Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 # Chose précieuse qu'une langue dont la discrétion est sûre, et la ruse exigée # [ Espions ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 31 Mar 2015 - 19:40


Sa bouche quitta la sienne, la délaissant. Son haleine, chaude, ardente, était la seule à se dénoter dans le paysage nocturne, dans l'ambiance blême et glaciale par laquelle s'identifiait la vampire. Sur ses lèvres, des gouttes de nectar restaient, perlaient lentement avant de rejoindre la lande des désirs. L'attirance, certes mutuelle, n'était que langoureusement satisfaite, la soif croissant, intarissable. La demande dépasserait bientôt l'offre, mais l'homme ne s'en voyait pas troublé pour autant. Le suzerain prenait manifestement le temps pour se délecter de cette latence mesquine. La vision de cette femme, de sa reine submergée - par des sens à l'affût qu'il excitait par ses caresses - semblait lui procurer un petit plaisir supplémentaire. Elle haletait, péniblement, son petit corps criant gare face à l'effort monstre qu'on exigeait de lui, encore et encore. Son intimité couverte par un drap contrastait avec son buste complètement exposé. Sa chevelure violine se collait à ses membres encore moites, s'emmêlait dans cet accoutrement dont elle ne s'était débarrassée qu'à moitié. Encore sous l'influence néfaste de cette exaltation propice, elle prit néanmoins place debout, s'approchant de la coiffeuse pour enlever les quelques bijoux et habits qui restreignaient encore ses mouvements. Le premier tour s'était achevé par un retour triomphant du roi, et la reine - ainsi que ses sujets - ne purent que faiblir, se résigner face à la puissance de cet effort.

Laissant une bague glisser sur le bout de ses doigts, de ces phalanges taillées de porcelaine, elle vint la déposer parmi toutes les autres, y décelant toutefois une dont elle ne gardait aucun souvenir. Ses saphirs s'étaient efforcés de se détourner de l'homme aimé, mais visiblement.. tout amenait à ce contact, à le retrouver. « Cocoon ? Cette bague est à toi ? » Les consonances de son nom tremblaient au bout de ses lèvres pulpeuses, et de ses yeux profonds. Le bijou entre ses mains la priait d'un énième regard. Elle l'admira d'un oeil plus attentif, s'éprit de sa beauté et de la fine qualité avec laquelle elle avait été 'forgée', une aura ténébreuse s'en échappant, cela dit, à son touché. Elle était dans un sens une rose qu'il fallait protéger, et que d'épines on aurait recouvert les feuillages de perdre qu'on ne la dérobe. Bohème façon de penser, mais la jeune femme trouvait réellement à ces fleurs qui lui sciaient si bien, de tels attributs. C'était une fleur dangereuse, mais d'une rare beauté, que peu de ses semblables égalaient. Elles étaient ainsi à la naissance, et le demeuraient, bien que contrairement à son engeance, leur espérance de vie n'étant qu'outrageusement plus étendue. « Fait voir » S'approchant de l'homme, gisant, las, sur le matelas, à moitié endormi, elle lui tendit l'objet qu'il attrapa et observa d'un regard distrait, pour ne pas dire nonchalant et parfaitement indifférent. À croire qu'il ne l'avait sommé que pour forcer la proximité de la demoiselle, et qu'il ne faisait que la regarder à travers l'image de la bague qui n'était que floue à ses yeux, presque à en traverser la surface palpable. Dénudée, avec pour seul habit les quelques joyaux qui pendaient encore à son cou et ornaient ses poignets de leurs reflets d'or et argent, Lucrezia se pencha vers lui, essayant de la détailler de nouveau. « Tu peux garder ce truc si tu veux. Ça me sert à rien. En plus, elle a un pouvoir très utile » La trouvant d'une beauté singulière qu'on ne trouve pas ailleurs, ensorcelante et avec un trait de mystère morbide, la vampire le remercia grandement d'un sourire des plus innocents, l'interrogeant au passage sur ce fameux 'pouvoir' que la bague semblait détenir. Elle reposait sur l'un de ses membres étendus sur l'oreiller, et était belle, candide au regard. Autant vous dire que c'était peine perdue, l'homme l'ayant d'ores et déjà capturée dans la cage d'or de ses bras, dans l'enceinte doucereuse et affective de son étreinte, ruisselant d'une passion débordante. Le dos contre les draps respirant la fraîcheur, il vint voler à sa bouche de fraise quelques baisers de plus, s'enivrant de son contact, s'adonnant à sa découverte. La nuit n'était alors qu'une pauvre enfant, qu'ils accompagnèrent de leurs joutes amoureuses jusqu'à voire naître l'aube, le soleil au petit matin.

