Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Event 2015 - Mission VIII] Faut pas pousser mémé dans les orties... [PV Wriir]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 01 Juin 2015, 21:26

La terre s'était mise soudainement à trembler, tout le monde l'avait ressentit au Royaume et déjà, les rumeurs d'une possible nouvelle catastrophe mondiale s'insinuaient dans les esprits et provoquaient des raz de marée de panique chez les diverses civilisations. Agnus Dei, toujours au pouvoir, avait alors craint pour la survie de nos nouvelles Ombres, éparpillés sur les quatre continents et que nous n'avions pas encore eu le temps de conduire jusqu'au Royaume. Si effectivement, une nouvelle ère de chaos était en train de voir le jour, alors les Ombres allaient devoir toutes se mobiliser pour tenter de maintenir d'équilibre du Cycle de la Vie et de la Mort. Aucune force n'était à négliger, je le savais pertinemment. Et c'est pourquoi j'ai accepté cette mission que je pourrais qualifier de sauvetage, avec pour seules instruction de retrouver une jeune recrue du nom de Wriir et qui aurait été aperçus pour la dernière fois à l'ancienne capitale de piraterie, Sceptelinôst, en territoire des réprouvés. Mais je ne pouvais empêcher mon esprit de s'égarer de mes priorités, tant mon angoisse était grande à l'idée de ne rien savoir sur l'emplacement actuelle des quelques personnes qui avaient une certaine valeur à mes yeux. Melody ne m'avait envoyée qu'une simple lettre, m'indiquant qu'elle partait à la recherche de Julia et qu'il n'était pas question pour elle de vivre ces évènements apocalyptiques sans elle. Lucius était également introuvable... Quant à mon arrière arrière grand-mère ainsi que mon frère, je les soupçonnais fortement d'être en ce moment même en compagnie de l'un et l'autre.

Les questions, les doutes, les craintes, tout se bousculait dans mon esprit malade et je ne cessais de sentir la Couronne Noire m'appeler. Et pourtant, malgré ma curiosité, malgré mon mal-être, je n'avais pu refuser la demande du Gardien du Sceau et m'était rendue immédiatement à l'autre bout du Continent Dévasté. Le voyage, même pour une Ombre, m'avait parut bien difficile... Déjà les secousses avaient mit à terre bien des villages et je sentais que bon nombre d'âmes étaient en attente de leur récolte... Je pressais donc l'allure, me retenant de m'arrêter afin de remplir mon rôle de Passeur... Sauver les Ombres à tout prix, souder notre peuple face à la colère des Aetheri... Voilà ma priorité. Mais une fois sur place, retrouver l'intéressé m'avait prit beaucoup plus de temps que je ne l'aurais espéré... Déjà, des bâtiments tombaient en ruine, tandis que les habitants s’affairaient de toute part pour secourir les blessés. Il me fallait faire vite... Soudain, je remarquais un homme assis sur le perron d'une maison en ruine, et qui semblait observer la vie se débattre pour continuer d'exister. Étais-ce mon homme ? Je pouvais sans trop d'hésitation en conclure que seul un être aussi détaché des mortels pouvait agir ainsi. Je m'approchais donc de ce garçon, veillant à ce que mon pouvoir d'apparence n'échappe pas à mon contrôle, et me penchais discrètement à son oreille pour lui murmurer ces quelques paroles. « Pardonnez-moi, seriez-vous celui que l'on nomme Wriir ? » Aussitôt, je plaçais ma main sur son épaule et m'assurais à l'aide de ma Mortelle Clairvoyance que mes déductions étaient correctes, avant de poursuivre mes propos. « Je me prénomme Milady et je suis chargé par notre régent de vous conduire jusqu'au Royaume. Veuillez me suivre s'il vous plaît. »

Mais un élément perturbateur vint nous interrompre au moment opportun. Cet oiseau, je ne pouvais pas ne pas le reconnaître, car il appartenait à mon ancêtre, Bagaya. La pie voleuse, une fois que je lui eu céder une pièce d'or, déposa au creux de ma main un parchemin entouré d'un ruban pourpre et scellé du sceau de la famille. Je craignais le pire et dénouais le lien d'une main fébrile... Mais à la lecture de ses mots tracés d'une écriture légèrement tremblotante, ma curiosité prit rapidement le pas sur mon angoisse. Libérer un membre éminent de la famille ? Dans les profondeur de Prison ? Toute cette histoire me semblait plus que suspicieuses... Mon regard se posa de nouveau sur cette jeune Ombre. Je ne pouvais décemment pas désobéir aux ordres de la chef de famille... mais je ne pouvais pas non plus abandonner ma mission auprès de ma nation. Tout comme il me semblait inconcevable de ne pas prendre le temps de lui expliquer le fonctionnement de notre Royaume. Soit, il ne me restait qu'une seule solution. « Je vous prie de bien vouloir m'écouter, jeune Ombre. Il se trouve qu'une mission importante vient de m'être confiée et que je ne peux malheureusement pas vous ramener pour le moment jusqu'au Royaume. Il me faut vous amener avec moi et je pense que cela vous sera également profitable à l'avenir. Suivez-moi. »

Je l'attrapais ensuite par le bras et disparus à travers les ombres. Direction le territoire des sorciers... afin de rendre libérer la chef suprême de la famille Eternam... La mère de Bagaya.

867 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 02 Juin 2015, 19:35

Cela faisait déjà plusieurs semaines que je m'étais arrêté à Sceptelinôst, alors que j'avais accompli ma tâche ingrate de trouver des cibles à faire se suicider. Ce combat de rue s'était finalement révélé lucratif pour l'Ombre que j'étais désormais. Je m'étais lancé le pari de qui se suiciderait entre la brute et la femme. Mauvaise déduction, car à ma surprise, ce fut l'homme qui se donna la mort. Malgré la bêtise, la violence et le dégoût que m'avait inspiré ce dernier, son geste ne m'apporta qu'une nouvelle vague de désespoir, alors qu'il venait rejoindre nos rangs.

