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Mer 13 Aoû 2014, 16:35

Faust s'arrêta, prenant appui contre le tronc d'un arbre un instant. Il marchait depuis un certain temps et la pluie qui s'abattait sur son visage n'améliorait pas son état de fatigue et d'énervement. Trempé jusqu'aux os, il avait connu une mésaventure qu'il n'était pas près d'oublié à Bouton d'Or. Peut-être était-ce de sa faute, sans doute d'ailleurs, mais il n'était pas prêt de l'admettre, détestant les Réprouvés de la même façon qu'il haïssait les anges. Néanmoins, sa haine n'était pas la cause de cette colère qui pourrissait son cœur, non, il s'agissait en réalité de propos tenus. En effet, il était arrivé dans la campagne réprouvée alors qu'il commençait à pleuvoir, quelques goûtes uniquement. Il savait que s'y arrêter ne serait guère une bonne idée. C'était évident puisque même si la guerre était terminé et même si les souverains des deux races rivales avaient changé, il n'en restait pas moins qu'elles étaient toujours en froid. Seulement, les coutumes paillardes et insupportables de ces rustres voulaient qu'ils se montrent plutôt accueillants, tout dépendant juste envers qui. Ainsi, lorsqu'une vieille femme arriva vers lui, il se doutait de ce qu'elle allait lui dire et, bien entendu, ça ne manqua pas :
« Jeune homme, venez vous abriter chez moi. C'est modeste mais vous pourrez y passer une nuit sereine. En échange, vous n'aurez qu'à aider mon fils au champ demain matin avant de partir. L'on prévoit une tempête pour ce soir. ».
Faust la fixa, de haut, comme il avait l'habitude de regarder toute personne croisant son chemin et n'appartenant pas à sa propre race – enfin, son ancienne race plutôt, mais il avait tendance à trop souvent oublier qu'il n'était plus sorcier.
« Vous croyez qu'un sorcier accepterait votre invitation ridicule ? Rentrez chez vous, la pluie risque de vous tuer pour votre outrage si vous continuez. ».
La vieille femme resta un instant perplexe avant de rire, comme si, finalement, elle le trouvait attendrissant.
« Vous savez jeune homme, je sais reconnaître un sorcier quand j'en vois un. Et vous, vous n'en avez que la fierté mal placée. ».
Puis, elle tourna les talons avant de s'en aller. A ce moment précis, la pluie se mit à frapper bien plus fort le sol, comme pour punir le comportement de Faust qui serrait les dents à s'en déboîter la mâchoire.

Depuis, il avait marché, marché, marché, sous cette pluie qui n'en finissait plus de tomber, ses talons lui faisant un mal de chien et ses provisions et autres moyens de subsistance étant totalement fichus. Il n'avait d'ailleurs pas dû desserrer les dents et s'en voulait de sa faiblesse et de son comportement, ce qui n'améliorait pas sa colère qui ne cessait de grimper. Il revoyait la scène, se la repassait en boucle, murmurant les paroles qu'il aurait dû lui envoyer au visage, s'imaginant Lux In Tenebris ternir les derniers jours de cette maudite femme, la remettant à la place à laquelle elle devait se trouver : à genoux devant lui. Mais non, non il n'avait pas pu parce que cette fichue race qui était à présent la sienne ne lui permettait pas de se venger de l'affront qu'elle lui avait causé. Oh il se le promettait, dès qu'il serait sorcier de nouveau, il reviendrait l'attraper par les cheveux et lui briser la nuque en éclat, dès qu'il serait de nouveau sorcier, il reviendrait brûler cette campagne maudite dans laquelle les hommes n'étaient même pas capables de tenir leur femelle.

Reprenant sa route, il finit par entrer en Avalon, tellement fatigué et plongé dans ses noires pensées qu'il ne remarqua pas les changements, de gros changements à vrai dire. Il se rendit dans la première auberge qu'il trouva, paya le réceptionniste en employant le moins de mots possibles, se faisant froid et cassant, et monta, entrant dans sa chambre en claquant la porte. Il avait les moyens de s'offrir l'une des meilleures de l'auberge mais, à vrai dire, puisqu'il avait vécu dans un luxe certain depuis son plus jeune âge, celui-ci était vite devenu une habitude et il ne faisait plus attention à la beauté des choses. Faust avait besoin de redécouvrir le monde, de s'accepter, mais le chemin serait long. Enlevant ses vêtements, il prit le nécessaire afin d'allumer un feu sous la lourde bassine de métal contenant de l'eau. Le système était ingénieux. Le feu chauffait l'eau qui était ensuite versée dans un bain par un système de tuyaux. Il n'aimait pas le feu, pas depuis sa transformation et les bains le rendaient parfois mal à l'aise, mais il n'était pas prêt de s'en priver. Attendant que l'eau fume légèrement, il ôta le reste de ses vêtements.
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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

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◈ Parchemins usagés : 495
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◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Sam 16 Aoû 2014, 00:38

