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 ▲ Au coin du feu et sous l'orage ▲ [PV : Mitsuko Taiji Stark]

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Mar 28 Avr 2015, 21:46

Il était une fois, l'histoire d'une vieille et affreuse sorcière au regard malfaisant… et qui se trouvait être actuellement totalement perdue aux frontières de deux territoire, l'un était celui de ses plus grands ennemis naturels : les magiciens. Et ce n'est pas par folie ou par défit que Bagaya Eternam s'était retrouvée dans cet endroit hostile à ses idéos… non… car à cet instant, seul le feu de la vengeance brûlait ardemment en elle, consumant les restes de son cœur aigris par des années passés à répandre le mal sur les terres du Yin et du Yang. Elle, la puissante et redoutable Méchante Sorcière, avait enfin été libérée de sa prison d'encre et de papier. Désormais, plus rien ne devait se mettre en travers de sa route, entre elle et cet odieux magicien qui avait osé l'enfermer dans ce livre de conte, dont elle ne pouvait plus se séparer. Rien… sauf peut-être un violent orage… qui grondait dans les cieux à la nuit tombée, prêt à écorcher vif le ciel de ses éclairs et a terroriser les jeunes enfants les moins courageux.

La pluie tombait drue sur le sol, rendant l'avancée des deux femmes difficiles, glissante, alors que leurs vêtements venaient claquer violemment sur leurs peaux déjà gelées, selon le bon plaisir de la course du vent. Bagaya, à chacun de ses pas mal assurés, plantait dans la terre humide le bout de sa canne, s'y accrochant avec l'énergie du désespoir. « Lili ! M'ont pas sortit d'ce bouquin pour qu'je casse ma pipe sous vache qui pisse ! Où qu'elle est ta bicoque ?! » Sa question était aboyée à l'intention d'une petite fille qui semblait à peine avoir dix ans, et qui marchait à quelques foulées devant la vieille femme. Elle lui ouvrant la marche tant bien que mal, tel une flamme vacillante dans la nuit noire, que représentait la cape rouge qui flottait derrière elle. La fillette sembla sursauter à la question de celle qu'elle appelait sa Mère Grand, et s'arrêta soudain, plaçant sa main au dessus de ses yeux dans l'espoir d'y voir un peu mieux. Mais le rideau que formait les goûtes de pluie était si opaque…

« Je suis sûre d'avoir vue des lumières ! » Elle était affolée à l'idée de ne pas trouver rapidement un abri, tant elle savait que les vieilles personnes ne faisaient pas souvent long feu dans une telle tempête. Alors elle redoubla d'effort, tendant son cou comme si cela pouvait améliorer sa vue. C'est alors qu'une lumière, à quelques centaines de mètres d'elles, filtra à travers les gouttelettes. Lili avait vu juste, Bagaya allait être sauvée. Et avant même que la sorcière ne puisse l'insulter, elle s'empressa de la prendre par le bras afin de mieux la guider. « Mamie ! Là bas ! La lumière ! On n'est plus très loin ! » Elle hurlait, sa voix parvenant à peine aux oreilles de l'ancêtre, emportée par les bourrasques qui se faisaient de plus en plus violentes. Il fallait faire vite, avant que les éclairs et le tonnerre ne viennent semer le chaos sur ces terres. Et cette distance lui parut la plus éprouvante à parcourir qu'elle n'ait connue. Lili était une fille des bois, que la marche et les temps difficiles n'effrayaient pas… mais lorsque l'on avait une seconde personne bien plus faible à s'occuper et à trainer derrière sois, le moindre pas pouvait s'avérer extrêmement éprouvant.

C'est ainsi qu'au bord de l'évanouissement, elle toqua trois grands coups à la porte d'une modeste maisonnette, avant de tomber à genoux sur le perron. Mais Bagaya n'allait certainement pas attendre que sa chaire pourrisse avant d'entrer. Et puis, voilà bien longtemps qu'elle n'attendait plus la permission pour quoi que ce soit. C'est ainsi qu'avec une violence digne d'un battement d'aile de papillon, elle enfonça d'un coup de pied la fragile porte qui lui barrait la route de la chaleur et de la sécurité. Et elle entra, retirant sa cape détrempée qu'elle laissa choir sur le sol, l'inondant par la même occasion. Ensuite, la vieille femme défit ses chaussures qui auraient pu servir de bassin à un poisson et s’assit au creux d'un rocking chair, se balançant au rythme des ondulations des flammes du feu qui brûlait dans l'âtre de la cheminée. Elle se sentait enfin bien, et ne se préoccupait plus de la pauvre petite qui l'avait sauvée, toujours étendue devant la porte encore ouverte. Soudain, elle sembla se rappeler que la présence de lumière devant signifier qu'il y avait de la vie en ce lieu… Et qui disait habitant, disait annonce. « Oye ! Qui c'est l'troufion qui va r'cevoir un merci ? » Elle avait beau avoir un caractère dont un cochon ne voudrait même pas, Bagaya n'en avait pas moins une certaine éducation, qui faisait d'elle une personne un minimum polie, à défaut d'être redevable… Et le premier éclair zébra enfin le ciel. Juste à temps.
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Mitsu
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Mitsu
Mer 27 Mai 2015, 14:21