Toujours est-il que je continuais d'observer ce monde fourmillant de vie et d'activités, tous ces gestes qui m'étaient inconnus et que je découvrais comme un enfant en bas-âge. Heatosse m'avait expliqué que je devais singer leurs expressions, mimer leurs réactions pour mieux m'intégrer dans un univers qui n'était pas le mien. Et faute de mieux, je m'y attelais. J'étais détaché de tout, ces éclats de rire que j'entendais ici et là me laissaient de marbre, tout comme ces pleurs de familles pauvres forcées de mendier pour vivre jusqu'à demain. Chacun avait ses malheurs, et les miens tenaient la dragée suffisamment haute pour que je me préoccupe de ceux des autres.

Quand sans crier gare le sol se mit à trembler, je ne pus m'empêcher d'avoir peur devant ce phénomène global et nouveau pour moi. La panique ne fut pas longue à s'installer et se pérenniser de quartier en quartier, et je pus découvrir l'égoïsme propre à l'immense majorité des vivants. Le noyau de solitude, ou familial, devenait la seule priorité d'un individu, et le reste n'importait plus à leurs yeux. Toute aide semblait puer un intérêt, une contrepartie pour survivre.

Je n'étais rien à leurs yeux, et ils n'étaient rien aux miens. Ce n'était que des âmes vivotantes qui se dispersaient dans le chaos ambiant pour témoigner à la face du monde qu'ils étaient vivants, alors que face à la Nature et la Magie, ils étaient juste insignifiants.

J'étais assis sur le perron d'une maison partiellement détruite et déjà abandonnée, complètement déconnecté de tout ce qui m'entourait. Personne ne faisait attention à l'illogisme que je représentais dans pareille situation.

Une femme cependant s'avança vers moi, jusqu'à s'approcher suffisamment de moi pour venir me murmure mon prénom. J'eus un mouvement de recul d'autant plus confirmé quand elle toucha mon épaule de sa main. Comment connaissait-elle mon nom ?!! Ce prénom stupide et risible, que je m'étais inventé en entendant le seul animal assez fou pour vouloir me suivre après que je me sois empalé sur un mât à Ethernoir ...

- Que ?.. Qui êtes vous, comment connaissez-vous mon nom ?

J'étais surpris, et je n'aimais pas les surprises. Trop de mauvais souvenirs se rattachaient à cette notion aléatoire d'inconnue, et que mon geôlier me parlait d'une petite surprise spécialement pour moi, ça n'était jamais pour me prélasser dans un bain chaud ou dormir dans un lit douillet aux draps propres.
Si elle me donna son nom, le reste m'était plus obscur. Je ne savais bigrement pas ce qu'elle entendait par régent, pas plus que de Royaume. Heatosse ne m'avait rien mentionné à ce sujet. Fort heureusement, nous fûmes interrompus par un volatile qui semblait décidé à se diriger droit sur nous, du moins droit sur cette Milady. Je restais silencieux, me demandant comme j'allais me sortir de cette situation incongrue. La femme devant moi était belle, presque surnaturellement belle, mais en même temps, distante et .... ce je ne sais quoi qui me poussait à la méfiance. "Trop beau pour être vrai" !! Voilà l'adage qui résumait parfaitement la situation. Et puis je n'avais quasi jamais côtoyé de personne du sexe féminin, à part récemment la vampire d'Ethernoir, et la femme qui en voulait à ma bourse. Les femmes avaient l'air par nature plus mystérieuses, et hypocrites que les hommes. Méfiance donc.

Mon interlocutrice s'adressa de nouveau à moi, indiquant via le petit parchemin qu'elle tenait qu'elle venait de se voir astreindre une mission de la plus haute importance qui ne souffrait pas de retard. La belle affaire, pas besoin de chercher à m'enfuir, elle part d'elle-même me suis-je dit l'espace d'une seconde. L'espace d'une minuscule seconde oui avant qu'elle ne précise qu'elle compte m'emmener avec elle, m'agrippant pour nous fondre dans les ombres du chaos régnant.

- Je .... mais bon sang de bois, que faites vous ?!

Elle était une Ombre comme moi, pour connaître mon identité, et avoir cette même faculté que moi à se fondre dans nos homonymes immatérielles. J'ignorais cependant si toutes les Ombres étaient alliées, s'il existait des groupes dissidents, des guerres de clans comme j'avais pu plus ou moins le comprendre chez les vampires, et où m'emmenait cette femme dont je ne connaissais finalement que le prénom. Cela ne me disait rien qui vaille, car la détermination et l'empressement de cette Milady trahissait l'urgence et la dangerosité de là où nous nous rendions. Or je n'étais ni pressé, ni dangereux moi, et totalement désintéressé par ce qui lui importait. Je n'avais cependant pas eu mon mot à dire, et me voilà bringuebalé par cette femme alors que je n'avais absolument rien demandé. Cela ne me dérangeait à moi, de passer mon éternité à voir ces futiles vivants perdre la vie pour tout et n'importe quoi ....

968 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 15 Juin 2015, 22:46

Nous étions arrivés en un seul morceau. Il faut dire que de posséder la capacité de se déplacer à travers les ombres comportait certains avantages, surtout lorsque tout autour de vous semblait menacer de s'écrouler à tout moment. Je ne sais trop pour quelle raison, mais bien que je sache parfaitement que mon corps intangible ne peut être altérer par quelconque chute d'arbre ou même de maison que ce soit, je n'avais jamais pu me défaire de ce réflex, cet instinct qui poussait naturellement un être pensant à s'éloigner ou se protéger d'un objet plus ou moins gros et arrivant plus ou moins rapidement en sa direction. De ce fait, oui, je craignais toujours que mes déplacements magiques soient en mesure de séparer quelques membres de mon corps principal. Époussetant ma robe à la manière d'une lady , satisfaite de me sentir bel et bien entière, j'observais les alentours et principalement les allés et venus des sorciers, dans les environs de la grande porte de la Tour Mère. Ces derniers me semblaient bien agités, et je réfléchissais en silence à la meilleure manière de m'introduire en ce territoire partiellement ennemi. Voilà bien plusieurs mois que je n'avais pas remis les pieds ici, depuis que cette maudite couronne était entrée dans ma vie, tout comme la présence, parasite, de cette malfaisante autre-moi dont je ne parvenais à me défaire. Allaient-ils reconnaître en moi la voleuse de leur trésor ? De mémoire, je ne me souvenais pas avoir laissé quiconque en vie après mon passage. Une angoisse me saisit alors et je déglutie bruyamment, bien plus par réflexe que par nécessité. Et si cette sorcière se manifestait à nouveau ? Je me trouvais malheureusement encore dans l'incapacité de lui résister de quelconque façon que ce soit... J'étais perdu entre les souvenirs et l'épineux problème qui se posait à nous.

