Partagez
 

 La peluche ensorcelée (with Lily-Prune)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 02 Déc 2013, 00:09

Je ne serai probablement jamais arrivé à Utopia si je n'avais pas fait pitié à un homme qui avait accepté de me prendre gratuitement sur le dos d'un de ses chameaux. J'avais eu beau m'habiller de blanc, la chaleur était écrasante et je me remettais très mal de la Vaakum qui m'avait atteint. Pourtant, j'étais décidé à remonter la pente, à faire en sorte de regagner ma puissance d'antan et à dépasser cette dernière. Pas pour le trône des vampires mais, au contraire, pour être digne de servir ma reine... ou quelque chose comme ça. Et puis, au fond de moi, j'avais l'impression qu'elle ne me considérait pas comme un adulte, comportement qui m'agaçait profondément. Je ne ressemblais pas à un enfant pourtant, mince alors ! Je fis la moue pendant tout le voyage en pensant à cela, du moins, avant que je m'étale sur le chameau, presque mort de chaud. Cela dit, même dans un triste état, mon expression était restée. Heureusement que je n'étais pas mort ainsi, peut-être que ma moue me serait éternellement collée à la peau. Mon intelligence était très peu développée et je m'imaginai alors mon enterrement, mon corps entouré de ma mère et de mes frères qui s'étonneraient de voir une expression semblable sur mon visage. Peu importait au final, je n'allais pas mourir et je devais, bien au contraire, évoluer. Je ne savais pas trop pourquoi l'envie m'avait prise de me rendre à Utopia. C'était comme un pressentiment, quelque chose que je ne pouvais expliquer tellement c'était étrange. Peut-être avais-je envie de vérifier si ce que l'on disait était vrai. Une ville sans magie me paraissait semblable à un mythe. Cependant, je me devais d'éveiller ma curiosité pour réussir à me développer intellectuellement. J'avais donc entrepris ce voyage en laissant derrière moi Erza, totalement ivre, qui avait fini par s’affaler sur le canapé des appartements du château Malkavian qui nous étaient réservés, chez Jun. Tout pour me plaire en somme. Je vivais dans la partie d'un château appartenant à l'homme qui m'avait tabassé et qui, en plus de cela, était fou amoureux de ma mère – que j'aimais aussi – la dernière fois que je l'avais vu. De plus, une femme, qui était ma demi-sœur et qui ressemblait comme deux goûtes d'eau à ma mère, venait parfois dormir à mes côtés à moitié nue sans aucune gêne. Cette fille n'était pas normal, fumait comme quatre, buvait plus que de raison et avait la faculté impressionnante de perdre ses vêtements. Comment voulait-elle que je réagisse lorsque je trouvais un soutien gorge étalé en plein milieu du couloir ? Ou alors, quand elle m'assommait en plein sommeil ? Cela n'aurait pas dû être autorisée d'avoir autant de force pour une si petite femme. Enfin, elle était déjà plus grande que notre mère mais tout de même.

Je m'étais perdu dans mes pensées, si bien que lorsque le chameau s'arrêta, mon corps à l'agonie à cause du soleil, je n'en crus pas mes yeux. Utopia s'étalait devant moi. Enfin, j'étais arrivé ! Je n'avais pas besoin d'eau en tant que vampire et j'avais pu supporter le soleil grâce à mon côté ombre et également grâce aux habits entièrement blancs qui enveloppaient ma peau. Cependant, elle devait quand même avoir gonflé et rougi à cause du soleil auquel j'étais légèrement allergique. Je me rappellerai toujours de cette aventure vers la pyramide qui m'avait valu le fait de rester alité des jours entiers. Enfin, peu importait, j'étais arrivé et je fus ravi lorsque mon corps trouva enfin de la fraîcheur. J'enlevai mon turban me rendant compte tout de suite après que les passants me dévisageaient totalement. Une femme s'approcha de moi, me tendant une pommade. « Tenez, ça vous apaisera. ». Je devais sans doute faire peine à voir pour que l'on me regarde de la sorte et que l'on cherche même à m'aider. Je pris la crème et m'en étalait partout, ma peau se couvrant d'une épaisse couche grasse et blanche en un rien de temps. Le pire c'est que j'avais aussi la capacité de voir mon reflet alors je n'avait aucune excuse quant à mon apparence actuelle. Je ressemblais à un type qui avait foncé tête baissée dans un bol de chantilly.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 02 Déc 2013, 18:19



