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 ¤ Tournoi des nations : Épreuve de force ¤

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Mitsu
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Mitsu
Jeu 28 Nov 2013, 22:12

¤ Tournoi des nations : Épreuve de force ¤ 646011Coupedesnationsforce
¤ Tournoi des nations : Épreuve de force ¤ 160386Epreuveforcephoebe

L'épreuve de force commençait aux abords d'Utopia, la cité même où se trouvait la cérémonie de la coupe des nations, où se trouvait les banquets, les danses, les jeux. Seulement, la déesse, ou le dieu puisque le sexe ne comptait guère pour les Aetheri, qui était là, ne semblait pas s'amuser mais attendre. Elle attendait les candidats, ceux qui allaient tacher de réaliser l'épreuve qu'elle leur proposerait. Une épreuve difficile et sans doute la plus dure de toute. Qu'est ce que ne feraient pas les Mortels pour ceux qu'ils aiment ? Il n'y avait qu'à voir les hommes courir aux quatre coins du monde pour sauver leur dulcinée, il n'y avait qu'à voir les femmes qui cédaient à tous les chantages pour empêcher la mort de s'abattre sur ceux qu'elles aimaient. Pourtant, si la déesse de la justice avait contribué à façonner l'épreuve de force, elle fut bientôt rejointe par une toute autre déesse, ou dieu, encore une fois, comment savoir ? Personne ne savait ce qu'un dieu avait été avant de s'élever, ou tellement peu. Mitsuko fixa l'apparence de Phoebe avant de lui sourire, elle aussi déguisée pour l'occasion. Après tout, elle n'avait guère envie que les invités de la petite soirée la reconnaissent en tant que divinité. Le chat qui accompagnait la déesse de la nature, la déesse de la lune, vint doucement se poser sur le sol, ne ressentant pas la gravité grâce aux pouvoirs de sa propriétaire. Il ne manquait plus que les candidats et ceux-ci ne se firent pas attendre trop longtemps. La première déesse commença.

« Bienvenue à vous, champions. En ce jour, vous allez vivre une épreuve fort douloureuse, une épreuve qui changera sans doute bien des choses si vous la gagnez. Certains de vous ont déjà une place de choix au sein de leur peuple respectif mais, croyez moi, la victoire vous assurera un avenir glorieux. ».

Phoebe fit un geste de la main vers le ciel, la lune apparaissant petit à petit, étant d'abord un point minuscule avant de se rapprocher encore et encore. L'astre fut bientôt si proche que l'on pouvait le détailler parfaitement, la rondeur de ses formes brillant au soleil. Les terres, la lune et le soleil, ensembles.

« Votre défi consistera à vous rendre jusqu'à un point. La température ne cessera de changer, passant du brûlant au gelé par l'intervention des astres. Dans votre périple, vous rencontrerez plusieurs adversaires, dont certains seront d'égale force avec vous. Mais n'oubliez pas que votre véritable ennemi sera votre corps, votre corps et votre esprit. Vous devrez faire preuve d'une force aussi bien mentale que physique si vous voulez atteindre le point fixé, un point que nous ne pouvons vous révéler maintenant. Il n'est pas le même pour tout le monde mais je vous assure que dès que vous l'aurez trouvé, vous le saurez. ». « Oui, car une personne que vous aimez se trouvera à ce point. Seulement, il y a une petite contrainte. ». Mitsuko sourit. « Cette personne se trouve actuellement en fâcheuse position et il se peut qu'à votre arrivée, si celle-ci est trop tardive, vous la trouviez morte d'une façon ou d'une autre. ». « Bien sûr, si tel était le cas, nous la ramènerons à la vie. ». « Exactement. Mais la mort en traumatise plus d'un. ». Le silence se fit, la déesse de la justice reprenant : « Ah oui, vous n'aurez bien sûr aucun de vos pouvoirs et aucune de vos caractéristiques raciales pour vous aider. ». « Bonne chance. ». Les paroles étaient fausses concernant la personne aimer. En réalité, ce ne serait qu'une reproduction de cette personne, une reproduction qui, dans tous les cas, serait dans un état de mort. Mettre les candidats face au deuil, face à la culpabilité de n'être arrivé à temps faisait parti de l'épreuve.

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Jeu 28 Nov 2013, 23:54

Musique d'écriture
« Mais pourquoi tu m’as inscrit à ce … Ce truc ? » - « Parce que te bourrer la gueule et faire n’importe quoi, ça va bien cinq minutes ! Il serait temps que tu te reprennes un peu en main ! Dire que c’est ton fils qui se retrouve à dire des trucs pareils, mais où va le monde ? » - « Je ne pense pas que tu sois en position de me faire la morale, Sean. Bon, ça se déroule où ce truc ? » - « A la cité des humains … » - « QUOI ? » Je n’en revenais pas, mais je n’avais visiblement pas le temps de faire des remontrances à Sean car celui-ci avait trouvé bon de me prévenir juste assez à l’avance pour nous laisser le temps de nous y rendre. Le voyage fut assez rapide et, une fois arrivés, on m’indiqua vite où je devais me rendre. Le pire dans tout ça, c’est qu’il faisait aussi jour, et que ça cognait vraiment dur !

Une fois vêtu de quelques voiles supplémentaires pour supporter le soleil et le sable porté par le vent, je pu rejoindre les autres participants et écouter les directives. Etrangement, je ne pu lire les Etoiles des deux personnes en train de parler, ni celles des autres participants d’ailleurs. Me sentant peu à l’aise d’être aussi seul dans un instant pareil, je cru délirer lorsque je vis Mère Lune apparaître, comme par enchantement, et prendre une apparence clairement énorme. Je n’en croyais pas mes yeux, d’autant plus que je ne ressentais plus rien venant des Cieux, vraiment très troublant. Accaparé par mes pensées, je ne fis qu’à moitié attention au reste des directives, notant toutefois que je devrais me dépêcher si je voulais revoir un être cher en vie. S’ils osaient faire du mal à Sean, peu importe qui ils pouvaient être, ils allaient en baver, et peut être même ne pas y survivre !

Lorsqu’on m’indiqua que je pouvais commencer à chercher mon « point », je parti tout droit, déboussolé et déjà complètement paumé. Les Etoiles et Mère Lune ne m’étaient d’aucune aide, ce qui était fort frustrant étant donné qu’elle semblait si proche, mais je ne comptais pas abandonner pour autant. Je me mis donc à marcher, d’un pas mesuré pour ne pas m’épuiser trop vite. Piétiner dans le sable était bien la pire chose que je pouvais faire, et garder mon calme me serait largement plus favorable que de paniquer et me tuer à la tâche. Toutefois, au bout d’une bonne demi-heure, le temps commença à être vraiment long et l’énervement me gagna, petit à petit, tandis que rien à l’horizon ne semblait ressembler à ce que je pouvais chercher.

Soudain, je vis quelque chose au loin. La température n’avait cessé de grimper, en devenant étouffante, au point que j’avais du mal à me retenir de vider ma gourde d’un trait tellement la soif me torturait. Toutefois, la vue de cette silhouette éveilla quelque chose chez moi, mon être tout entier tressailli et je me hâtai de rejoindre ce qui semblait être une personne qui marchait paisiblement. Lorsque je me fus assez approché, la silhouette se dissipa et je compris que j’avais fais là une grossière erreur. Comme un idiot, je m’étais fait piéger par un bête mirage et je m’étais fatigué pour rien à courir dans le sable. C’est alors que, déjà bien fatigué par ma petite course, l’environnement changea de manière plus que soudaine, dans un choc thermique qui me mit à genoux. En une fraction de seconde, le temps était devenu glacial et les grains de sables, auparavant agressifs envers ma peau, agissaient maintenant comme une vague d’aiguilles qui engourdirent chaque muscle qu’elles atteignaient au travers de ma peau, ignorant la protection que représentaient mes vêtements comme si je n’en avais jamais porté.

J’eus du mal à me relever, mais y réussi tout de même. Sans que j’ose me l’avouer, j’avais tout de même subi un sacré coup au moral et je n’aimais pas du tout la tournure que prenait cette épreuve. Toutefois, je ne pouvais plus reculer, et me décida donc à avancer, plus lentement certes, mais sûrement et en tentant de retrouver ce qui avait servi de base à ce foutu mirage. Après un bon quart d’heure passé à me les geler - qui m’était apparu comme des heures entières pour ma part, surtout dans le silence pesant qui régnait en mon esprit normalement occupé par les Etoiles - j’aperçu de nouveau une silhouette. Cette fois, il ne pouvait s’agir d’un mirage et j’avais bon espoir de tomber sur ce que je cherchais. Mais … Je compris vite que ce n’était pas ce à quoi je m’étais attendu. Peut être était-ce parce que je ne reconnaissais pas ce charmant monsieur, habillé d’une armure et l’air menaçant, ou peut être était-ce parce que l’arme qu’il avait entre ses mains ne me donnait pas du tout envie de le serrer dans mes bras pour fêter les retrouvailles …

Lorsqu’il vit que j’avais cessé d’avancer, l’autre marqua une pause, semblant m’attendre. Mais je ne bougeai pas plus et ce fut lui qui fit le premier pas, ou qui partit directement au pas de course, une bonne grosse épée pointée sur ma personne … Mais c’était quoi ce bordel ? J’eu la présence d’esprit d’esquiver son premier coup, qui se planta dans le sable gelé, et me péta lamentablement la gueule dans une roulade ratée. Heureusement pour moi, il semblait avoir un peu de mal à retirer l’arme, ce qui me laissa le temps de me relever.

