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 L'ennui, fruit de la morne incuriosité, prend les proportions de l'immortalité (pv Wriir)

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Sam 18 Avr 2015, 23:45

Edelwyn se déplaçait rapidement dans les rues d'Ethernoir. Elle était connue par les Brujah et elle savait parfaitement qu'elle risquait gros à se balader ici sans escorte. Depuis toujours, le clan Malkavian et le clan Brujah se vouaient une haine sans limites, comme si l'intelligence des uns déplaisaient à la force des autres, et vice versa. Mais derrière cette rivalité se cachait également une vieille histoire, une vieille rancœur qui avait pour toujours tâchée l'honneur du clan Brujah. Ainsi, cette ancienne querelle refaisait souvent son apparition dans les conversations. Dès qu'un Malkavian souhaitait enfoncer un Brujah, il rappelait cette histoire, ou comment le très beau et musclé maître Brujah s'était fait volé sa femme par le grand et mince maître Malkavian. Comme quoi, l'intelligence était une arme puissante pour conquérir le cœur de ces dames. Quant à Edelwyn, si elle avait épousé Clauswitz, le maître Malkavian, ce n'était pas par amour. Ce mariage était un mariage de raison, parce que cet homme lui plaisait pour son intelligence, sa façon de penser. Ainsi, tous les deux étaient unis par une profonde amitié. Lui l'avait épousé parce que, à l'époque, elle aurait très certainement pu prétendre au trône. C'était d'ailleurs chose prévue avant que les événements ne se tarissent. Une perte de puissance, une transformation en Ange, la jeune femme avait été comme maudite. Et, à présent de nouveau parmi les princes de la nuit, son accession au trône était à jamais compromise. Peut-être se vouait-elle à quelque chose de plus grand ? En réalité, la Vampire ne disait rien à personne de ses projets, mais comme toutes les Taiji, elle en nourrissait sans doute d'importants.

Néanmoins, pour en revenir au sujet, si Edelwyn était à Ethernoir en cette nuit, c'était pour une raison quelque peu... douteuse. Elle avait rendez-vous avec Athos, le maître Brujah, dans le plus grand secret. Quelques rumeurs courraient mais il était impossible de savoir pourquoi les deux enfants de la nuit devaient se rencontrer, ni quand exactement. Cela faisait plusieurs jours que la nouvelle s'ébruitait, toujours dans des murmures inaudibles, nouvelle provenant tout droit du palais.

Un petit sourire apparut sur le visage d'Edelwyn. Qu'importe que les Vampires jasent, elle n'avait aucun compte à rendre au clan Brujah. Et puis, elle ne se cacherait pas d'aimer particulièrement le physique d'Athos si on lui posait la question. Il était ridicule de nier sa beauté. Néanmoins, ce n'était pas cela qui l'amenait ici, même si la chose était liée. Cela faisait simplement longtemps que les deux familles vampiriques ne s'étaient guère montrer leur haine. Edelwyn voulait sans doute séduire le bel homme pour lui rappeler que l'intelligence primerait à jamais sur la force. Pourtant, qui se brûlerait les ailes dans l'optique où elle était seulement ici pour cela ? Lui ou elle ?

« Je suis sûr qu'elle est par là ! Nous ne laisserons pas une Malkavian... et encore, elle n'est que l'épouse de ce chien de Clauswitz. Nous ne laisserons pas une Malkavian souiller nos rues. Trouvez la ! ».

Edelwyn avait un sens aigu pour le danger, néanmoins, elle était loin d'être folle. La supériorité numérique de ses adversaires ne lui laisserait aucune chance et elle n'était pas sûre que son hôte la sorte d'un mauvais pas. Elle se doutait qu'il attendait un peu plus d'esprit de sa part, une certaine débrouillardise. Ainsi, elle bifurqua de son chemin, entrant dans une bâtisse prise au hasard dont la porte était entre-ouverte. Sur le pas de la porte, elle cessa de bouger un moment, sa respiration seule fendant l'air. Elle enleva la capuche noire qui couvrait ses cheveux blonds, comme si, ici, elle était en sécurité. Seulement, Edelwyn connaissait une technique assez... audacieuse. Les hommes du clan Brujah cherchaient quelqu'un qui se cachait. Si elle se dévoilait, peut-être passeraient-ils à côté d'elle sans la voir ?

