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 ~ Repousser l'envahisseur (Test 6 1/3) ~

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Mar 27 Aoû 2013, 18:01

La récente invasion des sorciers du lac de la transparence et de ses environs a été évincées. Les vampires du clan Brujah ont regagné leur domaine mais quelques mages noirs semblent aimer semer la zizanie au sein du lac de la transparence. Inspecter les environs, les champs, les habitations semble alors nécessaire. Telle est la missions des magiciens en l'absence de sa majesté Lynn sur ordre du grand conseil.


~ ~ ~ ~

« Pff! Tu ne vas pas aller aider ces bons à rien Lana. Tu es stupide de résister à mon pouvoir. Tôt ou tard, il faudra bien que tu me regardes en face, que tu regardes le destin qui t'attend. ». Je ne regardais pas cette autre moi. Depuis que j'étais partie sur les traces de mon passé, j'avais appris bien des choses sur ma famille, sur mon existence et sur cette partie obscure qui entourait mon esprit. Lana en était la pire des visions, là, comme un fantôme, à me regarder, à me cracher sa haine pour sa condition. J'étais devenue sorcière un temps restreint, le temps de quelques jours mais mon esprit s'était battu afin de récupérer ce qui avait toujours été moi. Mais j'y avait perdu beaucoup. J'avais perdu ma naïveté, ce désir de rester loin des enjeux politiques du monde. J'avais perdu ma joie de vivre, du moins, une grande partie de cette dernière. Dès que je me reposais, Lana réapparaissait, toujours vêtue de la même façon que moi, toujours coiffée à l'identique. Il n'y avait que lorsque je cousais qu'elle n'était pas là, comme si mon esprit bien trop concentré à sa tâche n'avait pas assez de temps pour créer le spectre de mes cauchemars. Je m'appelais Lana, Lana Syrkell. Mais mon prénom devait rester secret, pour ma propre survie. Mais elle, elle que j'étais la seule à voir, la seule à entendre, elle m'appelait de ce prénom comme si elle pouvait faire de moi ce qu'elle voulait. J'avais quitté le manoir Kuro et je ne savais pas si j'y retournerai ou non. Je ne savais même pas que le génie était mort, je ne savais rien. Depuis que j'avais dû regarder la vérité en face, je n'avais pas revu maître To non plus, ni mes dragons, ni Émilie, ni personne. J'avais marché, réfléchi, j'avais essayé de canaliser mon énergie pour faire disparaître ce moi qui mon esprit créait. Lana n'avait rien de magique, je le savais. Elle était comme un ami imaginaire, une création de mon esprit qui se défendait du mal qui l'habitait comme il pouvait. Mon cœur saignait d'être aussi cette femme faite de haine et de volonté de pouvoir alors, comme pour me soigner, il la distinguait de mon moi bénéfique. Elle était une créature, mon Némésis, cette partie que je n'acceptais pas. Alors oui, j'avais marché, marché jusqu'à ce que mes pieds ne me portent plus. Et puis, j'avais atterri au château Malkavian où j'avais ouvert une boutique de fortune, pour coudre, coudre encore, toujours, tout le matin, toute la journée et tout le soir. Je voulais oublier Lana, la mettre de côté et elle ne revenait que le lendemain, quand je m'étais réveillée, trop fatiguée pour continuer mon ouvrage. Pourtant, j'appréhendais de ne plus voir ce double car il n'y avait que deux raisons à ce manque : la première était que mon esprit était trop occupé pour se soucier d'elle, la seconde était qu'elle prenait possession de mon corps, de mon âme, et me poussait à la violence et à la haine. Heureusement, je ne maîtrisais pas ma magie, je ne savais comment faire pour l'utiliser. De ce fait, je ne pouvais rien faire de mal mais je redoutais pour la suite. Et puis, un jour, sans que je ne sache comment cela fut possible, je reçus une lettre, dans ma minuscule boutique. « Oh, on s'intéresse à toi! Tu es pourtant insignifiante à en vomir. Tu pourrais faire de tellement grandes choses pourtant. Mais nan, tu es là, à coudre, du matin au soir au lieu d'inspecter les livres de guerre, de laisser cette part sombre s'emparer de ton cœur et de t'emparer à ton tour du trône des sorciers! ». Elle n'avait que ça en tête, le trône des mages noirs. Pourtant, au final, elle était moi et elle représentait ce que je voulais et que je ne pouvais m'avouer. Ce serait trop dur. Sans répondre, car parfois je lui répondais, parfois j'essayais de me justifier, je pris la lettre, l'ouvrant délicatement à l'aide de mes ciseaux. Mes yeux parcoururent les lignes qui étaient écrites avec soin, d'une écriture qui semblait être celle d'une vieille personne à cause de la taille des lettres.


