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 The one who asked the bread [Nissa - Abandonné]

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 12 Oct 2014, 16:00

The one who asked the bread
In the afternoon -
« Beware the shadows behind you »

« Miles, où vas-tu? »

Je ne répondis pas, continuant de fixer le ciel à travers la fenêtre de notre chaumière. De l’autre côté du mur, vers la réalité, une réalité qui semblait nous être inaccessible à cause de ce même mur, je pouvais voir une vie complètement différente de la mienne. C’était une existence avec des sourires, avec des rires et une joie qui n’avait pas besoin d’être feinte pour exister. Je regardais les enfants dans la rue, un peu plus bas, et les mères qui leur commandaient de ne pas aller traîner trop loin. Même si nous n’étions pas la famille la plus riche, la famille la plus unie, il pouvait toujours nous rester une parcelle de ce bonheur que tout le monde désire tant posséder. Mais ici, au fond de cette chaumière, enfermés comme des souris en cage, j’avais l’impression que notre bonheur n’existait pas. Oui, il avait déjà existé, vécu et grandit à une époque que j’aimerais revivre à présent, mais nous ne pouvions pas effacer le passé ni le recommencer: nous étions condamnés à suivre le présent, pour nous diriger vers le futur.

« Ne me dis pas que tu vas revoir ce magicien. »

Je soupirais avant de baisser les yeux et de me tourner vers l’arrière. Mon père se tenait sur le seuil de la porte qui menait à la cuisine, les bras croisés, appuyé de tout son poids sur l’encadrement. Son regard me jaugeait, me palpait la peau, comme s’il se serait agi de ses mains. J’observais son visage, les marques prononcées des nuits blanches qui ont laissé leur trace sur ses lignes, les éclats qui brillaient au fond de ses yeux et qui se ternissaient de plus en plus au cours des jours. Il ne me lâchait plus, murmurant une seconde fois mon nom, à l’attente d’une réponse. Je gardais obstinément les yeux baissés, jouant inconsciemment avec la lanière de cuir du sac que je portais en bandoulière sur mon épaule. À ce signe, mon père réagit tout de suite, s’avançant lentement dans ma direction. Même ses jambes ne semblaient plus pouvoir le supporter, même ses bras semblaient avoir de la misère à se lever, comme si tous les muscles de son corps s’étaient dégonflés. Il marchait -ou plutôt traînait- d’un pas nonchalant, faible et léger. Ses mains s’accrochaient à tout ce qui pouvait supporter son poids, et il s’avançait, doucement, prudemment. Mais malgré toutes les précautions, son pied fit un faux pas, glissa sur le sol. En le voyant osciller dangereusement, je me précipitais aussitôt dans sa direction, l’aidant à se soutenir.

« Retourne te coucher. Tu n’es pas en état de…

- Où vas-tu? Voir Ardwick? »

Pour le rassurer, je secouais de la tête, en signe de négation.

« Je m’en vais à Fëyjesh, le Centre-ville.

- Et pour quoi faire?

- Tout, sauf ce que tu crois.

- Justement, je ne sais plus quoi croire. »

Sur ces dernières paroles, il se dégagea doucement de mes bras, allant clopin-clopant jusque dans le couloir des chambres. Je le regardais partir, fermer la porter derrière lui, et puis mon regard se porta de nouveau sur la fenêtre.
Le bonheur n’existait vraiment plus ici.

❝…❞


Pour une fois, je n’allais vraiment pas chez Ardwick, même si ce dernier m’avait, de nouveau, demandé pour un petit travail. J’irais plus tard au pire. Quittant les quartiers modestes de la ville, mes pas m’entraînèrent jusqu’au Centre-ville de Médigo. Je ne sais pas pourquoi l’envie d’y aller m’avait soudainement habitée, ce matin, lorsque je me suis réveillé, mais il faut croire que même mon âme désire retrouver un peu de la quiétude d’antan. Je me souviens de ce parc de divertissement, que nous allions souvent visités, Mère, Père et moi, lorsque nous nous retrouvions tous les trois ensembles. Voilà plusieurs années maintenant que je n’avais pas mis les pieds dans ce secteur d’animations, de rires et de plaisirs. Sans être nostalgique, cet endroit me sortait de mes maux, retirait l’obscurité qui m’écrasait les épaules. Je pris une pleine inspiration, m’évadant dans le bruit de la musique, des enfants qui courent et des contes chantés en ténor par les hommes. Cette ambiance, ces odeurs, j’avais du mal à les reconnaître, mais c’est comme si une partie de mon esprit s’en souvenait parfaitement. Cette excitation qui te prenait le corps, et ce désir enfantin de jouer à tous les jeux présents sur la place, c’était une drôle de sensation que de le ressentir autour de moi. Cela dit, je me réservais bien de le ressentir moi aussi. Je préférais observer et me souvenir des moments que j’avais passés ici. En fait, je pouvais tout faire, tant et aussi longtemps que les mots de Père ne refaisaient  pas surface. Peut-être qu’il ne s’en rendait pas compte, mais quelques fois, il avait le don de mes blesser gravement.