La jeune femme pourtant centenaire allait repartir, tester sa théorie, mais quelque chose attira son regard. Son plus gros défaut était la curiosité, mais c'était également, dans de rares cas, une qualité. Qu'est ce que cette curiosité maladive lui amènerait cette fois, des ennuis ou leur contraire ?
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Lun 20 Avr 2015, 11:11

Plusieurs semaines déjà, à tout le moins, à en croire le cycle du soleil et de la lune, depuis que j'avais décidé de m'auto-maudire comme un grand. Non content d'avoir pu avoir un regard extérieur à mon empalement - donnée non prévue dans l'équation finale - j'y avais fait la rencontre d'un dénommé Heatosse, qui m'avait expliqué diverses choses, et notamment de ce que j'étais devenu, et les tourments que j'allais désormais "vivre". Je restais sceptique quant à ses explications, mais le temps aidant, je finissais par croire qu'il n'était peut-être pas dans l'erreur.

Les jours passant, je m'étais entraîné à recouvrir un semblant de forme humanoïde. Premièrement parce que je n'avais rien à faire de mieux, la vie de mort tourmenté étant terriblement ennuyeuse et éprouvante, et deuxièmement, tant qu'à devoir errer pour l'éternité ici et là, autant avoir un minimum de consistance, et ne pas être chassé, traqué, et qui sait, faire l'objet d'expérimentations éternelles que la vieillesse ne pouvait plus me défaire.

Pour autant, la seule forme humanoide que j'arrivais à faire était mon ancienne enveloppe charnelle, et "bizarrement", je n'étais pas spécialement la bienvenue dans les alentours du château. Ma mort avait bel et bien été actée, encore que quasi personne ne savait ce qu'un pouilleux faisait empalé sur un mât, encore moins ce que son cadavre était devenu. A force d'entraînement donc, j'étais parvenu à garder quelques heures une forme tangible, avec une tenue vestimentaire plus classe que mes haillons sales et élimés.

Le périmètre autour de mon suicide s'agrandissait chaque jour, même si je ne pouvais pas dépasser la bonne centaine de mètres au delà de mon corps. La sensation était étrange, je n'arrivais pas à me défaire de l'acte que j'avais commis, et des chaînes invisibles me retenaient, et me ramenaient à ce suicide qui était ancré à moi. Aussi, je devais me cacher des regards hostiles, vu la faiblesse de mon état actuel. Je ne connaissais rien ou presque à ce que j'étais devenu, et j'avais beau être mort, les vampires l'étaient également, et eux le vivaient très bien. Qui sait ce qu'ils pourraient me faire s'ils me trouvaient.

J'avais repéré une bâtisse abandonnée, et personne ne prenait la peine d'y entrer ou même de la surveiller. Elle était assez en retrait du chemin principal, et la porte tout le temps entr'ouverte confirmait bien que cette bâtisse inspirait le plus profond désintérêt aux habitants. J'en avais donc fait mon lieu de repli, me cachant dans le coin opposé de la porte, ne dormant pas, mais se sentant plus en sécurité dans les ténèbres de l'endroit.

Bien qu'à cette heure, les rues étaient plus calmes qu'à l'accoutumée, j'entendis des éclats de voix éloignés, et des cliquetis métalliques caractéristiques de la garde de la ville. La peur s'instilla en moi, j'avais dû commettre une erreur, j'avais été repéré, et maintenant que la nuit était tombée, ils s'étaient mis à ma recherche. Que faire ? Rester ici, et espérer qu'ils ne songent pas à fouiller l'endroit, ou au contraire, fuir un endroit désert qui ne manquera pas d'attirer l'attention ?

Plongé dans mes sombres pensées, je me mis en mouvement vers la sortie, avant d'apercevoir une silhouette qui silencieusement s'était glissé dans ma cachette. Apparemment, l'endroit faisait fureur pour les fugitifs, car capuche sur la tête, et posture furtive, rien ne laissait croire qu'elle était la bienvenue à Ethernoir.

Elle baissa sa capuche, révélant un peu plus son identité. Une femme, à l'apparence jeune, bien qu'ici, l'âge est tout relatif, la chevelure claire. Ennemie, ou non ennemie ? J'avais déjà entendu un dicton sur le fait que les ennemis de mes ennemis étaient mes amis, mais n'ayant jamais eu d'amis, autant considérer tout le monde comme ennemi potentiel. C'était plus sûr.

Je me repliais un peu plus dans les ombres quand je réalisai avoir attiré son attention. J'eus juste le temps de me matérialiser avant que son regard ne se tourne dans ma direction, à scruter l'obscurité où je me complaisais.

Je n'étais pas dupe, elle m'avait repéré. Je n'avais pas d'armes, je n'avais pas de force, et je n'avais aucune volonté à me battre. Je m'étais battu toute ma vie, et même ma mort ne m'avait pas délivré. Je ne savais pas de quoi était capable cette femme, autant mettre les pieds dans le plat. Quoi qu'en dise Heatosse, peut-être qu'elle arriverait à me tuer une seconde fois, et me libérer définitivement ?

- Si vous voulez me tuer, faites le vite au moins.