La peluche ensorcelée (with Lily-Prune) 00_jur10

Juri, un léger sourire aux lèvres, contemplait du haut d'une dune la majestueuse Cité des Hommes qui s'offrait à son regard céruléen, quelques centaines de mètres plus loin. Un sentiment de satisfaction grandissait en elle. Elle était heureuse d'avoir trouver seule Utopia, et soulagée de constater que ce monde n'était pas trop différent de celui qu'elle connaissait, celui où elle était née et avait grandis, jusqu'à s'ériger Vénus, dans la seule volonté de trouver un remède aux maux de sa mère, qu'elle n'avait pas assez connu à son goût, et qu'elle observait, impuissante, dans sa prison de glace et de cristal. Elle avait fini par jeter sa vie et sa puissance aux orties pour venir ici, en compagnie de ses deux parents, certes bien plus jeunes, mais bien vivants. Et elle ne regrettait pas son choix, même si son époque natale était douce et sereine. Doucement, la jeune femme caressa la crinière de la jument grise qu'elle avait emprunté pour quelques jours à un animalier du coin contre quelques pièces. La bête commençait à fatiguer, il était grand temps d'arriver. D'un geste lent, l'Orine rabattit la capuche de sa longue cape blanche sur son visage. Elle avait toujours eu la peau d'une pâleur de lait, fragile et délicate. Elle tenait ça de sa mère. Tout bas, elle  murmura quelques mots en vieil elfique pour calmer sa monture, avant de l'inciter à dévaler la colline de sable, ce qu'elle fit sans broncher.



D'un petit bond vif, Juri descendit de cheval pour atterrir sur le sable chaud, quelques grains essayant déjà de se faufiler dans ses petites chaussures. Malgré sa tenue légère et sa cape fine et blanche, elle avait chaud. Dans un soupire, elle rassembla sa si longue chevelure sombre pour commencer à la tresser, sans toutefois les entremêler plus d'une vingtaine de centimètres. Elle voulait juste dégager son cou. Elle laissa de la monnaie au petit garçon qui s'occupait des montures de nouveaux arrivants avant de tourner les talons, pour enfin entrer à Utopia. La ville grouillait de monde. Juri se sentait quelque peu perdue. Mais elle ne voulait pas se laisser dépasser par les événements. Ce n'était pas par erreur, hasard, ou simple envie d'aventure ou de ballade qu'elle s'était rendue en ces lieux. Elle avait bel et bien une petite idée derrière la tête. Car quelque chose, dans cet univers, la troublait. Où était donc passé l'aîné de la fratrie ? Elle n'avait pas même osé aborder le sujet, car elle sentait que quelque chose clochait. Il n'était pas là. Et personne ne le connaissait. Elle avait tout bonnement décidé de partir à sa recherche. Elle se souvenait sans peine que son grand frère aimait Utopia. Pourquoi ne pas commencer par là ?

De sa démarche légère, la jolie demoiselle errait comme une âme en peine dans les ruelles de la ville. Dans ses mains, elle tenait serré un petit morceau de vieux papier plié. Artiste en tout genre, comme toute Orine qui se devait, d'autant plus en vue du rang qu'elle avait occupé, elle avait prit la peine de dessiner son frère pour présenter son portrait à des inconnus, dans l'espoir de le retrouver. Mais à présent qu'elle était face à ces visages parfois méprisants, elle n'osait plus réellement agir. Alors elle se contentait d'avancer, cherchant de ses grands yeux le visage si familier de son frère. Mais elle ne discernait pas même son ombre. Rêveuse mais nerveuse, Juri se mit à déambuler de plus en plus vite. Et la petite tête-en-l'air ne tarda pas à percuter de plein fouet un illustre inconnu. Surprise, l'Orine perdit l'équilibre et tomba à la renverse. De sa voix claire et chantante, quoi qu'aux intonations paniquées, elle s'empressa de s'excuser. « Je suis navrée, veuillez me pardonner, je ne regardais pas où j'allais.» Toujours au sol, elle releva ses grandes mires bleus sur l'homme qu'elle avait bousculer. Elle s'écria presque. « Vla …» Mais elle s'arrêta net, d'autant plus confuse. Non, ce n'était pas lui. Il avait une aura semblable à son frère. Mais ce n'était vraiment pas lui. Il avait de longs cheveux sombres et une mine assez terrifiante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Déc 2013, 12:42

J'avais pris parti de me balader dans cette ville. Je savais que les vampires et les humains n'avaient jamais eu de bons rapports et même si je ne me rappelais absolument pas comment je l'avais appris, c'était pour moi quelque chose d'acquis, comme si la phylogenèse de ma race me disait de me méfier des hommes. Cela dit, puisqu'il faisait jour, il est certain qu'aucun ne comprendrait que j'étais en réalité un vampire. J'étais étrange sans doute, différent, de par ma nature d'ombre qui venait palier les faiblesses de la race vampirique. Au final, j'avais raison quand je disais que ma mère m'avait bien fait, que j'étais un mâle alpha. Je souris avant de marcher dans une flaque. Je le pris comme un coup du sort, le destin s'amusant à me contredire, à me rappeler que je n'avais plus aucun pouvoir et que mon ascension prendrait encore bien du temps. J'étais égocentrique, je l'avais toujours été, mais je commençais à prendre conscience de mes faiblesses, d'autant plus que, à présent, je l'étais vraiment.