Je longeais les petits jeux dédiés aux enfants, les petits théâtres de marionnettes et les vendeurs de bonbons pour m’arrêter près d’un jeu de précision, voisin d’un commerçant qui vendait, avec grands sourires et gentillesse, ces miches de pain tout chaud, tout frais. Je fixais l’homme qui jouait aux jeux de précision, croisant les bras, pensant que je pourrais m’essayer si le cœur m’en disait. J’étais venu ici pour me détendre, pour oublier, le temps d’un après-midi, tous mes problèmes et mes doutes. Je n’allais pas rester tout ce temps-là à regarder les gens chanter, s’amuser, sans me prêter, un minimum, à la fête. Pourquoi pas? Lorsqu’il aura terminé son tour, je tenterais ma chance. Un mouvement sur ma droite attira momentanément mon œil, qui se posa quelques secondes sur la silhouette chétive d’une fille. Elle tenait son ventre dans ses mains. Je la considérais rapidement, l’état de ses cheveux, son visage creux, avant d’hausser un sourcil et de dire, à son intention:

« Les marchands peuvent être gentils, mais ne t’attends pas trop souvent à un élan de générosité de leur part. »

Je me tournais vers le marchand de pains, le fixant avec attention, sans me montrer trop insistant non plus.

« Tu as faim? »


précision:



The one who asked the bread [Nissa - Abandonné] Signat16
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Mer 15 Oct 2014, 16:44





M
on état avait l’air de s’aggraver depuis mon départ. Un peu comme si le destin voulait à tout prix que je revienne d’où j’étais partie. Malheureusement, depuis le temps, ma fierté avait repris le dessus, et je ne désirais pas rentrer dans l’état dans lequel j’étais. Le froid me mordait la peau, et Ardea s’était faufilé dans ma tignasse désordonnée. Je regardais de loin les gens s’amuser…et je semblais invisible à leurs yeux. Je n’étais jamais vraiment sorti en tant que princesse, je n’aimais pas les autres, je n’aimais pas leur contact, leur familiarité, ou tout simplement ce qu’ils pouvaient dégager. Aujourd’hui j’en avais besoin, j’avais besoin de chaleur et de compassion. Je ne demandais pas que l’on me comprenne, moi-même j’ignorais mes sentiments et mes ressenties, je voulais juste le réconfort d’une chaleur humaine. *À quoi je pense moi… débile va* pensais-je en claquant des dents : * En plus tu t’es cassé sans rien prévoir ! Ça fait des mois que tu traines dans la rue, trouves toi un boulot au moins, faignasse !* Depuis peu, je recommençais à ne plus communiquer, je ne faisais que parler à moi-même sans qu’un mot ne sorte d’entre mes lèvres.  Mon ventre gargouillait, mais la seule chose qui me préoccuper était de me réchauffer. Le soleil sur ma peau me faisait moins frissonner, mais il semblerait que celui-ci était sans cesse caché par les nuages qui passaient devant lui. Je regardais le ciel comme si je le suppliai de laisser le soleil me toucher, puis remis ma tête contre mes genoux. J’étais recroquevillé sur un banc en bois.

L’odeur de petits pains sortant du feu fit réagir tout mon corps qui se contracta. C’était limite si je n’allais pas quémander aux commerçants un peu de nourriture… non, jamais, la dernière fois j’ai failli donner mon corps en échange :
*Comment ai-je pu tomber aussi bas… juste pour être comme les autres.* La voix du jeune homme vint percuter mes tympans, et je fronçais des sourcils : *qu’est-ce qu’il me veut celui-là encore !* Je tournais la tête vers lui pour le regarder de haut en bas : * Tiens, un jeune, ça me change….* Je réfléchis un instant… Setho avait l’air jeune, mais il devait avoir dans les cent ans, voire plus. Je détournais le visage en ne lui répondant pas « Ne pas me fier aux apparences… » Me murmurais-je à moi-même. À sa dernière question, bien que je ne répondis pas, mon estomac le fit à ma place. Je grognai en regardant le jeune homme, je n’avais pas faim… j’avais atrocement faim !