Nous ? Dans ma précipitation, j'en avais presque oublié mon devoir de Passeur ainsi que la présence de la jeune Ombre qui m'accompagnait. Je rougis de honte, relevant subitement le regard pour le tourner dans sa direction. Comment avais-je pu à ce point me montrer aussi grossière ? « Oh ! Pardonnez-moi de mon empressement ! Je n'ai même pas prit le temps de me présenter ou encore de vous exposer clairement la situation. L'urgence de l'action, probablement. Mais je tiens à me rattraper ! » Je lui tendis une main qui ne pouvait se montrer particulièrement chaleureuse, à mon grand désespoir, alors que je tentais de lui offrir un sourire, avant de me rappeler qu'il était absolument inutile que je me force à paraître vivante en compagnie d'un de mes frères. « Je me nomme Milady Eternam, Passeur, niveau quatre de la hiérarchie des Ombres. J'ai été chargé par notre régent actuel de vous conduire en sécurité jusqu'au Royaume, à l'heure où notre Continent est de nouveau secoué par de sombres évènements. » Je fis une pause, étant attirée par un mouvement de masse important depuis Prison. Les sorciers semblaient... dépassés... Le lieu n'avait pas été épargné par le séisme et il y avait fort à parier que des détenus avaient saisit l'occasion pour s'échapper... Et pourtant... Les mages noires me semblaient si peu nombreux en comparaison à ma dernière visite... Quelque chose n'allait pas, et j'affichais volontairement une mine soucieuse.

« Si... vous avez la moindre question, concernant notre peuple, ou ce monde, n'hésitez pas... à la poser. Mais pour l'heure... il se trouve que l'on m'a chargé d'une... mission importante. » Je m'étais exprimée d'un ton quelque peu distrait. Depuis ce matin, ni Bagaya, ni Romulus ne me répondaient. Et voici que maintenant, je découvrais Prison en sous-effectif. Les rumeurs contant l'apparition d'un nouveau continent seraient-elles donc vrais ? Si tel était le cas, les sorciers avaient du être dans les premiers à mettre sur pied une expédition. Tout comme je pouvais croire sans crainte que mon ancêtre et mon frère étaient ensembles, il y avait fort à parier qu'ils avaient décidés de se lancer dans cette course dangereuse. La conquête de nouveaux territoires n'était jamais une tâche aisée... Ce mystère m'intriguait d'avantage de minutes en minutes, mais pour l'heure, ile me fallait absolument me concentrer sur ma mission. Je tendais alors le parchemin écrit de la main tremblante de Bagaya au jeune Wriir. « Comme vous pouvez le lire, mon arrière arrière grand mère m'a expressément demandé de me rendre à Prison afin de libérer et de mettre en sécurité sa mère. Vous vous demandez certainement comment une Ombre peut-elle faire passer sa famille avant son rôle au sein de sa race, mais sachez que bien qu'obéissante à nos règles, j'ai également prit le partir de... suivre ma propre voie... en parallèle... en quelque sorte. »

Je ne savais rien de ce garçon, et pourtant me voilà à l'entrainer à ma suite dans une dangereuse expédition avec laquelle il n'avait absolument rien à voir... Concilier famille et travail est parfois un véritable exercice d'équilibriste, que j'espérais être en mesure de réussir en ce jour mémorable. « Bien, maintenant que les présentations sont faites, il est grand temps de nous mettre au travail. Sachez qu'en tant qu'Ombre, vous ne craignez pas la magie des sorciers. Mais ces derniers étant de fins inventeurs, cela ne m'étonnerait pas que nous tombions sur des salles surchargées d'anti-magie. Dans ce cas, tenez-vous à l'écart. Je ne tiens pas particulièrement à devoir sauver une deuxième personne en cours de route. » Et sans plus de paroles, je repris ma forme brumeuse et me rendit d'une allure décidée droit vers la porte. La franchir nous sera aisé. Trouver une vieille dame au milieu du chaos régnant à l'intérieur, un peu moins. Mais une promesse est une promesse, et je me devais de la tenir. Par tous les moyens.

1000 mots. Promis.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 17 Juin 2015, 21:40

Je la suivais, depuis des heures et des heures, noyé dans ce flot d'ombres, vers une destination inconnue. Tout semblait s'effondrer autour de nous, mais rien nous affectait, me prouvant une fois de plus s'il était nécessaire que je n'avais pas vraiment ma place dans ce monde réel et matériel. Quoi qu'il en soit, celle qui avait décréter que je devais la suivre sans trop poser de questions finit par s'arrêter, détaillant le panorama d'un air quelque peu surpris. Je suivis son regard, tournant autour de moi-même pour savoir où nous avions atterri.

Elle m'avait sorti de ma contemplation du chaos de Sceptelinôst, pour m'en proposer une autre. Avec une différence dans l'atmosphère pourtant. Si Sceptelinôst puait la roublardise, cet endroit-ci transpirait le mal, la violence sous toutes ces formes, et cela ne me plaisait pas du tout. Une sorte de mal-être venant se greffer à celui bien ancré en moi et qui me tourmentait déjà suffisamment.