Le ciel s'effondrait en ce jour, si bien qu'il était à prévoir qu'il ferait nuit tôt sur les terres du Lac de la Transparence. Curieusement, avec elle, la pluie avait amené le froid, un froid qui serait mauvais pour les récoltes s'il devait perdurer. Devant une large fenêtre, Mitsuko regardait la terre se détremper. Elle soupira. Loin lui semblait le temps où elle pouvait marcher d'un pas assuré sous la colère des cieux sans que celle-ci ne l'atteigne. La jeune femme avait atteint les sommets et bien que toujours discrète sur sa véritable identité, elle avait été craint comme la Vaakum. Aujourd'hui, elle se retrouvait ici, dans cette petit chaumière, à attendre que l'homme qui s'était nommé lui-même son protecteur lui apporte de quoi subsister. Les émotions la tiraillaient au fur et à mesure qu'elle repensait à sa vie passée. La cruauté dont elle avait dû faire preuve, la neutralité à toute épreuve qui avait été sienne parfois, même devant le malheur d'autrui. Elle avait péché à bien des égards, notamment lorsqu'elle avait volé quelques âmes. Mais, après tout, n'était-ce pas cela le but de l'existence ? Vivre au milieu d'un danger tenant en éveil le corps et l'esprit ? Doucement, elle se détourna de la fenêtre, replaçant le châle sur ses épaules. Il faisait définitivement froid. Fort heureusement, son protecteur avait amené des bûches de bois et tout le nécessaire pour faire du feu. Le problème était que Mitsuko n'avait jamais allumé de feu de sa vie. Sa magie ou ses serviteurs s'en étaient toujours occupés pour elle. L'humanité était aussi excitante que déboussolante. Vivre telle une femme ordinaire, une simple paysanne, ne lui ressemblait pas. Et pourtant... pourtant, elle n'arrivait pas à se décider à quitter cet endroit. Loin de toutes responsabilités, elle était bien. La jeune femme avait, toute sa vie durant, était fausse, simplement pour faire honneur à son nom, parce qu'elle le devait. Mais, à présent, pour la première fois, la vérité la rattrapait. Des cauchemars venaient hanter ses songes, le moindre événement la mettait dans des états qu'elle n'avait jamais connu par le passé si ce n'était en les feintant. Et même si elle haïssait tout ceci, elle ne pouvait s'empêcher d'être curieuse, de vouloir pousser le vice un peu plus. Car si les sentiments négatifs l'avaient rattrapé, elle était désormais capable de ressentir des choses magnifiques, d'être réellement touchée par la musique ou par un paysage sublime ; Également de connaître le poids réel des efforts. Humaine, la magie ne pouvait plus l'aider et ce fut à la sueur de son front qu'elle réussit, après de longues minutes, à allumer le feu. Au début, il n'était que flammèches vacillantes, mais, peu à peu, il s'intensifia, chauffant la pièce.

Mitsuko se recula, satisfaite. A présent, peu suffisait pour la contenter, pour qu'un sourire véritable naisse sur ses lèvres. En réalité, peut-être était-elle dans une sorte de crise, une crise contre la perfection, une crise contre l'élitisme, une crise contre sa propre vie. Finalement, elle était bien ici, seule, ayant le loisir de faire ce que bon lui semblait sans qu'un conseiller ne vienne l'interrompre, sans qu'un fidèle ne requiert son aide. Le monde s'en sortait très bien sans elle et c'était tant mieux. Finalement, elle décida de lire, se rendant dans une pièce voisine afin de commencer l'un des nombreux ouvrages que son protecteur lui avait ramené. Elle lisait à toute vitesse. Après tout, au début de son existence, elle avait été un temps bibliothécaire. Son amour pour les livres n'avait jamais disparu, le temps lui avait simplement manqué. Aussi, après une lecture de plusieurs pages, elle finit par se laisser bercer par la pluie tombante, par le crépitement du feu dans la cheminée jusqu'à s'endormir quelques temps.

Ce fut le bruit de la porte qui la réveilla, son cœur se mettant à battre dans sa poitrine sous le coup de la surprise. Elle attendit un moment, comme figée dans son fauteuil, écoutant les sons provenant de la pièce voisine jusqu'à ce qu'une voix retentisse. Non, elle n'avait pas rêvé, quelqu'un était bien entré sans invitation chez elle et ce n'était pas son protecteur. Mitsuko inspira avant de se lever, gardant son livre à la main. Arrivant dans la pièce principale, elle observa un instant une vieille femme assise dans le rocking-chair, complètement trempée. Elle fut prise d'une certaine pitié, atténuant quelque peu la colère qui s'était emparée d'elle quant au manque de civilité de cette dernière. Elle allait d'ailleurs répondre jusqu'à ce qu'elle jette un coup d’œil à la porte. Une silhouette se trouvait là, celle d'une petite fille, semblant totalement épuisée. Ni une ni deux, la jeune femme se dirigea vers elle, s'accroupissant à ses côtés pour l'aider si elle ne pouvait se relever toute seule. « Viens à l'intérieur... » chuchota-t-elle avant de fixer de nouveau Bagaya, partagée entre l'envie de la mettre dehors et celle de lui demander des explications. Finalement, la raison prit le dessus. « Qui êtes-vous ? ». C'était déjà un bon début et l'Humaine espérait que les autres éléments qu'elle attendait découleraient d'eux-mêmes de cette première interrogation.
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