~

L'astre solaire répétait encore cette fâcheuse habitude de se réveiller trop tôt.. Pour elle, ses yeux fatigués, son être encore torturé par le remue-ménage de la veille qu'elle accueillait bien heureusement finalement.. Elle ne s'en plaignait guère, mais son organisme semblait parfois la prier d'un certain confort et repos dont elle ne le gratifiait pas tellement. Repue et réveillée par un léger pic-pic à la fenêtre, elle se sortit du lit, titubant pour parvenir jusqu'à l'ouverture de glace dont les rideaux restaient grand-ouverts, mais qu'elle tira tout aussi immédiatement. Les bruissements d'un corbeau se faisaient entendre parmi ces petits cris, et la jeune femme craignait qu'il ne vienne réveiller, altérer, usurper à l'Orishala le peu de paix qu'il s'était enfin permis.. À la fenêtre, l'animal attendait – patiemment – qu'on vienne lui ouvrir, digne message du chaos, d'une énième route à son avenir qui s'annoncerait à partir de ce jour plus tortueuse que précédemment. Il n'y avait rien d'étrange à ce que sa reine la convoite, cherche et trouve en elle un sujet de confiance à qui elle pouvait déléguer tout genre de tâches plus ou moins ingrates – la jeune femme n'ayant jamais fait preuve du moindre désir de rébellion – mais.. Elle croyait avoir senti quelque chose se briser à leur dernière rencontre. Certes, elle s'était aperçue du mensonge qui les entourait.. Certes, elle avait compris le mensonge que cachaient ses lèvres.. mais il y avait autre chose.. Autre chose qu'elle présageait, sans réellement savoir pourquoi. Elle espérait grandement se tromper et que cette confiance soit finalement symbole de sa foi, de ses certitudes.. Que cela puisse être vrai. « Attends mon beau.. Je vais te rendre ta liberté très vite » Le saisissant par ses deux ailes, sans le serrer à outrance, elle le libéra de son devoir, caressant ses plumes d'un noir de jais que même le soleil ne parvenait à éclaircir. Indisposée et aux envies pressantes de rejoindre le lit du titan, elle ferma les deux portes, avant d'entamer une lecture rapide de la missive, coiffant une mèche gênante derrière son oreille gauche. Ce ne fut alors que l'affaire de quelques secondes pour qu'elle ne l'enroule de nouveau, ne la dépose sur le meuble adjacent, et ne vienne, ni plus ni moins, s'allonger de nouveau auprès de Cocoon. À la hauteur de son visage hâlé, elle vint le plaquer contre le bas de son cou, tandis que ses mains dégustaient à nouveau sa tignasse argentée, ses mèches rebelles et courtes qu'elle coiffait néanmoins avec aisance. Elle grommelait quelques plaintes par instants, des geignements à peine audibles, ayant peine à quitter son bien aimé. Or, le devoir l'appelait, et ce dernier était pour elle tout aussi présent, impérieux, que ses mœurs elles-mêmes…

Post I - 1161 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 31 Mar 2015 - 22:18


« Excusez-moi jeune homme, mais sais-tu si Morgana se trouve dans le palais ? J'ai à m'entretenir de quelque chose avec elle » , « J'ai bien peur de ne pas l'avoir lu de la journée.. hélas » , « Je vois.. Étant donné que Viktorya s'occupe d'Hasnna.. » Sa phrase resta en suspens. « Vous sortez, madame ? » l'interrogea le serviteur qui, la voyant apprêtée, s'enquit sur ses projets. La jeune femme n'était pas une 'vampire du monde', s'exposant à ce dernier trop peu pour les convenances, et pour ce qui sciait aux protocoles auxquels elle prétendait tant se plier. « Je ne saurais tarder. Mais dites au roi.. » , « Vous avez un message à lui transmettre ? » , « ..si je m'attarde trop longtemps, de ne point m'attendre. Je lui ai laissé un mot, ce n'est qu'un moyen de précaution » , « Bien. Prenez soin de vous. Et faites bonne route ! » Et elle quitta tout aussi rapidement le jeune garçon dans son accoutrement serré au corps, le remerciant, et s'empressa de rejoindre les renforcements extérieurs de la capitale, ajustant les rennes de sa monture aux orées de la ville, avant de prendre le large et la direction de la prison. Cette dernière n'était pas très loin, et au contraire, cette imminence, cette contiguïté, l'inquiétaient un peu. Les sévices qu'on y infligeait, les excès de barbarie qui s'y tramaient.. elle ne les connaissait que trop bien, et encore, elle savait ne pas être à part de la moitié des expériences et autres actes tortionnaires profanés entre ces murs.. Les cris parvenaient déjà à ses oreilles dans la circonférence habituelle des cinq cent mètres, et elle ne put occulter de plus, à la vision de la structure, une mine de dégoût, d'irascible misère.

