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 Choc frontal. [PV the chosen ones]

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Dim 26 Jan 2014, 18:38

-Maman ! Papa ! Où êtes-vous ? Maman ! Papa !

Ils s’agissaient des cris d’une petite fille appelant ses parents. Les premiers n’étaient que de les simples appels d’un enfant perdu mais ils se changèrent rapidement en hurlement de frayeur. La fillette s’était égarée dans la Forêt Enchanteresse mais pas dans n’importe quelle partie de la forêt. Elle se trouvait dans le Ghuzôum où tout était plus grand, et ce qui lui faisait peur, c’était un énorme scarabée se trouvant à quelques mètres d’elle. Bien vite des hommes armés, certains mieux que d’autres, arrivèrent pour aider la fillette, cependant ils n’étaient pas des guerriers mais simplement les marchands d’une caravane qui prenait un raccourci par la forêt. Peu à peu, tout ce petit monde s’était fait encerclé par des insectes plus gros les uns que les autres. Ils étaient prêts à se défendre si cela devenait nécessaire mais ne voulaient pas non plus provoquer les créatures. Les marchands n’avaient jamais eu de problème en empruntant cet itinéraire et le comportement des insectes avait quelque chose d’inhabituel, comme si quelque chose ou quelqu’un les rendait plus agressifs. Ne sachant pas ce qu’il en était et la situation étant précaire, ils décidèrent de se frayer un chemin parmi les insectes géants afin de fuir. Malheureusement, seulement une poignée d’entre eux réussirent à s’échapper du cercle en blessant l’un des animaux, les rendant furieux, ou plutôt encore plus furieux qu’ils ne l’étaient déjà. Ne pouvant faire demi-tour pour secourir ceux qui n’avaient pas pu passer au risque de se faire tuer, les évadés décidèrent de partir à la recherche d’une quelconque aide, espérant tomber le plus rapidement sur des aventuriers à l’âme charitable. Mais ce que les marchands ignoraient, c’était qu’il n’y avait pas que des insectes dans les parages, mais des êtres potentiellement bien plus dangereux, pour eux, comme pour les aventuriers.



C’est dans ces conditions que Zuvassin, tranquillement en train de visiter la forêt, légèrement influencé par Arella, rencontra les marchands en fuite. Si ça n'avait été que de lui, il aurait cherché un moyen de retrouver son chemin. En effet, une nouvelle fois il avait été emporté par la lumière éclatant et s'était retrouvé là sans trop savoir ni comment, ni pourquoi. Voyant les commerçants débouler vers lui, armés, il se demanda tout d’abord s’il ne s’agissait pas d’une embuscade de bandits et il s’apprêta à combattre. Tout ce qui avait un rapport plus ou moins lointain avec les bandits avait le don de le mettre dans une rage folle. Cependant, la présence d’Arella l’apaisant et les personnes courant vers lui semblant en fuite, il se calma bien vite pour plutôt chercher à comprendre la situation. Situation qui ne manqua pas de faire sortir Krayn de sa torpeur, lui qui était resté muet depuis qu’ils avaient pénétré dans la forêt, jugeant qu’une telle expédition était sans intérêt. Les personnes le remarquant, elles s’approchèrent de lui.

-S’il vous plait, aidez-nous ! Il y a des personnes en danger plus loin dans cette direction, il faut les aider !

Une femme venait de l’agripper pour lui demander son aide. Il la repoussa presque sans ménagement, toujours méfiant et n’aimant pas particulièrement être en contact avec des inconnus.

-Calmez-vous et expliquez-moi clairement la situation si vous voulez que je vous aide.

Il n’était pas dit qu’il allait les aider, même avec explications, mais il préférait savoir ce qui se tramait. Et puis, peut-être pourrait-il faire un quelconque bénéfice dans cette affaire. Ces gens qu’il avait d’abord pris pour des bandits ressemblaient plus à des marchands à y regarder de plus près.

Explicaton:
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Lun 27 Jan 2014, 00:24


Abel adorait la forêt enchanteresse. Elle portait décidément bien son nom… Tout était si féérique… A chaque fois qu’il le pouvait, le bélua faisait tout pour s’y rendre tant il aimait s’y promener, errant sans but à travers les méandres de bois que formaient ces arbres centenaires aux formes étranges, s’émerveillant du scintillement si particulier des fleurs qu’il touchait, éclairé par la douce lumière provenant de la mousse phosphorescente sur laquelle ils marchaient.
C’était la première fois qu’Amarel arpentait ces lieux, et elle devait bien admettre que rien que pour cet instant elle avait bien fait de suivre le bélua. Bien sûr, rien n’était plus cher à ses yeux que sa forêt au rocher au clair de lune, mais la dryade devait bien admettre que la beauté rayonnante de celle-ci éclipsait tout ce qu’elle avait pu voir jusqu’alors. La créature des bois jubilait intérieurement, profitant des branches des arbres qui dessinaient comme de longs ponts à travers la canopée pour laisser aller ses pieds contre le bois, tâchant de ressentir l’essence de ces bois et de savourer chaque seconde qui lui était offerte.
Alia, quant à elle, trottinait quelques mètres en avant comme à son habitude, et avait jeté son dévolu sur une minuscule luciole qui semblait voler autour d’elle, tâchant de l’attraper avec ses petites pattes mais sans y parvenir. La pâle lueur qui émanait de cet être éphémère éclairait le pelage noir de la panthère, qui remuait la queue frénétiquement en tournant sur elle-même pour tenter de toujours l’avoir devant elle, ne manquant pas de partir régulièrement dans des cabrioles aussi ridicules qu’amusantes aux yeux de ses deux compagnons.