Alors que je pensais à ma généalogie et plus particulièrement à mon père qui avait été un vampire exceptionnel, je sentis quelque chose me percuter violemment. Cette chose, ce fut une femme, manquant elle aussi de me faire tomber à la renverse. Je ne comprenais même pas comment cela se faisait que j'étais encore debout vu mes faibles forces. Néanmoins, j'en fus heureux, pensant qu'il aurait été désastreux pour mon image de tomber les fesses dans une flaque. D'ailleurs, je me demandais comment il pouvait avoir des flaques par cette chaleur. Je compris bien vite quand j'entendis une vieille femme s'exclamer qu'elle avait vidé l'eau des poissons. C'était très hygiénique. J'avais donc marché dans un espèce de bourbier puant un peu plus tôt. Et, comme mon cerveau marchait au ralenti, je regardai d'abord si la jeune femme ne s'était pas écroulée dedans avant de la regarder elle. Apparemment non, elle avait eu de la chance, contrairement à moi qui portait un peu toute la poisse du monde sur mes épaules. Je n'entendis pas tout de suite ce qu'elle me dit. En fait, je trouvais ça très peu intéressant et j'avais juste envie de continuer ma route. Après tout, je ne devais pas perdre de temps, la puissance devait me revenir et ce n'était pas en discutant avec des étourdies – comme si je pouvais me permettre ce genre de réflexions – que j'allais réussir dans mon entreprise. Néanmoins, quand celle-ci s'exclama « Vla » mes pupilles se rétractèrent, mon regard devenant vif. J'étais presque persuadé qu'elle voulait m'appeler Vlad, le prénom de mon père. Qui était cette fille ? Mes yeux rencontrèrent son regard bleuté et une constatation se fit dans mon esprit : je ne la connaissais pas le moins du monde. Visiblement, elle ne me connaissait pas non plus. Mais comment, dans ce cas, connaissait-elle mon père ? Je faillis lui aboyer de parler, d'avouer mais je me retins de justesse, sachant que cela risquait de la brusquer. Et puis, la dernière fois que je m'étais énervé contre quelqu'un, j'avais fini à moitié mort sur la chaussée.

Je m'accroupis, approchant mon visage du sien d'un air curieux. La crème rendait sans doute mes traits légèrement scintillant mais, à ce moment précis, je l'avais totalement oublié. Je la pointais du doigt : « Toi là... Comment tu connais mon père ? ». Je n'avais aucune notion réelle de réflexion, je me basais plus sur mon instinct et celui-ci me disait qu'elle avait voulu dire Vlad et qu'elle connaissait mon père. Cela dit, une personne sensée n'aurait jamais tiré des conclusions si hâtives. Pour moi, c'était clair et net, cette fille savait des choses. « Et t'es qui d'abord ? ». Je ne prenais même pas la peine de la vouvoyer, ayant totalement oublié la notion de politesse dans mon étonnement. Néanmoins, elle semblait aussi surprise que moi. Peut-être qu'elle saurait répondre à mes questions parce que, évidemment, j'en avais. Ne savait-elle donc pas que mon père était mort ? Pourquoi le cherchait-elle ? Pourquoi m'avait-elle pris pour un défunt ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 19 Mar 2014, 12:55

« Navrée.» souffla encore Juri tout bas, nerveuse et mal à l'aise face à l'hostilité presque évidente dont faisait preuve un illustre inconnu à son égard. Malgré tout, elle était troublée de l'avoir sous les yeux, et ses grandes mires bleues vagabondaient doucement sur son visage. Il ressemblait un peu au souvenir qu'elle avait de son frère. Et cet espoir qu'elle avait ressenti, vite brisé par la triste réalité, était un poids sur son cœur qu'elle aimerait jeter. Mais elle était loin d'être au bout de ses surprises. « Votre père ?» finit-elle par répéter, étonnée. Doucement, elle pencha la tête sur le côté, laissant glisser quelques longues mèches sombres de sa chevelure le long de ses épaules nues. Vlad était son père. Mais parlait-il du Seigneur Vampire d'autrefois ou de son enfant oublié ? « Je ...» Lentement, elle passa ses doigts tremblants dans ces cheveux, démêlant au passage la tresse faite un instant plus tôt. « Je cherche juste mon frère. » L'Orine était loin de faire partie de ces demoiselles trop loquaces qui révélaient tout et n'importe quoi. Pourtant, elle parlait. Le regard insistant de l'étranger avait quelque chose de perçant, et quant bien même il semblait avoir une espèce de crème blanche sur le visage, d'envoutant. « Enfin mon demi-frère.» précisa-t-elle après une brève pause. « Il est le …» Devait-elle se lancer dans de courtes ou de longues explications ? « … fils de la Vénus et d'un ancien Seigneur de la Nuit aujourd'hui disparu.» Elle choisit la version la plus simple. « Je n'ai jamais connu le véritable Vlad Sparrow.» Il était mort des siècles avant sa naissance. Elle connaissait juste bien l'histoire des Rois et des Reines de ce monde. Surtout quand il était question de sa famille. « Je veux juste retrouver son fils et le ramener à sa mère qui ignore son existence.» Elle était l'une des rares à être au courant de ce secret. Et la jeune femme n'imaginait même pas la situation dans laquelle elle allait plonger Maëlith en révélant à sa mère le complot qui avait eu lieu dans sa jeunesse.