« Bien… Bien… Alors… ». Les yeux plissés et le nez retroussé, chasseuse vorace à l’aguet de sa nouvelle proie, Jil inspirait profondément. De temps à autre, une mèche glissait devant son visage, et d’un geste étonnamment lent et mesuré, elle la replaçait derrière son oreille. « Et… ». D’un geste brusque de la main, l’Élémentale s’empara du gobelet. Le dessous-de-verre qui le surmontait flotta un instant en l’air, et avec lui la pile de pièces d’or posée dessus en équilibre. Le reste de l’assemblée retint son souffle, et, alors que le tout retombait sans qu’une pièce ne vacille, poussa finalement un concert de lamentations mêlée de cris de joie. Tout en avalant le contenu du verre, Jil manifestait sa joie, empochant sa mise dans un gargouillement inintelligible. Finalement, elle claqua le récipient sur le plateau du bar et grimpa sur son tabouret, les bras en l’air. « Encore gagné ! Eh ouais ! Des volontaires ? Qui ? Toi, tu veux ? Non, tu veux pas. Et toi ? Nan. Pourquoi ? Parce que je suis -gzt- ». C’était bien la troisième fois que le schéma se répétait. Jil gagnait, elle triomphait, se figeait, et la personne même qu’elle venait de battre se contentait de reprendre ses gains dans la poche de la jeune femme, et de partir discrètement. Pourtant, on ne pouvait nier qu’elle était forte à ce jeu ; la seule chose qui finissait par la faire perdre, c’était son état d’ébriété. Et autant dire qu’elle l’atteignait rapidement – l’Élémentale ne tenait pas la boisson plus de quelques chopes, l’alcool avait un effet pervers sur elle. Lorsqu’elle se mettait à boire, son hyperactivité déjà pesante s’accentuait, elle s’agitait de plus en plus, jusqu’à simplement atteindre le seuil de tolérance de son propre corps, et surchargeait. On pouvait alors la voir arborer une expression stupide ; le coin de sa bouche s’agitait en cœur avec ses sourcils ocre, et elle basculait en avant pour aller dormir sur le sol. Autant dire que les réveils étaient aussi durs qu’humiliants. Et c’est pourquoi ce soir-là, elle avait décidé qu’il en serait autrement. Sentant sa limite approcher, elle s’était autorisée un dernier verre avant d’aller se coucher, plus haut, dans une des nombreuses chambres de la taverne. « … Invincible ! Ouais ! ». Lorsqu’elle reprit le contrôle de son corps, la quasi-totalité de l’assemblée s’était dissipée, ne laissant qu’une paire d’ivrognes infatigables, qui, même lorsqu’elle était en pleine crise de tétanie, avaient continué à l’encourager et à brandir le poing en l’air en scandant ce qu’il avait retenu de son nom de famille.

Jil prit le temps de les remercier chaleureusement en bombardant leurs dos respectifs de claquements de paume électrisés, et alla jusqu’au patron en sautillant, récupérer la clé de sa chambre. « Merci Jim ! Jimbo ! Jumbo. Jun. Tu t’appelles comment déjà ? ». « Etienne. ». « Oui ! C’est ça ! Ha ha – Bonne nuit, bisous, tout ça ! ». Et la jeune femme de s’évaporer dans un crépitement évanescent d’étincelles orangées, pour réapparaitre, une seconde plus tard, dehors, sous la pluie. La surprise passée, la conclusion ne se fit pas attendre. Depuis l’intérieur du bar et probablement dans chaque maison alentour, on entendit son glapissement étranglé, ainsi que les cris de ceux qui étaient suffisamment proches pour être électrocutés par conduction. « Ah ! Pardon ! Pardon ! J’ai pas -gzt- ». La deuxième décharge réveilla ceux qui s’étaient évanouis, et acheva ceux qui tenaient encore debout. « … fait exprès ! Ah ! J’ai recommencé ! Pardon ! ». Elle finit par entrer de nouveau, trempée de la tête aux pieds, pour s’avancer directement vers l’escalier en frissonnant. Elle n’aimait pas beaucoup l’eau ; encore moins l’eau glacée. Encore que ; elle n’aurait jamais dit non à un bain chaud. Aussi elle pressa le pas, faisant trembler les marches et le plancher pour se précipiter jusqu’à sa chambre dans une démarche aussi approximative que détonante. La poignée ronde pivota brutalement et elle s’engouffra dans la pièce, claquant derrière elle. Dans un soupir exténué, elle passa son haut détrempé par-dessus ses épaules, le jeta sur le lit, et défit le lacet de cuir qui retenait son pantalon de toile, pour le faire glisser au sol. Le fait qu’une autre paire de bottes, et que des vêtements masculins soient déjà présents dans la chambre n’aida pas à la faire percuter. En revanche l’arrivée dans la salle d’eau y contribua plus fortement. En voyant l’homme étendu dans ce qui devrait être sa baignoire, elle s’étrangla. « Oh ! Oh, je… Mince, désolée, c’est fou, je n’avais pas vu que… Oh, je suis confuse, j’ai du me tromper – ha ha ! Jamais je n’aurais pensé ! Vraiment désolée, je n’imaginais pas que -gzt- ». Une seconde passa alors que ses bras battaient le long de son corps, ne laissant aucun suspens sur ses sous-vêtements. « … Que… que… ». Elle écarquilla les yeux en observant le jeune homme. « Que faites-vous dans ma salle de bain ?! ».


