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 [EVENT] Partie I. Le lac de la transparence.

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Mer 18 Juin 2014, 15:05

« Oh je... pard... ». Edwina n'eut pas le temps de s'excuser comme elle l'aurait dû, son corps bien trop frêle pour résister à la pression qu'exerçait l'Archimage sur elle. Aussi, elle écouta ce dernier, ses mots qui eurent un effet désastreux sur elle. Adril. Pourtant. Elle ne savait plus, c'était si étrange. Elle tourna une demi-seconde son regard sur lui, ne pouvant en supporter davantage, préférant le ficher de nouveau dans celui de Nylmord. Elle comprenait qu'elle avait fait un cauchemar, elle le savait, mais ce qui la dérangeait le plus c'était que ce songe n'avait été mauvais que sur la fin. Elle avait apprécié le reste, comme si, finalement, elle avait aimé être dans ses bras. Elle ne l'avait pas vu, elle ne pouvait être sûre de cela, mais elle sentait que c'était lui. Comment pourrait-elle tolérer sa présence à ses côtés si à chaque fois que son regard se posait sur lui, elle pensait à ce rêve ? En plus de cela, il ne disait rien, comme si les accusations silencieuses qu'elle avait formulé contre lui n'avaient à être démenties. Peut-être avait-elle raison après tout ? Peut-être n'était-il là que dans le but de l'anéantir ou de semer le chaos et la destruction au sein de son peuple ? Son regard se baissa sur Zuvassin. Elle regrettait tellement que cela se soit terminé ainsi. Elle s'apprêtait d'ailleurs à l'aider, amorçant un mouvement en sa direction, mais elle n'en eut pas le temps. Son regard se leva pour faire face à une nouvelle malédiction. Elle ignorait tout d'eux mais il lui suffit de voir les traits tirés de Nylmord pour comprendre que la menace était réelle. Aussi, quand il se plaça devant elle, elle voulut bouger, lui ordonner de s'écarter, mais elle en fut incapable, le temps semblant figé. Puis, ses yeux se posèrent sur la légère cicatrice du magicien. Elle était responsable de cette dernière ou, plutôt, sa magie. Elle s'en voulait tellement d'être aussi faible, incapable de se plier aux exigences de cet homme qui, au final, ne voulait que son bien. Elle avait souhaité être reine et il lui semblait trop souvent qu'elle n'en avait pas encore les épaules. La preuve en était qu'elle avait besoin de lui pour se placer entre le danger et elle. Adril devait bien rire, lui qui appartenait à un peuple dont les coutumes étaient basées sur des principes élitistes. Elle écouta ses paroles, admirant le sang froid avec lequel il gérait la situation. Elle ne lui arrivait même pas à la cheville et quand il partit, l'homme inconnu qu'il avait amené avec lui sur les talons, elle se sentit délaissée.

Edwina fit quelques pas avant de se retourner vers Zuvassin. « Excusez-moi, je ne voulais pas vous blesser... ». Puis, elle partit, courant à travers la foule, course qui se termina en chute quand un homme, plus grand de deux têtes, la bouscula dans la panique générale, l'un de ses pieds se prenant dans sa robe. Égratignée, la jeune femme atteint le repère des magiciens, boitant légèrement alors qu'un fin filet de sang glissait de son genoux à sa chaussure. Elle était épuisée, non habituée à courir ainsi. Son corps ne le supportait pas. Encore une faiblesse... toujours des faiblesses. L'Ultimage se retourna, n'entrant pas dans le bâtiment. Elle devait créer la barrière. Elle ferma les yeux, se concentrant un instant. Seulement, elle devait se rendre à l'évidence, rien ne se produisait. Les paroles de Nylmord lui revinrent, telles des coups de poignard. Elle ne méritait pas la confiance qu'il lui accordait. Il croyait en elle mais sans doute était-il le seul. Peut-être qu'elle avait trop usé de magie à de mauvaises fins, contre Adril. Adril. Elle soupira, ses yeux observant le chaos général qui ne l'aidait pas à se concentrer. Pourtant, elle ne pouvait pas baisser les bras, pas maintenant. Il n'y avait qu'une solution, elle la connaissait, une seule façon de réveiller sa magie. Alors, elle prit sa robe dans ses mains, se laissant bercer par l'univers de la couture. Elle imagina ce qu'elle pourrait créer avec, essayant de se concentrer uniquement sur le tissu, non sur le champ de bataille. Sa robe bleue muta alors pour devenir d'un rouge écarlate et elle sut que c'était bon, que sa magie était prête. Elle devait construire un « vêtement » pour recouvrir les terres des magiciens, un chapeau, ce serait parfait. Et, partant de la rizière, une forme bleue se créa, recouvrant petit à petit le ciel pour englober les terres, les Ridere peu à peu repoussés par la magie qu'ils ne voyaient pas comme une chose à détruire.

L'Ultimage s'épuisait, elle sentait que cette magie était trop grande, trop puissante pour qu'elle puisse tenir encore longtemps. Néanmoins, elle réussit à former une courbe parfaite, protégeant la quasi-totalité de son territoire. Ses jambes vacillèrent mais elle fut rattraper par la poigne d'un homme sur sa taille ainsi que par un couteau qui vint se placer contre son cou. « Allez... on ne va pas faire d'histoire ma jolie, viens avec moi... ». Entrant dans le repère, l'homme fit face à la foule, dos au mur, son armure prouvant qu'il faisait, auparavant, partie de l'armée qui attaquait le lac. « J'ai un otage de marque il me semble. Léguez nous vos terres et il ne lui sera fait aucun mal. Sinon... ». La lame du couteau appuya doucement sur la gorge de la demoiselle, une petite goûte de sang s'en échappant alors que le silence semblait s'installer. Tous hésitaient à intervenir mais personne ne semblait prêt à mettre la vie de la reine ou la sienne en jeu.

