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 Une réelle renaissance ? [LV III]

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Jeu 12 Déc 2013, 00:21

Wrath se réveilla en sursaut.
Son corps perlait ça et là de sueur, et il avait la gorge sèche. Son ventre lui faisait mal, sans raison apparente, mais un vrai noeud s'était formé au creux de son estomac. Se levant rapidement, il chancela avant de se stabiliser péniblement, et se dirigea vers la salle d'eau. Comme un besoin incontrôlable, il plongea son visage dans l'eau fraîche sortant des conduits glacés, et se ressourça, essayant de se calmer. Cela faisait plusieurs nuits que l'anxiété le prenait à la gorge, tellement, que ça le réveilla. Il ne comprenait pas pourquoi, il ne comprenait pas par quels moyens il avait réussi à autant se torturer l'esprit, mais les faits étaient là.
Une fois calmé, il revint dans la chambre, éclairée par la lumière de la lune, et attrapa son kiseru sur sa table de chevet, pour l'allumer, avant d'en tirer une bouffée. S'asseyant sur le matelas, il toucha son épaule moite, avant de doucement soupirer, son rythme cardiaque descendant avec l'inhalation de la fumée. Dans le lit, à côté de là où il était, un corps bougea pour se retourner. Sa main glissa, remontant vers un oreiller vide. Le Déchu lui, ne bougea pas et entendit malheureusement les paroles féminines :

« Wrath ? Que t'arrive-t-il ? Ca va... ? »

Fronçant les sourcils, il émit un grognement avant de dire, toujours aussi malpolie.

« Ouais, ouais ça va. B'soin de fumer. », « Ah tu as... Quelque chose dans les chev... », « Non ! »

Wrath se leva immédiatement et se dissimula dans l'ombre, le temps d'une seconde pour changer d'apparence. Quel abrutit ! Il n'avait même pas pensé à voiler son vrai visage. La jeune femme qui ornait ses draps avait vu l'horreur de son physique, son tatouage, ses cicatrices, et cette couleur... Si laide... Tellement hideuse, qu'elle avait cru qu'il avait quelque chose dans les cheveux. Mais ce fut en les touchant qu'elle s'aperçut qu'ils étaient tout à coup naturels, ce qui, lui le fit sursauter. Seulement habillé d'une paire de braies courtes, lui arrivant mi-cuisse, il se retourna vers elle, et s'avança au niveau de la lumière.

« Tu m'as fait peur... », « C'était quoi ça... ? », « Rien. »

Elle fronça les sourcils, et ses cheveux de feu, raides, tombèrent devant son visage. Sans se réfréner, il posa son kiseru à moitié fumé sur la table de chevet, et monta sur le lit, les genoux en premier. Superposé au corps de la fille allongée, il scruta ses traits d'un regard sévère, avant de doucement rapprocher son visage du sien. Elle se laissa faire, scellant ses lèvres aux siennes mais lui, n'en ressentit aucun goût, aucun frisson... Son coeur ne battait clairement pas pour elle. C'était inutile. Mais elle en voulait plus, elle, entre ses bras, elle espérait secrètement. Seulement, Wrath avait des envies d'ailleurs, des envies d'une autre. Une seule femme hantait ses pensées, et aucune rousse n'aurait pu le satisfaire autrement. Se décollant d'elle, il voulu se rassoir, mais sa partenaire s'accrocha à lui. Attrapant ses bras, il la repoussa avant de dire :

« Laisse tombé je... », « Quoi ? Suis-je si laide ? », « Non, non bien sur que non, tu es une très belle femme, j'ai juste l'impression de ne... Pas être à la hauteur »

