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 Requiem pour un Fou [Eve]

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Dim 21 Avr 2013, 01:39

L'heure n'était plus à la guerre et j'aspirai à la paix. J'aimais me noyer dans les souvenirs sereins d'une vie passée où mon existence était douce, et mes jours heureux. À cette époque, je vivais vagabond avec mon Alice, qui se contentait de ma présence, et peu importe que je ne lui porte pas l'amour qu'elle désirait tant, puisque j'étais à ses côtés et que je ne regardais aucune autre femme. C'était le principal, et elle acceptait cela. Mais même moi qui me croyait prétentieusement immuable j'ai faillis aux principes fondamentaux qui régissaient ma race et mon âme, et j'ai sombré dans les abîmes les plus profondes et ténébreuses, quoique terriblement délicieuses. Je me délectais de mes plaisirs interdits. Et comme protectrice de mes règles bien qu'elle aurait tout donné pour que je les transgresse pour elle, Alice s'était éloignée de moi simplement parce que j'étais heureux auprès d'une autre. Cette situation me pesait, je ne pouvais le nier. Malgré les scènes et les caprices, je ne pouvais que lui pardonner. Je continuais à la croire peu sincère, mais elle demeurait la charmante Ondine que j'appréciais tant, ma seule amie et ma confidente, et je ne pouvais décemment pas l'abandonner ou la rejeter, et ce même si elle aurait préféré me tuer que de regarder mon bonheur. C'est pourquoi j'ai décidé un beau matin alors que ma Belle était partie vaquer à ses occupations, mue par d'immenses responsabilités, d'inviter ma tendre Alice au regard de poison se balader dans la ville de son choix. A ma plus grande surprise, elle accepta ma proposition dans la minute, quoique avec une petite moue agacée aux lèvres, très certainement pour ne pas montré ce qu'elle ressentait réellement. Avait-elle oublié que je lisais dans les pensées ? Je lui avais moi aussi tout simplement manqué. Et alors qu'elle avançait devant moi de sa petite démarche légère et sautillante, un fin sourire qui semblait rieur étira lentement mes lèvres pour illuminer mon visage morne d'éternel dépressif, le fardeau de mon espèce.

Et c'est ainsi que je me retrouvais à déambuler à travers les rues de la Capitale des Déchus, légèrement mal à l'aise. Pourtant, les ruelles d'Avalon étaient magnifiques et le temps splendide, de surcroît, je tâchais de rabibocher le lien effiloché qui m'unissait à Alice qui m'ignorait depuis tant de temps, je n'avais donc à première vue pas de quoi me plaindre, cependant, j'étais en proie à ce fichu malaise. Comment ne pas l'être ? Les tensions étaient palpables et le chaos que de viles créatures mettaient en œuvre dans le secret des ténèbres avançaient. Je ne pouvais oublier tout cela, tout comme les lois promulguées par la Messie des Ténèbres. « Regarde !» Je tournais légèrement la tête pour poser mes yeux d'ocres sur Alice qui courait sur le pont pour sauter sur la rambarde et s'émerveiller de la rivière qui traversait la ville. J'allais à ses côtés en quelques pas, contemplant l'horizon azur quelques instants. Et tandis que le vent emmêlait mes cheveux sombres et écartait quelques mèches qui tombaient trop près de mon regard, je revoyais les brides oubliées d'une existence refoulée. « Hey ! Ça va ?» C'était Alice qui me tira de mes rêveries. Elle tira le tissu blanc de ma chemise et me contemplait de ses grands yeux curieux. « Oui. » finis-je par répondre de mon habituelle voix grave et basse. Une réponse plutôt maigre, mais elle avait l'habitude. Je repris la route sans plus de cérémonie, les mains dans les poches de mon pantalon de toile claire.