Alors qu’ils s’enfonçaient toujours plus dans la forêt, revenus au gré d’une petite pente sur le sol meuble et parsemé de racine, Abel remarqua la présence de champignons immenses qui semblaient faire à peu près sa taille. Des créatures volantes immenses les survolèrent l’espace d’une seconde et, avant que le bélua ne puisse les identifier, elles furent trop loin de lui pour qu’il ne les détaille encore, mais ce passage laissa dans son cœur une impression de grandeur. La nature était décidément magnifique…

Mais bientôt, un cri aigu vint troubler la sérénité de ces lieux. Abel se lança vers l’avant, espérant trouver d’où cela pouvait provenir avant qu’il ne soit trop tard. Alia profita de ce mouvement soudain pour grimper sur les épaules de son compagnon, qui l’aida à s’y placer en toute hâte, Amarel sur leurs tâlons. Des racines énormes lui barraient la route, et alors qu’il lui suffisait de les enjamber quelques secondes plus tôt, il devait à présent se hisser pour parvenir à les franchir. Un combat semblait faire rage à quelques dizaines de mètres de là, mais lorsqu’il parvint enfin à grimper par-dessus la dernière branche qui lui bloquait le passage et à retomber de l’autre côté, il ne vint que le cadavre maculé de sang de ce qui semblait être un énorme insecte.
La dryade le dépassa en courant et posa une main sur le corps encore chaud de la créature avant de se retourner vers Abel avec un regard triste. Mais ce n’est pas de la peine qu’elle aperçut dans les yeux du bélua. Ceux-ci avaient pris une teinte orangée, et brillaient de colère. Alia poussa un feulement menaçant en direction des voix qui portaient jusqu’à eux.
« Qui a bien pu faire ça ? »
Amarel ne répondit pas, mais son compagnon sentit qu’elle était tout à fait d’accord avec le sentiment qui montait dans le cœur d’Abel, bien qu’elle ne le montrait pas ouvertement.

Les marchands en fuite entendirent un cri qui ressemblait plus à un rugissement animal résonner dans les airs. Le bélua plaqua ses deux pattes avant sur le sol en se laissant tomber en avant, martelant la terre avec fureur. Ses crocs acérés brillèrent à la lueur environnante, et son corps se couvrit peu à peu d’un pelage noir parsemé de plaques. Sa respiration était haletante, et des envies sombres envahirent son esprit lorsqu’il prit la suite d’Amarel qui se chargea de tailler un chemin à travers les bois en direction des cris qui continuaient de retentir au loin. La dryade semblait tout aussi envieuse d’en découdre qu’Abel.
« Les ennemis de la nature mourront. »

Résumé:
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Mar 28 Jan 2014, 21:58


Une migraine à se damner. Près d'une heure que Kamaël souffrait le martyr. Largement passé son seuil de tolérance. Et le martèlement des sabots de sa monture n'arrangeait rien à cela. S'enfonçant toujours plus dans la forêt, Kamaël ne tarda pas à passer les frontières de Ghuzôum. Il stoppa sa monture peu après la lisière, lorsqu'un cri déchira le silence alentour. La même voix que celle qu'il entendait dans sa tête depuis tout à l'heure, la peur matérialisée en son perceptible à ceux qui, contrairement à lui, n'avaient pas le malheur d'appartenir à la race angélique. C'était, pour ainsi dire, la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Entendre les lamentations apeurées, puis les cris, d'une fillette en détresse. Il espérait que cela ne se renouvellerait pas à l'avenir, autrement il lui faudrait rapidement trouver une alternative à cet épineux problème. Quitte à s'en voir déchu! Tout sauf cette douleur insupportable qui ne l'empêchait de se concentrer sur son travail, sur ses pouvoirs, et même sur sa propre pensée.

Kamaël talonna son cheval qui se jeta sans rechigner entre les champignons gigantesques et autres végétaux aux allures de tours de garde. Il approchait. A quelques centaines de mètres, un groupe dont il estimait l’effectif à une bonne vingtaine de têtes semblait aux prises avec la faune locale, à en juger par les sifflements perçants et les grésillements agaçants qui les accompagnaient. Ses questionnements trouvèrent vite une réponse. Stoppant sa monture à temps. Un crochet de scarabée manqua transpercer le corps d’un enfant que l’ange attrapa au passage, puis reposa un peu plus loin en arrière-ligne du groupe, plus ou moins réuni, dans une clairière étroite mais qui offrait l’avantage d’une bonne visibilité. Il avait au moins affaire à des gens futés. Mais faiblement armés. Il ne pouvait se permettre le luxe d’analyser plus longtemps la situation. En tout cas, pas dans ces conditions. Il posta sa monture face à la ligne d’insectes qui s’approchait. Dégaina son épée. Ferma les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, le silence s’était établi. Et sa migraine s’estompait. Un murmure parcourut la population désormais rassurée. Les monstrueuses créatures s’étaient… calmées? En tout cas, elles ne manifestaient plus aucune velléité conflictuelle. Résultat des prouesses d’un ange qui, s’il n’était pas emballé par ses responsabilités, se satisfaisait très bien de ses pouvoirs.

- Je n’ai pas beaucoup de temps. Qui est votre chef? déclara-t-il sans enthousiasme.

Un homme qui semblait à peine plus âgé que lui s’avança. Visiblement le père de l’enfant que Kamaël avait sauvé quelques minutes plus tôt. Il se présenta sous le nom de Leorn. Kamaël en fit de même. Et demanda à Leorn de lui résumer brièvement leur situation.

- Ces bêtes, si immondes soient-elles, restent pacifiques en temps normal. Qu’avez-vous donc fait pour les rendre aussi hostiles? Votre présence ici, bien qu’elle soit tout à fait justifiée, exigeait une certaine prudence…

Son regard se fit sévère.

