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 [LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement

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Mar 08 Déc 2015, 07:21


Même le diable fut un ange au commencement

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« Ça ne peut plus durer ! ». Son poing finit sur la table, s'abattant avec irritation et un certain ressentiment. Relevant le regard vers son interlocuteur, plein d'animosité mais surtout d'impatience, il se replaça mécaniquement dans son fauteuil, passant une main sur son front pour en retirer l'excès de sueur. Détendant ses muscles, il se massa les tempes pendant quelques secondes avant de retrouver son calme, reportant son attention sur les membres de la discussion. « Je t'en prie, garde ton calme. Nous n'arriverons à rien dans cet état. ». Il laissa sa colère s'évanouir dans un long soupir, alors qu'il se relevait, s'appuyant sur l'accoudoir de son siège. « J'aimerais bien te croire. Mais nous n'arriverons à rien en restant assis sans rien faire. ». Il plissa les yeux, confiant en ses paroles. « Nous sommes bénéfiques, nous sommes ceux qui répandent les vertus sur les terres du yin et du yang. ». Il finit par quitter son siège, se baladant dans la pièce quasi vide, laissant ses pas résonner contre les murs rugueux et froids qui enfermaient leur conversation. « Mais cela ne veut pas dire que nous devons rester les bras ballants contre l'adversité. Nous ne devons plus nous laisser marcher dessus ». Fronçant les sourcils, il s'avança vers la fenêtre donnant sur la ville dans laquelle ils se trouvaient.

« Je suis sûr que d'autres anges pensent de la même manière. Les Démons sont à nos portes, et plutôt d'attendre qu'ils ne les enfoncent, nous devrions les prendre par surprise. Nous allons encore perdre des congénères dans cette guerre, plus que les Démons en perdront. Ils ne s'en préoccupent pas une seule seconde. ». Il pesta pendant quelques secondes. « Si l'armée ne bouge pas d'elle-même, alors c'est à nous d'agir et de montrer ce que nous savons faire. ». La jeune femme se mit à courir vers son ami, l'attrapant par l'épaule. « Tu es complètement dingue. ». Il la repoussa non sans douceur mais fermement. « Non, je suis réaliste. Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens, et encore moins ce qui se passe. ». Puis il s'en alla, fermant la porte derrière son passage, laissant l'Ange seule face à elle-même. Piégée, perdue entre l'envie d'informer les siens et l'amitié sans faille qu'elle portait à Lukiel, elle se mit à faire les cents pas dans sa maison, réfléchissant à ce qu'il était bon de faire. Les paroles du jeune homme n'étaient pas fausses, mais agir de manière si extrême… elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle avait besoin d'aide, inévitablement.

Lukiel, quant à lui, s'était rendu à la Citadelle Blanche et avait récolté différents avis sur ce qu'il pensait faire. Beaucoup avait rejoint sa cause, d'autres s'étaient contentés de lever les yeux au ciel et de se taire. La révolte ne se préparait pas, non. La revanche, par contre, ce n'était plus si sur qu'elle reste entièrement dépendante de la volonté de l'Elu des Cieux. Le jeune homme avançait, bercé par le respect des vertus qui lui était si précieux, emmenant avec lui une foule de personnes pensant de la même manière. Et face à ce spectacle, la jeune femme ne put tenir plus longtemps et resta au beau milieu de la Citadelle, assise, les jambes croisées et le regard fermé, attendant la venue de quelques gens en qui elle pourrait avoir confiance et qui sauraient l'écouter et tenter d'arrêter son ami avant que ce ne soit trop tard, que tout devienne irrémédiable et qu'il ne se brûle les ailes à son propre jeu, en voulant trop s'approcher du Soleil..


Explications


Bonjour à tous !
Dans ce LDC, vous avez deux options :

- Soit vous cherchez à arrêter Lukiel, un ange extrémiste, dans sa démarche d'aller exterminer quelques démons pour montrer la force et le détermination des anges (auquel cas vous rencontrez l'ange qui s'inquiète pour lui à la Citadelle et elle vous raconte ce qu'il projette de faire)
- Soit vous faites parti de l'expédition de Lukiel et vous cherchez vous même la même chose que lui, ce qui permettra de vous affirmer en tant qu'ange extrémiste aux yeux des autres (auquel cas vous trouverez sans doute des anges venus vous arrêter sur votre chemin)

Si quelque chose vous intrigue n'hésitez pas à me MP !

Vous avez jusqu'au 8 janvier pour ce LDC!
Gain(s)


Pour 900mots un point de spé
Pour 450 mots de plus, un autre point de spé

Pour les anges extrémistes :

1400mots : L'Extrême Protection = ce pouvoir vous permet, dés que vous atteignez la limite donnée par le peuple angélique, de vous endormir ou de vous calmer instantanément, ainsi vous ne risquez plus d'être déchu pour aucun de vos actes, restant toujours dans la modération dans tous vos agissements.

Pour les anges ayant choisi d'arrêter Lukiel
1400mots : La Lumière de la Raison = ce pouvoir vous permet de calmer instantanément les personnes autour de vous, faisant disparaître leur ressentiment et leur colère quelle qu'en soit l'origine

Dans les deux cas, pour 450mots de plus, un point de spé

Récapitulatif des Gains

Nisyndel (Nastaé) / Fiche / L'Extrême protection + 1 point en Agilité + 1 point en Magie
Héliana (Mircella) / Fiche / L'Extrême protection + 1 point en Force
Eliott (Howl) / Fiche / 4 points en Charisme
Lindsey (Elune) / Fiche / La Lumière de la Raison + 2 points en Charisme
Zéphiel / Fiche / La Lumière de la Raison + 1 point en Charisme
Nithael / Fiche / La Lumière de la Raison + 1 point en Charisme

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Mer 09 Déc 2015, 14:46

[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement 797864Nisyndel

Des lèvres pleines et charnues glissèrent sur le cou gracile de l'Ange. Dénués d'intérêt, ses yeux observaient les montagnes se trouvant de l'autre côté du grand lac. Ses jambes s'agitaient doucement dans l'eau, provoquant quelques vaguelettes sur les bords de l'étendue. Aedem fourragea dans les cheveux violines de l'Ange, se repaissant de leur douceur, de leur odeur, s'enivrant de tout. De ses doigts, il força l'éphèbe à tourner la tête, pivotant son menton, mais ce dernier se dégagea d'un coup de tête « Arrête. » Bien que sa voix fut presque doucereuse, cela sonna comme un tir de sommation « Pourquoi ? Pourquoi ne faiblis-tu pas ? », « Car je ne ploie que devant les puissants. Et tu n'en es pas un Aedem. », « Je suis en passe de le devenir. Ton goût pour les intérêts est assez limite. Tu frôles le danger Nisyndel. », « Je le sais. Le saut dans le vide n'est jamais loin. Si ne veux pas me pousser à ma perte, alors va-t-en. Je ne t'ai pas demandé de venir. » Le type aux yeux d'or se décala complètement, jaugeant l'être assit à ses côtés. Silencieusement il se leva, et se détourna avant de de s'envoler. Le clone ne se retourna même pas, préférant s'appuyer sur ses bras, continuant de jouer avec les ondes de l'eau.
Sa situation était compliquée. La famille d'Aedem l'avait, en quelques sortes, recueillit dans leur foyer, de manière à ce qu'il ait un endroit ou vivre et dormir. Mais Nisyndel n'y mettait jamais les pieds. L'éphèbe mangeait à peine, se contentant de ce que la nature de l'île lui offrait, et dormir n'était pour lui que secondaire. Des nuits courtes, beaucoup d'insomnies, tel était son quotidien. Le chat d'or qui l'accompagnait en permanence, depuis le premier jour où il le vit, s'inquiétait pour sa santé. Santé qui n'avait jamais bougé d'ailleurs. L'Ange n'avait pas besoin de protecteur... Mais Aedem ne le comprenait pas. Et malgré son caractère détaché et irascible, l'homme était tombé amoureux de lui. Nisyndel renfermait une sorte de beauté gracieuse, qui allégeait chaque geste qu'il exécutait. Tout de lui respirer la volupté, ce que l'Ange robuste apprécia. Plusieurs fois, il arrivait derrière lui, étreignant sa taille, remontant sa paire de voiles qui s'enroulait autour de son bras, alors que les mains constamment froide de la bel oeuvre, venait attraper le poignet du colosse. Ils étaient tous deux opposés, et pourtant, Nisyndel tolérait sa présence à ses côtés. Des gestes, des paroles, des mots... Quoi qu'Aedem fasse, son collègue ne disait rien. Il ne le dérangeait pas et, au contraire, lui était utile quelque fois. Mais voilà, le guerrier d'or le lui reprochait en permanence. Nisyndel voyait une utilité -ou non- en chaque être et, actuellement, Aedem était en tête de liste. Ca ne faisait pas de lui une mauvaise personne, mais ça n'en faisait pas une bonne non plus. L'Ange tentait de le garder du côté du bien, de ne jamais le voir chuter chez les Déchus, hideux traitres. Mais parfois, même le concerné n'y mettait pas du sien. Seulement, il parvint à ne jamais franchir les limites.
Connaissant l'amour qu'il portait à sa propre personne, l'homme avait retiré tous les miroirs de la maison, préférant éviter à Nisyndel de s'observer un peu trop. Ce dernier n'avait pas fait voeux de chasteté ni d'abnégation, alors il lui arrivait quelque fois de se recoiffer devant une devanture reflétant son corps parfait. Son garde-fou, c'était Aedem. Sans lui, il aurait déjà les ailes noires.

Alors que la nuit tombait, Nisyndel lisait, appuyé contre un tronc d'arbre centenaire. Un bruit de plumes dans son dos, l'avertit qu'une présence avait atterrit doucement. S'attendant à la personne à qui cette paire d'ailes appartenait, il ne leva même pas la tête « Nisyndel... » Aedem s'approcha, venant se mettre devant lui « Je vais partir. Un ordre de mission vient de m'être envoyé. », « Hum, hum... » L'Ange tourna la page, lisant les premières lignes. Légèrement agacé par ce comportement, le type attrapa le livre de son collègue, le lui arrachant des mains « N'as tu donc aucun respect pour moi ? Ecoute moi quand je te parle. » Il releva enfin la tête, remarquant qu'Aedem s'était vêtit de son armure angélique. Haussant les épaules, il lui dit lentement « Bon courage. », « Tss... C'n'est pas ça que je veux Nisyndel ! Tu ne comprends rien... ! Je suis quoi pour toi ? Pour que tu ne m'attribue que si peu d'attention ? » L'éphèbe soupira, se levant avec grâce « Qu'attends tu de moi alors ? Je n'ai pas de quoi satisfaire tes attentes, et tu le sais. Je ne te l'ai jamais caché. Tu t'accroche à une roue brisée. Tu pourrais te marier et faire ta vie, mais tu as décidé de rester à mes côtés. Qui suis-je pour t'en empêcher ? », « A m'inciter de la sorte, cela ne te ferait rien de me voir disparaitre de ta vie ? », « Je n'ai pas d'attache ici bas, Aedem. Je pourrai mourir moi-même que ça ne me changerait rien. Considère le fait que je te vois comme un compliment. », « Tu es si... Egocentrique ! Je... », « Quel est cet ordre de mission ? », « En quoi cela t'intéresse ? » Nisyndel croisa les bras « Ne viens tu pas de me dire que tu en avais marre que je ne m'intéresse pas à toi ? Quand je te pose une question, la moindre des choses serait d'y répondre. », « Nous avons localisé un groupe d'activistes. Ils sont en route pour le territoire démoniaque. Leur but est d'annihiler le peuple à cornes. », « Oh... Intéressant... Combien sont-ils ? », « Une centaine très certainement. Je n'ai pas eu tous les détails encore. Nous avons rendez-vous sur la place dans moins d'une heure. », « Ils sont aux terres arides tu dis... ? », « Oui. » Nisyndel regarda Aedem d'un oeil satisfait « Par-fait. »
~
L'Ange sortit une lame dissimulée au niveau de sa cuisse nue, sous ses voiles. D'un geste vif, il trancha la gorge d'un démon mineur, faisant attention à n'avoir aucune goutte de sang sur lui. Ce liquide impur d'une race impie. Rien qu'à leur vue, Nisyndel souhaiter les réduire plus qu'en esclavage... Il voulait les génocider.
Lorsque Aedem partit sur la place de la Citadelle blanche, quelques heures plus tôt, pour participer à l'appel, Nisyndel en avait profité pour s'éclipser. Il s'était téléporté dans les terres arides, dans le but de tomber sur le convoi de Lukiel. Ce qui ne fut, finalement, pas très dur.
Une fois la rencontre avec le chef effectuée, celui-ci lui avait simplement dit de se perdre dans la foule d'anges qui le suivaient, pour exécuter ses ordres. Mais ses plans desservaient d'autres dessins. Nisyndel était du genre à faire bande à part... Il refusait de se mêler à ses 'pairs' pour se voir offenser de la sorte. Travailler avec moins bien que lui... Il fallait être fou pour accepter. Non... Ses méthodes étaient personnelles, peu préconisées par son peuple, mais il s'en fichait. Pour l'instant, ça ne l'avait jamais déstabilisé, lui-même n'étant jamais tombé dans son propre piège.