Côté présentation, on ne pouvait pas faire plus direct et clair. Visiblement, elle n'avait pas l'air d'adopter une posture agressive, mais plus sur la défensive, prête à se battre si elle devait le faire. Dehors, de nouveaux cris se faisaient entendre :

- Fouillez partout, il faut la trouver, elle ne doit pas nous échapper, il en va de l'honneur de notre famille !

J'haussais un sourcil en la regardant, et il ne fallait pas être un érudit pour comprendre que je n'étais pas leur cible, mais bien elle. Pour autant, je ne savais rien d'elle, et si je n'étais pas la cible à abattre, je n'allais sûrement pas aider une inconnue qui pourrait me poignarder pendant mon so.... enfin plus maintenant, mais c'est l'idée, et qui dans le cas inverse, m'aurait peut-être laissé crever sans réagir.

- Vous risquez de me causer des ennuis si vous restez ici, car je crois comprendre qu'on vous cherche dehors. Qui êtes vous et qu'avez-vous fait pour que la moitié de la garde soit à votre recherche ?

A entendre le boucan dehors, plusieurs soldats n'allaient pas tarder à inspecter les maisons environnantes, dont celles où je me trouvais avec cette parfaite inconnue. Je me disais que si elle fuyait, ils inspecteraient de toute façon la maison, sauf si elle se faisait repérer avant et qu'une course poursuite s'engageait. Mais je doutais fort qu'elle se montre en train de fuir juste pour m'éviter des ennuis.

- Je sens que vous allez me créer plus de problèmes que je n'ai déjà ....

Je soupirais, la mort ne rendait pas les choses plus faciles, bien au contraire.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 01 Juin 2015, 16:21

La jeune femme sursauta au son de la voix qui s'éleva. Elle ne s'était pas attendue à une si grande spontanéité. Elle-même n'avait pas ouvert la bouche lorsqu'elle avait senti une présence, simplement par instinct de survie. Le silence était parfois le seul moyen de s'en sortir. Et puis, à vrai dire, la présence des gardes ne l'incitait pas à parler ouvertement. Quoi qu'il en soit, si la voix la surprit, elle le fit moins que le contenu du discours. Le tuer ? Voilà qui était intéressant. Un Vampire ne parlerait pas de la sorte. Eux étaient les prédateurs, les autres les proies. Et puis, les membres du clan Brujah auraient sans doute préféré se couper eux-mêmes la tête plutôt que de sommer quelqu'un de les tuer. A moins que le commentaire ne soit qu'un sarcasme ? Il n'en avait pas l'air, le ton ne collait pas. Edelwyn entendit distinctement les gardes. Ils ne pouvaient pas la lâcher un peu ? Après tout, elle devait voir le Maître Brujah, c'était inévitable, leur consentement n'y changerait rien. Elle soupira, préférant se concentrer sur l'homme. Il ne semblait pas lui vouloir du mal, c'était déjà ça. Aussi, son corps se détendit quelque peu. Elle finit même par sourire à ses dires, comprenant que, lui non plus, n'était probablement pas le bienvenue. Au début, il avait sans doute cru qu'elle venait pour lui et, à présent, il lui disait clairement qu'elle pourrait lui causer des ennuis.

« Peut-être est-ce que je me trompe mais vous semblez ne pas être l'un des invités d'Ethernoir non plus. ». Enfin, encore une fois, son cas était légèrement différent. Invitée par le Maître, non invitée par ses « sujets ». Elle sourit haussant les épaules. « A vrai dire, même si je ne sais pas ce que vous faites ici, ce n'est pas moi qui aurait envie de vous tuer... sauf si vous me vendez à ces hommes dehors. ». Un marché, c'est sans doute ce qu'elle cherchait à faire. « Vous ne dîtes rien et je ne dirai rien. En plus de cela, vous n'êtes pas un Vampire, à moins que vous ne cachiez votre jeu... A cette heure ci, si l'on vous découvre, vous risquez d'effectivement vous faire tuer... ou transformer. Je ne sais pas ce qui est le pire. ». En réalité, Edelwyn avait côtoyé les Ombres par le passé, plus que ça, elle était le clone d'un ancien Esprit de la Mort. Néanmoins, comme la réelle représentation physique de ce dernier n'était connu que de quelques individus puissants, son interlocuteur n'aurait pu le savoir. Et, quoi qu'il en soit, lors de l'ère précédente, sa mémoire concernant les Ombres avait été effacée, à l'image de tous les individus de ces terres, du moins, les individus les plus faibles, là encore. Alors elle se souvenait de certaines choses, d'avoir vécu aux côtés d'une Reine, mais Mitsuko restait pour elle une ancienne reine vampirique avant tout. De ce fait, Edelwyn ne se posa pas de questions. Pour elle, son interlocuteur pouvait mourir, être blessé. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il était vraiment.