940 mots

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Ven 20 Juin 2014, 19:42

Le chaman ne prononça pas un mot mais son regard, empli de gratitude se planta dans celui du magicien. L'archimage venait de lui sauver la vie, comment un simple merci aurait-il pu suffire? Pour Zuvassin, cela aurait même ressemblait à une insulte. Certaines choses ne pouvaient être dites avec des mots, ceux-ci atténuants inévitablement leur sens et il était certain que Nymlord comprendrait, son intelligence et sa vivacité d'esprit n'étant plus à démontrer. Les excuses de la reine étaient touchantes bien que totalement inutile. Il savait très bien qu'elle n'avait pas voulu lui faire de mal, de plus, s'il était légèrement blessé à la main, ce n'était que sa faute, personne ne l'avait obligé à s'interposer. Le chaman pensa que cette femme si puissante et si fragile à la fois devait passer bien trop de temps à s'excuser et il espéra qu'elle devienne plus forte sur le plan mental, pour son propre bien.
Le spiritualiste se releva ensuite et soudain tout ne fut plus que chaos et la fuite la seule option possible. Avec la disparition progressive de la magie, il n'était déjà pas au meilleur de sa forme mais face aux Ridere, c'était pire. Il n'était qu'un nourrisson, impuissant face aux monstres qui souhaitaient le dévorer, il n'essaya même pas de combattre, quelques instants ayant suffit pour se rendre compte de l'impuissance de presque tous contre ces créatures infâmes. Seuls les magiciens semblaient à l'abris et le chaman ne put que se féliciter d'avoir rejoins leur camp. Que celui-ci soit bon ou mauvais n'avait pas d'importance pour l'instant tant qu'il pouvait lutter contre cette menace là.  Il commença donc à fuir vers le repère des magiciens comme Nymlord l'avait conseillé mais soudain il plongea en plein cauchemar. Pour lui, pas besoin du pouvoir des étranges animaux, l'horreur était réelle. Il n'avait aucune idée de l'endroit où Abélia se touvait et ne savait donc pas si elle était en sécurité ou non, pire encore il ne pouvait même pas espérer la retrouver à cause de la cohue. Il se mit à trembler, à paniquer. Il ne pouvait pas la perdre, pas elle, il n'arrivait pas à supporter l'idée qu'elle puisse se faire tuer, pas après ce qu'il avait vécu, ce serait une épreuve de trop.
Perdu dans son angoisse, Zuvassin avait ralenti et soudain, il senti une lame infliger une estafilade à son flanc droit. La douleur le ramena à la réalité. Son agresseur avait du voir sa faiblesse passagère et avait du vouloir en profiter, malheureusement pour lui, il n'avait pas été assez doué pour le tuer d'un coup, la blessure n'était même pas sérieuse. Peut-être avait-il été bousculé alors qu'il portait son attaque? Etait-il simplement maladroit? Peu importait les raisons de son échec, le chaman, lui, ne rata pas sa cible, d'un revers de sa lame il égorgea l'homme qu'il ne prit même pas la peine de regarder, qu'il ne meurt pas sur le coup ne changeait pas grand chose, son destin était scellé puisqu'il se ferait soit piétiner par la foule en fuite ou tué par les Ridere.
Cette attaque manquée avait eut finalement tout l'effet inverse de celui escompté par celui qui l'avait portée puisqu'elle n'avait fait que réveillé l'instinct de survie du guerrier. Il ne pouvait rien faire pour Abélia pour l'instant si ce n'était rester en vie. Et il s'appliqua à le faire. Il finit par entrer dans le repère des magiciens. Pas vraiment le temps de regarder la décoration des murs, il lui fallait s'enfoncer plus avant, essayer de retrouver les personnes qu'il voulait protéger ou tout du moins savoir en vie. Le hasard, ou une force supérieure, se traduisant par une bousculade à une intersection le fit prendre un couloir qu'il n'avait pas l'intention de prendre. Impossible de rebrousser chemin tant le flot d'individus poussaient toujours plus loin dans le repère. Impossible de faire demi tour, certes, mais possible de s'arrêter.  Et c'est ce qu'il fit lorsqu'il vit Adril, semblant très mal en point, assis dos à un mur. Il se rapprocha tant bien que mal du mur et s'agenouilla près de l'alfar, lui posant une main sur l'épaule et constatant les dégâts avec un pincement au cœur. Ils avaient déjà été blessés tous les deux aux cours de leurs chasses, mais cette fois c'était différent sans qu'il ne sache pourquoi. Peut-être était-ce tout simplement que la vie de son frère d'arme avait dorénavant plus de valeur à ses yeux.

-Viens mon ami. Il faut avancer encore et trouver quelqu'un qui puisse te soigner. Je te demande encore un petit effort.

Le Corvus semblait réellement à bout de force, et il savait qu'il lui en demandait beaucoup mais il n'avait pas le choix. Le laisser ici aurait été criminel, la seule chance de salut était d'avancer encore jusqu'à trouver un guérisseur. Il glissa alors son bras droit sous celui d'Adril et le força à se relever, ce qui provoqua l'élargissement de sa propre plaie et lui arracha un gémissement. Il ne lâcha pourtant pas prise, se contentant de serrer les dents avant de se mettre en route, résistant aux bousculades tant bien que mal pour ne pas blesser davantage son frère d'armes. Puis, décidant que cela était désormais moins risqué et qu'il en avait grandement besoin, il appela Krayn en lui, fusionnant avec l'esprit pour qu'il l'aide en lui prêtant sa force.
Il finit par déboucher sur une salle dans laquelle la scène qui s'y déroulait le choqua. La foule était amassée d'un côté de la salle alors que de l'autre côté se trouvait un homme qui menaçait l'Ultimage d'une dague contre sa gorge. Plus personne ne semblait vouloir bouger le petit doigt. Le chaman sentit la colère monter en lui. Comment pouvait-on être aussi stupide? Il faillit en lâcher Adril mais se contenta de le poser doucement contre le mur pour ensuite venir se planter devant l'agresseur et son otage.

-Écoutes-moi bien l'abruti! Je ne sais pas ce que tu veux, et franchement, je n'en ai rien à faire! Mais une chose est sûre. Si tu tue cette femme, nous sommes tous morts! Je n'ai encore vu personne d'autre réellement capable de tenir tête à ses monstres là dehors qui attendent de nous mettre en pièce. Alors tu vas jeter cette foutue dague et la relâcher, sinon je te jure que tu seras le premier à sentir leurs griffes te déchirer la chair, le premier à qui ils briseront les os, le premier à mourir.

Zuvassin était hors de lui et la fusion avec Krayn le rendait encore plus agressif et colérique. Son intention première était de sauver la reine, de les sauver tous mais une part de lui avait également très envie que l'imbécile passe à l'action simplement pour avoir la satisfaction de le voir mourir, une mort qui ne viendrait pas forcément des Ridere...

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Ven 20 Juin 2014, 23:56

J'étais assis, dans l'une des salles du repère des magiciens, mon retard tourné vers ce qu'il se passait un peu plus loin. Un sourire contrarié marquait sans doute mes traits car, même si le Capitaine Hook n'avait pas à me donner d'ordre de mon point de vue, j'avais tout de même accepté de remettre sa missive à l'Ultimage. Et il n'y avait pas qu'un seul soucis à cette mission que j'avais fait mienne.