« Par ordre du conseil.


Magiciens de ces terres, comme vous le savez, nos territoires du lac de la transparence ont, précédemment, été annexés par les sorciers avec l'aide du clan Brujah qui s'est, de toute évidence, retroussé dans son territoire d'Ethernoir. Le lac de la transparence a donc été délivré d'un premier fléau et bien que nous n'ayons en aucun cas contacter l'impératrice de la nuit, nous osons croire que ce genre d'initiative douteuse ne sera guère prête de se reproduire. Les sorciers ont également libéré les terres car nous avons fini par réagir comme il se devait. Nous ne pouvions pas laisser ces gredins s'en tirer de la sorte. Nos terres nous appartiennent et nous ont toujours appartenu. De ce fait, il semble dans l'ordre des choses que l'envahisseur soit fermement repoussé. Nous attendions l'accord royal mais puisque sa majesté Lynn Dae ne semble plus être de ce monde, nous avons cru bon d'agir pendant qu'il en était encore temps. L'envahisseur repoussé, il reste cependant quelques sorciers récalcitrants ici et là, armés, en groupe et dangereux. Nous n'avons pas cru bon de contacter Messire Kin'Shakor, le nouveau souverain, car il semble inutile de le faire. Nos terres possèdent un règlement clair et quiconque y entre peut s'y voir arrêté. Après la catastrophe qui a faillis ce produire, le conseil est cependant bien trop occupé pour faire dégager la vermine. De ce fait, nous nous en remettons à vous afin de leur faire comprendre à qui appartient le lac de la transparence. Nous autres mages blancs sommes un peuple pacifique mais, quoi qu'il en soit, nous ne nous laisserons pas marcher sur les pieds. Il faut que les maléfiques comprennent que le bien est très loin d'être naïf et soumis. 


Le grand conseil. ».


« Tu ne vas pas aller aider ces poules mouillées quand même? Ils ont repoussé les sorciers? Humpf! Laisse moi rire! Ils n'ont fait qu'attendre que Jun disparaisse et que ces derniers partent d'eux même. Et quoi? Il reste dix sorciers et ils ne sont même pas fichus de sortir de leur repère pour leur faire mordre la poussière? Il n'y a que des vieux croutons parmi les membres du conseil, des dinosaures en voie d'extinction tellement ils sont vieux. Ils font les fiers mais s'ils sortent, les sorciers vont les effrayer... même la lumière du jour les effraierait. ». Lana souriait, comme une folle, une lueur de sadisme dans les yeux. « Tu devrais plutôt aller éradiquer ces individus. Ils n'ont rien à faire à la tête d'une race, même si c'est la race des vieux croutons en robe. ». Je ne lui répondais rien et cela ne lui plaisait pas. « Lana... tu n'es qu'une sotte. Tu vas aller les aider et qu'est ce qu'ils te donneront en échange? Rien du tout. Ils n'ont jamais fait partie de toi. Tu es une magicienne, c'est vrai, mais tu ne sais pas utiliser ta magie, tu n'es qu'une incompétente. Même Iro a préféré se tirer pour aller voir ailleurs! ». S'en était trop. Lana ne savait pas quand continuant à me pousser à bout, elle faisait de moi une plus grande admiratrice encore de ma race. Ce n'était pas réellement parce que j'aimais les magiciens, je m'étais crue sirène la plus grande partie de ma vie, simplement que je voulais tout faire pour éradiquer cette femme, cette partie de moi. La meilleure façon était simplement de rejoindre le clan qu'elle détestait autant qu'elle redoutait. Je ne voulais pas devenir sorcière, je ne voulais pas faire le mal mais... « Pourtant, tu devras bien le faire un jour. Tes pulsions meurtrières vont devoir sortir, se libérer. Sinon, tu vas en moourrir. ». Elle avait prononcé la dernière phrase telle une chanson, souriant de plus belle, son visage déformé par la haine qu'elle me portait. Je me haïssais, ça devait être ça. Mon destin me poussait vers le mal mais je luttais contre lui. Peut-être que tout ceci finirait mal mais peu m'importait. Je devais essayer et si un jour le bateau sombrait au fond de l'océan du mal, eh bien je serai sorcière, mais je ne serai plus là pour m'en plaindre, j'en éprouverai même sans doute un certain plaisir. Sans un mot, je fis mon sac pour partir au lac de la transparence. « De toute façon, ce n'est pas avec ton manque de magie que tu vas virer qui que ce soit! ». Lana se mit à rire alors que je fermais la porte sur elle.