La jeune femme aurait pu repartir mais cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de contacts avec un individu non Vampire, hormis ceux qui lui étaient familiers. Aussi, elle était plutôt bavarde de nature, curieuse même. Et puis, elle n'avait rien à cacher. « Je m'appelle Edelwyn. Je suis l'épouse du Maître Malkavian. ». Des considérations de Vampires en somme. « Tout ce qu'il faut retenir c'est que les Malkavian et les Brujah se vouent une haine sans bornes. C'est pour cela que les soldats dehors sont à ma recherche ; A croire qu'ils n'ont d'autres occupations que de s'occuper de la présence des étrangers à leur clan. ». Si elle avait encore sa puissance d'antan, elle ne se serait pas cachée, elle les aurait affronté d'un regard hautain, les défiant de l'attaquer. Mais, à présent, les choses étaient différentes. « Et vous ? Qu'est ce que vous faites ici, si ce n'est pas trop indiscret ? ». Après tout, un étranger en plein cœur d'Ethernoir sommant quiconque croise son chemin de le tuer rapidement, c'était tout de même assez étrange. Aussi, elle se tut, lui permettant de parler, même si, tout le long de son discours, sa voix avait été basse, un murmure sensé ne pas attirer l'attention des gardes.
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Dim 07 Juin 2015, 17:51

Je savais au fond de moi que je ne pourrai bavasser des heures durant avec cette demoiselle, tant je n'arrivais pas encore à maîtriser et tenir ma forme humanoïde suffisamment longtemps. Sur les conseils d'Heatosse, je m'entraînais chaque jour, mais si le duo incongru que je formais avec cette demoiselle s'éternisait, je devrai tôt ou tard me fondre à nouveau dans les ombres à l'abri de son regard, et, comment dire, me "régénérer" quelque peu pour redevenir normal à ses yeux.

Je ne savais pas ce qui me poussait à maintenir ce Secret d'être une Ombre. Que se passerait-il si je venais à redevenir brume devant elle ?... Irait-elle le crier sous tous les toits ? Prendrait-elle la fuite, me capturerait-elle comme ce vampire m'avait capturé de son vivant ?... J'avais déjà donné dans la captivité, et je ne savais pas qui, ni de quoi était capable cette femme.

Elle s'adressa à moi en évoquant une évidence. Je crus comprendre qu'il s'agissait d'une introduction visant à tisser un lien de discussion, mais les subtilités du langage et des sous entendus pouvaient encore m'échapper après tout. Aussi la laissais-je continuer, et ses propos confirmèrent mes premières impressions. Elle n'avait pas l'air plus désirable dans Ethernoir que moi, et proposait une sorte de pacte de non-agression réciproque. Si seulement elle savait que j'en étais bien incapable, tant j'étais misérablement faible et dépourvu de la moindre liberté me permettant de m'échapper des alentours du château.

Je restais silencieux, réfléchissant comme je pouvais à la moins pire des solutions dans pareille situation. Il n'y avait pas de porte arrière dans cette maison, la seule sortie officielle était bloquée par cette femme, et derrière m'attendait une escouade de vampires qui trouverait sûrement à s'amuser avec moi d'une façon qui ne me plairait sûrement pas. Heatosse m'avait martelé qu'en aucune façon, je ne devais révéler ce que j'étais vraiment. Désolé, mais si je me fais encercler pour être de nouveau capturé, je préfère me fondre dans les ombres sous leurs yeux que risquer une nouvelle captivité éternelle cette fois !!

Je revins vers cette demoiselle, qui se présenta enfin. Contrairement à moi, elle avait un prénom, et j'aimais assez le son que le sien produisait. Il était comme harmonieux. Pour autant, aucune émotion ne surgit à son écoute, là où je me savais auparavant curieux et émerveillé de tout ce que je découvrais de nouveau. Elle était mariée, et à part le mot "Brujah" que j'ai souvent entendu souvent du temps de mon vivant, celle dont elle était l'épouse m'était totalement inconnu.

- Je ne sais pas qui est ce "Maître Malkavian", désolé de ne pas plus connaître son épouse.  C'est un ennemi des vampires, votre époux ?

Cela justifierait que la soldastesque d'Éthernoir soit à ses trousses, ça n'expliquait pas la raison de sa présence. J'espère qu'elle m'en dira plus sur son époux, qui, avec un peu de chances, serait un chasseur de vampires. Pour autant, il y avait cependant des détails qui ne collait pas dans ce qu'elle venait d'affirmer.

- Si vous êtes l'épouse du pire ennemi du clan Brujah, que faites vous ici, et apparemment seule ? Des envies de suicide ?

