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 [EVENT] Partie II. Le continent des glaces... Il y a longtemps.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 20 Juil 2014, 01:57


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces... Il y a longtemps.  - Page 2 701579PNJEventII5

Azaël leva élégamment la main vers l'Ultimage pour la faire taire, ses yeux ne se tournant à aucun moment vers elle. En réalité, ces derniers étaient rivés vers le paysage glacé sur lequel un brouillard s'était formé au fur et à mesure de leurs pas. Il n'avait guère cherché à sauver qui que ce soit, conscient des éléments futurs, sachant quel individu bougerait à quel endroit. L'on disait que le futur n'était jamais prédéterminé à l'avance. Certes. Mais il y avait des chemins, des possibilités qui s'offraient à tout être, qui changeaient selon leur choix. Un futur proche de quelques minutes n'étaient, de ce fait, pas modifiable, le choix déjà arrêté. Il y avait quelques exceptions à la règle, mais plus un événement se rapprochait, moins il y avait de chemins. Quoi qu'il en soit, Azaël était resté silencieux, écoutant néanmoins la chanson qui avait bercé son enfance. Edwina savait des choses sur lui qu'elle n'aurait guère dû voir mais peut-être n'était-ce que justice après tout en vue de ce qu'il savait sur son passé, son présent et son probable avenir. Il ferait tout pour que ce dernier se réalise. Finalement, il était celui qui discutait le moins mais qui en savait le plus sur tout le monde. C'était un privilège qu'il avait acquis difficilement, surtout en vue de la pathologique qu'il avait développé enfant, une pathologie qui refaisait surface de temps à autre. La puissance n'efface pas certaines faiblesses, mais il s'en accommodait. Un petit sourire éclaira son visage fin alors que la brume s'écartait comme pour les laisser passer, révélant la grotte maudite qui les guettait de son œil unique et effrayant, l’œil dans lequel Azaël s'engouffra avant de s'arrêter, se tournant vers le groupe qui le suivait. Ses yeux bleus parcoururent l'assistance, satisfaits. Doucement, sa main se tendit vers eux, paume vers le sol. En tomba lentement, comme si la gravité n'existait pas, un médaillon en forme de sablier dans lequel se trouvait un sable quasi transparent, celui-ci s'arrêtant à égale distance entre les deux points.

« Il est à présent l'heure de découvrir,
Ce qui fut autrefois,
Le premier sourire,
De ceux qui provoquent aujourd'hui l'effroi. ».


C'était le moment, le premier instant du passé qu'il leur offrait. Azaël ne distillait les informations qu'avec parcimonie, bien trop prudent pour que l'histoire du monde puisse tomber dans les mains d'âmes tourmentées qui en profiteraient pour essayer de briser l'équilibre. Seulement, les événements semblaient faire naître l'obligation d'avouer ce qui fut jadis, le commencement de tout. Aussi, alors que la scène se brouillait, le maître du temps murmura doucement.

« Notre monde n'est qu'un parmi tant d'autres,
Et celui qui fut à l'origine de ce dernier vient d'ailleurs,
Façonnant de ses mains comme tous dieux créateurs,
Les terres que nous avons faites, au fil du temps, nôtres. »


Azaël avait parlé lentement, si lentement qu'avait commencé à s'écouler devant les élus une scène unique. Il n'y avait que le néant, un monde fait de blanc immaculé, de rien, d'une surface indéfinissable. Et, au milieu de ces terres non encore construites, marchait une femme, élégante, divine, si puissante que sa seule vision suffisait à sentir la supériorité qui était sienne. Petit à petit, ses pas, se faisant auparavant dans le néant, commencèrent à créer des cercles d'eau et un lac naquit, un lac qui devint un océan, océan sur lequel se posa une terre. La faune et la flore furent créées, des montagnes verdoyantes séparées par une grotte accueillante d'une plaine sur laquelle tout semblait possible. Puis, le tour des Hommes vint, pas ceux qui répondaient à présent au nom d'humains, mais ceux qui glaçaient aujourd'hui d'effroi chaque individu croisant leur route : les Ridere. Leurs yeux avait gardé cette pureté qui les définissait, bercés d'humanité et bien que leur visage soit toujours marqué d'un sourire qui pouvait heurter certaines coutumes de l'époque dont venaient les observateurs, il ne se dégageait d'eux que volonté de vivre et joie d'exister. Créatures premières du Dieu, celles-ci foulaient les terres encore vivantes du continent aujourd'hui glacé. Des constructions furent établies, des familles créées et nul être ne pouvait prêter à ces premiers Hommes les horribles sévices qu'ils faisaient à présent subir au monde entier. La vision s'estompa doucement, Azaël concluant mystérieusement.

« Admirer la suite suppose se rendre aux montagnes de glace,
C'est en leur sein que la réponse prend place. ».


Puis, sans un mot de plus, l'homme se remit à marcher, passant la grotte pour déboucher sur la zone montagneuse. Il n'y avait plus qu'à trouver la stèle. Semblant toujours flotter sur le sol comme s'il n'existait pas, qu'il n'était qu'une illusion qu'il maîtrisait parfaitement, il finit par chuchoter à l'adresse d'Edwina toujours sans la regarder :

« Ce n'est guère encore l'heure,
De vous ouvrir mon cœur. ».


787 mots

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Lun 21 Juil 2014, 17:46


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces... Il y a longtemps.  - Page 2 208808tumblrmvzs5ej8T31t0poiro1r3500
Image du passé.
« Chemin vers des réponses...»

A charge de revanche.

Maya répondais à Isiel avec un grand amusement, presque comme si c’étant naturel pendant que Milo se contentait de faire un mouvement de la tête pour en quelques sorte approuvé les paroles de Maya... Même si ce n’était pas vraiment les mots qu’il aurait employé. Ensuite Amelia nous expliquait que ce n’était pas un rêve, mais plutôt une intuition... Ou tout du moins quelque choses qu’il s’y rapprochait.

Toujours était-il, que cet homme laissait Maya perplexe, Milo lui souriait et semblait même presque amusé du personnage... Ses vers bien d’étrange était poétique... Mais par moment ils avaient du mal à comprendre le sens même de ses paroles. Pour le magicien c’était surement parce que cet homme était d’une intelligence presque divine. Pour l’humaine c’était juste parce que cet homme était totalement cinglé... D’ailleurs quand on voyait sa façon de se comporter, on pouvait aisément la comprendre... Maya n’avait pas voulu trop le chercher suite à son baiser et c’était assez étrange, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne l’oubliait pas.

Enfin bref, durant la marche qu’ils prenaient en suivant cet inconnu, Maya et Milo s’arrêtait un bref instant sur un Rideres. Mais ils ne furent pas les seuls à admirer cette chose encore si mystérieuse... Même si ils étaient le seul à vraiment admirer la créature... ils s’empressaient alors à courir et parfois même glissé pour retrouver toute la troupe. Heureusement, certaine de ses personnes semblaient avoir l’habitude de tomber ce qui faisait que celle-ci n’avançait pas trop vite. Mais l’endroit semblait aussi dangereux vu que Maya remarquait Isiel et Amelia avec deux autre gens qui étaient sur le point de faire une chute potentiellement mortelle... Quand Maya et Milo finissaient par les rattraper ils pouvaient entendre Amelia leur faire la conversation Milo fini alors par dire :

Moi tout ce que je sais ce n’est pas un être normal... Il a quelques choses d’incroyable... Magique même...

Milo reprenait ensuite le chemin accompagné de Maya qui la suivait toujours au pas. Apres tout, elle était en quelques sortes son garde du corps. Il fallait dire que même si les deux compères ne s’approchaient pas tous les jours, ils étaient assez complémentaires. Milo était un garçon relativement intelligent bien qu’encore un peu gêne et naïf. Mais surtout très faible physiquement. Maya elle était impulsive et trop sûre d’elle, mais avait une certaine talent pour le combat qui semblait doucement se développer... Même si tous les deux étaient encore dans la catégorie, humain lambda.

Alors qu’on arrivait devant la grotte maudite, Milo glissait sur une plaque de glace qui le faisait glisser sur Edwina... Rapidement, il se relevait et voulait aider l'Ultimage à se relever, il était magicien, il savait donc très bien qui elle était et n’avait pas osé lui parler trop timide et intimidé. Mais cette fois, il n’avait pas le choix. Alors, une fois l'Ultimage debout, il se courbait et baissais la tête aussi bas qu’il le pouvait et disait presque alarmé :

Je suis désolé, vraiment désolé !

Maya qui était juste à côté, était légèrement surprise du comportement de se dernière. Bon, qu’il s’excuse était normale, mais il semblait tellement paniquer que c’était étrange et donc elle disait :

C’est bon, ce n’est pas non plus la peine d’en faire une tonne non plus...

Maya ne savait pas qui c’était, juste le nom qui avait été dit une ou deux fois... Donc elle ne pouvait pas comprendre pourquoi Milo se comportait de cette façon. Mais pour lui, c’était quand même grave... Il avait renversé sa souveraine en quelques sortes.

Apres ce petit quiproquo régler, l’homme étrange se remettait à parler de façon encore une fois bien compliquer pour Maya... Alors quand elle voyait les images qui défilaient devant elle... Tout lui semblait... Encore plus confus et elle parvenait à une déduction... Pas tout à fait juste et elle disait :

Mouais, j’ai rien compris et ce qu’on voit c’est qu’une illusion, je me trompe !?

Certes, ce n’était pas réel, mais ce n’était pas une simple illusion, Milo bien qu’il n’était pas totalement sur lui avait plus ou moins compris... Compris que les images étaient des visions du passé au début de la création de notre monde... Mais il ne comprenait pas la véritable signification de tout cela. Alors il ne répondait pas à la question de Maya car, avec un peu de chance quelqu’un aurait une réponse plus simple et judicieuse que lui. Il se contentait seulement de poser une seule et unique question :

Quelqu’un peut me dire si je me trompe, mais les gens qu’on a vu... C’était bien des Rideres ?

Peu de temps après, Azael reprenait la marche direction la montagne de glace... Maya soupirait car, cela faisait un moment déjà qu’il marchait et pour elle en dehors d’image et d’histoire qu’elle ne comprenait pas, elle n’avait rien vu qui pourrait les aidés à sauver les terres du Yin et du Yang... Milo aussi était commençait à fatiguer de marcher tout le temps et même si beaucoup de question restait en suspente, il savait que les réponses n’allaient plus tarder...