Au moment où il reprit son arme en main, le temps changea de nouveau et le froid mordant laissa place à une chaleur étouffante, encore. Affecté par le choc thermique, je ne pu qu’essuyer l’attaque de mon assaillant et, cette fois, mon avant bras n’aima pas beaucoup cela, car un filet de sang se mit à couler sur celui-ci. Le pire dans tout ça ? Il semblait que même le glyphe de régénération déconnait comme jamais, bien qu’il ne dépendait pas de ma volonté … Mais il se passait quoi à la fin ici ? Bien énervé, je me décidai toutefois à prendre les armes et sorti deux dagues de lancer de mes bottes. Une fois en garde, je pu parer son nouveau coup et laisser glisser sa lame contre les miennes, croisées devant moi. C’était là le moment où jamais, et je feintai de faiblir pour qu’il appuie plus fort et tente de me trancher en deux. Etant vêtu d’une armure plus légère, j’avais un avantage sur l’agilité et surtout une petite surprise en réserve ! Lorsqu’il mit toute sa force dans son coup, je ne cherchai pas à résister et utilisa mes lames pour dévier la sienne sur le côté, et profitai du déséquilibre pour me lancer contre lui et lui planter mes deux dagues dans le ventre.

Ereinté, je le vis tomber au sol, sûrement plus affecté par le poison contenu dans les lames que par les blessures. Je me dépêchai de trouver ce que je cherchai, cette fois dans un état de fatigue avancée, et tomba vite sur la personne qui était allongée sur le sol, apparemment inconsciente. Lorsque je m’approchai, je n’en cru pas de suite mes yeux et haleta un « Clara ... » en identifiant le corps inanimé de ma femme. Mais c’était impossible, elle était morte, je l’avais vue mourir il y avait de cela des siècles ! Mais elle était vivante … Et de nouveau … Morte ? Hébété, je m’approchai d’elle et fini par m’agenouiller à son chevet. Je la touchai, la pris dans mes bras et ressenti un soudain vide abyssal dans mes entrailles. Tout ceci était réel … Impossible …

Comme un gamin, je me mis à sangloter, pour finalement hurler toute ma rage dans une longue complainte. Fatigué, les nerfs à vif et l’esprit torturé, je n’avais qu’une envie, celle de tout oublier. Je savais que je ne devais pas tomber de nouveau dans cette spirale infernale, jouer à oublier mon passé, mais la facilité était franchement tentante et bien plus tranquille pour mon esprit que la réalité. Toutefois, je n’eus pas le temps de me décider à faire quoi que ce soit, car tandis que je pleurai ma femme de nouveau morte, mon ennemi que je pensai vaincu arriva dans mon dos, les dagues toujours dans son corps. Je me retournai pour lui faire face, mais n’aperçu que la botte de son armure qui se dirigea très vite contre ma tempe, puis plus rien. Encore une journée de m*rde !

[ 1440 mots — La fin est un peu bâclée pour ne pas dépasser le nombre de mots, mais j'espère que ça ira ^^" ]
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Ven 13 Déc 2013, 20:30

Et blablabla et blablabli. C'était ce que pensait actuellement Erza, debout dans le désert devant les divinités qui parlaient. Sérieusement, c'était n'importe quoi. Elle, ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle, surtout depuis qu'elle avait vu les regards étranges de quelques vieux réprouvés. Il se murmurait des choses sur elle qu'elle n'aimait pas vraiment, même si elle n'avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Ses yeux avaient une couleur similaire à quelqu'un dont on taisait le nom apparemment. Et depuis quand avoir les yeux rouges était quelque chose de rare ? Bon, d'accord, ça ne courait pas les rues si on retirait la population vampirique, mais tout de même. Et puis, il y avait ce Zéleph là qui aurait dû représenter la force s'il avait été là. C'était comme si on lui reprochait à elle de représenter l'idée alors qu'elle ne faisait que prendre une place vacante. C'était simple, tout le monde était contre elle : sa mère ne lui parlait pas, son père ne lui parlait pas et son peuple parlait trop. Ne pouvait-il donc y avoir personne dans ce monde qui la prendrait comme elle venait, sans cachotterie ? Juste elle, point. Les discours l'ennuyaient, surtout lorsqu'ils n'en finissaient pas. Elle ne se sentait pas réellement l'âme d'un champion. Si les siens avaient bien voulu l'encourager, peut-être, mais là, elle trouvait qu'elle ressemblait plus à un vulgaire cheveux gras venant se poser sur une soupe délicate. Mais bon, pas de quoi en faire un plat. Elle allait faire cette épreuve quand même, parce que si elle repartait maintenant, on allait dire qu'elle avait eu la trouille, qu'elle n'était qu'une fillette ou qu'elle était la honte de sa race. Son ego ne lui permettrait jamais de telles qualifications. Bien sûr, ce même ego la laissait rouler sous la table ou vomir dans les buissons mais personne ne remettait jamais en question sa force devant elle, c'était criminel, criminel et en tant que fille de la déesse de la justice, elle ne pouvait en aucun cas laisser passer ça. Souvent, ça se terminait en bagarre donc. Et puis, il fallait aussi qu'elle se prenne un peu en main, elle ne pouvait pas passer sa vie à boire, à fumer, à regarder des strip-teaseurs et à dormir. Affronter le désert serait une bonne manière de se remettre dans le droit chemin, du moins, croyait-elle.

L'épreuve commença donc tout naturellement, Erza se mettant à marcher d'un pas bien plus masculin que féminin dans le désert. Elle savait se mouvoir comme une femme, avec élégance, mais n'en avait juste pas envie. Si ça posait un problème à quelqu'un, ce dernier n'aurait cas se plaindre à sa mère. Et puis, si elle avait envie d'être la honte de la famille, c'était ses affaires. La chaleur ne la calmait pas, au contraire, elle provoquait toujours plus son agacement, son énervement et, bientôt, elle commença à transpirer, bercée par des idées noires. Et son père là, qu'est ce qu'il faisait pour elle ? Rien ! Il ne faisait rien ! Quel homme ne prenait pas ses responsabilités, hein ? Il l'avait faite non ? Il avait été capable d'engrosser la déesse et totalement incapable de lui dire quoi que ce soit d'autre que d'aller se réfugier au château Malkavian. Cet homme était idiot ! Totalement stupide ! Elle avait honte d'être sa fille ! Elle, elle voulait un père qui ferait attention à elle, pas d'un homme qui ne lui avait plus donner de nouvelles depuis des jours et des jours. Donnant un coup de pied violant dans le sable, elle tomba comme une quille, rageant encore plus une fois par terre. m*rde, elle en avait marre d'être là sous ce soleil de plomb, tout ça pour faire bonne figure dans le cahier des champions de sa race. Elle transpirait, la sueur coulant de ses arcanes sourcilières pour tomber sur ses joues. C'était décidé, dès qu'elle reverrait Jun, elle lui mettrait son poing dans la figure pour faire parler cet abruti !

Un homme se pointa pour la provoquer en duel, un homme faible, elle le sentit. Ici, c'était elle le plus gros prédateur. Elle allait n'en faire qu'une bouchée. Erza n'était pas très habile mais elle n'avait pas besoin de l'être puisque c'est elle qui frappa la première, visant la gorge de ce premier adversaire qui manqua d'air. Elle le laissa là, comme un vulgaire cafard, n'ayant ni regret ni remord.

Ce combat de rien du tout eut pour effet de la calmer, tout comme la température qui commença à chuter. Bientôt, la sueur se transforma en arme fatale contre celle qui l'avait produite. Erza avait froid et, plus que son corps, c'était son esprit qui gelait. Elle n'avait rien demandé, absolument pas à être dans ce temps alors pourquoi est-ce que son arrivée dans ce présent avait causé la fausse couche de sa mère. Celle-ci souffrait, elle le savait, mais elle aussi. Elle avait causé sa propre mort en apparaissant, se privant de toutes les chances d'avoir une vie meilleure que celle qu'elle avait eu dans ce futur désastreux. Le bébé à naître, elle, aurait pu connaître le bonheur, aurait pu ne pas savoir qu'un jour, sa mère serait enlevée, qu'elle serait torturée et tuée. Le bébé à naître aurait pu grandir, se développer, ne pas voir la terreur s'abattre sur le monde. Mais au lieu de ça, elle était là, elle, ne servant à rien, s'attirant les foudres de tous. Elle avait tellement froid, la chaleur de son souffle provoquant un nuage de fumée dehors. Pourquoi ne se laissait-elle donc pas mourir ici ? Après tout, qui la regretterait ? Qui se rappellerait d'elle ?

Elle aurait bien obéis à ce raisonnement si une femme n'était pas arrivée, celle-ci se tenant entre elle et une personne attachée à une croix plus loin. Erza ne distinguait pas l'identité de la victime mais elle sut que sa force valait celle de son adversaire. Le combat fut rude, cette femme ayant des armes, étant bien plus habile qu'elle et bien plus apte à se défendre fasse aux coups que la réprouvée lui portait. Elle les évitait avec une aisance qui n'était pas propre à Erza, elle qui était une brute plus qu'une danseuse étoile. Néanmoins, au bout d'un moment, elle eut une idée, faisant mine de viser la tête de son adversaire afin de feinter, lui mettant un coup de pied entre les jambes avant de prendre ses seins à pleine main pour les serrer violemment et la repousser ensuite. Radical.