« Qu'est-ce que ça signifie ?» murmurais-je du bout des lèvres en passant mes longs doigts pâles sur le papier jaunis et usé vulgairement placardé sur toute la longueur d'une ruelle qui devait déjà faire froid dans le dos sans cette particularité. Sans m'arrêter, j'arrachais au passage l'un de ses avis de recherche pour parcourir des yeux les écritures maladroites. Et dans un soupire, je froissais l'affiche pour en faire une boule et la laisser tomber dans la première poubelle qui croisa mon chemin. Je n'avais guère envie de me lancer dans ce genre d'affaire, et je n'étais pas ici pour cela. Mais mon Ondine semblait avoir une petite idée derrière la tête puisque c'est avec un sourire resplendissant qu'elle vint vers moi. Dans un soupire et tout en détournant les yeux, je passais rapidement une main dans ma chevelure cuivrée. « Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, Alice.» - « Pourquoi pas?» - « Tout simplement, pourquoi ? Ce n'est pas notre affaire, nous sommes ici pour ce genre de choses. Juste une petite ballade, rien que toi et moi, prendre l'air et discuter.» Elle me gratifia de l'une de ses expressions de comédienne dans le but évident et apparent de m’apitoyer. « C'est pourtant ce qu'on a toujours fait. On s'est toujours amusé à régler le moindre petit problème des gens, dans les villages où l'on passait, avant. J'aimerai bien qu'on recommence.»

Devais-je saluer sa performance ? L'applaudir, ou lui remettre un prix ? A peine commençais-je à vouloir lui parler qu'elle tâchait de me manipuler. Peut-être vu-t-elle qu'elle franchissait les limites à l'éclat de mes yeux, puisqu'elle abandonna sans plus se battre la partie.
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Dim 21 Avr 2013, 23:59


Sombre journée qu'annonçait ce lever de Soleil. Leo, un jeune sorcier froid et effarouché, l'avait tout de suite compris à la vue de la mine fermée de sa petite compagne blonde. Elle faisait sévèrement la tête car la veille au soir, alors qu'elle tentait de dérober de l'argent à un vieux pervers à demi ivre, l'honnête tavernier avait cru bon de défendre l'homme plutôt que de laisser faire l'Orine tranquillement. « C'est définitif, je déteste les gens biens! ». Leo avait donc tenté de changer les idées de son amie en lui proposant de se promener allègrement dans la ville, sans aucune mauvaise idée derrière la tête, ni aucun plan foireux à la clé. Cela les changerait de l'ordinaire. Mais Eve s'obstinait à trouver la ville froide, grise, laide, snob, etc. Tous les adjectifs évoquant le désagréable étaient prononcés, ce qui ne manqua pas de faire grogner Leo au bout d'un petit moment. « Mais bordel, Eve, c'est quoi ton problème?! » ~ « Hé, oh, tu reste poli, jeune Sorcier. ». Elle avait répliqué d'un ton si froid et sec que Leo se tut immédiatement. Son air très en colère donna d'ailleurs l'envie au jeune homme de se changer en souris. Dieu seul savait ce qui passait par la tête de l'Orine quand elle était courroucée. C'était un coup à déclencher un incident diplomatique. La jeune femme soupira. Elle chassa d'un geste vif une mèche de sa chevelure blonde qui dépassait de son chignon derrière son épaule, et reprit sa route d'un pas très vif. Ses petits talons claquaient sèchement sur les pavés gris, et sa petite robe noire – fort courte, laissant paraître ses jambes au delà du demi-cuisse – sautillait au rythme de ses pas. Lorsqu'elle passa devant une taverne, elle entendit un mot grossier, synonyme de « péripatéticienne » qui sans doute la désignait. Voilà, encore des crétins qui pensaient à des choses louches au moindre vêtement jugé ''trop court''. Où qu'elle aille, on la voyait ainsi. Mais qu'y avait-il donc de mal à se vêtir légèrement ? Le regard rosé de la jeune femme aurait pu virer au rouge, tant sa colère était intense.