Le premier d'entre eux était l'état de la missive en elle-même. Pour le comprendre, il fallait remonter un peu plus loin dans le temps. En effet, alors que je me trouvais près du lac de la transparence, le dos droit, la tête haute, je n'avais pas pris en compte ma relative faiblesse. Mon orgueil ne m'avait jamais aidé à me faire une idée exacte de cette dernière, mais, dès que les premiers monstres avaient fait leur office, j'avais subi l'effet des cauchemars que leurs pouvoirs imposaient à quiconque les contemplaient. Peut-être étais-je idiot mais j'avais absolument envie de faire tout ce que l'on m'interdisait, comme si le défi était trop tentant. Sans doute pouvais-je faire quelques exceptions, c'était ce que la raison me dictait, mais, en réalité, nulle dérogation n'opérait sur mon esprit, même dans les moments les plus risqués. De ce fait, et parce que je me pensais réellement invincible, mon regard avait croisé celui d'un Ihamo qui s'était empressé de saisir l'occasion pour me plonger dans une transe onirique des plus horribles. En réalité, ma vie n'avait jamais été celle dont rêve la plupart des enfants mais j'avais choisi ma voie, celle de l'océan, celle de la contrebande. Accueillir le danger était pour moi une façon de me venger de la banalité qu'avait illustré mon existence avant la plus grande décision de cette dernière. Ma vie sur le « Pourfendeur de l'Océan » n'avait été qu'un calvaire jusqu'à ce que, enfin, la jeune femme qui vivait à présent avec moi, me libère. A présent, nous arpentions les mers sur ce bateau des plus prestigieux et bien que nous ne soyons pour le moment que deux, un jour, je n'en doutais pas, nous commanderions ensembles un équipage entier, un réseau impressionnant de pirates et de contrebandiers. Quoi qu'il en soit, et pour revenir à ce terrible cauchemar, j'étais alors sur ce navire, le « Pourfendeur de l'Océan », près de Capitaine Hook qui parlait, comme à son habitude, un dialecte très peu compréhensible. « P'tain, l'rzon n'pas prête z'vache ! T'pens qu'non arrivasse l'dmain ? ». C'était toujours la même chose. Je ne comprenais rien, ou quelques bribes de mots qui, malheureusement, ne suffisaient pas à la compréhension globale de la phrase. Alors, je hochais simplement la tête, pour dire oui, montrer que j'étais d'accord ou tout ce qu'elle voulait comprendre dans ce signe idiot à souhait. Mais il fallait avouer que la plupart des individus qui se retrouvaient confrontée à la barrière de la langue avaient cette sale manie de faire ce geste dès que l'on s'adressait à eux. Moi de même. Néanmoins, cette fois là, ça ne lui plut pas, la jeune femme fixant sur moi un regard noir que je lui avais vu qu'une fois par le passé : lorsqu'elle avait tué tout l'équipage du « Pourfendeur de l'Océan ». Alors, sans plus de cérémonie, elle m'attacha un boulet à une cheville et dans un grand mouvement, empli d'une force que je ne lui connaissais pas, elle jeta mon corps par dessus bord. Je me vis couler au fond de l'océan, ma silhouette se tordant alors que mes joues gonflées d'air essayaient vainement de le retenir pour toujours. Mais, finalement, la lutte fut perdue, mes lèvres s'ouvrir et l'air emplit mes poumons qui se noyèrent dans l'une de mes dernières tentatives désespérées de remonter à la surface. Néanmoins, ce ne fut pas ainsi que ma missive finit par ne plus être lisible. Ce fut plutôt à cause des conséquences de ce cauchemar. Car, à la seconde même où je pris conscience de mon état, où je me « réveillai », une lame s'abattit sur moi, perçant ma chair. Un cri de douleur s'échappa de mes lèvres, mes mains se portant sur la plaie alors que mes jambes s'activaient pour échapper à l'homme à qui appartenait cette maudite arme. Une fois sauf, je pris conscience, et uniquement à ce moment, que la missive que je portais sur moi, une missive de la plus haute importance à donner à la reine des magiciens, n'était plus ce qu'elle avait été jadis. En effet, la lame l'avait traversé, la privant déjà de quelques caractères qui furent bientôt rejoints par ceux qui se couvrirent de mon propre sang.

Bien, entre ce moment et ma venue dans le repère des magiciens, il s'était passé d'autres choses mais, qu'importe, parlons avant tout de mon second problème. Le deuxième, justement, concernait la destinataire de la missive qui se trouvait actuellement dans une fâcheuse position. A vrai dire, peut-être était-ce aussi de ma faute puisque je l'avais aperçu un peu plus tôt, entourée d'hommes après avoir essayé, visiblement, d'en éliminer un. Cette femme me semblait être peu fiable mais peut-être était-ce l'effet que me faisaient les rois en général. Je me méfiais toujours d'eux, comme de la vaakum. On ne pouvait jamais tout savoir des souverains et, sans doute était-ce pour cela, à cause de la méfiance générale qui augmentait petit à petit, que le monde se retrouvait parfois dans une situation aussi délicate que celle dans laquelle il se trouvait aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il semblait que la destinataire de ma lettre soit dans une fâcheuse situation. J'hésitais à intervenir, voyant ici une occasion d'être connu et reconnu de tous. Jack, le sauveur de l'Ultimage. Cela sonnait bien, et s'ajouterait à mes nombreuses qualités. Néanmoins, une question me taraudait l'esprit : pourquoi la jeune femme ne se défendait-elle pas ? Car ce que je ne préférai pas me souvenir consistait en ma fuite des terres du lac de la transparence au repère des magiciens. J'avais tellement eu peur, ma blessure n'aidant pas, que j'étais tombé plusieurs fois dans ma course, m'appuyant même sur une femme pour me relever plus vite, l'attirant à terre sans le moindre ménagement. Je n'étais pas fier de mon comportement mais mon orgueil m'obligeait à ne pas le reconnaître. Dans la folie qui m'avait envahi, mon esprit s'était brouillé et je n'avais pas vu la souveraine des mages blancs créer la protection qui nous évitait à tous, à présent, de mourir dans d'atroces conditions. Je n'étais donc pas conscient de l'énergie considérable qu'un tel acte lui avait demandé. J'étais donc sceptique quant au comportement à adopter. Faisait-elle exprès ? Pour se moquer de ses ennemis ? C'était une technique que certains pirates utilisaient, faire les victimes apeurées, faire croire à l'adversaire qu'il avait gagné, pour ensuite mieux le détruire dans un coup de grâce splendide. Cela me paraissait quelque peu perfide pour des magiciens mais, après tout, en ces temps de guerre, tous les coups étaient permis, non ? La situation ne m'arrangeait cependant pas. Car, si cet homme la tuait réellement, ou la blessait gravement, je ne pourrai pas lui remettre la lettre du capitaine Hook, une lettre importante puisqu'elle serait susceptible, d'après elle, de nous faire obtenir un statut social plus élevé. Je soupirai, perdu dans mes pensées, faisant, en somme, comme la plupart des individus présents : attendre que quelque chose se passe.

Et, finalement, un homme arriva, en portant presque un autre, aussi blessé que moi. Celui-ci semblait furieux et je me demandais quelle genre de relation il pouvait entretenir avec la reine. Il devait la connaître pour être si touché par la situation. A moins qu'il appartienne à la race des magiciens avec un soudain élan des plus patriotiques ? Chose qui n'était pas mon cas en ce qui concernait mon propre peuple. Néanmoins, ses paroles résonnèrent dans mon esprit. Nous étions prisonniers ici et les Ridere nous attendaient dehors. Je préférai nettement être à l'intérieur du repère, c'était clair, mais ce que cet homme semblait dire c'est que sans cette femme, dehors ou dedans revenait à la même chose. Tout devint différent dans mon esprit. L'Ultimage était ce qui me maintenait en vie et, puisque j'étais si merveilleux, il était hors de question que je puisse trouver la mort d'une façon aussi bête, juste parce que je n'étais pas intervenu pour sauver une femme d'un ravisseur idiot. Alors, je me redressais, une grimace marquant mes traits à cause de ma blessure à la jambe. « Monsieur, veuillez la lâcher. Je vous signale tout de même que les magiciens ont décidé d'abriter chaque individu, même ceux, comme vous je suppose, qui ont osé les attaquer quelques temps plus tôt. J'aurai été à leur place, je n'aurai pas été si magnanime, alors restez à la votre. ». Mes paroles, en temps normal, n'avaient pas beaucoup d'influence, mais elles eurent pour effet, à la manière de celle de l'homme qui m'avait précédé, de faire naître quelques chuchotements ici et là. Après, je n'étais pas non plus prêt à risquer de mourir pour sauver une inconnue. Elle était peut-être reine mais sa vie était moins importante que la mienne.