- Nous n’avons rien fait mon Seigneur! Nous avons l’habitude de passer par ici, et nous sommes toujours discrets. Il n’y a eu aucune agitation, et personne n’a, à ma connaissance, approché ces bestioles.

- Bien. Je vous fais confiance. Il se trame quelque chose ici. Je veux que toutes les personnes en âge de se battre s’arment si ce n’est pas déjà fait. Et que ceux qui disposent de pouvoirs offensifs se placent en fonction de l’emploi qu’ils en feront.

La foule –toute relative qu’elle soit- s’était rassemblée autour de sa blanche monture qui piaffait d’angoisse à l’approche des invertébrés en tous genres. Pas le temps de se lancer dans une stratégie plus rigoureuse. Ce qui induirait inévitablement certains sacrifices. Mais au moins la majorité s’en sortirait. Devait s’en sortir.

Dernières directives avant la reprise des hostilités. Le groupe était constitué d’une majorité d’humains, mais beaucoup de représentants d’autres races concourraient également à la… tentative de sauvegarde de leurs peaux respectives. Notamment un praticien de magie noire, probablement un sorcier. Et une bélua qui avait pris pour l’occasion une apparence de louve. Kamaël avait même cru déceler la présence d’un démon. Aider son prochain, c’était tout à fait dans ses cordes. Laisser en liberté un démon présumé, il se faisait un devoir d’y remédier. Dans un second temps. Pour l’instant, l’extermination porterait sur les espèces locales.

Deux lignes furent formées. Kamaël observa un instant les effectifs. Leurs chances étaient minces. Il y avait des enfants parmi eux. Une vieille femme était restée à l’abri dans la… charrette –plutôt richement décorée d’ailleurs- des marchands, qui avait elle-même été placée au pied d’un contrefort rocheux dissimulé par une fougère dont les proportions avaient ainsi trouvé une utilité. Mais alors que l’ange s’assurait de l’organisation plus ou moins bien orchestrée des opérations, son attention se porta sur une aura différente de celle des insectes. Différente en ce qu’elle avait quelque chose d’animal, à n’en pas douter, mais de plus puissant néanmoins. Et elle se déplaçait dans leur exacte direction. Son cheval tiqua, d’instinct.

Brefrésuméhyperimportantpourtoupiger:
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Jeu 13 Fév 2014, 22:11

Alice et Ken se retrouvèrent de nouveau dans une forêt, elle commença à un peu paniquer sans le monter, elle resta aussi calme que d’habitude, on aurait même pu croire que ça ne la dérangeait pas d’être ici. Ken lui resta tranquille parce qu’il sut exactement qu’Alice sera là avec lui et pour le défendre et le protéger.

Tout d’un coup elle dégaina l’espadon et s’assit par terre, il la regarda d’un air étonné avant de demander d’une voix hésitante : « Pourquoi est-ce que tu as dégainé ton espadon et pourquoi est-ce que tu t’es assise par terre ? Est-ce que tu veux que l’on fasse une pause ? »

Elle le regarda avec un regard tellement froid que même les enfers eux-mêmes auraient été congelés du premier coup, elle répondit d’une voix encore plus froide : « Je n’ai pas besoin de tes commentaires inutiles, pauvre insecte tout aussi inutile. Je fais ce que je veux. Est-ce que tu as compris ? Tu devrais t’estimer heureux que je ne t’aie pas déjà tué. »

Quand elle dit ces mots, Ken sut exactement que ce n’était pas Alice qui eut le contrôle, mais bel et bien le démon. Il ne sut pas vraiment quoi répondre, mais il essaya quand même, avec une voix assez peureuse parce qu’il sut exactement que s'il dit quelque chose que le démon n’aurait pas apprécié il se serait fait tuer : « Pourquoi est-ce que c’est toi qui as pris le contrôle du corps ? »

Elle le regarda avec un regard sombre et ténébreux, puis dit d’une voix un peu moqueuse, mais sombre à la fois : « Parce que cette trouillarde d’Alice a tellement peur de la forêt qu’elle ne peut se montrer. Je dois prendre sa place et me coltiner un petit insecte comme toi qui ne vaut rien du tout ! »

Avant qu’il ne puisse répondre, Alice intervint et dit d’un ton énerver : « Le démon tu la fermes et à partir de maintenant je reprends le contrôle de mon corps. Et je ne veux plus t’entendre ! »

Quand Ken ouvrit la bouche pour parler, Alice lança son espadon, grâce à sa super-force, elle ressentit une douleur assez forte dans son bras parce qu’elle avait exagéré en faisant ceci, dans sa direction, mais toucha un marchand en pleine gorge et le décapita, qui vint vers eux en courant et avec une épée dans la main. Ken la regarda d’un regard étonné, avant de dire d’une voix paniquer : « Pourquoi est-ce que tu as fait ça cet homme ne nous voulait peut-être pas de mal, même au contraire de l’aide. »

Elle répondit d’une voix froide, mais moins qu’avant et neutre : « C’était un réflexe, je n’aurais pas voulu qu’il te blesse. Autrement je devrai me chercher un autre cuisinier et ça me dérange à vrai dire. Bon on devrait continuer à marcher, si on veut sortir de cette forêt. »

Ils continuèrent leur chemin, même si Alice ne l’avait pas dit Ken sut exactement qu’elle l’aima bien un peu comme un petit frère, mais il sut aussi qu’elle fut trop fière pour l’avouer.