Rien qu'à l'évocation de ce mot, je revois mon corps sanguinolent empalé, comme si tout cela venait à peine d'arriver, et je me sens tenir ma tête comme pris d'un vertige soudain. Je prends les mimiques de mon vivant instinctivement, et me soutient en posant une main contre le mur. Cette non-vie était un calvaire, maudit soit celui qui avait eu cette idée ignoble. Je reculais vers les ombres, mais au fruit d'un effort considérable, je ne succombai pas à la tentation de me fondre en elles. Si je voulais résister à ce tourment, il fallait que je m'endurcisse quotidiennement, et ne tombe pas dans la facilité.

Je fixe de nouveau mon interlocutrice qui m'avait interrogé sur mon identité. La belle affaire, je n'avais qu'un nom inventé il y a quelques semaines à lui donner.

- Mon nom n'a pas l'once d'une importance, et je n'ai aucun chef ou personne importante comme époux. Appelez moi Wriir, ça m'ira très bien.

J'haussais les épaules tant par dépit qu'une certaine pitié envers ce que j'étais et de l'insignifiance de mon rôle sur cette terre. J'enchaînais sur les autres questions qu'elle m'avait posées.

- Ce que je fais ici ? Tout l'inverse de vous il semblerait. Là où vous vous fourrez volontairement dans la gueule du loup, j'essaye de m'en échapper. J'ai juste quelques complications, dont ces mêmes soldats qui me barrent la route.

Et une impossibilité de m'éloigner de mon cadavre, mais ça, je ne pouvais le lui dire. J'entendais les gardes frapper aux portes des maisons dont la porte était verrouillée, et dont ses habitants se contentaient de nier avoir vu une quelconque fugitive dans le secteur. Cette Edelwyn avait fait preuve d'une certaine discrétion pour arriver jusqu'ici sans avoir été prise. Malheureusement pas assez pour éviter que sa présence soit connue des gardes.

- Avez-vous une idée qui pourrait duper les gardes s'ils arrivaient jusqu'ici ? Je ne suis pas assez fort pour aller me frotter à eux j'en ai peur. Il faudra ruser, ou mourir, sauf si comme vous dites, ils auraient comme idée saugrenue de jouer avec nos corps pour diverses expérimentations. Faire souffrir est l'un des passes temps favoris des vampires de toute façon.

Je parlais moins fort à présent, conscient que conserver une voix normale attirerait comme des mouches sur une viande ces morts vivants. Ils avaient l'ouïe fine, j'en avais fait l'amère expérience plus d'une fois dans ma cellule. Cette femme était proche de moi, et mon absence de sociabilisation me desservait à présent. Je n'étais pas un fin psychologue, moins encore un inventeur d'idées miracles quand il s'agissait de sauver autre chose que ma propre peau. A en croire le bruit dehors, ils n'étaient plus très loin, et sauf à ce qu'elle s'enfuie maintenant, entourée d'une chance inouïe, elle ne pourrait s'échapper sans être repérée.

- Qu'auriez-vous fait si vous vous étiez retrouvée seule ici ? Je veux dire, sans moi ? Et maintenant que nous sommes dans les pattes de l'autre, une idée de ce que nous pourrions faire à deux pour multiplier nos chances de survivre. Je n'ai pas d'armes sur moi si vous vous posez la question.

Bon, j'étais mort personnellement, donc la survie était un concept particulier à mes yeux. Mais si Eldewyn avait réussi à parvenir jusqu'ici, elle devait être suffisamment intelligente, ou rusée pour nous dénicher un plan de derrière les fagots et que nous nous sortions de là sans trop de casse. Ou pas ...

1188 mots.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Ven 28 Aoû 2015, 17:47