~

« Mais puisque je vous dis que.. » , « Madame, je ne veux pas avoir à me répéter. Vous n'êtes pas conviée à entrer, donc vous ne le ferez pas. Il n'y a pas moyen pour vous de.. » Il continuait d'insister sur ces mots, et le pire.. c'est qu'il avait tout à fait raison de s'indigner ainsi contre la jeune femme. Nulle entrevue n'avait été arrangée au préalable, et cela faisait plus de vingt lunes depuis sa dernière visite.. Toutefois, elle ne doutait pas de sa réussite. Elle savait employer les bons mots, et elle savait que le sorcier, en une toute 'bonne foi' renchérie d'une exécrable médiocrité, essayait d'intervenir en tout conflit. Et il lui suffisait alors.. de s'arranger pour que l'affaire parvienne jusqu'à ses oreilles attentives pour le voir s'empresser et la rejoindre. Il n'y manquerait pas. « Mais M. Flayius.. Il me faut le voir ! » Une mine renfrognée vint habiter le visage du bougre, et comme dans un élancement de ruse, de malice, il toussota dans son poing, le sourire aux lèvres. « Hey toi ! Va l'appeler au cas où » lança-t-il à son partenaire, avant d'enchaîner sur de longues minutes de silence auxquelles il était difficile de se soustraire, mais qu'il avait provoqué dans un sens. Il dévorait la petite femme du regard, mais ce dernier n'était pas lubrique, n'était pas vicieux ni viscéral comme ceux qui cherchaient à souiller son corps, à le déferler de mots innommables. Il devait avoir d'autres projets, et cette pensée la surprenait parfois, car il y avait bien des choses.. qu'elle ne pouvait comprendre par les expressions d'un autre.. Aussi évident que cela puisse paraître, pour la jeune femme dont la conception retienne semblait la plus fiable, viable, c'était une affaire quelque peu plus pressante..

Elle remercia sa frimousse innocente et charmante pour ses bienfaits, fut heureuse de voir le garde revenir, visiblement pressé. « Mais je vous assure tout de même qu'il ne pourra pas vous.. » 'recevoir' eut-il dit si l'homme n'était pas sur les talents de son camarade, se hâtant pour rejoindre les portes de ce que la jeune femme appelait presque communément 'forteresse'. C'était bien son allure. Elle ne pouvait que s'y faire.. « Ma belle Viktorya !! Qu'est-ce qui vous amène ici ? J'ai été surpris qu'on m'avertisse de votre arrivée si.. inopinée si je puis me permettre.. » , « M. Flayius.. » lâcha-t-elle d'une révérence pleine d'élégance et de cet air éloquent, la tête haute, ainsi achevé définitivement son petit cinéma. Le temps était venu de jouer un autre rôle, et finalement.. un espion n'était que cela. Un comédien dont les préavis et son jeu d'acteur poli à la perfection, lui permettent de changer encore et encore de faciès, sans que jamais l'on vienne ne serais-ce que piétiner son ombre, ou son masque d'os, tombé. Il a toujours un pas d'avance sur tout autre, et c'est bien là leur fierté. « Pardonnez mon audace d'être ainsi venue vous voir.. mais votre visite se faisait attendre. Alors.. » Cette phrase n'avait pas de fin. L'homme déduisait par sa propre réflexion médisante les insinuations d'une proposition si suggestive.. Rien ne se passerait, mais il lui fallait infiltrer la construction de pierre au plus vite. Elle lut dans ses yeux la reddition, et sourit. « Pouvez-vous me dédier quelques minutes de votre temps ? » L'homme réagit au quart de tour, mais visiblement déjà trop vite aux yeux de la jeune femme. Une main sur sa taille, ses lèvres presque au niveau de ses oreilles légèrement pointues, de sa chevelure brune tombant sur ses fines épaules, il installait une proximité indésirable, mais qui était nécessaire pour tous les duper. « Voyez-vous cela ma dame.. Vous avez fait mon bonheur aujourd'hui ! Toutefois, concernant nos rendez-vous ratés.. ce n'est pas peine d'avoir essayé, car il me semble que votre demeure n'est guère plus où vous le prétendiez » , « Essayez-vous de me dire.. que je vous ai menti ? Que j'ai osé profaner une telle chose ? Ma présence ici n'est-elle pas suffisante à prouver le contraire ? » , « Pardonnez ma défiance, mon beau canari, mais vous savez.. dans cette lignée, l'on n'est jamais trop sûr.. » , « Certes.. Et si cela peut vous rassurer, il a seulement été question de quelques 'problèmes' de voleurs et bandits dans les parages.. J'ai peur pour ma vie, et celle de mes semblables, et je ne puis donc rester au même endroit bien longtemps.. » Et la conversation portée sur la supposée vie 'mouvementée' de l'orine, ils vinrent s'installer dans son bureau.

Post II - 1071 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 1 Avr 2015 - 0:16


