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 Timing serré - [pv Lúthien]

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Jeu 11 Déc 2014, 16:42

L'homme, pas si humain que ça, vient appuyer une dague sur la gorge de l'homme. Je trouve cela intéressant, ça va augmenter leur peur et leur prouver qu'on ne rigole pas. Ils finirent par se déplacer nous ouvrant un passage et je suis surpris par cette peur qu'ils ont. À la fois surprise et amusée en fait. Je ferme ma main faisant se dissiper la boule noire de ma main. Je suis plutôt satisfaite.

« Peux-tu le forcer à nous suivre, le temps que nous puissions sortir du village? Je veux être sûr qu’ils ne bougeront pas avant que nous soyons parvenus à la maison de cet imposteur. Ou du moins, pas avant que nous soyons sur le chemin, loin d’ici. »

Je le fixe avant de hocher la tête. À vrai dire c'était mon idée depuis le début. Cet humain est devenu notre billet de sortie de ces lieux. Je le force à se relever sans ménagement, cachant derrière un masque d'impartialité, ma répugnance à faire cela. Une fois sur ses jambes je tire pour le faire avancer. Il résiste un moment avant d'avancer la tête basse devant sa soumission. On avance entre les deux lignes de villageois qui nous observent sans rien dire. Ils sont effrayés. On traverse sans encombre la zone et je tire d'un coup sec pour faire passer l'homme devant nous.

- Emmène-nous à votre chef. Oh et je ne tolérerais qu'un oui !

Il tressaute avant de prendre le chemin qui doit nous mener à leur chef bien-aimé. Je me demande ce qu'on va trouver là-bas. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour sauver les enfants. S'ils leur arrivent quelques choses ce serait de notre faute. Je trouve le chemin plutôt long quand je remarque qu'on sort du village. On emprunte un sentier sinueux et je me demande jusqu'où on doit aller. Je baille commençant à fatiguer de cette marche. Kuro nous suit surveillant que personne ne nous suit. En même temps s'ils connaissent le chemin, ils pourront nous suivre comme ils le veulent.

- C’est encore loin ?

Il sursaute en m’entendant et bougonne un simple plus très loin. Je me demande pourquoi il vit si loin. Sûrement pour se protéger. Ou pour cacher quelque chose. Je m’étire longuement tirant sur le fouet et le faisant trébucher. Je me retiens de rire en voyant cela, je ne l’ai pas fait exprès, mais il semble avoir compris que je voulais qu’il accélère. Je trouve cette scène vraiment amusante.

- Quand on l’aura retrouvé… C’est quoi le plan ? Je veux dire il va sûrement nous poser un problème.

Je penche la tête en silence me demandant s’il a une idée.
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Dim 14 Déc 2014, 01:02

    Il est étonnant d’être témoin de cette loyauté unissant chaque villageois à un autre. Il n’y avait eu aucune hésitation à laisser le chemin libre pour que nous puissions le traverser et alors que nous étions au centre de cette allée, personne n’essaya de jouer au héros pour sauver leur camarade. Même l’archer, posté sur la maison en biais, tenta le moindre geste. Silencieux, je l’imaginais nous observer avancer, les yeux haineux et les poings serrés si fortement qu’ils en blanchissaient de rage. Identique aux regards de la foule, qui nous toisaient sans l’once de sympathie ou reculaient par l’effroi engendré par la Réprouvé, meneuse de notre groupe, l’homme servant d’otage prisonnier de la corde de son fouet.