853 Mots

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Jeu 24 Juil 2014, 14:01

Un léger sourire à la fois amusé et émerveillé se forma sur le visage de la jeune humaine lorsque son interlocutrice du moment lui avoua être arrivée sur le continent des glaces en dormant. Une bien curieuse façon de se déplacer tout de même ! Lorsqu'Edwina se précipita en direction de leur guide pour tenter d'obtenir des réponses, puisqu'elle n'en savait vraisemblablement pas plus que les autres personnes présentes en ces lieux, Ombeline observa curieusement les alentours. Pas bien peuplés décidément. Un bruit de glissage et quelques exclamations eurent tôt fait de sortir la jeune femme de ses rêveries. La rouquine se mit à courir en direction du petit groupe se formant déjà sur les lieux, manquant une fois de plus de s'étaler sur le sol à chaque pas. Courir semblait le meilleur moyen de se briser une jambe. Quoi qu'à la réflexion, ces deux jeunes inconnus paraissaient avoir déniché une solution bien plus radicale. Aidant les autres à remettre les deux infortunés sur leurs pieds, la petite humaine en profita pour jeter quelques oeillades à ses compagnons de voyages. Tous plus différents les uns que les autres mais en dépit de ces différences, tout le monde se retrouvait dans le même panier sans réellement savoir pourquoi. La rouquine esquissa un petit sourire amical en direction de la prénommée Amelia et de son ami Isiel. A peine eut-elle le temps de se présenter elle et son compagnon de route que le jeune homme aux prunelles azurées et semblant d'ailleurs flotter au dessus de la glace, avait déjà repris son chemin. Il ne semblait même pas s'être arrêté un court instant pour vérifier que tout le petit groupe le suivait. Mieux valait ne pas perdre la cadence !

Ils arrivèrent bien vite devant une grotte, la grotte maudite selon toute vraisemblance, et Edwina fut de nouveau bousculée par l'un des membres du groupe. Certains avaient décidément plus de chance que d'autre. L'inconnu semblant les avoir tous réunis en ces lieux reprit finalement la parole après une longue période muette. Ses dires n'avaient pas changés, ou tout du moins la façon dont il s'exprimait. Un sablier à la fois étrange sublime glissa alors de la main du jeune homme gracieux jusqu'au sol. Les prunelles vertes de l'humaine cherchèrent désespérément un point à fixer alors que tout devenait flou autour d'eux. Que se passait-il ? La jeune femme n'eut pas le temps de s’appesantir plus longtemps sur la question. Une scène pour le moins étrange se déroulant désormais sous ses yeux émerveillés. Ombeline en oublia instantanément le froid meurtrissant sa chair, bien trop occupée à admirer le spectacle se déroulant devant elle. Une femme, encore plus impressionnante que leur "hôte" créait un monde. Leur monde. Elle y apposait tout d'abord la faune et la flore avant de rajouter les Hommes. Les Rideres plus exactement. Ils avaient toutefois quelque chose de plus...sympathique, de moins effrayant. Leurs gigantesques sourires ayant auparavant glacé la jeune femme d'effroi ne lui inspiraient désormais plus la moindre crainte. Ils paraissaient si heureux de vivre... Ils ne ressemblaient en rien au monstres qu'Ombeline avait aperçus à Utopia. L'étrange vision se stoppa sur ces conclusions et l'homme à la grâce incomparable les informa de leur prochaine destination qui étaient les montagnes de glace. Redevenant soudainement muet, leur "hôte" se dirigea vers la sortie de la grotte sans prendre le temps de regarder si le petit groupe le suivait ou non.

L'un des membres du petit groupe posa alors une question. Apparemment mille et une questions se disputaient dans chaque esprit présent au moment de l'étrange vision. Ombeline se retourna vers la personne ayant prit la parole et hocha doucement la tête tout en arborant un air songeur.

-Je crois que ce sont bien les Rideres oui. Mais ce que je ne comprend pas c'est leur changement d'attitude...pourquoi saccagent-ils tout ce qu'ils voient alors qu'avant...?

La petite humaine laissa sa question en suspend alors qu'un air dépité et triste tirait ses traits. Comment avaient-ils pu autant changer ?! Quelque chose de néfaste leur était forcément arrivé ! Tout ce changement semblait impossible au yeux de la rouquine. Celle-ci se remit rapidement en marche pour ne pas perdre le groupe, serrant mécaniquement ses bras autour d'elle pour se tenir au chaud alors que toutes ses pensées étaient tournées vers les Rideres et ce qu'ils avaient vu dans la grotte. Seules les quelques plaques de glace présentes sur le sol furent à même de tirer l'humaine aux prunelles vertes de ses pensées puisqu'elle se remit à patiner et à tanguer dangereusement.


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Jeu 24 Juil 2014, 17:59

L'ironie de mon compagnon de voyage de fortune m'aurait fait sourire si je n'avais pas été justement en passe de connaître une éventuelle fin précoce et douloureuse. Néanmoins surpris par son réflexe, je vis la fin en question s'éloigner de quelques pas, avant de revenir vers moi, telle une indécise, en sentant la force du jeune homme brun se révéler insuffisante pour empêcher ma chute – fin collective, quoi de plus joyeux ? La poigne puissante et assurée d'un autre membre de l'expédition nous empêcha cependant d'aller explorer les profondeurs du continent des glaces, devançant l'Orisha du groupe semblant connaître ses propres déboires avec le sol glacé du désert. L'homme aux cheveux blancs comme neige ne tarda pas à être rejoint par la demoiselle rousse ayant conversé avec Edwina, et une fois certain que le sol ne se déroberait pas à nouveau sous mes pieds – on dit bien jamais deux sans trois – je posai mon regard sur chacun des individus qui m'avaient évité la chute.

« Merci d'la politesse, fis-je avec un sourire, un brin narquois, mais également sincère. »

La question, frustrée, de la jeune femme aux yeux vairons attira mon regard sur notre guide, qui poursuivait son chemin sans manifester le moindre signe de contrariété, survolant les obstacles du désert gelé avec une aisance presque hautaine. En vérité, j'avais plus d'un soupçon et plus d'une certitude sur la fonction de cet homme et de ses pouvoirs, mais je demeurai muet devant l'étonnement de la demoiselle au teint hâlé, peu désireux de m'aventurer sur les chemins tortueux des secrets et des savoirs non révélés, dont j'étais sensé être le gardien et non la commère. Quand bien même l'ampleur des secrets que j'apprenais par le biais de mes pouvoirs féeriques augmentait en même temps que ma magie, je devenais également de plus en plus conscient de leur valeur, ainsi que celle du silence. Quand bien même il était parfois frustrant de ne garder que pour soi la vérité.

Je jetai un nouveau regard à la représentante du peuple libre, haussant un sourcil. Probablement y avait-il des centaines d'Amelia existant en ce monde, le nom étant plutôt commun, mais le fait que celle qui voyageait présentement à mes côtés appartenait au peuple orisha était suffisant pour que je relève une certaine coïncidence.

« Amelia... relevai-je. Amelia Diza ? »

J'avisai cependant les deux derniers membres du groupe parvenir à notre hauteur et jetai un coup d'oeil à notre guide. Qui ne semblait guère enclin à attendre qui que ce soit. Edwina l'avait rejoint, lui demandant probablement quelques explications, mais au vu du comportement embarrassé de la demoiselle, celle-ci ne devait avoir entendu plus de mystères que de réponses de la part de l'homme respirant l'élégance.

« Appelez-moi Enzel, ajoutai-je distraitement, compatissant intérieurement pour l'Ultimage qui, dans mes souvenirs, n'était guère des plus à l'aise une fois confrontée à l'imprévu et au charisme des grands de ce monde. Semblerait qu'ils vont partir sans nous si on n'les rejoint pas, ce qui s'rait bien dommage après tant de péripéties, ajoutai-je, non sans ironie. »

Prenant soin d'éviter la crevasse à l'origine de nos déboires, j'entrepris de suivre le mouvement. Si Amelia était bel et bien l'Orisha ayant reçu l'une de mes missives les plus récentes, nul doute qu'il me serait profitable de me faire une première idée de l'individu qu'elle était, mais quand bien même l'artefact qu'elle revendiquait auprès du peuple féerique était des plus importants aux yeux de ce dernier, les secrets de ce continent l'étaient davantage. Il aurait été idiot de perdre de vue notre guide pour s'occuper d'affaires qui devaient sans aucun doute lui paraître triviales.

Comme si notre périple était du fait de la volonté de ce monde plus que celle de notre guide fantasmagorique, la brume s'écarta et révéla la grotte maudite, dans laquelle l'homme aux traits fins et aux prunelles céruléennes s'engouffra sans la moindre hésitation, alors que j'accusai un bref instant d'indécision au souvenir flou quoique désagréable que j'avais de ma dernière expédition en ces lieux. Etait-il nécessaire que nous plongions à nouveau dans les affres de la folie et de la douleur ? Je chassai la question de mon esprit et suivis le mouvement, évitant de justesse la plaque verglacée sur laquelle glissa le membre le plus jeune de notre groupe, percutant la pauvre Ultimage qui n'avait, une fois de plus, rien demandé à personne. Et alors que le jeunot se répandait en excuses, je glissai quelques mots compatissants à la souveraine des Magiciens :

« On dirait qu'le monde entier vous en veut... »

Mais bien assez tôt ma conscience du présent fut emportée par celle du passé, révélé par le maître du temps qui nous avait guidés. Si j'avais eu quelques doutes, ceux-ci étaient à présent dissipés, quoique remplacés par d'autres questions autrement plus préoccupantes. Et si je ne pus qu'admirer le créateur de notre monde à l'oeuvre, foulant le néant avec prestance et élégance, y façonnant terres et êtres, je fus frappé par leur différence. Car les terres glacées que nous avions arpentées étaient nées verdoyantes par la main du Créateur, et les êtres de terreur saccageant notre monde avaient été les premiers à éprouver la joie de vivre conféré par le Dieu suprême.

Et alors que certains d'entre nous manifestaient une fois de plus leur incrédulité, je demeurai coi, nombre d'hypothèses s'échafaudant cependant dans mon esprit. Les Ridere, les premiers êtres de ce monde... Leur disparition, leur magie bleue, le continent des glaces... Questions et incertitudes, qui trouveraient un semblant de sens au terme de notre périple. Mon regard croisa fortuitement celui de la souveraine des Magiciens. Et d'autres questions, bien moins importantes, traversèrent mon esprit. Devais-je embarrasser davantage cette demoiselle, que j'appréciais ? L'ignorer, l'éviter n'était guère ce qu'il y avait de plus approprié. Aussi tendis-je la main vers l'Ultimage, l'invitant à la prendre pour lui éviter davantage de déconvenues à cause du sol verglacé.

« Edwina... fis-je doucement. Je vous dois des excuses... si une femme vous a embarrassée lors de la Célébration de la Magie bleue. »

Conscient que nous n'étions pas seuls, j'avais préféré demeurer vague sur les détails. Mais la jeune femme était libre de prendre ma main et d'entendre davantage de ma part. Ou de la refuser, si je m'avérais incommodant pour sa personne.

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Jeu 24 Juil 2014, 20:36

Shérilyne se sentait mal à l'aise. Elle se trouvait sur un continent qu'elle ne connaissait, et qu'elle jugeait comme hostile. Aussi hostile qu'elle. Quelque part elle avait voulu être ici. Elle ne regrettait pas, elle appréhendait juste la suite car, de ce que son rêve voulu bien lui montrer, ce n'était que mort et aridité qui l'attendait. Haussant les épaules lorsqu'elle arriva, elle se rendit silencieusement près d'autres personnes, formant ensemble un petit groupe. Piétinant, elle tenta de se tenir au chaud, le bas du visage engourdit par le froid polaire qui régnait ici. Jetant un coup d'oeil vers le campement à proximité, elle s'étonna que des gens soient d'accord de rester ici, chaque jour et chaque nuit, pour subir constament le froid et les représailles du silence. Même la terre elle-même était plus bavarde. Les bipèdes étaient bien trop étranges pour elle, et elle ne les comprendrait surement jamais. Ca la ferait souffrir d'être si recluse, et dans un climat si détaché et éloigné du sien.