Ses mains baladeuses vinrent chercher le vin des dieux pour sa gorge, l'opium pour ses narines. Il cherchait ce petit plaisir dans le corps de la jeune femme, dos au dossier du sofa, haletant terriblement et de manière insupportablement bruyante. Il l'avait prise au dépourvu, au détour d'une phrase, et il disait probablement cet acte consentant au point où ils en étaient. La jeune femme avait décidé de le suivre, de lui rendre visite, et à ses yeux, ce ne pouvait être rien d'autre qu'une perfide invitation à l'immoral déguisée sous des airs d'innocence et de beaux penchants. L'homme ne mesurait pas sa force, et pourtant ses mains semblaient étrangement n'avoir d'emprise sur ce corps de femme. Il s'en vit quelque peu ébranlé au début, mais sa raison échappa bientôt les landes de son contrôle raisonnable. Ce dernier n'était - quant à lui – rien d'autre qu'un fumier de premier ordre, et il ne tarderait pas à dépasser ses défenses si par ce masque elle restait couverte. Lui soulevant sa jupe langoureusement, jouissant et flattant ses belles cuisses blanches de leur extrême tendresse et éclat – ces dernières pleinement exposées – il vint cependant rencontrer le blanc de ses ongles acérés, son effroyable dentition. La jeune femme tremblait jusque là, mais non pas du désir incontrôlable dont il la croyait prise, éprise, mais bien d'une répulsion et dépit dont il n'avait pas idée.. S'il n'eut pas été pour elle plus utile vivant que mort, elle n'eut crainte à l'achever sur place, à faire de ce visage qu'il semblait tant apprécier le dernier qu'il ne verrait jamais. Il n'était qu'un pion, un dont elle n'hésiterait pas à se servir, ou à jeter si le résultat inverse se montrait tout aussi concluant. Il fallait faire une certaine distinction, et les Hommes, l'on ne pouvait les ranger tous dans le même panier. Il y avait les crapules en son genre, et les gens honnêtes dont toute âme est susceptible d'être souillée.. Les ennemis étaient nombreux, mais pour l'heure, celui en main, n'était que menu, fragile corpulence. Elle se leva, ses griffes au contact de son cou, et de son visage pétrifié. « Il me faudra votre plus entière collaboration, Flayius » Le masque d'os commença alors à s'effriter.  Le changement d'apparence se fit radical, et sous ses yeux, il vit surgir une déesse dont il aurait encore plus aimé être le bourreau.. plutôt que l'inverse. « Comment...est-ce… » Il chercha à la toucher de nouveau, à apprécier le danger de ses canines, la froideur de ses yeux profonds, légèrement bleutés, venir caresser du bout des doigts ses longues mèches violines, mais elle lui arracha ce contact instantanément. Il n'en était point digne. « Vous avez à parler d'abord.. » Et s'ensuivit alors un interrogatoire dont les résultats, guère concluants, étaient néanmoins conformes à ceux qu'elle s'attendait à y trouver.

De longues minutes succédèrent cette perte de conscience par les pouvoirs hypnotiques de la jeune femme, et le moment où – de nouveau promptement drapée – elle quitta le bureau. Ses consignes étaient claires : la mener aux bureaux des plus influents, des plus haut gradés, car de par son inutilité, elle n'obtiendrait rien. Ses précédentes fouilles s'étaient accomplies d'un échec cuisant.. et elle ne tenait pas à réitérer – si rapidement – l'expérience. Les manuscrits seraient bientôt siens.. Il n'y avait pas de doute. Son bras autour du sien, elle fit mine d'apprécier la visite guidée, du moins devant tous ceux dont les regards devaient être dupés, floués, pour que ce 'mensonge', cette mise en scène, en soit une jusqu'au bout. Il lui fallait mener à bien cet exploit, si de la prison elle voulait sortir indemne, et sans accros. Ses yeux étaient d'un rouge sang ( nuance due au pouvoir qu'elle exerçait ), et sa démarche gracieuse, à la détermination brûlante et à une once d'angoisse, une mauvaise découverte. Elle se permettait, sans personne en vue, de prendre ses aises, de perdre ses manies minaudières, pour laisser sortir pleinement ce charme, cet air de tentation innocent que souvent on lui attribuait. Elle l'était, en somme, sans le vouloir. L'on eut pu discerner en elle sa véritable engeance à partir de ces quelques indices, mais elle n'en crut aucun capable de cet acte. Mais, le savait-elle seulement qu'il y a toujours plus futé que soi et qu'elle n'était guère à l'abris des malfrats ? À croire que la jeune femme avait relâché sa garde, et pour le meilleur comme pour le pire, son destin l'attendait au bout de ce tunnel de nuit noire..