La jeune femme laissa une nouvelle fois son adversaire derrière elle, s'avançant vers l'homme qui se tenait sur la croix. Il était mort et elle ne le connaissait pas. Pourtant, la sensation fut terrible, c'était comme si on lui arrachait le cœur et le brisait en milles morceaux. Elle connaissait cet homme, c'était certain, mais elle ne s'en rappelait pas. C'était comme si ses souvenirs étaient trop flous. Elle n'avait que des sensations, des effleurements, des caresses, des paroles. Elle pouvait deviner sa voix comme si, un jour, il avait veillé sur elle. Oh bien sûr, elle n'en savait rien mais ces maigres souvenirs étaient ceux de son inconscient, lorsqu'elle était encore dans le ventre de sa mère et que son père, lui, Zéleph, était en adoration devant ce ventre rond qui la contenait elle. C'était si flou, si indescriptible qu'elle se mit à pleurer devant ce cadavre inconnu. Pleurer était une faiblesse mais comment faire autrement alors que son cœur se serrait si durement, alors qu'elle se sentait suffoquer de ne pas être arrivée à temps pour lui ? Elle resta là de longues minutes, des heures sans doute avant de partir. Elle avait réussi sa foutue mission, maintenant, il ne lui restait plus qu'à aller se soûler la tronche pour oublier tout ça. Ainsi serait sa vie.

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Jeu 26 Déc 2013, 22:49


Tu ignores comment tu en es arrivé là mais une chose est sûre, tu comptes bien échapper cette tourmente qu'on t'inflige, te délivrer des chaînes que l'on a fixé à ton cou. Tu évites de te poser les milliers de questions habituelles ne voyant sincèrement pas à quoi cela t'avancerait. Les paroles proférées devant toi, des plus alarmantes et prononcées avec une nonchalance tout aussi déconcertante, t’inquiètent déjà bien assez. A leur écoute, tu t’entêtes à croire que tout ira bien, tu relativises pour éviter de voir l'étendue du mal qui te ronges, du moins avant qu'ils n'y ajoutent un dernier détail qui bouleverse toutes tes certitudes. Soudain, le personnage que tu es certain de voir à ce fameux point d'arrivée, surgit dans ton esprit et tu crains pour sa vie. Tu le sais fort, robuste mais ton esprit ne songe plus à tous ces petits détails, trop pris par cette inquiétude morbide de le savoir en mauvaise posture.

¤


Tu continues de marcher à travers les dunes poussiéreuses, les sables encombrants de cette mère granulée comme si l'on venait de te transformer en pantin écervelé. Les ordres c'est tout ce que tu connais, tout sur quoi tu peux te baser pour avancer. Tu t'empresses de parcourir cette distance oppressante, croyant sur parole qu'entre tes mains frêles et pour l'instant des plus irresponsables, repose réellement la vie de ton être aimé.

Tes pieds brûlants te font atrocement souffrir et tu ne sais que faire pour effacer définitivement cette peine, ceux-ci n'étant pas les seule assiégés par le sable chaud, tel des milliers de lames aiguisées. Ta gorge se noue terriblement et tu essaies de retenir une toux violente d'en affluer. Ta voix se voit scellée par cet effort monstrueux pour la garder intacte et tu ne peux empêcher que quelques larmes ne viennent effleurer tes yeux. Ils se ferment sous le poids de tes paupières lourdes, n'ayant devant eux qu'une étendue brumeuse aux tons châtains et décidément aucune idée de ce qui se prépare à ton insu.

Tu te dévoiles face à l'inconnu mais lui il sait déjà tout de toi. Il te teste et tu le sais, on te l'a clairement annoncé plus tôt. Tu as entendu leurs paroles avec clarté et accepté leur impétuosité sans dire mot. Ton adversaire c'est le "désert" désormais qu'il soit basé sur les flammes ou sur la glace. Il ne sera pas clément comme toutes ces épreuves que tu as pu entreprendre jadis et lors desquelles ton adversaire s’apitoyait face à tes yeux d'idylle charmant sans le savoir. Non. Ici tu ne trouveras ni compassion ni aucun autre sentiment qui s'en approche.

Mais soudain, tu ressens bizarrement une présence autre que la tienne, te croyant jusque là seul, voué à toi-même dans ce désert sans fin. Cet air froid, ce courant glacial qui parcourt ton épine ne peut en aucun cas provenir d'une simple impression, une peur du moment complètement infondée. Tu examines péniblement tes alentours pour ne rien y trouver au final. Néanmoins, tu n'abandonnes pas pour autant tes recherches car tu n'es pas dupe et ce ressenti qui s'intensifie avec le temps au point où il en devienne accablant au final, te prouve tout le contraire de ce que tes yeux semblent te suggérer. Tu crois entendre au loin, en plus de la pluie de sable qui te recouvre à moitié, des cris étouffés et un bruit plus prononcé dont tu ne parviens pas à distinguer la provenance. Quelque chose qui coule dans une mère voilée, c'est l'impression que tu en as.

La bête te superpose en sautant, toi petit être réduit en chair, longe les côtés ne laissant que quelques épines visibles, une véritable créature sauvage traquant sa proie alléchante, profitant de ces instants de supériorité avant de la déguster, planter ses crocs dans la chair fraîche. Toi aussi tu connais cette sensation, de pouvoir t'abandonner à cette odeur exquise et le mélange juteux qui déborde à t'en salir les mâchoires. Un prédateur né pour chasser, tenter et envoûter, voilà ce que tu es, ce que tu as toujours été, non pas celui qu'on regarde de haut et encore moins la proie inoffensive qu'on croit constamment incapable de se défendre.

Elle est bien trop rapide pour que tu puisses te permettre de la chasser, celle-ci n'ayant aucun mal à s'envelopper dans son élément avant de surgir subitement pour une percée décisive. Tes réflexes ne te sont pas d'une grande aide, immobilisé par la matière flétrie et inconsistante, et démuni de toute magie. Loin d'être futé, tu te dis toutefois ne pouvoir compter que sur tes neurones pour trouver une échappatoire potentielle, te contentant dans un premier temps d'esquiver ses attaques, tout en gardant un œil attentif. La seule chose que tu peux, après maints efforts, discerner chez cet animal, bien plus intelligent qu'il ne le laisse paraître, est ce corps fait de sable, matière particulièrement instable et qui pourtant oeuvre en harmonie. Tu essaies de l'approcher mais étrangement, elle semble ne plus te le permettre et, ta main sur la besace que tu gardes fermement ancrée dans ta ceinture, tu t'impatientes.

Tu te laisses finalement engober voyant là ta dernière chance de t'en sortir et confiant pour une fois ta propre vie à une supposition hypothétique basée sur des spéculations que tu as toi-même fabriqué. Les dents s'affairent à te blesser mais tu t'y accroches fermement quitte à y laisser ton bras si nécessaire. Tu refuses de finir à l'intérieur d'une poisse caille en son genre, sortant alors ta besace que tu avais gardé pour une situation désespérée, et il va sans dire que celle-ci dépasse de loin tes espérances. Tu en verses quelque peu autour de toi, t'imbibant toi-même au passage de ce liquide rafraîchissant, et laisses le reste couler, sentant quelques secousses monter rapidement en intensité et assez tôt tu te retrouves propulsé à terre.

Allongé, tu n'en crois pas tes yeux. Le décor ne t'es plus familier et tu peines à accepter la nouvelle vision qui s'offre à toi. Que vois-tu au juste ? Pourquoi ces yeux absents, dénués de vie ? Ce corps inerte trône, comme tu le craignais, dans cet oasis où tu aurais normalement trouvé le salut mais qui au contraire t'envoies pourrir au fin fond des Enfers. Les membres pendant le long de son corps sans vie, cette peau hâlée que tu avais souvent effleuré du bout des doigts meurtrie par une lame gisant à côté du cadavre, cette chevelure argentée dont tu admirais la finesse tâchée de son sang écarlate ... Tu t'approches criant au mirage mais ton corps, à bout de forces, contredis vraisemblablement tes paroles.

Des larmes perlent lentes et doucereuses le long de tes joues torturées, une grimace de douleur que tu affiches comme jamais. Tu te laisses choir à même le sol, avant d'être amené de force à affronter la réalité. Tu frappes le sable une, puis deux voire même trois fois. Ce besoin de te défouler, de ressentir une peine plus grande que celle que ton cœur t'inflige, est trop important pour que tu puisses simplement l'ignorer. Mais hélas, rien ne semble capable de l'égaler. Tu te sens vide. Tes yeux déjà rouges carmin ne peuvent plus lâcher une larme alors qu'il leur reste tant à pleurer. Tu crois perdre la tête et commences à crier son nom à t'en déchirer les cordes vocales. C'est idiot, cela ne risque pas de le ramener vivant ... Inutile d'essayer de t'en empêcher dans cet état second dans lequel tu t'es plongé délibérément. Tu finis par perdre pitoyablement conscience, et dans les bras de Morphée, tu retrouves enfin une certaine tranquillité qui n'est pas prête à durer ...

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Ven 27 Déc 2013, 14:54

Des idées à la con, j'en ai régulièrement, c'est loin d'être une nouveauté. Évidemment, participer à cette 'coupe des nations' organisée en l'honneur de je ne sais pas trop quoi en faisait partie ; mais bon, ma vie serait moins marrante si j'agissais de manière rationnelle. Donc, en plus d'être assez stupide pour m'inscrire, j'avais choisi l'épreuve à laquelle je participerais en conséquence, c'est à dire l'une de celles dans laquelle j'avais le plus de chances d'échouer. Parce que bon, la magie et l'intelligence, ça risquait d'être globalement chiant et plein de vieux barbus prétentieux. Quant à l'agilité, c'était un coup à se briser la nuque... Ne parlons même pas du charisme. Nan, l'épreuve de force, ça m'avait l'air sympa au premier coup d’œil : je me voyais bien faire des bras de fer avec des inconnus, si possible en buvant un maximum de bière.