Au loin il entendit le fer de quelques épées. Avaient-ils déjà rencontré des Démons ? Peut être. L'Ange avait suivit le cortège jusqu'à un carrefour, où il prit une autre direction. Le plus de victimes ailés possibles, le reste n'importait que peu. Les Démons étaient une menace permanente sur leur tête, et il voulait se venger, au nom de la justice, de tout ce qu'ils leur avaient fait subir avant le chaos des terres. Une guerre, étaient-ils complètement fou ? Les Anges étaient en surnombre et, pour sur, ils allaient les écraser comme de vulgaires fourmis.
Arrivé au fond d'un chemin, Nisyndel distingua des ruines. Une ancienne bâtisse, peut être un temple, qu'en savait-il ? Se faisant le plus discret possible, il se cacha derrière des remparts de pierres, progressant vers le centre de ce labyrinthe morbide. Un cri résonna non loin. Un homme venait de recevoir une blessure conséquente, annonçant le triomphe de son opposant. Effectivement, un Démon était acculé contre un mur, alors qu'un Ange le tenait en joue. Nisyndel sauta rapidement par dessus le muret, avant de lancer sa dague dans la gorge du pariât. Immédiatement, l'Ange se retourna « Nisyndel... ?! », « Alors, surpris ? » Un sourire mesquin s'affiche sur ses lèvres, venant parfaire les cris d'agonie du damnés « Tu es de quel côté ? », « Du mien, Aedem. » Sa voix était si douce qu'il devenait dangereux de rester à ses côtés. Le bel homme resta droit aux côtés de l'éphèbe aux cheveux violines. A peine marchait-il, que son corps dansait, ondulait, appelant les plus faibles à déguster cette pâleur parfaite. Aedem déglutit, ne montrant rien de ses faiblesses actuelles. Se détournant de son pair, il finit de planter son épée dans le coeur du démoniaque, l'achevant définitivement « Comme toujours. Tu es avec le groupe de Lukiel ? Si oui, abandonne, nous en avons mit au pli quelques uns. », « Pas vraiment. Je viens de te le dire, je suis avec moi-même. Les Démons doivent mourir, c'est inscrit dans nos gênes... N'es-tu pas d'accord ? », « Tu arranges nos règles pour ton propre intérêt. Justice doit être faite, voilà tout. », « Oh, je vois. Eh bien alors bon courage pour les trainer en... justice. » Nisyndel se détourna quand Aedem fit un mouvement brusque dans sa direction, accrochant son bras de sa main en premier lieu, pour l'attraper à bras le corps par la suite « Hors de question que je te lâche maintenant. Qui sait ce que tu pourrais faire ? Rentrons. Téléporte nous à la maison. » L'Ange sentit la pointe du nez du guerrier, frôler son cou fin qu'il tira à l'opposé. Un petit sourire vainqueur s'inscrivit sur son visage « A vos ordres... » Il avait encore gagné.

L'Ange avait pressentit la rencontre -presque- fortuite, d'eux deux. Nisyndel était provocateur, il voulait voir Aedem se battre, et se battre pour lui plus exactement. S'il avait pensé que le guerrier viendrait l'occire, il se trompait sur toute la ligne : il n'était pas si aveuglé par ses propres crédos. Evidemment, dans le convoi extrémiste, certains décidèrent de se battre, contrairement au clone, qui se contenta de jouer la passivité et le refus. Lui ne ressentit que sarcasme et ironie en voyant son face à face. Pourquoi lutter ? Il ne le tuerait pas de toute façon. Aucun d'eux ne viendrait à bout de l'autre, bien que l'un avait clairement l'ascendant dans les épreuves de force... Aedem ne pourrait jamais se passer de lui, et le supprimer reviendrait à se mutiler, ce qu'il ne souhaitait. Le bellâtre lança alors un dernier regard à l'homme épris.
Finalement, il n'y avait eu aucune compétition.

Mots : 1 900
Gain : Le gain de l'Extrême protection + 1 point en Agilité + 1 point en Magie  Nisyndel
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Ven 11 Déc 2015, 15:16





 

LDC Anges
“Même le diable fut un ange au commencement”
U
n souffle, un unique souffle. Un zéphyr singulier que jamais l'on ne pourrait oublier, et tout ceci au beau milieu de la nuit. L'Ange se tenait assise dans la pénombre, concentrée sur les étoiles, le regard fixe et interrogatif, mais pourtant teinté d'un vide insondable. Sa respiration se visualisait dans la brume de froid sortant de l'entre ouverture de ses lèvres rosées, qu'elle caressa d'un doigt par habitude. Les plissant doucement, elle les humidifia en y passant ses lèvres avant  de redresser progressivement chacun de ses muscles, qu'elle tendit dans un ultime effort. Posant sa main sur son front, elle en dégagea les quelques mèches rouges qui lui retombaient sur le visage, avant de tourner la tête vers le sentier qui s'offrait devant elle. Tant de choses lui étaient arrivées, tant de péripéties l'avaient secouée. Elle avala sa salive, replaçant la couronne qui se trouvait sur sa tête, alors que ses doigts descendaient sur ses yeux qu'elle frotta mécaniquement pour en retirer l'humidité. Elle donna quelques coups de pied droit sur le sol, puis de pied gauche, s'assurant ainsi de sa stabilité, puis vérifia que ses bras bougeaient bien correctement. Avec tout ce qui lui était arrivé, elle s'étonnait de tenir encore debout, de se trouver capable de se mouvoir comme elle le désirait. Cependant, l'être céleste n'allait pas s'en plaindre, loin de là. Elle savourait d'avoir obtenu autant de résistance physique, mais agissait avec modération. Ce n'est pas parce qu'elle tenait le coup qu'il fallait qu'elle se lance dans des entreprises trop dangereuses. Un petit sourire, presque imperceptible, vint arquer ses lèvres et souligner ses traits doux et purs, puis un très léger rire fit vibrer l'ensemble de ses cordes vocales. Comme si elle pouvait se lancer d'elle-même dans une mésaventure qui pourrait la mettre en péril.. C'était tout bonnement ridicule. Tout du moins, c'était ce qu'elle pensait, car une nouvelle ne tarderait pas à arriver à ses oreilles. Depuis longtemps, elle se méfiait constamment de la présence d'autres races. Loin d'être raciste, elle se trouvait simplement sélective. Et, haussant les épaules, elle ne voyait pas le problème. La source du mal devait être purgée, et non pas apprivoisée. Pendant tant d'années, elle avait cherché à se familiariser avec les différentes populations, qu'elles soient bénéfiques où maléfiques, mais s'était assez vite rendue compte que si on la rejetait, cela ne servait à rien de forcer dans les défenses.

Depuis quelques jours, bon nombres de rumeurs couraient depuis la Citadelle Blanche. Ne la fréquentant que rarement, Héliana ne se serait pas vue prévenue d'un tel ou d'un tel événement, tout simplement parce qu'elle ne s'y rendait jamais. Fréquenter ses autres congénères lui plaisait, bien évidemment, mais elle se trouvait dans un état tel que se retrouver en compagnie de qui que ce soit en dehors de l'Elfe la mettait mal à l'aise. La rousse peinait à se remettre correctement de ses émotions, et que quelqu'un vienne la perturber ne s'avérait pas véritablement souhaitable si elle désirait garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Cependant, cette fois-ci, cela ne lui échapperait pas. Un signe du destin, une nouvelle improbable et pourtant qui lui remplirait le coeur d'une émotion toute nouvelle. Le courage, la détermination mais surtout.. la haine de l'autre. Les ragots s'accumulaient et bientôt, elle ne put plus clairement les ignorer. Déployant ses grandes ailes blanches qui traînaient sur le sol tant elles étaient grandes à présent, elle se craqua les os du cou méthodiquement, avant de s'avancer sur la place Elindil. La Cité d'Earudien avait longtemps était sienne, son réconfort, son unique bout de paradis. Aujourd'hui, elle se devait de trouver autre chose, de suivre sa propre voie. Et en ce jour, il lui semblait qu'elle lui ouvrait grand les bras. Pliant les genoux, elle donna une impulsion sur ses pieds et commença à s'élever dans le ciel, battant des ailes à intervalles réguliers. La citadelle ne serait pas bien loin: elle connaissait le chemin par coeur, et ne doutait pas une seule seconde de sa rapidité. Pour l'heure, elle n'avait pas l'intention de s'engager dans quoi que ce soit, non. Elle voulait simplement comprendre de quoi il en retournait, et si tout ce qu'elle entendait était fondé ou bien le fruit de conversations hasardeuses. C'était une curiosité, simplement. Et pour une fois, elle sentit son coeur s'emballer à la seule idée de découvrir ce qu'il se passait. Depuis l'arrivée de la Dame des Abysses en ce monde et cette brutale révélation, elle ne vivait plus que dans la peine et dans l'horreur. Aujourd'hui, elle voyait les choses autrement, et cela la poussait en avant, inlassablement. Elle avait l'occasion de retourner l'avantage, de remettre la situation comme elle le désirait. Et elle n'allait pas la louper, à n'en point douter, pas une seule seconde.

Une fois qu'elle fut arrivée dans les alentours de la Citadelle Blanche, elle se posa délicatement sur le bord de l'île, avançant rapidement pour trouver des personnes capables de la renseigner. Cependant, quelle ne fut pas sa surprise de remarquer qu'un attroupement se faisait déjà, autour d'un homme, d'un unique homme. Fier et téméraire, il ramenait des troupes, s'engageait dans une mission de lui-même. Curieuse, la Séraphine se faufila dans le groupe et écouta d'une oreille attentive ce qui se tramait. Des paroles fortes, et surtout justes, lui revenaient sans cesse en tête, mais elle ne put que s'étonner d'apprendre que les Démons désiraient prendre leur revanche. En raison de son isolement, elle ne s'informait que trop peu des guerres en cours, des conflits qui se passaient en dehors de son cocon. Et pendant quelques secondes, elle s'en voulut de rester éloignée de ce qui se passait en dehors des murs de la cité elfique. Son peuple était son peuple. Elle ne pouvait le renier, le mettre sur le bas-côté. Il fallait qu'elle s'en préoccupe, et c'était le moment de prouver sa valeur ainsi que son engouement à s'occuper des siens. Prenant son courage à deux mains, dés lors qu'il demanda des volontaires, elle leva la main au beau milieu du groupe, confiante. « Ah, enfin une courageuse ! ». Elle se rapprocha de ce dernier, les membres tendus par le stress que lui avait infligé cet acte. Elle forçait les choses, dans un sens, mais avait-elle vraiment le choix ? Beaucoup auraient dit que oui, elle jurera que non. Elle prenait ceci pour un devoir envers sa race. Tout du moins c'est ce qu'elle tentait de se rentrer en tête, de se persuader, afin de retirer l'idée qu'elle ne voulait que se venger de cette race lui ayant causé tant de soucis. Elle haussa très légèrement les épaules. Pourquoi se prenait-elle autant la tête ? Ce n'était que Justice après tout. Oui. Ce n'était rien de plus que ça. Et sûrement pas ses propres motivations. Croisant les bras, elle attendit qu'un groupe conséquent de guerriers se forme, et ne fut pas surprise de voir les rangs se remplir avec une rapidité exagérée. Tous voulaient retrouver la gloire, et on ne pouvait pas leur en vouloir. Mieux, on devait les mettre en avant. C'était un honneur.

L'excursion fut décidée rapidement, sans que personne n'ait son mot à dire. Lukiel dirigeait les opérations d'une main de fer, avec une conviction fort surprenante mais contagieuse, qui prit la jeune femme qui se plaça en tête du cortège, à ses côtés. La rousse gardait cependant un silence d'or, qu'elle considérait nécessaire à leur mission. Il ne fallait pas qu'ils se fassent repérer lors de leur assaut, après tout. Les créatures maléfiques avaient l'habitude d'être fourbe, sournois, malicieux. Eux, agissaient dans un but de prévention, de protection. Ainsi, ils n'avaient pas l'habitude de se fondre dans la masse. Avançant sur le sentier qui lui semblait tout tracé, Héliana se sentait prête à en découdre. Si un être de mauvaise nature se trouvait sur sa route, alors elle lui passerait l'envie de s'en prendre aux siens, quand bien même il pourrait se penser juste. Elle secoua la tête. Non. Les Démons ne pouvaient pas raisonner correctement. Ils n'étaient que des erreurs de la nature, des ordures qu'ils se devaient d'exterminer à tout prix. Aucune exception ne devait être faite, aucune compréhension ne devait être prise en compte. L'Ange s'en voulait d'avoir trop essayé de comprendre, de mettre en lien toutes les conditions avec les conséquences et d'essayer d'excuser l'inexcusable. Soufflant à nouveau un grand coup, elle ramena la lance qu'elle avait empruntée devant son visage, confiante. Elle ne faisait que ce qui était bon, et ceux qui se mettraient en travers de son chemin ne voulaient que la souffrance des terres du yin et du yang. Il fallait se faire à l'évidence. Certaines personnes désiraient seulement voir le monde brûler, et d'autres le conserver. Elle faisait parti du deuxième cas, et personne ne l'empêcherait d'accomplir ce qui lui était demandé. Pourtant, elle ne put retenir son étonnement en découvrant la présence d'autres Anges, venus les raisonner, et se plaça devant  ses compagnons, méfiante, pour une fois, envers les siens.

« Vous ne devez pas répondre à la violence par la violence ! ». Elle ne répondit pas, se refermant sur elle-même. Qu'est-ce qu'ils en savaient ? Qu'est-ce que des Anges restant bien au fond, dans leurs petites cachettes soignées et décorées, pouvaient savoir des horreurs de la guerre, de la souffrance, de la douleur ? Héliana commençait à se sentir bouillonner, et se calma instantanément. Ce n'était pas le moment de perdre son sang froid inutilement. Un de ses compères se chargea de faire la conversation, tentant de débloquer le passage. « Nous savons parfaitement ce que nous faisons. Maintenant, retirez-vous du chemin. Nous n'avons pas envie de devoir utiliser la force et vous savez tout autant que nous que ce serait parfaitement ridicule de nous battre les uns contre les autres. ». La rousse fronça les sourcils. C'était ce que les Démons voulaient. Ils marchaient dans leur piège, tombaient dans le panneau. Il fallait que tout s'arrête et vite, qu'ils continuent leur route avant qu'il ne soit trop tard. Faisant un pas en avant, elle les vit reculer. Elle continua d'avancer, persuadée que ses actes sauraient les toucher. « Nous n'avons pas le choix. ». Une pointe de détermination luisait dans son regard. « Si nous pouvions rester sans rien faire nous le ferions, croyez-moi. ». Elle fronça les sourcils, puisant dans le courage qui lui restait. Elle ne devait plus se laisser faire, se laisser marcher sur les pieds. Aujourd'hui, elle trouvait sa place dans la hiérarchie des anges, et n'allait sûrement pas s'en défaire. « Maintenant, vous devriez vous décaler. ». Elle se fit plus convaincante, replaçant la couronne qui se trouvait sur sa tête comme à son habitude, donnant un léger coup de lance sur le sol pour se stabiliser et se donner un peu plus de confiance. « Nous ne comptons pas nous arrêter. ». Elle secoua ses ailes pendant quelques secondes, faisant signe aux autres de l'imiter. S'ils restaient au sol, alors ils passeraient par le ciel. Mais ils ne s'arrêteraient pas en si bon chemin. Ce n'était que Justice.