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36401
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 22 Juin 2014, 19:18


[EVENT] Partie I. Le lac de la transparence.  - Page 2 924817PNJNylmord

Nylmord était entré dans le repère dans les derniers, pourtant, au lieu de se diriger vers les salles où étaient regroupés les individus, il avait tenu à avertir quelques Archimages de la situation, notamment ceux à qui il faisait confiance. Ils étaient peu nombreux dans ce cas précis mais qu'importe. Aussi, il y avait un magicien qui, d'après lui, ne tarderait guère à prendre la place d'un des conseillers de la reine, du moins, l'homme le souhaitait. Pour le moment, il ne pouvait rien dire à Edwina, mais la gangrène était trop présente parmi son entourage pour que la situation puisse perdurer longtemps. Les Archimages l'avaient choisi comme souveraine dans le seul objectif de pouvoir diriger en l'influençant mais plus le temps passait, plus la jeune femme prenait à cœur sa fonction et devenait compétente. C'était encore loin d'être ce que Nylmord attendait mais, il n'en doutait pas, à force d'effort, elle deviendrait parfaite, si elle ne tuait pas son maître d'armes et garde du corps d'ici là. Quoi qu'il en soit, ce fut ce jeune mage prometteur que l'Archimage alla voir dans les premiers. Son prénom était Dyöbawol et il avait déjà rencontré Edwina auparavant. Sage, il était également calme et d'une gentillesse à toute épreuve. L'air et le ton de Nylmord étaient graves, aussi, le magicien comprit tout de suite l'importance de la situation. Il ne s'était pas battu avec les autres, tout simplement parce qu'une mission lui avait été donnée : trouver le ou les responsables. La chose n'était guère aisée et, à vrai dire, Dyöbawol avait l'impression de se noyer dans un labyrinthe de sables mouvants. Mais il se douta que l'Archimage n'était pas ici pour cela. « Il faut que je te parle. Des Ridere ont attaqué les terres du lac. Je pense que la reine a réussi à façonner la barrière de magie bleue mais il va falloir assez de vivres pour tenir. J'ai décidé d'offrir notre protection à ceux qui nous pensaient coupables mais, pareillement, nous ne pouvons les laisser aller à leur guise dans le repère des magiciens. Je me refuse de les laisser se faire tuer dehors mais nous avons des secrets à sauvegarder, tout comme la vie des nôtres. Il est hors de question que notre protection soit vue comme une invitation à nous tromper et à abuser d'une prétendue faiblesse de notre part. ». Nylmord marqua une pause avant de continuer. « Je te charge donc de te rendre dans les différentes salles et d'organiser le séjour de nos invités. Nos alliés logeront chez les magiciens qui se porteront volontaires. Quant à nos ennemis, ils logeront tous dans des dortoirs surveillés. Tous devront nous aider à cultiver les terres s'ils veulent manger, comme tous les habitants du lac. Je dois voir Eliassen. Je compte sur toi. ».

Ainsi, l'Archimage se dirigea vers la salle où était, auparavant, enfermée Edwina, y trouvant Eliassen qui semblait satisfait de son exploit. « Je sais que tu es responsable de la présence de notre reine sur le front. Je ne te féliciterai pas. ». « Oh vieux grincheux. Les livres d'histoires content la légende de rois extraordinaires, se battant avec leur peuple. Pas de rois se cachant dans un palais... ». Nylmord rit. « Oui, mais, le plus souvent, les livres d'histoire content des mensonges. La plupart des souverains ne se montrent pas. ». Il posa sa main sur l'épaule d'Eliassen. « J'aimerai que tu viennes avec moi. Nous allons devoir envoyer des missives aux Archimages non présents. Je pensais que la reine ne pourrait pas le supporter mais nous devons ouvrir la porte qui mène au livre de Sympan. ». « Tu n'y penses pas... ? ».

Dyöbawol quant à lui, marchait tranquillement dans les couloirs, ayant déjà prodigué les précieux conseils de survie dans différentes salles, précisant que quiconque voudrait partir le pourrait, mais que cela serait sans doute une grave bêtise, du moins, tant que les Ridere continuerait de traîner dans le coin. Et puis, comment savoir de quoi serait fait demain ? La barrière de protection semblait tenir pour le moment, les monstres ne semblant pas chercher à la détruire. Pourquoi ? Il était présomptueux d'affirmer avoir la réponse, mais les récents événements fournissaient des pistes à suivre. Arrivant dans une pièce, légèrement dans ses pensées, le magicien répéta à voix haute ce qu'il avait déjà dit : « Bonjour, je suis Dyöbawol. Comme je l'ai déjà dit dans une autre salle, ceux qui veulent partir le peuvent mais vous serez mieux ici. Nous pouvons vous prodiguer des soins et mettre à votre disposition des... ». Le mage venait de se rendre compte de la situation.

779 mots

Explication:
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Dim 22 Juin 2014, 21:30

Le tranchant d'un coup de tonnerre rompant avec l'assourdissant bourdonnement ambiant qui m'oppressait : ainsi m'apparut la voix de Zuvassin. Sa main sur mon épaule, semblable à une charge de fonte raviva la douleur de ma plaie au ventre. Je fermais mon œil unique, comme s'affolait ma respiration, gémissant. Mes mains rejoignirent mon visage avec lenteur, tandis que je fouillais dans mes ressources en quête de quelques bribes de concentration. L'abondance de perceptions me tuait. Je le laissais toutefois me manipuler, trop troublé pour réagir. L'humain aux esprits : mon frère d'arme. Il me rappelait quel combat se jouait aujourd'hui. Le plus essentiel, le seul combat de nos vies... Lui et moi, deux loups solitaires : je ne pouvais me résoudre à lui laisser le plaisir de la supériorité. Vaincu, il le serait. Je me devais de tenir, afin de le pouvoir défier à nouveau. Chancelant, je me raccrochais à cet humain. Son contact atténuait presque ma haine pour l'espèce. Il ne devrait jamais le savoir.

