. Est-ce qu'il arriverait à le trouver ? Il lui arrivait d'en douter malgré son corps qui changeait. Comment dire ? Il avait l'impression que les entraînements qu'il suivait depuis quelques temps le rendait un peu plus fort. Neah se sentait moins vite fatigué qu'autrefois et ses techniques étaient plus fermes que l'hésitation dont il avait pu faire preuve dans la Forêt des Murmures ou lors du combat s'étant déroulé sur les plaines de la Capitale Angélique. Dommage qu'il ne grandissait pas un peu, il aurait sans doute paru plus impressionnant au regard de ses adversaires. Son coeur se serra. Mancinia aimait sa petite taille. Il se souvenait de sa remarque lorsqu'il lui avait dit qu'elle était bien grande pour une femme. Je suis aussi grande que tu es mignon ! Pourquoi ne pouvait-elle pas arrêter de parler directement dans sa tête ?! Les paysages de montagnes enneigées se succédant, le silence des sommets n'était troublé que par le vent glacial qui courrait entre les roches. Les heures passant, l'horizon rougeoyant et le peu de chaleur chèrement acquise disparaissant peu à peu. Devait-il rebrousser chemin ? Impossible, il n'attendrait pas le contrebas avant la nuit. Chercher un abri était une riche idée, mais aucun amas rocheux ne se trouvait près de lui.

Neah mit plusieurs secondes à prendre conscience que la pression dans l'air avait changée. Le vent lui-même semblait moins glacial et plus chaleureux. Qu'est-ce que c'était ? C'était quoi cette chose ? L'Ange se retrouvait à quelques pas d'un être immense qui semblait d'autant plus puissant. Il avait beau être éloigné de sa personne, il estimait sa taille à presque deux fois la suite. Béat de stupéfaction, le jeune homme ne savait que dire ni que faire. Est-ce qu'il aurait seulement le temps de faire quoi que ce soit ? Plissant ses paupières pour le distinguer plus nettement, quel ne fut pas sa surprise de voir un sourire amusé sur le visage de l'être au visage humain et qui semblait défié toute logique. Un faciès exigeant malgré son apparence amical et des cheveux blancs similaires à la neige environnante. Neah voulu lui parler en vain, alors il le fit pour lui. Sa voix résonna dans ses tripes. Il ne pu qu'acquiesser avec son cerveau court-circuité. Tout était vrai. Les rumeurs étaient vraies. Les lumières éclatantes que certains percevaient étaient un appel au rassemblement. Et d'un geste il disparut, laissant la nature reprendre ses droits suspendus momentanément. Sans attendre. Il se retourna vers la plaine et le monde semblait plus étincelant. Neah referma son poing devant son visage. Fort d'une détermination nouvelle. C'était désormais à lui de briller.

1 910 mots
Pour Neah => Les Ailes d'Or + 1 Point de Charisme
Merci pour ce LDM
nastae


[LDC Anges] - La vision des montagnes Chriss10
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Jeu 11 Fév 2016, 15:30

[LDC Anges] - La vision des montagnes 797864Nisyndel

« Tu deviens prévisible Nisyndel. », « Hum... ? » Au pied du lac donnant sur les montagnes, l'Ange jouait avec l'eau, regardant les nuages. Ses jambes trempèrent dans l'étendue claire, alors que ses yeux rêvaient. Il n'était pas paresseux, il prenait juste du bon temps. Le plaisir de la quiétude, de la sérénité, et du repos, c'était tout ce qu'il prenait. Aedem, l'ange d'or, le guerrier aux mille vertus, se posa à ses côtés, se penchant légèrement sur lui « N'es-tu pas peur de perdre tes ailes à force de farniente ? », « J'aime trop le blanc pour ça. Ne t'en fais pas pour moi. Qu'es-tu venu m'annoncer ? », « Rentre à la maison, avec moi. Ca fait des jours que je ne te vois plus. », « Je ne préfère pas. Le jour où tu me trouveras une maison ici même, je daignerai peut être vivre à tes côtés, mais pas avant. La ville ne m'intéresse pas, et ta famille est désœuvrante tellement elle en est insipide. », « Comment peux-tu être aussi cruel avec des êtres qui t'ont recueilli ? La disparition de mon père a... », « Je n'ai rien demandé. Mon arrivée ici était fortuite, et je me fiche de la mort de ton père. », « Heureusement que la compassion n'est pas une vertu... », « Arrête de me faire toujours répéter les mêmes choses Aedem. Ecoute moi une bonne fois pour toute : je déteste la Citadelle. » Nisyndel se redressa avec grâce et légèreté, commençant alors à s'éloigner de son collègue. Ses pieds nus dans l'herbe fraiche, lui apportait une sensation de douceur qu'il appréciait énormément. Mais son ami, lui, ne le voyait pas de cet oeil. Il lui attrapa violemment le bras, le retenant pour finir par le faire venir contre lui « Comment peux-tu être si égoïste ? Je rêve du jour où tu seras Déchu ! Nous sommes la race la plus pure, la plus vertueuse mais toi... Comment as-tu fait pour atterrir chez nous ? Sans morale, sans principe, sans même une once de pitié ? Ce n'est qu'une question de temps, mais tu tomberas tôt ou tard ! », « Et alors que la mort m'emporte. Lâche moi, tu me fais mal. » Nisyndel essaya de s'éloigner de cette poigne d'acier qui, par moment, le faisait chavirer. Il se délivra alors de cette étreinte pour lui tourner le dos. Après quelques pas, il finit par s'arrêter, et se retourna légèrement, souriant « J'admire ta vaine tentative. Ne lutte pas Aedem. A tout à l'heure... » Reprenant sa marche, il disparut progressivement, se téléportant au centre ville.