Petit résumé:
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Sam 22 Fév 2014, 14:05

« Tain de forêt de m*rde ! Tu f*is ch*er ! ». Erza rageait depuis une bonne demi-heure, totalement perdue, à bout de nerfs. Pourquoi était-elle là d'ailleurs ? Ah oui, elle avait voulu rejoindre le temple des esprits mais comme d'habitude, elle s'était perdue ! Les Aetheri ne lui donnaient plus de quoi vivre et même si elle se débrouillait dans l'arène, elle était vraiment à court en ce moment. De plus, la vie en général l'énervait, elle avait juste envie de rentrer au château Malkavian, de boire et de boire encore. Pour oublier. Oublier Lucain, oublier ce qu'elle avait fait aux thermes. Ça la hantait et, parfois, elle culpabilisait alors que d'autres fois elle en ressentait un plaisir malsain. Elle ne savait pas. En attendant, elle se sentait tellement irritée qu'elle psalmodiait à haute voix. En effet, si son ton avait été rythmé au début, à présent, elle jurait presque automatiquement, essayant de se repérer tout en sachant très bien qu'elle avait, visiblement, hérité du mauvais sens de l'orientation de son paternel. Un paternel inconnu au bataillon mais qu'elle détestait un peu pour ce trait spécifique qu'il lui avait légué. Ce dernier et sa mauvaise humeur légendaire. Et oui, Erza était de mauvaise humeur. D'ailleurs, le premier gland qui croisa sa route le remarqua tout de suite. Affolé, l'homme était venu vers elle, hésitant un instant devant la plastique de la femme, qui faisait sans doute plus peur que les scarabées, avant de se jeter sur elle presque suppliant. Elle ne le laissa même pas finir son explication, s'écartant de lui en plaçant son sabre sur son épaule d'une façon nonchalante. « Dégage con*ard, j'ai pas que ça à faire de te sauver de bébêtes qui volent. ». Elle le fixa un instant alors qu'il insistait, finissant par lui décocher un coup de pied magistral. « Oh ! Je suis pas la déesse des cas désespérés ! On n'est pas potes ! On n'a pas gardé les cochons ensembles, ok ? Tes soucis tu te les gardes du con parce que, sinon, ton plus gros problème, ce sera moi... ». Ses yeux s'étaient légèrement assombris en disant cela, quelques instincts démoniaques foulant les terres de son esprit. Et si elle... jouait ? Après tout, cet homme avait l'air plutôt agile, il devait courir plus vite qu'elle. Et puis, cette histoire de scarabées lui passait bien au dessus. Elle, ce qu'elle voulait, c'était planter sa lame dans le cœur encore battant et chaud d'un individu.

Aussi, un fin sourire vil se dessina sur son visage, son regard se faisant bien plus menaçant, le rouge de ses yeux se plantant dans celui de l'homme qui avait eu la mauvaise idée de s'écarter du groupement. Par réflexe, il se recula légèrement. Erza n'avait aucune prestance mais, en réalité, elle n'en avait pas besoin, son visage assez expressif pour que la compréhension se fasse sans aucune difficulté. Elle déboutonna le bas de sa chemise après avoir planté son sabre dans le sol, la nouant autour de sa taille, révélant sa musculature. Son short lui permettrait de courir à son aise et même si elle manquait de rapidité, elle avait l'endurance de ses parents. Posant ses mains sur la poignée de son arme, elle se pencha doucement avant de prendre un ton des plus calmes. « Bien. On va faire un jeu. ». L'homme déglutit. C'était ça qui était bien avec les proies : elles sentaient le danger avant qu'il ne survienne. La réprouvé ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, continuant le plus tranquillement du monde. « Je te laisse trente secondes pour courir. Après ces trente secondes, tu risqueras d'avoir des problèmes si tu es encore dans les parages. ». Il ne bougeait pas. Elle se fit plus explicite. « Un... Deux... Trois... ». Il réalisa, prenant ses jambes à son cou sans demander son reste.

Elle pensa un instant aux esprits du temple. Tant pis, ils attendraient. De toute façon, ils avaient l'éternité et la faute de son existence leur revenait. Ils n'avaient qu'à disserter sur l'avenir du monde pendant ce temps ou se plaindre de ses manières peu orthodoxes. Elle s'en fichait. Elle allait planter son arme entre les deux yeux de ce type soûlant au possible. Elle se prépara. « Vingt-neuf... Trente... ». Elle sourit. « Hum... ». Puis s'élança.

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Mer 26 Fév 2014, 16:36

Faut que je vous raconte celle-là aussi. Si vous pensiez que le coup des gosses trafiquants de soutifs c’était déjà chelou, faut que je vous parle de cette partie de ma vie. Je me baladais en forêt, quand- Quoi ? Oui, ça commence toujours en forêt, oui, et alors ? Mais bordel, j’y peux rien si mes histoires commencent tout le temps dans la forêt, si ?! J’y vis, dans la forêt, faut bien qu’à un moment donné je vous explique ce que je foutais là, non ? Bon, en l’occurrence, je savais pas vraiment pourquoi j’étais là. Jusqu’à preuve du contraire, j’pense que j’étais paumé, mais d’un autre côté, vu que je cherchais pas à atteindre un endroit en particulier, on peut pas considérer que j’avais vraiment dévié de ma roue. Nan, concrètement, j’étais parfaitement là où je voulais être. Nulle part. Et puis faites pas chier. Donc j’étais au milieu des arbres, et je dormais. Non sérieux c’est lourd, là. Le prochain qui me les rabote parce que c’est toujours la même chose, je lui tonds les roustes avec un sécateur. DONC. Je dormais. Et comme à chaque fois qu’il se passe un truc dans ma vie, ça commence avec une saloperie qui vient m’éventrer les tympans avec des cris de goret. J’ouvre les yeux, je manque de crever en sursautant, et je tourne la tête vers ce qui devait être une espèce de truc vivant, un agglomérat de graisse qui tricotait des pattes pour avancer en gueulant à qui voulait bien l’écouter qu’il avait besoin d’aide. Comme si la simple vue de sa tronche boudinée allait convaincre qui que ce soit de le sauver de l’extinction. Bref le machin finit par passer sous la branche où je m’étais posé, sans me voir – faut croire que, passé un certain stade, t’ose plus trop lever la tête de peur de te gaufrer sur la première racine venue. En même temps quand tu vois plus tes pieds depuis tes quatorze ans, ça doit te faire bizarre de sentir que t’as encore des orteils. Finalement le bonhomme finit par disparaitre derrière un bosquet, et là je me retrouve comme un con, perché à cinq mètres au-dessus du sol, les yeux plissés et la tête dans le cul, l’allure du mec qui se remettra surement jamais de sa matinée. Il était quoi, onze heures, un truc du genre, donc techniquement j’étais aux trois-quarts de ma nuit ; très loin d’être en pleine forme si vous voulez mon avis. Enfin vous le voulez surement pas, du coup. Mais mine de rien, c’était mort pour se rendormir. Petit et moche, peut-être, mais bout-de-gras avait du coffre, et il s’entendait de loin. Surtout qu’il était pas seul. Non alors je sais pas si c’était la conférence annuelle des connards qui beuglent à l’aide, mais du coup, c’était en train de me mettre les glandes sévères. Que ça soit de là d’où venait tas-de-graisse ou vers là où il allait, ça meuglait de partout. Et je vous jure qu’il faut pas, mais alors vraiment pas me faire chier le matin.