    Tête baissée, nous étions toujours dans l’incapacité d’apercevoir ses expressions faciales mais cela n’avait aucune importance. Ici, l’atmosphère était trop sombre pour que je puisse y respirer encore bien longtemps sans être nerveux. Je n’étais pas spécialement terrorisé par les yeux des villageois, mais lorsque je posai mes iris sur un visage, je n’y voyais que de la haine et ne cessait de me rappeler que la méthode que j’avais employé n’était guère l’une de mes préférés. Si j’aurais eu le temps à de plus amples réflexions, je serais peut-être parvenu à réglé les problèmes d’une autre manière, mais quand l’archer m’avais pris pour cible, j’avais compris que ces gens étaient prêts à tout pour nous empêcher d’atteindre notre objectif. En sachant cela, je n’avais songé à rien d’autre, mis à part utiliser l’une de ces personnes pour faire chanter les autres et lorsque cette femme était venue avec cet homme, j’avais pu mettre mon plan à exécution. Quoi qu’il en soit, même si je n’appréciais pas ma façon de faire, il était trop tard. Arian et son frère n’auraient pas à attendre plus longtemps.

    Nous quittâmes la zone hostile du village et continuâmes notre route, qui s’avéra être longue et pénible, en particulier lorsque nous commençâmes à se rapprocher de la sortie de cet endroit. En effet, le chemin devenait de plus en plus sinueux et donc difficile à traverser, mais je n’émis aucune plainte quant au manque de facilité de marche sur le sentier. Cependant, quand la durée de notre progression s’allongea jusqu’à me pousser aux bords des limites de ma patience, j’aillai demander à notre homme si la demeure de cet imposteur était encore loin lorsque la femme mi Ange et mi Démon me devança. Sa voix le fit sursauter et ce fut en bougonnant qu’il nous dit que nous n’étions plus bien loin. Je poussai un soupir, soulagé.

    Il était bien temps : mes jambes étaient toutes endolories à force de m’avancer dans ce chemin sinueux. Je levai les yeux vers l’avant, observant d’un œil plus sûr nos environs. Bientôt, je supposai dans quelques minutes, nous serions sur le terrain adversaire, à la merci de cet imposteur dont nous ignorions les capacités qu’il pouvait posséder. D’ailleurs, en songeant à cela, la Réprouvé émit un commentaire à ce sujet, en me demandant si j’avais une idée, un plan en tête qui puisse nous permettre de l’attraper quand nous serions face à lui. Cependant, je n’avais pensé à rien. « Je l’ignore. Nous ne possédons pas assez d’informations sur lui pour que je puisse faire une stratégie en conséquence donc… Le mieux serait d’y penser quand nous aurons analysé ce qu’il sait faire. En face à face. »

    L’homme, silencieux depuis le commencement de la marche, commença soudainement à rire. Il redressa la tête, sur laquelle je pus y voir une joie non-contrôlée. « Ah! Vous croyez sincèrement que deux types comme vous peuvent faire quelque chose contre lui, notre Héros? Ne me faites pas rire. » J’haussai les épaules, indifférent à sa remarque. « Nous le saurons lorsque nous le verrons. » Sur ce, nous continuâmes d’avancer, sourd aux nombreuses éloges que cet homme contait à propos de l’imposteur. Par la suite, nous finîmes par atteindre la fin du sentier et tombâmes devant l’entrée principale de la demeure. Demeure qui n’avait rien à envier aux maisons du village que nous avions quitté. Première remarque sur la maison : elle était immense. Très immense, dans le style manoir aux couleurs variés et éclatantes. Deuxième détail : Si les plaines que nous avions traversées étaient toutes désertique, le terrain de la place était riche en herbe verte, ce qui contrastait grandement avec le reste de l’environnement. Enfin, je notai la présence d’un scorpion géant qui devait, sans aucun doute, être gardien des lieux. L’infiltration dans le manoir risquait d’être plus complexe que prévue.