« Eve... Pourquoi tu es aussi énervée, dis? » demanda doucement Leo, qui l'avait rattrapée, et saisit sa main. La jeune femme ralentit, et arrêta définitivement ses pas sur les quais bordant la rivière d'Avalon. « Je n'aime pas les lieux qui se veulent rassembleurs de race. C'est sectaire. Et on regarde les étrangers comme des ennemis. » ~ «  Comme à Maëlith? » Leo ignorait de quoi il parlait, bien qu'il connaisse de part Eve quelques histoires concernant le village des Orines. Eve lui adressa un faible rictus nerveux « Plus ou moins. ». Le Sorcier se gratta un peu la joue d'un air blasé. Il avait beau la connaître depuis deux ans, il n'arrivait toujours pas à cerner certains traits de son caractère.
Ils continuèrent d'avancer un peu. Leo ne tint pas bien longtemps sans parler. « J'ai faim... » ~ « J'ai pas de fric. Essaye de tenir, on volera un truc plus tard » ~ « Eve... tu voudrais pas jouer du violon pour qu'on ramasse des ronds grâce à ton grand talent? » demanda le jeune homme, sournoisement, en désignant l'étui de l'instrument qu'il portait dans le dos. L'Orine fut catégorique « Non, j'aime pas la charité. » ~ « Eveuuuh... Allez ! Ou bien chante! » ~ « Mais quel casse-pieds! » Eve se précipita alors dans une rue avec de nombreux passants, monta sur une petite caisse qui traînait par là, sous le regard ébahi des habitants qui ne s'y attendaient pas. Leo arriva en courant derrière elle, alors que l'Orine se raclait la gorge. Il voulait qu'elle chante ? Soit. « C'est la danseuh des canards, qui en sortant deuh la marre, se secouuent le bas des...! » ~ « Oui oui d'accord, maintenant la ferme et viens là, abrutie ! » s'écria Leo, en s'emparant du poignet de la jeune Orine pour qu'ils s'enfuient tous les deux. Eve avait peine à courir tant elle riait. Leo était rouge comme une pivoine, honteux de ce que son amie se soit si bien moquée de lui. Ils poursuivirent leur route près d'un petit pont, et longèrent les quais après l'avoir traverser.

Leo, dont l'estomac hurlait au secours sous le regard impuissant de l'Orine, entreprit de fouiller une poubelle qui fut la première sur leur route. Comme quoi la civilité entraînait les comportements incongrus. Un couple n'était guère loin d'eux. Eve, morte de rire face aux actions de son compagnon, dû s'asseoir pour ne pas flancher. Le Sorcier ne trouva rien d'intéressant dans le réceptacle à ordures, si ce n'était une petite boulette de papier qui comptait une folle histoire d'amour tragique. Il la montra à Eve. « Regarde, on trouve même des histoires d'amour dans les poubelles ! ». L'annonce en tant que telle intéressait peu les deux compagnons, mais ils voulaient prendre le temps d'en lire le contenu, histoire de rire un peu. Mais Leo courut après le papier alors qu'une bourrasque de vent l'emmenait au loin. Il n'avait pas envie de laisser une occasion de se distraire s'envoler.
Il rentra cependant lourdement dans un homme plus grand que lui, à la chevelure cuivrée et impeccable, au regard ayant la même profondeur que la limpide couleur du thé, et à la peau d'albâtre, le tout sur un corps taillé pour faire jalouser les Dieux. Le jeune Sorcier se tint le nez, malmené par le choc, et recula de quelques pas. Il se mit à rougir, car il n'aimait pas à se retrouver dans des situations aussi ridicules que celles-ci. Ce changement de couleur n'échappa nullement à l'Orine... « Non mais, non mais ! Je ne savais pas que tu étais de ce bord là, mon petit Leo... ». Le regard de Leo devait déjà l'avoir tuée 100 fois alors qu'elle s'adressait aux deux inconnus qui croisaient leur route. « Salut ! Désolée pour le dérangement. Leo, je crois que le papier, c'est fichu! ». En effet, le parchemin froissé flottait sur la rivière. Eve soupira, avant de reporter son attention sur le joli couple qu'ils avaient devant les yeux. Pas banal !