Donc forcément, quand j'étais arrivée et que deux bonnes femmes nous avaient expliqué le déroulement de l'épreuve, j'avais un peu déchanté. Voire carrément, en fait, lorsque j'avais appris le but final du machin. m*rde, il fallait être sacrément tordu pour utiliser la vie de quelqu'un comme motivation. Pour un truc aussi insignifiant qu'un tournoi du genre, en plus... Soudainement, j'hésitais à faire demi-tour, mon sens de la fierté n'étant pas assez développé pour que je souhaite me lancer là-dedans coûte que coûte. Sauf que forcément, le fait qu'il y ait un 'être cher' coincé quelque part au milieu du désert et peut-être en train de subir je ne sais quelles tortures m'en empêchait. D'autant plus que des gens importants, dans ma vie, y en a pas tellement ; ça aurait été dommage de les laisser se faire trucider aussi bêtement...

Alors quand le départ fut donné, je m'élançai avec les autres, sans savoir où j'allais ni très exactement ce que je cherchais. J'avais couru au début, pas longtemps, avant que la chaleur ne me décourage de continuer à m'essouffler pour rien. J'ai jamais été particulièrement endurante, de toute façon, et au bout de quelques minutes rien que la marche était devenue insupportable. Je ne m'arrêtai pas cependant, par crainte d'être incapable de repartir ; obstinément, je continuai à poser un pied devant l'autre, les yeux fixés sur l'horizon désespérément vide de toute présence humaine. Les autres participants aussi avaient disparu de mon champ de vision, j'étais seule. Tellement seule que si j'en venais à crever là comme une conne, personne ne le saurait. Sauf qu'il y avait quelqu'un, quelque part, qui avait besoin de mon aide, et que par conséquent je ne pouvais simplement pas mourir aussi stupidement, pas déjà. Enfin, techniquement je pouvais, parce que le soleil commençait à me taper assez fort sur le crâne pour que je ne voie plus très net ; mais c'était hors de question, malgré tout.

L'apparition soudaine de la lune et le changement de température qui allait avec me coupa le souffle. m*rde, s'ils jouaient avec les astres, en plus, on avait pas fini d'en chier... Enfin, moi en tout cas, je sais pas pour les autres. Je vacillai un instant mais parvins à rester debout, non sans une certaine fierté. Fierté qui fut de courte durée, cependant, étant donné qu'un objet non identifié et même pas volant me percuta, me projetant à terre avant que je n'ai eu le temps de me remettre en marche histoire de ne pas geler sur place. J'effectuai le roulé-boulé le moins classe de toute l'histoire et tentai de me retourner pour au moins faire face à mon adversaire, mais celui-ci ne m'en laissa encore une fois pas le temps.  Un coup de genou dans le bas du dos plus tard, et je me retrouvai de nouveau au sol, le nez dans le sable, tandis que le soleil refaisait surface – et la chaleur avec. Cela ne sembla pas déranger outre mesure le type, qui me choppa par le col pour me relever, avant de me retourner et de m'asséner une formidable mandale en pleine poire. Ah tiens, non, pas un type, une fille... ça ne changeait pas grand-chose, cela dit ; tout au plus, ça m'ôtait l'avantage de l'attaque au niveau des bijoux de famille, mais bon. Malgré les trente-six chandelles que me firent voir le coup et la hausse de température conjuguées, je parvins à me dégager de l'emprise de celle qui me faisait face et à lui balancer mon pied dans l'estomac, l'envoyant à mon tour à terre. Sans attendre, je me jetai sur elle et la plaquai au sol, avant de carrément m'asseoir sur son ventre pour l'immobiliser.

- On t'a d'jà dit que t'étais plutôt violente, comme meuf ?
Grognai-je en essuyant le sang qui coulait de mon nez. Normalement, on dit au moins bonjour avant d'cogner les gens comme ça... Bonjour, au fait, ajoutai-je en lui assénant un coup de boule relativement violent – faudrait peut-être que je songe à renouveler mes techniques, ça fait mal à la tronche à force.

Quelques droites – qui firent souffrir mes jointures – plus tard, j'estimai que la demoiselle à présent quelque peu dans les vapes avait eu son compte et décidai simplement de l'abandonner là, devinant que les organisateurs ne la laisseraient pas crever comme ça. La lune et son climat glacial étant réapparus, je m'étais mise à courir, toujours sans savoir où j'allais, sans prêter attention à ma tête qui me faisait de plus en plus mal et aux vertiges qui me faisaient périodiquement chanceler. Je n'avais rien à perdre, de toute façon, je me doutais qu'on ne me laisserait pas mourir ici non plus ; et je ne souhaitais pas que qui que ce soit d'important à mes yeux – qui que ce soit tout court, en fait -  ait à subir un sort funeste par ma faute, même pour être ressuscité après. Alors j'avais continué à courir comme une dératée, m'étalant de temps en temps sur le sable glacé avant de me relever, chaque fois, pour repartir de plus belle. Et je ne m'arrêtai que lorsque j'aperçus deux silhouettes, au loin, dont une que je n'eus aucun mal à reconnaître malgré la distance. Ercan. Sans surprises, au fond... A croire que le monde entier est au courant que je tiens à ce type. Ercan, donc, et le mec qui venait de lui planter un couteau dans le bide avant de laisser son corps retomber sur le sol gelé et de se diriger vers moi.

Pour la première fois depuis longtemps – voire même depuis toujours, à la réflexion – je perdis tout contrôle. J'arrive à barricader mes émotions, en temps normal, à maîtriser plus ou moins mes sentiments et mes réactions... Là, non. Mais alors, vraiment pas. Je n'attendis pas que le type me rejoigne : étouffant un hurlement de rage, je fonçai sur lui et lui bondis dessus, l'entraînant au sol avec moi. S'ensuivit un corps à corps relativement peu classe dans le sable redevenu brûlant, au cours duquel j'écopais d'un coup de poignard dans l'épaule et d'un pain dans la gueule qui m'ôta une demi-dent. Mais, par je ne sais quel miracle – peut-être parce que j'étais à moitié enragée, allez savoir – je finis par prendre le dessus, me retrouvant de nouveau assise sur mon adversaire dont je m'empressai d'aplatir les burnes afin de limiter son agressivité – ben quoi, les chats castrés arrêtent de se battre, il paraît... Et, sans parvenir à stopper le flot de larmes de colère, de désespoir et d'impuissance – et de morve, accessoirement, on a la classe ou on l'a pas – qui dégoulinait sur mes joues, je me mis à le cogner, sans m'arrêter, sans même craindre de le buter alors que j'avais jusque-là évité à tout prix d'attenter à la vie de qui que ce soit. Rien n'aurait pu contenir ma haine à ce moment-là, une haine que jamais je n'aurais cru voir apparaître tant il m'avait semblé improbable que mes barrières mentales cèdent à ce point.

Je finis par m'arrêter, cependant, lorsque j'eus roué de coups chaque parcelle de son corps au point que plus aucune force ne soit présente dans aucun de mes membres. Alors, seulement, j'abandonnai le corps inerte de mon opposant et me traînais jusqu'à celui d'Ercan. Tremblante, je m'affalai à ses côtés, fixant son visage livide et essuyant machinalement mes yeux desquels plus aucune larme ne coulait pourtant depuis longtemps. Dans un dernier sursaut de conscience, je me redressai et fermai ses paupières, avant de laisser ma tête retomber sur le sable dont je n'étais même plus capable d'assimiler la température.

- J'n'ai même plus de larmes pour te pleurer, put*i*, murmurai-je avant de perdre connaissance. Pardon...


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Lun 30 Déc 2013, 00:31

Aimer ? Est-ce que l’Elémental, individualiste jusqu’à l’os comme il était, avait-il déjà aimé, ne serait-ce qu’une seule fois ? A vrai dire il se foutait bien de ce genre de sentiment, n’étant tout au plus qu’une source d’ennui et de danger supplémentaire. Pouvait-il aimer d’ailleurs ? Les seules choses que le mercenaire avait put aimés n’était autre que le combat, l’argent et le plaisir que lui pouvait lui procurer les femmes qu’il rencontrait, dans les bordels ou ailleurs. Seul sa propre personne comptait pour lui.
Mais malgré tout, l’homme, avait déjà put aimer fut un temps. De vague images, des sensation, des souvenirs remontant jusqu’à sa petite enfance. Un passé qui était, semble t-il, des plus lointain désormais. Ceux-ci étant des souvenirs qu’il avait totalement oubliés depuis lors, restés enfoui au plus profond de son esprit et perdu à jamais dans les méandres de celui-ci. Dans ces derniers, il y avait la présence de son père, de sa mère, ses deux parents le chérissant, l’emplissant de tout l’amour qu’ils avaient et Kain leur en donnait autant en retour. Étant encore petit, il ne pouvait que les chérir. Mais ce fut aussi cette grande affection qui le mena à devenir la personne qu’il était maintenant, ce avec l’arrivé d’un quatrième membre de la famille. Cet amour partagé entre deux enfants laissa bientôt place à la jalousie dans le cœur du jeune Elémental. Et de sa jalousie naquit une colère grandissante envers ses deux parents, ce jusqu’à atteindre un point critique qui leur coûta la vie malheureusement. Une simple petite flamme, pas assez d’attention et le feu se propagea à toute la maison, n’épargnant personne, seulement le jeune Kain qui se retrouva désormais tout seul. La même crise recommença peu de temps après, une ou deux années, faisant elle aussi quelques victimes. L’enfant qu’il était, en plus d’être seul, devint rapidement détesté et rejeté de tous tel une maladie, voire un être maudit n’apportant que des malheurs sur les autres. Ainsi devint-il se qu’il était désormais. Un mercenaire sans foi n’y loi, sans attache et pour qui seule sa personne comptait.