Qu'est ce que je fichais ici ?.... Une nouvelle épreuve, avais-je commis une énième faute dont je devais payer le prix. Pour que je la suive docilement, cette femme à l'aura puissante m'aurait caché l'essentiel, pour me mettre devant le fait accompli. Je la regardais, moi dans son dos, et fruit du hasard ou se serait-elle sentie épiée, la voilà qui se retourne dans ma direction, me tendant une main tout en se présentant.

Je regardais d'une façon sceptique cette main tendue, cherchant bêtement un quelconque maléfice, ou un objet qui s'y trouverait, mais à première vue, rien de tout cela. A en voir les habitants vivants des villes que j'avais arpentées depuis que j'avais pu quitter Éthernoir, les gens commençaient par se serrer la main avant d'engager une discussion. La nôtre avait déjà débuté, mais il y avait de fortes chances que ce soit un signe obligatoire avant toute chose, aussi tendis-je la mienne pour la serrer mollement, ne sachant pas trop quelle intensité je devais y mettre.

- Euh, bonjour donc, vous connaissez mon nom, et j'en suis sûr bien plus encore sur moi, donc .... voilà ...

Présentation digne de ce nom, nul doute que quiconque entendrait cela serait ébahi et stupéfait. Ou pas ... Par contre, elle était la supérieure de mon supérieur, si je suivais la logique hiérarchique. Si je pouvais me mouvoir loin de mon ancien corps, je devais être de rang deux, histoire de me différencier des nouveaux suicidés. Je ne savais par contre pas combien de rang il existait au sein des Ombres, mais quatre, je savais que c'était deux fois plus haut que deux. Autant rester concentré sur cela. Je devais donc lui obéir, sentiment que j'ai "tant" apprécié durant ma loooooooooooooongue captivité chez les vampires, pour apprendre qu'au lieu de m'emmener dans un endroit sûr, j'étais son second dans une mission importante, qui se trouve, comble de l'ironie pour moi, dans une prison !!

Je la regarde un instant, perplexe, cherchant la faille là où il n'y en a pas. Fort heureusement, alors qu'elle me tendit un parchemin totalement indéchiffrable pour moi, elle avait l'air de résumer son contenu. Sauf à ce qu'elle sache que je ne savais pas lire - auquel cas il aurait été stupide de me tendre un parchemin, autant me mentir directement - je ne pouvais que la croire dans ce qu'elle disait. Secourir une grabataire à la demande d'une autre grabataire.

- La mère de votre arrière arrière grand mère ?... Que fait une vieille femme dans une prison comme celle-ci ?... Elle a tué un continent entier pour rester aussi longtemps ici !

On ne mettait pas les vieux dans une prison, on les tue car ils ne servent à rien. Sauf si bien sûr ils y ont été enfermés jeunes. Enfin, une arrière arrière arrière grand mère, tout de même ..!

- Et non, désolé de vous décevoir, je ne me suis pas demandé pourquoi vous faites passer votre famille au lieu de votre rôle d'Ombre, car je ne sais pas quel est votre rôle d'Ombre à part s'il est identique au mien malgré votre rang, et je n'ai jamais eu de famille, aussi vous me parlez de concepts qui me dépassent un peu je dois dire. Toujours est-il que je suis là, donc autant vous aider non ?

Ça n'aurait tenu qu'à lui, il serait resté à contempler le chaos de Sceptelinôst, et le cas échéant pousser quelques malheureux au suicide, même s'il ressentirait de nouveau cette douleur oppressante qui lui nouait les entrailles. C'était son rôle, aussi répugnant soit-il, sans en tirer de surcroît la moindre satisfaction au contraire.

Je lui rendis son parchemin inutile à mes yeux, et Milady me révéla un élément des plus intéressants. La magie des sorciers - encore que je ne savais pas exactement ce qu'était un sorcier - n'avait aucun effet sur moi. Je savais donc que je n'avais rien à craindre de cette race là, mais aussi qu'un sorcier ne pourrait jamais m'aider si un jour je voulais m'échapper de cette condition morbide. Dommage.

- De l'anti-magie dites vous ?... Je lui fis un regard intéressé et curieux. Si la magie ne nous fait rien, l'anti-magie pourrait nous détruire ?

Cette information par contre était des plus intéressantes. Pour autant, pourquoi vu notre condition, les Ombres ne cherchaient pas à corps perdu ces zones d'anti-magie, si cela pouvait nous détruire. Y'avait-il encore pire sort réservé aux Ombres qui se "suicidaient" à nouveau ? Je n'étais pas sûr de vouloir tenter l'expérience finalement.

Alors qu'elle se transformait en brume, je fis de même et nous nous avançâmes vers cette Porte imposante, mais finalement peu gardée. Les sorciers devaient avoir confiance en leur potentiel magique - ou celle générée sur la porte - pour dissuader quiconque non souhaité de pénétrer dans leur prison. Surtout qu'en général, le dernier endroit qu'un individu libre se dirige, c'est bien une prison. Je parlais en connaissance de cause !

Je sentais cette porte crépiter de magie, probablement bardé de runes destiné à tuer quiconque de vivant osant s'en approcher sans autorisation. Mais nous étions des Ombres, et de l'ombre, il y en avait à foison dans cet endroit détruit. Des brèches étaient visibles à certains endroits, suffisamment pour que deux formes brumeuses et discrètes puissent s'y faufiler.

Pour autant, le pire commençait à présent. Nous étions à l'intérieur de la prison, et sauf si ma chef avait un plan des lieux, nous allons mettre une éternité à trouver notre chemin. Un vrai dédale s'offrait à nous ....

- Vous savez où on va, ou vous savez peut-être où votre ascendante est ? Je ne suis pas certain qu'on ait le temps de faire pièce par pièce en hurlant son nom en espérant une réponse n'est ce pas ?..