1850 mots
L'Extrême Protection et un point de force s'il vous plaît


         
(c) fiche:WILD BIRD, textures by Dayanna

       
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Lun 14 Déc 2015, 02:00


ELIOTT AZELIUM


J’ouvrais les yeux avec peine, m’extirpant tant bien que mal de mes songes, fixant un plafond immaculé. A mes côtés, mon sauveur reposait, les lèvres entrouvertes, les paupières scellées, une respiration lente et continue exhalant de ces premières. Ses boucles vénitiennes masquaient son front et j’en repoussais quelques mèches. Je déposais un baiser sur sa joue rugueuse et me levais. Le sol était froid sous mes pieds. Mes phalanges folâtrèrent un moment sur mon corps nu, avisant mes courbes élancées, tandis que j’avançais vers un imposant miroir. Mes grandes prunelles azurées me détaillèrent, jaugeant chacun de mes traits. Mes doigts agrippèrent les longs filins ébène de ma chevelure et les rejetèrent en arrière. J’étais blafarde, aussi pâle que la mort, mais ma peau conservait la douceur et la subtile beauté de la porcelaine. Expirant langoureusement, je me détournais de mon reflet, lorgnant au loin à la recherche d’apparats pouvant me convenir. Je trouvais une robe noire, aux fines bretelles, que je passais sans m’encombrer de me vêtir de sous-vêtements. Peut être était-ce mon innocence qui tendait à ne pas me fier à la concupiscence des hommes qui pouvaient m’entourer. Je ne chaussais aucun escarpin, aucun soulier. Je n’aimais pas marcher avec ces choses. Le contact ténu du sol glacé me plaisait d’avantage. Je souris, tandis que Vadim se tournait dans la couche. Un œil céruléen s’ouvrit sur moi et m’observa un moment. Il grogna, comme à son habitude. Il n’aimait pas être réveillé par le bruit. Moi qui avais pourtant tenté d’être la plus discrète possible. J’approchais du grand dormeur, posant un genou sur le matelas mou et je portais doucement une main sur la joue velue du réprouvé. « Dors. » Murmurais-je à son oreille. Un nouveau grognement répondit à ma stance et ses bras m’enveloppèrent, m’attirant à lui sans que je ne puisse répliquer. Il était coutumier que Vadim l’enlace ainsi. Chuchotant parfois à son oreille quelques mots tendres et apaisants. « Lâche-moi gros dormeur ! » Je pestais contre cette étreinte dont je peinais à m’extirper. Je souhaitais parcourir la citadelle. J’étais enfin de retour chez moi et je n’avais pas eu l’occasion d’arpenter le sublime édifice. Tempêtant contre mon geôlier, ma mâchoire se referma sur son bras et il relâcha son emprise avec un gémissement. « Ca t’apprendra ! » Un rire pernicieux me répondit et je grognais de mécontentement. Il m’agaçait. Autant que je l’aimais. Tout à ma crédibilité, je déposais mes lèvres sur son front avant de me lever. Il se ferait pardonner plus tard.

L’air était vivifiant au dehors. Salvateur. Un sourire s’insinua sur mon visage, tandis que je voguais au travers du dédale majestueux. J’avais hâte de contempler chaque merveille qu’avait à m’offrir la belle cité. Les couloirs s’enchainaient, délivrant des paysages immaculés et opalescents. Des sculptures ineffables et gargantuesques, galvanisaient mon appétence d’en découvrir plus. Prudente, j’avançais à pas lents, m’attardant pour ne rien manquer. J’avais l’incoercible sensation d’être partie une éternité durant. Tout cela m’avait manqué, bien plus que je n’aurais songé à l’imaginer. A mesure que mes pas me guidaient, je descendais les étages. Bientôt, je débouchais sur la place centrale. Baignant dans un indicible jeu de lumière. C’était envoutant, exaltant. Dans mon dos, mes ailes ivoiriennes au plumage duveteux apparurent, mues par l’envie de goûter à leur tour à cette vision inénarrable. La citadelle était une ode faite à la beauté. Mes lèvres s’entrouvrirent. Mon cœur battait à tout rompre. J’étais enfin chez moi. Mon attention, cependant, fut détournée par la vue d’une jeune fille. Assise au sol, les jambes croisées et le regard perdu au loin. Toute à sa solitude, elle ne semblait pas m’avoir remarqué. J’avançais prudemment, masquant mes ailes. Je n’étais plus à la contemplation, mon empathie angélique avait pris le pas sur mes désirs de découverte. Lentement, je pris place à ses côtés. La tessiture chevrotante, je peinais à trouver mes mots, ne souhaitant pas la brusquer, ni l’effrayer. « Ca ne va pas ? »

Elle tressaillît. Je levais une main pour l’apaiser. « N’ai pas peur. Je ne suis pas là pour te causer du tort. Je m’inquiétais juste de te voir assise là, toute seule. » Elle leva de grands yeux vers moi, abattue et esseulée. « Je ne sais plus quoi faire. Il va partir. Il faut l’arrêter. Il faut endiguer cette révolte ! » Je plaçais un bras sur les épaules de la plaignante, contemplant ses traits figés dans une expression de panique totale. « De quoi parles-tu ? » Elle se tourna totalement vers moi, m’happant comme une lueur d’espoir à laquelle se raccrocher. « De Lukiel, il a perdu la tête ! » Je l’observais longuement, songeant à ce prénom, sans parvenir à y associer un visage familier. Il n’évoquait rien en moi, ce Lukiel était un parfait inconnu. Mais un inconnu visiblement dangereux. « Explique-moi. Il ne me semble pas connaître cet homme. » ; « Il prépare une sorte de vendetta à l’encontre des démons. Je conçois qu’ils soient mauvais, que nous devons lutter contre eux… Mais ce n’est pas une raison pour aller les cueillir par surprise, sans en aviser les hautes instances. » Elle peinait à trouver ses mots et je patientais jusqu’à ce qu’elle reprenne, bien malgré elle. « Il est bien trop extrême, nous sommes des anges ! Nous incarnons la pureté, nous avons des valeurs, à l’inverse des démons. Agir ainsi, c’est allé dans leur sens. C’est singé la manière de faire de ceux que nous réfutons. Nous sommes le bien, pas une force qui peut se permettre d’osciller à la limite du pêcher. » Je fronçais les sourcils. Les mots de la jeune fille étaient inquiétants. Les anges n’étaient pas censés agir ainsi, bien que subsistaient quelques rares extrémistes, le mouvement ne devait cependant pas être encouragé. Il fallait arrêter ce Lukiel avant qu’il ne commette des actes graves. Endiguer la menace, comme l’avait si bien dit la plaignante. Je me levais innocemment, prenant entre mes doigts la main de l’ingénue aux prunelles miroitantes. « Il faut intervenir. Est-il parti ? » Elle hocha négativement la tête. C’était le moment où jamais ! Je détournais mon attention d’elle et prenait la direction des portes de la citadelle, courant aussi vite que mes jambes me le permettaient. Un groupe attira tout de suite mon regard. Ils étaient nombreux. Beaucoup trop nombreux. Armés et vêtus de capes et d’armures rutilantes, leur leader avait pris la tête, la mine farouche. Il semblait prêt à en découdre. Ma cadence avait ralenti. J’étais impressionné par cette débâcle de charisme pour coutumière. Je me sentais petite, insignifiante. Une goutte d’eau misérable dans le verre de ces géants. Ils m’avisèrent tandis que je les approchais. Lukiel se tourna vers moi. « Viens-tu nous rejoindre ? » ; « Non, je viens vous arrêter. »

Un rire s’évada des lippes de l’ange qui me lorgna de toute sa hauteur. Je me sentais parfaitement inférieure à lui et son regard pesant le rappelait à chaque fibre de mon corps tétanisé. « Ne partez pas. » Ma voix était trop tremblante, trop hésitante pour être crédible. Ils ne m’écouteraient pas. Le rire prit de l’ampleur. Je sentais l’émotion m’étreindre, tandis que je balbutiais, les mots s’entrechoquant aux portes de mes lèvres. « Vous… Vous ne pouvez pas faire cela ! Nous ne sommes pas ainsi ! Nous sommes des anges par les Aetheri ! » Le rire se tut et une lueur mauvaise passa dans les prunelles du leader. « Crois-tu que nous agissons mal ? Nous agissons pour le bien de notre peuple, pour sa survie. Tu ignores tout. Tu es jeune, trop ingénue pour entrevoir la portée de notre geste. Nous allons servir la cause des anges à sa juste valeur. » ; « Vous… » ; « Tais-toi ! » L’ordre avait claqué, malgré la douceur de la voix de son porteur. Mes lèvres se scellèrent. Je n’avais aucun poids, aucune présence suffisante pour les arrêter. Je me sentais chétive. Rachitique. Un sourire passa sur les lèvres de l’extrémiste. « Tu ne nous empêcheras pas de partir jeune fille. Nous rendrons la justice, nous sauverons des vies par milliers. Et on nous remerciera pour cela. » Sans rien ajouter, il leva un lourd bouclier et intima l’ordre de se préparer à son infanterie. Je me retrouvais bien vite seule. Aussi seule que celle que j’avais voulu aider. Mon inutilité était affligeante et c’est la gorge serrée que je me détournais, m’apprêtant à affronter l’ange pour lui annoncer mon forfait. Ma journée, qui s’était voulue si idyllique, s’était parée de couleurs bien chatoyantes.

Mots | 1436.
Je vais prendre +4 en charisme. Merci !




[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement 555969singatureBLACKOSS

[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement 821567eliott
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Lun 14 Déc 2015, 17:12

[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement 753948Lindsey

La citadelle, mon chez moi, quel bonheur d'ailleurs de revoir la maison. mais je ne sais trop pour quel raison, l'ambiance est morose, sombre. Ou tout du moins, c'est mon impression. Certains anges me semble sur les nerfs, hyper-sensible. Comme si il y avait de l'huile sur le feu. Ce qui me fais également penser que j'aimerai bien trouver un vrai cuisinier qui accepterai de m'apprendre son art. Non pas que j'ai tout à apprendre, je sais cuisiner mais des plats basiques, simple. Juste de quoi faire plaisir à mes camarades. Car oui, Elune n'est plus la seule avec laquelle je vis, un magicien du nom d'Arès a demander à nous accompagné. Enfin a accompagner Elune. il dit pas grand chose mais il a de la chance, on a assez de place à l'appartement. Mais de ce que j'ai compris, s'il viens ce sera uniquement pour manger, il a l'air de préférer vivre à l'auberge.

Bref, je délaisse la ses pensées sur le mystérieux Arès qui, je dois quand même l'avouer, a son petit charme. Mais je me promet quand même d'en savoir plus sur lui, surtout si on voyage ensemble à l'avenir. J'en suis donc a marcher - où plutôt sautiller - gaiement dans la rue, le regard se perdant sur les maisons, les échoppes. Si j'ai de la chance, en poussant la porte d'un restaurant, je pourrai faire connaissance avec un cuisinier. Rien que cette idée me fais sourire bêtement. Mais je m'arrête en chemin, le regard attiré par une de mes consœur qui semble tracasser. Charité est mère des vertus et c'est donc naturellement que je vais la voir, souriante. Elle relève la tête lorsque mon ombre la cache, je découvre alors dans son regard que mon intuition est la bonne et que quelque chose ne va pas. En silence, je m'assois à ses côtés, regardant autour de nous avant de parler à voix basse, presque sur un ton de connivence, décidé à ne pas la brusquer.

- Bonjour, je m'appel Lindsey Ten'Shi. Ca n'a pas l'air d'aller, je peux peut être t'aider si tu veux ? Après c'est toi qui vois, si je te dérange, je m'en irai. Mais tu m'as l'air vraiment mal.
- Je ... Bonjour. Oui, j'aurai bien besoin d'aide mais ... Je ne sais pas, c'est que ... C'est au sujet d'un ami. Je suis inquiète.
- Oh ... Je comprends. Tu veux m'en dire plus ? Tu as peur qu'il perde sa blancheur ?
- J'ai peur qu'il fasse quelques choses qui ne mette sa vie en péril, c'est bien pire.
- En effet. Il faut faire quelque chose alors.
- Oui ... Je, je crois que je peux vous faire confiance Lindsey. Mon ami se nomme Lukiel et ... Il a décider de lancer une attaque sur les démons avant que ce ne soit eux qui le fasse. Il a déjà rassembler certains anges. J'ai peur qu'il ne se fasse tuer. Vous savez, Lukiel n'est pas mauvais mais il dit que si nous ne prenons pas les devants, alors les démons attaquerons les premiers et beaucoup plus d'entre nous mourrons.
- Ne pleurez pas. Je comprends votre désarrois mais je vais vous aidez. Si je comprends bien, Lukiel veux protéger les nôtres. Je suis certaine qu'on peu le raisonner. On peut toujours raisonner les gens, nous sommes des anges après tout. Nous défendons les vertus alors rien ne nous est impossible.