Un raclement de gorge et immonde crachat sortit de la bouche du mercenaire, venait s’écraser sur le sable chaud du désert qui aussitôt s’empressa d’aspirer ce liquide tel un assoiffé. Un reniflement s’en suivit après cela, tandis que le représentant des Elémentals pour cette épreuve fixait d’un air désinvolte les deux divinités. Il se demandait bien se qu’elles avaient prévues pour lui. Qu’elle allait être cette personne aimée ? Un rictus se dessina sur ses lèvres, amusé et emplit d’assurance. Kain ne craignait aucunement la mort d’un proche. Pour sur, il n’en avait aucun.
Enfin il prit la route pour trouver son fameux point, confiant et avec un sourire des plus hautain d’affiché sur son visage.

Déambulant à travers le désert, il ne se souciait guère de la chaleur de ce dernier, trop habitué au faite de ne pas la ressentir grâce à sa caractéristique d’Elémental de feu. Mais le mercenaire put malgré tout commencer à ressentir les effets de la température sur son corps. Tout d’abord une simple suée, ensuite une insoutenable sensation de soif, et pour finir un horrible mal de tête, tels milles forge formant le fer, ensemble et au même moment. La vision de l’homme devint alors soudainement floue, incertaine, le monde autour de lui semblait tourner, les dunes de sables formant peu à peu des vagues de plus en plus intenses devant ses yeux, jusqu’à devenir de véritable raz de marée. Au final, Kain s’écroula dans le sable, vaincu par les éléments.
Un poing rageur martela le sol, soulevant des gerbes de sables alentours. L’homme rouvrit ses yeux tout en poussant un bref juron, avant de puiser dans le reste de ses forces pour se relever et afin de continuer à avancer. La douleur tiraillait chacun de ses membres, sa tête le lancinait horriblement, mais il fallait faire abstraction de toute cette souffrance, la combattre. En un râle plaintif, Kain se mit sur pieds et pas après pas, il marcha de nouveau, à travers le désert brûlant et assommant. Celui-ci semblait être en bonne voie pour trouver son « point », mais ce fut sans compter sur l’intervention d’une tierce personne. Arrivant d’un pas nonchalant, sous couvert de l’ombre qu’une dune planifiait sur le sable, nul doute sur les intentions de cette dernière. Arme dégainée, un sourire au bord des lèvres et l’ennemi se précipita aussitôt sur le mercenaire. Celui-ci se défendit aussitôt, levant son immense lame avec raideur et difficultés, épuisé. Les deux armes s’entrechoquèrent, Kain vacilla de deux, trois pas, avant de repousser violement son adversaire, mué par son instinct de survie.
Les deux opposants commencèrent alors leur danse, rythmée par le bruit de l’acier se heurtant l’un l’autre. Aucun d’eux ne semblait la mener, comme si leur niveau paraissait identique en tout point. Mais l’Elemental, épuisé, tirait dans la moindre parcelle de force qu’il pouvait avoir, rien que pour le fait de devoir tenir son épée, afin de résister face à cet inconnu. Hélas, même le guerrier voyait bien qu’il n’avait aucune chance. Il repoussa alors une dernière fois son adversaire, avant de redoubler d’effort pour mettre le plus de distance entre lui et cet homme, au risque de voir sa propre vie le quitter.

Le mercenaire courut et courut encore, sans relâche malgré la chaleur du désert, le sable qui s’enfonçait sous ses pieds, le ralentissant dans son avancée, ainsi que le poids de son armure qui cliquetait à chacun des lourds pas de l’homme. Il avait usé de l’intégralité de ses forces, mais il se devait de continuer. Pour gagner l’épreuve.
Le visage tiré, trempé et rougis par l’effort qu’il imposait à son corps. Les muscles en constante contraction afin de ne rien relâcher, il continua à marcher. Soudain, apparut devant ses yeux, au loin, une forme sombre, allongée. Qu’est ce que cela pouvait-il bien être ? Mirage ou réalité ? Kain s’en souciât guère seule l’épreuve importait pour lui et cet élément subit signalait peut-être la fin de cette dernière. Son « point ». Enfin.
Trainant des pieds et allant même jusqu’à ramper sur le sable brûlant du désert, il finit par atteindre l’endroit voulut. La forme qu’il avait aperçue n’était apparemment pas un mirage, mais une personne. Le mercenaire s’effondra près de cette dernière, à bout. Non. Il fallait encore fournir un dernier effort, un dernier et tout sera finit, un dernier et il pourra se reposer. Enfin. Se relevant quelque peu, il observa alors le visage de l’inconnue.
Un flot de souvenirs rejaillit aussitôt de l’esprit de l’Elémental, se déversant dans celui-ci tel un torrent. L’homme poussa alors un cri de rage et de désespoir mêlé l’un l’autre. Il connaissait très bien ce visage, pourtant depuis toute ses années il avait tout oublié, ce jusqu’à la couleur de ses yeux. Un mot s’échappa d’entre les lèvres de Kain, un simple murmure, mais répétant ce dernier sans cesse, tandis que les larmes vinrent couler sur son visage, jusqu’à gouter sur la sable qui, dès lors avait tôt fait de faire disparaître les traces de la vive douleur qu’il ressentait soudainement dans cœur. Était-ce de la peine ? Celle d’avoir perdu un être cher ? De l’amour ? L’homme avait aimé cette personne et il l’aimerait toujours. Pour ce qu’elle était.
L’ayant chérit, peut-être qu’au final le mercenaire avait-il lui aussi un cœur et pouvait aimer.

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Lun 30 Déc 2013, 18:49

Un regard attentionné, un air perplexe, une main levée et le démon tenta le diable en posant une question tant attendue qui lui tenait à cœur.

« La triche est-elle autorisée ? »

Nulle réponse s'en suivit, un calme plat laissant le petit diablotin livré à lui même. Il n'avait plus qu'une chose à faire dès lors, se mettre en route pour atteindre le dit point. Les indications étaient claires, chacun reconnaîtra lorsqu'il sera arrivé à destination la personne à laquelle il tient le plus dans une posture des plus encombrantes. Les précisions apportées avaient par la même occasion surpris le jeune homme qui ne désirait plus entendre ces mots là. Voir un être cher mourir devant ses yeux, ne pas pouvoir l'aider à se relever devait être un choc épouvantable. Il n'avait jamais connu cette sensation et pourtant, il commençait à ressentir les effets néfastes que ça portait sur lui. Des frissons, il tremblait de peur à l'idée qu'il se faisait d'imaginer ne serait-ce qu'un instant cette scène sans vie. Durant toutes ses années, le gringalet craignait que cela arrive un jour, ne sachant quelle attitude adopter dans de telles circonstances. Une boule dans la gorge, des vertiges ainsi que des battements de cœur qui s'intensifiaient pour diminuer petit à petit, plongeant alors le jeune insouciant dans un monde imaginaire où toutes sortes de scénarios se mêlaient les uns aux autres. Tous différents, la finalité était la même et la réaction l'était tout autant. Serrer sa main, serrer les dents, lâcher une larme avant de l'essuyer de sa manche pour détourner du regard tout autres participants. La partie venait à peine de commencer qu'il n'arrivait pas à se contenir, se laissant submerger par ses sentiments qui prenaient le dessus. S'éloignant de la place où il se tenait, il débuta sa marche lentement mais surement dans le but de voir ce qu'y se trouvera vraiment devant lui. Une vérité attisé par la curiosité d'un être maléfique ou un mensonge dévoré par les flammes de l'esprit. Le seul moyen de s'en rendre compte efficacement était de se rendre sur place et de vérifier ses affirmations, trompeuses ou non. Détaché d'autrui, Eddie se lança à travers un chemin qu'il pensait infranchissable. Il ne le savait pas encore mais il avait cette légère impression que chaque pas qu'il fera sera plus dur que le précédent. Eux même l'avaient prédits, que le voyage n'en sera point aisé et qu'il faudra résister autant physiquement que psychologiquement.