Comme elle s'y attendait, les gens qu'elle vit autour d'elle, lui était inconnu. Elle comprit, par l'aura que dégageait certains, qu'il y avait différentes puissances. Elle ne fut pas assez chevronnée pour reconnaître race, ethnie, ou appartenance, mais elle n'était pas trop bête pour savoir que si elle ne suivait pas le rythme, alors ils allaient clairement l'abandonner. Beaucoup se firent silencieux, jusqu'à ce que le dernier bateau aborde. Alors une femme ultime, s'écroula sur le sol glacé. Sherilyne, refourgant une mèche rebelle derrière sa tête, plissa le nez. Elle, elle était puissante. Ca ne lui plaisait guère, et elle commença à se demander si sa place était réellement la sienne, sur ce continent, dans ce groupe emplie de guerriers. Détournant les yeux, elle vit l'homme de son rêve chanter un poème à un homme, osant lui toucher la joue. De même, lorsqu'il arriva à proximité de sa personne, il prit ses mains dans les siennes, en baisant une. Etrangement, à travers ce geste, elle ne vit rien d'anormal. Du respect, de la bienséance, et c'était tout. La sirène fit un signe de tête, prête à accepter ce qui allait se passer ici. Il fallait qu'elle y aille, qu'elle découvre, qu'elle sache ce qu'il y avait derrière ce rêve, et même bien plus loin encore.
Des yeux, elle suivit l'homme se déplacer de personne en personne. Il dansait, chantait, parlait, il avait l'air d'être ravis et à la fois absent. Que quelque chose était différent. Etait-il fou ? Non, pas pour elle, car des gens étranges, elle avait eut le temps d'en côtoyer dans ses tributs. Non c'était autre chose. Il était extralucide, tellement, qu'il devait en être aveugle. Elle croisa les bras, écoutant ses paroles. Elles étaient pleines de sens et, en même temps, ne voulaient rien dire.

Il parlait du passé et du présent. Un mélange des deux, pour aboutir à une chimère. Un voyage, bien, ils étaient là surement pour avancer, pour s'enfoncer dans les terres, avec grand bonheur ! Tan que la sirène pouvait éviter de rester statique. Elle détestait sa condition. Elle ne pouvait plus se transformé, et lorsqu'elle se rendit compte de la trop grande difficulté, elle qui, d'habitude refoulait tout sentiment pour les assassiner, ne pu que constater l'effroie, par des larmes de tristesses. Lui enlever ceux de quoi elle était faite, c'était trop dur pour elle. Malheureusement, encore jeune, elle n'était pas capable de se débrouiller seule sur terre. Indépendante oui, mais peu aider, et craintive. Elle se faisait opportuniste, mais elle avait l'impression d'avancer sur des œufs dans ce monde là. A l'air libre.
Etrangement, quand le type parla d'un voyage, qu'il nomma d'Abyssal, cela réveilla des instincts. Ses yeux brillèrent, et sa bouche s'humidifia légèrement. Elle ne savait pas si plonger dans cette eau ne serait pas du suicide et en même temps, par Abyssal, elle ne voyait rien d'autre, trop aveuglé par ses souvenirs. Cependant, elle ne savait pas que derrière ces mots, ne se cachait qu'en fait une seule et même créature, un seul et même fait : celui de la naissance des Ridere. Le pourquoi du comment de cette vie.

La grotte maudite. Lieu mortel où s'enchevêtrait neige et glace. Sherilyne frissonna. Il ne fallait alors pas perdre de temps. Elle se laissa guider, sans mal, par ce cavalier fou qu'elle affectionnait intérieurement.

Le temps et le froid mordait son corps et ses entrailles. De bonne composition pour une fois, elle fut peinée de voir l'Ultimage chuter. Bien sur elle ne savait pas que c'était la top-chef des magiciens, mais celle qu'elle associait à la femme puissante, était dès à présent à terre. Les gens qui se précipitèrent sur elle lui confirmèrent combien elle était populaire. Sherilyne regarda les autres, sans y prêter trop attention, et décida d'emboiter le pas, silencieusement, à l'espèce de divin qui dansait en chantonnant. Avançant en regardant devant elle, elle vit deux personnes s'attarder sur un monstre prit dans la glace. Immédiatement, elle fut fascinée. C'était la première fois qu'elle en voyait. Elle se colla au bloc, comme si elle avait voulu y entrer, et s'approcher encore plus près de lui. Il avait un visage peu fini, une bouche sans lèvres et informe, comme s'il avait essayé d'avaler une pelle. Il lui plaisait. Son corps était un appel à la science et aux expériences meurtrières. Comme une gosse, elle faillit dire 'je peux l'avoir ?' mais elle se tut, voyant le groupe repartir. A contre-coeur elle se détacha de la glace, regardant l'affreux qu'elle trouvait magnifique, voyant en lui un sujet d'étude de choix. Elle aurait tellement aimé... En avoir sous la main... Bon sang...
A présent, elle s'imagina tout ce qu'elle pourrait lui faire subir. Vitriol, scalpel, acide, poison, guérison... Elle imaginait en rêvant la toile aboutit que cela aurait pu devenir. Mais comme un artiste, elle ne pu jamais avoir une idée fixe de la fin de son œuvre, dans la tête.

Pendant sa rêverie, des gens étaient en train de jouer au bord du vide. Un crevasse en accueillit certains qui, de fil en aiguille, se rattrapèrent les uns les autres. Ne participant pas à cela, elle finit par attendre distraitement le groupe. Tournant la tête, elle jeta un coup d'oeil au bloc de glace, voyant le géant toujours enfermé. Elle en aurait presque pleuré tellement elle le voulait, tellement elle voulait en faire son sujet d'expériences douteuses et douloureuses. Mais n'était-ce pas le meilleur moyen de s'approprier quelque chose ? De le transformer pour le faire sien… ? Evidemment !

Pensante, elle du se secouer pour voir combien le paysage changeait. Brume épaisse, brouillard, il était si difficile de se repérer. Le guide avait l'air totalement dans son élément, mais arrêta les dires de chacun. Que personne ne parle. La main levée le prouvait. Il avança encore et encore, finissant par entrer dans la grotte. Evidemment, étant empreint de magie, il en usa pour faire apparaître un médaillon au sablier curieux. Tournant légèrement la tête, elle voulu s'approprier ce bijou, mais se retint, préférant l'écouter parler. Ceux qui provoquaient l'ef... ? Pendant qu'il parlait à une vitesse de somnolance profonde, déliant chaque syllabe, devant les yeux de la Sirène, se déroula une scène incroyable.

Le néant sidéral s'affichait. Rien, qui donnait naissance à rien d'autre. Le vide dans lequel on tombait indéfiniment. Mais ce vide, une femme su le dompter, pour le faire sien, et d'une surface transparente qu'elle toucha de ses pieds divins, naquit des ondes d'eau. Un lac, un océan, son Océan ? Peu importait. Une étendue comme jamais. La Création unique. Le Monde. Puis les premiers être humains. Les Hommes, de constitution biologique différente des animaux. Cependant, ce n'était pas Shérilyne ou ses compagnons qui posèrent le pied sur cette terre non, ce furent les Ridere. Ceux qui, aujourd'hui, semait la peur et la discorde. Pourtant ils étaient différents. Grands et puissants, mais innocents et attachants. De nouveaux êtres, prêts à engrangé tout le savoir de leurs parents, du monde les entourant. On aurait dis simplement des enfants. Une image complètement différente des monstres d'aujourd'hui. Et alors le continent de glace.. Etait un vrai lieu de vie. Quelque chose de plein et d'harmonieux. Ils avaient des familles, ils apprenaient à vivre ici, et à croquer la vie à pleines dents, profitant de cette joie de plein fouet, ne la lâchant sous aucun prétexte.
C'était impossible, ces êtres là, ne pouvaient pas être ceux de maintenant. Quelque chose s'était passé. Quelque chose des grave. Et cette réponse, ils l'auraient aux montagnes.

Résolue, la sirène voulu partir, voulu même courir jusqu'à elles, voulant comprendre tout cela. Un besoin, un désir, comme jamais.

Mots : 1442

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Ven 25 Juil 2014, 19:27

Edwina ne savait pas, ne savait plus. Cet homme avait le chic pour lui faire perdre toute notion de réalité, toute notion de puissance. Elle se sentait écrasée et à la fois fascinée. Pourtant, il arriva un moment où elle comprit, simplement. Il était magicien. Elle ne possédait rien pour le prouver mais elle en aurait mis sa main à couper si on le lui avait demandé. Elle réfléchissait, préférant garder pour elle ce qui semblait être des secrets. Ce qu'elle avait vu dans le futur n'était forcément qu'une version, une version qui s'était éteinte avec les événements qui survenaient à présent. Néanmoins, elle ne pouvait être sûre, elle ne pouvait que choisir d'écouter ses pressentiments, ses sentiments même. Troublée, elle ne sentit nullement la proximité grandissante de sa personne avec celle d'une autre : Milo. Et, se fut plongée dans ses songes qu'elle se retrouva à terre, telle une quille ayant été percutée de plein fouet par une boule. A présent sur le sol pour la énième fois – et il ne serait pas mentir de dire qu'elle avait l'habitude – elle releva ses yeux bleus vers la personne à l'origine de la catastrophe, souriant néanmoins devant se gêne. Elle n'était peut-être pas très forte physiquement, il n'empêchait que son corps était assez résistant à ce genre d'événements pour en vivre à un rythme soutenu. Elle essaya de se relever toute seule pour que le jeune homme n'ait pas à supporter son poids. Elle finit par essayer de le rassurer, toujours souriante avant de dire calmement. « Ne vous inquiétez pas, c'est vrai que le sol est glissant. ». Elle avait attrapé l'une de ses mèches de cheveux, essayant d'en retirer la glace qui y avait atterri dans la chute. Néanmoins, le commentaire de la jeune femme qui se trouvait avec ce qui lui semblait être l'un des membres de son peuple la fit légèrement rougir, gênée pour l'homme qui se faisait réprimander en quelque sorte. Lui jetant un dernier regard compatissant, elle tourna les yeux vers celui dont elle se sentait si proche et, à la fois, si éloignée, non sans avoir remarqué au préalable l'attrait pour les Ridere d'une jeune femme qui était restée muette jusqu'ici. Elle lui murmura doucement : « Ils sont fascinants, n'est-ce pas ? ». Edwina avait des goûts bien particuliers pour un être bénéfique mais peut-être était-ce aussi dû à l'histoire de sa vie. Néanmoins, elle comprenait que l'on puisse être attirée par ces créatures, même si celles-ci faisaient le mal. Les sans-âmes l'avaient fait également à une époque mais, à présent, elle en côtoyait trois régulièrement sans que jamais aucun n'ait essayé de l'attaquer.