Elle me souri tristement mais je vois une étincelle dans son regard qui me confirme qu'elle reprend espoir. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre mais je crois que je peu vraiment trouver Lukiel. Ce sera sans doute la partie facile malheureusement, raisonner mon confrère sera plus compliquer. Surtout que je ne dois pas céder à ce qu'il pourra me dire pour justifier ce qu'il veux faire. Nous sommes garant de la paix, or attaquer en premier sera clairement une déclaration de guerre. Pourtant, quand j'y songe, cette façon de voir les choses part d'un bon sentiment. Mais je refuse de laisser cet aspect la changer ma visions des choses. Elune dit que je suis têtue et je crois que cette fois, cela va me servir de l'être. C'est donc bien déterminé que j'annonce à l'ange que je vais aider son ami, du moins je vais tout faire pour l'arrêter.

Je la laisse donc là, essayant de trouver une idée pour rencontrer Lukiel. Le problème viens du fait que je ne sais pas où le chercher mais à mesure que je marche dans la rue, tournant et retournant le problème dans ma tête, je me rend compte que j'ai justement une solution. Il me suffit de laisser entendre ça et là que j'en ai plus qu'assez des démons qui se rapproche de chez nous. Bon d'accord, cela sera moins crédible avec le pendentif qui trône autour de mon cou. Un cadeau d'un démon justement. Je cache donc ce dernier sous mes vêtements. Puis j'entame la conversation avec un de mes confrères, qui hausse les épaules et finis par s'en aller. Je retente l'expérience, une fois, puis deux, puis trois. La sixième est la bonne car une ange me dit justement qu'un des nôtres est en train de monter un groupe pour lancer un assaut. Une réunion est justement prévu le soir même. Elle m’entraîne à l'écart, me donnant l'adresse exacte avant de me dire de me faire plus discrète si je ne veux pas que ce beau projet tombe à l'eau. Et qu'importe ce qu'en pense notre Élu des Cieux, nous devons agir.
Je dois donc attendre que le soleil se couche, ce qui me laisse le temps de retourner là où j'ai rencontrée l'amie de Lukiel. Je dois la tenir au courant. Et ça me laisse du temps pour songer à ce que je vais devoir faire ce soir. Je le sens, la solution dors profondément en moi, il me suffit de trouver comment y faire appel. L'amie de Lukiel n'a pas bouger d'un pouce et lorsqu'elle me vois arriver, son visage s'illumine d'espoir alors qu'elle se lève prestement, venant à ma rencontre, les yeux plein d'espoir.

- Alors ? Vous l'avez trouver ?
- Je pense. Il organise une réunion ce soir. Je vais m'y rendre. Je peux le raisonner, il faut avoir foi en cela, d'accord ?
- Vous êtes sure ? D'accord ...

Elle ne semble pas tout à fais convaincu mais elle a envie d'y croire, ça je le vois bien. Et je la laisse donc là, non sans avoir parler encore vingt bonnes minutes avec elle. Elle semble plus sereine quand je la laisse pour me rendre sur le site du rendez vous. Il est encore tôt et c'est Lukiel en personne qui m’accueille. Une chance que son amie m'en a fais une description précise. Je suis l'une des premières arrivée. Trois autres anges sont également là, tous semble prêt à en découdre car leurs visages
trahis une sorte d'impatience. Le temps passe et au bout d'une heure, la réunion commence. je suis vite effarée de comprendre que Lukiel réussi a convaincre les autres du besoin d'attaquer en premier. Finalement, quand vint mon tour de m'exprimer, je me lève, un peu hésitante d'abord mais bien vite, je trouve les mots et ils s’enchaînent rapidement et surtout, avec une fluidité qui me surprends moi-même.

- Je comprends parfaitement votre point de vue. Les démons sont une menace que nous ne pouvons négliger mais je vous demande de réfléchir. Si nous attaquons en premier, comme vous le suggérez, alors nous trahirons la paix et nous serons le déclencheur de la guerre. Quel avenir pour nous en ce cas ? Nous attiserons le feu de la colère et combien d'entre nous perdrons alors leurs blancheurs ? Attendez avant de protester, je ne suis pas pour autant en train de dire que nous devons rester les bras croisé à attendre. Mais là, vous laissez votre rancœur, votre inquiétude et votre colère prendre le dessus, à la limite de la déchéance à mon goût. Vous partez tous d'un bon sentiment mais je crois que vous n'avez pas la bonne solution. Au lieu d'attaquer, ne pourrions nous pas espionner les démons ? Suivre secrètement leurs actes, préparer une défense auquel ils ne s'attendrons pas et briser l'effet de surprise sur lequel ils peuvent compter ? Lukiel, vous n'êtes point stupide, je le vois bien mais votre amie est vraiment inquiète à votre sujet. Elle crains de vous perdre ou que vous vous perdiez vous même dans le péché. Car c'est ce que vous risquez. Je vous en conjure mes frères, mes sœurs, réfléchissez.

Le silence ce fait, certains semble comprendre mes propos alors que je suis incapable de déchiffrer l'expression d'autres. Lukiel en revanche a fermer les yeux, il est songeur, je le vois bien. Puis il me demande de sortir. Je crois avoir échouer mais au moment où je passe à ses côtés, il me demande d'attendre à l'entrée. Une demi-heure passe avant qu'il ne sorte, suivit des autres. Tout le groupe se désagrège sans que je sache ce qui est prévu. Lukiel s'avance alors vers moi, bientôt il me fais face et son regard semble plus doux. Il souri faiblement.

- Tu m'as ouvert les yeux, Lindsey, c'est bien ça ? En effet, je risque la déchéance où même pis et qui plus est, tu m'offre une alternative auquel je n'avais pas songer. Mais je crois que d'autres sont rester sur ma position première. Je ne sais ce qu'il ferons, pour ma part, je m'en vais retrouver mon amie. Pour l'instant tout du moins. Je dois réfléchir. Bonne soirée à toi.

Il s'en va, me plantant là. Il me reste malgré tout un goût amer en bouche, comme si il doutait encore. Comme si ses pensées extrémistes étaient encore là, en un coin de son esprit. Mais je ne puis plus lui en parler car déjà, il est parti. J'espère que mes mots aurons l'effet escompter. Mais il ne me reste plus que la foi en ce que j'ai fais. Et puis, il est très tard. Je me rend en silence à l'auberge, refermant autour de mes frêles épaules les pans de mon manteau. Cette nuit, je risque de peu dormir car il me reste l'amer certitude que si ce n'est pas Lukiel, ce sera d'autres anges qui choisirons de passer à l'attaque ne premier. Ce serait alors une catastrophe mais peut-être n'avons nous aucun autre choix. A l'auberge, je suis surprit de trouver Arès. Il me hèle d'un regard et lorsque j'arrive face à lui, il m'annonce tout naturellement qu'Elune est là haut et qu'elle a pris trois chambre pour nous. Apparemment ils sont venus visiter mais il ne m'en dira pas davantage. A plus forte raison que Chewie choisi ce moment là pour arriver et lui grogner dessus. J’entraîne alors le Töh Taureau vers ma chambre, évitant d'envenimer la situation entre lui et le magicien. Je ne sais pourquoi d'ailleurs mais la boule de poil semble ne pas aimer le jeune homme. Mais c'est là une autre histoire.
1954 mots

Gains : La lumière de la raison + 1 point de spé charisme (2 si toujours niveau 0 au moment de la validation du LDC) Le tout pour Lindsey =)
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Mar 22 Déc 2015, 20:19




Même le diable fut un ange au commencement



A son retour à la Citadelle, une fois de plus, il avait rejoint ce qu'il considérait comme son chez lui, où un semblant d'effets personnel trônait sur une chaise en bois contre un mur vide, où deux hommes faisaient souvent les cents pas en l'attente de son retour lorsqu'il leur demandait explicitement de ne pas l'accompagner. Le visage fermé et sérieux, il avait ces derniers temps eu beaucoup de questions qui n'avaient trouvés aucune réponse. Ni le ciel, ni la terre, ni le vent n'avait voulu lui parler ou lui fournir un indice. Etait-il seulement encore sur le bon chemin ?
Sa main se posa lentement sur le bois de sa lance avant qu'il ne relève les yeux face à la statue d'un des anges qui avaient contribué à la création de ce lieu. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il hocha la tête et se donna une gifle mentalement.

Le regard rivé droit devant lui, il aperçu une jeune ange le visage dur. Elle semblait préoccupée et ça n'avait pas l'air anodin. S'approchant lentement, il se posta à ses côtés, observant la clarté du ciel sans lui toucher le moindre mot. Attendant patiemment qu'elle sorte de sa rêverie sombre, le Séraphin gardait un sourire paisible et tendre affiché sur son visage pale.  
Ses yeux dans les siens, elle se releva et entrouvrit les lèvres pour parler, mais aucun son ne fut émis. Comme si au fond d'elle, elle doutait que cet ange là puisse faire quoi que se soit pour venir en aide à son ami. Comme si elle sentait le doute qu'il avait déjà au fond de lui.

- C'est une trop belle journée pour rester assise à ruminer des idées noires. Dites-moi ce qui vous arrive.

Les yeux de la jeune femme s'arrondirent. Il n'avait probablement pas le don d'empathie, il n'était probablement pas si fort que ça et pourtant, peut-être sa voix, peut-être son sourire, peut-être simplement sa présence chaleureuse, lui donnait l'envie de lui expliquer tout ce qui se passait, tout ce qu'elle craignait, tout ce qu voulait Lukiel.

- Vous avez sans aucun doute raison. Mais ce n'est pas une chose facile.
- Je vous en prie, je m'en voudrais si je ne pouvais pas tenter par un moyen ou un autre de vous aider.
- Alors, je vais tout vous raconter, depuis le début.

S'asseyant de nouveau sur le bord de la fontaine, l'ange regarda Zéphiel et l'invita à s'asseoir à ses côtés avant qu'elle ne commence son explication. Ce dernier s'exécuta sans mot dire, offrant toute son attention à cette jeune femme qu'il ne connaissait pas mais qu'il sentait dans un profond désarroi.

- Pas plus tard que ce matin, j'ai eu une discussion plutôt houleuse avec l'un de mes amis, Lukiel, un ange tout comme vous et moi. Il me racontait qu'il en avait assez d'attendre les bras croisés qu'une décision soit prise concernant les démons. Il ne voulait plus les laisser nous attaquer et devoir simplement riposter. Il voudrait pouvoir lancer un assaut contre eux et leur montrer la force de notre peuple. Pourtant…

Des sanglots commençaient tout doucement à lui monter aux yeux et elle posa ses mains devant ces derniers, cachant les flots de larmes. Zéphiel resta songeur un instant aux mots qu'elle venait de dire. Il est vrai qu'ils n'avaient jamais lancé d'offensive contre les démons pour répondre à leurs attaques, mais pour une bonne raison, ils étaient plus un peuple pacifiste que guerrier, quand bien même ils savaient se battre. Passant une main autour des épaules de l'ange à ses côtés, le blond la serra contre lui quelques secondes avant d'attraper ses mains, dégager son visage de celles-ci et de déposer un baiser sur le front de la jeune femme.

- Je ne peux pas vous promettre de l'arrêter. Je ne suis pas de ceux qui aiment forcer les autres, mais je vous promet de discuter avec lui et de tenter de lui faire comprendre son erreur et les dangers vers lesquels il court s'il tente d'organiser une attaque contre les démons. Bien que la volonté soit importante pour réussir, il faut aussi avoir la puissance, surtout contre eux.

Il eut malgré lui une pensée pour Méphisto. Finiraient-ils par se retrouver en temps qu'adversaire ? Son sourire rassurant se dissipa puis il relâcha la jeune femme qui tentait, comme elle le pouvait, de sécher ses larmes.

- Où pensez-vous que je pourrais trouver votre ami Lukiel ?

- Je ne sais pas, sans doute encore dans la Citadelle à chercher à rassembler du monde pour sa cause. Je vous en prie… Empêchez-le de courir à sa perte…
- Si ça peut vous rendre le sourire, je le ferais, d'une manière ou d'une autre.

Un semblant de sourire pointa le bout de son nez sur le visage de la femme alors qu'il reprit sa route et pénétra dans l'enceinte de la Citadelle, arpentant quelques sentiers qu'il connaissait avant de franchir les portes du Sanctuaire. Il y trouva plusieurs anges bien agités, mais aucun ne su lui adresser le moindre mot et lui donner d'informations concernant l'ange qu'il recherchait.
Sans perdre espoir ni une minute de plus, il continua son chemin, passant les couloirs les uns après les autres, poussant chaque portes avec un infime espoir à chaque fois de le trouver, sans grand succès.
Zéphiel alla jusqu'au bout et il trouva un ange très jeune, qui, lorsqu'il posa ses yeux d'or sur lui, lui donna l'impression d'être méprisé.

- Toi, t'es un de ceux qui veux nous empêcher de donner du répondant aux démons, de ne plus se laisser marcher sur les pieds pas vrai ? Alors je te préviens, tu trouveras jamais Lukiel. Personne te diras où il se trouve et tu nous empêchera pas d'aller montrer aux démons la puissance des vertus.
- Ils connaissent déjà la puissance des vertus, et c'est la raison pour laquelle ils nous font sans cesse la guerre et cherche à nous annihiler depuis des décennies. Ne te fais pas d'illusion jeune homme, je ne serais probablement pas la main qui vous arrêtera, mais je vous conseillerais de ne pas y aller sans quoi les pertes, aussi tragiques qu'irrémédiable, pourraient donner une volonté supplémentaire aux démons de venir nous envahir.
- T'es pas mon père, j'en veux pas de ta morale à deux sous.
- Où puis-je trouver Lukiel, je souhaiterais simplement lui parler.
- T'es sourd ! Je t'ai dis que personne te le dirais ! Casse-toi maintenant.