Le lac de la transparence. Je n'y étais allée que très peu souvent. Lana était là, me regardant de loin, comme si elle n'osait pas approcher du bord du lac. Il y avait des sirènes mais je n'avais jamais eu aucune difficultés avec ce peuple qui était un peu le mien finalement. Peut-être que je n'avais jamais été sirène mais j'avais vécu sous l'océan en tant que telle. Je devais trouver les sorciers. Je m'enfonçai donc dans les terres, seule. J'avais vu d'autres mages blancs plus loin mais je n'osais pas aller vers eux, de peur qu'ils me rejettent sans doute. Lana avait raison, je n'étais qu'une bonne à rien qui n'était même pas fichue d'aller vers les autres. Pourtant, je voulais aider, je voulais réellement chasser les sorciers de nos terres. Je m'engageai donc vers une maison qui semblait abandonnée, entrant dans cette dernière et sentant, après quelques pas, quelque chose de glacer ce poser sur mon cou. « Dégage ou je te bute sale chienne! ». Un sorcier. Je me retournais. J'avais peur, c'était un fait indéniable, peur de lui, peur de ce qu'il pourrait me faire. Dans un coin, Lana me fixait. « Pff et voilà! Si tu laissais le mal qui était en toi sortir, tu pourrais le réduire à néant. Ta magie fonctionnerait beaucoup mieux. ». C'était vrai, j'avais vu les forces qui étaient les miennes lorsque j'avais mal tournée. C'était colossale, indescriptible. Je sentais cette puissance dans mes veines, dans tous les pores de ma peau. Malheureusement, le mal n'était pas ma vocation ou, en tout cas, j'employais le déni pour m'en persuader. « T'as entendu! Dégage! ». « Je... écoutez, ces terres appartiennent aux magiciens et euh... ». Voilà, mon plus gros problème, une façon de parler qui était extrêmement intimidante. Le sorcier me rit au nez avant de m'entailler la joue avec sa lame, s'avançant vers moi d'un pas lent, effrayant. « Remarque, t'es plutôt pas mal, je pourrai visiter ton corps avec ma queue avant d'y enfoncer ma lame. » « Je... c'est que... mais... ». Je tombai comme une feuille se détachant de son arbre à l'automne, l'homme prenant à mes yeux une allure encore plus monstrueuse. J'avais peur, je tremblais, je ne maîtrisais rien, plus rien. Il avait fait l'erreur de me mettre dans l'un des états déclencheurs, déclencheurs de ma magie, une magie qui n'en faisaient qu'à sa tête, quasiment vivante. Je mis mes mains devant mon visage pour me protéger, ma transmutation s'activant seule pour étirer la chair du sorcier qui en hurla de douleur. Son corps fut transformé en robe, une robe de chair, d'os et de sang qui tomba au sol simplement. Il n'y avait plus de sorcier, juste un vêtement poisseux, dégoûtant, affreux. Je me relevais, tremblant toujours. Lana souriait, satisfaite. Je n'avais pas voulu ça, je ne l'aurai jamais souhaité dans mes pires cauchemars. C'était sans doute pour cela que j'étais magicienne, encore, parce que je ne voulais que le bien des autres, malgré une magie affreusement maléfique, une magie qui employait les pires procédés pour me protéger. Je sortis de la maison en courant, entrant dans un homme, un jeune homme qui me regarda, refermant ses bras sur moi dès qu'il comprit mon mal être. « Que s'est-il passé? ». Je n'avais pas la force de répondre, juste d'enfouir mon visage dans son haut. Il ne me connaissait pas, je ne le connaissais pas mais, à cet instant, je n'en avais rien à faire. C'était comme s'il était la seule personne sur laquelle je pouvais me reposer. Il compris en voyant l'état de la maison. Aucun sang, aucune chair, aucun os, ne m'avait touché mais l'état de la demeure était semblable à celui d'un conte d'épouvante. « Viens, on va en discuter. ». Je n'avais pas envi de discuter mais je le suivis, toujours contre lui.

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