Peu à peu, mes sens se calmèrent. Je retrouvais mes forces, ma concentration. Une main sur le ventre : je constatais l'arrêt du saignement par étranglement des tissus sur les chairs. L'odeur de celui de Zuvassin me parvint peu après, comme mon odorat discriminait de nouveau correctement les fragrances. Celle du fer, de l'hémoglobine. Elle emplissait la salle, comme la sinistre nausée de cette guerre absurde. Il avait été blessé.
La grande salle : silence. J'élevais lentement le regard, comme me laissait reposer contre le mur l'humain aux esprits. Elle était la, debout. On tenait une lame contre sa gorge blanche. Immobile et alerte, j’attends dans l'ombre. Zuvassin intervient. Un autre s'enhardit à prendre la parole après lui. Aucun ne bouge. Elle est la, affaiblie, vulnérable. Les yeux du ravisseur oscillent entre les deux humains. Sa position est délicate : il le sait. Ce qu'il tient entre ses mains a plus de valeur que toutes choses en ces lieux, mais brûle à la manière d'une braise ardente qu'on ne saurait manier sans précautions.

Je souffle lentement. Mes nerfs se calment, le tremblement de mes mains s'arrête : je saisis mon arc. Sans un bruit se tend la corde, une flèche. Le geste m'arrache un gémissement étouffé. Tendre la corde tire les lacérations. Maintenir la position me coute... Chaque seconde. Je vise l'homme, vise l'espace séparant ses deux yeux de porc imbécile. Nouveau souffle. Une goutte de sueur perle au coin de mon œil unique : sans bandeau, elle est libre de ruisseler en ébranlant ma concentration. Je porte mon regard sur le beau visage de l'ultimage. Ma main suit le mouvement. La flèche vise ses prunelles noires. Un seul geste pour la tuer : un seul geste pour mettre fin à son existence de femme faible, tiraillée par une malsaine ambivalence. Paupières closes, nouveau souffle. Mes doigts glissent, la flèche part en sifflant. Un choc sourd retenti : le sang jailli. L'homme est abattu, le visage figé dans une surprise éternelle.
Je m'affaisse. Sur les bandages blancs cerclant mon ventre est une fleur écarlate s'épanouissant encore. Le bruit du bois rencontrant la pierre résonne lorsque tombe mon arc. Je tiens à peine debout. Main contre le mur, j'avance en direction de l'ultimage. Pas à pas, dans un suprême effort. Le silence règne toujours. Face à elle, je me laisse aller à la regarder encore, bien que ma vue se trouble quelque peu. Son visage, sa joue : tâchée du sang de celui qui tenta vainement de lui ôter la vie. Je passe le pouce sur sa peau et efface l'outrage.
"Que ne vous avais je pas dit ?
Fis je, dans un grognement incompréhensible. Sa candeur m'apparaît, comme je questionne ma propre raison. Maudite femelle... Volte face, je tire ma lame, veillant à la garder tout à fait hors d'atteinte, dans mon dos. Le fer pointé en direction de l'assemblée, j'annonce.
"Tous ceux qui veulent quitter cet endroit en un seul morceau gardent les mains éloignées de leurs armes. Je me fous de votre rang ou alignement... et vous tuerais tous, si nécessaire.
Les esprits échauffés saisissent la gravité de la situation. Peuples mêlés, rivé derrière un mur de magie, à craindre une menace inconnue. La situation était grave. La décision de Nylmord l'était encore davantage. Et si cela ne tenait qu'à moi, sa tête tomberait avant la fin du jour. Maudit pacifiste... Ses décisions avaient failli causer la chute de l'état, par la mort de la reine. J'osais espérer qu'il ait assez d'honneur pour assumer les conséquences de ses choix imbéciles. Au delà de cela, j'espérais que l'ultimage ouvre les yeux sur la réalité de son entourage politique.

Résumé:
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Mar 24 Juin 2014, 15:09

Edwina réfléchissait à toute vitesse, essayant de garder son calme malgré la situation. Le soucis majeur était qu'en temps normal, elle n'avait rien à faire dans ce genre de moment. Quand les zombies d'Orion l'avaient attaqué, elle en avait pris le contrôle, quand Jun l'avait importuné, elle l'avait changé en pierre, quand le vide s'était imposée à elle lorsqu'elle était tombée du rocher au clair de lune, sa magie avait amorti sa chute. Toujours, quelque soit la situation, sa magie prenait un malin plaisir à annihiler tout ce qui constituait pour elle un danger. Mais, à présent, cette dernière semblait ne plus répondre et, quoi qu'elle tente de faire, elle n'était pas assez puissante. La force qu'elle essaya de libérer pour se dégager de l'emprise de l'homme ne servit à rien tant son bras était bien plus résistant que le sien. Pourtant, elle aurait voulu le projeter au sol, elle aurait voulu prouver qu'elle était capable de se débrouiller seule. Mais tel n'était pas le cas. La voix de Zuvassin lui parvint, l'homme semblant fou de rage. Elle l'appréciait un peu plus à chacune de leur rencontre mais il devait avoir une bien piètre opinion d'elle. Elle devrait le remercier, dès qu'elle pourrait le faire. Puis, peu de temps après, un homme se leva, tenant des propos plus calmes mais dans la même optique. Aucun mouvement ne venait et, à vrai dire, Edwina ne souhaitait pas que quelqu'un risque sa vie pour elle. Elle avait conscience que beaucoup étaient morts sur le champ de bataille mais, quoi qu'il en soit, elle était reine, elle devait apprendre à se débrouiller seule. Parler. Peut-être que si elle essayait de communiquer avec l'homme, celui-ci finirait par obéir. Elle allait le faire, essayer, quand elle sentit la pression exercée par ce dernier s'estomper, si bien qu'elle faillit en tomber elle-même, tout comme la dague qui toucha le sol dans un bruit de ferraille.

Ses yeux bleus cherchèrent la cause de ce changement soudain mais ils n'eurent guère à errer longtemps, voyant avancer vers elle Adril. Par réflexe, elle eut un petit mouvement de recul. Revenait-il pour la tuer, ne souhaitant pas qu'un autre s'en charge à sa place ? Ou revenait-il simplement pour la sauver ? Elle ne comprenait pas cet homme et ne le comprendrait sans doute jamais. Aussi, quand elle le vit avancer sa main vers elle, elle ferma les yeux de crainte. Allait-il l'étrangler ? Quand elle vit que non, elle les rouvrit, le fixant dans l'incompréhension la plus totale. Il était laid, surtout à ce moment précis, mais ça la fascinait toujours autant. Elle baissa les yeux au moment même où il se retourna, se rappelant de son rêve avec plus ou moins de précisions. Comment est-ce que tout ceci allait se terminer ? Elle avait déjà essayé de le tuer, elle ne pourrait probablement plus jamais le regarder dans les yeux sans que surviennent des souvenirs dérangeants et, lui, il lui assurait qu'il resterait avec elle tout en menaçant quiconque souhaiterait s'en prendre à elle. Elle savait parfaitement qu'il ne l'aimait pas et qu'il ne devait d'ailleurs pas l'estimer beaucoup. Il prenait son travail au sérieux, malgré ce que le songe lui avait révélé. Elle devait juste rester éloignée de lui le plus qu'elle pourrait... Pourtant, à peine avait-elle pensé cela qu'elle se colla à son dos, passant ses mains sous ses bras pour l'enlacer. Ses paumes sentaient le liquide poisseux de sa plaie sous elles et elle se prit à fermer les yeux, priant pour que sa magie daigne lui répondre. Elle voulait le soigner, elle le voulait de toute son âme, pour effacer l'affront qu'elle lui avait fait quelques temps plus tôt, pour se sentir rassurer, comme si en refermant ses plaies, ils seraient quittes. Elle se sentait déjà fatiguée et, pourtant, lentement mais sûrement, une pâle lueur bleutée se dégagea de ses mains, faisant progressivement de la blessure une histoire ancienne à la manière dont la fatigue livrait bataille contre l'esprit de la magicienne qui sombrait peu à peu dans l'inconscience. Son corps dut se faire plus lourd sur celui d'Adril mais, heureusement, un Archimage qui n'intervenait que très rarement de la sorte ne tarda pas à faire son apparition.