Les chaînes se devaient de ne pas être brisées, elles devaient résister et ce quelque soit les circonstances. Il n'était pas du genre à lâcher ou à abandonner. La force brute, il n'en avait recourt qu'à certains moments, si besoin est. Malgré ce sentiment de courage, de volonté et de détermination, le jeune démon nageait dans l'inconnu. Impossible de deviner à l'avance ce qui pourrait se produire, ce qui pourrait l'atteindre. Il était confiant envers lui même mais avait quelques doutes sur la fragilité dont il pouvait faire preuve. C'est donc perdu dans ses pensées qu'il allait de l'avant tout en restant prudent et méfiant sur ce qu'il se passait autour de lui. Au final, il ne cessait de repenser à ce qu'il avait entendu auparavant, émanant de la bouche de ses personnages qui ont fait de cette épreuve une route parsemée d'images néfastes. Les mains dans les poches, les débuts étaient plutôt facile et comme il ne s'agissait pas là d'une course, le diablotin prenait tout son temps et continuait de marcher la tête rivé sur le sol. Le vent véhiculait les grains de sable qui roulaient à terre et qui parfois s'élevaient dans les airs jusqu'à frapper de plein fouet le visage du petit homme. Sensation désagréable, il se frottait sans cesse la tête de sa main ou de sa manche dans l'intérêt d'éviter et de stopper les picotements que le sable procurait sur sa peau douce et lisse. Il n'arrivait plus à sentir l'agréable bise qui s'était levée, son esprit n'avait d'enclin que pour ce qui lui était dérangeant. Le sable, bientôt remplacé par une pluie survenue de nulle part. Il n'y avait pas besoin de se poser cette question, une flotte en plein désert ? Tout serait donc possible, mais il tentait de s'abriter de cette tempête qui s'abattait sur lui sans qu'il ne puisse au final y faire grand chose. Quelques gouttes d'eau remontent toujours le moral et apaise le corps de n'importe qui en ces lieux où le climat qui y règne reste désertique du matin au soir. En parlant de ça, la nuit n'allait pas tarder à tomber et l'eau qui s'échappait du ciel ralentissait au point même de voir chacune des petites gouttelettes devenir flocons. Cette action faisait renaître un sourire d'enfant sur le visage d'Eddie, malheureusement le danger le guettait non loin de là. L'environnement changeait, l'atmosphère aussi et le froid d'installa donc rapidement obligeant le diablotin à croiser les bras contre son torse pour se réchauffer.

Chaud, froid, se battre face aux aléas du climat, s'adapter et lutter face aux conséquences que cela produit à un corps fragile et fébrile. Malgré les incidents et les changements d'un environnement instable, le petit diablotin avançait et ne stoppait jamais dans sa course contre le temps. Ressentir le froid ne l'enviait pas mais il remarquait quelques minutes plus tard que le soleil était déjà haut dans le ciel alors que la nuit semblait déjà passée. Ça n'avait plus aucun sens, être frigorifié en plein jour. Et c'était tout autant le contraire une fois que la lune montrait son vrai visage, ressentir la chaleur parcourir son corps à l'en faire suer, ces gouttes là s'évaporant avant même de toucher le parterre de sable. Physiquement, le changement radical de la température était une cassure inéluctable pour le démon. Même s'il contrôlait le feu, cette chaleur là était en tout point différente de celle qu'il ressent avec ses flammes. De par ce fait, il n'arrivait que trop peu à résister à tout ce qui se produisait en si peu de temps. Les jours et les nuits duraient quelques secondes, le temps alternait au hasard entre tempête, pluie, neige et brouillard et la fréquence était sans appel allant du plus léger à l'extrême. C'était insupportable tant physiquement que mentalement et le jeune homme peinait à tenir debout. Essoufflé, il tomba à la renverse, s'écroulant au sol juste avant de voir ce qui semblait être le point de rendez-vous. Comment l'avait-il remarquer lui ? Un simple petit détail qui accorde toute son importance à ses envies et désirs.

« Une saucisse... »

De la nourriture ! Ce à quoi il tient tant. C'était donc ça ? La mort d'une saucisse ! Elle ne pouvait que périr dans le gosier d'un individu. Pourtant, il avait trouvé cette force de se relever, prenant ce qui était à terre prêt à l'ingurgité, la faim guettait aussi. Mais un croassement de corbeau le fît sursauter, l'oiseau passa devant lui en frôlant par la suite le sol, jetant un voile de sable devant les yeux du diablotin qui ne quittait pas le volatile des yeux. La scène qui s'en suivît le laissa de marbre puisque le corbeau pris position sur ce qui devait être une poutre pas droite. Son regard s'était posé d'abord en haut, mais il l'avait très vite redescendu afin de remarquer une personne au bout d'une corde. Bouche bée, il s'approcha timoré du corps sans vie en ayant cette envie de le toucher mais la peur l'avait condamné à seulement observer les faits sans pour autant agir, le paralysant sur place. C'était Sora ? Une blonde dépressive qui ne désirait que de se pendre... C'était elle. «Être cher», Y'en avait pas cinquante ! Mais devant ce spectacle déprimant, il ne s'attendait en aucun cas à laisser la tristesse s'emparer de lui, des pleurs et des larmes marquant son affection envers elle. Sous tant d'émotions, il tomba à genoux mélangeant chagrin et colère, frappant le sol de son poing plein d'amertume. Que pouvait-il réellement faire ? Il était déjà trop tard, non ? Accablé par cette douleur, il ne tenait qu'à un fil, physiquement et psychologiquement. Malgré tout, il se remît debout, contemplant le triste spectacle s'offrant à lui et d'un air déprimé avança vers le corps inanimé et inerte. S'approchant de la fille, il passa à ses côtés sans la regarder, effleurant sa main avant de lâcher un mot sous sa respiration haletante.

« Pardon... »

Des regrets, des remords, il s'en alla ainsi plus loin sans rebrousser chemin et sans se retourner lâchant dans un dernier cri de souffrance accompagné de larmes, le tout caché par les croassements du corbeau qui prenait son envol.

Alors euh...:
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Mer 15 Jan 2014, 21:23

Il n'y avait pas eu besoin d'aller bien loin à aller pour se retrouver au point de départ de l'épreuve. Traverser les bâtiments, les gens pour sortir tout simplement de la  ville d'Utopia et vous y étiez. Au moins, pas le temps de trop réfléchir, de se poser trop de question sur ce qui les attendait, sur ce que les dieux leur réservé et surtout sur toutes les manières possibles et inimaginables de mener la force au bout, quelque soit les épreuves qui se dresseront sur leur chemin. Sur place, ils étaient déjà attendu. Par les instigateurs de tout cela. Les Aetheri. Au nombre de deux avec des corps féminins. Etait-ce réellement les leurs ? Ou juste une image qu'ils se donnaient, qu'ils offraient au monde, pour des raisons x ou y , qu'elles soient réelles ou fausses, justifiées ou pour simplement le plaisir de tromper, de se donner un genre mystérieux. Après tout, il était connu que les dieux aimaient se jouer des mortels. Pourquoi ? Mystère tant que vous n'apparteniez pas à leur catégorie. Quoiqu'il en soit, en fait, l'Ombre s'en moquait !

Le Passeur était seul au milieu des participants. Cela ne le dérangeait pas. Il avait prit l'habitude pendant presque un an et des fois encore maintenant, se retrouver avec trop de gens autour de lui lui tapait sur le système ou plutôt déclenchait un état de malaise. Et cela était évidemment encore pire quand il y avait Alice dans les parages. Dans ces cas là, chaque personne devenait un danger potentiel, une possible menace qu'il fallait surveiller, contre lequel il fallait se méfier. Bien sur, il ne l'avait jamais dit à personne et encore moins à sa fille. Et il ne le ferait jamais si c'était en son pouvoir. Son regard balaya de nouveau les personnes présentes avant d'enfin repérer celle qu'il cherchait. Le petit génie, Izis. Celui-ci le remarqua lui aussi et lui tira la langue en fronçant les sourcils. Raeden secoua la tête en fronçant lui aussi à son tour les sourcils avant de reporter son attention sur les deux déesses. Le gamin pouvait lui en vouloir, cela ne changerait rien à la décision de l'homme. Les deux Aetheri étaient prêtes à expliquer le tout. L'une d'elle venait d'ailleurs de faire quelque chose à la lune, comme pour inviter cette dernière à la fête. Un parcours en milieu hostile, que cela vienne de la nature ou des hommes, des ennemis mis sur leur chemin.

La seconde déesse prit la parole à son tour, enchaînant sur les mots de sa comparse. Et les choses se gâtèrent affreusement. Parce que pour donner plus de poids à leur épreuve, les Aethers s'en étaient tout simplement pris aux proches des participants. Le premier nom qui s'imposa à l'esprit du Passeur fut évidemment celui de sa fille. Il voulut appeler Chess mais le félin gardien de la vampire ne répondit pas, comme si les déesses avaient bloqué toutes communications possibles. Un grognement s'échappa des lèvres de l'homme, qui se retourna pour foudroyer les déesses du regard mais ces dernières s'étaient volatilisées. Elles avaient réussis leur coup ! La tension était maintenant palpable parmi les participants. L'Ombre ne pouvait pas attendre et perdre du temps. La vie de sa fille était en jeu. Il savait qu'elle aussi devait participer à une des épreuves de la Coupe des Nations. Quoiqu'il en soit, c'était à l'homme et à lui seul d'agir. Il ne pouvait pas faire autrement, les Aethers y veilleraient. S'il avait su à quelle distance se trouvait ce fameux point, il se serait permis de courir. Mais là, il en était pas question. L'Ombre se mit donc en route. Cela ne servait à rien de s'épuiser inutilement dès le début. Il aurait bien aimé trouvé un cactus, mais apparemment, tous les représentants de cette espèce avaient disparu, comme par magie. Celle des Aethers à n'en pas douter. Ils voulaient vraiment que les participants n'utilisent que la force, leur force, celle de leur corps et de leur esprit et uniquement celle-ci.