Les yeux verts brillèrent, et pour prouver à ce jeune ange qu'il n'était pas de taille à mener un combat, sa main se releva, vive, trop pour ce nouveau né aux plumes blanches, passa sous la gorge de celui-ci alors que l'autre vint le pousser et le plaquer au mur avec la force que lui donna le vent. Le vert se planta dans l'or et ne cilla pas.

- Alors, plutôt que d'y aller en douceur, puisque je n'ai pas le choix dirait-on, je vais recommencer. Vous n'êtes pas de taille à mener une guerre. Vous n'êtes que des amateurs vous agitant dans tous les sens, brassant de l'air pour essayer de faire pire que les démons. Je pourrais bien vous laisser sombrer dans votre bêtise, mais aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de nous serrer les coudes, de nous redresser ensemble. Alors écoute moi bien, jeune ami prétentieux que tu es, votre bataille ne changera jamais rien à la grande guerre qu'anges et démons se livre depuis la nuit des temps, au mieux, elle attisera le feu entre nous et donnera l'idée aux démons de s'en prendre une nouvelle fois à nos protégés. J'aimerais te dire qu'y aller affaiblira les démons, mais j'en doute. Et en plus de ça, vous risquez de vous plaire à ces bains de sang, à trouver une excitation au combat et une volonté de tuer et de sombrer dans la déchéance. Bien que les déchus soient un peuple respectable, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un seul d'entre nous. J'en ai assez vue pour savoir ce que représente les horreurs d'une guerre, et je ne pense pas que tu sois en mesure de le supporter. Ni toi, ni les vôtres.

Lorsqu'il prononça son dernier mot, il desserra sa prise sur le jeune homme qui toussa faiblement et resta immobile durant plusieurs longues secondes avant de baisser la tête, les mains tremblantes.

- J'en ai assez de voir les démons nous attaquer, mais je veux pas d'une guerre non plus, pas maintenant, je sais pas me battre, tu as raison. Lukiel, tu vas le trouver sur le terrain d'entraînement où il doit donner un discourt pour expliquer son plan et ses motivations.

Zéphiel soupira de soulagement en l'entendant baisser d'un ton et laisser parler sa peur. Mieux valait pour le moment un ange apeuré qui resterait à s'améliorer au sein de leurs murs, plutôt qu'un ange fougueux qui allait perdre la vie dans un combat inutile. Passant la porte sans un regard en arrière, il se pressa jusqu'au terrain d'entraînement et y trouva une masse d'ange avec, sur une des caisses d'armes, un ange assez charismatique. La fin de son discourt devait être proche, car la plupart des anges levèrent haut leur poing dans un cri de ralliement.
Serrant les dents, le Séraphin déploya ses ailes et vint se poster aux côtés du dénommé Lukiel, car il n'avait de doute que ça devait être lui. Il eu droit à une huée de la part de la foule qu'il calma par une bourrasque de vent glaciale avant de reporter son attention sur l'agitateur.

- Lukiel, c'est bien vous ?
- Oui, qui le demande ?
- Zéphiel. Votre amie a un message bien précis pour vous. Ne vous brûlez pas les ailes.
- Fichez-moi le camp. On part en guerre.
- Non, vous allez jouer à vous taper dessus avec les démons et leur donner une raison de venir nous achever alors qu'on ne s'est pas encore complètement remis du dernier affrontement. Dois-je vous le faire comprendre par la force, qu'aucune de vous n'est apte à mener une bataille dans les circonstances de la guerre ? La plupart de ceux qui sont ici, j'en suis sûr, n'ont jamais mener de vrai combat, contre un ennemi autre qu'un adversaire d'entraînement. A quoi bon sacrifier des jeunes vies ? Vous ne trouvez pas que la guerre à fait assez de victime comme ça ? Vous voulez en rajouter ? Notre peuple ne peut pas se permettre de laisser son futur se faire décimer pour le simple rêve d'un homme qui pense que nous n'agissons pas. Savez-vous seulement ce que font les archanges et archanges véritables ? Savez-vous l'importance et la dureté des missions qu'ils effectuent pour nous garder loin des démons et de leurs péchés ? Avez-vous une quelconque idée de ce que vous demander à ces anges là ?

Il pointa de la mains l'ensemble des anges présents et laissa le temps à Lukiel de réfléchir calmement. Il avait agit sous le coup d'une impulsion, il le savait, mais il voulait vraiment mettre une raclée à ces démons. Pourtant, les paroles de l'ange à ses côtés n'étaient que trop vrai. Leur peuple ne pouvait pas se permettre de perdre un membre de plus. Ca ne faisait pas si longtemps qu'ils avaient essuyé une attaque des démons, et ce qui s'était passé dans le monde n'avait rien arrangé. La prestance de l'ange à ses côtés finit de le convaincre. Il ne pouvait pas se lancer dans une telle opération, pas maintenant.

- Vous avez raison, Zéphiel. Ce n'est pas le bon moment. Il faut qu'on s'entraîne, qu'on se prépare, qu'on puisse leur résister et même les terrasser avant d'espérer pouvoir leur faire comprendre qu'il faut nous craindre. Nous en resterons là pour le moment.
- Bien. Allez rassurer votre amie que vous ne partez plus, elle vous attend.

Levant les yeux au ciel, Lukiel s'envola haut dans le ciel sous le regard protecteur, malgré lui, du blond aux yeux vert.



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Ven 25 Déc 2015, 03:08

Les mains sur les hanches, elle observa les apprentis qu’on lui avait confiés, il y avait peu. Elle avait reçu une lettre d’un plus haut gradée et c’était retrouver à son tour, ironiquement, à donner des cours de magie ou de combat à un groupe de jeune gens. Elle imaginait encore le sourire narquois d’Anicia qui lui annonçait la nouvelle avec le groupe derrière elle. Nithael lui en avait légèrement voulu pour cette ‘’blague’’. Mais elle ne pouvait pas refuser des ordres qui venaient d’en haut. C‘était une nouvelle épreuve pour elle, ensuite elle avait entendu dire qu’elle devait quitter pour autre chose. Le plus désespérant dans tout ceci était qu’elle avait déjà passé par là, qu’elle savait déjà tout faire ceci. Mais elle n’aurait jamais imaginé que la journée se terminerait ainsi. Elle avait pris congé quelques minutes le temps d’aller, se renseigner et chercher de l’eau pour ses jeunes étudiants. Mais à son retour, il n’y avait pratiquement plus personne au coin entrainement.

Il ne restait qu’une gamine qui commençait à apprendre le maniement de la magie qui semblait perdu et à deux doigts de pleurer. Elle s’était précipitée vers la guerrière quand cette dernière avait fait son apparition. Sans savoir ce qui se passait, Nithael l’avait serré contre elle, en observant le champ d’entraînement vide de toute présence. Sans relâcher la petite, Nithael lui avait demandé :

-Je peux savoir ce qui se passe ?
-Ils sont parties, tous parties….
-Oui, je le vois bien, mais où ?
-Un homme est arrivé en trompe, à déclare qu'il était temps que les anges bougent, qu'il allait voir les démons et leur montré qu'il n'était pas un moins que rien. Il… Il invitait tous ceux qui le voulaient à ce joindre à lui.
-Et les enfants l'ont suivi sans l'ombre d'un doute…
-Lukiel était très convaincant dans ses paroles…
-Je vois… Et toi ? Pourquoi es-tu resté ?
-Parce que j'avais trop peur…

La guerrière soupira, puis rassura la gamine avant de la renvoyer chez elle pour la journée. Mais qu'elle se représente le lendemain à la même heure comme d'habitude. Une troupe et un homme de ce genre ne passerait certainement pas inaperçue, mais elle était déçue que l'un des siens agissent de la sorte. Il était vrai que les Anges avaient subi une lourde perte avec la subite attaque des démons, mais allaient-ils réellement se rabaisser à faire la même chose ? Mais en ce moment même, Nithael n'avait rien à faire des jérémiades d'un homme qui semblait être pris une crise de folie et de grandeur, mais elle n'allait certainement pas laisser cet homme prendre ses élèves et les envoyés à une mort certaine ! Elle avait donc pris son envol pour rechercher des traces de cet homme qui semblaient faire énormément de grabuge sur son passage.

Tor la suivait docilement, toujours bien installé dans son dos caché à la vue des autres. Mais il ressentait l'agitation de sa maitresse face à cet évènement, elle était mécontente des siens. Comment quelqu'un pouvait-il avoir de telle pensée ? Il était vrai que les anges avaient mangé une sacré dérouiller durant l'attaque surprise, ils avaient beaucoup perdu, mais les démons n'avaient pas été seuls durant l'attaque, les anges avaient été surpassé par les statues de pierre et les monstres marins. Tandis qu'elle réfléchissait aux évènements passés, elle survolait la ville à la rechercher de ses élèves. Il ne fut pas bien difficile à les retrouver, mais elle fut rapidement interpellée par une jeune femme. Nithael ne posa pas pieds au sol, gardant plutôt un vol stationnaire en attente de la jeune femme.

-Vous allez confronter Lukiel ? Demande-t-elle
-Plutôt chercher mes élèves qu'il a embarqués dans une folie.
-Je comprends, mais pourriez vous essayer de le résonner ?
-Il est dur de retenir un homme aussi ambitieux, encore plus quand la colère et l'impatience de vengeance gonfle son cœur.
-Il n'est pas aussi mauvais qu'il en a l'air… plaide-t-elle
-Je n'en doute pas, sinon il ne serait pas un ange, mais ses intentions n'amèneront que des problèmes.
-Je le sais bien, j'ai essayé de le résonner, mais je n'ai pas été capable, il veut faire une frappe surprise chez les démons !
-Par Sympan… Jura Nithael.

Elle était exaspérée par tout ceci, pourquoi le monde ne pouvait-il pas rouler normalement ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il y a un extrémiste qui cherchait toujours les problèmes ? Dans un grognement de frustration qui résonnait en parfaite harmonie avec celui de Tor, elle fonça vers le sol, atterrissant tout juste devant l'homme qui offrait un discours enflammé. Tor avait brusquement doublé de grosseur, atterrissant tout juste derrière la guerrière. Tor rugit d'impatience, grondant une dernière fois avant que Nithael ne le fasse taire. La Dame d'Acier n'était pas reconnue pour être une diplomate et encore moins quand elle semblait en ‘'colère'' et énervée comme en ce moment.

Des murmures de surprises et de peur s'élevèrent de la foule qui s'était assemblés, observant la scène sous différents angles. De son regard acier, elle observa la foule amassée, certains la défiaient d'autres détournaient le regard. Puis elle observa les gamins qu'elle entrait. Plusieurs se sentirent immédiatement mal d'avoir quitté, mais elle revient rapidement vers Lukiel. Il se tenait droit devant elle, l'observant et la jugeant comme elle semblait le faire plutôt. Tor piétina sur place impatient, mais Nithael le ramena à l'ordre. Il n'y avait que Tor qui pouvait démontrer à quel point elle était elle-même impatiente et en colère.

-Comme ceci tu voles mes élèves pour aller faire la guerre aux démons ?
-Ils se sont joint à moi d'eux-mêmes. Et qui plus est, ils doivent apprendre à combattre et c'est le meilleur moyen !
-Oh, parce que tu crois que de prendre des enfants qui n'ont aucune connaissance dans l'art de se défendre ou même de combattre vont être utile ?
-Toutes aides est bonne et ils apprendront sur les champs de bataille.
-Ils mourront oui ! S'énerve Nithael. Ils savent à peine tenir une arme ou même user de leur magie. Crois-tu vraiment que de leur offrit les horreurs de la guerre les aideraient ? Non, ils ne seront que de la chair facile pour les démons expérimentés, même le plus faible ne ferait qu'une bouchée d'eux.
-Mais nous ne pouvons plus rester inactifs devant les attaques des démons ! Nous devons agir et leur montrer que nous ne sommes pas juste des êtres passifs et sans défense !
-Je veux bien le croire, mais la seule solution que tu as eu est de courir tête baisés dans leur bras ? Tu sais pourquoi nous avons eu tellement de blessés cette journée-là ? Parce que nous étions divisés ! Parce que nous n'avions pas seulement un ennemi, mais trois ! Nous avons été débordés par plusieurs côtés ! Voilà ce qui nous a fait aussi mal.
-Ce n'est pas la première fois que cette saleté de démon nous attaque, nous devons les chasser, les exterminer jusqu'au dernier !
-Et tu crois que ça n'apportera pas plus de mort ? Tu crois que tu reviendras vainqueur ? Fait moi plutôt rire oui ! Tu ne peux pas quitter avec une poignée d'homme pour attaquer les Démons et espérer revenir vivants ! Il y aura des pertes tout comme cette journée-là. Je comprends ta colère, mais au moins ai un plan et une armée qu'il peut avoir une chance de survivre, pas des enfants et des gens pris dans la rue !
-Ils font leurs choix et tu ne peux pas les forcer !
- Oh détrompe-toi ! J'AI reçue l'ordre de les entrainer pour une qu'il sache manier les armes ou la magie, J'AI la responsabilité de faire ceci et de leur offrit une éducation respectable ! ILS sont sous MA responsabilité et personne ne me retirera cet ordre. Alors, s'ils ne veulent pas que leur entrainement soit encore plus désagréable qu'ils ne le trouvent, ils feraient mieux de retourner au terrain d'entrainement ! Termine-t-elle dans une voix aussi coupante que l'acier.

Les concernés semblèrent discrètement quitter les rangs de Lukiel. Certains autres avaient fait de même, mais la guerrière s'en foutait complètement, elle n'était pas venue ici pour ‘'arrêter'' l'homme, mais plutôt récupérer ses apprentis. Maintenant que le tout était accompli, elle pouvait quitter, mais étrangement son corps se refusait de le faire. Elle restait là, dévisageant Lukiel comme s'il était une honte aux anges. Elle se surprit elle-même quand elle entendit sa voix continuer.