Oh le menteur ! Le lâche ! Regardez donc comment il s'enfuit comme un pleutre !
Intérieurement, Wrath se flagella. Il savait qu'il mentait, que certes c'était sa faute, mais à aucun moment il ne trouvait cette femme sublime. Sa mémoire faisait tellement n'importe quoi, qu'elle altérait son image avec celle de la jeune réprouvé, remplaçant ainsi son visage mignon, par celui bien plus angélique, de la muse de ses nuits. Dans ce court laps de temps où il réfléchissait et essayait de se trouver une vraie raison de disparaitre, sa binome n'attendit pas plus longtemps et se jeta sur lui pour le faire rouler sur le côté. La chambre était plongée dans le noir, mais le Déchu voyait parfaitement, comme en plein jour. De ce fait, il du se forcer à fermer les yeux, car il ne supportait déjà plus la vision de cette étrangère en face de lui. Elle embrassa alors son buste, descendant le long de certaines cicatrices, et ses cheveux coulèrent doucement sur la peau à peine hâlée de Wrath, caressant avec douceur la moindre parcelle nue. Il se prit à s'imaginer combien il aurait aimé que ce soit elle, et non une femme séduite sommairement, à la volée.
Cependant, celle-ci dépassa les barrières mignonnes voire magnifiques, qu'il s'obligeait à ériger, pour ne pas rompre inutilement un charme trop précieux pour lui. Poussant un râle de bien-être, qui retentit sourdement dans toute la pièce, il se laissa aller au moment de plaisir que lui offrait cette humaine. Son poing se referma sur ses cheveux roux, serrant alors les fils de soie, sans pour autant retrouver la texture des siens.
Rien n'était similaire.

Le lendemain, il se réveilla lorsque l'aube naquit. Son dos lui faisait mal, et ses hanches craquèrent. Son kiseru, prestement abandonné cette nuit, était toujours à la même place et ce fut, la tête embuée, qu'il le prit pour l'allumer. Baillant sans retenu, dos au corps étendu à ses côtés, il se leva et ne se retourna même pas pour la regarder, préférant se diriger directement vers la fenêtre, et s'imprégner des premiers rayons du soleil. Le ciel de sang lui plaisait énormément, et il ne trouvait le repos, que dans ce tableau qui, pour d'autres, aurait pu être chaotique et désastreux. Cette fois-ci, il n'y avait aucun cadavre dans les rues, rien qui ne pouvait attester que des crimes ont été fait cette nuit-là. Au bout de quinze longue minutes, il tourna la tête vers la femme dans le lit. S'en rapprochant, il constata qu'elle devait avoir dix-neuf ans, peut être moins finalement. Il n'en savait rien. Hier soir elle paraissait bien plus vieille et... Elle était rousse. Pourquoi ses cheveux étaient-ils noirs ? L'aurait-elle dupé ? Dupé comme lui l'avait aussi floué ? Ce n'était pourtant pas pareil et Wrath s'en fichait. Elle n'avait pas le droit !
Il l'attrapa par le coup, et l'énervement monta immédiatement en lui. La victime se réveilla en sursautant et se retrouvant les pieds loin du sol, la gorge prête à ployer sous la force de l'homme. Difficilement elle articula :

« Que... fais-tu... ? Aah ! », « Tu étais rousse hier ! Pourquoi m'as-tu mentis ?! », « Repose moi ! Je... Tu ne jurai que par... les... les... rousses ! Non ! STOP ! », « Espèce de sal*pe ! »

Wrath avait reprit son apparence originelle, ne contrôlant même plus ses pouvoirs. C'était la bonne cette fois-ci. Son pêché l'attrapa aux tripes, et vint lui donner un grand coup de pied dans le cerveau, mélangeant ainsi le bon-sens du reste. Il crachait ces mots-là entre ses dents serrés, alors que ses cicatrices apparurent une à une, ainsi que son tatouage, et ses cheveux verts. Il n'était même plus le même homme, rien n'était similaire...
Des veines noires naquirent dans son cou, attestant l'emprise qu'avait la colère sur son corps et son être, pour au final tuer la fille. Elle ne méritait même pas de vivre.
A ses yeux, ça n'était qu'une pauvre raclure, qui avait réussi à lui mentir, pour profiter de lui mais il s'assura que plus jamais elle ne pourrait duper personne. Ni maintenant, ni jamais.
Sa main se serra sur son cou, alors qu'il la jeta au sol, pour la fracasser contre le plancher. Le sang qui s'écoulait alors des nuages, était étrangement de la même teinte que celui de la fille, étalée maintenant sur le sol brut.
Sautant par dessus le lit, il prit seulement ses affaires et sortit par la fenêtre, s'envolant dans le ciel, pour faire baisser sa tension. Il le savait. Il fallait qu'il se calme, qu'il arrive a se maitriser, qu'il arrête de céder si facilement a ce pêché mais il n'y arrivait pas, il n'y arriverait peut être même jamais. Et il se détestait pour tout cela.