En effet, Eorane se tenait au centre de la pièce, juste devant le duo dépareillé que représentaient la véritable reine et son garde du corps. Fixant la foule, elle finit par rire doucement. « Je vous accueille en mes terres. Cet acte est certes mu par une gentillesse dont peu feraient preuve mais ne le voyez pas comme une invitation aux débordements. Aussi, s'il était si facile que cela de me tuer, cela se saurait. ». D'un claquement de doigt, elle fit disparaître Edwina, avant de jeter un coup d’œil à Jack puis à Zuvassin, avant de finir par fixer Adril dans les yeux. « Merci d'avoir protégé l'un de mes clones. ». Puis, à son tour, elle disparut sans plus d'explications. Le rôle de l'Archimage était de se faire passer pour la vraie reine, d'agir en parallèle à cette dernière et bien qu'elle fasse partie des Archimages, peu connaissaient son existence. Néanmoins, aujourd'hui, il lui avait paru nécessaire de se montrer afin d'effacer de l'esprit de ces étrangers que la reine pouvait être faible.

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Mer 25 Juin 2014, 17:06

Je m'étais attendu à faire bouger les choses, moi qui avais un charisme naturel et parfait. Néanmoins, il sembla que les hommes qui m'entouraient ne faisaient que regarder sans rien dire. Je n'avais aucune réelle connaissance sur la manière de reconnaître un magicien, mais mince, n'étaient-ils qu'une bande de larves incompétentes ? Que je me regarde dans une glace avant de parler ? Non. Ma vie était, encore une fois, bien trop importante pour que je la risque en sauvant qui que ce soit. J'avais déjà été bien gentil de partir en guerre pour une misérable missive. Il ne fallait guère en demander trop. Après tout, ce qui faisait vibrer mon existence était la contrebande et l'acquisition d'un statut plus grand, non des actes gratuits. Je n'étais même pas certain que la souveraine me remercierait si je tentais quoi que ce soit et, sans certitude quant à un quelconque apport à ma popularité, je ne bougerai pas. Un mage fit son apparition dans la pièce, clamant à qui voulait les entendre les règles de bonne conduite à adopter, avant de se rendre compte de la situation. Je soupirai. Lui non plus ne ferait rien. J'étais exaspéré, n'ayant pas envie de bouger. Le problème c'est que si je laissais la reine se faire tuer devant moi, j'allais avoir le droit à des mois de cachot pour ne pas avoir apporté la lettre à son destinataire. Capitaine Hook ne me pardonnerait jamais. J'allais bouger, si si, je vous assure, mais le molosse chuta sur le sol avant que je n'ai pu faire un seul mouvement. Mes yeux le fixèrent un instant avant que je perçoive un homme se diriger vers la reine, touchant son visage. Mes pensées furent traduites par un magicien, sans doute, qui se tenait non loin de moi. « Encore un qui veut la mettre dans son lit... ». Le chuchotement parvint à quelques guerriers qui acquiescèrent en regardant en direction de la femme. D'accord, elle était plutôt jolie mais bon, il y avait mieux tout de même. Après, je devais avouer que l'idée de tenir une reine dans mes bras, même une seule nuit, me plaisait. Suite à l'acte, je pourrai m'en vanter auprès de toutes les personnes qui aimeraient entendre une telle histoire, ce qui veut dire, à peu près tout le monde. Seulement, quand l'homme se retourna, j'eus une pensée quelque peu méchante à son égard : il n'avait aucune chance. Une reine ne s'unissait pas avec un animal. J'étais bien plus séduisant que lui. D'ailleurs, je devais être l'homme le plus digne de la salle, le seul apte à réellement lui plaire. Les autres ne m'arrivaient même pas à la cheville. L'idée germa dans mon esprit. Je pourrai sans doute profiter de la remise de la lettre à son altesse pour la séduire. J'avais toutes mes chances, elle était obligée de succomber. Et puis, le lendemain, je la quitterai sans même lui dire au revoir. Cela ferait une jolie histoire. Je pourrai même inviter l'homme qui avait fait un commentaire avant moi car, après tout, les femmes aimaient être courtisés par plusieurs chevaliers servants, se laissant bien souvent abuser par de belles paroles. Néanmoins, la réplique de l'elfe, qui ne possédait qu'un œil unique, fit s'éloigner mes idées malsaines. C'est qu'il était plutôt convainquant, en réalité. Je n'allais pas reconnaître qu'il m'effrayait, plutôt mourir, mais je préférai rester à ma place, savait-on jamais. Mais lorsque la souveraine se colla à lui, je faillis m'étouffer. Que faisait-elle ? N'avait-elle donc aucun goût ? J'étais celui qu'elle devait enlacer, elle m'appartenait, en quelque sorte.

La suite des événements me donna au moins raison sur un point : risquer ma vie pour cette femme n'en valait pas la peine. D'ailleurs, j'avais deviné qu'elle n'était pas la vraie reine à vrai dire. Elle n'était pas si « bien » que ça. J'avais vu clair dans son jeu. J'étais réellement le plus fort ! Vraiment... Outre les frasques de mon orgueil qui prenait plaisir à raconter l'histoire de la façon qui m'arrangeait le plus, la véritable souveraine eut le mérite de remettre tout le monde à sa place. Au moins, chacun ici savait qu'elle n'était pas aussi naïve et faible que son clone l'avait laissé penser. L'intervention eut le mérite de calmer les esprits et alors qu'elle disparaissait, je me levai. Je devais la retrouver pour lui donner la missive. Néanmoins, c'était comme chercher une aiguille dans une meule de foin. Aussi, je me dirigeai vers un magicien, il avait l'air d'en être un du moins, avant de lui dire : « Veuillez informer sa majesté que le grand Jack demande une audience pour une affaire urgente. ». Celui-ci finit par me rire au nez : « Le grand Jack hein ? Je vais voir ce que je peux faire. ». Il tourna les talons et ne revint jamais. Comme quoi, « tout flatteur vit au dépend de celui qui l'écoute », tout ça...