« Vous ressemblez à mon frère.» murmura Juri avec un léger sourire aux lèvres. Elle éprouvait une infinie tendresse pour le fils Vlad. Et ces sentiments se déplaçaient naturellement sur cet homme un peu bizarre dont elle ne savait rien. « Je suppose que c'est normal si vous êtes le fils du Seigneur de la Nuit. J'ignorais qu'il avait eu un autre fils. Mais je suis ravie de vous rencontrer. Je m'appelle Juri.» Elle se releva doucement, consciente qu'elle était restée par terre durant de longues minutes tant cette mystérieuse apparition l'avait perturbé. « Je pense que mon frère est dans les parages. Je crois me souvenir qu'il m'avait dit que c'était là qu'on l'avait trouvé.» Elle se tut. Si l'on ne prenait pas en compte le fait qu'elle venait d'une autre époque, ses paroles pouvaient être sans sens. Et elle n'avait guère envie de se justifier alors se contenta de s'interrompre en espérant que l'on ne relève pas les incohérences apparentes de son discours. « Et vous vous appelez ? » demanda-t-elle en époussetant le sable et la poussière de sa cape blanche. Après tout, il ne s'était encore pas présenté. Et les doutes et les appréhensions passés, la jeune Orine était intriguée par cet homme un peu brusque. Peut-être lui apprenait-elle d'ailleurs qu'il avait un frère ? Vlad ne lui avait jamais parlé de cet individu, en tout cas. Juri se mit à penser qu'il pouvait très bien lui mentir. Parfois trop naïve, elle préférait croire tout ce qu'on lui disait. Cette idée s'évapora rapidement. Elle préférait l'écouter.

Un peu plus loin, un adorable gamine aux boucles brunes pleurait tout bas. Sa robe était sale et ses doigts rouges à force d'avoir trop creusé et gratter la pierre et le sol. Elle s'en allait voir qui le voulait bien afin de défendre sa cause, et demander à ce qu'on l'aide. Mais peu se préoccupait d'une petite fille larmoyante. Surtout lorsqu'il s'agissait, non pas d'une humaine, mais d'une petite bélua louve. Elle continuait pourtant à chercher quelqu'un qui voudrait bien lui tendre la main. Et peu à peu, elle s'approchait de ce qu'elle prenait pour un drôle de couple. C'était dans ses dernières chances. Bientôt, elle devrait partir. Et plus jamais elle ne retrouverait son fidèle compagnon qu'était sa peluche enchantée.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Mar 2014, 17:50

Je croisai les bras sur mon torse, dévisageant cette étrange femme avec une sorte de fascination à laquelle se mélangeait de l'épouvante. J'avais écouté ses dires sans déconnecter le moins du monde – ce qui était un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'humanité – mais j'hésitais entre la traiter de folle ou me renfrogner totalement. Un frère ? Moi ? Enfin, un demi-frère plutôt à en croire ses paroles. Quant à la Vénus, hormis le fait que je sache que ce titre appartenait à la reine des Orines, je n'en avais jamais entendu parlé. Ou alors, j'avais simplement oublié, ce qui était fort probable. Après tout, lorsque j'étais encore enfermé dans le manoir Taiji, ma mère m'avait lu de nombreux livres et enseigné beaucoup de choses sur le monde, choses que j'oubliais au fur et à mesure à cause de ma faible capacité de mémorisation. Je finis par poser mon pouce et mon index sur mon menton, me rendant compte de l'aspect graisseux de ma peau, dû à la crème qui y séjournait encore. C'était tout simplement dégoûtant. J'essuyai aussi d'un geste énervé mes doigts sur mon pantalon, fixant toujours la jeune fille des yeux. Ma mère ne m'avait jamais parlé d'un frère hypothétique. Néanmoins, il est vrai que mon père avait eu de multiples aventures et cela n'avait, au final, rien d'étonnant. Ce n'était pas le propre des vampires de se reproduire de la façon « standard » mais, après tout, pourquoi pas. Bien entendu, je ne compris pas tout le discours, notamment une partie sur le fait qu'elle l'aurait déjà retrouvé, mais j'étais habitué à ce qu'une partie du discours m'échappe et je n'y prêtai guère plus attention.