1192 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 28 Juin 2015, 23:07

Une bonne partie du mur avait été détruit, de telle sorte que des prisonniers avaient pu s'échapper sans difficultés. La panique était totale, les sorts de magie noire fusaient de tous les côtés et à chacune des nouvelles secousses, des hurlements de victoire ou de désespoir s'élevaient dans les airs, selon si les condamnés avaient été libérés ou écrasés sous les décombres. Je commençais à me poser de plus en plus de questions sur le bien fondé de ma mission. Avais-je véritablement une chance de retrouver cette femme dans cet enfer, et surtout vivante ? J'avais repris ma forme initiale, laissant les sortilèges me traversé, ayant prit le soin de rendre mon corps intangible. Le jeune ombre avait raison, que faisait donc mon ancêtre, peut-être la doyenne de la famille, dans un tel endroit ? A quel être maléfique allions-nous devoir faire face ? N'était-elle pas capable de se libérer seule ? Et pourquoi Bagaya ne m'avait-elle pas fournit de plus amples informations ? Que craignait-elle ? « Désolée, je ne t'ai pas répondu tout à l'heure. A vrai dire, je n'en sais trop rien concernant mon arrière arrière arrière grand mère. Ma famille est ancienne, a un point que je ne soupçonne même pas, et elle n'est pas réputée pour être remplit de gens aux cœurs pures. Je suis désolée de t'embarquer dans une telle épopée alors que tu ne dois pas être capable de te mouvoir à volonté depuis longtemps. » Une flèche d'arbalète me traversa de part en part et alla se planter dans le mure juste à ma droite. Le fugitif, surpris, s'enfuit en courant, peut-être même effrayé. Un sorcier se lança à sa poursuite, alors que son âme brillait faiblement dans son cou. Quelques secondes plus tard, il fit une chute mortelle, mais je me retins de réagir et de partir récupérer son âme. Une consœur venait d'arriver sur place, en équipe, et me salua d'un geste bref de la main. Je la saluais à mon tour, avant de m'engager dans l'escalier de pierre qui menait dans les profondeurs de la tour.

« L'anti-magie, effectivement, peut nous détruire. Et retient que c'est la seule et unique chose qui le peut, bien que nous ayons un autre moyen que je n'ai pas le temps de te détailler pour le moment. C'est pour cela que nous ne pouvons nous rendre à Utopia, la ville des Humains. Chaque humanoïde de la race des Humains est entouré d'une aura d'anti-magie plus ou moins forte, qui peut nous être désagréable, voir nocive, selon sa puissance. Mais si par malheur tu te retrouvais entouré d'anti-magie, un de tes ainés te viendra en aide, rassure-toi. » Je ne m'étais jamais autant exprimé sur le sujet, n'en ayant pas eu l'occasion d'en discuter avec qui que ce soit, et je devais avouer que ce n'était pas une mauvaise chose en soit. J'étais utile, une sorte de guide pour la nouvelle génération, pour ceux qui seront un jour amenés à jouer le rôle de passeur, et pourquoi pas même de Gardien. Mon rôle était ici importante et cela me blessait de ne pas avoir assez de temps pour effectuer ma tache correctement. Les dernières cellules, les plus surveillés et protégés, et certaines d'entre elles étaient ouvertes... La puissante aura humaine se faisait d'autant plus ressentir, et j'avais l'impression de m'affaiblir. Qu'en était-il de Wriir ? Je ne me retournais pas, de peur de le voir dans un état dont je ne pourrais supporter la vision.

« Oh, et ne t'en fait pas, je ne vais pas te tenir rigueur de ton ignorance. Ta situation initiale est en effet quelque peu particulière, si j'en juge par ce que tu me dis. Sache que chez les Ombres, tu découvrira ce qu'est une Famille. Notre rôle au sein de cet Univers est très important, et si tu souhaite que je t'en parle plus précisément, n'hésite pas, je suis là pour ça. » C'est alors que des mains se tendirent à travers les barreaux, tentant de m'attraper, ne faisant encore une fois que me traverser. Surprise par la rapidité du mouvement, je me reculais rapidement de ces bras. Ils étaient pourvus de mains... ridées, parsemés de tâches brunes, et terriblement maigres... Mais ce fut la voix qui s'échappa de la cellule qui me marqua le plus. Elle était si semblable à la sienne... Mais beaucoup plus... douce. Malgré sa faiblesse et ses trémolos. « Cette voix... Je la reconnaîtrais entre toutes... Vel'la ? C'est toi ? » Me voilà de nouveau confondu avec une autre... Je m'approchais, tentant d'observer le visage de mon interlocutrice à l'aide de la lumière d'une torche enflammée. Et je restais statufiée, stupéfaite, les mots me manquant cruellement. Elle avait... les mêmes yeux. De ce même vert. Celui de nos regards, aux Eternam. « Non... Tu n'es pas sa femme. Tu as notre regard. Mais tu lui ressemble. Qui es-tu ? » Elle semblait terriblement affaiblit, la lueur de son âme vacillait dangereusement, et les hurlements au dehors devenaient de plus en plus puissants. Il fallait faire vite. « Je m'appelle Milady Eternam, sœur de Romulus. Je ne sais pas qui est Vel'la, mais Bagaya, votre fille, m'envoie pour vous libérer. » Elle recula, alors que je lisais de la peur, de l'incompréhension et de la colère dans son regard. « Je ne vous suivrais pas. Jamais. » Son ton avait été sec, catégorique, alors qu'une autre secousse ébranlait de nouveau les fondations profondes de la tour. J'étais abasourdie, désemparée, et réfléchissais rapidement à une solution. Pour sauver mon ancêtre. Quitte à le faire de force.

977 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 29 Juin 2015, 22:18

Douce et effrayante mélodie que le chaos régnant dans cette prison. J'étais spectateur de la furie des éléments, comme ceux des êtres peuplant ce monde. Un peu comme une fourmilière dont on aurait donné un coup de pied, tout s'éparpillait, où l'égoïsme des prisonniers luttait avec l'individualisme des geôliers.

J'aurai été seul, j'aurai incidemment donné quelques coups de main aux prisonniers. Je n'avais aucune idée de leur culpabilité ou de leur innocence, mais la captivité me rendait malade. Cette privation de liberté, ces chaînes que j'avais portées toute ma courte vie, je ne supportais plus cette vision, même mort.