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Ven 27 Juin 2014, 12:08

Il l'avait pourtant prévenu ! Il lui avait dit que c'était juste une folie que de vouloir offrir leur protection à nos ennemis. Les Rideres étaient peut-être leurs ennemis commun, mais en aucun cas, leurs adversaires cesseraient d'être leurs ennemis pour autant.
Au contraire c'était leur ouvrir les portes de leurs royaumes ! Mais Nylmord, bien trop altruiste à son goût n'avait rien voulu entendre et ce qui devait arriver arriva !
Il ne sut trop comment, ni ce qui s'était passé pour que la situation dégénère de la sorte mais un cri lui avait fait lever le regard et la surprise du spectacle qui se déroulait sous ses yeux le figea durant un instant.

L'ultimage était désormais l'otage d'un de leurs ennemis. Et voilà ! Ils avaient tout gagné ! Il savait bien que ces raclures n'auraient pas mérité l'asile et auraient du servir de digestif à ces maudites créatures ! Il avait jeté un regard circulaire autour de lui, les gens étaient pétrifiés par ce qui se passait, d'autres au contraire semblaient s'en réjouir. Bande d'imbéciles, songea-t-il.

Puis un homme s'éleva pour faire prêcher la bonne parole et faire entendre raison à ce pourceau ! Il fut très rapidement suivit par un autre ! Bande de crétins idéalistes ! Ils pensaient sincèrement que ce type allait se laisser attendrir par de simples paroles ? Bien sur que non ! Ou alors ils étaient incroyablement naïfs ! La seul chose que ces hommes comprenaient c'était de répondre par la violence, pas en leur tendant la main et encore moins en essayant de faire appel à leur conscience si toutefois ils en avaient une !
Non la seule manière de regler ce problème c'était d'envoyer ce crétin rejoindre ses ancêtres et de fiche tous les autres dehors à la merci des Rideres !

Sans bouger son corps, le plus discrètement possible Bryan referma sa main sur son arbalète. Un carreau entre les deux yeux et on en parle plus, à cette distance il lui était impossible de le rater. Il prit son arme malheureusement il réalisa un peu douloureusement qu'il avait utilisé toutes ses munitions dans la bataille précédente ! Bon sang !! Furieux contre lui-même, l'Orisha lâcha un juron.

C'est alors qu'un bruit sourd se fit entendre, une flèche fut décocher et alla se figer entre les deux yeux du ravisseur, libérant par la-même la précieuse otage. Bryan s'était tourné vers l'archer qui avait eut la même idée que lui, mais qui lui au moins avait encore des flèches en réserves. Bryan ne fut pas étonné de découvrir que le responsable de tir on ne peut plus réussi n'était autre que l'elfe. Mais loin d'être terminé, le spectacle ne fit que commencer...

Une seconde Ultimage fit son entrée en scène, déclarant qu'elle était la seule et unique véritable reine, et que celle à qui on venait de sauver la vie n'était qu'une doublure. Les bras croisé sur son torse, Bryan avait ricané discrètement. Ils s'étaient bien fichu d'eux ! Mais à vrai dire, c'était eux les imbéciles ! Avait-on jamais vu une reine partir au combat ? Et puis celle-ci s'était retrouvée en facheuse posture à plus d'une reprise depuis son arrivé dans leur rang, il aurait du s'en douter. Néanmoins qui pouvait accepter de risquer sa vie dans une bataille en tant que doublure ?
Décidément il y avait des choses qui le dépassait et qu'il ne comprendrait jamais.

La reine, qui avait fait disparaître sa pâle doublure, donna ses directives concernant la suite des événements. Jouer les fermiers n'étant pas dans sa nature et rester en un même lieu l'étant encore moins, Bryan chercha à obtenir ce pour quoi il était venu. Cet élixir d'immortalité. Il prit ses renseignements mais très vite, il du se rendre à l'évidence, aussi surprenant que cela pouvait paraître, il comprit qu'il ne trouverait point ce qu'il recherchait en ces lieux.

Il avait salué une dernière fois, la veille de son départ, l'archimage Nylmord qui était la seule personne pour laquelle il avait éprouvé une certaine sympathie durant cette aventure. Le lendemain matin, le soleil n'était pas encore levé, lorsqu'il s'était retrouvé dans les écuries pour y seller son cheval. Après avoir vérifier ses affaires, et alors que l'aube dévoilait timidement ses premiers rayons dans un ciel rougeyant, Bryan quitta la contrée des magiciens sans un regard en arrière. Il avait décidé cette fois de prendre la direction du désert, pour se rendre dans la cité d'Utopia


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Ven 27 Juin 2014, 22:19

Ses pas l'avaient amené dans une salle dans laquelle une bonne partie des survivants de la bataille s'étaient réunis... qu'ils soient ennemis des Magiciens ou non. Et si certains préféraient faire profil bas devant la clémence des Magiciens en supposant que certains de leurs alliés ne seraient guère aussi compréhensifs, il semblait que d'autres avaient décidé de se la jouer fine – au moins un autre, qui avait pris en otage la seule demoiselle qui avait cru bon de se battre en robe sur un champ de bataille, reconnaissable entre mille. L'Elémental laissa échapper un soupir d'exaspération, son regard vermeil traversé par une multitude d'éclairs sinistres. Mais il ne bougea pas, pas plus qu'il ne prononça un mot, alors que bien des âmes tentèrent de raisonner le ravisseur plutôt que de mettre un terme à sa vie pathétique dans la minute suivante. N'y avait-il personne qui ose agir dans cette pièce ? Le jeune 'homme' aux cheveux argentés se détourna, se désintéressant du problème. Finalement, peu importait... Pourquoi était-il venu déjà ? Pour les petits oiseaux, comme disait Xena ? Les doigts fins de l'Elémental se crispèrent sur la lance dorée qui lui avait servi de compagne pendant toute la bataille. Espérance.

« Stupide, maugréa le jeune 'homme' dans sa barbe, s'apprêtant à sortir de la pièce comme il y était entré quelques instants plus tôt. »

Mais un mouvement à la périphérie de son champ de vision retint son attention. Un homme, du peuple elfique au sens large du terme, au physique bien plus repoussant qu'autre chose, avait bandé son arc, sa flèche dirigée vers la demoiselle prise en otage. Allait-il mettre un terme à sa vie ? C'était une manière de régler le problème, mais peut-être que ce n'était pas le meilleur. Et lorsque la flèche fendit les airs, ce fut dans la chair du ravisseur qu'elle se planta, lui ôtant la vie. Mais le regard vermeil d'Ercan était rivé sur l'archer, dont les bandages se teintaient petit à petit du sang de sa blessure. Pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour deviner que l'elfe n'était guère en état de se battre contre toute une horde de dégénérés, pourtant, lorsqu'il s'avança vers la reine, nul n'osa l'approcher. Quand bien même ses doigts avaient laissé échapper son arc par faiblesse, quand bien même sa démarche était laborieuse, il se dégageait de lui une aura dissuadant quiconque de l'approcher, de lui adresser le moindre reproche. Non, en réalité, peut-être cet homme était-il le plus sensé des êtres se trouvant en ces lieux.