Quelques couloirs à traverser, et le tour était joué. La chambre promise était proche, et ses trésors, convoités, appelaient au plus gourmand, et Lucrezia était bien la seule à braver le long sentir de cet appel. Seuls quelques obstacles demeuraient, mais ils ne semblaient pas de taille, bien au contraire. Les gardes en premier lieu n'avaient rien de ces barrières de ronces contre lesquelles elle avait du se frotter par le passé, la seule permission de la bouche de cet homme étant suffisante à les rassurer de l'identité de la jeune femme, d'autant plus que sa beauté candide, inoffensive, ajoutait une couche supplémentaire à cet attendrissement de premier choix. Qu'on se méprenne à son sujet, était souvent la meilleure des armes, car ainsi elle n'avait pas à tromper, ni même à faire preuve de méfiance quant à ses paroles. Ses buts restaient cachés, et elle laissait à leur convenance d'interpréter les choses comme bon leur semblaient, car à partir de là, rien de plus ne la concernait. Les quelques escaliers et double étages, furent ainsi parcourus avec aisance, bien que le temps fut des plus longs à escompter. L'arrivée devant la porte du bureau n'en était que plus attendue, sonnait de plus en plus comme un triomphe, un doucereux accomplissement dont elle pouvait se réjouir, se glorifier, quitte à prendre des airs d'une fausse arrogance quelques instants. Or, il fallait d'abord attendre la trouvaille tant espérée, sans parler de la fuite inconditionnée qui aurait lieu juste après. Faisant signe à l'homme de retourner à ses occupations premières, elle vit rapidement s'éloigner, tel le véritable pantin qu'il était depuis un début, avant de pénétrer seule dans la chambre de son choix. De par ses lunettes de voir à travers la matière, et  son excellente mémoire, elle trouva les documents recherchés avec une facilité déconcertante, bien qu'elle ne chercha à aucun moment de les consulter, ou de réellement essayer de comprendre son contenu. Non pas qu'elle s'eut crut esclave de sa reine, ou encore de cette condition nouvelle à laquelle elle devait encore s'y faire, mais bien parce que ses mœurs lui dictaient d'agir ainsi. La servitude volontaire ne faisait guère partie de ses attributs, et ainsi elle se contentait uniquement de mener à bien ce qui lui sciait comme rôle. Munie des quelques documents, se relevant de derrière le bureau massif de bois foncé, elle n'eut le temps que d'entendre des pas s'approcher, ranger de suite le peu qu'elle put récolter, avant de chercher des yeux une sorte de cachette.

Inutile. C'était introuvable. Nulle part. Coincée. Enfermée. Isolée comme une bête égarée, et impuissante. « Mais.. Qui êtes vous ? Et que faites vous ici ? » Le tout était dit d'un ton hautain, menaçant. Elle avait perdu.. et voyant la porte ouverte, elle ravalait sa fierté et l'avenir malchanceux qui se présentait à elle. L'échec lui réussissait très mal… Définitivement.

Post III - 1243 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 2 Avr 2015 - 9:11


Un sorcier, d'une stature plus importante, croisa la jeune femme affublée de cet homme. Les yeux rouges, la démarche déterminée, qui aurait cru une seconde à la supercherie ? Esquissant un geste de la tête, saluant ainsi le couple, il prit la peine de se retourner une fois passé devant eux. Où allaient-ils... ? Le petit homme était, très certainement, sous l'emprise féminine de cette dame, mais le plus vieux, lui, n'était pas dupe. Les années l'avaient forgé, et ses sens étaient toujours à l'affut. Duper cette puissance perdue, mais dont le charme ne se dissiperait jamais, était presque impossible pour quiconque s'y tenterait.
Suivant alors de loin ces gens, il les vit se diriger à l'étage, là où il y avait les bureaux et, notamment, dans le bureau d'un des supérieurs. Une fausse Orine, venu dérober, au nez et à la barbe de son chef, des informations plus que capitales... Quelle bonne surprise. Dès que la porte fut fermée, le jouvenceau fut relâché de l'étreinte mortelle de l'hypnose, pour retourner bon gré mal gré à ses activités d'infortune. Seulement de l'autre côté du couloir, le meilleur venait d'arriver. Le chef, retournant prestement à son bureau, comme soucieux de quelque chose. Un oubli ? Un passage rapide ? Très certainement... Le Sorcier lui emboita le pas. Évidemment, le drame se produisit. Dès qu'il eu ouvert la porte, il se retrouva nez à nez avec une petite femme minaudière, jouant les perdues. Elle ne jouait finalement pas si mal, encore fallait-il ne pas comprendre la supercherie. Un seul cri retentit de la bouche du concerné, mais la situation s'annonçait déjà bien mal à l'heure qu'il est.

Sur son visage, elle ne laissait rien paraître, mais il suffisait de la toucher pour que le miroir se brise, et que l'illusion s'en voit fendue. Le masque de son impassibilité retrouvé, elle s'assurait qu'il n'eut lu en elle plus que de coutume, qu'il n'eut réussi à la décoder en si peu de temps.. Chercher à se défendre par la reniement d'une vérité était un bien simple procédé, mais il fallait être dotée d'un certain talent pour le mener à bien. Elle aurait pu y croire, elle aurait pu flouer ses sens.. si seulement ces derniers n'étaient pas si développés, et que la vérité ne vienne la frapper de plein fouet.. L'homme répéta sa question, mais maintenant juste devant elle. La nervosité qui jaillissait par ses pores, qui se déversait par ses petits yeux de couleur foncée et sa peau parfaitement palle, avait quelque chose d'attrayant, d'enivrant, car la vampire demeurait très charismatique, même à ce stade.. « Veuillez me pardonner, je... » Plus rien ne pouvait la sortir de là.. et aucune intervention divine – l'eusse-t-elle cru ne serais-ce qu'une seconde – n'aurait eu moyen de se faire en ces lieux. Il lui prit sa main, et la fit venir à la hauteur de son visage, puis du sien bien plus haut. Ses ongles affinés, sa petite main finement taillée étaient à quelques millimètres des cheveux de ce dernier, qu'elle crut presque sentir l'espace d'un instant. Elle ne daigna relever le regard qu'une fois le contact établi et que le visage de l'autre homme assez proche du sien. « Arrêt.. » Cherchait-elle encore à jouer la carte de l'innocence ? C'était difficilement crédible dans une telle situation.. tout comme ce n'était aucunement crédible pour elle de se dégager facilement de cette étreinte qui finalement, n'était qu'une fine cage dont les barreaux, regorgeant de pics de fer, sauraient la dissuader de s'enfuir, soudoyer, et garder prisonnière. Elle essaya de prononcer une excuse foireuse, avant que l'homme ne prenne la parole, de nouveau. « Que cherchiez-vous donc ? » Il ne semblait pas prêt d'abandonner, et pourtant il continuait de s'approcher. La jeune femme n'arrivait pas à se décider entre en faire une victime, s'enfuir - à ses risques et périls - ou simplement se laisser faire quelques instants, quitte à laisser une gifle bouffir sa joue pâle et la rougir quelque peu… Le temps que la décision, cet éclair de génie, lui vienne, elle ne lui appartenait déjà plus.