Je chope mon sac, je range fissa ma couverture, et je plane jusqu’au sol. C’était de toute façon bien simple, le premier qui allait croiser ma route, il se prenait ma botte dans la molaire. Bon, sur le coup ça paraissait épique et tout, mais en fait j’étais en train de bailler en espérant que le prochain aurait le bon goût de trébucher devant moi pour que j’ai pas trop à lever le pied non plus. Et pour le coup, ça paraissait compromis. J’avais pas fait dix mètres que j’aperçois au bout du chemin un mec qui trace dans le chemin inverse de son pote. Mais quand je dis trace, c’est pas un euphémisme. Le mec était en train de sprinter sa race droit sur ma pomme, avec le regard flippé et sans jamais arrêter de crier. J’en venais réellement à me demander s’ils avaient pas du sang ondin pour pousser des vocalises jusqu’à en crever. Toujours est-il que ça me brisait violemment les bijoux, et comme disait si bien Elisha, tout vient à point tant va la cruche à l’eau, ou un truc du genre. En gros, s’il continuait à me vriller la tronche à coup de hurlements dégueulasses, il risquait rapidement de prendre cher dans sa mouille. Alors tu vois, je suis sympa ; je préviens. « Eh, mec, si t’approche un peu plus et que tu la ferme pas, je te démonte. ». Clair et concis, quoiqu’un peu long. Enfin peu importe, puisque ça a pas fait tressaillir le gars, qu’à continué bille en tête, se mettant même à m’appeler comme si j’était son pote, pour que je vienne le sauver de je sais pas quoi, une meuf tarée. Sauf que ses problèmes conjugaux, je m’en battais comme de mes premières tongs, je voulais juste qu’il se barre en fait. Mais que nenni ; tête-de-con continue. J’avertis, encore. Sympa, non ? « Tu vas prendre cher, dégage, sérieux ! ». Ou alors il était sourd. M’enfin là il continuait de courir, visiblement ça le touchait pas trop mes avertissements. Du coup je sors la pelle ; en général à partir de là les gens se mettent à imprimer. Mais non, pas Jacky-la-gueulante, lui visiblement il pensait que j’allais l’aider à se creuser des chiottes, ou à s’enfouir, au choix. Une dernière fois, le temps qu’il franchisse les derniers mètres, je lui dis : « Fais gaffe… ». Franchement on pourras pas dire que j’ai pas essayé. Alors évidemment, il finit par arriver sur moi, et je me décale pour lui emmancher ma pelle dans la gueule. Avec mon peu de force et la vitesse qu’il avait pris, le mec s’est retrouvé à taper un magnifique soleil avant de finir les gencives dans la boue. Bah ouais mais je l’avais prévenu quoi ! Ouais, okay il demandait de l’aide, mais honnêtement, j’ai pas été clair les trois premières fois ? Si, on est d’accord. Et puis m*rde, ça faisait un bien fou.
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Mar 04 Mar 2014, 14:07

Le chaman se retrouva rapidement parmi tout un groupe de marchands qui lui offrirent le récit de leur mésaventure. Il les écouta parler d’insectes géants sans trop s’en soucier. Après tout, s’ils étaient là c’est qu’ils s’en étaient sortis, alors à quoi bon en faire tout un foin ? Les paroles n’étaient pas très cohérentes et il décida d’intervenir afin d’avoir une explication claire.

-Calmez-vous ! Calmez-vous ! Tiens, toi à l’air d’avoir un peu plus de sang froid que les autres, dis moi pourquoi vous avez besoin d’aide.

-Eh bien, certains d’entre nous on pu s’échapper mais certains sont toujours là bas, dont une petite fille…

A ces mots le spiritualiste se sentit perdre le contrôle de lui-même un instant, envahi par une force contre laquelle il ne pouvait lutter et qui le fit saisir le type à la gorge.

-Et vous avez osé fuir ? La laisser là bas, sa vie en danger, pour sauver la votre ?

Cette force, c’était la colère mêlée au désir de protéger. Lorsque l’homme avait parlé d’une fillette, une image de Karine à la merci des scarabées géants s’était implantée dans son esprit pour ne plus le quitter.  Il repoussa le marchand qui se vautra sur le sol puis lui demanda la direction à suivre. L’homme apeuré la lui indiqua du doigt, se demandant si l’inconnu n’allait pas le tuer au passage. Il aurait pu, il ne pouvait même pas nier en avoir envie, mais la survie de la fillette dépendait peut-être de sa rapidité, aussi se contenta-t-il d’un dernier regard méprisant avant de s’élancer à travers la forêt. Il y avait de l’agitation aux alentours mais il était bien trop concentré sur la tâche qu’il s’était fixé pour s’en préoccuper. Arella l’encourageait à faire vite, soucieuse de sauver la fillette tandis que Krayn ne prononçait pas un mot, sachant très bien qu’en donnant son avis, il ne ferait que s’attirer les foudres du chaman.