La vision d'une terre nouvellement créée ne tarda pas à s'imposer à elle alors que la voix d'Azaël résonna, une voix qui se voulait explicative mais qui, sans donner trop de réponses, fit naître en elle des milliers de questions. L'Ultimage pensait à ces Hommes qui avaient fondé une grande famille sur des terres verdoyantes. Comment avaient-ils fait pour survivre tout ce temps et, surtout, pourquoi ? Si la scène qui se déroulait sous ses yeux était vraie, si ces êtres que l'on nommait Ridere étaient les premiers à avoir foulé les terres du Yin et du Yang, alors, depuis combien de siècles, de millénaires étaient-ils ici, prisonniers de la glace ? Encore une fois, la jeune femme était bien trop plongée dans ses pensées pour ne serait-ce que remarquer que les derniers dires du maître du temps lui étaient directement adressés. Si elle en avait eu conscience, peut-être aurait-elle rougi comme un coquelicot mais elle réserva cela à Enzel, honteuse de l'avoir ignoré après sa chute. En effet, elle avait préféré glisser son regard sur la jeune femme mystérieuse plutôt que sur le Fé. Mais, à présent, elle ne pouvait plus l'ignorer, ses yeux ayant embrassé les siens par hasard. Non, elle devait lui dire quelque chose, d'autant plus qu'elle culpabilisait vis à vis de son comportement envers le jeune homme. Baissant les yeux vers la mains tendue, Edwina finit par avancer la sienne d'un geste lent et légèrement tremblant. Elle n'était pas certaine que ce genre d'attitude soit digne d'une reine et très appréciée si elle venait aux oreilles des Archimages. Déjà que les rumeurs à propos d'Adril battaient leur plein, alors si jamais ce geste était mal interprété elle...

Rougissant aussi vite qu'une flamme se serait éteinte dans ce désert, elle préféra tourner les yeux vers une direction autre que l'Illuminae, marchant cependant à ses côtés, silencieuse, jusqu'à ce que l'identité de la mystérieuse femme ne lui revienne en mémoire. Comment aurait-elle pu oublier ? Son visage devint vite cramoisi et il lui sembla que même le froid ambiant n'aurait pu éteindre la chaleur qu'elle ressentait, mal à l'aise. « Oh je, elle... elle était avec vous ? Cette femme... ». Elle se rappela du baiser qui avait été échangé juste sous le nez de son garde du corps et du petit conseil que la femme toute de rouge vêtue lui avait donné. C'était... Mais il y avait pire que cela finalement, car elle connaissait sa famille, son secret. Et si Enzel savait ? S'il connaissait son véritable prénom ? Si la femme le lui avait dit ? Oh elle ne savait pas comment elle l'aurait su mais une pointe d'inquiétude naquit en elle, transformée en une sorte de panique qu'elle eut du mal à cacher. « Vous... vous... connaissez la vérité ? ». Le Fé penserait sans doute qu'elle parlait du baiser, mais, elle, parlait bien d'autre chose.

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Mitsu
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Dim 27 Juil 2014, 00:19


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces... Il y a longtemps.  - Page 2 701579PNJEventII5

Azaël se contentait de marcher comme il l'avait fait jusque là. Il se laissait guider par le lieu, laissant ses dons magiques faire de ce monde un endroit verdoyant. Il l'imaginait, simplement, se façonnant une illusion. Les Ætheri ne pouvaient rien contre lui, ils ne pouvaient pas le localiser et, bien qu'il refuserait de l'admettre à haute voix, peut-être était-il l'être le plus puissant de ce monde. L'Ultimage avait raison. Il était magicien et comme tout haut gradé, et ce même en dehors de la hiérarchie, sa transmutation s'était depuis longtemps transformée en création. La création, privilège des mages blancs et des génies, privilège des Divins. Mais Azaël était Mortel, Magicien et Maître du Temps, une combinaison qui était dangereuse tant elle était puissante. Néanmoins, l'homme dansait sur la glace qui commença à changer petit à petit, de l'herbe poussant sur cette dernière comme pour égayer un peu l'endroit. Bien sûr, elle ne resta pas, le lieu étant bien trop aride et, surtout, ne permettant à quiconque, en temps normal, d'user d'une quelconque magie. Tournant la tête vers sa création qui venait de s'éteindre, une petite moue apparut sur les traits de l'élégant personnage, contrastant légèrement avec le reste de son comportement. Cependant, il se retourna sans plus attendre, fredonnant de nouveau en avançant vers l'endroit idéal qui lui permettrait de libérer les pouvoirs du temps sans que le lieu ne lui refuse ce privilège. Il en doutait cela dit, simplement parce que Sympan lui même le souhaitait. C'était inéluctable, une chose qui devait se produire dans quelques secondes, cinq... quatre... trois... deux...

Azaël se retourna vers le groupe. Il sourit, nulle trace de la moue qui avait marqué ses traits ne persistant. Elle semblait n'avoir jamais existé même. Il resta silencieux, ne faisant guère profiter des vers qu'il avait l'habitude d'entonner à ceux qui daignaient tendre l'oreille pour l'écouter. Au lieu de cela, il sortit de nouveau son sablier et ce fut la voix d'une femme qui résonna, expliquant les images qui se déroulaient à présent sous les yeux des spectateurs élus. La voix était claire, douce et, pourtant, elle appartenait à un être qui n'avait guère accompli que des merveilles au cours de son existence. Mais ceux ayant la faculté de la reconnaître n'étaient que deux, ceux dont les mains étaient liés. Cela n'avait nulle conséquence, nul impact, si ce n'était la révélation de la promiscuité qui existait entre le Maître du Temps et la propriétaire de la voix. Seulement, ne demeurait que le son, contrôlé par Azaël qui souhaitait donner des indices aux deux concernés tout en continuant son explication, une explication qui contribuerait à sauver l'Humanité. « Il y a longtemps, Sympan créa les Ridere, premiers êtres de ces terres qui vivaient heureux dans le berceau de l'Humanité : le continent des glaces. Néanmoins, souhaitant améliorer sa création, il façonna une autre terre : les terres du Yin et du Yang, séparées du premier continent. Il y créa les humains tout d'abord puis d'autres races, érigeant également des Ætheri afin que ces derniers puissent prendre en charge certains domaines. Mais ces derniers, priés par les Hommes acquirent un pouvoir si grand qu'ils s'érigèrent presque au niveau de Sympan. Celui-ci créa les Maîtres du Temps afin de surveiller les Dieux, êtres ne pouvant être repérés par ces derniers. Une fois qu'il fut sûr de sa fin, il divisa son corps et sa puissance en fragments, les fragments du Cristal Maître. Malgré ce qui fut pour lui un échec, le Créateur ne laissa pas son monde à l'abandon, prévoyant que si l'équilibre était un jour rompu inconditionnellement, alors le monde devrait être détruit. Il chargea les Ridere de cette mission, entourant le premier continent et les premiers hommes d'une glace épaisse. Ces terres jamais n'auraient dû réapparaître mais c'est ce qu'il se produisit peu après que l'équilibre soit rompu, à l'ère du chaos du cristal. Aujourd'hui, les Ridere obéissent aux dernières volontés du Créateur, détruire le Monde avant qu'il ne se détruise lui-même dans de pires souffrances. ». Les paroles avaient été illustrées d'images, d'actions, de batailles, de résignation.

« Mais, Sympan laissa derrière lui une solution
afin d'annihiler à jamais la destruction.
Réunir le cristal en acceptant le sacrifice du Dragon Suris,
Invoquer le dernier Maître du Temps sans causer de préjudice. »


La voix d'Azaël avait résonné, signant les dernières images. Il était temps pour eux de faire revenir celui qui avait déjà prévenu par le passé le Monde des déboires du futur. Un homme qui n'était guère sensé revenir mais qui allait, une fois de plus, quitter son temps pour les aider. Cet homme, Azaël l'avait bien connu autrefois car, après tout, il avait grandi dans un futur possible, un futur non réalisé. Seulement, le futur proche le ferait naître de nouveau. Deux être identiques dans un même présent, ce n'était guère courant.

« A présent, unissez vos mains et vos esprits,
Car l'homme ne peut apparaître qu'ainsi.
Pour revenir, de votre énergie il se servira,
Et c'est grâce à elle que sa puissance grandira.

Alors, vous disparaîtrez de ce continent glacé
Pour retrouver des terres conquises.
C'est ici que nous nous séparons, enivrés,
D'une rencontre des plus exquises. »


Puis, il disparut, laissant le petit groupe seul au beau milieu des montagnes de glaces.

873 mots

Explicatiiiooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnns =D:
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Mer 30 Juil 2014, 19:39

Et c’est ainsi que tout le monde fut sauvé dans un grand moment d’entraide fraternelle. Atheryl adressa un sourire poli au remerciement du miraculé de l’opération, avant de s’écarter souplement ailleurs. Il n’avait pas plus envie que ça  de laisser quelqu’un engager la conversation.
Et puisque marcher est somme toute une occupation qui laisse l’esprit libre de s’évader, le sien ne tarda pas à se plonger dans quelques pensées aussi solitaires que passionnantes, telles que “Mince, on a vraiment beaucoup de rousses pour une seule expédition.”, ou encore “Est-ce qu’il fait assez froid pour que quelqu’un perde son nez sans s’en rendre compte ? Mmh, avant ça il faudrait qu’il devienne bleu si je ne m’abuse, mais peut être que ça va venir ?”. Et puis il détailla encore un petit peu tout le monde, parce que c’était quelque chose qu’il aimait bien faire. Son attention était un peu volage, il est vrai, et aimait bien partir dans diverses directions lointaines quelque soit le contexte. Malgré tout, l’alfar n’oubliait jamais un visage ; et quand on le laissait faire, il passait souvent beaucoup de temps à observer tout et tout le monde, au point d’être capable de restituer fidèlement chacun en quelques traits de crayon plus tard. Ses peintures étaient peuplées de parfaits inconnus dont il ignorait tout, mais qu’il aurait pu reconnaître au milieu de n’importe quelle foule. En l’occurence, il comparait les nuances des chevelures des jolies rousses présentes, puisqu’après tout l’occasion ne se présente pas souvent.

Tout juste, l’esprit de l’elfe était comme une grande boite remplie de papillons. C’est joli dedans, mais on perd vite le fil.

L’alfar eut donc le plaisir de se faire ramener sur terre par une… vision prophétique. En vers. Il se demanda presque s’il ne venait pas de décrocher du vrai monde pour déboucher dans une rêverie bizarre, et non l’inverse.
Pour reprendre, Monsieur avec le joli kimono expliqua, au moyen de force jolies illusions, ce qui fut le début du monde. Pour lui rendre justice, cela n’avait strictement rien à voir avec l’artifice très commun du magicien moyen ; la seule vision de Sympan dépassait et de loin tout ce qu’un mortel classique aurait pu produire. Atheryl observa - non sans un certain émerveillement qu’il nierait en bloc même si sa vie en dépendait - ses créatures peupler ce monde nouvellement créé - leurs sourires inquiétant faisant un parallèle assez net entre eux et …

Quelqu’un peut me dire si je me trompe, mais les gens qu’on a vu... C’était bien des Rideres ?