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Sam 27 Avr 2013, 16:37

Le silence régnait à présent entre moi et mon Ondine, mais je ne le trouvais en rien pesant. Il était tout simplement nécessaire. J'avais besoin qu'elle se remette en question et qu'elle cesse de vouloir me manipuler à sa guise, car après tout, je m'étais pendant bien trop longtemps laissé faire. Puisqu'elle avait été durant des dizaines d'années ma seule connaissance, l'être auquel je tenais le plus, mon amie et ma confidente, et elle avait usé de mes sentiments pour parvenir à ses fins, vengeance peu subtile de son mécontentement capricieux puisque j'avais osé repoussé ses avances et ne lui portais pas les ardeurs passionnées qu'elle désirait. À présent, rien n'était plus comme avant, et les libertés qu'elle prenait étaient de nouveaux coups de couteau sur le fil fragile et bien effiloché qui nous unissait. Elle en avait conscience, je le savais, mais encore fallait-il qu'elle fasse les efforts demandés à notre bonne entente. De mon côté, je les faisais. Et je continuerai à jouer la jeu, cette divine comédie qui pouvait à tout moment se révéler drame, aussi longtemps qu'elle cesserait de me prendre pour un jouet dans ses mains habiles.

Perdu dans mes pensées, je m'évadais chaque seconde un peu plus vers un ailleurs, ce petit monde bien caché et protégé quelque part dans un coin de ma tête, cette univers qui n'appartenait qu'à moi et où j'étais le maître, où j'étais tout et rien. Il était bon de temps à autre de fuir la pâle existence morne et insipide pour s'en retourner dans le merveilleux de son esprit. Le mien n'avait rien de magnifique. Il était malade et rongé par le feu des enfers qui, dans sa marche infernale, tâchait de consumer les miettes d'humanité restantes. Pourtant, je me sentais calme et tranquille dans ma bulle, du moins, si j'ignorais la bête tapis au fond de moi, qui riait de mon comportement et de mes faibles tentatives pour l'enfermer.

Le retour à la triste vérité fut brutale. Quelqu'un, qui de toute évidence poursuivait ardemment un morceau de papier, n'avait pas vu mon humble présence alors qu'il traquait l'affiche. J'avais cru espérer pourtant qu'avec une stature aussi imposante que la mienne, on me remarque un tant soit peu. Mais je ne m'offusquais pas de cette maigre collision qui m'avait à peine fait trembler, pour me contenter de baisser les yeux sur le jeune homme rouge de honte. Un vague sourire se mit à flotter sur mes lèvres : « Tout va bien ?» Il se frottait le nez avec insistance. Il n'eut le loisir de me répondre, c'est une jeune femme aux longs cheveux clairs et vêtue avec extravagance qui prit la parole, appelant son compagnon, Léo. « Ce n'est rien.» répondis-je simplement de mon habituelle voix grave et douce. Il y avait des choses bien plus graves dans la vie. Une expression moqueuse sur le visage, Alice suivait le chemin de l'affiche qui alla mettre fin à ses jours dans la rivière. « Ce n'est pas franchement un drame.» remarqua-t-elle cruement dans un rire « Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la rue entière est placardé de ses avis. Il n'y a qu'à regarder les murs pour avoir un nouveau précieux morceau de papier.» Serait-il trop téméraire de ma part que ce pauvre Léo et moi semblions aux premiers abords dans la même situation ? Sous le joug cynique d'une belle et jeune demoiselle aux paroles de poison.

