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 Les prémices d'un savoir aux limites inconnues [métier - 1 ]

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Ven 1 Jan 2016 - 17:33



Les prémices d'un savoir aux limites inconnues [métier - 1 ] Kusuri17


Les prémices d'un savoir aux limites inconnues

Herboriste ~Partie Une




Une muraille de plusieurs mètres de haut s'élevait devant lui, ainsi qu'une grande tour servant de porte, gardée par des élémentals Haute et majestueuse, Devaraj n'arrivait pas à en discerner la totalité. Il se demandait bien quel monde pouvait bien se cacher derrière ces murs... Un chaman de sa tribu lui avait indiqué le chemin pour Draguial ainsi que le nom de quelques herboristes qui s'y trouvait. Il lui avait dit qu'aller là-bas lui donnera d'excellentes bases dans le métier. Mais en somme, il n'avait absolument pas donné d'autres détails ou informations à propos du lieu en lui-même. Quelle fut donc la surprise du chaman, quand, une fois les portes passées, il vit une multitude de dragons volant dans les cieux ! Rapidement, il comprit qu'il avait mit un pas dans un grand élevage et nid de dragons. En soit, ce n’était pas une mauvaise chose, bien au contraire ! Il ne connaissait peu, voir rien au sujet de ses grandes bêtes. C’était donc la parfaite occasion pour en apprendre plus, toujours plus. Mais comme on ne pouvait pas tout apprendre tout en même temps, Devaraj détourna bien rapidement son attention des gros dragons. Aujourd’hui, il n’était pas venu pour cela. Aujourd’hui, il était venu avec la ferme volonté de consacrer une partie de sa vie future à un domaine bien précis et pourtant si vaste : les plantes. Ces dernières lunes, le chaman avait été amené à plusieurs reprises à manipuler des végétaux et des produits à base d’herbes et d’ingrédients animaux. Par exemple, les vingtaines de potions pour la fertilité et l’infertilité qu’il avait transporté jusqu’à Avalon n’avaient cessés de l’intriguer. Comment des simples pousses d’herbe mélangées à des substances animales pouvaient-elles empêcher ou obliger une femme d’avoir un enfant ? Y-avait-il une raison précise ? Était-ce magique ? Ou bien était-ce lié à la nature même des ingrédients ? Comment des matériaux si disparates et qui n’avaient rien à voir entre-eux pouvaient-ils produire un tel produit ? Quand il enduisait sa lance de poison acheté à des marchands, avec quoi était-il fabriqué ? Quel genre de produit était fait avec les crapauds qu’il était parti chasser dans les marais pour les revendre après ? Tant de questions qui tournaient dans sa tête… Bien sûr, il avait d’autres questionnements plus importants et plus profond, concernant son but dans la vie, ses croyances et sa race, mais ce n’était pas une raison pour oublier cette passion qui germait en lui, cette envie d’apprendre et de trouver tous les secrets qui se cachaient derrière Dame Nature. Par leur façon de vivre et leurs traditions, les chamans étaient eux-mêmes assez proche des sciences de la nature, notamment de certaines races de végétaux aux propriétés hallucinogènes ou médicinales. Si c’était grâce aux plantes qu’on communiquait avec un Aether, alors quelles étaient les meilleures pour garantir le processus ? Le chaman n’était pas sans savoir aussi que certaines fleurs étaient extrêmement rares et difficiles à trouver. Un vrai défi... Un sourire déforma les lèvres du chaman. Il aimait particulièrement les défis. Définitivement, la science des végétaux semblait être aussi dure à maîtriser que passionnante. Parfait pour lui, donc.

Marchant depuis une bonne heure sur une route rocailleuse, il se retrouva à arpenter Panem, à la recherche des herboristes qu’on lui avait recommandé. Au fur et à mesure qu’il s’avançait dans les larges rues, côtoyant à la fois humains et dragons, il demanda son chemin plusieurs fois et finit par trouver ce qu’il voulait. Sur une devanture en bois était peint en rouge La magie des herbes. Devaraj poussa la petite porte. Il se retrouva dans une pièce pas très large, encombrée à droite et à gauche d’imposantes armoires remplie de fioles et sachets d’herbes. Cependant, la boutique s’étendait en longueur sur une cinquantaine de mètres. En s’avançant un peu, il découvrit qu’il y avait deux étages et bien plus de place qu’on aurait pu l’imaginer. Une forte odeur de plante régnait dans l’air et la lumière était filtrée par d'épais rideaux, coupant tout bruits du monde extérieur. Aux yeux du chaman, c’était un véritable paradis.