Tout à fait, merci au type avec les cheveux blancs. Tu remportes une peluche en forme de monstre défiguré, bravo.

Le monde, créé par un seul Aether. Cela allait à l’encontre de la plupart des théologies les plus répandues, non ? Et aucune ne supposait qu’il “venait d’ailleurs, comme tout dieu créateur”. Quant à penser que les ridere, la destruction personnifiée, avaient non seulement été sa première oeuvre, mais de gentils petits humanoïdes pacifiques… Des propos largement suffisants pour déclencher une vendetta globale menée par des milliers d’universitaires en colère.
Atheryl n’était pas un grand croyant. Les dieux, le monde, ces questions ne l’intéressaient que sociologiquement. Que les Aetheri se débrouillent entre eux, après tout, puisque leur comportement n’admettait aucune cohérence apparente, et puisque les actes des mortels n’avaient en fin de compte que les conséquences logiques apparentées. Il lui semblait qu’il n’avait pas plus besoin de leur concours qu’eux du sien. Enfin. Sauf maintenant, que tout se détraquait. Ils étaient peut-être en vacances.
L’alfar n’avait rien de particulier contre cette histoire saugrenue. Il voulait bien avouer qu’elle était bien présentée, et pas plus abracadabrante que ce que n’importe qui pouvait attribuer à Phoebe, Antarès ou n’importe quel Aether habituellement honoré. Malgré tout, il n’était pas plus heureux que ça de se voir expliquer qu’il - descendait ? -  de la bande d’affreux au sourire figé qu’il avait vu plus tôt ; dans la glace, puis dans cette mise en scène adroite.

Quel était l’intérêt de cet homme à les faire venir ici pour leur raconter tout ça ? A quel point était-il puissant, pour avoir pu (enfin c’était ce qui semblait) ne serait-ce que les pousser sur ce continent effroyable ?
Toutes sortes de religieux faisaient leur affaire de ce qui se passait, mais c’était tout de même se donner beaucoup de mal pour financer son église.
Atheryl sourit tout seul assez bêtement en imaginant monsieur mystérieux les amener jusqu’à une immense tirelire pour réclamer des dons.  

Des papillons je vous disais.

La lande glacée continua donc de se dérouler sous les pas de cette joyeuse troupe, et plus particulièrement sous les pas de son meneur, qui faisait pousser l’herbe sur son passage. Et puis, l’un dans l’autre, on arriva finalement à la susdite montagne. L’étrange personnage décida de reprendre son conte, d’une voix féminine cette fois. Et, plus étonnant, en prose.

Sympan, c’était le nom de l’Aether originel. Alors comme ça, ce salopard avait prévu un plan d’auto destruction, au cas où le monde tournerait mal. Et puisqu’il avait disparu, puisque apparament les Aetheri qui l’avaient relayé n’y pouvaient rien…
Tout ça à cause des évènements de l’ère du chaos de cristal. Zut. Enfin, cela faisait tout de même un moment que ça s’était tassé, tu parles d’un système mal fichu.
Atheryl observa les évènements défiler sous ses yeux, sympan se diviser en un paquet de joli cristaux, les ridere se laisser sceller dans la glace d’un continent oublié.

*On s’enterre dans la glace pour mourir alors ? Qui veut un coup de main ?*
Pensa Atheryl juste avant que - enfin il n’avait toujours pas de nom - leur guide ne le corrige justement.  

Le dernier maître du temps ? L’ultime image d’un dragon immense se dissolut dans l’air glacé, tandis que le jeune homme continuait de sa voix habituelle. Ils n’étaient pas censés êtres plusieurs, dans cette histoire ? Pourquoi ce personnage se complaisait-il à les laisser mijoter dans des énigmes agaçantes, ne livrant que quelques bribes d’informations laconiques ?
Et maintenant il fallait qu’ils se donnent tous la main (Augh ! ), qu’ils donnent gentiment leur énergie, avant de DISPARAITRE allez savoir où ? Enivré tu parles, voilà qu’il mettait les voiles, cet odieux personnage. Comme ça. Mais s’il avait le pouvoir de les envoyer n’importe où, est-ce qu’il n’aurait pas pu leur éviter deux semaines de traversée, tant qu’il y était, sérieusement ? Ou alors il essayait juste de leur éviter de voir ce qu’ils allaient provoquer ?

Atheryl fixa le point où le bonhomme avait disparu. Heureusement, son air outré était à peu près identique à son air habituel, ce qui l’empêcha d’avoir l’air de s’énerver tout seul comme il était en train de le faire.
Bon. Quand faut y aller, faut y aller, hein ? Au moins ils allaient tous pouvoir rejoindre un coin plus agréable. Aux dires du Monsieur, en tous cas, pur ce que cela valait.

Une ronde un peu hésitante se forma des mains de tout le monde. L’alfar trouvait le concept un peu ridicule, mais au moins par ce temps, personne n’avait les mains moites. En fait, tout le monde avait eu la bonne idée de porter des gants. Un personne dans chaque main, il jeta un dernier coup d’oeil à chacun ; peut-être allaient-il réussir à sauver quelque chose alors. Il se promit de coller toutes leurs jolies frimousses sur une toile dès qu’il rentrerait. Le tableau était trop adorable pour être oublié.

Une sorte de chaleur passa dans les mains de tout le monde, tandis que chacun se concentrait. De l’énergie, c’était de l’énergie qu’il lui fallait, pas vrai ? Il suffisait de canaliser la sienne pour qu’elle sorte ; et apparemment, ce cercle improvisé facilitait plutôt la tâche. Athery sentit sa propre chaleur lui échapper, rejoignant celle de toutes les autres dans un joli tourbillon. Très honnêtement, elle n’en représentait pas un très gros pourcentage, à se demander comment leur guide avait décidé de les choisir. Il devait avoir ses raisons cosmiques ou je ne sais quoi. L’energie se mit à gonfler, gonfler…

Et puis éventuellement, Atheryl perdit connaissance.

_____

Il fut réveillé par une sensation froide, humide. Et par le coassement d’une horrible petite créature verte et pustuleuse. Cela sentait… les cadavres en décomposition et la vase. Un peu comme cet horrible antre des marais. Un endroit au sein duquel l’elfe n’avait aucune envie de remettre les pieds.
Il ouvrit un oeil. C’était marrant ça, un arbre mort. Les arbres morts sont un peu comme des arbres normaux, sauf qu’ils sont plus amicaux. Il n’est pas très difficile d’agiter leurs branches, même pour un gamin.
Coassement.
Allez, agite toi, branche. Mais aucune magie ne venait. Atheryl se sentait tout drôle, comme s’il avait pris un méchant coup sur la tête. Ou une méchante cuite. Mmh. Il se passait quoi au juste ?
Coassemnent.
Oh la ferme, la grenouille.



Est-ce que par hasard je serais vraiment allongé dans de la stupide boue au beau milieu de cette stupide antre des marais, sérieusement ?

L’elfe eut envie de partir dans un grand fou rire un peu malsain, mais il ne se sentait pas trop la force ne serait-ce que de bouger un doigt. D’accord. Ça allait revenir ; pourvu qu’il ne se fasse pas avaler par un crocodile égaré.
En tous cas, il était persuadé que quelque part, un bonhomme avec un kimono multicolore s’enfuyait en riant.*

_____
*cf Monsieur Farceur.


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Jeu 31 Juil 2014, 22:55


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces... Il y a longtemps.  - Page 2 208808tumblrmvzs5ej8T31t0poiro1r3500
Images pour le futur.
« les réponses...»

Marcher et encore marcher, Maya était un peu exaspère de marcher tout le temps. Milo lui était surtout fatiguer... Même si pour le moment, il était surtout très gêné à cause de son petit accident avec Edwina. De plus les mots de la fée n’aidaient pas le pauvre Milo à se sentir mieux. Mais que pouvait-il faire. Il n’en savait rien et donc il se contentait de garder la tête baissé en espérant pouvoir devenir invisible. Toujours était-il que pour Maya comme pour Milo les images qu’il avait vues les intriguaient quand même beaucoup et donc malgré quelques rouspétances de la demoiselle. C’était surtout les questions sur ses images qui prenaient un peu plus le dessus.

La marche continuait donc. Etrangement, des herbes semblaient pousser derrière Azael, mais le lieu peu propice à ce genre de chose faisait disparaitre ce petit côté... Printanier. Qui aurait fait plaisir à Maya et attristait un petit peu Milo qui même s’il n’était pas elfe. Aimait beaucoup la nature. Toujours était-il que durant la marche, L’homme se retournait pour nous parler avec une voix qui ne semblait pas être la sienne. C’était une voix plus féminine. Celle-ci expliquait les images que nos deux jeune camarade avait vu. Mais en plus des images nous apparaissais pour encore plus faciliter la compréhension. Milo encore une fois comprenait plus ou moins les propos, mais si certains lui échappait un peu... Ils voyaient ensuite Azael disparaitre, sans même dire au revoir...

Maya, elle ne comprenait pratiquement rien... Dieu, cristal maitre, Sympan... Sans doute qui lui était temps de réviser son histoire. Car, la seule chose qu’elle avait comprise... Ou plutôt qu’elle avait vraiment écouté, c’était le faite que les humains étaient les premiers sur les terres du Yin et du Yang. Elle se tourna alors vers Milo presque sûr qu’il était aussi largue qu’elle et disait :

Tu as compris un truc toi, pour moi c’est véritablement du charabia. Pourquoi, il ne peut pas parler simplement.

J’avoue que j’ai quelques trous. Mais en quelques mots Sympan créa le maitre du temps pour surveiller les dieux et maintenir l’équilibre de se monde. Puis au Ridères... Mais j’aurais du mal à t’expliquer tout dans le détail... Mais en claire, il faut trouver un cristal et un dragon pour invoquer le maitre du temps et pour sauver notre monde...

Pff, mouais tout c’est quand même un peu étrange tu ne trouves pas ? En plus pourquoi on doit se prendre les mains si on doit trouver son cristal et son dragon... C’est vraiment trop bizarre et...

Maya s’il te plait on ne te demande pas d’y croire, mais essaye au moins.

Apres un long soupir, elle tendait sa main vers Milo avant de tendre les mains vers une autre personne sans vraiment montrer d’enthousiasme et de croyance... Milo faisait évidement de même et fermait même les yeux. Il se disait qu’il devait croire en ses paroles, croire en ses visions... Même s’il était faible, il faisait de son mieux pour cela.

Au bout d’un moment, lui et Maya sentaient leur énergie circuler pour aussi s’envoler autour d’eux. Ensuite, on pouvait comme sentir chaque personne qui se tenait. C’était une sensation difficile à expliquer. C’était épuisant mais aussi agréable. Surtout pour Milo qui peut-être qu’il se faisait des films, mais il avait presque l’impression de sentier les sentiments des autres gens et très peu voir aucun n’avait de mauvaise intention ? Même Maya il avait l’impression qu’ son cœur était pur et pourtant il commençait à bien la connaitre et à savoir que la pureté ce n’était pas son truc.