-Tu devrais quand même te calmer, ton but est de sauver la fillette, laisser libre cours à ta colère risque de nuire à ton objectif, il faut que tu restes maître de tes actes et que tu gardes ton esprit en état de réfléchir.

Il ne répondit pas, d’une part car il n’en avait pas envie bien qu’il comptait suivre son conseil, et d’autre part parce qu’il arrivait sur les lieux du drame. Certains marchands étaient morts, ce qui n’avait rien d’étonnant en soi mais ce qui rassura Zuvassin fut qu’une sorte de défense avait été organisée et que la petite fille semblait être en sécurité. Une sécurité toute relative, certes, mais être derrière des défenseurs était toujours mieux que d’être en première ligne. Il profita du moment de calme qui régnait parmi les insectes pour se faufiler entre eux et rejoindre le groupe. Il fixa celui qui semblait commander un instant puis pris position pour lutter contre la menace des scarabées qui commençaient à s’agiter de nouveau. Il se demanda pourquoi ces êtres s’en prenaient à des marchands qui semblaient relativement inoffensifs. D’autres créatures arrivaient, animales, humaines ou autres, le spiritualiste ne pouvait le dire mais il espérait que ce soit de l’aide, car les araignées géantes qui descendaient le long des troncs d’arbres pour venir se joindre à la fête étaient un surplus de menace dont il se serait bien passé. Il y avait quelque chose de vraiment anormal dans cette situation et il se doutait qu’il n’était pas le seul à l’avoir remarqué. Que des animaux soient agressifs  lorsqu’ils se sentaient menacés était une chose, mais que plusieurs bestioles géantes de cette région, de différentes espèces qui plus est, s’en prenne à un groupe de marchands de passage était tout autre chose. Le chaman avait la conviction qu’il se tramait quelque chose, sans pouvoir déterminer quoi exactement, même s’il soupçonnait qu’il y avait un lien avec l’individu qui s’amusait à le fourrer dans les ennuis grâce à l’étrange lumière qui l’avait d’ailleurs mener ici.

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Jeu 06 Mar 2014, 17:54


Les pattes d’Abel foulaient le sol avec un mélange de légèreté et de puissance. Sa démarche n’avait plus rien d’humain, et il laissait à présent son totem gérer sa progression à travers la forêt. De toute manière, lui aurait été beaucoup plus maladroit dans la gestion de ses appuis, manquant encore parfois de coordination lorsqu’il essayait d’atteindre les mêmes vitesses que son totem. Lui, au contraire, était on ne peut plus à l’aise, et même heureux de pouvoir enfin se dégourdir les pattes et profiter un petit peu de cette liberté que le bélua lui offrait. Ses bonds étaient amples et précis, de telle sorte qu’aucun humain normalement constitué ne pourrait jamais le distancer sous cette forme. Les branches et les souches qui furent auparavant des obstacles n’étaient à présent plus que des éléments du parcours sur lesquels il pouvait s’appuyer pour s’élancer toujours plus en avant vers les bruits qu’il entendait au loin.
Des cris de terreur, d’autres de douleur, et des voix qui se voulaient plus posées s’élevaient dans les airs. Sur le chemin, Abel eut à peine le temps d’apercevoir le corps d’un insecte agonisant sur le sol, mais il n’en fallu pas plus à son totem pour faire tomber toutes les barrières qu’il tentait de relever pour freiner son contrôle. Le bélua n’était plus que le spectateur impuissant de ses propres actes, et ne pouvait qu’espérer que la colère de l’esprit animal ne l’importerait pas trop loin. Mais pour l’heure, il était bien décidé à combattre ceux qui avaient commis ces meurtres.

Les marchands semblaient s’être regroupés près d’un de leur charriot et une créature aux aspects angéliques avait pris le commandement de la ligne de défense improvisée qu’ils avaient formé. Apercevant la rangée d’épées et de lances qui étaient pointées vers lui, son esprit animal s’immobilisa immédiatement et, tapis dans les fourrés, entrepris de contourner le groupe pour trouver un angle d’attaque plus propice. Il avait beau déborder de rage, il n’en perdait pas moins les réflexes instinctifs du chasseur qu’il était et il était pour lui hors de question de se risquer à charger frontalement contre un ennemi prêt à le recevoir.
La ligne des marchands était relativement bien organisée, tant et si bien que les insectes semblaient hésiter à approcher. Ceux qui s’y risquaient causaient une certaine panique dans les rangs humains, mais les quelques braves qui avaient le courage de lever leurs piques étaient suffisamment menaçant pour érafler la carapace des créatures et les forcer à reculer.

Alors que la situation semblait stagner quelque peu, un homme fit son apparition derrière les insectes et traversa leurs rangs comme si de rien était pour venir rejoindre le groupe. Abel s’affaissa légèrement et observa le dispositif qui était en face de lui, appelant de ses vœux une faille qui ne tarda pas à apparaître devant ses yeux.
L’un des marchands recula vers le charriot et sortit un arc et un carquois dont il renversa maladroitement la moitié du contenu sur le sol pour s’emparer d’une flèche. Se décalant sur sa droite pour viser l’un des insectes, il parvint à trouver un angle de tir satisfaisant pour décocher son trait qui tua sur le coup l’une des araignées qui s’approchaient pour venir renforcer les rangs des autres insectes. Son tir avait été précis, mais pour aligner sa cible il avait été contraint de bien trop s’éloigner du dispositif de défense qui le protégeait quelques instants plus tôt. Il était à présent à plusieurs mètres de ses camarades d’infortune. Abel aurait pu tenter de retenir son totem, bien qu’il fût probable qu’il n’y soit pas parvenu, mais il lui laissa le champ libre, le laissant donner libre cours à sa sauvagerie.