Mais j'étais accompagné, par bien plus puissant que moi, et emmené de force pour une mission qui m'échappait totalement. Là où j'étais censé forcer les gens au suicide, je devais sauver une vivante, et faire en sorte qu'elle le reste.

Nous n'étions pas les seules Ombres sur place. Je trouvais que nous ressemblions un peu à des rapaces, à nous repaître des morts à peine leur dernier souffle expiré. Nous nous nourrissions de leur âme, à l'insu de tous, encore et encore, inlassablement.

Milady me parla à deux reprises, une première fois sur ma condition actuelle, une autre sur l'anti-magie. Visiblement, sa famille n'était pas ce qu'on pouvait appeler des parangons de vertu, mais qui pouvait se vanter de ne jamais avoir de vilain petit canard au sein de son sang ?... Hmmm moi en fait, vu que je ne connais pas ma famille. Bref, c'était sans importance.

- Je ne pense pas qu'avoir un cœur pur soit le plus important à mes yeux. Suivre ses convictions, et ne laisser personne les entraver, voilà ce qui fait bouger le monde. Et tôt ou tard, l'équilibre reviendra, la balance penchera de l'autre côté, pour se rétablir ensuite, encore et toujours.

Je n'avais aucune expérience concrète de la vie, mais tout le monde avait un rôle à jouer. Je n'étais pas sûr de celui dont j'avais hérité, mais d'après Milady, les Ombres avaient un rôle très important. Probablement à la hauteur des souffrances que je devais supporter à chaque minute de ma non-existence.

Toujours est-il que l'anti-magie ne semblait pas du tout recommandé pour notre race, et d'autres Ombres plus puissantes étaient prêtes à secourir les plus faibles pour leur éviter le sort réservé à une trop longue exposition.

Nous étions désormais brume, mouvant dans l'indifférence la plus complète tant tout le monde semblait concentré à sauver leur peau, ou tuer ceux qui souhaitaient le faire. Tout était une question de point de vue selon le camp où ils étaient.

- Je suppose qu'il n'y a aucun moyen de déceler l'anti-magie avant de se retrouver face à elle et commencer à faiblir ? Un peu comme un poison dont on comprendrait son côté mortel une fois l'avoir ingéré.

Ironie du sort, ou destin capricieux, je ressentis pour la première fois cette notion d'anti-magie. J'étais bien incapable de déterminer avec précision où était la source, mais je commençais à me sentir comme lorsque j'étais à peine sorti de mon enveloppe charnelle, vide, faible, creux, lié à une chose qui m'était hostile.
J'eus un mouvement de recul, et l'instinct me fit me diriger à l'opposé d'où se trouvait cette anti-magie. Comme un chat proche d'une étendue d'eau, je la contournais, mon corps brumeux se rétractant à un niveau inquiétant, et je me laissais distancer un peu par ma maîtresse guide. Non, l'eussé-je voulu, je ne pouvais concevoir de mettre fin à ma mort par le biais de l'anti-magie. Se faire effacer de la sorte, dans l'anonymat le plus total, c'était encore pire que mon suicide. Nous devenions néant, moins qu'un grain de sable sur une place, moins qu'un gouttelette dans un océan.

- Je ne me sens pas bien, je ne peux pas plus m'approcher, ça en devient insupportable.

Alors qu'elle escomptait se tourner vers moi, elle fut surprise par des mains d'un autre âge tentant de s'agripper à elle. S'ensuivit une discussion où la curiosité se mêlait à l'inconnu, où découverte s'entrelaçait à la méfiance. Visiblement, le nom de la fille de celle que nous cherchions - cela ne faisait plus aucun doute à présent - ne l'avait absolument pas convaincue de nous suivre docilement, bien au contraire. Je restais cependant où j'étais, n'ayant que pour seul passe-temps de réfléchir à la situation, et notre état actuel. Les barreaux de la geôle n'étaient pas un problème à traverser pour les Ombres, mais je n'avais aucune idée si l’aïeulle de Milady était au courant de ce que cette dernière était devenue. Je tentais difficilement à reprendre une forme humaine, même si là où je m'étais arrêté, je n'étais pas dans le champ de vision de cette vieille.

Comme notre existence même était fondée sur le mensonge, il fallait tenter quelque chose de suffisamment fort pour trouver écho dans l'esprit de cette femme. Si elle était aussi âgée, c'est qu'elle tenait à la vie, et c'était là le point d'accroche. Aussi m'approchais à distance respectueuse, tant pour ma survie personnelle que pour le rôle que je comptais jouer.

- Maîtresse, je suis navré de vous importuner, mais nous devons nous hâter, pour votre survie. J'ai entendu un sorcier parler de .... comment a-t-il dit déjà .... "d'implosion massive" voilà ! car ils préféraient tuer les prisonniers que les laisser s'échapper. Il s'agirait d'une sorte d'explosion mêlée d'acide, pour faire fondre les chairs comme les bâtisses. Si cette prisonnière préfère se faire liquéfier de la sorte, je ne peux pas vous laisser courir ce risque maîtresse.

Que cela fonctionne ou pas, cela importait peu. Si Milady souhaitait la faire partir de force, j'espérais au moins qu'elle en ait la puissance. Si nous pouvions pour autant la motiver à bouger d'ici et nous suivre "sagement", tout le monde y serait gagnant.