Son fer chanta en quittant son fourreau, mais le joaillier s'en désintéressa, ne se sentant nullement concerné par les menaces de l'homme. S'il était vrai que sa main était encore refermée sur son arme, il n'avait guère l'intention de s'en servir, et il n'était plus qu'une question de minutes avant que l'Espérance ne reprenne sa forme de gemme, l'absence de désir de combattre de son porteur suffisant à cela. Toujours est-il que trop d'agitation tuait l'agitation, et l'Elémental avait grand besoin de calme, de paix, de silence. Une aiguille fine de souffrance taraudait sa conscience et encore une fois, il ignorait exactement comment réagir au problème. Xena aurait peut-être su, elle. Mais elle n'était plus là.

Levant les yeux vers la porte, le joaillier réalisa la présence d'un homme aux cheveux blancs comme neige, visiblement stupéfait par la situation actuelle. Le contraire aurait été étonnant... Mais à présent le problème était réglé. Toujours était-il que cet homme se trouvait sur le chemin de la sortie, aussi l'Elémental se contraignit à l'attente, se sentant trop las pour envoyer balader le pauvre homme qui n'avait rien demandé à personne – enfin, presque. Son regard se posa de nouveau sur la reine et l'elfe qui lui avait sauvé la mise... avant que la demoiselle ne disparaisse sous les yeux de son double parfait. Le joaillier haussa un sourcil dubitatif. Décidément, les manigances des puissants étaient toujours aussi ennuyeuses, aussi barbantes. La simplicité du commun des mortels avait du bon.

Par la suite, l'homme aux cheveux blancs qui répondait à un nom trop imprononçable pour qu'Ercan n'ait pu le retenir donna des indications à ceux qui désiraient prolonger leur séjour sur les terres des Magiciens. Et quand bien même le joaillier ne tenait pas particulièrement à s'attarder dans cet endroit, il eut le bon sens – remarquable, notez bien – de ne pas quitter les lieux dans l'heure suivante, la menace des Ridere étant encore trop proche et ses forces magiques totalement épuisées. Aussi trouva-t-il un Magicien suffisamment altruiste pour lui fournir un toit pour la nuit, en échange de quelques travaux d'orfèvrerie, assez proches de ceux qu'il avait l'habitude d'effectuer en tant que joaillier. Et, profitant d'un instant de calme, il se rendit à l'endroit où il avait abandonné le cadavre de Xena, pour découvrir que celui-ci avait d'ores et déjà été incinéré.

Le jour suivant, le jeune 'homme' disparut dans un 'incident' de téléportation au cours duquel il se retrouva au sommet d'une montagne, seul, son cœur balançant entre la tristesse et la lâcheté.

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Ven 27 Juin 2014, 22:31

La blessure du chaman ne lui causait aucune douleur, ou plutôt celui-ci ne la ressentait pas, bien trop tendu et concentré pour cela. La scène qui se déroulait dans la pièce était en partie responsable de cette tension, mais pas seulement. Comme une pensée inscrite en filigrane dans son esprit, Zuvassin ne pouvait s'empêcher de penser au sort d'Abélia. Pourtant, c'était bien la situation présente qui déterminerait sa survie ou non, alors il se concentra pour trouver une solution au problème.
Puis quelqu'un parla, essayant d'en appeler aux sentiments de l'agresseur de l'Ultimage.  Le chaman douta que cela soit très utile face à un individu qui s'en prenait à ses sauveurs mais ne fit aucune remarque car au moins, la distraction offerte laissait du temps pour agir. Du temps qu'Adril mit à profit pour décocher une flèche qui alla se ficher dans le visage de l'abruti qui s'était cru malin.
Suivit le discours de l'alfar qui menaça tout le monde par des paroles éloquentes même si le chaman ne voyait pas comment, dan son état, il pourrait encore tuer quelqu'un. Il trouvait déjà prodigieux qu'il ait eu encore assez de ressources pour tuer l'homme et encore se tenir debout. Sacré Adril. C'était cela aussi que le chaman aimait chez son compagnon : le dépassement de soi. Il voulut le soutenir dans sa démarche en se plaçant à ses côtés mais les choses s'enchaînèrent trop rapidement. L'étreinte de la reine, la guérison de l'alfar sur lequel elle avait posé ses mains, l'apparition d'une femme qu'il ne connaissait pas, la disparition de la reine. Autant de chose qui le laissèrent perplexe mais qui évacuèrent la tension qu'il avait accumulé. Pourtant il devait encore trouver Abélia. Il fit un pas et chancela, se sentant étrangement faible.  Il en fit un deuxième, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Puis un choc secoua son corps tel un spasme et tout devint noir l'espace d'un instant. Le troisième pas se transforma en chute alors que la faiblesse s'emparait de son corps. L'esprit encore un peu embrumé, il comprit tout de même ce qui lui arrivait. La fusion avait cessée, brutalement et sans qu'il ne le commande. Krayn apparaissait près de lui tout aussi hébété puis finalement la douleur fusa. Le chaman posa la main sur son flanc avant d'y poser le regard pour constater que la plaie était bien plus profonde et large qu'auparavant. Depuis combien de temps saignait-il aussi abondamment? Il avait du se blesser davantage en soulevant son frère d'armes, sans vraiment s'en rendre compte dans l'urgence de la situation et il en payait désormais le prix fort,  d'autant plus que la faiblesse due l'arrêt de la fusion l'envahissait.  Sa vision se troublait et bientôt tout ne serait que néant.
Pourtant il s'accrocha, faisant un immense effort de volonté pour rester conscient. Il put donc voir s'approcher un magicien et lorsque celui-ci posa ses mains sur sa plaie, il ne broncha pas, le laissant faire. Lorsque ce fut fini, le chaman fit un signe de tête à l'homme en signe de reconnaissance puis, malgré sa faiblesse, se remit sur ses jambes.

-On dirait que cette reine va nous causer bien des soucis. dit-il en s'adressant à Adril un faible sourire sur les lèvres. Je dois aller chercher quelqu'un puis je partirai d'ici, fais attention à toi. Il semblerait que tout ceci ne soit que le commencement et je n'aimerais pas perdre mon associé de cette façon. Ce sont nous les chasseurs, pas les monstres.

Il porta un dernier regard à l'alfar puis se mit en route dans l'intention de rechercher Abélia. Cependant, le vampire, ayant appris ce qu'il se passait entra dans la pièce en courant et sauta sur Zuvassin dès qu'elle l'aperçut.  Le chaman aurait pu lui dire d'aller doucement car il se sentait encore faible mais il n'avait pas le cœur à la repousser, l'étreinte lui faisant par ailleurs beaucoup de bien, lui mettant du baume au cœur après ce qu'il s'était passé. Il glissa ensuite la main dans la sienne pensant la guider mais ce fut elle qui prit les devant.

-Hors de question que l'on reprenne la route maintenant, surtout avec ces créatures dehors. Tu vas venir prendre un peu de repos avec moi. Dormir sous un toit ne te feras pas de mal pour une fois, monsieur le nomade!

Elle voulait se montrer autoritaire mais sa voix trahissait son inquiétude. Aussi Zuvassin ne protesta pas et se laissa guider par le vampire. Ils repartiraient ensemble le lendemain.

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