"Bienvenue ! Puis-je vous aider ?” murmura alors une jeune femme qui venait de s’extirper d’un des recoins de la pièce. Devaraj la salua poliment, avant de demander “Vous êtes la propriétaire de cette boutique ?” Après tout, il n’était pas là pour acheter quoique ce soit. “Effectivement…” Un drôle de rictus déforma les lèvres du chaman. Autant ne pas passer par quatre chemins. “Alors je vais aller droit au but. Je voudrais être votre apprenti.” déclara-t-il, très sérieusement, s’emportant un peu. Observer la boutique pendant quelques minutes avait suffit à le convaincre que c’était un bon endroit pour apprendre. Un air de surprise se peint sur le visage de la jeune blonde, puis enfin, un rire cristallin franchit ses lèvres. “Vraiment ? N’êtes-vous pas un peu pressé ? Et si l’on commençait par le début, c’est à dire, votre nom et prénom déjà ?” Son ton était un peu moqueur. Devaraj se sentit un peu confus et stupide d’avoir été aussi impatient. “Je… Désolé… Je m’appelle Devaraj Saälm. Je suis un chaman qui habite l’Antre des Marais. Je cherche quelqu’un pour m’apprendre la science des plantes. J’aimerais apprendre à connaître les végétaux et à m’en servir. Thchezko, un ami chaman m’a recommandé de venir chez vous.” expliqua-t-il alors, espérant tout de même ne pas se faire refouler et échouer aussi tôt. “Ah… Ce vieux bouc se souvient toujours de moi alors !” Elle fit une pause, s’approchant pour inspecter le chaman sous toutes les coutures. “Enchanté Devaraj. Je m’appelle Isabelle. J’ai une relative confiance dans les personnes que Thchez’ m’envoie… Mais vous m’avez au moins l’air de bonne foi ! Ça me ferait plaisir de pouvoir transmettre mes connaissances. Cela dit… Je voudrais d’abord m’assurer de votre motivation. Je vous propose de rester quelques jours ici. J’espère que vous n’êtes pas du genre fragile ? Parce-que l’on ne s’ennuie jamais avec moi ! ” Une lueur amusée brillait dans ses yeux. Il ne fallait pas très longtemps pour comprendre que l’herboriste avait une personnalité d’enfer. “Enfin, rien ne presse ! Pour l’instant je vais vous faire visiter la boutique et la ville. Ensuite vous irez trouver une chambre à l’auberge, manger et prendre un bain, car ce n’est pas en un jour que je vais pouvoir me décider. Ah oui et aussi...” Elle pointa du doigt ses deux esprits compagnons qui vagabondaient autour. “Faites moi disparaître ces deux zozios. Je connais bien les chamans et leurs petites manies ! Je n’ai pas envie que mes secrets soient connus par des fantômes alors, présence interdite dans ma boutique ! “ Avec un pincement au coeur, Devaraj s’exécuta. Il n’aimait pas trop se séparer de ses esprits, mais le coup en vallait bien la chandelle, probablement.

La visite imposée se déroula sans encombre. C’était d’ailleurs assez intéressant. “Les dragons ont besoin de soin et de médicaments, comme tout le monde. Cela dit, les ingrédients sont spéciaux et les méthodes un peu différentes. Ma spécialité, ce sont tous les végétaux rares. C’est pour ça que je me suis installée ici, avec les dragons. “ expliqua-t-elle, alors qu’ils marchaient en direction de la grande bibliothèque. Le reste du jour, Devaraj alla donc trouver un endroit ou loger et continua de se familiariser avec la ville et ses habitants.