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Lun 02 Mar 2015, 19:42

    Ce « héros » vivait dans un luxe qu’aucun des habitants auraient pu se permettre. Parmi la verdure et l’immensité du manoir, je me questionnais sur l’auteur ou les auteurs qui avaient contribué à bâtir ce lieu et la magie mise à l’œuvre pour faire pousser de l’herbe dans une région aussi aride que celle-ci, sans compter l’absence de chaleur causé par le volcan capricieux à proximité de notre position ainsi que l’énorme scorpion à la carapace dorée qui patrouillait les lieux en se déplaçant de gauche à droite, aux aguets vis-à-vis des changements dans son environnement. Avec toutes ces richesses et cette luxure, le propriétaire du domaine aurait pu se servir de ses biens personnels acquis pour apporter toute l’aide possible aux pauvres villageois qu’il chérissait tant, mais son avarice ainsi que son égoïsme ne lui permettaient sans doute pas de partager sa richesse à ces gens, qui vouaient presque un culte à son art de la médecine, au point de ne rien dire lorsque deux enfants de leur propre village disparaissaient mystérieusement, sans laisser la moindre trace. C’était simplement répugnant. « Je ne sais pas pourquoi vous tenez un homme comme lui en estime. Êtes-vous à ce point stupide pour ne pas remarquer qu’il se fiche complètement de vous? Non, du village en entier? » Notre otage lâcha un rire méprisant. Il avait cessé de se débattre depuis notre arrivée devant ce manoir, certain que son cher… héros viendrait le libérer des griffes de ces méchantes personnes que nous étions. En particulier lorsque l’un de ses adversaires se révélait être une Reprouvée.

    « Stupide? Tu oses nous traiter de la sorte alors que tu ignores les conséquences qu’entraîneront vos actes? S’il y a bien des imbéciles parmi nous, c’est bien vous. Osez mettre en doute les talents de notre Héros révèle plus de la folie que du courage! » Son discours m’ennuyait profondément. Ces villageois étaient réellement prêts à sacrifier leurs vies pour un « médecin » qui se préoccupait d’eux comme une deuxième paire de chaussure? Leur stupidité en devenait presque hilarante. « Bande de purs ignorants! Vous regretterez bien vite de vous avoir frottez au Héros! Que votre mort vous apprenne cette grave erreur. Vivez vos derniers instants à vous noyez dans le désespoir. » Cette homme aimait bien l’utilisation des grands mots…Cependant, contrairement à ce qu’il semblait croire, je ne comptais pas mourir maintenant. La Reprouvée se servit de son fouet pour faire manger la poussière à l’homme, profondément énervée par ce stupide discours qui faisait éloge à un imposteur. « C’est bien ce que nous allons voir. » Elle le traîna de force à travers l’immense cours du manoir et ne s’arrêta qu’une fois parvenue à quelques mètres à peine du scorpion géant. Je talonnai ses pas dans un mutisme total. « Maintenant, voyons si ton cher « Héros » vous considère comme ses petits protégés. » À l’aide de son arme, la jeune femme le poussa devant elle, tandis que le scorpion se préparait à charger. « Cette naïveté qui est la vôtre vous aveugle! Le Héros n’osera jamais faire subir son courroux à ceux qu’il s’efforce de protéger. »

    Pourtant, malgré ses belles paroles, l’animal doré se précipita dans sa direction, sans faire la moindre différence entre adversaire et allié. Il chargeait sur la femme, quand même bien l’homme se trouvait sur son chemin. « Il… il… Ce n’est qu’une ruse, vous allez bientôt vous en apercevoir. Le villageois avait perdu confiance. Il ne vantait plus l’héroïsme de son modèle : Il était trop préoccuper à trembler comme une feuille pour oser prononcer le moindre commentaire. « Il… Il…» Il déglutit bruyamment, aussi blême qu’un cadavre. « Il va me tuer. Faites quelque chose, vite! Je ne veux pas mourir… JE NE VEUX PAS CREVER ICI! » Au dernier moment, je projetai une puissante boule de feu sur le scorpion, grillant au passage sa carapace ainsi que sa figure. L’animal, désormais aveugle, commença à paniquer. Il courait dans tous les sens en poussant des cris stridents, fou, avant que je décide de mettre un terme à ses souffrances en le brûlant vif. À sa place, il ne resta qu’un simple tas de cendre et une partie de sa carapace qui n’avait pas totalement brûlée. Je reportai par la suite mon attention sur l’otage, dont le visage ressemblait à celui d’un fantôme. « Qui est l’idiot maintenant? Nous te l’avions bien dit : Cet homme se fiche de vous. » Je profitai de sa faiblesse pour lui ouvrir les yeux. Il en avait besoin après tout. « Il manipule ton village depuis si longtemps… Vos intérêts, il s’en fout complètement. Tout ce qui l’avantage, c’est votre obéissance aveugle à ses ordres. Vous faites tout ce qu’il vous demande sans poser une seule question. » Je marquais une légère pause pour lui laisser le temps de bien retenir mes mots. Puis, je repris la parole.