-Tu crois vraiment que c'est en courant aveuglément dans la gueule du loup que sa changera nos pertes ? Tu penses que tu es mieux qu'eux en ce moment ? Tu sais ce que je vois ? Un homme désespéré et en colère qui croit qu'il a raison. Les anges ne sont pas ceux qui commence les guerres, nous ne sommes pas ceux qui tues sans raison et sans réfléchir. Nous valons mieux que ceci ! Nous sommes ceux qui protègent et qui tend la main à ceux qui en ont le besoin et ce quelle que soit la race ! Nous sommes ceux qui ne se rabaisse pas à jouer au chat et à la sourie avec ceux qui nous font la guerre comme les démons. Nous sommes des Anges protecteurs et non des tueurs sans limite ! Et sache Lukiel que si le mal n'existait pas, le bien serait tout aussi absent ! Tu crois que le monde pourrait rouler sans ceci ? C'est un cercle vicieux que nous ne pouvons chasser.
-Tu crois vraiment qu'avec tes belles paroles…
-Je me fiche de ce que tu vas faire Lukiel ! Le coupe-t-elle. Franchement, j'étais simplement venu récupérer mes élèves. Si tu désires courir à ta perte, vas-y ? Qui suis-je pour t'en empêcher ? Si ces gens ici présents sont adultes ils peuvent bien faire ce qu'il désir, si ses adultes savent se battre c'est encore mieux pour toi, si c'est le contraire et bien ils sont assez stupides pour se jeter dans la gueule du loup sans se défendre convenablement et bien tant pis pour eux ! Je ne suis pas ta mère et encore moins la leurs, mais au moins aille l'intelligence de t'assurer que tous ceux qui se présenterons à toi savent au moins se défendre pour ne pas les envoyer à une mort certaine. Maintenant si tu veux bien me pardonner, j'ai un groupe à sermonner.

Puis sans plus, elle quitta le lieu sous les regards mélangés entre colère et satisfaction. Nithael n'avait peut-être pas réussit à bien se faire comprendre, mais elle avait au moins récupérer ses élèves et ceci l'enchantait bien plus que le restant. Elle savait ce que c'était d'essayer de gérer quelqu'un de ce genre, elle était elle-même têtue et parfois rien ne pouvait l'arrêter, mais au moins elle n'amenait personne vers un potentiel danger. Elle n'entraînait pas avec elle une foule en colère qui ressentait la même chose qu'elle. Quand elle atterrit au terrain d'entrainement, elle y retrouva son cours qui l'attendait sagement, incertaine et presque apeurée par l'allure sombre qu'offrait Nithael. Elle marcha en silence, ne regardant personne. Intérieurement, elle était pensive et inquiète, si ce genre d'homme se soulevait, bien d'autres suivraient et cette constatation lui fit peur. Tout ceci n'annonçait absolument rien de bon.

-On reprend le travail les enfants… Souffla-t-elle simplement avec un mélange de soulagement et de déception.

1976 mots:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 28 Déc 2015, 20:00

En raison de l'air marin, cette matinée était froide, mais d'une beauté suffisante pour que Neah enfile une cape sombre pour se rendre en ville et se promener dans les nombreuses ruelles de la Citadelle Blanche. Il ne savait guère quoi observer en ces temps encore troubles, mais il prenait plaisir à la ballade, surtout lorsqu'il s'approchait de la partie naturel, avec ses nombreuses demeures, de parterres soigneusement travaillés aux superbes fleurs en gracieuses sculptures, la ville semblait remise des meurtrissures qui avaient été les siennes durant de nombreuses semaines, mais l'armée était encore sur le qui-vive, prête à endiguer une nouvelle attaque imprévisible venant des Démons. Ils étaient encore remuants à certains endroits, mais depuis cet assaut simultané contre la Citadelle et Utopia, le statut quo était maintenu, mais lui-même doutait qu'une trêve soit possible entre eux, les rivaux éternels semblaient être prêts à en découdre à nouveau. Et pour longtemps. Neah était revenu pour quelques temps parmi les siens, ayant besoin de calme pour remettre ses idées en place. Être parmi d'autres Anges lui permettait de goûter à nouveau à la luminescence des vertus dont il peinait encore et souvent, à comprendre comment les autres races pouvaient s'en trouver si démunie. C'était si agréable de baigner dans la douce chaleur de la lumière et pourtant...

Jamais les Démons ne seraient compréhensifs à l'égard de cette chaleur qui caractérisait les êtres bénéfiques. Eux étaient nés pour faire le mal et le revendiquait. Que la balance n'eut pas choisis de les annihilés au berceau de la réincarnation ! ...Neah prit conscience qu'il serrait son poing violemment et que ses dents étaient serrées sous une sourde colère qui s'envola dès l'instant où sa lucidité revient. Pourquoi avait-il d'aussi sombres pensées ? Sans doute que ses aventures l'avaient mis en face des faits. Tous ces bouleversements qui avaient faits trembler les terres du Yin et du Yang n'avaient faits que ressortir la vérité et elle lui avait sauté à la gorge. Même si depuis des semaines, les choses étaient redevenues normales, son esprit, lui, ne cessait d'être agité. Les créatures marines s'en étaient retournées dans l'abîme des profondeurs, les hideuses Statues avaient été détruites et, dit-on, appartenaient aux Alfars qui avaient profités du chaos ambiant pour enclencher les hostilités avec les Béluas. Ce qu'il avait vu dans la Forêt des Murmures ne pouvait-être qu'un essai ! Les Sirènes avaient essayées de réparer les dégâts de leur souveraine qui semblait s'être perdue sur les chemins de l'aberration. Ah, oui ! C'était une plaisanterie de croire que ce monde baignait dans une unique lumière, sans cesse prit d'assaut par les ténèbres environnantes.

Cette noirceur était partout, au sein de chaque être qu'il pouvait croiser dans la rue. Et Neah, lui, se sentait d'une stupidité affligeante. Il avait cru naïvement qu'une fois passé, ces guerres laissaient place aux bonnes choses, mais ce n'était qu'un leurre ! Toutes ces races ne pouvaient que le décevoir sans cesse, même les Humains étaient rancuniers et n'avaient pas appris ce qu'était le pardon. S'il avait su ce qui l'attendait, il n'aurait jamais fait le chemin vers Utopia, la resplendissante ville des Humains. C'est là qu'il avait rencontré Mancinia et...Il ne savait pas. Il l'admirait d'un regard malsain et aurait tellement voulu être à ses côtés plus longuement. Il avait si mal. Toutes les horreurs qu'il avait vu n'étaient rien en comparaison de sa douloureuse expérience dans le Désert. Mancinia l'avait poignardé en plein coeur. Fort. Une erreur venant de sa part et l'Humaine l'avait expulsé de son existence. Lui qui souhaitant tant devenir son Ange Gardien avait bien failli la tuer dans la manoeuvre, mais toutes les excuses du monde n'auraient pas pu convaincre la demoiselle de lui pardonner. Lui-même avait du mal à se pardonner ! C'était indigne de quelqu'un de son rang, de sa race ! Sans ses lubies, il n'aurait pas combattu les Démons et il n'aurait pas fait la rencontre de cette Humaine si forte et responsable de son prochain...

Pourquoi, mais pourquoi ne parvenait-il pas à se débarrasser de son image ? Qu'est-ce qu'elle avait de plus que les autres femmes qui avaient croisés sa route ? Pourquoi devait-il s'attacher à une Humaine aussi froide et meurtrière ? Qui se croyait si parfaite au point de se permettre de ne pas pardonner une simple erreur ? Que ce soit son regard bleu qui se posait sur lui avec surprise, que ce soit son sourire ou sa voix aux tons multiples. Tout le hantait ! Peut-être aimait-il tout cela chez elle ? Ou bien son esprit d'Ange avait un besoin impérissable de se faire pardonner ? Avoir son esprit hanté par le reflet de la jeune femme lui en faisait prendre conscience, un autre être était apparu au sein de son corps. C'était un être sournois qui s'insinuait dans son esprit et le laissait face à un sentiment qu'il ne connaissait pas, qu'il ne maîtrisait pas ; une sourde colère. Il avait beau connaître les risques et savoir que la ligne était fine, c'était incontrôlable et il allait finir par...

N'est-ce pas là Messire Katzuta ?

Neah eu un instant de blanc en relevant son visage. Il devait remettre un nom sur ce faciès et ses dents brillantes, ce regard céruléen d'où encadré de quelques mèches d'un blond platine. Aucun doute à avoir. Il ne portait plus son armure d'argent ni son arme, mais c'était bien lui.

Ah ! Vous êtes l'homme de l'autre fois ! Vous êtes...Gilgamesh ?
Pourquoi m'interroger alors que vous savez mon prénom ?
J'ai eu un moment d'hésitation, dit-il en lui accordant un sourire. Vous semblez différent de notre précédente rencontre...
Une fois que nous sommes allés au milieu d'un champ de bataille, tout semble différent lorsque les temps sont plus cléments. Ne trouvez-vous pas qu'ainsi, en ce lieu et tous égaux, nous sommes des plus heureux ?
Heu...Sans doute ?
Vous semblez bien hésitant. Quelque chose vous tracasse ?

Gilgamesh n'était pas dupe. Il n'avait croisé qu'une seule fois cet Ange, du moins de manière officielle, mais il avait fait en sorte d'en apprendre plus sur lui. Neah semblait si loin des préoccupations des siens, il avait beau écouter et même parfois participer aux conversations sur l'état actuel des choses, son regard et son esprit semblait distant et sa bonne humeur, d'ordinaire contagieuse, semblait s'être éteinte. Quelque chose devait le tourmenter, mais il ignorait la raison véritable. C'est alors que son interlocuteur mit sa main sur son épaule, s'approchant de lui au plus près.

J'ai des choses à vous dires, mon ami.
Oui, bien sûr. De quoi voulez-vous vous entretenir ?
Ne pensez-vous pas que l'on devrait se tutoyer ? Après tout ce que nous avons vécu ensemble...

Neah fût prit au dépourvu, mais acquiesça à cette demande. Gilgamesh l'emmena alors dans un coin plus tranquille pour qu'ils puissent discuter seul à seul, l'Ange ne voyait pas que cette manoeuvre visait à l'isolé dans un coin pour mieux que la voix mielleuse s'insinue au fond de son âme et lui inspire de plus beaux sommets. Assis sur une les marches d'un escalier de marbre, le garçon eut un peu de mal à se confier à son aîné, qui choisit de se lancer en premier. Pour le mettre en confiance. Gilgamesh était un simple soldat, sans grade ni titres et essayait de faire comprendre la puissance des vertus aux recrues, pour ne pas qu'ils se laissent séduire par le mal ou ne soit déchu. Ces bons sentiments firent parler Neah dans un débordement de paroles. Si cela lui fit du bien de se confier, le jeune homme avait surtout l'impression que son coeur était fragmenté en plusieurs morceaux dans sa poitrine. Mancinia était encore là. Son souvenir était persistant et terriblement séduisant.

Je crois bien que chacun mérite une chance de se racheter, n'est-ce pas ? C'est comme les Humains. Ils n'ont rien faits de mal et n'ont qu'une chose qui les distingue de nous, cela semble être une bonne raison pour leur faire du mal.
Neah, tu es…

A cet instant, une main vigoureuse s'abattit sur l'épaule de Gilgamesh, faisant sursauter l'Ange tant ce geste était brusque. Neah observait cet inconnu que son aîné semblait connaître, malgré la surprise qui transparaissait sur son visage. Il n'était pas seul et d'autres Anges l'accompagnaient. Armés et prêts pour quelque chose. Le jeune homme se redressa, comme pour se préparer au pire et essayer de s'y préparer.

Lukiel ? Que t'arrive-t-il ? Il s'est passé quelque chose ?
L'heure est venue, mon ami.
Que veux-tu dire ?
Je vais marcher sur les Démons.

Neah était stupéfait par ce qu'il entendait. Les Anges étaient un peuple noble et pacifique, pas des barbares armés de gourdin qui attaquait à tout-va ! Il voulut s'interposer, mais un seul regard du dénommé Lukiel le foudroya sur place. Ce regard était celui d'un homme déterminé que rien ne pouvait faire changer d'avis. Il reporta ensuite son attention sur Gilgamesh.

Tu as besoin d'être convaincu, toi aussi ?
Tu plaisantes ? Tu sais que tu as ma lame à tes côtés quoi qu'il arrive.

Neah ne sut se retenir.

Gilgamesh ! Vous...Vous êtes dans l'armée et... !
Et alors ? J'ai le devoir de défendre mes concitoyens.
Une menace pèse sur nous, mon garçon. Ce n'est plus l'heure des bons sentiments.
C'est pour cela que nous y allons, approuva Gilgamesh. Et toi, Neah ?

L'Ange eu un instant de réflexion.

Agir…Contre l'avis de l'Élu des Cieux ?
Songe à notre ancienne souveraine qui a été blessée par traîtrise !
Lukiel à raison, nous ne pouvons plus les laisser agir impunément !
Je...
Songe à ton Humaine ! lâcha Gilgamesh. Tu viens de dire que tu voulais la protéger, n'est-ce pas ? Eh bien, ça commence maintenant !
Un Ange Gardien ! dit Lukiel. Tu as encore plus de responsabilités que nous ! Tu as une vie entre tes mains !
Je ne mérite pas un titre que Man...Mon Humaine refuse de m'accorder !
Et c'est normal ! renchérit l'Ange. Les Démons ont attaqués les Humains de nombreuses fois, toujours en traîtres, couards qu'ils sont ! Pour nous prendre à revers, nous, les Anges, ils ont attaqués Utopia à cause de ces anciens serments qui nous lient à eux !