Une forme noire bougea furtivement dans les fourrés et s’élança à toutes allures vers le groupe. Il ne luit fallu que quelques foulées pour atteindre sa proie, mais elles furent suffisantes pour lui faire gagner une inertie impressionnante. Ses plaques rendaient son corps lourd et massif, comme s’il avait porté une armure qui, lors du violent choc qui survint avec le malheureux, ne laissa à ce dernier aucune chance. Surpris par l’impact, le marchand fut projeté encore plus loin de ses partenaires et Abel referma sa mâchoire sur son bras pour l’attirer dans la forêt, hors de portée de son groupe.

La panthère à plaques lâcha le bras de l’homme que lorsqu’ils se trouvèrent à l’abri derrière un arbre et d’un mouvement de tête brutal, envoya sa proie plus loin sur le sol. Malgré la surprise et la douleur de son os à moitié broyé, l’homme fut capable de se servir de son bras valide pour sortir une dague cachée sous sa ceinture au moment où le bélua posa ses pattes avant sur ses épaules, les lacérant de ses griffes dans un lent mouvement d’une cruauté qui ne lui ressemblait pas. Les yeux de la panthère brillèrent d’un éclat orangé et le bras du marchand se releva brusquement, venant frapper le corps de la panthère avec sa lame. Malheureusement pour lui, le métal rencontra une plaque qu’il ne pu qu’érafler. Abel laissa échapper un petit grognement et referma sa mâchoire sur la gorge du marchand, plantant profondément chacun de ses crocs dans sa chair. Le pauvre homme tenta de crier mais le son se noya dans le sang qui coulait dans la bouche du bélua. Les derniers soubresauts de son corps mirent bientôt fin à son agonie et Abel le libéra de son étreinte.

Amarel arriva près de son compagnon et se baissa pour ramasser l’arc et le carquois sur la dépouille du marchand. Levant ses yeux vers le bélua, elle hocha la tête avec conviction, l’assurant de son soutien, et se tourna vers les humains en posant une flèche sur la corde de son arme. La dryade pointa son arme vers l’ange surplombant le groupe, qui semblait commander aux hommes de s’en prendre à ces créatures. La corde se tendit entre ses doigts et, bloquant sa respiration une seconde, Amarel ajusta sa visée pour décocher une flèche droit sur sa cible.

Résumé:
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Dim 23 Mar 2014, 21:39

Kamaël eut à peine le temps de finir d’estimer le nombre des insectes - qui de toute façon suivait une exponentielle effarante – que son pouvoir atteignait ses limites, et s’estompait plus rapidement que l’ange ne l’aurait souhaité. Les hostilités pouvaient commencer. Déjà une libellule fondait sur lui. Il ne dut qu’au signe que lui fit une petite fille d’échapper à l’attaque. Son épée ouvrit l’abdomen de l’insecte volant sur toute sa longueur, aspergeant la foule et l’ange lui-même d’une traînée de sang verdâtre. Il remercia la fillette d’un signe de tête, avant de lui lancer à son tour un signe pour l’inciter à se mettre à couvert. Ce qu’elle fit avec un regard clairement déçu. L’ange avait beau saluer le courage de cette enfant, il ne pouvait permettre de lui offrir une formation militaire dans ce contexte. Mais le visage de la jeune fille restait dans son esprit. Il talonna sa monture et chargea une chenille de la taille d’une vache dont il évita la tête de justesse et ouvrit le flanc droit sur une bonne longueur, avant de tomber nez-à-nez avec une fourmi. Ses crochets tentèrent d’atteindre la tête de son cheval qui se cabra pour lui échapper, avant de reculer, se dérobant aux directives de son cavalier. Ah non, toi tu ne t’y mets pas ! Reprenant en main sa monture, l’ange l’obligea par la force à charger l’immonde bestiole, qui avança d’un même élan, toutes mandibules dehors. Sectionnées aussi sec. Elle poussa une sorte de sifflement atroce avant de se frotter contre le sol, aveugle et sourde. Une seconde fois la lame de son ennemi vint l’entailler, séparant sa tête du reste de son corps.

Kamaël profita de ce bref instant de répit pour rejoindre le groupe. Son bras gauche, agrippé aux rênes s’engourdissait tandis que l’autre le lançait, le poids de sa lourde épée commençait à se faire sentir. Il jaugea du regard l’étendue des dégâts. La première vague d’insectes avait été considérablement réduite, mais de leur côté on déplorait des pertes. Son attention se focalisa sur une silhouette qui se faufilait entre les bestioles jusqu’à lui. Un espoir s’approchait. Un guerrier en armes qui ne serait pas de trop pour nourrir les rangs des résistants qui n’étaient pour ainsi dire ni formés ni matériellement adaptés à la bataille. Parfait. Il salua l’homme d’un signe de tête, puis fit un tour rapide du champ de bataille à la recherche de l’individu qu’il soupçonnait être un sorcier. Lorsqu’il le trouva, ce dernier était pris au piège entre les pattes d’une araignée géante. Profitant de l’inattention de l’animal, Kamaël se rua sur lui et, de plusieurs coups, sectionna les pattes qui entravaient le sorcier. Celui-ci fit un mouvement de côté pour récupérer ce qui semblait être une amulette. Sitôt dans ses mains, cet objet insignifiant lui permit de créer une épaisse volute de fumée noire qui emprisonna la bête et « s’enroula » autour d’elle pour finalement… l’étouffer. C’était assez surprenant, mais affreusement efficace. Sans nul doute celui que Kamaël avait pris à première vue pour un sorcier n’était-il qu’un humain qui utilisait des objets magiques pour jeter ses sorts. C’était mieux que rien. Il aida le jeune homme à se relever.

