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 Ha... La vie d'un pirate à bord d'une frégate ! (with Marius & Luna)

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Dim 04 Jan 2015, 02:52


Il s'était rapproché, en traitre, s'était glissé derrière moi sans même que je m'en aperçoive, alors que mon regard morne dévisageait l'océan. Du moins... C'était ce dont Rhys était persuadé.

« BOUH ! »

Il s'attendait sans doute à une quelconque réaction de ma part ? J'allais tout de même pas lui faire ce plaisir, il n'était plus un gosse. Je me retournais vers lui.

« Parce que tu crois que c'est comme ça qu'on effraye quelqu'un ? Je t'ai vraiment pas appris grand chose alors ! Allons Rhys ! Mets-y du tien ! On t'entend marcher à des kilomètres, et en plus, j't'entendais me souffler dans le dos ! »

Il haussa les épaules, avant de ricaner.

« Si tu continues, je pourrai vraiment avoir envie de te passer par-dessus bord Narcisse, tu es épouvantable. Soit tu te mets à déprimer dans ton coin et à cracher ton désespoirs de génie «  Ho ! La vie d'un génie c'est nul, mais toi tu peux pas comprendre... Bouh... Hou.. Hou... Tu le sens mon sarcasme Rhys ? Je suis sarcastique parce que ma désillusion est grande ! » Ou alors tu te passe le temps en foutant les miquettes à mes matelots ! Ils sont encore plus superstitieux qu'avant ! Ils parlent carrément d'égorger des poulets dans la cale et d'asperger leur sous-vêtement avec leur sang ! »

J'affichais une mine coupable, enfin non... C'était surtout le sourire d'un gamin prit sur le fait. J'eus un petit gloussement avant de tirer sur les joues de Rhys.

« Il me faut bien quelques soufre douleur ! La vie sur ce rafiau est à MOURRIIIIR d'ennui ! C'est... Effroyablement monotone ! Y'a même pas des requins à titiller Rhys ! C'est affreux ! Que dis-je effroyable ! Je suis en train de me déssecher sur pied tellement je trouve le temps long... Crois-moi ! »

Je clignais des yeux façon biche. Avec mes longs cils. Tentant d'être faussement convaincant (si je le voulais... Je suis sûr que je pourrais faire pleurer une statue avec mon sublime jeu de comédien.)
Il agita deux billets sous mon nez, un petit sourire effleura mon visage.

« C'est pour ça que je venais te voir idiot... Je vais donner une permission à mes hommes, on va pouvoir aller coucher là-bas, j'ai ces billets depuis que la frégate a ouvert, et je n'attends que ça. »

Mon visage passa par une grande palette d'émotion. Tout d'abord, la surprise, puis la joie, puis un petit moment de flottement, avant que je ne retourne à mon air blasé.

« Mouais... Dis plutôt que c'est surtout pour toi, l'amoureux des bateaux que tu t'es pris ça hein ! Mais c'est pas grave, je t'accompagnerais, qui sait... Y'aura peut être des trucs à faire... Comme terroriser l'équipage, ou faire de l'œil aux jeunes gens. »


Et c'est pour cette unique et simple raison qu'il m'emmena sur ce rafiot qui faisait office d'auberge. Pour moi ?! N'importe quoi, je savais très bien qu'il était aussi excité qu'un gosse devant un grand paquet cadeau... Mais bon. Je le laissais faire, qu'allions-nous perdre à dormir sur un bateau ? J'avouais ne pas voir l'intérêt de la chose, étant donné que nous... Non... Qu'il faisait ça depuis des années, mais si ça le comblait de joie, tant mieux. On nous installa dans nos chambres, nous expliquant le fonctionnement du bateau. J'eus un énième soupir. Mon dieu que c'était ennuyant...

« Regarde ce lit, il est ENOOOOORME ! »


Un rire de gamin s'échappa de sa gorge, et un sourire en coin s'étala sur mon visage. Finalement... Cela nous ferait peut-être du bien. Je retirais de sa ceinture mon habitacle et le balançais sur le lit.

« Cette partie du lit c'est mon territoire d'accord ? Tu y touches pas ! Je t'aurais à l'œil ! »

Sur ces mots, je me retrouvais bien vite à cours d'énergie, me faisant à nouveau gober par mon habitacle. Petit objet aussi inutile qu'agaçant... Je vous jure. Enfin... Quelques minutes auparavant, j'étais sur le lit, mais je n'aurais sus vous dire s'il était plus confortable que la pierre, ou qu'un vulgaire hamac ! Mais rapidement, on me tira de mon ennui, figurez-vous que j'étais en train de jouer avec mes bougies. Je plissais les yeux.

« Quoi ? Ma belle gueule te manquait déjà ? »


Ce par quoi il répondit, alors que des bruits de bagarre s'entendaient un peu partout, et que je remarquais bien vite que nous n'étions plus à quai.

« Toujours aussi agréable ! Tu ferais mieux de dormir de temps en temps, tu serais plus vivable ! Ha...J'oubliais, tu ne peux pas... »


On sentait de l'agacement dans sa voix. Je reculais, allant jusqu'à passer à travers quelqu'un. Je le regardais. Avant de m'excuser.

« Pardon. »


Puis usais de mes pouvoirs. Envoyant une boule de feu à la tête de l'ennemi de Rhys le plus proche, avant de foncer dans la cabine, attraper mon trident.

« Alors mon fils besoin d'un petit coup de main ? Fait gaffe, rien n'est gratuit dans la vie. »

Je me retournais vers le duo que j'avais traversé façon fantôme tout à l'heure.