Tandis qu'il marchait, ses pas se faisant de plus en plus lourd, ses muscles et sa peau craquelée hurlant contre le traitement que leur infligeait leur propriétaire, l'esprit de Raeden tentait quand à lui de lui trouver une autre échappatoire, pour soulager tout ceci et arriver à ses fins. Tenir coûte que coût, peu importait les conséquences que cela pouvait avoir sur lui maintenant et par la suite. Il devait sauver sa fille. Il devait arriver à temps cette fois-ci. Il avait déjà échoué une fois par le passé et cela avait détruit sa famille et avait presque réussi à le détruire lui-même. Si de nouveau, il n'arrivait pas à temps, il était indéniable qu'il finirait de se briser.  Et cette fois-ci, à jamais et irrémédiablement. Chaque pas, chaque souffle, chaque douleur ne prenaient plus qu'un seul sens, un seul mot, un seul prénom. Alice. Ne garder que cela à l'esprit, peu importait ce qu'il endurait. Une seule chose à retenir. Au bout l'attendait sa fille, son enfant, qui comptait sur lui. Il ne pouvait pas la laisser tomber, la décevoir. Une volonté à toute épreuve, c'était ce qu'il devait mettre en œuvre. Effectuer des gestes mécaniques et simples, le strict nécessaire pour rester concentré et ne pas s'épuiser inutilement. Par le passé, il avait déjà échoué une fois à la sauver et à lui venir en aide. Plus jamais il ne laisserait cela se reproduire. Ses pensées tournaient et tournaient en boucle dans son esprit, incapables de passer à autre chose. Rester concentré uniquement sur ce fil invisible qui s'étendait devant lui et que le mènerait à la chair de sa chair. Rajouter quelques gestes pour la survie tandis que la lune s'élève une nouvelle fois dans le ciel et que la température chute brusquement de plus en plus.

Une ombre, une silhouette surgit. Le temps qu'il réagisse et elle se trouvait sur lui. Un assaillant, un ennemi. Raeden n'eut pas le temps d'esquiver le premier coup. Perdu entre ses délires et la réalité, il mettait un certain temps à réagir. Mais l'homme semblait être du même niveau que lui, de la même force. Comme l'avaient prédit les Aethers. Ce n'était pas pour autant que la partie était gagnée ! Il fallait avant ça réussir à mettre son adversaire hors de service ! Et peu importait les moyens mis en œuvre. S'il devait tuer, l'Ombre le ferait. Pas forcément de gaieté de cœur mais le résultat serait quand même là. Se débarrasser au plus vite de l'intrus pour pouvoir continuer son chemin et retrouver son enfant. Ses coups faisaient mouche … autant que ceux de l'autre. La seule force physique ne pouvait plus être le seul facteur dans ce combat. La situation et le temps jouaient contre. La rage à l'esprit, l'ex-ange frappa de plus en plus, oubliant tout, en pensant qu'à une seule chose : Alice ! Puis plus rien. Le calme total … l'adversaire était tombé, KO. Quelques secondes pour reprendre son souffle et soudain, le père de la vampire se mit à courir. Adieu la prudence. Il avait perdu trop de temps. L'attaque de cet homme avait été le déclic qui lui avait prendre compte de sa bêtise. Et si sa fille en payait le prix ? Plusieurs fois, le sol se déroba sous lui, et il s'effondra. A chaque fois, il se releva, mais de plus en plus durement, avec de moins en moins de force. Et ses voix, ses brides de mot, de passé, qui surgissait dans son esprit, autour de lui comme si une brume l'enveloppait. Il savait que c'était faux, que ça n'existait pas, mais pour lui c'était là, aussi présent que le sable sous ses doigts.

Une dernière chute, plus dure, plus assassine que les autres. Il n'en pouvait plus. Chaque mouvement était un brasier dans ses veines, dans son esprit, derrière ses yeux.


Je suis désolé … Oh Alice !

Raeden …. Raeden … elle compte sur toi. Sauve notre fille, sauve notre chaton. Tu es tout ce qui lui reste. N'abandonne pas … Ne l'abandonne pas … Raeden …

Falyne ? Mais …

Va ! Relève toi ! Dépêche toi !

L'Ombre avait relevé la tête, mais il n'y avait personne. C'était son cerveau qui lui jouait des tours. Pas d'ange magnifique prêt de lui. Et pourtant, ces mots, qui semblaient si vrais, si présents ! Poussant un cri bestial, comme pour se donner du courage, il se redressa. Et reprit sa course. Là ! Une masse ! Un corps … sans vie !

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!

Trop tard ! Il était arrivé trop tard !

1438 mots
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 15 Jan 2014, 23:58

Représenter les elfes. Cela revenait à écrire la meilleure blague qui ait un jour exister sur ces terres. Pourtant, j'avais pris partie de le faire, comme si je m'en voulais. Peut-être était-ce cela, ou peut-être qu'un homme tel que moi ne pouvait pas ressentir les remords. J'avais fait ordonner la destruction de la citée d'Earudien et, à présent, je me sentais redevable. Mais pas vraiment au peuple elfique en réalité, plutôt à une elfe en particulier. Alors j'avais décidé de me porter volontaire pour représenter son peuple dans cette épreuve. Peut-être le saurait-elle, peut-être pas, qu'en avais-je à faire de toute manière ? Seulement, mon avis changea lorsque ma carapace de génie tomba, fut brisée en mille morceaux, me redonnant mes sensations d'être non éternel, me redonnant mes sentiments. Cela faisait tellement longtemps que j'en fus paralysé un instant, mes jambes refusant de bouger. Je sentais la chaleur du désert à nouveau, je sentais mon cœur battre, je sentais ce venin couler dans mes veines, ce sale venin. Je respirai doucement, fermant les yeux un instant. « Dis, pourquoi tu m'as tué ? ». Ce gamin, imagination de mon esprit, me hantait, sans cesse, tout le temps, tous les jours. Je rouvris les yeux, mon regard se posant sur l'immensité du désert alors que je serrai les poings. Je devais passer outre ces sensations, passer outre le fait que mes articulations me fassent de nouveau mal. Je détestais mon statut de génie et je préférai nettement la faiblesse de l'humanité plutôt que le vide qui hantait les djinns. Mais j'avais trahi, trahi les miens, trahi le monde, c'était normal de payer. J'avais payé toute ma vie, j'avais enduré et, finalement, à présent, au prix d'un effort incommensurable, j'étais à présent libre, libre de mes sentiments, libre de ma vie. Je n'étais plus l'esclave d'une femme, je n'étais plus le protecteur d'une famille, j'étais simplement moi et je comptais, loin des méandres de ma folie de sorciers, profiter de cette liberté si chèrement acquise. Et si je devais frôler la mort cent fois pour avoir croiser des êtres qui savaient qui j'étais, alors soit, je l'acceptais.

Je me mis donc en marche, dans le désert brûlant, ne desserrant pas les poings. Cela me rappelait les entraînements que je me forçais à faire ici même dans l'optique de tuer cet homme, Zéleph. Finalement, nous vivions tous les deux, mais le mal que j'avais causé, il ne l'oublierait certainement pas. Je n'allais pas essayer de me racheter car lui aussi m'en avait fait, à cause de cette foutue démone. Encore et toujours elle, toujours. Je serrai les dents, mes pensées assassines m'affaiblissant bien plus que la chaleur du désert. J'avais tellement de fois mordu la poussière ici, battu par la chaleur, vaincu par la nature. Je savais qu'elle était plus puissante que moi, que nous tous, mais lorsque la folie maléfique s'était emparée de mon esprit, j'avais cessé de le croire, j'avais manqué tout à coup de lucidité. Et peu importe le nombre de fois où mes serviteurs m'avaient ramené d'ici inconscient, j'avais toujours recommencé. Et, à présent, j'étais trop fort, pas assez agile, et je souffrais dans mes articulations, dans ma chair, mon corps n'ayant pas été préparé au développement soudain de ma musculature.

Je passai une main sur mon front, las, fermant un instant les yeux avant de les rouvrir sur un homme qui marchait au loin. Je m'avançai, sentant qu'il s'agissait d'un des adversaires énoncés, loin de me douter qu'il s'agirait du seul. Un plutôt coriace en réalité car, au fur et à mesure de mes pas, je m'aperçus que ce fameux guerrier n'était autre que moi. Enfin, peut-être pas tout à fait car lorsqu'il usa de magie contre moi, je me rendis compte qu'il avait tout de même un gros avantage. J'eus le réflexe de placer mes bras devant moi mais je finis par mordre la poussière comme un vulgaire insecte. Je serrai d'autant plus les dents après avoir craché du sable, me relevant, mon regard noir de colère. Je n'avais aucune envie de lui parler, son visage insolent me fixant comme s'il ne souhaitait que m'écraser. Ce fut lui qui prit la parole, m’assénant de reproches. « Tu n'es qu'un minable ! Comment as-tu pu ainsi te laisser manipuler ? ». Il avait raison, j'étais faible, je n'avais pas vu la première Taiji venir, telle une araignée venimeuse posée sur mon épaule, attendant simplement que j'effectue le sale boulot pour elle. Mon corps s'électrifia alors et je retombais comme un moins que rien par terre. Sauf que cette fois, mon double approcha, posant sa chaussure sur mon torse, me maintenant plaqué malgré moi. Il finit par me cracher au visage, cracher sa haine, son dégoût. « Tu te dis fort mais tu n'es qu'un déchet parmi tant d'autres ! Et là, tu comptes te racheter auprès des elfes ? Foutaises ! ». Il appuya un peu plus alors que je me sentais battu, la douleur étant bien plus forte que sa première attaque. Et je me rendis compte, je me rendis compte que sa force dépendait de mes faiblesses. Il me rendait faible mais, après tout, il n'était que moi, il n'avait pas à m'accabler. « Et toi alors ? Tu étais où quand je me faisais manipuler ? C'est toi qui a enduré maintes épreuves pour te frayer un chemin vers le trône ? C'est toi qui a libéré les sorciers de l'emprise d'une menteuse ? C'est toi qui a subi le plus horrible cauchemar de notre existence ? Non, c'est moi ! Encore et toujours moi ! ». Je pris son pied, le dégageant de mon torse avec une facilité déconcertante. « Tu n'es rien, qu'un vulgaire pantin placé là par des Aetheri dépassés par mes actes ! Alors ne viens pas me donner de leçon. Tu n'existes pas ! ». Il disparut, se brisant en mille éclats qui entaillèrent ma chair. Pourtant, je me relevai, reprenant mon chemin.