    « Il a même réussi à vous convaincre de lui livrer deux enfants de votre village. » La Reprouvée retira le fouet qui entravait les mouvements de l’homme. « S’il y a bien des imbéciles dans cette histoire, c’est vous. Nous allons faire ce que vous auriez dû faire il y a longtemps. » L’homme se frotta les chevilles ainsi que les poignets, les yeux baissés, honteux. « Je… je suis désolé. » La femme afficha un sourire carnassier. « Je n’ai pas besoin de vos excuses. Ce ne sont pas trois petits mots qui me feront oublier toutes ces pierres que vous m’avez jetées au visage. » Puis, elle se dirigea en direction du manoir, sans se retourner une seule fois. « Que comptes-tu faire maintenant? Tu devrais prendre le temps de réfléchir sérieusement à la question et trouver rapidement une réponse. » Sur ces mots, j’enjambai les pas de la Reprouvée et entrai dans l’énorme manoir à sa suite, décidé d’en finir avec cette histoire et réparer les bêtises d’un village en entier.


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Mar 03 Mar 2015, 00:35

    L’intérieur du manoir faisait bien honneur à son apparence extérieure : C’était un gigantesque labyrinthe. Il y avait des escaliers qui montaient - ou descendaient -, peu importait là où mes yeux se posaient. Le hall d’entrée à lui seul devait contenir, au minimum, une dizaine de portes différentes, qui réduisaient ainsi la possibilité de retrouver les enfants le plus rapidement possible. Je levai les yeux vers le lustre qui pendait au plafond, ses bougies étant à peine suffisante pour éclairer la totalité du hall. S’il existait un point positif à la grandeur de l’endroit – car il y en avait bel et bien un – résidait principalement dans le fait que le propriétaire de la demeure tarderait sans doute à remarquer notre intrusion – ou du moins, il rencontrerait des difficultés à se faire une idée précise de notre localisation. « Cet imposteur ne fait pas dans la demi-mesure : Comment fait-il pour ne pas se perdre dans une maison pareille? » J’étais tout à fait d’accord avec la Reprouvée. Faire le tour complet de ce manoir devait prendre à lui seul plusieurs heures de pure tourmente à tenter de se repéré parmi les différentes salles de la maison. « Je me demande combien tout ça a pu lui coûter de faire bâtir ce truc…» La jeune femme lâcha un rire méprisant, les poings sur les hanches. « Sans doute rien du tout. Avec tous ces imbéciles qui vivent dans ce village, il ne craint pas de se vider les poches. »

    La Reprouvée se positionna de profil. « Après tout, cet argent n’est pas le sien. » Quoi qu’il en soit, le coût de cette bâtisse était bien le cadet de nos soucis. Avant toute chose, nous devions songer à une stratégie solide qui nous permettrait de couvrir une large surface en peu de temps. Cependant, le simple fait d’être deux n’arrangeait en rien le handicap que causait ce stupide manoir. J’observais attentivement chaque recoin du hall d’entrée, en quête d’une idée utile et efficace pour nous sortir de ce pétrin. « Je peux toujours proposer de nous séparer pour ainsi couvrir le plus de terrain possible. Je prendrais l’étage tandis que tu t’occuperais du sous-sol. » La femme secoua négativement la tête. « L’idée est bonne, mais imprudente. Surtout lorsque nous ignorons s’il existe des pièges qui peuvent se cacher ici. » Nous avions à peine commencé nos recherches que, déjà, nous étions pris dans une impasse qui serait difficile à combler. Ma mâchoire se crispa, frustré par mon manque flagrant de plans qui auraient pu nous aider à nous sortir de ce fumier. « Hum… excusez-moi? Puis-je proposer un moyen pour vous aider? » Comme un seul homme, la Reprouvée et moi se retournâmes brusquement dès que cette voix résonna dans le corridor. Elle appartenait à l’homme que nous avions laissé seul, à l’extérieur, pour qu’il puisse se questionner sur ses prochaines décisions. Je ne m’attendais pas à le voir ici.