Edelwyn sourit. Visiblement cet homme ignorait tout de la hiérarchie vampirique et des différents clans. A vrai dire, c'était sans doute normal. Elle, par exemple, ignorait totalement le mode de fonctionnement du gouvernement elfique. Pourtant, cela l'intéressait en un sens. Le problème majeur était plutôt la diminution de ses capacités intellectuelles depuis quelques temps. Sa mémoire n'était plus aussi bonne et elle avait des problèmes de concentration. Sa faiblesse physique prenait le pas sur l'état de son esprit, elle le sentait. Par le passé, elle aurait pu retenir plusieurs pages d'un livre en ne lisant les passages qu'une seule fois. A présent, elle peinait à retrouver son chemin dans un endroit assez familier ou même à se rappeler des indications qu'on lui fournissait. En somme, une honte pour une Vampire qui prétendait à entrer dans le clan Malkavian. Elle n'avait accès au Château que parce qu'elle était l'épouse de Clauswitz et qu'elle y avait eu une place importante jadis. Sinon, ils l'auraient sans doute tous rejetés. Elle n'était plus digne d'eux. « Ennemi des Vampires, non. Il en est un lui-aussi, tout comme moi. Voyez, un roi possède toujours des conseillers. Mon époux est l'un de ces conseillers dirons-nous. Sauf que les Vampires sont complexes... trop pour vivre en harmonie. Ils sont comme les Béluas : différents les uns des autres. Certains chassent, se montrent cruels, d'autres sont plus pacifiques. Ce dernier cas de figure appartient au clan Malkavian, alors que les Brujah, eux, sont des guerriers, avides de sang et de combats. ». Elle marqua une pause avant d'ajouter. « Des coqs à l'ego démesuré. ». Son expression se fit quelque peu mutine. « C'est pour cela que je suis là à vrai dire... ». Toute cette entreprise était dangereuse, elle le savait. L'homme qu'elle souhaitait charmer et tromper était bien plus puissant qu'elle et possédait une prestance hors du commun. Il ne lui vouait pour l'instant aucun intérêt particulier. Elle n'était pas assez forte et elle n'avait de son côté que son mariage. Ce mariage était la seule raison pour laquelle il s'intéressait à elle. S'il pouvait l'abuser pour réparer l'affront que les Malkavian avaient fait aux Brujahs jadis, il se devait de saisir l'occasion. « Disons qu'un ancien maître Malkavian a séduit la femme d'un ancien maître Brujah. Outre la différence de point de vu que nous avons sur le monde, il y a cet affront qui, malgré les siècles, reste une source de conflit, de frustration et de rancœur. Je veux m'attaquer au maître Brujah. ». Elle rit brièvement. « Je sais que je suis folle. Il gagnera probablement contre moi mais, après tout, le jeu est bien plus excitant comme ceci. ». Le danger, voilà ce qui motivait son acte. Pourtant, elle aurait dû être raisonnable, elle qui se prétendait du clan Malkavian. Peut-être se connaissait-elle moins bien qu'elle le pensait après tout ? « Mais, je vous l'accorde, c'est un peu suicidaire... ». Elle rit, avant de se rendre compte que son interlocuteur n'avait pas l'air au meilleur de sa forme. Elle mit cela sur le compte du fait qu'il devait se cacher depuis bien longtemps, trop sans doute.

« Wriir... » murmura-t-elle doucement. Elle sourit. « Vous savez, vous n'avez pas besoin d'être lié à une personne importante pour en devenir une vous même. ». Elle se présentait toujours comme l'épouse de Clauswitz mais, en réalité, elle se fichait pertinemment des connaissances et du lignage. « S'échapper d'Ethernoir ? Hum... l'opération me semble complexe. Les Vampires ici ne sont pas très malins mais ils ont l'expérience de la guerre et des sièges. Mais, si je puis me permettre, puisque vous n'êtes pas l'un des nôtres, vous devriez attendre que le soleil se lève. Ainsi, vous pourrez vous enfuir... ». Elle sourit. « Quant à moi... Hum... si je m'étais retrouvée ici seule... ». Elle rit. « En réalité je pensais marcher simplement dans la rue comme si de rien n'était. Les soldats ont une brève image de moi en tête mais je crains n'être guère assez imposante pour qu'ils me reconnaissent au premier regard. Un inconvénient qui, en un sens, peut se transformer en avantage. Peut-être me passeront-ils à côté sans même me voir. ». Elle marqua une pause, réfléchissant quelques instants. « Sinon, j'ai ouïe dire que puisque chaque ville vampirique était reliée par des souterrains, les maisons parfois possédaient une trappe... ». L'histoire la faisait rire. « C'est d'ailleurs depuis cet événement qui conduisit la femme du chef Brujah à céder aux avances du chef Malkavian que le souterrain reliant les deux clans a été bouché. ». Ces manipulations et guerres d'intérêt d'autrefois éveillaient en elle un amusement sans fin. Elle souhaitait raviver la flamme des conflits politiques et des duels verbaux. « Alors, que faisons-nous ? Me suivez-vous dans la rue ou préférez-vous emprunter le souterrain s'il y en a un ? ».
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Lun 05 Oct 2015, 19:57

A l'évocation même de son appartenance au clan des vampires, mon corps tout éthéré soit-il se tendit à l'extrême, et je ne pus refréner un mouvement de recul m'acculant un peu plus vers le fond de la pièce. Si en soit sa nature n'était guère étonnante vu l'endroit où je me trouvais, cette engeance grouillait partout même dans les maisons abandonnées. Ce calvaire ne prendrait visiblement jamais fin.