« Vous êtes des leurs ? »
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Dim 04 Jan 2015, 14:37


« Qu'en pensez-vous, Viviane ? » De longues secondes s'écoulèrent, sans que la question ne trouve réponse. Marius ne se formalisa pas du silence de sa soeur, habitué aux longues réflexions de la demoiselle autant qu'à ses mines contrariées. Il attendit patiemment, sans rien dire. La brise maritime soufflait et secouait les cheveux blonds du Sorcier, s'engouffrait dans le tissu riche de sa chemise blanche et de son long manteau rouge. Il avait l'allure d'un noble, d'un Prince et cela lui plaisait ; non pas parce qu'il était d'un orgueil démesuré mais plus parce qu'il souhaitait marquer sa différence sociale dans la somptuosité de ses tenues trop opulentes pour le banal quotidien qu'il menait souvent. A ses côtés, Luna semblait rêveuse et laissait son regard d'un bleu aussi glacé que celui de son frère voguer sur la frégate. « Je ne sais guère, Marius. L'établissement me paraît tellement piteux. Cela ne nous scie que très peu. » murmura-t-elle, les lèvres pincées. A l'instar de son jumeau, la jeune fille dégageait quelque chose qui relevait de l'Ange pour les regards frivoles qui se laissaient aisément abusés. Avec sa longue chevelure claire aux reflets cuivrées et ses grandes mires, elle avait des airs de mademoiselle parfaite. Vêtue d'une longue robe de dentelles, de pierres et de perles, elle aussi imposant une certaine distance avec les étrangers qu'elle jugeait impurs et ignares. Une petite chaîne d'or cerclait sa tête, diadème discret qui s'achevait en une goutte de saphir au milieu de son front. « Ce n'est que pour le temps d'une nuit, Milady. » glissa une brune aux lèvres rouges. Marius grinça presque des dents. « As-tu reçu l'autorisation de prendre la parole, Morgane ? » La servante baissa la tête. « Pardon, monsieur. » s'excusa-t-elle en reculant de quelques pas. Luna sourit. «  Que tu es arrogante. Je devrais revoir ton éducation. » - « Vous devriez mieux surveiller vos gens, ma chère soeur. » - «  Elle ne vous importunera plus. » Dans un soupir, la Sorcière reporta son attention au bâteau. «  Puisqu'il le faut. Je suppose, dans tous les cas, que ce Continent n'abrite que des auberges miteuses. J'ose espérer que le confort est un tant soit peu convenable. » - « Bien. Allons-y ma soeur. Ce Port me dégoute plus encore que la pire chambre que nous avons pu louer. Nous partons demain aux aurores à quelques pas de là, dans un navire plus majestueux. Ce n'est qu'une question de temps, de quelques heures. » Les jumeaux avaient vécu la moindre journée de leur courte vie dans le luxe et la profusion. Aujourd'hui encore, ils ne manquaient guère de moyens et de ressources, disposant de la fortune monumentale de la famille à leur guise. Toutefois, on ne leur laissait parfois pas le choix et ils se voyaient contraints de mettre de côté leur goût du beau et des richesses. Pour autant, les jumeaux ne se privèrent pas de quémander les plus merveilleux quartiers. Marius avait une chambre seul, tandis que Luna aurait une autre, où sa servante dormirait aussi, par terre, sur le tapis ou sur le divan suivant l'humeur de sa maîtresse.

Marius releva lentement les yeux du gros et vieil ouvrage qu'il lisait. Quelque chose avait changé, il le sentait. Agacé, il glissa un marque page dans ses lectures avant de renfermer le livre, décidé à aller frapper à la porte de sa soeur. Elle était déjà dans le couloir, l'air tout aussi irritée. « Que se passe-t-il, Viviane ? » - «  On nous a trompé, mon frère. Cette maudite frégate a levé l'ancre. Nous sommes déjà en pleine mer, loin des côtes. » Le Sorcier arqua les sourcils. « Plait-il ? » - « Vous avez bien compris, je le crains. » Morgane se tenait derrière ses maîtres, le visage tordu en une expression terrifiée. Elle ne dit cependant rien, la leçon ayant été bien retenue. La Mage Sombre croisa les bras. «  Allons sur le pont. » Ils n'eurent pas le temps d'esquisser plus de quelques pas. Des rustres déboulèrent à vive allure, la bagarre aux poings. Avant même qu'ils ne puissent faire le moindre commentaire, quelqu'un passe à travers eux. Marius aurait très bien pu pester contre cet individu. Il se contenta de lui lancer un regard dédaigneux et suffisant. « Retournons dans nos cabines, Viviane. Ces affrontements ne nous concernent pas. » C'est alors que l'étranger aux cheveux blonds et à la mine étrange se tourna vers le trio pour leur poser une question. Morgane, protectrice, était près de maîtresse, prête à se sacrifier pour elle. Les jumeaux observaient le Génie, l'air presque fatigués. « Comment osez-vous nous confondre avec pareils vermines ? Trouvez-vous quelques ressemblances entre ses pillards et nous ? » - « Monsieur, l'heure n'est plus aux bavardages. Il faut partir. » - « Viviane ? » se contenta-t-il d'articuler, impassible. Elle sourit, courtoise et polie. L'adorable enfant se contenta de poser ses yeux bleus, petites plumes délicates, sur le premier assaillant venu. Surpris, celui-ci se mit à crier. Tordu de douleur, il s'effondra au sol. Le supplice s'éternisa durant d'interminables secondes, jusqu'à ce que la jolie jeune fille daigne détourner le regard.
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Ha... La vie d'un pirate à bord d'une frégate ! (with Marius & Luna)

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