    « Que dis-tu? » lui demanda la Reprouvée, glaciale. « Je dis que je sais où se trouve le Hér… err… l’imposteur. » Je le regardai, sceptique. « C’est vrai? » L’homme hocha de la tête. « Et les deux enfants » précisa-t-il aussi. Malgré ses excuses, malgré que nous lui ayons ouvert les yeux, je ne lui faisais pas encore totalement confiance. Mais dans une situation où cet homme se proposait comme guide, alors que la femme et moi-même étions dans une impasse, il nous offrait, malheureusement, pas trop de choix. « Comment peux-tu connaître l’emplacement de ces enfants? » Visiblement, la Reprouvée aussi avait de la difficulté à le croire mot sur mot. Le villageois baissa les yeux vers le sol. « Parce… parce que c’est moi qui ait emmené Quentin et sa sœur ici. » Je lâchai un profond soupir, exaspéré. Cette nouvelle information ne faisait que contribuer à creuser la confiance que je possédais envers ce personnage, mais, d’un autre côté, nous n’avancerions à rien si nous continuions à discuter tranquillement ici, alors que ces enfants pouvaient endurer je-ne-sais-quel horrible traitement tandis que nous perdions un temps précieux à l’entrée. « Peu importe… L’important est de les retrouver le plus rapidement possible après tout. Où sont-ils? » Le jeune homme pointa une porte située à l’extrême gauche de l’escalier principal. « Par-là. » La Reprouvé ramassa le bras de l’homme et le força à rester en avant d’elle, tandis que j’ouvrais la porte mentionnée. « Ce n’est qu’une précaution, on ne sait jamais » dit-elle avec un large sourire.

    La porte menait à un escalier en colimaçon descendant, l’où nous retrouvions aussi des chandeliers, allumés, installés sur les murs, avec un espace régulier qui séparait chacun d’entre eux. « Après vous. » Le villageois s’engagea le premier sur les marches, talonné de près par la Reprouvée qui s’assurait de bien garder un œil sur lui. Je fermai la marche, aussi muet qu’une tombe. La descente dura environ cinq minutes, durant lesquelles chacun de nous conserva le silence. Puis, nous finîmes par atteindre une large salle rectangulaire mal éclairée, dénuée de meuble. En son centre se trouvait deux silhouettes humaines, l’une étant grande et élancée, tandis que la seconde était visiblement plus petite mais plus musclée, qui discutait ensemble. Leur manque flagrant de discrétion suggérait fortement qu’ils n’aient pas encore pris conscience de notre présence. Nous détenions l’élément de surprise. « Je vous l’assure, Monseigneur. Ils seront de parfaits serviteurs : Ils rempliront toutes les tâches que vous leur demanderez de faire, sans même s’y opposer! » L’homme musclé, que je désignai comme étant le client, adopta une pause pensive. « En êtes-vous sûr? Ne sont-ils pas trop jeunes… et faibles? » Le vendeur, en employant de grands gestes dynamiques, insistait à vanter la qualité de ses magnifiques produits. « L’âge ne dépeint pas sur la qualité. » Il pointa du menton quelque chose – ou quelqu’un? – que je n’arrivais pas à voir. « Ce garçon, aussi faible que peut le suggérer son apparence, serait capable de vous surprendre. Sa force n’a rien à envier à certains jeunes hommes de son âge, je peux vous l’assurer. » Il marqua, par la suite, une courte pause, avant de reprendre la parole. « Et cette charmante demoiselle : Son art de la manipulation sont… » « Assez! J’en ai marre d’entendre vos conneries. »