Le lendemain, il se rendit à nouveau devant La magie des herbes. “Bonjour !” Il s’avança à l’intérieur, cherchant Isabelle du regard. Cette dernière surgit de derrière une étagère, les mains pleines de paquets. “Bonjour bonjour… Aides moi à ranger ça tu veux bien ?” Ils passèrent plusieurs heures à remettre de l’ordre dans la boutique pour préparer l’arrivée des clients. Ensuite, Isabelle l'amena dans l’arrière boutique, là où il y avait toutes sortes de livres concernant les plantes. “Comme je l’ai déjà dit, j’ai mes propres spécialités. Cependant je ne vais pas t’en parler tout de suite. D’abord, il faut que tu me prouve ton amour des plantes. Ensuite, tu vas apprendre toutes les bases, comment cueillir des plantes communes, où et quand le faire. C’est un apprentissage de plusieurs années. Enfin, si tu désire te spécialiser dans le même domaine que moi, je te l’enseignerais. Sinon tu devras aller voir ailleurs. Toujours partant, jeune pousse ?! ” Le chaman s'empressa de hocher la tête pour montrer son approbation. Isabelle prit alors une pose un peu plus théâtrale. “Bien ! Maintenant, commençons l’examen ! Première question ! Pourquoi choisir ce métier ? Vu ta tête peinturlurée, tu aurais pu faire danseur chamanique aussi non ?” Elle rit en voyant le visage penaud de sa nouvelle victime. “Euh… Je… je n’y connais pas grand chose, mais il me semble que les plantes sont capables de prouesses étonnantes quand on sait les utiliser. Si je deviens herboriste, j’aurais la connaissance nécessaire pour aider au besoin avec mes plantes. Et puis… je trouve ça amusant de devoir chercher et parcourir la nature pour trouver des plantes.” Il s’arrêta, ne sachant pas s’il avait dit quelque chose de bien ou non. C’était un peu stressant quand même !
“Huuum… Pas trop trop mal comme réponse. Bien ! Deuxièèèèème question ! Quelles sont les plantes que tu as déjà été amené à utiliser ?” Elle croisa les bras, un sourire en coin. “Ah ? Euh… l’herbe de vie et… des végétaux pour infertilité.” Un air consterné se peint sur le visage d’Isabelle. “Procastiner et fumer de l’herbe… Ça ça ne m'étonne pas de la part d’un chaman ! Bon… enfin bref. Tu m’as bien dit que tu aimais parcourir monts et vallées pour cueillir une fleur ?” Un sourire innocent éclaira sa tête.

Trois jours plus tard, Devaraj sortit enfin le nez de sa pile de bouquins. “Je sors un moment.” annonça-t-il alors. “Ah ? Fais attention à toi ahaha !” Isabelle lui avait demandé de lui ramener une fleur rare, qui poussait dans Draguial. Mais elle n’avait rien précisé d’autre que le nom du spécimen. Le chaman s’était donc plongé dans la lecture, matin, midi, soir et même pendant la nuit pour trouver des indices plus précis. Entre la Grande Bibliothèque et les livres personnels d’Isabelle, il avait enfin, au bout de trois jours, réussi à saisir assez de renseignements. En effet, Isabelle lui avait dit qu’être herboriste signifiait d’abord savoir faire des recherches sur les plantes.  Le nom de la fleur était Le feu Draconique. C’était une plante qui ne poussait qu’à partir d’une certaine altitude et seulement dans des terrains rocailleux, secs et bien exposés à la chaleur. Voilà pourquoi on en trouvait près des habitats de certains dragons de feu, d’où le nom de la fleur. Il avait aussi trouvé que les pétales ne flétrissaient qu’après avoir fleurit pendant une année entière et qu’on s’en servait pour divers médicaments. Il n’avait pas bien comprit le reste, mais de toute façon il avait déjà des informations suffisantes à son goût. De retour à l’Auberge, il apprit que les dragons de feus vivaient dans les Terres brûlées et que s’il comptait rester en vie, il fallait qu’il soit accompagné d’un elemental de feu pour s’y rendre. Un peu agacé par cette nouvelle contrainte, le chaman ne se découragea pas pour autant. Il passa le reste de la journée à parcourir Panem pour chercher son bonheur et finit enfin au bout de longues heures, par trouver un soldat qui acceptait de l’accompagner en échange d’une belle somme.