Mon feu follet sortit sa tête de mes cheveux, un peu pour regarder qui parlait avec sa maîtresse. Il se mit alors devant son visage, le regardant de près comme de loin. Je ne sus pas trop ce qu’il décela en lui, et cela ne m’intéressait pas d’ailleurs, mais il le prit par une mèche de cheveux et le tira vers le commerçant qui vendait du pain. Je me levais précipitamment en tirant le garçon vers l’arrière, comme pour empêcher Ardea de faire comprendre quoi que ce soit au jeune homme. Je fronçais des sourcils, et il laissa ses petits bras de feu pendre dans le vide, comme ahurie. Je n’avais que peu évolué depuis, même si je savais parler, lorsque je n’en avais pas envie, c’était peine perdue et je me faisais comprendre maladroitement. Je baissai la tête devant le garçon, comme pour m’excuser, puis fronçais des sourcils comme pour lui demander de ne pas s’occuper de moi. En réalité, c’était faux, je désirais plus que tout au monde que l’on prenne soin de moi, mais non, je ne désirais pas cela d’un homme… ou pas de celui-ci en tout cas. Je me rassis, un peu triste de la tournure que cela prenait. Setho me manquait, et je supposais que c’était cela que les adultes appelaient : un chagrin d’amour.
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Sam 18 Oct 2014, 23:11

The one who asked the bread
In the afternoon -
« Beware the shadows behind you »

« Ne pas me fier aux apparences » fut l’unique parole qu’elle m’adressa, d’une voix murmurante et à peine audible pour mes oreilles, dont le son des rires, de la musique et des attractions venaient couvrir dans un cocon bruyant. Je tentais de trouver une certaine cohérence, relation, entre ces derniers mots et le contexte dans lesquels elle les avait lancées, songeant, finalement, qu’elle voulait peut-être parler du boulanger. Pincées et à peine entrouvertes, ses lèvres n’osèrent esquisser d’autres propos pour m’éclairer, certes, mais au bout du compte, elle n’avait pas eu besoin d’exprimer, par des mots, ce qu’elle désirait. De manière assez ironique, entendons-nous là-dessus, son ventre pris son moment pour se manifester. Et en grand. Suffisamment pour qu’elle grogne contre son système, qui réclamait nourriture. Cependant, on ne pouvait échapper à l’un des besoins vitaux de l’homme. Manger, c’était comme respirer, c’était comme sentir son cœur battre au fond de ses veines, comme toucher, rêver et vivre. Quelle drôle de fille! Elle n’avait pas seulement faim, c’était bien plus que cela. L’insuffisance alimentaire lui mettait l’estomac dans les talons. Pourtant, elle ne réagit pas plus que ça, continuant de s’enfermer dans cet entêtement risible de petite fille obstinée. Je levais les épaules, un sourire sournois collé aux lèvres. Après tout, c’était son problème si elle choisissait de crever de faim. Ce n’était pas moi qui allais la forcer à mettre sa cuillérée dans la bouche, comme on pourrait le faire avec un nourrisson. Elle était grande, quoi qu’un peu faible physiquement et atrocement maigre aussi, mais elle était grande, doté du jugement que le Aether Originel nous avait octroyé. Oh, pauvre petite chose… Pourquoi se priver d’un bonheur aussi plaisant que celui de se sustenter? C’était assez ridicule comme ça.

Soupirant, je me concentrais de nouveau sur le stand qui m’avait intéressé plus tôt, mais une espèce de flamme, sortit de nulle part, se mit à se balancer devant mes yeux. Étonné par l’apparition, mes sourcils se froncèrent avec gravité, lorgnant le petit visage bleu qui me fixait à la loupe. Qu’est-ce que c’était que cette chose? On aurait dit une luciole géante, avec des bras. J’approchais ma main pour le toucher.