1054 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 01 Juil 2015, 11:40

Le monde ne tourne jamais rond. Nous avons beau nous escrimer à la lourde tache de faire en sorte que toutes les lois qui le régisse fonctionnent entre elles, tout finit toujours à un moment ou un autre par dériver. Comme si le chaos, cette force obscure surpuissante, ne pouvait être vaincue et finissait inlassablement par se frayer un chemin à travers l'ordre de l'univers. La perfection n'existait pas, la stabilité non plus, et c'était peut-être la raison de ce premier échec. Cette femme devait être tout simplement folle ou bien animé par le chaos, pour refuser que nous la sauvions... à moins que l'annonce que je sois envoyé par sa fille ne l'ait pas enchantée. Mais pourquoi donc ? J'ignorais tout de son histoire, et je ne connaissais même pas son prénom. Tout ceci me semblait de plus en plus louche, et je commençais à croire que toute cette aventure n'était qu'une vaste farce destinée à me mettre dans une situation des plus critiques, un énième teste de mes capacités... Mais j'étais à court d'idées, d'arguments, et je ne me tenais toujours face à elle que pour une unique raison. Il était hors de question que j'abandonne ma mission et que je baisse les bras. Mais fort de reconnaitre que mon manque d'expérience auprès des vivants me faisait défaut, car en tant qu'Ombre, j'avais du mal à imaginer que l'on préfère la mort à la vie. Peut-être oubliais-je alors que notre existence était aujourd'hui secrète, et que nul ne craint ce qu'il ne peut imaginer exister... Je jetais alors un bref coup d'œil au jeune enfant d'Ezechyel, qui semblait avoir quelque peu ressentit les effets de l'anti-magie. Il était tout aussi dangereux pour lui que nous restions trop longtemps dans cet immense piège... Je devais prendre une décision, et vite...

Mais, surprise, j'analysais rapidement les mots qu'il venait de prononcer pour me rendre compte de la finesse de son mensonge. Très intéressant. Et puis que ce dernier semblait essayer une autre méthode sur mon aïeule, il était de mon devoir de l'appuyer dans sa tâche. Pour autant, je laissais également le temps à la Dame de réagir en première, puisque je n'étais pas entrée dans ces bonnes grâces. « Es-tu certain de ce que tu avance, jeune homme ? Cela ressemblerait bien à une réaction de sorcier mais... » Il était temps que j'entre en scène. discrètement, j'activais mes capacités magiques afin de créer une illusion lointaine, tout en réalisant un discret signe de la tête en direction de Wriir afin que ce dernier ne puisse s'inquiéter, si tant est qu'il comprenne mes intensions comme il se doit. L'on ne peut jamais prévenir des réactions d'autrui. « La bombe est bientôt prête ! Jetez-là d'abord dans les sous-sols ! » Mon ancêtre tressaillit légèrement, de peur. Voilà qui était pour le mieux... Elle recula alors au fond de sa cellule et semblait rassembler quelques affaires, avant de m'ordonner d'une voix à laquelle je ne pouvais désobéir... « Ouvre-moi. Je vous suis. Faites-moi sortir d'ici. » Je sortis alors de l'ombre de ma robe ma faux en métal orisha, indestructible, et m'en servit comme d'un levier afin de faire sauter la serrure. Il me fallut m'y reprendre à plusieurs reprises, durant lesquels je m'affairais à recréer de nouvelles illusions lointaines, toujours dans l'optique d'augmenter l'angoisse de la situation. Finalement, la porte céda sous mes assauts, et la vieille dame en sortit, sans me quitter du regard.

Elle m'observait froidement, comme si je n'avais été qu'une nuisible, une moins que rien. Cela me peinait beaucoup, et je ne pouvais m'empêcher de me demander quels sortes de sentiments la mère et la fille entretenaient... Avant que je ne vois clairement apparaître de petites étincelles de magie bleue entre ses doigts. « Vous êtes une magicienne », dis-je dans un murmure à peine audible. Mon ancêtre leva un sourcil dans une expression de surprise qui en disait long. « Oui, et Bagaya est une sorcière, l'ignorez-vous également ? » « Non... Je le savais... Mais... Je ne comprends pas vraiment ce que vous faisiez enfermée chez les sorciers... » « Et cela vous arrive souvent de sauver des personnes sans rien savoir d'elles avant ? » Je me sentis tout honteuse de sa remarque, qui était pourtant parfaitement justifiée... Encore une fois, je n'avais fait qu'obéir aux ordres, aveuglément. Stupidement. « Et bien... Bagaya m'a seulement demandé de sauver la doyenne de la famille... Et je l'ai fait. » « Hum... Vous manquez de réflexion jeune fille. Mais vous lui ressemblez... Le mal n'est pas en vous. Sortons à présent. » Et elle ouvrit la marche, la tête haute et fière. Cette femme était... impressionnante... Et en quelques paroles échangés, je n'en savais toujours pas plus sur elle. La discussion avait été menée d'une main de maitre par ses soins...

Et je n'étais pas au bout de mes surprises. « Wriir, ne t'éloigne pas. Je crois que la route nous est toute ouverte... » En effet, l'Eternam, forte de sa puissance retrouvée, envoyait voler d'un revers de la main tous les sorciers et les prisonniers s'approchant d'elle dans de mauvaises intensions, les assommants sans jamais les tuer. Tout semblait si facile... Sa magie était bien au delà de la mienne. Si il lui venait à l'idée de se retourner contre nous, je n'étais même pas certaine que ses sorts ne pourraient nous atteindre. Pourquoi diable ne s'était-elle pas enfuis d'elle-même ? L'anti-magie de sa cellule était-elle suffisante pour la maintenir dans un état de faiblesse ? J'en doutais fortement, et toute cette histoire ne me plaisait pas du tout. Nous étions arrivés à la surface, au milieu d'un chaos bien plus monstrueux que lors de notre arrivée. Les sortilèges de magie noire fusaient de toute part, mais la Dame avait érigé une puissante barrière magique. « Bien. Où puis-je loger ? » La question semblait être naturelle, mais je n'en avais absolument aucune idée ! Et je ne pouvais la conduire au manoir... n'est-ce pas ? « Hum... Connaissez-vous la magicienne Meredith ? Elle vit dans l'une de nos maisons, à Avalon, la citée des Déchus. Vous pouvez la rejoindre. » « Parfait. Bonne journée. » Et elle disparue, purement et simplement, en se téléportant. Je restais un instant surprise de sa manière d'agir, puis me retournais vers Wriir, quelque peu décontenancée. « Bon... Et bien... Il semblerait que cette mission touche à sa fin... Je vais maintenant t'accompagner jusqu'au Royaume des Ombres, si bien entendu tu accepte de me suivre. » Je peinais à reprendre mes esprits, mais me forçais tout de même à lui offrir un semblant de sourire. Je n'avais aucune idée de ce que l'avenir me réservait, ni des conséquences de la libération de cette femme... Mais j'avais des questions. Beaucoup. Et Bagaya devra me fournir quelques réponses...