Une grosse main vint frapper la porte, une, puis deux, trois fois, dans un toc toc toc qui résonna dans toute la pièce.

« C'est mon Orine. », « Que fais-tu là ? », « Je viens la chercher, car comme je viens de vous le dire, c'est mon orine. » De son large sourire, il regarda alors l'inconnue « Ilyana, viens un peu par ici... » Finalement, il paraissait aussi inquiétant que doux, mais si elle n'était pas bête, elle n'aurait d'autres choix que d'écouter. Le choix lui appartenait désormais. Il était entre ses mains, car il savait garder ses cartes maîtresses pour les sortir au moment le plus opportun, et arracher la victoire des mains de ceux se croyant déjà victorieux. C'était délectable d'y parvenir, et la jeune femme devait se résoudre à accepter ce fait.. Cependant, elle sombrait dans une incompréhension, mêlée à un soulagement dégoûté. Ses pensées ombragées se firent confuses quand elle reconnut celui qui la salua tantôt, et qui devait donc être au courant de toute la supercherie pour proposer pareille excuse, pareil mensonge, pareille alliance et marché masqué. Pourquoi l'aidait-il ? L'avait-il percé à jour ? Qu'avait-il à en tirer ? Il n'avait d'autre raison de perpétrer ce mensonge, n'eusse été un bien personnel qui de cette rencontre en découlerait. Elle n'était pas dupe, elle connaissait la mentalité des sorciers. Ce scientifique dont elle avait fait la connaissance n'était peut-être pas l'emblème de tout un peuple, mais il s'en rapprochait. Grandement à son humble avis. Sa façon de marchander, de vendre ses expériences caverneuses, sépulcrales à ceux dont il pourrait tirer rémunération, cette façon sans scrupules de piétiner toute morale et principe pour une visée utopique que finalement certains n'achèveraient jamais.. Elle le soupçonnait inévitablement de faire partie du même panier.. et peut-être – au vu de son état d'esprit et cette définition quelque peu hasardeuse, quoique pas très éloignée de la vérité en somme – puis vraiment le concerner.

Ses petites mains tremblèrent à l'approche de l'homme, signe d'anxiété. Ses yeux, rivés sur sa carrure imposante et ses larges épaules, se perdaient entre ses habits colorés, et ses propres noirs desseins. Un certain malaise la prit, par le bas du ventre, par ces muscles crispés qui voyaient s'avoisiner l'heure de la défaite. Ce n'était pas seulement question de victoire ou l'inverse, mais bien de sa propre vie.. car au sein de la Prison, si elle venait à être percée à jour, les conséquences seraient désastreuses. Et ce n'était pas non plus un soupçon d'orgueil qui s'évanouit, juste un sentiment d'abandon, et de prise de pouvoir de la part du sorcier, par rapport à elle. Elle se devait de le suivre dans cet acte, si elle voulait, une fois de plus, voir sa survie assurée.. Elle venait d'elle-même vers lui, la preuve. Et elle le suivit, sachant pertinemment que les choses ne prendraient pas fin là…

Poster IV - 1167 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 2 Avr 2015 - 9:14


Une fois dans son bureau à lui, ou plutôt son laboratoire, le sorcier la regarda, les mains dans les poches « Je t'aurais bien proposé un thé mais... Tu n'es pas invitée. Tu peux enlever ce revêtement grotesque, qui croirait une seule seconde que tu es réellement une Orine... ? » Son ton se voulait peut-être pas insultant, mais il avait des airs d'ironie. La vampire se crut bien cynique parfois, mais cet homme.. était d'un tout autre niveau, car ses paroles n'étaient pas seulement vicieuses en apparence, elles pouvaient receler beaucoup plus que cela. Sa méchanceté était gratuite, et ne se basait pas comme pour la vampire sur ses propres mœurs, ou sur toute raison qui pourrait lui sembler ( bien que moindre pour d'autres ) à la hauteur d'un assassinat. Pour elle, les sorciers étaient des démons de bas étage, s'étant rapprochés des hommes sans pour autant en devenir uns, pour la simple et bonne raison que de magie ils avaient toujours disposé et qu'ils s'inquiétaient étrangement des sciences et des recherches, de l'étude des corps et de la psychologie, sujets sur lesquels beaucoup de démons n'avaient jamais planché. Étrangement, une autre race que voilà que la belle vampire ne semblait pas porter en son coeur, et cette fois il était difficile de le concevoir. La tyrannie et la barbarie n'étaient pour elle, après tout, que des domaines dans lesquels la plèbe ( malfrats et tout genre de sal*uds ) se connaissaient.. Pas des gens de rang.