Enfin bref, la suite était assez compliquer à expliquer, mais c’était comme une lumière qui entrait en eux avant de disparaitre. Vidé de leur force, les deux compères perdraient connaissance, sans vraiment savoir ou comprendre pourquoi... Il ne savait pas depuis combien de temps il avait dormit, mais après un moment Maya se réveillait pour voir Milo encore allonger, elle se précipitait vers lui pour le bousculer un peu et dire :

Milo... Milo réveille-toi !

Hmm !?... Qu’es ce qui s’est passé ? Ou on est ? Il fait chaud.

C’est normal on est dans le désert on dirait... Je crois même qu’on est prêt d’Utopia.

Mais comment ?

Ça je n’en sais rien, on a peut-être été téléporté.

Et les autres gens qui étaient avec nous ?

J’en sais pas plus... En tout cas, ils ne sont pas avec nous...

... Mais c’est vous ? Qu’es ce que vous foutez là ?

Une femme aux cheveux longs et rouge feu faisait son apparition et ce n’était nul autre que Yukina... Tous les membres étaient surpris de se retrouver comme ça. Mais au final c’était tant mieux les un comme pour les autres... Mais maintenant qu’ils étaient à nouveau ensemble, ils pouvaient renter se reposer et se raconter leurs aventures.


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Ven 01 Aoû 2014, 10:02

En apercevant de l'herbe se former derrière l'inconnu aux vêtements colorés, Ombeline ouvrit de grands yeux émerveillés. L'occasion était bien trop belle pour ne rien faire. Arborant un gigantesque sourire ravi, la rouquine se mit en tête de déambuler sur cette belle herbe verte poussant illogiquement dans ce désert de glace. La jeune femme accéléra un peu le pas et fit un petit bond pour mettre les pieds sur l'herbe sans avoir le temps de voir la moue déçue d'Azaël devant la disparition des végétaux. Bien trop occupée à sautiller sans déraper sur la glace, la petite humaine n'eut pas le temps de s'arrêter pour constater l'étendue des "dégâts". Ce fut donc avec un air étonné au possible que l'humaine glissa sur la glace à l'endroit où aurait du se trouver l'herbe verte. La rouquine joua encore une fois les équilibristes pour parvenir à rester debout et manqua s’étaler sur le sol. Décidant finalement de s'occuper avec une activité un tantinet moins stupide, elle suivit le groupe en silence tout en écoutant les explications de leur "hôte" du moment. Un seul petit détail chiffonnait la jeune humaine, pourquoi parlait-il avec une voix féminine ? Cet homme lui semblait de plus en plus étrange. Question qui cessa bien vite de tarauder l'esprit de la jeune femme lorsque celle-ci aperçu à nouveaux d'étranges scènes se déroulant sous leurs petits yeux écarquillés de stupeur. Les Ridere devaient détruire le monde avant qu'il ne se détruise lui-même ? Mais pourquoi ? Toujours dans ses pensées optimistes, Ombeline était farouchement persuadée que le monde ne se détruirait pas lui-même ? Vision quelque peu utopique il lui fallait tout de même bien l'admettre.
Lorsque l’orateur annonça au petit groupe qu'il existait tout de même une solution aux problèmes actuels, le visage de l'humaine s'éclaira d'un grand sourire. Comme quoi il y avait tout de même une touche positive, même dans les pires évènements ! Requinquée par cette nouvelle affluence d'optimisme, Ombeline écouta la suite avec plus d'attention encore. Les dernières paroles de l'inconnu à la grâce incomparable sonnaient comme des instructions. Une sorte d'incantation pour faire revenir quelqu'un ?! La petite humaine n'eut pas le temps de s’appesantir sur le sujet, la disparition de leur hôte l'inquiétant bien d'avantage. Comment allaient-ils faire seuls dans ce désert de glace ?!

Les différents membres du petit groupe se lançaient des petites oeillades hésitantes. De toute manière, au point où ils en étaient rendus, autant tenter de faire cette fichue incantation. Mais était-ce seulement une incantation ? Une incantation utilisait de la magie non ? Mais dans ce cas...que se passerait-il avec son anti-magie qu'elle ne contrôlait pas le moins du monde ?! Totalement perdue des ses réflexions farfelues, Ombeline ne vit pas ses compagnons d'un temps commencer à former un cercle hésitant et incertain. Ce fut le contact d'un main dans la sienne qui la ramena brutalement à la réalité. Effectivement, tergiverser plus longtemps ne servirait à rien. Mieux valait tenter l'expérience. Et puis cet inconnu sur-puissant qui les avait conduit jusqu'ici n'aurait certainement pas donné des instructions irréalisables. La jeune humaine prit la main de quelqu'un d'autre alors que le cercle achevait lentement mais surement sa construction. Certaines personnes fermèrent les yeux alors que d'autres les gardèrent bien ouverts, vraisemblablement désireuses d'assister à la suite des évènements. Poussée par la curiosité, Ombeline ne put se résoudre à fermer les yeux et observa le reste du groupe en silence tout en tâchant de se concentrer. Fait quelque peu ardu lorsque l'on ne sait absolument pas sur quoi se concentrer. Une sensation indescriptible envahit alors la rouquine dont les prunelles verte se tintèrent d'étonnement et de curiosité. Que leur arrivait-il ?! Étonnamment, la jeune humaine ne sentait plus la morsure du froid sur son visage, comme si ceci était devenu totalement obsolète alors qu'ils semblaient connectés les uns aux autres. Avant d'avoir pu analyser tout cela plus longtemps, Ombeline ressentit une intense fatigue et perdit connaissance sans plus de cérémonies.



Clignant frénétiquement des paupières à cause l'aveuglante lumière, la jeune femme voulu tourner pour se remettre debout mais tout son corps lui hurla de rester allongée encore un instant. Une belle grimace de douleur mêlée à de la fatigue se peignit sur les traits de la rouquine qui soupira. Tout son corps lui semblait courbaturé et elle ne se sentait pas capable d’aligner plus de deux ou trois pensées cohérentes à la suite tant sa tête la faisait souffrir. Elle désirait simplement dormir alors que son corps lui paraissait démesurément lourd. Ombeline leva les yeux vers le ciel et ce qu'elle vit autour d'elle eut tout juste le mérite de lui arracher un vague étonnement tinté d'incompréhension. Elle se trouvait allongée sur le sol, clouée là par la fatigue, au beau milieu d'une forêt alors que le ciel se déchaînait et que des trombes d'eau lui tombaient sur la figure. La jeune humaine soupira en grommelant avant de fermer les yeux, s’endormant déjà sans plus se soucier du reste. Elle espérait seulement que le reste du groupe se portait bien et qu'eux aussi auraient troqué le froid glacial du désert de glace pour un climat plus tempéré.


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Dim 03 Aoû 2014, 00:45


Shérilyne acquiesça, esquissant un sourire en coin. Edwina, la magicienne, avait eu l'honneur de lui annoncer sa fascination pour les Ridere. Grands êtres fait de matière inconnu, capable de détruire le monde, et résister à toutes les intempéries. Elle n'était ainsi pas seule à les convoiter, pour des expériences ou non.
Devant eux, le groupe continuait de marcher. La jeune femme alla rejoindre un homme à qui elle parla, pendant que Sherilyne se camoufla encore plus dans ses fourrures. Elle avait froid. Elle qui pensait s'être correctement prémunie, elle commençait à ressentir la douleur de ses muscles tendus par le froid. Bien qu'elle avait envie d'avoir ces réponses, elle désirait tout autant partir d'ici. Ce lieu hostile et mortel ne l'enchantait guère, et s'y aventurer encore plus à l'intérieur était pour elle du suicide. Le maitre du temps était complètement intangible. Il ne craignait ni le froid, ni le sol, ni le ciel. Tout disparaissait. Lui même était un être éphémère. Du moins à ses yeux.
Le type se tourna vers eux. Au milieu de la lande pâle et givrée, il décida de sortir son sablier, l'exposant à la vue de tous. Une voix féminine retentit, au delà du pays. D'un coup d'oeil, comme si elle s'attendait à voir une image, la sirène leva la tête vers le ciel en purée de pois. Rebaissant les yeux vers le groupe, elle fut contrainte d'écouter. Elle comprenait au fur et à mesure. C'était confus et à la fois fascinant. Les Ridere n'étaient que des bêtes, ici par la volonté du Créateur. Et le Créateur n'était autre que leur Père tout puissant. Seulement, tout cela était abstrait. Pourquoi Sympan aurait... Comment aurait-il créé un monde ? D'où serait-il seulement venu ? Certains détails manquaient.

La jeune femme se concentra sur le sablier, envoûté par les paroles. Les Humains apparurent en premier. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette phrase la marqua. Les Humains. Pas les gens mi homme, mi animal non... Les Humains, basique, Hommes sans pouvoirs... Cependant, quelque chose la dérangeait... Pourquoi Sympan s'était-il brisé et dispercé ? Pourquoi ne pas avoir, lui-même, régnait en maitre sur ce monde qui, finalement, lui appartenait ? Pourquoi s'en aller ?
Trop de question. La Sirène passa une main dans ses cheveux, raidit par le froid et la neige. Lorsqu'elle sentit ses doigts, dans ses gants, bloqués, elle les remis dans ses poches matelassées de poils. Malgré les images, elle ne comprenait pas. Bien sur, les mots, tout était frappant. Elle ne s'attendait pas à voir pareilles scènes, et en même temps, rien ne la choquait. Où elle vivait, il était difficile de faire pire... Peut être aussi violent, mais pas pour les mêmes raisons.

Lorsque la 'solution' fut évoquée, elle cligna des yeux. Dragon, Cristal, Maitre du Temps... Des entités inateignables. Inateignables pour elle, et peut être même pour les 'Mortels' qu'ils étaient alors. La Sirène ne savait pas que le Dragon appartenait aux Magiciens, qu'il en était le fondement. Et même si elle l'avait su, elle doutait qu'Edwina ne le sacrifie.
Sacrifier un emblème... Sacrifier son Père, son Océan, pour sauver la Terre... Pourrait-elle être si altruiste ? C'était un problème personnel qui se posait là.
Dans d'autres paroles, le type disparut.
L'Abyssale paniqua et, d'un coup, se rapprocha de deux personnes pour attraper leurs mains. Elle ne savait pas pourquoi mais elle voulait l'écouter, lui obéir. Serrant les mains des deux personnes, elle leur lança des regards à la fois stupéfaits et se voulant compréhensifs.

-Il faut le faire.

C'était comme ça, ils devaient l'écouter s'ils voulaient aussi ressortir d'ici vivants. Tous. Elle ferma alors les yeux, dès que tous furent les uns contre les autres, en cercle, prêt à penser. A invoquer.
La Sirène n'était pas une fervente croyante, mais ce genre de chose, elle savait naturellement les faire. Alors elle pria intérieurement, se concentrant sur les autres, sur elle, passant mentalement à tour de rôle sur tous les inconnus. C'était important.
La magie -ou la non-magie- des lieux la transporta. Elle se sentit de plus en plus sereine, puis faible, pour se retrouvé vidée de toute énergie. Bizarrement, son esprit avait communié avec les autres, s'était comme élevé, et elle ne l'en empêcha pas, comprenant l'ampleur des dégâts.
Elle repensa aux petits Ridère, à l'ancien monde, et au nouveau. A ceux autour d'elle, et ceux qui le furent autre fois.