« Juri ? ». Jamais entendu parlé. La situation me perturbait. Ainsi, je ressemblais à son demi-frère... ce qui voulait dire, vraisemblablement qu'elle était la fille de la Vénus et d'un autre homme. Je n'étais sans doute pas des plus intelligents mais mon arbre généalogique étant des plus complexes, j'étais passé maître dans l'art de décrypter ceux des autres individus. Un homme se trouvait donc ici et me ressemblait ? Il fallait absolument que je le trouve. Je me demandais s'il avait connu notre père, s'il pourrait m'en parler. Bien entendu, je n'avais aucune connaissances sur les us et coutumes des orines, ce qui manquait pas de me mettre dans un état de rêves illusoires. Je n'étais pas certain d'aimer mon frère s'il me ressemblait tant que cela mais, après tout, un de plus un de moins, je n'étais plus à ça près. « Je m'appelle Amadäus. Je suis le fils de Vlad Sparrow et d'une femme qui fut impératrice de la nuit et esprit de la mort. ». J'avais du mal à désigner ma mère comme une déesse. La plupart du temps, l'on ne me croyait pas. Aussi, je préférai aligner simplement ses titres de règne. « Notre frère est ici dis-tu ? Je veux bien t'aid... »

Ma voix s'interrompit quand je sentis quelque chose tirer sur le tissu de mon pantalon. Une ignoble gamine venait de m'agripper, des larmes de crocodile coulant de ses joues. Elle pleurait tout bas et leva ses yeux de chien battu vers moi comme si elle avait l'espoir que je puisse être sa solution. Elle regarda également Juri avec le même regard, nous suppliant presque sans dire un mot. « Des méssants ont pris mon ami et l'on jeté dans le désert ! ». Et alors ? Qu'est ce que tu veux que ça me fasse poulette ? « Et ze n'arrive pas à le retrouver !! ». Je ne savais pas quoi faire avec cette gosse. Je n'avais jamais été confronté à ce genre d'adulte miniature et même si Erza avait quelques traits en commun avec l'idée que je me faisais des enfants, ce n'était pas pareil. Mon regard croisa donc celui de Juri, à moitié suppliant. Et puis, si on s'occupait de chercher le dit ami – que je ne savais pas encore être un lapin en peluche – cela signifiait que nous devions remettre nos recherches concernant mon demi-frère à plus tard. Je n'étais pas sûr d'être pour cette configuration.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 24 Avr 2014, 23:53

Face à la détresse évidente qui perçait dans le regard clair d'Amadäus, confronté à l'impossible tristesse d'une enfant larmoyante, Juri ne put refréner un léger sourire qui vint délicatement teinter ses lèvres pâles. La supplique silencieuse d'une aide quémandée amusait un tantinet la jeune femme, qui trouvait cette situation drôle et adorable. Une once d'arrogance par euphémisme et une prestance naturelle malgré tout, le Vampire était quelqu'un de fier, qui pouvait très certainement atteindre des sommets en terme de puissance. Les pleurs d'une enfant inconsolable d'avoir perdu un ami constituait une épreuve insurmontable. Peut-être était-ce une question de fibre parentale ? On l'avait ou non.  Juri, dans une époque révolue, avait été la Vénus. Durant des années, elle s'était occupée de son peuple, des plus âgées comme des nouveaux nées. Elle avait toujours aimé les enfants. « Hé. Sèche tes larmes ma poupée. Tout va s'arranger.» Voix douce et chantante, l'Orine n'eut qu'à tendre les bras pour que la petite se jette à corps perdu dans une étreinte réconfortante. Les prochaines paroles de la petite furent incompréhensibles, bredouillages intempestifs d'une explication trouble. « Doucement, calme toi. Commençons par le début. Comment t'appelles-tu ? »

D'un geste délicat, Juri fit passer ses doigts sur les joues sales de la petite pour essuyer ses larmes. Elle renifla avant de répondre : « Tora.» - « Qui ont jeté ton ami dans le Désert ?» - « Ze sais pas moi ze les connais pas. Ze voulais juste jouer avec les autres, me faire des amis. Mais ils n'aiment pas les gens comme moi ici.» - « Qui n'aiment pas qui ?» - « Les Humain. Ils n'aiment pas les gens magiques.» - « Tu es une … ? » - « Louve!» s'exclama-t-elle avec soudainement plus d'entrain. Juri hôcha la tête. Ainsi, il s'agissait d'une banale affaire de rivalité entre les non-magiques et les autres. La petite Bélua payait pour les fautes d'autres.  « Et ton ami ...» - « Oui ! C'est monsieur Zazou.» L'Orine arqua ses petits sourcils, perplexe. « Oui c'est mon lapin.» - « Ah, ton petit animal de compagnie.» - « Non ma peluche.» Elle rit comme s'il s'agissait d'une évidence. Troublée, Juri jeta un coup d'œil à Amadäus. « Ze veux le retrouver ! Il n'aime pas être tout seul. Il parle et bouge. Comme tout le monde.» Dans un sourire, Juri glissa ses longs doigts dans les boucles blondes de Tora, avant de lui glisser quelques mots en la reposant au sol. La petite, dont un ersatz de satisfaction illuminait les traits, acquiesça.