Le seul avantage que j'avais en l'état actuel des choses semblait que nous ayons un ennemi commun. Les vampires n'étaient pas une race soudée par leur nature, et des dissensions régnaient entre eux. Cette demoiselle était au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle parla un instant des Béluas, et tout comme cette hiérarchie des clans et leur animosité respective, ce nom ne me dit absolument rien. Au fur et à mesure qu'elle parlait, je découvrais l'ampleur de mon ignorance.
Toujours est-il qu'elle présentait le clan dont elle faisait partie sous son meilleur jour, lançant une petite pique acide aux propriétaires des lieux d'Éthernoir. Je ne pouvais lui donner tort sur ce dernier point, mais de là à considérer ces ... Malkavian comme de doux agneaux dignes de confiance, je n'étais pas crétin à ce point. Des vampires, pacifiques, je ne pouvais concevoir pareille antinomie.

En matière de crétinisme, je me demandais si Edelwyn avait conscience de qu'elle me confiait. Elle ne voulait pas moins qu'attaquer le chef de ce manoir, seule, sans alliés, et je doutais que son sourire aussi beau soit-il suffirait à mettre à terre son pire ennemi. Tout ça pour une rancœur de plusieurs siècles. Ce devait vraiment être des considérations de gens pourris gâtés qui s'ennuient tellement pour concevoir ce genre de "jeux", dont les victimes étaient souvent des collatéraux comme moi. Des pions sacrifiables sur leur échiquier sanglant.

- Vous avez des passe-temps pour le moins étranges pour vous aventurer ici après vous être convaincue non seulement du bien fondé de votre mission, mais que vous ayez une chance de réussir. Je ne sais pas "suicidaire" est assez fort pour qualifier ce que vous faites. Surtout qu'à vous entendre rire, vous semblez y prendre un plaisir certain.

De mon vivant, ce genre d'amusement me semblait totalement farfelu, mais désormais mort je ne concevais même plus le plaisir qui pouvait y être attaché. Il fallait décidément être foncièrement maléfique pour aller chercher les ennuis là où on pouvait les éviter tranquillement.

Quand elle énonça que n'importe qui pouvait être important, je la regardais d'un air incrédule. Elle ne devait pas non plus connaître toutes les facettes de la vie.

- Non, parfois la volonté et les efforts ne suffisent pas. Parfois la survie n'amène rien, et quoi que l'on fasse, on reste cantonné à ce qu'autrui a décidé à notre place. L'exceptionnel ne remplacera jamais la règle, et en général, les chanceux ou ceux qui réussissent ne sont jamais ceux qui vivent dans la fange des autres.

Elle était issue de la noblesse, moi d'un passé inconnu et brumeux, d'un ex-présent d'esclave, et d'un futur funeste, aussi je doutais que nous puissions nous accorder sur ce point. Le seul point commun était de nous échapper de ce piège que la gente armée des Brujah finirait tôt ou tard par fouiller. Les connaissances du terrain d'Edelwyn allaient s'avérer utiles en tout cas. Je n'avais aucune idée qu'il existait des souterrains permettant de quitter la ville vers une autre sans attirer l'attention.

- Si je devais choisir, j'opterai pour les souterrains. Si vous pensez pouvoir échapper à la vigilance des gardes en vous faisant passer pour une personne lambda, je doute y parvenir. Je ne suis pas un vampire, et je me ferai repérer bien plus facilement et rapidement que vous. Non seulement ça vous mettrait en danger, mais je ne tiens absolument pas à finir entre leurs mains. Les souterrains au moins ont l'avantage d'être sombre et discrets.

Restait à savoir si elle ne me jouait pas un mauvais tour, comme tous ceux de leur foutue race.

- Que ce soit bien clair par contre. Je ne connais quasiment rien de vous, et je ne sais pas de quoi vous êtes capable. Sachez cependant une chose : si vous me tendez un piège, ou quoi que ce soit pour me nuire, je jure sur tout ce que j'ai de plus précieux que si je ne vous élimine pas à ce moment-là, l'éternité m'en est témoin je vous traquerai où que vous soyez.

Il y avait certes plus avenant pour sceller une collaboration éphémère et dangereuse, mais vivre sous le joug d'un vampire esclavagiste laissait des traces plus douloureuses que le fer rouge sur le peau.

- Par contre, en parlant de souterrain, où est le plus proche d'où nous sommes ? Il faudra quand même traverser une partie de la ville sans se faire prendre je suppose non ?

J'avais ce mauvais pressentiment, celui de m'embarquer dans un périple qui me dépassait. Jusqu'à quelle distance pourrais-je aller avant que mon cher cadavre pourrissant ne se rappellerait à mon bon souvenir, et m'empêche de faire un pas de plus ?...