Il l'avait coincée sans problèmes. Lui être redevable ne pouvait que lui apporter malheur.. Elle le savait, c'était écrit. En elle, comme dans le temps, dans le passé. Un être maléfique ne peut se soustraire à ce genre d'actes, et tout est prévu dans un seul et même but, ce dernier consistant souvent à assouvir ses moins désirs, ses plus macabres penchants.. Ils ne se privaient de rien, avides qu'ils étaient. Ils ne laissaient rien derrière, car souvent à leurs yeux, tout leur appartenait. Cette fois, elle se basait sur un choix plus large de sorciers, sur de nombreux, de bas étage, qu'elle était venue à rencontrer. D'aucuns avaient péri de ses mains, d'autres s'étaient contentés de contempler son visage, avant de comprendre l'effroyable douleur qui se cachait derrière. Lucrezia n'avait pas besoin d'être forte télépathe ou même d'user d'un quelconque pouvoir pour l'intimider. Elle savait ne pas en être réellement capable, et se contenta uniquement d'user de la peur pour se faire respecter. L'espérait-elle, mais les choses risquaient de ne pas se produire exactement comme souhaité.. D'ores et déjà le fait qu'il lui demande si directement de revêtir son vrai corps. Elle n'avait pu que s'y résoudre, se résigner à accomplir la première de ses envies, et elle eut l'appréhension, à cet instant précis, d'agréer à toute une suite d'exigences dont la gravité ne ferrait qu'aller crescendo.. Or, son regard la dissuadait de se rebeller.

Il put voir alors sa beau se blanchir, aussi pâle qu'un linge, que celui qu'il posait par dessus les morts et qu'il devait connaître mieux que personne. Ses yeux s'éclaircirent, et de même pour ses cheveux. Leur rondeur et disposition se firent plus irrégulières, quoique sous la forme de boucles bien définies sous une chevelure qu'elle coiffa d'une main distraite. Sa bouche de fraise prit le même coloris que le fruit vermeil, tandis que des canines vinrent s'y pendre pour les superposer. « Qu'attendez vous de moi ? » Le changement fait, elle leva le regard, sans la moindre expression. Elle attendait la suite des festivités, et savait qu'il ne tarderait pas à déclarer la guerre, le début des hostilités. Mots contraires, mais qui allaient étrangement de pair ici. Il ne cligna pas des yeux, ne s'en vit pas, ni dans la moindre mesure, perturbé. « J'ai cru comprendre qui tu étais, et... Il semblerait que nous ayons un marché. Oh si, nous avons un marché. Je t'ai tiré d'affaire, tu me dois un service. » Il avait énoncé la couleur, la suite ne pouvait que couler de source. Lucrezia n'avait alors qu'à espérer que ses 'convoitises' ne fussent pas trop chères et trop exhaustives à son goût.. Chacun ses moyens, et le prix de sa n'était que moindre, maintenant qu'ils se trouvaient face à face. « Je veux des vampires. Même des goules à moitié malades, peu importe. » Une mine de dégoût la traversa. Elle n'en cacha pas une miette, puisque cette dernière était normale étant donné la hiérarchie dans laquelle elle se hissait, et le peuple qu'elle côtoyait maintenant depuis bientôt un siècle et demi. Il devait savoir lui demander l'impossible. Ou tout du moins quelque chose qui n'entrait absolument pas dans ses principes, et qu'elle risquait de payer à un prix assez élevé.. Elle ne manqua pas, dans la seconde, de se prononcer à haute voix, s'approchant de lui sous le coup de la colère, d'une fièvre qui la traversa soudainement. « C'est hors de question. Je n'ai d'abord pas à répondre à une si folle requête qui en plus n'a ni queue ni tête. Je ne me soucie que trop peu de si vous me connaissez ou non, et.. » Étrangement, toute envie de continuer la quitta l'instant où elle posa ses yeux sur lui. Ils étaient défiants, agacés, tandis que les siens montraient clairement que ses paroles ne l'affectaient pas le moins du monde, et que ça se trouve il ne l'écoutait même pas, ou peut-être juste par une extrême politesse dont elle ne le croyait pas détenteur. Le détaillant d'un regard plutôt hautain, exaspéré dans un sens plus large en attente de sa réaction, elle se vit de suite servie par un autre flot de propos qu'il lui adressa. « Oh... Oui essaye de t'énerver, essaye seulement de me toucher. Je te rappelle qu'ici tu n'es pas chez toi. Tout ce que tu feras te le seras rendu au centuple. Ne te crois pas tout permis car tu te dis être puissante. Ta puissance ne représente rien. Quoi que tu oseras m'infliger ici et maintenant, te seras retourné au moment où tu t'y attendras le moins... » Il sourit, regardant sadiquement la dame. Cette dernière ne s'en voyait pas froissée, car elle savait dans un sens qu'elle est puissante. Elle le savait à cet instant, et elle le sait toujours. C'est un fait, mais ici.. cette force ne lui servait peut-être pas il est vrai. Trop de sorciers pour que la violence puisse résoudre ce que la diplomatie n'avait pas arrangé. Néanmoins, elle ne se rabaissait pas, et se contenta de l'écouter. Elle ravala maintes fois ces sentiments opprimés, cette non-envie de céder à sa requête. En tant que Luka, jamais elle ne s'y résolue non plus.. Et elle s'y prêtait souvent à ce genre de comparaison.