Juri fit quelques pas pour se rapprocher du Vampire, tout en rejetant d'un geste ses cheveux en arrière avant de croiser les bras. « Je … Je n'ai pas l'impression que tu aies envie d'aider Tora. Mais j'aimerai beaucoup aider cette petite. Sa peluche serait inerte dans le Désert. C'est très certainement là que serait mon frère d'après ce que j'ai pu obtenir comme renseignements. Je voulais vérifier avant tout la Cité mais ...» Elle secoua doucement la tête. « Je suis convaincue qu'il vit en nomade, près d'Utopia pour se ravitailler. Nous pourrions aider cette enfant tout en recherchant Vlad.  Si nous parvenons à trouver une peluche, un individu devrait être un jeu enfantin.» L'Orine sourit en contemplant Amadäus. Il ressemblait tant à son frère. Alors même si elle ne le connaissait pas vraiment, elle l'appréciait déjà, comme si de vieux souvenirs et des sentiments d'autrefois glissaient sur ce Vampire, cet illustre inconnu qu'une rencontre hasardeuse lui avait mené. « Qu'en dis-tu ?» Juri s'empourpra soudainement. Elle venait de se rendre compte d'avoir tutoyer Amadäus. Un petit rien pour la plupart des gens, mais la demoiselle s'en sentait terriblement gênée car c'était loin d'être volontaire. Elle s'emmêlait simplement dans les sensations et la mémoire. Elle n'ajouta cependant rien, préférant laisser passer quelques secondes pour oublier son malaise. Elle pourrait toujours changer de langage si le Vampire en manifestait la volonté.

Tora fit quelques petits pas balançant pour se rapprocher d'Amadäus. Doucement, elle courba la tête pour planter ses grands yeux emplis d'innocence dans ceux du Vampire. « S'il te plait monsieur. Ze veux vraiment retrouver mon ami.»Un peu brusque, dans un mouvement vif, la petite Bélua entoura les jambes du Vampire de ses petits bras. Elle savait que la '' gentille madame'' voulait l'aider. Mais elle avait aussi comprit que, pour récupérer son ami, elle devait en avoir deux dans la poche.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 31 Mai 2014, 19:08

Je fixai Juri, bien content qu'elle me débarrasse de l'emprise de l'enfant. J'étais tout de même admiratif de voir combien elle savait s'y prendre. En ce qui me concernait, j'éprouvais un bonheur sans fin lorsque ma sœur, ayant trop bu, finissait apaisée et endormie contre moi après que je lui ai parlé quelques instants. Je n'étais pas fait pour prendre soin des autres et malgré ma faiblesse plus qu'évidente, je demeurai un vampire, un chasseur. Bien sûr, j'avais des émotions et je pouvais dire sans mentir que ma sœur était la personne qui m'était le plus proche, malgré mes sentiments contradictoires à son égard. Néanmoins, j'étais un peu spécial. Peut-être fallait-il m'apprivoiser avant de pouvoir attendre de moi une quelconque marque d'affection ? Cela dit, en attendant, j'étais assez satisfait de savoir que Juri ferait comprendre à cette gamine insupportable qu'on n'avait pas le temps de chercher son ami et que, s'il avait été jeté dans le désert, il devait sans doute probablement être déjà mort. Peut-être avais-je un léger soucis de sociabilisation, à l'image de ma mère, mais qu'importe, je ressentais un certain confort à laisser la tâche à cette femme. Seulement, les choses ne se passèrent pas du tout comme je l'avais imaginé. Mes yeux s'agrandirent quand j'entendis l'orine me glisser qu'elle aimerait beaucoup aider l'enfant. Et puis quoi encore ? Surtout pour un stupide lapin en peluche. Elle avait qu'à demander à ses parents de lui en acheter un autre. Après tout, il y avait des gens qui, jamais, n'avaient possédé une quelconque peluche. Je faisais partie de ceux là et bien que j'aurai trouvé l'idée ridicule si quelqu'un m'en avait proposé une à l'heure actuelle, j'aurai aimé avoir une enfance des plus normales. J'enviais un peu ma sœur en réalité car, même si elle avait vécu dans un monde de plus en plus chaotique, elle avait tout de même eu quelques années heureuses dans sa jeunesse.