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Sam 04 Oct 2014, 10:57

Faust fixa l'eau chaude puis y introduisit l'un de ses pieds, la sensation de bien-être s'emparant de lui en remontant tout au long de son corps. Il n'aimait pas les bains, du moins, il se le répétait sans cesse depuis sa transformation. Le problème était que l'eau chaude avait sur lui un effet des plus inattendu. L'eau chaude faisait fondre la glace mais ne tuait pas la matière de base, le froid redonnait à l'eau toute sa dureté. De ce fait, la chaleur ne pouvait lui être néfaste véritablement. La glace en tant qu'eau attendait simplement l'hiver pour redevenir ce qu'elle était jadis. De ce fait, non, ce n'était pas désagréable, au contraire. L'Elémental soupira de bien être quand son dos toucha la paroi, ses joues devenant rosées petit à petit. Il se sentait bien, d'humeur particulièrement altruiste et bénéfique. Fermant les yeux, il resta là quelques... secondes avant qu'un bruit ne se fasse entendre. Il pensa que la personne de la chambre d'à côté était particulièrement bruyante mais il était tout disposé à lui pardonner. Aussi, il commença à chantonner dans sa baignoire
« Je suis malin, méchant, vilain, la guerre est mon quotidien, j'ai la main froide, j'ai rendu tant de gens triste. Mais malgré mon caractère, malgré mon crochet de fer, moi j'ai toujours rêvé d'être un grand pianiste... ».
Il fit une pause, se disant que les sons étaient tout de même très proches, peut-être trop. Il arrêta de chanter pour de bon, tendant l'oreille vers la porte, entendant les bruits des pas de la personne qui se trouvait définitivement dans sa location. Peut-être était-ce la femme de chambre ou un cadeau de l'accueil pour le remercier de sa venue en ce lieu ? Seulement, il dut se rendre à l'évidence quand il vit une jeune femme apparaître : ce n'était ni l'un ni l'autre. Il pensa à une prostituée, du moins, au début, jusqu'à ce qu'elle se mette à bafouiller. En temps normal, il l'aura fusillé du regard, lui demandant de sortir de suite. Une femelle n'avait pas à se tenir dans cette accoutrement devant lui. Peut-être pour le servir, mais sinon, c'était hors de question. Néanmoins, la chaleur de l'eau faisait fondre son cœur. Il se contenta donc de sourire, attendant patiemment qu'elle termine ses explications, chose qui n'arriva pas car elle s'immobilisa d'une façon qui l'étonna. Il leva un sourcil, penchant légèrement la tête sur le côté devant cet étrange spectacle. Cette femme était amusante ! D'ailleurs, il rit à sa dernière remarque, quand elle revint à elle.
« Votre salle de bain ? Avez vous seulement une preuve de votre possession mademoiselle ? ».
Il finit par sourire, penchant la tête en arrière. Que faire d'elle ? Il ne pouvait pas laisser cette pauvre femme à moitié nue là, les bras ballants. Elle allait attraper froid et ça, oh ça, non, il ne le voulait pas. Les effets de l'eau chaude sur lui étaient désastreux, même son visage semblait avoir muté pour devenir celui d'un enfant-adulte à la recherche d'un ami. Il enleva l'élastique qui maintenait ses longs cheveux attachés avant de plonger dans l'eau afin de les mouiller. Après quelques secondes en immersion, il remonta à la surface, toujours un grand sourire niais aux lèvres.
« Bien, j'ai décidé que vous viendrez dans ma baignoire ! Après tout, il faut vivre en harmonie tous ensembles ! Et puis moi je pense que le monde est merveilleux ! Venez me rejoindre sinon vous allez attraper froid ! En plus, on pourra jouer tous les deux et ça, ça sera chouette ! ».
Son comportement était légèrement inquiétant. Il semblait juste immensément heureux, n'ayant que faire de sa nudité, de celle de cette jeune femme. Qu'importait, il avait envie de lui faire des bisous et de prendre soin d'elle. Ils pourraient devenir amis ! Pensées qui s'éteindraient complètement une fois qu'il serait hors de l'eau, bien entendu. Mais, pour le moment, il était content.
« Allez, venez !! Moi je m'appelle Faust ! Et vous ? Moi je trouve que vous avez une tête à vous appeler hum... hum... Pâquerette ! C'est beau les pâquerettes ! ».
Il prit de l'eau dans ses mains, la jetant vers le plafond.
« Youpiii !! ».
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