Lukiel descendit de deux marches et le regarda droit dans les yeux ;

Si ton Humaine est si amère et violente, elle l'est à cause du monde qui l'entoure, à cause des Démons qui ne cessent de malmenés les siens ! Comment peut-elle avoir confiance en son Gardien si ce dernier ne peut affronter une simple vérité ?

Neah le regarda, éberlué. Il n'avait pas songé à cette manière de voir les choses. Mancinia n'était pas forte de nature, elle l'était devenue par la force des choses et des humiliations qu'elle avait subie. Devait-il se souvenir de ce qu'elle lui avait dit sur ce qui était arrivé à ses amis, à sa famille ? La colère de son Humaine n'était pas dirigée contre lui, mais vers toutes ces races qui l'avaient trahie. Y compris les Anges, à cause de lui, dans son esprit, c'était ainsi qu'elle résonnait, c'était son moyen de survie. Sa colère à lui ne devait pas être dirigée vers Mancinia, il devait la tournée vers ces chiens ! Ce n'était que Justice ! A cet instant, Neah se souvint que l'Aether incarnant cette Justice, Drejtësi, était aussi celle qui protégeait les Humains. Cela résonnait clairement dans son esprit.

N'oublie pas, Neah. Tous les héros jouent de petit rôle dans les grandes actions.

Cette phrase suffit de le convaincre.

Je vous suis.

Gilgamesh eut un sourire. Il avait réussi ! Lukiel l'avait bien aidé en agissant par impulsivité, lui-même pourrait en profiter pour rougir sa lame des sangs impurs qui sévissaient en ce monde. Neah était encore un enfant dans son esprit, hésitant, mais les choses changeraient bientôt. Il se le promettait !

1 985 mots
Merci pour ce LDM nastae

Gains ; 1 Point de Force + L'Extrême Protection pour Neah


[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Mer 30 Déc 2015, 01:15


« Quelque chose ne va pas mademoiselle? » Brethil sursauta, pivotant avec lenteur vers celui qui s’était adressé à elle. Un homme la toisait, intensément, de ses yeux, bruns, qui semblaient luire au contact de la lumière. La jeune femme lui esquissa un sourire, gênée face à cette soudaine attention – presque exagérée – qui lui portait en répondant sur un ton bas et timide : « Ç-Ça va, merci. C’est l-la première fois que je viens i-ici. Je m’appelle B-Brethil. » L’Ange marqua une courte pause, ayant l’impression qu’elle avait oublié de dire quelque chose. Mais quoi exactement? Sa propre question demeura en suspens au fond de sa tête tant elle était déconcertée par ce regard qui ne la lâchait plus, les joues rougissantes. « C-C ’est une très belle cité… à ce qu’on m’a dit. » Brethil cherchait un moyen de se soustraire aux yeux de l’Ange inconnu, balbutiant ses mots comme une petite fille apeurée. Sur un coup de tête, elle avait pensé que poursuivre la conversation l’aiderait sans doute à se focaliser et à reprendre un tant soit peu de contrôle cependant, le mutisme prolongé de l’homme aux iris noisette la plaçait dans un tel état de nervosité qu’elle en baissa les yeux, ne pouvant plus le soutenir davantage, presque honteuse. Mais honteuse contre quoi? Elle ne saurait exactement le dire : à vrai dire, elle n’en avait même pas la moindre idée mais, c’était la sensation qui la traversait à chaque fois qu’elle levait les yeux vers lui, à l’attente d’une quelconque réaction de sa part. L’Ange finit par pousser un soupir en se grattant la nuque, continuant à l’observer mais, légèrement plus de côté.

« Effectivement, c’est une ville magnifique Brethil. », lui accorda-t-il en arquant un sourire ravissant, qui s’effaça aussitôt au moment où il poursuivit ses mots : « Mais je crains que la guerre ne l’ait rendu beaucoup moins… attrayante qu’avant. Il reste encore certaine choses à reconstruire et les gens sont… nerveux. » La guerre entre Anges et Démons – ennemis qui se combattaient depuis des lustres sans jamais connaître d’interruption, sans fin. Brethil savait évidemment pour la bataille qui régissait mais… Les poings de la jeune femme se serrèrent jusqu’à en faire blanchir ses jointures, pénétrant ses ongles dans sa peau qui libérèrent une légère douleur au creux de sa paume. Elle enroula ses doigts fins – avec sa main libre – autour de son bras gauche, avant de river son regard gêné au sol, légèrement frustrée par la situation des siens mais également par sa propre incapacité, sa faiblesse, qui l’empêchait de faire quoi que ce soit. Elle avait refusé de prendre part au conflit, consciente qu’elle ne ferait qu’accélérer l’heure de sa mort en s’y mêlant d’une quelconque manière qui soit, mais depuis peu, la jeune Ange avait commencé à se questionner sur sa décision qui, au début lui avait paru irréversible, et à la remettre en cause, encore et encore. Elle détestait les combats, elle n’appréciait pas vraiment l’idée de se battre non plus et pourtant… et pourtant… « Je sais. » Elle se mordit la lèvre inférieure. « Je sais… », Répéta-t-elle. L’Ange se sentait tiraillée, dérangée à l’idée de laisser les siens comme ça, de les abandonner si lâchement. Sa poigne se resserra. Mais est-ce que répondre à la violence par la violence était-elle vraiment la meilleure solution pour eux? Elle l’ignorait. Elle ne savait plus quoi en penser, à vrai dire, de tout ceci. « Je ne veux pas paraître impolie, mais puis-je savoir quelle est votre position par rapport… à tout ça… monsieur… » - « Graael. Je m’appelle Graael. Je suis désolé de ne pas m’être présenté plus tôt. », Compléta-t-il en lui tendant une main amicale que la jeune femme lui serra avec respect. « Si vous voulez savoir, reprit-il d’une voix grave, j’ai choisi de suivre un homme, Lukiel, qui pense également que notre silence à assez durer. »

Ainsi, c’était la voie qu’il avait décidé de prendre… Brethil n’était pas encore certaine si c’était réellement le bon choix, mais elle le laissa quand même continuer, l’écoutant même avec une attention particulière. « Il a rassemblé auprès de lui de nombreux Anges qui partage un point de vue semblable au sien. Nous ne voulons simplement plus laisser les Démons faire ce qu’ils veulent encore plus longtemps! » Brethil était impressionnée. Son courage et sa détermination semblaient tous deux sans failles, faisant briller son regard de deux flammes incandescentes : c’était tout son contraire. Inconsciemment, elle se laissait influencer par la prestance que cet Ange dégageait en parlant, trouvant peu à peu que ses mots sonnaient vrais. Il fallait bien arrêter ces créatures démoniaques, les empêcher de poursuivre à répandre leurs maux, un jour ou l’autre non? Sans compter qu’ils s’en prenaient à des innocents et même des Humains d’après ce qu’elle avait entendu! Ils en décimaient, sans pitié, forçant les Anges à faire un choix : protéger leur cité ou protéger les Humains. C’était tout simplement horrible! Peut-être que… peut-être que cet homme, Lukiel comme l’avait mentionné Graael, avait raison – enfin, elle voulait le croire, sincèrement. « Ce n’est pas à tous que cette idée enchante pourtant. », Fit remarquer Brethil en jouant nerveusement avec une mèche de cheveux. « Non. », Admit-il en secouant la tête. « Mais nous DEVONS agir! Si nous ne faisons rien, qui le fera à notre place?! Ce n’est que la justice que nous réclamons après ce que ces Démons ont fait! » Justice. Le mot la fit frémir de la tête jusqu’aux bouts de ses oreilles, se répétant inlassablement en écho au creux de ses oreilles : Justice, justice. Brethil ferma les yeux quelques secondes pour y réfléchir. Graael avait raison – entièrement raison. Ce n’était… que de la justice non?

Son corps commença soudainement à trembler. Était-ce de la crainte ou de la détermination qu’elle sentait bouillir dans ses veines? Elle n’aurait su le dire avec exactitude, elle ne savait plus quoi en dire enfaite. L’Ange releva la tête, lentement. Cet homme lui tendait à nouveau la main : sans savoir pourquoi, la jeune femme s’y sent attirer, comme si une petite voix l’appelait à la prendre. Mais Brethil hésitait encore, écoutant les paroles de ce doute qui subsistait. « Qu’allez-vous choisir Brethil? » Elle ne le savait pas. La blonde voulut détourner les yeux, mais l’Ange aux yeux noisette l’en empêcha, se penchant dangereusement plus près de son visage. « Je… Je l’ignore Graael. » - « La décision t’appartient. », Tenta-t-il de la rassurer : ça fonctionna à moitié. « Veux-tu que ce soit eux, les infâmes Démons, qui mènent la danse? » - « Non! », Se révolta-t-elle aussitôt en grimaçant de dégoût. « Sauf que… » - « Sauf que quoi? », Lui demanda l’Ange en lui serrant, avec douceur, la main. « J’ai peur… » Il lui sourit tendrement. « Nous avons tous peur Brethil, mais ce sont au cœur de ces situations qui nous demande de rassembler le plus courage. Le combat ne sera pas facile, je te l’admets. C’est ce pourquoi je te demande de rester forte et ce, qu’importe le choix que tu feras. Car cette guerre n’est et ne sera facile pour personne, que ce soit parmi le camp de Lukiel ou un autre. Mais sache aussi que ta décision aura forcément impact, que tu le croies ou non. Accepteras-tu de te joindre à nous… pour la justice? » Pour la… justice? La jeune femme inspira profondément. « Je… Je veux combattre. », Finit-elle par murmurer, essuyant les larmes qui lui coulaient sur les joues. Pourquoi pleurait-elle après qu’il lui ait demandé de rester forte? Pourquoi était-elle si faible? Ça l’énervait, ça l’énervait tant! Elle avait presque envie de se frapper. « Pour la justice, je combattrai. », Ajouta-t-elle avec plus de force. Son regard s’était enflammé, sa voix ne tremblait plus. Elle était décidée à suivre Graael – non, Lukiel – vers le chemin qu’il avait choisi. Pour la justice… Rien que pour… la justice… Elle lui serra la main, ignorant complètement dans quoi elle s’embarquait : mais elle était prête à prendre ce risque désormais. « Je suis avec vous. » Et ainsi, leur accord fut scellé.

1 378 mots.

GAINS→ Je prendrai 3 pts d'intelligence & 1 pt de force pour Brethil! nastae

Merci pour ce LDC *^*
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Jeu 07 Jan 2016, 17:13

LDC – Même le Diable fut un Ange au commencement
« Pour le Bien de l’Humanité… »

[LDC Anges] Même le diable fut un ange au commencement Iisign10


« Mon frère, que se passe-t-il?

- Il y a de l’agitation, tout près… »

Je tendis l’oreille, alerte au moindre son qui parvenait jusqu’à nous grâce à la brise qui soufflait dans notre direction. À demi caché par l’imposant turban qui faisait le tour de nos têtes, nous ne pouvions regarder l’horizon que par une simple fente créée par les tissus qui nous protégeaient le visage des agressions du Soleil et du sable qui se faisait soulever par le vent. Pourtant, même en y regardant de plus près, rien ne me laissait supposer à un trouble quelconque et bien vite, mon frère me rejoignit sur la petite butte que nous surplombions. À deux, nous nous mîmes à scruter l’horizon avec plus d’attention. En temps normal, nous n’aurions qu’à fermer les yeux pour tenter de localiser une source de Magie, mais à présent, dépourvus du pouvoir qui avait fait notre force par le passé, nous ne pouvions nous fier qu’à nos yeux et à nos sens moins développés.

« Pourtant, écoute. J’entends une certaine animation », complétais-je à mi-voix, plissant les yeux là où le bout du doigt d’Isiode s’était dirigé.

En suivant la courbe de ce dernier, effectivement, nous étions en mesure d’apercevoir un drôle de mouvement au cœur des dunes. Nous nous jetâmes un regard à la dérobée avant de descendre de notre butte. D’un geste discret, j’avais déjà apporté la main à mon arme, accrochée à mon dos par une bandoulière en cuir, la grande épée dissimulée par la cape que j’avais revêtue. Mon frère me fixa une seconde, notant rapidement mon mouvement, et un éclair de regret passa dans son regard céruléen. Il s’en voulait beaucoup d’avoir égaré son arme fétiche, sa fidèle Osiris à double tranchant. Après la bataille qui s’était engagée suite à la découverte du guet-apens, Isiode avait perdu Osiris dans la mêlée et peu de temps après, nous nous étions faits maîtrisés, enchaînés, avant que nous soyons dirigés vers ce qui allait devenir notre prison de l’Enfer durant les mois qui ont suivis. Déposant une main sur l’épaule de mon frère, je plantais mes yeux dans les siens et il se mit à les scruter soucieusement, dans un silence qui, pourtant, nous laissait entendre bien plus que ce que la majorité des personnes pouvait percevoir. Comme s’il répondait à une question muette, mon frère acquiesça d’un vague signe de la tête et nous pûmes reprendre notre route, en direction de cette étrange effervescence qui bouillonnait dans le Désert et ses environs.

Ce ne fut bien long avant que nous comprenions le pourquoi de toute cette agitation. Un combat s’était engagé. Contre des Anges et des Démons. À la vue de ces enfants du Diable, mon sang ne fit qu’un tour et, poussé par une soudaine adrénaline, j’allongeais un premier pas dans la direction des hostilités, mais mon frère, en bon intellectuel, m’arrêta d’un geste de la main, considérant aussitôt la bataille qui avait éclaté. Mes dents se serrèrent et je le toisais d’un regard pressé.

« Ce n’est pas le temps de réfléchir à des astuces! Nos frères sont en train de livrer bataille et…

- Je le sais bien, me coupa Isiode d’une voix basse. Mais regarde plus attentivement la scène, Isley, avant de te précipiter… »

Intrigué par le ton qu’il avait employé, je tournais le visage vers la bataille qui faisait rage, remarquant bien rapidement là où mon frère voulait en venir avec ses théories. Les Anges avaient le dessus sur les Démons et même qu’ils les surpassaient de beaucoup. Pour autant, cela ne me convainquit pas de lâcher le manche de Providence, ma grande épée à simple poignée. Sans même me jeter un regard, Isiode sut d’instinct que ce n’était pas une simple preuve de ces faits qui allait me faire changer d’idées et il soupira.