Le voyage ne fut pas vraiment très agréable. Déjà, il faisait très chaud, chose que détestait profondément le chaman depuis toujours. Ensuite, son compagnon de route n’était pas toujours sympathique. Il se fichait bien des motivations du chaman et exprimait clairement son mépris pour une telle occupation. Devaraj lui aurait bien cramé  la tête avec son propre feu s’il en avait eut les moyens… Être forcé d’agrandir son expérience au côté d’un ignorant, il y avait rien de plus agaçant ! M’enfin… L’enfant curieux qui était en lui s’amusa quand même. Ils ne trouvèrent pas la fleur tout de suite. Il fallu d’abord découvrir les habitats des dragons et survivre à ces derniers et au climat. Depuis l'éruption du Volcan Ardent, étrangement, Devaraj n’appréciait pas particulièrement les volcans, surtout quand ils étaient près à exploser. Mais par contre, il était fasciné de constater que même dans un lieu aussi hostile, il y avait des végétaux qui poussaient. Comment était-ce possible ? La nature était vraiment étonnante… Il cueillit à peu près tout ce qu’il trouva, même si ce n’était pas du Feu Draconique, pour pouvoir faire des recherches dessus après. Finalement, au bout de quatre jours de errance, ils retournèrent à Panem, le visage noirci, la gorge assoiffée et les vêtements recouverts de poussière et déchirés. Devaraj avait la moitié du bras droit brûlée, résultat d’une folie inconsciente. Il avait absolument tenu à atteindre un plant situé sur un rocher plus haut, alors que le garde lui répétait depuis le début que cela n’allait pas plaire aux habitants sauvages et maîtres des lieux. Enfin bon, l’important c’était qu’il avait quand même réussi à cueillir sa plante et qu’il était encore vivant non ? La prudence, c’est pour les poules mouillées. On ne peut pas découvrir de grandes choses si l’on n’y met pas un peu du sien ! Le chaman se débarrassa bien vite de ce soldat bien trop stupide à son goût. Il y perdit la majorité de son or mais peu importe. De toute façon l’argent ça s’en va et ça revient. C’était inutile de s’inquiéter pour ça. Devaraj retourna ensuite à la boutique.

"Devaraj ! Je commençais à croire que tu t’étais transformé en roti pour dragon… “ Isabelle l’accueillit en souriant, portant un interêt visible à ce qu’il avait ramené dans son sac. “Ah ? Je crois que je suis trop coriace, ça doit pas être bon !” Ils s'esclaffèrent ensemble. Finalement, ils s’étaient trouvé en point commun leur humour un peu limite et pas très très drôle. Fièrement, le chaman déballa toutes ses trouvailles et donna deux fleurs de Feu Draconique à Isabelle, qui s’en montra ravie. “Bien ! Je vois que tu es assez téméraire pour aller cueillir n’importe quoi n’importe où. C’est important pour notre métier !” Elle sourit alors, posant une main sur son épaule. “Je crois que tu me plais bien ! Je vais t’accepter comme apprenti. Pour le moment tu vas rester dans ma boutique, pour étudier les bases en botaniques, puis les plantes les plus communes. Peut-être qu’ensuite tu pourrais préparer tes propres herbes. Les habitants de Panem sont assez exigeants donc ils sauront évaluer la qualité de tes produits. Si tu réussis bien tu pourras te créer ta propre boutique, ou bien partir voyager. Certains d’entre-nous sont nomades et n’ont pas de point de vente fixe. A chacun son choix…” Rapidement, elle alla chercher un gros grimoire qu’elle posa brusquement sous le nez du chaman. “Tiens. C’est un herbier. Il est vide et donc, fait pour être rempli. Il faut que tu te fasse ta propre source d’information. Quand tu trouve une plante inconnue, tu prélève un échantillon en faisant attention à ne pas blesser le plant. Ensuite tu note ici le lieu exact, le climat et la date et tu colle ton échantillon pour le faire sécher. Puis tu te renseigner, auprès de moi, des autres herboristes ou dans les bibliothèques pour trouver le nom de la plante et ses capacités.  Commences par exemple par toutes les fleurs que tu as ramassés sur les terres brûlées. Au travail jeune pousse !“

Une nouvelle semaine de recherche se profila à l’horizon. Devaraj se rendit compte qu’il appréciait bien cette partie du métier. C’était une des plus passionnante, après l’étape de la cueillette bien sûr. Dans les jours qui suivirent, Isabelle lui montra comment ramasser des échantillons en toutes sortes sans endommager la nature, comme des herbes, des champignons, des feuilles, des fleurs, des écorces et même des algues. Maintenant, il était entièrement paré pour remplir son premier herbier. A chaque fois qu’il finissait une page, Isabelle vérifiait la véracité des informations pour corriger ou compléter. Elle lui expliqua aussi très basiquement, comment poussaient les plantes et comment elles se reproduisaient, puis lui donna un livre à lire sur ce sujet. “Je pense que tu peux repartir. Ce n’est pas en deux semaines que tu vas devenir herboriste, donc je ne te retiens pas ici. Tu peux aller remplir ton herbier et lire ailleurs, puis revenir quand tu juge avoir assez de questions ou fini tous les livres que je te donne. Le mot clef de notre métier, c’est l’observation et ça, je ne peux pas le faire à ta place.” Devaraj s’inclina. Ils étaient devant la porte d’entrée de Draguial. “Merci beaucoup. Je suis très heureux de pouvoir apprendre à vos côtés. Je reviendrais dès que possible.”  



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