Je marchai longtemps, trop longtemps peut-être, le décor changeant, la température chutant. J'avais froid, tellement froid. Je supportais bien mieux la chaleur, j'étais l'homme du feu, pas celui de la glace. Et puis, je finis par voir une silhouette décomposée, une silhouette reconstituée. Je m'approchai, remarquant que les membres de la personne avaient été sectionnés puis recollé comme une poupée en bois, une marionnette. Elle était posée là, inerte, morte, du sang séché à chacun des bouts de chair rassemblés. Mes genoux cédèrent sous mon corps sans que je ne m'aperçoive de rien. Mon cœur avait arrêté de battre sous l'émotion, mon cerveau refusait de le croire, refusait de bouger, me refusait toute défense. Pourtant, c'était vrai. Je sentais cette douleur m'enserrer le cœur, le ventre. Pourquoi est-ce que j'avais décidé de participer si c'était pour ce résultat là ? Je ne m'entendis même pas hurler de rage, cette rage contre moi-même, de n'être en aucune mesure capable de protéger ceux que j'aimais. Je l'avais cru pourtant, mais je m'étais fourvoyé. Et, à présent, je comprenais le vrai sens de la douleur, celle qui perd un homme, qui le rend fou de tristesse, capable de toutes les bassesses du monde juste pour qu'un seul souffle de vie soit rendu.

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Jeu 16 Jan 2014, 07:59

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Izis, compagnon génie de Raeden


~ Agir pour mon peuple ! Elle est bien bonne celle-là ! Il ne pouvait pas me foutre la paix et m'oublier sur ce coup là, Raeden ? J'ai rien demandé moi ! Pour une fois que j'ai même pas fait de conneries grave en plus ! ~

On pouvait dire que l'humeur du petit génie , compagnon de Raeden était plus que morose. Le gamin n'arrivait toujours pas à pardonner au Passeur de l'avoir forcé à s'embarquer dans cette histoire. Qu'est ce qu'il en avait à foutre de bien se faire voir par les membres de sa race et par les autres ? Du moment qu'on ne venait pas lui chercher des embrouilles et qu'il arrivait à fausser compagnie à son protecteur pour faire les quatre cents coups, le petit était heureux comme un coq en pâte ! Mais là, patatra ! Franchement pas de chance ! D'accord, il n'aurait peut être pas du faire le fanfaron en caricaturant les futurs participants aux épreuves, quelles qu'elles soient. Mais comment il aurait pu savoir que l'ex-ange le surprendrait ?! En tout cas, maintenant, il s'en mordait les doigts !

Debout au milieu du reste des participants, Izis grommelait dans sa barbe inexistante. Dès qu'il était arrivé sur place avec l'Ombre, il s'était écarté de ce dernier pour continuer à lui montrer son mécontentement. N'écoutant nullement les paroles prononcées par les deux déesses, le petit génie restait centré sur ses pensées et sur toutes les imprécations mentales qu'il prononçait à l'égard du Passeur et de toute cette situation. Son regard croisa celui de son compagnon et il lui tira la langue, en fronçant les sourcils. Bien fait pour lui ! Ah ça, le gamin allait le lui faire payer longtemps, cette décision ! Il n'était pas une petite teigne pour rien. Il s'assagissait peut être un peu depuis que Raeden l'avait pris sous son aile, mais les vieux vices n'étaient jamais facile à chasser et ils revenaient au triple galop à la moindre occasion.

~ Qu'est ce qui m'as prit d'accepter d'être ainsi sous sa coupe, ce maudit jour dans la montagne ? Franchement, je devais avoir pris un coup sur la tête ce jour-là, ou alors j'étais malade, c'est pas possible ~

Ignorant le reste du monde à part sa petite personne et son malheur, le gamin fut sorti de ses pensées par simplement quelques mots émis par l'Aether. Depuis tout à l'heure, ça passait par une oreille et ça ressortait pas l'autre, mais là, son cerveau avait tilté. Il avait entendu qu'un proche, qu'un être cher était en danger. Et pour le petit génie, il n'y avait qu'une seule personne qui rentrait dans cette catégorie : Raeden. De suite, toute velléité s'envola envers le Passeur. Son regard sauta d'une personne à une autre, de plus en plus vite. La panique montant, le gosse se mit à bousculer les gens, à forcer le passage dans la foule, pour tenter de retrouver l'ex-ange. Il était là tout à l'heure ! Il l'avait boudé ! L'Ombre ne pouvait pas avoir disparu comme ça en quelques secondes ! Ce n'était pas possible ! Et pourtant, la preuve était là, le représentant de la Mort s'était volatilisé !

Sans plus réfléchir en avant à cela, Izis se mit à courir sur le chemin désigné du départ. La poussière soulevée et la sueur lui inondant le visage lui brûlaient les yeux et lui asséchaient la bouche ? Il courrait aussi vite qu'il le pouvait, peu importe les douleurs que cela engendrerait. Malgré ses reproches envers Raeden pour l'avoir mêlé à toutes ses histoires, le cœur du petit garçon se serrait d'angoisse à la pensée que la vie de son protecteur était en danger. Il n'y avait aucun raisonnement dans sa démarche. Il s'agissait juste de la course effrénée d'un animal pour sauver une part de son âme, de sa vie et de son cœur en la présence d'une autre personne.

~ Plus vite plus vite plus vite!!! ~

Ses petites jambes foulaient le sol aussi rapidement qu'il était possible de le faire pour elles. Mais elles n'avaient pas l'habitude d'un tel traitement, n'étaient pas dans leur situation normale, dans leurs fonctions courantes. Le manque d'entraînement frappa et les jambes de l'enfant s'emmelèrent. A peine le temps de tendre les bras en avant pour se protéger la tête que le voilà étendu par terre. La colère et la frustration éclatèrent. Les larmes s'accumulèrent et cédèrent sous la pression, coulant abondamment sur le visage craquelé et couvert de poussière de l'enfant. Pris d'hystérie, la face ravagée par les flots salés, Izis frappa le sol sableux à coup de pieds et de poings, hurlant à la face du monde, au vent, aux dieux, au sable, au soleil, à l'univers entier, toute sa haine, sa douleur, sa peur et son désespoir de ne pas être à la hauteur.


- Pourquoi ?! Qu'est ce que je vous ai fait ? Pourquoi vous vous acharnez comme ça sur moi ?!! Rendez moi Raeden !!! S'il vous plait, j'vous en supplie !! J'ai besoin d'lui !!! Jveux pas qu'il meure !!! J'suis pas assez fort, j'peux pas y arriver ! Mais j'veux pas qu'il meure, j'veux pas !!! J'veux pas …

Mais seul le silence du désert lui répondit. Secoué de sanglot, il était prostré au sol, incapable de réagir, de bouger.

Pleurnichard ! Ca va être facile d'en finir avec toi et ton copain Ombre. C'est même pas drôle !

Quelqu'un ! Un être vivant ! Là, juste à côté de lui ! Le génie releva brusquement la tête, le regard incrédule, avant de comprendre le sens des paroles du nouveau venu. Se relevant brusquement, l'adrénaline coulant soudain à flot dans ses veines, le gamin se jeta sur le nouveau venu, un jeune adolescent.

- La ferme ! La ferme !

Le protégé de Raeden frappait n'importe comment, emporté par la colère. Que ses coups fassent mouche ou pas, il s'en moquait, il ne s'en rendait même pas compte. Il avait juste besoin de défouler le surplus en lui. Que cela puisse faire partie de l'épreuve ne lui était même pas venu à l'esprit. Il se contentait de taper là où il pouvait. Il avait réussi à mettre son adversaire par terre en le prenant ainsi par surprise. Mais chacun à leur tour, ils prenaient le dessus sur l'autre. Jusqu'à ce que Izis prenne une poignet de sable et la balance dans les yeux de son adversaire ! Avant de le bourrer et de le bourrer de coups. S'en s'arrêter, sans penser qu'il pouvait le tuer. Il réagit quand ses poing
rencontrèrent le sable … l'adolescent, sous lui quelques secondes avant, venait de se volatiliser.


– LÂÂÂÂCHEEEEEE

Au moins, ça avait eu le mérite de redonner un peu de punch au génie, qui reprit son chemin, recommençant à courir.

- RAEEEEDEN ! RAEEEEDEN ! RAAAAAEDEN ! RAAAAEDEEEEEEEN

Là bas ! Du flou. Une ombre par terre ! Elle ne bougeait plus ….

- NOOOOOON RAEEEDEEEEEN !!!!

Le gamin se jeta sur la masse. C'était bien Raeden … il avait raté. L'Ombre était mort à cause de lui … Les larmes avaient repris, intarissable. Puis, un raclement de gorge au dessus de lui. Le génie l'ignora, plongé dans sa peine.

Ce n'est pas ton ami … juste une copie … Cela faisait parti de l'épreuve ….

- RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH

Le gosse s'élança contre le message, mais celui ci disparut comme ça …. laissant Izis tout seul.

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