Je finis par soupirer. J'avais décidé d'aider Juri à trouver Vlad et puisqu'elle soumettait l'idée qu'il se trouvait dans le désert – où comme par hasard se trouvait aussi la peluche – je n'allais pas refuser de m'y rendre avec elle. Si j'avais été plus intelligent, peut-être aurai-je pensé à une machination mais pour le moment, mes capacités intellectuelles volaient bien bas et il était, en plus de cela, très facile de me convaincre. Perdu dans mes pensées, je ne remarquai même pas le tutoiement de cette femme, revenant sur terre uniquement lorsque je sentis des petits bras s'enrouler autour de mes deux jambes, mon corps entier se crispant sous l'attaque infâme de l'enfant. « Par les Aetheri ! Qu'elle arrête ! ». Je m'étais écrié cela sans réellement réfléchir avant, l'une de mes mains chopant l'un des bras de la fillette pour l'écarter en vitesse de moi. Je détestais qu'on me touche, vraiment. Voyant la mine éprouvée de la gamine qui semblait sur le point de pleurer, je levai les yeux au ciel avant de finir de la dégager en avançant vers la sortie d'Utopia. « Bon ça va, on y va. Je veux bien. Seulement si elle ne me touche plus. Sinon je repars... ». J'étais un peu bougon mais puisque j'avais accepté, j'espérai qu'elles en seraient heureuses toutes les deux ou, du moins, que ça leur irait. Croisant les bras sur mon torse, espérant que la crème que m'avait étalé une femme un peu plus tôt fasse effet contre le soleil, je m'avançai de plus belle vers le désert. C'est que, j'étais un vampire moi, pas un elfe aimant se dorer la pilule en plein cagnard. Certes, mon côté ombre me sauvait clairement la vie, mais tout de même, j'étais loin d'être un adorateur de l'astre du jour.

Après quelques minutes où je restai silencieux, perdu dans mes pensées qui m'interdisaient d'entendre quoi que ce soit d'autre qu'elles-mêmes, je finis par me poser des questions concernant mon demi-frère, cet homme qui s'appelait comme mon père. Vlad. C'était étrange... enfin, pas tant que cela si l'on partait du principe que toutes les femmes de ma famille, hormis Erza, se prénommaient Mitsuko. Des questions me vinrent également sur cette femme qui m'accompagnait. La gamine, je n'en avais clairement rien à faire pour l'instant, ayant à moitié oublié sa présence. Ma mémoire me jouait des tours comme qui dirait, bien qu'elle soit plus sélective qu'autre chose. « Au fait, et si tu me parlais de toi... et de Vlad aussi. Je veux bien t'aider mais quitte à partir en exploration ensembles, autant se connaître un minimum... ». Mon commentaire était vaste, ce qui permettait une réponse brève ou plus étayée. Bien sûr, je préférai qu'elle parle beaucoup plutôt qu'elle ne fasse qu'une phrase. Elle m'intéressait, vraiment, et mon cerveau avait déjà enregistré le tutoiement comme partenaire de nos échanges.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 15 Nov 2014, 23:07

« Allons-y, Amadaüs, si vous le voulez bien. » murmura Juri tout bas, toujours aussi timide. Elle esquissa un geste qu'elle interrompit presque immédiatement. Il aurait sûrement été déplacé de prendre le bras du Vampire, qui aurait pu avoir une réaction surprenante et disproportionné face à un acte d'une banalité pourtant effrayante. Elle ne voulait pas le contrarier. Etonnée de son propre comportement et de ses volontés muettes, elle devait bien s'avouer silencieusement qu'elle voulait qu'il l'aime. Les joues roses, elle croisa les bras avant de marcher dans les rues d'Utopia, aux côtés du jeune homme, pour rejoindre les dunes dorées du Désert. Le teint de l'Orine se fit d'autant plus embarassé lorsqu'elle entendit son compagnon d'aventure du jour lui demander de parler un peu, de faire connaissance. Les doigts tremblantes, elle écarta de ses yeux quelques mèches noires qui semblaient lui devenir soudainement insupportables. Elle ne connaissait pas grand chose d'Amadaüs. Cependant, elle avait compris qu'il n'était guère aimable ou prompt à s'intéresser à n'importe qui. Le coeur battant, elle demeura quelques secondes à réfléchir à ce qu'elle allait bien pouvoir dire. « Je m'appelle Juri Araé Suellan, je suis la fille de deux Souverains, amants et liés par par l'énigme de Maëlith. Ma mère, Lily-Lune, me mit au monde lorsque que mon père, Caleb, mourrut. Je suis le renouveau de son âme. Ma mère, qui était toujours Vénus à ce moment là, se sacrifia juste avant mes dix-sept ans. Elle n'était pas vraiment morte. Seulement, elle ne vivrait plus jamais car elle ne le voulait plus. Sa perte et la peine de ne jamais avoir connu mon père me poussèrent à marcher sur leur trace. Je devins la Reine des Orines à mon tour. » Elle sourit, mélancolique. « Ceci est ma réalité, mon passé. Ici, c'est un avenir corrompu. Ma mère est venue dans mon époque lors du fléau du temps, afin de voir une hypothèse plus douce de l'avenir. J'étais si ... » Sa voix s'éteignit. La gorge serrée, elle prit une grande inspiration. « Je n'aurai le courage de vivre dans un monde où elle n'est pas là. Alors, quand une proposition me fut formulée, je l'acceptais sans trop réfléchir. Je pouvais retourner avec elle dans le passé, vivre à ses côtés, avec mon père. Pour se faire, je devais cependant jeter aux orties ma puissance. Je ne le regrette pas. Je saurai rebondir. Autrefois, je fus certes Vénus dans des terres utopiques mais j'étais malheureuse et me battais pour l'impossible. Ici, je suis juste ... bien. » Elle sourit. « Cependant, votre univers me trouble. Tout est différent. Cela me rassure dans le sens où je ne voulais pas de ce destin pour ma mère mais je n'arrive pas à tout comprendre. Depuis toute petite, j'avais Vlad à mes côtés. C'est mon frère. Je le sais. Alors je veux le retrouver, le ramener. Ma mère ignore qu'il existe. Je me souviens que nous étions si proches ... » Elle soupira. « Il ne saura même pas qui je suis. J'espère qu'il ne me rejettera pas, moi et mes dires ... délirants. Je ne sais même pas s'il connait ses origines. Ma mère fut l'Orine de votre père, Amadaus. Elle était encore toute jeune lorsqu'il périt. Une Souveraine encore manipulable. Risa, une de mes soeurs, m'a parlé un peu de ce qu'elle sait. Les Muses du Conseil l'ont poussé à briser le Lien pour qu'elle ne meure pas. Ce que tous semble ignorer, c'est qu'elle était déjà enceinte à ce moment là. Ce qu'elles ont fait du bébé, je n'en ai aucune idée. Je suppose que son apparence ne doit pas trop être différente de celle dont j'ai le souvenir, de la votre, de celle de votre père. C'est grâce à cela que je compte le retrouver. »