892 mots.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 16 Déc 2015, 03:49

Un petit sourire se dessina sur les lèvres d'Edelwyn. « Je suis peut-être suicidaire, qui sait ? Cela doit être dans mes gènes... ». Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle disait cela. Ses souvenirs effacés, elle n'avait aucun moyen de se remémorer que Mitsuko, qui était son clone, s'était justement suicidée. Pas par tristesse, pas par dégoût de la vie, simplement pour vérifier l'une de ses théories. « Seulement, il est hors de question que je vive simplement ma vie sans en jouir pleinement. Je ne suis pas faite pour être femme au foyer et je préfère mourir demain plutôt que de regarder le temps me passer sous le nez. J'ai l'éternité et l'éternité sans défi et sans jeu est d'un ennui mortel. ». Son sourire s'agrandit, plus félin et avide. « C'est familial. ». Toutes les Taiji étaient ainsi. Il était d'ailleurs particulièrement rare que les hommes supportent cette volonté de domination. Certains y arrivaient, soit parce qu'ils étaient intelligents, soit parce qu'ils étaient tout aussi puissants. Quelque part, si Edelwyn jouait avec le Seigneur Brujah, c'était peut-être aussi parce qu'elle s'éloignait du chemin du clan Malkavian. Elle sentait ce petit quelque chose au fond de sa poitrine, bien qu'elle le nie encore. Elle avait envie de plus que de simples discussions sur des sujets intellectuels. « Si vous avez raison, alors je vais prier pour faire partie des chanceux. ». Elle marqua une courte pause avant d'ajouter, comme si elle avait oublié de dire la chose précédemment. « Et puis, s'il n'y avait pas des individus un peu fous comme moi, les choses stagneraient. ».

La Vampire écouta ensuite ce que disait l'homme à propos des solutions pour sortir d'ici. Elle se mit à rire, son regard se faisant plus vicieux. Il avait dit la seule chose à ne pas prononcer, jamais, en aucune façon devant une Taiji. Il la menaçait de représailles au cas où elle essaierait de le tromper. C'était tellement difficile à comprendre dans un sens mais... Plus elle avait d'ennemis, mieux c'était. « Vous avez raison, vous ne connaissez pratiquement rien de moi. ». Savoir sa vie en danger à chaque instant était un véritable avantage pour elle, cela lui permettait de se surpasser. Le danger l'attirait considérablement, le risque l'excitait au plus au point, bien plus que les bras d'un homme. Elle aimait marcher sur un terrain glissant, sentir à quel point elle était vivante quand la mort la frôlait. « Je suppose oui... à quelques maisons d'ici sans doute. ». Elle s'avança vers la porte, regardant rapidement dehors avant de sourire de nouveau. « Vous savez, dans le fond, je ne pensais pas utiliser ce stratagème... C'est bien plus amusant de faire sans magie, mais votre discours est trop tentant... ». Elle enfila un anneau, celui de son mariage. Elle le gardait le plus souvent dans sa poche mais puisqu'il possédait un don utile en ce genre de situation, elle n'allait pas se priver. Elle passa la tête de nouveau dans l'embrasure de la porte avant de crier vers l'extérieur. « Le fugitif est là ! Vite ! Au secours ! Il est dangereux ! ». Puis, elle se retourna, amusée. « J'espère que vous viendrez vous venger. ». L'anneau de téléportation, une invention magnifique, n'est-ce pas ?

Avec le peu de magie qu'elle possédait, la jeune femme atterrit non loin. Elle enleva simplement sa cape, marchant dans la ville vampirique la tête haute. Le peu de prestance qu'elle possédait était un véritable atout pour passer inaperçu. Les gardes pouvaient l'arrêter à tout moment mais elle comptait sur l'hospitalité du Seigneur Brujah. Peut-être viendrait-il la chercher après tout ? « Wriir. » répéta-t-elle de nouveau. Elle retiendrait son prénom. Après tout, qui sait, peut-être qu'il pourrait s'avérer particulièrement dangereux pour elle à l'avenir, s'il ne se faisait pas tuer bien sûr ? Elle rit seule. Les Taiji n'avaient pas d'amis car l'opportunisme dont chacun faisait preuve anéantissait chaque amitié naissante. Les Taiji se servaient des autres, du moins, la branche maléfique. Qu'elle le veuille ou non, Edelwyn ne pourrait guère aller à l'encontre de cela. Elle était comme Mitsuko, une femme de la pire espèce qui n'avait pas encore révélé sa véritable nature. Lorsque l'on est faible, il vaut mieux attendre son heure. Mais quand l'heure sonnera, nul ne sait ce qu'il adviendra.

I DO IT !!! =D Bon en fait j'avais zappé que j'adorai jouer Edelwyn entre temps <3
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L'ennui, fruit de la morne incuriosité, prend les proportions de l'immortalité (pv Wriir)

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