Son corps disparut. Elle ne su pas dire ni comment, ni pourquoi, mais son corps se souleva légèrement, pour disparaitre.
La femme ouvrit les yeux. Elle n'arrivait pas à bouger. Elle ne voulait même pas bouger. Elle était sur un lit, dans un endroit à moitié détruit. Le lit était plein de poussière, de gravats, mais peu importait, elle était sur un côté où il n'y avait rien.
Même si le ciel lui tombait sur la tête, elle ferma les yeux, se roulant en boule dans la chaleur environnante. Il fallait qu'elle dorme. Tellement envie de réfléchir à ça plus tard... Pour le moment, il fallait dormir comme jamais. Et lorsqu'elle serait à nouveau elle, dans toute sa forme, elle cherchera au-delà du premier monde, au-delà des Ridère.

Mots : 900

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Dim 03 Aoû 2014, 21:17

Tendre la main à l'Ultimage alors qu'elle s'était déjà jetée dans mes bras au cours du Conseil des Chefs n'aurait pas manqué d'en faire jaser plus d'un, mais puisque je n'avais cure des rumeurs inconvenantes et surtout que nous nous trouvions au fin fond des terres glacées de ce monde, je ne voyais aucune raison de m'abstenir de faire preuve d'un naturel manquant aux puissants de ce monde. La main cependant tremblante qu'Edwina nicha dans la mienne instilla une pointe de remord dans mon cœur, alors que je me morigénai intérieurement. Voilà que je mettais une nouvelle fois les pieds dans le plat de la plus brute des manières sans la moindre considération pour la sensibilité de la jeune femme, et si cela ne m'aurait guère trop posé de problèmes face à quelqu'un d'autre, j'estimai que l'Ultimage avait déjà eu droit à son lot d'embarras pour ne point en rajouter. Enfin, il était trop tard à présent, et quelque part, je préférais tout de même que la jeune femme me prenne la main plutôt qu'elle finisse par se briser une cheville sur ce continent guère propice à l'utilisation de la magie – semblait-il. Notre progression à travers les montagnes de glace fut des plus silencieuses, alors que je m'étonnai intérieurement de la facilité de notre voyage. Le froid, qui m'avait autrefois rongé jusqu'à l'os, ne semblait guère plus se comporter comme un mal insidieux sapant petit à petit les forces de ses victimes. Et le Maître du Temps qui nous guidait se laissait aller à ses lubies créatrices, usant de ses dons pour égayer un peu l'endroit, comme s'il était soudainement las de ce paysage blanc et froid semblant s'étendre à l'infini.

Je jetai un regard à Edwina, qui semblait soigneusement éviter le mien. Si, précédemment, la couleur de son teint aurait pu rendre jalouse la plus mûre des tomates, il semblait à présent que le niveau supérieur de l'embarras manifeste venait d'être atteint. J'hésitai un instant à laisser échapper la main de la jeune femme pour soulager sa gêne, mais je me ravisai en découvrant bien vite que ce n'était guère mon contact qui l'embarrassait, mais le souvenir de mon ancêtre qui devait, effectivement – la réaction ne laissait guère place au doute – être parvenue à poser ses lèvres sur celles de la souveraines des Mages Blancs – sinon plus, mais je préférais ne songer aux détails. Evoquer à nouveau la Démone de la Luxure ne manqua par ailleurs pas de titiller le Lien qui existait entre mon esprit et celui de mon ancêtre, si bien que je détournai à nouveau le regard, luttant intérieurement contre la rage soudainement éveillée. Un jour, elle payerait, cette Démone. Enfin... peut-être. Cette pensée même était source d'une immense frustration. Dire que cette femme avait été avec moi le jour de la Célébration de la Magie bleue n'était qu'un cruel euphémisme.

En d'autres lieux, en d'autres circonstances, peut-être aurais-je été sensible aux nuances perceptibles dans le discours d'Edwina. Mais les secrets demeuraient secrets sur un tel continent, surtout lorsque je n'y prêtais guère attention. La vérité évoquée par l'Ultimage me paraissait être évidente, si bien que je rivai mon regard sur le sol gelé, honteux de la panique qui semblait à présent gagner le cœur de la demoiselle trop sensible qu'était Edwina.

« C'est d'ma faute, confessai-je. C'est moi qui lui ai donné les œufs. Nous... partageons le même sang. »

J'en aurais presque hurlé de frustration en expulsant au loin le premier caillou me tombant sous le pied, mais je m'abstins, rongé par la honte et le regret. Peut-être qu'aux yeux des étrangers, ma faute n'était nullement des plus graves, mais aux miens, cela représentait davantage : mon incapacité à lutter comme je le voudrais contre cette femme dont j'avais hérité le sang. J'avais joué son jeu cette fois-ci, qui me disait que je n'étais pas prêt à le refaire ? Son parfum de luxure trompait si aisément la raison...

L'air fredonné par le Maître du Temps me permit toutefois de me dispenser d'une énième séance d'introspection stérile, me rappelant le lieu où je me trouvais, et surtout les raisons de ma présence. Levant les yeux vers l'homme aux traits fins, j'avisai son sourire et le sablier vecteur de son pouvoir, ses lèvres closes, malgré la voix s'élevant, relatant davantage sur ces temps reculés dont aucun mortel ne savait rien. Une voix différente, une voix féminine, abandonnant le parler si singulier du Maître du Temps. Je me figeai, buvant les paroles de l'inconnue, attentif au moindre détail tout en ayant la désagréable impression d'en omettre. Cette voix... à qui appartenait-elle ? Un détail à la fois important et secondaire, qui fut emporté par une vague de révélations autrement plus explicites.

Accepter que le monde que nous connaissions ait été créé par un seul être, un Créateur d'une puissance infinie, était une chose, comprendre que celui-ci ait prévu sa destruction avant l'heure en était une autre. Certainement plus d'un mortel se serait offusqué, aurait vu en cela une défiance du Créateur envers ses propres enfants, mais puisqu'il m'avait été octroyé le rare privilège de fréquenter le divin, même pendant de courts instants, je savais que les choses n'étaient guère aussi simples, que les mortels ne pouvaient envisager comprendre les desseins des dieux. D'autant plus que ceux-ci avaient fait preuve de duplicité même envers Sympan à plus d'une reprise.

J'étais bien incapable de demeurer indifférent à ces pans cachés de l'histoire qui nous étaient révélés mais je demeurais une nouvelle fois silencieux. Quand bien même je mourrais d'envie de laisser s'échapper les mots, d'étayer mes pensées de mortel privilégié, ce n'était guère des plus raisonnables. Notre présence même en ces lieux, si elle était destinée, ne saurait probablement pas être tolérée pendant une éternité. Et nous avions une tâche à accomplir.

Mon regard se baissa vers ma main. Qui n'avait pas lâché celle d'Edwina, malgré l'absence presque totale de risque de sa part à se vautrer en restant sur place. Un sourire gêné se dessina sur mes lèvres, sans que je n'ouvre toutefois les doigts, puisqu'il aurait été stupide de lâcher sa main pour la reprendre quelques instants plus tard. Doucement, j'incitai la jeune femme à rejoindre la ronde qui se formait et refermai, sans brusquerie, ma main libre sur la main d'Ombeline, visiblement perdue dans ses pensées. Le cercle formé, je posai mon regard sur chaque individu le composant, pour finalement revenir à Edwina. Que pouvais-je ajouter ? Rien qui ne soit très glorieux. Aussi fermai-je les yeux et me concentrai sur cette énergie qui m'était propre, que j'allais unir à celle de mes compagnons pour accomplir notre œuvre. Et, petit à petit, je ne fus plus seul dans cette étrange méditation.

C'était à la fois semblable et différent de la synesthésie. Chaque personne m'apparaissait, dans un flot d'énergie devenant commun, presque indivisible. Et lorsque nous atteignîmes un état proche de celui de la synergie, je sentis notre énergie nous échapper, confluer en un point, en un être.

Un être qui m'était familier.

- - -

Ouvrir les yeux me demanda un effort incommensurable.

« Te voilà en un bien piteux état. Quand cesseras-tu tes folies, Neibulla ? »

Le soupir irrité que laissa échapper Géranium me tira un sourire amusé, quoique las. Je lisais dans les prunelles de la Gardienne un souci sincère, cependant porté sur notre peuple et sur ce que je représentait à ses yeux plutôt que sur ma propre personne. Quelque chose s'était passé pendant mon absence. Difficilement, je repliai les doigts de ma main gauche. Et devinai la nature du mal affligeant mon peuple.

« Jamais, probablement, murmurai-je pour moi-même. »

Je fermai les yeux, incapable d'autre chose. Voilà que l'on m'octroyait un repos des plus inattendus.