Juri rit, gênée. « Navrée. Je parle trop. J'aimerai aussi en apprendre plus sur vous car d'une manière ou d'une autre, nous sommes liés. Vous ... » Elle ne finit pas sa phrase. Vous m'êtes sympathique. Vous m'inspirez confiance.Vous êtes le genre de personnes que j'aime fréquenter. Voilà autant de paroles qui traversèrent l'esprit de la jeune femme. Sage, elle préféra se taire, se bornant à sourire. Doucement, elle rabattit la capuche sur son visage pour se protéger du soleil incendiaire. Ils étaient dans le Désert, aux portes de la Cité des Hommes, prêts à chercher une peluche dans l'immensité des terres de sable. « Vous savez Amadaus, les Orines se doivent de vivre pour un autre. Moi, je n'ai pourtant jamais éprouvé le besoin de me lier, peut-être trop troublée par la fatalité de ma mère pour me résoudre à être possédée. J'ignore si j'aurai la force de le vouloir, bien qu'il se puisse que je n'ai pas le choix. » Elle rit, avant de lever ses grands yeux céruléens vers les cieux aussi limpides que ses iris. « J'espère juste que tout ira bien. Comme pour Vlad, il a toujours refusé de parler de sa jeunesse. Je souhaite de tout coeur que son enfance fut belle et je redoute le contraire. »

La douce Juri prit un instant pour contempler Amadaüs. L'image qu'il renvoyait la troublait. Étrangement, elle se sentait attirée par lui. Était-ce normal ? Était-ce … sain ? Il ressemblait tant à son frère. La jeune femme choisit de ne pas se formaliser de ce menu détail. Impulsive, elle s'approcha du Vampire et sans réfléchir, effleura ses lèvres des siennes. Le baiser s'attarda de longues secondes avant que l'Orine ne s'écarte, les joues rouges. « Je … » souffla-t-elle, interdite, en laissant glisser ses mains du visage du buveur de sang. « Oh par tous mes dieux. » Plus empourprée que jamais, elle tourna les talons dans une envolée de voiles blancs pour ne plus faire demi tour ni même jeter un regard en arrière. Qu'avait-elle fait ? Que lui avait-il pris ? Malgré ses allures délicates, Juri n'était pas une jeune première. Elle avait été Reine, à son époque révolue. Elle avait été puissante. Jamais elle n'aurait pu se douter que la perte de ses forces engendrerait l'envolée de ses réflexes d'antan. Le regard terne et honteux, elle fila à travers tout Utopia pour regagner les dunes désertiques. Elle s'en voulait. Elle en voulait au monde. Agacée, elle donna plusieurs coups de pieds dans le sable fin, perdue dans ses pensées. Surprise, elle vit un tas de chiffon fendre les airs. Du bout des doigts, elle ramassa la peluche. « Tora ? » s'étonna-t-elle. « Hey ! Je cherche cette chose depuis une heure.» Cette voix. Une prière aux lèvres, elle releva les yeux.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

La peluche ensorcelée (with Lily-Prune)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
»  La peluche enchantée - Eliza <3
» La Peluche Enchantée [solo]
» La peluche enchantée [PV Lumi]
» La peluche enchantée [PV Shapûr]
» La Peluche Enchantée [Quête - ft. Rubiel]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-