En contre-bas, une sorte d'émeute était en train d'éclaté. Encore sous l'emprise de la colère et sans pouvoir s'en débarrassée, il descendit de là-haut pour aller casser du malfrat, se disant ça, à coup sur, ça allait le calmer. Dès qu'il mit pieds à terre, il se jeta sur un type, fracassant son poing sur sa mâchoire, décalant assez celle-ci pour assommer le bonhomme et se concentrer immédiatement sur autre chose, autre part. M*erde ! Comment avait-il pu se laisser surprendre de la sorte ? Par une gamine bordel ! UNE GAMINE ! Non ! Elle n'avait pas le droit ! Comment avait-il... RAAAH ! Ca le rongeait jusqu'à l'os et ses poings volèrent dans tous les sens. Seulement, sa colère le rendait aveugle et pressé, et il se prit dans la figure, autant de coup qu'il donna. C'était inévitable vu son empressement, il n'arrivait pas à y voir clair, et être tactique non, tout ce qu'il voulait c'était purger ce sentiment de faiblesse qu'il avait. Le problème était cependant ailleurs...
Des gardes arrivèrent rapidement, et encerclèrent le type, avant de le maitriser. Il était du bassesse à toute épreuve, et ce fut sans mal que les élites protégeant le Palais, le maitrisèrent. L'ange déchu hurla de le laisser, au risque de s'en prendre eux aussi plein dans la tronche, mais aucun ne le laissèrent faire et tous finirent par avoir raison de lui. Alors ils l'escortèrent jusqu'au Palais, l'emmenant de force dans la tour des gardes devant les principaux bâtiments. De là, un commandant prit le relais, et l'emmena dans son bureau pour lui expliquer correctement la situation. Le meurtrie grogna avant de se faire asseoir sur une chaise et le type fit le tour de son bureau pour lui dire :

« Bien ! Vous m'avez l'air d'un type très vigoureux, que diriez vous de nous aider ? », « Non. Foutez moi la paix et laissez moi partir. », « Hé bien... Je ne vous imaginai pas poli de toute manière alors autant aller au cœur du sujet n'est ce pas ? Des bandits menacent la ville et, entre nous, les plus grands sont trop occupés à jouer à la poupée pour s'en occuper. Et dans nos rangs, il manque des gars comme vous. Si vous nous aidez, que vous aidez la ville, vous serez vraiment récompensé... Qu'en pensez-vous ? », « ... »

Wrath grogna légèrement, laissant ses bras croisés, avant de regarder le commandant. Qu'aurait-il a gagné ? Mais en même temps il fallait qu'il casse la gueule a au moins cinquante personnes là, car il n'était toujours pas calmé.

« Et si je dis oui, il s'passe quoi ? », « Nous avons trouvé leur repaire, vous y allez avec des hommes à moi, et vous démantelez leur système. Nous avons besoin de main d'oeuvre, notre milice est sèche ! », « Hum... »

Il haussa les épaules avant d'acquiescer, et se lever.
Une fois sur place, ils pénétrèrent alors dans les bas-fonds de la ville, similaire à des sous-sols, et aussi sales que des égouts, pour plonger directement dans la bile de ces truands.
Leur planque étant trouvé, il ne manquait plus que de les réduire à néant, en faire une menace moins nuisible que nuisible. Wrath s'en donna à cœur joie, faisant voler les coups, sans s'arrêté, et lorsqu'il sortit de là, ce fut ensanglanté et un oeil au beurre noir. Mais bien heureusement, tous furent arrêtés et bel et bien mis en cage.
Pour sa part, Wrath, lui, était enfin calmé et il retourna chez lui, pour se doucher, laver ses vêtements et finir par se coucher, serein.

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Une réelle renaissance ? [LV III]

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