« Lâche cette épée, Isley. Le combat est déjà sur le point de se terminer. Nous arrivons trop tard.

- Et s’il y a des Démons débusqués, comme avec nous dans ce guet-apens?, termina mon frère avec un petit sourire malicieux. J’en doute. Avec le combat qui s’est déjà engagée, je présume que tout Démon caché dans ces dunes nous auraient sauté à la gorge dès notre apparition. »

Je grommelais vaguement une réponse, sachant d’ores et déjà qu’il n’y avait rien à répliquer sur ce point. Alors, c’est seulement à cet instant que je me permis de relâcher le manche de mon arme et mon frère, à ce geste, m’adressa un sourire. Je roulais des yeux. Notre mission n’était pas de nous battre à la première occasion venue et nous le savions bien tous les deux, seulement, dès que j’avais devant moi ces êtres infectés par les Pêchés, je ne pouvais empêcher cet appel de la Vertu, cet appel du Bien, qui voulait que je purifie l’âme souillée de ces pêcheurs égarés. C’est alors qu’Isiode me fit un petit mouvement de la tête et je portais mon regard vers l’avant, là où les Anges se trouvaient. Ces derniers venaient de nous remarquer dans ces plaines arides et vierges et se dirigeaient déjà dans notre direction, l’arme au poing.

« Ils croient que nous sommes leurs ennemis?

- Vus de la manière dont nous sommes habillés, je ne leur en veux pas…

- Déclinez votre identité, messieurs. »

D’un même geste, nous déroulions les turbans qui se trouvaient solidement attachés à nos têtes et la dizaine de soldats qui nous scrutaient furent étonnés de voir nos visages identiques en tout point. Isiode, le meilleur orateur entre nous deux, s’avança d’un pas pour nous présenter à nos confrères.

« Mes frères, baissez vos armes je vous prie. Nous sommes les frères Isiode et Isley. Nous ne sommes pas vos ennemis, nous sommes comme vous… »

Les membres de l’escouade se jetèrent des regards interrogatifs avant que l’homme qui nous avait interpellés ne reprenne la parole.

« Vous êtes avec nous dans notre combat? »

Cette fois-ci, c’était à notre tour de les dévisager et de se poser des questions.

« Que voulez-vous dire par votre combat? »

Chacun leur tour, les soldats nous posèrent des questions sur les derniers événements encourus dans la Cité angélique et nous les regardâmes d’un œil médusé. Je ne pouvais y croire. Les Démons s’étaient attaqués à notre Citadelle? Mon frère me regarda, une étincelle de rage dans les yeux, et je pouvais autant le dire de mon côté, cette nouvelle fit bouillir mon sang dans mes veines. S’apercevant que nous n’étions en rien informés par ce qu’il s’était passé à la Citadelle, le chef du groupe armé se mit à nous l’expliquer brièvement avant de conclure qu’un Ange, son supérieur, dénommé Lukiel, soulevait un vent nouveau dans la Citadelle, un vent qui prévoyait l’annihilation des Démons et de leurs sombres desseins. À cette annonce, nos regards ne purent cacher l’éclat de joie qui traversa le fond de nos pupilles. Enfin. Quelqu’un se décidait enfin à mettre un terme aux agissements sournois et cruels de ces monstres de l’Enfer. Ils ne payaient rien pour attendre, et une amertume acide, écœurante, monta à notre gorge. Nous n’avions point été présents lors de l’attaque des Démons et cela nous enrageait quelque part, nous frustrait plus que tout. Ils cognaient à nos portes et ils croyaient que nous serions là, tremblants, sans défense? Ils se mettaient un doigt dans l’œil! Nous ne les laisserions pas faire. Comme un seul homme, nos doigts se refermèrent en un poing et nous observâmes le chef de l’escouade avec un regard vif et enflammé. Aussitôt, il sut de quel bord nous nous trouvions et il esquissa un sourire à notre attention. S’approchant de nous, il nous tendit la main avant de se présenter.

« Je m’appelle Karlhaven et voici ma seconde, Isméralda. »

L’interpellée s’avança d’un pas avant de faire un signe de tête, que nous lui rendîmes.

« Alors, est-ce que vous voulez nous rejoindre dans notre combat? »

La réponse coulait de source et d’un hochement de la tête, nous acquiesçâmes sans un mot, nos regards parlant d’eux-mêmes. Karlhaven se recula d’un pas et tendit les bras, ses ailes blanches et immaculées se déployant alors dans toute leur grandeur. Nous le regardâmes avec fascination, songeant à nos propres ailes, brûlées à certains endroits, qui ne brilleraient peut-être plus jamais comme autrefois. Mais avec des ailes ou sans, notre but, notre devoir, nos cœurs allaient dans une seule et même direction.

« Bienvenue parmi nous, les jumeaux! »


1 422 mots
Hahaha! J’adore ~

Gains: Je prendrais l’Extrême Protection pour Isiode ♥

Code:
• L'Extrême Protection | [size=10]ce pouvoir vous permet, dès que vous atteignez la limite donnée par le peuple angélique, de vous endormir ou de vous calmer instantanément, ainsi vous ne risquez plus d'être déchu pour aucun de vos actes, restant toujours dans la modération dans tous vos agissements.[/size]


It's a little price to pay for salvation
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Ven 08 Jan 2016, 15:30

« Liliam ! Je suis tellement content de te revoir ! » Sur la grande place de la Citadelle Blanche, le groupe d'amis venait de se retrouver. Depuis que Zachary était parti à Megido, ses amis lui avaient beaucoup manqué. Ils étaient ses attaches, indispensables à sa vie comme un arbre a besoin de ses racines. «  Viens avec nous Zac ! » Le groupe discuta joyeusement tout en se dirigeant vers la demeure de Liliam. Zachary était évidemment au centre de l'attention, pour son plus grand bonheur. Il était le seul du groupe à encore être parti de la Citadelle blanche. Il leur raconta ses mésaventures, comment il avait sympathisé avec une riche orisha, comment il avait aidé à sauver le musée qui était maintenant en cendres... il leur fournit une description romancée de Megido en leur donnant envie d'y aller. «  Un jour, on passera te voir là-bas. N'est-ce pas, Alan ? » Alan était le plus peureux de la bande. Il ne comptait pas quitter son bercail dans les siècles à venir. Zachary ne comprenait pas cet état d'esprit, mais après tout, leurs différences les rapprochait autant que leurs points communs. C'était grâce à cela que leur bande était si solide. Quand l'ange eut fini son récit d'aventurier, il s'enquit des autres. Le récit de chacun fut moins fourni ; Liliam allait toujours bien avec sa femme, Alan avait une vie ennuyante. Mais à mesure qu'ils parlaient de banalités, Zachary eut comme un pressentiment. Quelque chose les démangeait. Ils voulaient lui parler d'un sujet important... et sensible.

« Que tourmente vos esprits ? » Les deux anges se jetèrent un regard complice. Ils hésitèrent un moment, entrant en silence dans le nid d'amour de Liliam. L'entrée dans la demeure détourna l'attention de l'ange, qui se perdit dans la contemplation du lieu. Ce n'était plus la maison désordonnée de Liliam ; tout suintait d'une présence féminine, et une aura d'harmonie le saisit. « La présence d'une femme a tout changé à cette maison ! » s'exclama-t-il en tapant dans l'épaule de Liliam. Ce dernier eut un sourire en coin et lui raconta quelques anecdotes sur son emménagement. Mais ses traits restaient tirés.  « Zac, nous devons t'enquérir de quelque chose de très important. » À voir leurs mines graves, l'ange perdit son sourire et les écouta attentivement.  «  Il se passe beaucoup de choses en ville. Je ne sais pas si tu as remarqué... mais nous sommes passés près d'un rassemblement. » Il jeta un regard à Alan et continua : «  C'est Lukiel. Il a décidé de mener une attaque contre les démons, face à l'inaction d'en haut. » Zachary ouvrit de grands yeux. Il ne s'était pas du tout attendu à une information comme cela. Certes, ce qui arrivait était grave apparemment, mais pourquoi ses amis se sentaient-ils aussi concernés ? « Nous allons y prendre part. » Si ses yeux s'étaient déjà agrandis comme des soucoupes, ils sortirent carrément de leurs orbites quand il entendit cela. Le peureux Alan et le pacifique Liliam, tous deux en route pour une opération guerrière contre leurs ennemis jurés ?! Que s'était-il donc passé pendant qu'il était parti ?

« Q...quoi ?! » s'étrangla l'ange. « Vous êtes fous ? C'est du suicide, enfin ! Encore Liliam, je peux comprendre... mais toi, Alan ! Tu as peur de l'eau, peur du noir... bref... nous ne sommes pas des soldats entraînés pour cela, je ne vois même pas l'intérêt. Pourquoi ne pas vous engager dans l'armée, plutôt ? Ou autre chose de plus... organisé ? »  Zachary avait été connu comme la tête brûlée du groupe, et pourtant, cette perspective ne lui était jamais venue à l'idée. Il ne fallait pas oublier qu'il n'avait jamais rencontré ne serait-ce qu'un seul démon. Bien qu'ils soient leurs ennemis originels, l'ange était resté étranger à ce conflit depuis le début de sa vie céleste. Il savait aussi que les supérieurs faisaient de leur mieux pour se protéger. «  Tu dois comprendre, Zachary. » Effectivement, il voulait comprendre, mais tout aspect de cette idée le révulsait. Les deux anges se regardèrent une nouvelle fois, n'osant plus parler. Ce fut Alan qui prit la relève. « Castiel a été tué par des démons. » Une larme coula sur sa joue. Castiel avait fait partie de leurs amis depuis des dizaines d'années. Mais Alan avait été plus proche de lui que n'importe qui d'autre. Zachary fut une nouvelle fois choqué par cette information. « Nous n'avons été mis au courant qu'il y a peu de temps... parce que... il était, eh bien, dans un état qui rendait son identification presque impossible. Voilà pourquoi nous ne pouvons plus rester en arrière. Les démons vont nous décimer si nous les laissons frapper les premiers à chaque fois. Notre conflit dure depuis des temps immémoriaux et pourtant, notre population semble l'ignorer. Alors que chaque jour, des créatures, qu'elles soient angéliques ou non, souffrent à cause de ces monstres. »

Et voilà la raison qui avait poussé ses amis à l'inviter à la Citadelle. Un décès et une bataille. Zachary mit une bonne heure à assimiler le décès de son ami. Ils ne lui racontèrent pas tous les détails, mais à vrai dire, il n'en avait pas besoin. Ensuite vint le sujet épineux de leur bataille. Ils lui parlèrent de ce Lukiel, et alors qu'ils racontaient des discours, une flamme de rage brûlait dans leurs yeux. Zachary but leurs paroles, naïf comme il était. À la fin de leur grande discussion, il était dans le même état qu'eux : déterminé. Il se rendait compte à quel point, désormais, il avait grandi dans un cocon, dans une cage qui voilait l'extérieur. « Je veux me joindre à vous. Je veux rencontrer Lukiel. » Alan afficha son premier sourire depuis ces quelques heures. Ils parlaient de lui avec des étoiles dans les yeux, ils semblaient voir un modèle en eux. Zachary avait hâte de pouvoir lui-même en juger. Les anges partirent ainsi vers le rassemblement qui était prévu. Quand ils arrivèrent, Zachary fut impressionné par le nombre de personnes qui étaient attiré. Mais il constata rapidement qu'il n'y avait pas que des personnes qui étaient pour Lukiel : d'autres restaient éloignés de lui et criaient des choses auxquelles répliquaient les anges qui leur faisait face. Le conflit était très vif, ce qui était rarissime chez les anges. À vrai dire, il n'avait jamais vu des anges se crier dessus comme cela. Les temps avaient changé, il le voyait bien.

Zachary, Alan et Liliam se glissèrent à travers la foule. En comprenant leur destination, certains anges, les plus virulents, tentèrent de les retenir en leur expliquant que ce n'était pas la solution. Zachary, impulsif comme il était, faillit perdre son calme et en taper quelques uns. Mais depuis qu'il s'était rendu compte qu'il n'arrivait plus à maîtriser son pouvoir de retour dans le temps, il faisait bien plus attention à ses actions. Après une lutte, ils arrivèrent à atteindre le cercle qui s'était formé autour de Lukiel. Enfin, Zachary put le voir en chair et en os. Tous semblaient prêts à partir, déterminés. Quand les trois anges les rejoignirent, quelques personnes les saluèrent.
« Aline, tu es là ! » Alan avait couru vers une ange. Quand il arriva près d'elle, ils discutèrent vivement, puis il se chargea des présentations. Ses deux amis semblaient connaître la citadelle entière, car ils reconnurent autant de personnes de leur côté que des personnes qui étaient venues pour les retenir. Alors qu'ils discutaient chacun avec leurs connaissances, Zachary se perdait un peu dans la foule. Il tentait d'écouter les paroles de Lukiel, mais il y avait bien trop de bruit. Puis, soudain, Lukiel commença à s'élever au-dessus du sol. Une femme suivit directement et les bruits s'amoindrirent. L'heure du départ avait sonné. Zachary n'avait alors qu'une chose en tête, une chose qui oblitérait toutes les autres : la soif de vengeance. Aussitôt qu'il imaginait les horreurs qui pouvaient avoir lieu au moment-même où les anges se disputaient pour savoir ou non s'ils voulaient agir, sa colère redoublait en même temps que sa détermination. Aujourd'hui, une page venait de se tourner pour lui. Et pour le peuple des anges.
Mots: 1405

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