1197 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 04 Juil 2015, 13:47

Plus encore que la servitude, cet état de faiblesse que ce que Milady appelait "l'anti-magie" m'était insupportable. J'étais un moins que rien, devenu un rien maudit, pour me sentir encore plus insignifiant alors que mes forces s'amenuisaient au fur et à mesure que je me rapprochais de cette source de pouvoir.

Aussi, j'étais prêt à tout pour ficher le camp d'ici, et au plus vite. Je n'étais pas un grand orateur, et mes propos n'étaient pas souvent des plus cohérents pour le commun des mortels, j'en avais bien conscience, mais j'excellais bien malgré moi dans ce qui avait régi toute ma vie : la servitude, la relation maître-dominé. Je m'étais forgé, éduqué, développé dans ce carcan là, aussi je naviguais avec aisance dans le mensonge que je venais de lancer en direction de celle que nous devions sauver, et qui n'était pas du tout disposée à nous suivre. La méthode classique, "douce", consentante de Milady n'avait pas fonctionné, aussi j'attendais non sans une certaine appréhension la nouvelle réaction de la captive. L'endroit, et ce quoi qu'en dise Milady sur notre insensibilité à la magie des sorciers, me rendait nerveux, inquiet même de me trouver au beau milieu d'un endroit destiné à nous priver de liberté.

Je regardais la vieille dame tourner son regard vers moi, scrutateur. J'avais attisé sa curiosité, instillé le doute car je ne m'étais pas adressé à elle en fin de compte. Je n'avais cure de son sort, ne me préoccupant que de celui de ma prétendue maîtresse. Et pour l'avoir appris de mon ancien maître, il n'y avait rien de pire pour certaines personnes de ne plus être le centre de l'attention, reléguées au second rang comme un élément parmi tant d'autres.

Je la regardais à mon tour, croisant son regard sans en mener large. Mais de nouveau, je ne lui répondis rien, et fixait de nouveau Milady.

- Maîtresse, hâtons nous je vous prie, l'endroit est trop dangereux pour vous, je ne saurais vous défendre contre une horde de sorciers en colère.

Alors même que je terminais ma phrase que j'entendis dans mon dos une voix un peu éloignée, parlant justement d'une bombe qui va sauter dans les sous sols !!
Écarquillant les yeux, je me retournais vivement pour en trouver la source, tout autant étonné d'avoir vu juste dans les intentions de ces sorciers. Aurai-je le don de clairvoyance ?!! En tout cas, l'idée même de se faire annihiler à l'acide n'enchantait pas du tout l'ancêtre de Milady, qui finit par voir d'un autre œil l'aide que nous lui tendions. Quand je vis ma supérieure sortir une faux - pas moins que cela !! - et déverrouiller la porte de la cellule, j'avais de plus en plus envie de quitter cet endroit maudit.

Je les laissais discuter en famille, ce concept m'étant toujours autant étranger, mais je savais que je n'avais pas ma place dans cette discussion. Elles avaient probablement beaucoup de choses à se dire, ou à se reprocher, toujours est-il que je n'allais même pas laisser traîner une oreille pour les épier. C'était sans importance, et cela me dépasserait sûrement.

Je reste à courtoise distance donc, et ce sentiment de mal-être propre à l'anti-magie se dissipait progressivement, me laissant déduire que ce n'était pas l'aieulle de Milady qui en était la cause, mais ce qui l'enfermait. Une fois débarrassée de cette entrave, elle laissait libre cours à son envie de quitter vite - et en ligne droite - la prison des sorciers. Des corps qui étaient éjectés à plusieurs mètres, des auras bleutées qui allaient s'écraser sur des assez fous pour s'opposer à une vieille en colère, je suivais le chemin tracé par les deux femmes en peu en retrait. J'opinais en silence à Milady, toujours dans la crainte qu'une bombe acide vienne s'exploser à nos pieds.

Nous nous rapprochions de plus en plus de la sortie, et je me sentais de plus en plus rassuré à l'idée d'aller voir ailleurs si j'y étais. J'étais inutile dans ce chaos et cette violence, et si le spectacle de Sceptelinôst m'avait d'une certaine manière fasciné, je rêvais en cet instant d'un endroit calme et sécurisé.
Les deux femmes s'étaient arrêtées, et j'eus à peine le temps d'entendre un "Parfait. Bonne journée." que pouf !! la grand-mère avait disparu. Alors ça se passait comme ça, les missions de sauvetage dans une famille. Charmant. Je regardais Milady, dans l'attente de notre prochaine action. Elle me proposait de rejoindre le Royaume des Morts. Le seul nom de cet endroit ne donnait aucune envie d'y aller, mais pour un mort, où aller ailleurs que dans le royaume qui porte notre nom ?

- Je vous suis, je n'y suis jamais allé.

J'haussais un peu les épaules, le visage fermé. Et un peu comme du temps où j'étais vivant, je la suivais sans dire un mot, nouvelle marionnette dont je ne savais pas cette fois qui tirait les fils.

884 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Event 2015 - Mission VIII] Faut pas pousser mémé dans les orties... [PV Wriir]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon]
» [Event 2015 - Mission VIII] La liberté. A tous prix! [pv Asphodèle (compagnon de Kailyn)]
» Event Juin 2015 | Groupe VIII | Bipèdes VS Kraken
» Event Juillet 2015 | Groupe VIII | Attrapons les Masques d'Or
» Toute prison a sa fenêtre (Event. Mission VIII / Shawn Goldrun)
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Nementa Corum-