« Qu’est-ce que… »

Et brusquement, il évita ma main pour m’attraper par une mèche de cheveux et me tirer vers l’avant. Je me laissais faire, surpris plus qu’autre chose par cette bestiole flottante, mais je finis par lui sourire, jugeant la situation assez surprenante, mais non sans charme. Cependant, une autre force me tira vers l’arrière et, propulsé par le coup, je reculais de plusieurs pas. Je me tournais vivement, croisant le regard émeraude de la fille. C’était d’un vert si fade et effacé… Néanmoins, je ne dis rien, continuant simplement de la dévisager alors qu’elle se penchait légèrement vers l’avant, en signe d’excuse j’en déduisis. Puis, elle se rassit au sol, contemplant un point vide -l’horizon peut-être- au loin.

Je me tournais vers la petite boule flottante qui se dandinait dans les airs, comme pour lui demander ce qu’elle pouvait bien avoir. Mais la bestiole, que je ne comprenais décidément pas, ne pouvait me fournir de réponse. Je soupirais, une fois encore, réfléchissant à un truc.

« Ce… Euh… C’est quoi au juste? » Je demandais à l’intention de la fille accroupie, ayant aboutie à la conclusion que cette petite chose devait lui appartenir.

D’ailleurs, ce dernier s’était mis à tournoyer autour de la jeune fille, comme s’il attendait quelque chose. Quoi? Je n’en savais rien. Peut-être un ordre, peut-être qu’il s’informait tout simplement de son état de santé. Enfin, quoi qu’il en soit, il devait lui appartenir et mon regard se porta jusqu’au petit kiosque du boulanger, qui vendait son pain à une jeune enfant avec sa maman. Ces yeux pétillaient de bonheur à l’approcher du bon pain encore chaud et qui déversait ses effluves partout dans l’air. Je pris une grande inspiration, savourant l’odeur comme si le pain se serait trouvé sous mon palet. Me léchant les babines comme un animal affamé, je dis à la gamine recroquevillée:

« En tout cas, si tu n’en veux pas, moi je m’en vais m’en chercher. Et toi? Demandais-je à la petite luciole avec des bras qui tourbillonnait, Tu dois avoir faim toi aussi… Attends-moi là. »

Et puis je partis vers le boulanger, tout sourire, l’air franchement amical pour une fois. Il m’accueillie à son stand d’un air tout aussi fier, tout aussi confiant, alors qu’il se mettait à louanger ses produits, à quel point ils étaient frais, chauds, mais surtout irrésistiblement délicieux. Pour une fois, je devais être d’accord avec lui. Rien qu’à l’odeur, nous voulions croquer dans cette pâte cuite.

« Un pain et une brioche, s’il-vous-plait », fis-je en levant deux doigts, tout en pointant une belle miche et une pâtisserie sur le comptoir juste en arrière du commerçant.

En opinant du chef, il se retourna pour aller chercher ma commande et j’en profitais pour tendre ma main et attraper un pain qui traînait sur le comptoir en face de moi. Comme si de rien n’était, je laissais glisser le pain dans ma manche, suffisamment longue et ample pour cacher mon crime. Continuant de sourire au boulanger qui n’y vit que du feu, il me donna le prix de ma course, que je m’empressais de chercher à l’intérieur de ma besace. En même temps, le pain volé glissa de ma manche jusqu’au sac et ma main se referma sur quelques pièces, que j’offris avec plaisir au marchand, le laissant vanter de nouveau la qualité et la fraîcheur de ses produits avant de le laisser à un nouveau client, qui venait de tout juste de changer de trajectoire à l’odeur alléchante des petits pains.

Rejoignant la jeune fille et son bidule volant fluorescent, je tendis la brioche à ce dernier.

« Bon appétit, p’tit. »

Puis, je me tournais momentanément vers la jeune fille, restée silencieuse, lui adressant un sourire fourbe.

« Tu es sûre de ne pas en vouloir? J’en ai bien un deuxième, mais ces petits pains m’ouvrent tellement l’appétit que je pourrais les avaler tous les deux. »

Et pour prouver la véracité de mes propos, je plongeais mes dents dans la pâte tendre et moelleuse de l’aliment. Hum… J’en connaissais des gens sans scrupule, des gens qui vantaient leur mérite sans posséder le talent pour, mais ce boulanger n’avait rien à envier à personne. Son pain méritait amplement toutes ces honneurs.



The one who asked the bread [Nissa - Abandonné] Signat16
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