    La Reprouvée s’était avancée vers eux et toisait ces hommes avec un profond mépris. Elle avait déjà son fouet en main, prête à se battre. « Mais qu’est-ce que je vois par ici? Des invités indésirables sont-ils donc parvenus à joindre cette salle, là où personne n’était censé nous retrouver? » Le ton du client s’était fait beaucoup plus glacial. Le vendeur était pris au dépourvu. « Je… Je ne comprends pas. Ils… ils… » Ses yeux se posèrent soudain sur le villageois, resté un peu plus en retrait. « Toi alors… Tu n’es qu’un sale traître. C’est toi qui les as conduits jusqu’ici, est-ce que je me trompe? » Notre accompagnateur s’avança vers lui, les yeux brillants de colère. « Votre petit jeu s’arrête ici, imposteur. Vous regretterez d’avoir mené en bateau mon village. » L’homme sourit, ennuyé. « C’est que nous allons voir. Approchez! Voyons si le divertissement sera à la hauteur de mes attentes. » « Avec le plus grand plaisir. »


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Mar 03 Mar 2015, 17:55

    Le villageois chargea. Décidé à mettre un terme aux agissements de l’escroc, sans arme à la main, personne n’osait, cependant, tenter de l’arrêter. La colère aveuglait ses décisions, la rage bouillait dans son sang, incontrôlable, prête à exploser à ses alentours. Par l’intermédiaire de ses habiletés au corps à corps, n’ayant que ses poings et ses pieds pour se défendre contre son adversaire – ce prétendu médecin. Celui-ci esquissa un sourire aux coins de ses lèvres, confiant quant à la tournure des événements en sa faveur et, sans plus attendre, s’empressa de vanter ses talents à son client, qui avait reculé de quelques pas, les bras croisés au-dessus de la poitrine, le visage dur et inexpressif. « Vous allez regretter d’avoir commis une pareille intrusion, bande d’imbéciles. Votre stupidité vous a guidez vers une mort plus que certaine. » À l’inverse de ce que j’attendais, l’imposteur ne dégaina aucune épée ou, au minimum, une arme quelconque pour se défendre. Il demeurait immobile, affichant continuellement sa petite mimique arrogante aux coins de ses lèvres, nous offrant plusieurs ouvertures dans sa défense – si tant je pouvais considérer sa position comme tel. Comptait-il sérieusement se battre en se servant uniquement de sa magie? Je le dévisageai, incapable de comprendre la raison de son étrange fonctionnement lors de combat. Était-il si confiant en ses talents magiques au point qu’il croyait être capable de nous affronter… les trois en même temps? Je n’arrivais pas encore à déterminer si ses actes révélaient d’une confiance aveugle, d’une puissance qu’il possédait réellement malgré ses apparences ou d’une stupidité sans borne et sans précédent. Quelle que soit la réponse parmi ces trois choix, le villageois ne semblait pas intimider par ce manque flagrant de protection. Il était guidé par une colère si noire, si profonde qu’il n’avait simplement pas dû réfléchir à la question, comme je le faisais présentement.