« J'ai cru comprendre que tu avais une famille non... ? Tu n'es pas n'importe qui, alors ne nous prends pas pour des idiots en pensant que nous ne savons pas qui tu es. Mais soit, si les vampires te rebutent tant, je consentirai à ne prendre que des Orishas alors... » Son sang ne fit qu'un tour. Prise d'une rage intense, elle manqua de lui sauter au cou. Bien sûr, elle se refréna d'une telle chose qui pourrait tant lui coûter, dont sa sécurité et la réussite de sa mission première, qu'il ne fallait pas oublier, consistait à ramener des documents concernant les agissements du peuple sorcier à l'égard des autres races. C'était pour le moins important, et elle ne pouvait se permettre, moralement déjà, de rater son coup. Elle reprit son calme par quelques expirations que tous deux savaient vaines, avant de rehausser le ton de sa voix, sans pour autant crier à plein poumons. « Je vous interdis de.. » Elle reconsidéra ses mots, et reconnut qu'elle ne pouvait pas l'empêcher de soutirer ou de se procurer des orishas qu'il ferrait prisonniers, car malheureusement.. sauver tout le monde était une utopie dont elle s'était lassée, et qu'elle avait toujours su fausse, irréalisable. Elle reprit. « Il n'en est pas question. Jamais je ne vous laisserai, en ma présence du moins, torturer ne serais-ce qu'un seul orisha. Je vous amènerai des goules. Donnez-moi quelques jours et elles seront à vos portes. » Elle fit demi-tour, lasse de se trouver là, et surtout bien répugnée par le contrat qu'elle passait là. Certes, elle ne prendrait que les plus sanguinaires d'entre elles dont l'avenir, sombre de ténèbres, ne serait que des plus aliénés, déments, démentiel et délirants, et qui auraient fini, certainement, par leur donner du fil à retordre. Mais même là.. Elle avait du mal. « Je suis femme de parole. Mais j'imagine que cela, vous devez déjà le savoir.. » Les sorciers.. étaient toujours les mêmes.

~

Exténuée, elle mit un pied dans la chambre du palais, la soirée venant de s'installer dans les petites ruelles hors de l'énorme structure majestueuse, et pleine de ces airs de liberté. « Un battement d’ailes peut représenter la liberté. La liberté de s’exprimer, de jouir d’une existence dont on décide soi-même, et pour soi seul. » Elle aurait aimé que cette citation soi vraie.. Pour l'heure, elle se sentait si pleine de contraintes, qu'elle aurait peiné à trouver une véritable définition à sa liberté. Cette dernière n'était pas aussi important à ses yeux qu'elle l'était à ceux des orishas, il n'y avait même rien à avoir.. Mais elle se plaisait maintenant à se poser ce genre de questions, et à pondérer sur ses propres réponses. Sa courte entrevue avec le valet de sa reine n'avait en rien arrangé les choses, et elle rentrait seulement de ce dernier. Lui ayant remis les documents après quelques heures passées à en retranscrire certains qu'elle n'avait pu amener mais dont elle gardait un très bon souvenir – ce qui n'était pas étonnant pour une espionne – elle avait enfin tout le dossier de complet, et pouvait dire cette mission définitivement.. terminée. Détendue sur le divan de cette chambre qui lui sciait tant, elle attendait le petit cliquetis de la porte, le verrou qu'on enlève, la porte qu'on ouvre d'une main éreintée après une longue journée de dur labeur. Elle attendait simplement cette démarche confiante, ces pas lourds qu'elle entendrait de loin, et qu'elle accueillerait avec le sourire habituel. C'était sa petite routine, et il fallait dire qu'elle se plaisait d'y retourner, et d'effacer tous ces mauvais souvenirs par un seul touché…

Post V - 1735 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

# Chose précieuse qu'une langue dont la discrétion est sûre, et la ruse exigée # [ Espions ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» | Dareios - Æther de la Ruse et de l'Intelligence |
» Le pire des voyeurs ou le meilleur des espions ? [Mission 1 niveau IV]
» [Q] - Comment faire un bain de sang dans la discrétion, Chapitre Un | Atsumé & Toupinou
» Une aide précieuse [Flashback il y a 7 ans] Maïa & Bellada
» L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part VI
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Nementa Corum-