En effet, la cité était en émoi. Il n'avait pas laissé le temps à Aedem de lui expliquer clairement ce qu'il se passait. Depuis le raid contre les démons, les deux hommes ne s'adressaient qu'à peine la parole. Nisyndel passait ses nuits ailleurs, hors de la citée, à même la nature, et ses journées n'étaient que lassitude et petites marches. L'Ange vertueux était venu le quérir, simplement par manque, car il voulait le voir, le toucher, le faire réagir au fait qu'il pouvait le perdre. Aedem n'assumait pas le fait que la beauté aux cheveux violines, n'en avait que faire de lui. Il espérait qu'au fond, son amour ne soit pas vain, dans le vide, que cet attachement soit quelque chose de réel et de réciproque, bien que l'autre ne le lui montrait pas.

Les bruits allaient bon train. Le Héros était revenu, et il siégeait en haut des montagnes. L'Ange préféra attendre confirmation des anciens, se renseignant sur la provenance de cet homme. D'après eux, il était le créateur de l'île, le fondateur de la citadelle blanche. Haussant un sourcil, il le maudit intérieurement pour avoir fabriquer ce lieu irascible... S'il le voyait, il allait lui en toucher deux mots, de manière à remettre les choses à leur place.
Un groupe de voyageurs angéliques décida de partir à la recherche de cet être brillant. Sans surprise, Aedem se joignit au convoie.
Ils se préparèrent pendant une journée entière, laissant la nuit pour se reposer. Il toléra alors le fait de dormir chez l'Ange vertueux. Le blond le dévorait du regard en permanence, faisant brûler sur lui un désir amoureux qu'il ne pouvait restreindre. Quand ils allèrent se coucher dans son grand lit, il ne pu s'empêcher de toucher ce corps qu'il s'était interdit de frôler « Tu m'as tellement manqué... » Il fourra sa tête dans son cou, embrassant sa peau, avant de remonter sa main sur sa cuisse blanche. L'homme empoigna l'arrière de cette cuisse pour le rapprocher de lui « Tu vas me déchoir... », « Ne m'aimes-tu pas, ne serait-ce qu'un peu... ? », « Non. », « Es-tu obligé d'être si rude ? », « Oui, sinon tu ne comprends pas. » Le mâle se recula alors « C'est donc futile de croire en toi ? » Nisyndel se mit à ricaner. Il posa une main sur la joue de son interlocuteur avant d'approcher sa bouche de son oreille. Un murmure sensuel, un chuchotement désireux « Je suis le Mal déguisé en Ange, Sven... », « Ne prononce pas... Mon nom... » Le rire qui retentit fut délicieux alors. Nisyndel chavira et s'assit en cavalier sur le ventre de l'homme. Il traça son torse de son index « Envoûte moi, fais moi croire que je t'aime, et alors tu accèderas au plus précieux des trésors... »


Le lendemain, Nastaé se vêtit de laines et de vêtements bien plus chauds que ses voilages habituels. Le chemin allait être long et particulièrement rude, il le savait. Aedem avait tenu à l'accompagner pour le protéger, comme d'habitude. Il n'aurait laissé filé l'ange pour rien au monde, de peur de le voir sombrer dans d'autres bras que les siens avant tout. Si la traversée de la plaine fut particulièrement calme et animée de conversations en tout genre, l'ascension dans la vallée fut autre chose. Déjà l'écart se creusait entre les plus endurants, et les moins entrainés. Bien sur, Nisyndel était en fond de groupe, trainant la patte. Le guerrier l'aidait à tenir le rythme, lui prenant la main pour le tirer autant que possible. En fin de journée ils atteignirent le fond de la vallée. Il n'y avait pas de vent mais beaucoup de neige, et l'oxygène commençait à s'amenuiser. Montant un grand bivouac, chacun s'affaira à quelque chose, et la plupart firent du feu. La magie aidant, ils s'isolèrent du froid et des flocons qui leur tombaient dessus. Le belâtre aux cheveux améthystes tomba littéralement de fatigue. Il s'écroula, sans manger, dans les bras de son protecteur, affolant quelques compatriotes au passage « Il n'a pas l'habitude de faire autant d'efforts... Ca va aller. Finissons en avec le bivouac. » Et à dire vrai, la suite ne fut pas mieux. Ils mirent en tout trois jours et une nuit à faire l'entièreté du voyage.

Ereintés, certains ayant abandonnés en court de route, ils ne furent alors plus que cinq a continuer. Si Aedem n'avait pas été là, l'Ange aurait abandonné depuis longtemps. Au final, les rumeurs étaient vraies, elles n'avaient mentit. Dans l'immensité neigeuse se trouvait un titan de bronze, fier de sa hauteur, et aux lins immaculés. Nisyndel tomba à genoux devant lui et, derrière, tous l'imitèrent. Lorsqu'il parla, que sa voix résonna par delà les plaines et vallées, l'Ange pleura, fermant les yeux. La consécration. Comment pouvait-il en vouloir à cet homme si fort, si puissant, et en danger ? Jamais... Jamais il ne lui ferait le moindre mal... Qui était-il pour se permettre de lui infliger ça d'ailleurs ? Il se détesta juste d'y penser. Quand l'entité disparu, Aedem se leva, et attrapa le bras de son ami « Rentrons. » Mais, contrairement à d'habitude Nisyndel ne le suivit pas, restant à terre. Aedem écarquilla les yeux, voyant pour la premier fois l'Ange prier.

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