    Quoi qu’il en soit, le jeune homme atteignit bientôt les côtés de la Reprouvée, qui n’avait pas cessé d’avancer depuis qu’elle avait manifesté sa présence dans la pièce rectangulaire, et, sans crier gare, s’empara soudainement du fouet de la femme. Celle-ci lâcha un cri de protestation et tenta de reprendre ce qui lui avait été dérobé, mais le villageois échappa agilement à ses mains et s’élança à toute vitesse contre son opposant, dont le sourire ne faisait que s’élargir de seconde en seconde. Le jeune homme tournoya le fouet dans les airs et, d’un geste fluide, abattit l’arme sur l’adversaire, qui se protégea immédiatement en érigeant un bouclier autour de son corps. Le villageois, malgré la soudaine apparition de la barrière magique, continuait à frapper le fouet sur cette protection, sans jamais faillir à sa tâche, sans prendre un seul répit. Il frappait, frappait aussi fort que ses muscles lui permettaient de faire, mais sa solide détermination arracha un fou rire de la part de l’imposteur, qui tentait d’impressionner son client silencieux. « Pathétique. Peu importe la force dont tu disposes, chacune de tes tentatives se solderont pas un échec. Abandonne, tu ne fais pas le poids contre moi… N’est-ce pas monseigneur? » L’interpellé, pour la première fois depuis l’affrontement entre les deux hommes, prit la parole. « Ne soit pas si confiant. Cela ne ferait qu’attirer de mauvaises surprises. » À la seconde même où il mentionna ce conseil à son « ami », la Reprouvée se jeta à son tour dans la mêlée. Elle n’avait peut-être plus son fouet en main, mais la jeune femme, mi-Ange et mi-Démon, était parfaitement capable de se servir de ses poings avec autant de facilité que le maniement de son arme de prédilection. Elle bondit sur le faux médecin, dont le faux sourire disparu aussitôt de son visage, et sans lui laisser le temps de réagir d’une quelconque façon, lui envoya son poing droit dans la figure. Le coup ne fut, certes, pas assez puissant pour l’envoyer valser dans la pièce, mais ça permit, entre autre, la disparition de son bouclier magique, n’étant plus assez concentré pour s’en préoccuper.

    « Que..? » L’imposteur n’eut jamais l’occasion de terminer sa phrase : Le villageois se servit du fouet pour entraver ses mouvements – de manière identique à la Reprouvée, lorsque celle-ci l’avait attaché à l’aide de son arme. « C… c’est impossible. Je… je… » L’homme se retourna vers son client, qui demeurait obstinément en retrait, et le supplia de lui venir en aide. « N’est-ce pas vous qui clamiez être à la hauteur contre ces jeunes gens? Je vous ai bien prévenu : Une trop grande confiance entraine beaucoup de mauvaises surprises. Vous avez failli à cette simple tâche; vous ne méritez pas que je vous vienne en aide. Faites ce que vous voulez de ces enfants, mais je n’en veux plus. » Sur ses mots, il abandonna son « camarade » avec ses ennuis et quitta la pièce sans regarder une seule fois derrière lui. « Mais… mais…» Le villageois ne lui laissa pas l’occasion de continuer. Il l’assomma, ni plus ni moins, et fixa le corps de l’imposteur qui s’était écroulé sur le sol. « Je me demande ce que nous allons bien pouvoir faire de toi. Enfin, cette décision se prendra avec le reste du village, je ne veux pas leur enlever tout le plaisir. » La Reprouvée haussa les épaules. « Son sort m’importe peu, mais j’aimerais bien récupéré mon fouet. » Le jeune homme lui tendit son arme. La jeune femme le ramassa avec un sourire satisfait, alors que le villageois se dirigeait vers les deux enfants, attachés à l’aide d’une corde, un peu plus loin de sa position. Il s’accroupit devant eux et commença à délier leurs entraves. « Je suis désolé. Pour ce que vous avez enduré, pour ce que vous avez vécu. Nous… nous…» L’homme avait les larmes aux yeux. « Rien de ce que nous pourrons faire pourra compenser pour toutes les épreuves que vous avez traversé. Mais je vous promets, je vous le jure sur mon honneur, sur ma vie que ça ne se reproduira plus jamais. » Il enlaça les deux enfants contre lui en pleurant. Ceux-ci le regardèrent pendant plusieurs secondes, sans dire le moindre mot, jusqu’à ce que la petite fille lui demanda : « C’est… c’est une promesse? » Le jeune homme leva les yeux vers eux. « Ou… oui. C’est une promesse. »

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