- Quel est ton nom ?
- Anhouar. Mais je ne suis pas un sorcier, c’est juste ce truc qui est magique.
- J’avais compris. Anhouar, dis-moi, quelle est la portée de ce truc ? Serais-tu capable de…

L’ange ne termina pas sa phrase, interrompu par une vive douleur au bras gauche. Il avait baissé sa garde. Son cheval piaffa. Une flèche. L’ange scruta attentivement l’endroit d’où semblait venir le trait. Rien à signaler. Il fronça les sourcils. Il y avait quelque chose, ou quelqu’un, derrière tout ce foutoir. Ce quelqu’un ne perdait rien pour attendre. Qu’à cela ne tienne, il avait des directives à donner. Il mit pied à terre. Tant pis si les troupes étaient désorganisées, il ne devait pas garder une position aussi exposée. Il se maudit un instant de ne pas avoir pris son bouclier. Voyager léger, pour une destination qui ne laissait présager aucune embûche… Foutaise.

Il mit une claque à son cheval qui s’enfuit au galop, la pauvre bête ne lui serait plus d’aucune utilité. Elle saurait se mettre à l’abri. Puis il posa un genou à terre et brisa la flèche. Grimaça d’avance. C’était toujours extrêmement désagréable, mais il fallait le faire. Il le fit. Vite. Poussa un puissant grognement de douleur. Reporta son regard au loin. Il aurait la peau de cette ordure.


Pour les feignasses:
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Mer 18 Juin 2014, 19:41

Courant dans la forêt, Erza s'épuisa assez vite. Elle n'était pas faite pour parcourir de longs trajets et sa « proie » était bien plus rapide qu'elle ne l'avait cru au préalable. Si elle ne lui avait pas laissé un temps avant de s'enfuir, peut-être aurait-elle pu se saisir de lui directement, mais ça n'aurait pas été drôle. Soupirant, la jeune femme finit par continuer en marchant vite, transpirant légèrement. D'un geste brusque, elle passa son avant bras sur son front, maudissant activement son manque d'endurance. Elle ne savait pas ce qu'il se passait avec ces bestioles qui avaient attaqué l'homme qu'elle chassait mais, à vrai dire, elle n'en avait rien à cirer. Elle, tout ce qui lui importait, c'était de faire payer à cet impertinent qui avait cru qu'elle était l'armée du salut. Frappant dans une branche feuillue qui lui barrait la route, elle se mit à rager toute seule contre ses propres faiblesses physiques. C'était pas croyable ça ! Comment avait-elle pu vivre dans le futur si elle n'était même pas capable de courir plus de trois minutes sans finir essoufflée ?

Grognant comme un tigre, soufflant comme un bœuf, elle finit par arriver dans une partie plus « peuplée » de la forêt, retrouvant par là même sa proie, assommée sur le sol, juste à côté d'un drôle d'individu qui tenait une pelle dans la main. Erza leva alors les yeux au ciel, avançant comme un hippopotame enragé vers l'homme – si on pouvait appeler « ça » ainsi – qui lui avait volé son bonheur. Arrivant à sa hauteur, elle se planta là avant de l'interroger. « Hé toi là ! T'as pas honte ? C'est toi qui as fait ça ? ». Puis, elle le regarda d'un peu plus près avant d'attraper l'une de ses mèches de cheveux. « Tiens, c'est drôle. Tu fais ça comment ? C'est pas naturel j'espère... parce que si ça l'est, je comprend que tu veuilles assommer la terre entière pour te venger ! Ta mère a dû prendre cher ! ». Puis, elle se mit à ricaner, visiblement contente de sa réplique. Néanmoins, c'est vrai que c'était intéressant. « Remarque, j'aimerai bien essayer pour voir. Ptêtre que ça ferait rager les gens bien-pensants. Sait-on jamais, ça pourrait être un prétexte pour leur casser les dents ! ».

Marquant un arrêt, elle regarda le « cadavre » un moment. C'était si injuste. Elle aussi aurait bien voulu l'assommer. Bon, tant pis... il était déjà à terre mais bon, elle allait l'aider à ne pas se relever. Aussi, Erza lui envoya un coup de pied magistral dans les côtes. « Ça t'apprendra à courir trop vite ! Espèce de tricheur ! ». Restant un instant là à le contempler, inerte, elle se dit qu'il aurait certainement mal en se réveillant. A vrai dire, il devait bien avoir une ou deux côtes cassées, plus les dégâts de la pelle. C'était terrible, pauvre homme. Enfin, non, la jeune femme pensa plus que c'était tant mieux. Comme elle l'avait dit, ils n'avaient pas gardé les cochons ensembles.

Se rappelant de la présence du mec à la chevelure étrange, elle tourna de nouveau son regard vers lui. Peut-être qu'il savait ce qu'il se passait ici après tout, même s'il avait les cheveux bleus. Après tout, il ne fallait pas se moquer des handicapés. « Dis voir, tu sais c'est quoi le délire concernant des bestioles volantes ? Il a voulu m'expliquer mais j'avoue que sa voix me soûlait trop pour que je l'écoute. Et puis... maintenant... il ne peut plus rien dire... ». Comme pour prouver ses dires, elle le poussa du pied avant de continuer. « Pas que j'ai envie de jouer les samaritains, simplement que je me dis qu'il y a peut-être des trucs à voler. Je suis un peu à sec niveau sous en ce moment... ». Et c'était un moyen comme un autre d'en obtenir.

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Choc frontal. [PV the chosen ones]

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