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Mar 05 Aoû 2014, 22:51


L'homme avait semblé surpris d'entendre mon prénom, mais certainement pas autant que moi quand je l'avais entendu prononcée mon nom de famille. Comment est ce qu'il pouvait le connaitre ? Isiel s’était d'ailleurs montré soudainement prudent envers cet homme. En même temps, on ne les croyait pas capables, mais il ne manquerait plus que les sorciers essayent encore de me retrouver, chose que je n'espérais vraiment pas. Mais finalement il me dit son prénom et après quelque instant de réflexion où j'étais restée immobile, je compris enfin qui il était. Sans doute la personne qui avait intercepté mon courrier que j'avais envoyé a l'edelweiss éternel. Ce qui expliquait comment il pouvait me connaitre, sans doute l'avait-il deviné à cause de notre physique si particulier.
Mais je n'eut pas le temps de lui répondre, car le temps de lui de comprendre ce qu'il c'était passé, il avait déjà repris la route. Tant pis, j'avançais donc en me disant que de toute manier, ce n'était pas le moment de commencer, a parlé de cette fameuse couronne bien au contraire. Je l'expliquais alors rapidement à Isiel pour qu'il puisse se détendre un peu et qu'il ne commence pas à exiger que je rentre sur le champ. Il en aurait été bien capable, même si visiblement il ne contait ne pas le faire ici peut être qu'il se disait que la raison de notre présence était trop importante, ce serait presque miraculeux quand même.
Et finalement on arrivait enfin au niveau de la grotte. Je n'étais vraiment pas rassurée de me retrouver ici bien au contraire. Surtout que je ne savais toujours pas ce que nous devions y faire. Mais sans savoir vraiment pourquoi, j'avais confiance en cet homme et je savais que si je voulais trouver véritablement des réponses et si possible une solution sur ce qu'il se passait actuellement, je devais continuer à le suivre. J'entrais alors à sa suite dans la grotte, espérant quand même qu'il ne se reproduirait pas ce qu'il s’était passé la dernière fois que j'y avais mis les pieds. C'était non seulement troublant, mais en même temps bouleversant.
Une fois à l'intérieur, il nous avait alors expliqué qu'il était temps pour nous de découvrir des origines, mais de quoi ? Visiblement du monde aux vues de ses paroles suivantes. J'avais écouté avec attention. D'autre monde ? Certainement d'autre peuple, d'autre croyance. Quelque part j'avais du mal à m'imaginer tout ça. Comment est-ce que notre monde pouvait encore être plus vaste qu'il ne l'était déjà ? Mais quelque part ça ma fascinait en même temps, j'avais envie d'en savoir plus, mais a ce niveau la, ce n'était certainement pas le moment. Et puis il semblait encore avoir des choses a nous apprendre, peut être que je lui poserais d'autres questions un peu plus tard, mais pour le moment, je me contentais de regarder ce qui se déroulait sous mes yeux.
Une sorte de projection se déroulait devant moi, au début, je ne savais pas vraiment quoi regarder, car il n'y avait rien, puis j'avais fixé cette femme en comprenant qu'il s'agissait donc de celle qui avait créé notre monde. Ca me semblait tellement irréaliste de voir notre monde se crée de la sorte. Se dire que même la terre si la qu'elle je me trouvais actuellement était son oeuvre. C A avait de quoi donner la tournée. En plus elle avait fait cela seul, il y avait de quoi être admiratif. D'ailleurs, je ne faisais même plus attention a ce qu'il ce passait autour de moi, me contentant de regarder ce qu'il ce passait, même si je me demandais en quoi ça allait nous aider.
Mais ensuite je ne compris pas, alors que je croyais voir les hommes que je connais être crée, c'était en faite les créatures enfermer dans la glace qui virent le jour en premier lieu et visiblement. Mais ça s'arrêtait là et j'entendis alors notre guide nous dire que nous devions continuer vers la zone montagneuse. Ce que l'on fit. Je restais cependant songeuse pendant qu'un autre de notre groupe s'en prenait une nouvelle fois à l'ultimage. À mon avis la poisse devait l'accompagner, ce n'était pas possible autrement d'avoir risqué de tomber autant de fois en aussi peu de temps.
Mais alors que l'on continuait à marcher, je remarquais ce qu'était capable de faire notre guide. Je ne comprenais pas vraiment. Comment est-ce que c'était possible ? Déjà sur ce continent, il ne nous était logiquement pas possible d'utiliser la magie, mais en plus elle disparaissait petit à petit. Alors bon d'accord le continent reprenait rapidement le dessus, mais ce n'était pas pour autant que c'était explicable. Quelque part je me demandais qui il était réellement pour être capable de faire ce genre de chose, mais en même temps j'avais un peu peur de l'apprendre, allée savoir pourquoi.
Mais alors que notre route continuait, il s'arrêta brusquement, silencieux j'attendais pourtant qu'il explique la raison de cet arrêt. Cependant au lieu de cela, il avait sorti un sablier et une voix commençait à se faire entendre. J'avais beau regarder tout autour de moi, il n'y avait pourtant personne d'autre que notre groupe et en plus, ça ne venait pas non plus d'un d'entre nous. Décidément, tout ici était fait pour nous laisser plus que perplexes. J'écoutais donc ce que disait la voix avec une grande attention, car dès ces premiers mots, je compris que j'allais avoir les explications qui m'étaient nécessaires pour tout comprendre enfin.
La voix nous confirma la vision, les rides étaient bien les premiers habitant de ce monde, à la base créée pour peupler ce continent. Mais ensuite, la femme voulu construire un autre continent et ce fut la que tout commença a partir en vrille. Il avait pensé a tout, il avait créée des personnes capables de les, nous guider. Mais les dieux acquirent trop de force et se retournèrent contre leur créatrice, qui avait quand même pu lui même crée une nouvelle race, les maitres du temps, pour les contrées. Puis elle nous expliqua ce qu'il c'était passé il y a quelque temps avait bouleverser le monde, déclenchant alors un processus qui visait a éviter que nous détruisions notre monde. Bon détruire eux même le monde pour ne pas que l'on le fasse nous, c'est un concept que je n'étais pas certaine de comprendre, mais bon.
L'homme avait alors repris la parole, nous disant qu'il y avait une solution. Réunir le cristal de maitre et accepter un sacrifice. Je n'aimais pas cette solution, on avait bien vu ce que ça faisait la dernière fois qu'il avait été reconstituer et puis devoir sacrifier quelqu'un, même si c'était un dragon, je n’aimais pas ça. Et puis il y avait aussi cet homme qu'il voulait que l'on fasse revenir. Je n'étais pas certaine d'avoir compris de qui il s'agissait, mais ça devait être quelqu'un d'assez important. Limite on auraient pu croire qu'il s'agissait de sampan lui-même, bon je savais que ce n'était pas possible, vu que c'était pour ça que l'on devait retrouver le cristal, enfin je crois... mais bon maintenant il nous demandait de tous nous tenir la main pour l'invoquer, car il avait besoin de notre énergie. Bon si je n'avais pas le choix...
Je pris alors la main d'Isiel et de la première personne qui était à porter et attendis que les choses se passent. Ça m'ennuyait de savoir que l'on serait ramené sur notre continent, même si je ne savais pas vraiment où. Car du coup comment est-ce que l'on pourrait savoir si ça avait vraiment marcher ? Comment est ce qu'on pourrait être certain qu'il était bien revenu pour nous donner ce fameux coup de main ?
Mais je ne pus me poser plus de questions, car alors que pour moi il ne s’était passée que quelque seconde, je me réveillais sur le sol, en regardant autour de moi, je constatais rapidement qu'il m'était impossible de reconnaitre cet endroit. Je décidais donc de marcher pour trouver quelqu'un qui pourrait me renseigner un minimum. Mais Isiel me demandait alors qu'est ce que je pensais de ce que j'avais appris aujourd'hui.

-Que ces Aetheri son des idiots, non, mais sérieusement qu'est-ce qu'il avait besoin de foutre leur m*rde ? S'il était resté tranquille, Sympan n'aurait pas eu besoin de crée cette solution au cas ou, mais non. Enfin bref, pour le moment y a faire et puis je ne fais quand même pas de poids contre eux, alors bon.

Je n'étais pas suicidaire, mais c'était vrai que pour moi c'était eux les responsables. Certes, celui qui avait créé ce chaos la dernière fois l'était aussi, mais étrangement, en moindre mesure à mon regard.


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Sam 09 Aoû 2014, 20:49

Edwina regardait la pluie s'abattre violemment par la fenêtre de la petite maison près de laquelle on l'avait trouvé. Sacrifier le dragon Suris. Elle n'en revenait pas. Cet être si majestueux, au pelage si doux, au regard aveugle mais pourtant empli de connaissances, tué pour sauver l'humanité ? Il avait choisi de lui dicter ses volontés, à elle, parce qu'elle était l'Ultimage mais, tout à coup, elle culpabilisait d'avoir envoyé Zorah dans les montagnes. Elle sentait une forme de mélancolie gagner son cœur, l'écraser petit à petit. Cela faisait des jours qu'elle touchait à peine au bouillon de légumes que la famille au cœur tendre qui l'avait accepté ici lui confectionnait avec ses maigres moyens. Elle ne faisait que regarder, par cette fenêtre, le temps passer, petit à petit. La magie avait disparu pour ceux qui la logeaient mais, à vrai dire, elle avait bien du mal à s'imaginer la détresse des individus, elle qui n'arrivait pas à utiliser ses dons. Certes, dans des cas particuliers elle le pouvait mais les désastres occasionnés lui avaient fait plus d'une fois penser qu'il vaudrait mieux qu'elle y renonce une bonne fois pour toute. Elle ferma les yeux un instant, Adril s'invitant dans ses pensées. Elle les rouvrit, le chassant par la même occasion. Les Archimages devaient la chercher à l'heure qu'il était mais, en réalité, elle n'avait pas l'intention de retourner au lac de la transparence, du moins, pas tout de suite. Elle ne savait pas où aller en réalité. Sauver Suris au risque de condamner l'humanité ? Retrouver le cristal maître ? D'ailleurs, les fragments qu'elle possédait lui avait totalement échappé, comme s'ils n'avaient  jamais été en sa possession. Elle ne les avait pas trouvé à la base, Jun les lui avait confié pour une raison mystérieuse, mais elle les avait gardé, simplement parce qu'ils l'avaient accepté. Pourquoi ? Elle l'ignorait, elle qui ne possédait qu'une magie capricieuse et maléfique mais il y avait beaucoup de choses étranges qui gravitaient autour d'elle, beaucoup de mystères qu'elle souhaitait élucider mais qui continuaient à en rester. C'était comme si toutes ces choses se produisaient contre sa volonté, comme si elle était condamnée à subir, à observer pour ne comprendre qu'ensuite les liens entre les éléments, trop tard. Cette voix féminine qu'Azaël avait emprunté, elle la connaissait. Bien sûr qu'elle la connaissait. Elle l'avait entendu à bien des moments. La femme à qui elle appartenait avait à de nombreuses reprises pleurer, mais uniquement lorsqu'elle était seule, jamais devant son bourreaux, jamais devant l'homme qui lui avait donné les fragments. Non, devant lui, son regard émeraude s'était fait de glace et peu importe les supplices infligés, elle n'avait jamais crié, jamais supplié, muette jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il la tue. Ce futur n'existait plus, effacé à l'ère précédente. Mais lorsqu'elle était retournée dans le futur, une dernière fois, pour vérifier que tout était bien rentré dans l'ordre, elle y avait vu Azaël et la voix qu'il avait emprunté était la même que celle de cette femme qui chantait cette chanson pour lui. Cette femme, elle la connaissait. Pas dans ce présent, non, mais elles étaient étroitement liées, d'une façon étrange...

Le bruit de la porte du rez-de-chaussé retentit, sortant la jeune femme de ses pensées un instant. Hum. Elle ne le savait pas encore, mais le destin les réunirait, toutes les deux, bientôt, à Avalon. En attendant, elle se remémora les paroles d'Enzel. Le même sang que la dame aux cheveux rouges. Vraiment ? Mais alors... Elle soupira. Il y avait tellement de liens, tellement de choses... Elle en savait bien plus sur les Terres du Yin et du Yang depuis qu'elle avait commencé son encyclopédie qu'en une vie entière. Pourtant, elle était plutôt ancienne. Mais sa vie n'avait pas été un long fleuve tranquille. La mélancolie continuait de la gagner, encore et toujours. Elle n'avait rien de la jeune femme maladroite que tant connaissaient, rien de cette femme irréfléchie et naïve. Pour une fois, elle se posait des questions, les bonnes questions. Avait-elle des réponses ? Cela était moins sûr mais... qu'y pouvait-elle dans le fond ? Il y avait des forces bien plus grandes qui se plaisaient à manipuler son monde comme s'il s'agissait d'une partie d'échec. Les plus ignobles sorciers, que ce soit Orion ou Jun, avaient un jour été magiciens. Était-ce un hasard ? Sans doute pas le moins du monde. Elle qui régnait sur cette race qui menait à la frontière vers le chaos, que se passerait-il si un jour le mal s'emparait de son cœur, comme elle l'avait également vu dans le futur, reine d'un monde de flammes et de sang ? Adril. Elle aurait aimé qu'il soit là, quand bien même elle était seule responsable de son absence.

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