Mon Ondine vint s'accrocher à mon bras, la mine boudeuse, et même sans lire dans son esprit, il ne m'était pas difficile de deviner ses intentions. Elle voulait le plus naturellement du monde faire comprendre à la jeune femme face à nous que je lui appartenais et qu'elle n'avait pas le droit de m'approcher plus que les bienséances le permettaient. Dans un soupire agacé, je me détachais de son étreinte et contempla brièvement l'étrangère. Un vampire et une Orine. Voilà qui n'était pas banal. « Évitez de vous faire remarquer dans les parages. Avalon n'est plus que l'ombre d'elle-même, et les alentours ne sont pas sûrs pour quelqu'un comme vous, Ève.» Parfois, il était clair que je ferais mieux de me taire. Il m'était si aisé grâce aux dons de ma race de deviner le nom et l'espèce des personnes que je croisais que je parlais sans vraiment réfléchir aux conséquences. Car après tout, quelques personnes pourraient prendre le fait que je connaisse leur prénom comme une sorte d'agression ou de violation, et mes intentions n'étaient guère celle-ci. Alice enchaîna sur un ton enjoué : « Alors, vous cherchez l'aventure, à régler les histoires minables de nos bons citoyens maladroits ?» Je lui jetais un regard entendu. Elle était pas croyable. Malgré mon refus net et mes paroles on ne peut plus clair, elle persistait dans la voie escarpée des problèmes d'autrui.
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Dim 19 Mai 2013, 21:36


Une grand jeune homme ténébreux, et une femme jalouse qui s'accrochait à son bras. L'Orine esquissa un petit sourire. Il était amusant de voir les femmes se coller à leurs hommes dès qu'une tenue provocante passait par là, portée par une autre qu'elles-mêmes. Heureusement pour cette demoiselle, Eve se fichait bien de s'approprier ou pas son compagnon. Un type qu'elle avait sous le nez depuis quinze secondes ne pouvait pas l'intéresser. Et de surcroît, elle avait déjà son petit Leo avec elle. Qui d'ailleurs n'avait nullement heurté -psychiquement s'entendait- ce garçon, qui leur sourit gentiment et demanda au Sorcier si tout allait bien. Leo se redressa, lâcha son nez, et répondit « Oui, merci » le plus fièrement possible. Eve lui tapota doucement sur le crâne. Quel gentil petit citoyen il faisait...
Eve parut très surprise lorsque l'inconnu l'appela par son prénom. « Ah mais oui, un Rehla ! » fit-elle, en tapotant toujours le crâne de Leo. La jeune femme ne put s'empêcher de répondre à cette mise en garde par un geste désinvolte, et léger. « Oui oui oui, vous êtes bien aimable de vous en inquiéter, toussa toussa, mais voyez-vous je suis une grande fille et je sais me débrouiller toute seule. » Cela pouvait sembler très expéditif, mais c'était là le fond de pensée de la brave Eve qui avait une sainte horreur qu'on lui dise ce qu'elle avait à faire. Que le conseiller ait une très belle gueule ou pas, c'était pareil ! Leo acquiesçait en silence, les bras croisés. Il avait remarqué que bien souvent, l'Orine et lui-même étaient pris pour des imbéciles. Ils n'étaient peut-être pas forts du tout, mais ce n'était pas pour autant qu'ils étaient suicidaires. « Et cette ville grise mérite qu'on y mette un peu de gaieté, ne trouvez-vous pas ? Même vous, vous avez l'air triste ! » conclut la jeune femme, exactement dans la ligne de pensée de Leo. Lui avait une approche bien plus cynique des choses, mais il se garda de faire le moindre commentaire.

Le jeune Sorcier soupira à la vue de son papier dans la rivière poussa de nouveau un profond soupire qui venait de loin dans ses poumons. La fille qui accompagnait le bellâtre avait ricané légèrement, et fit astucieusement remarqué que ce message était placardé partout sur les murs de la ville. Leo sentit que l'exaspération le gagnait. Celle-là, elle ne l'avait ouverte qu'une fois, et cela lui suffisait bien. Qu'est-ce qui lui prenait ? A la vue de son compagnon qui s'énervait tout seul mais discrètement, l'Orine éclata littéralement de rire avant de lui caresser le menton doucement. « Que voulez-vous, ce que le petit veut, le petit a, n'est-ce pas ? » Leo ne daigna même pas lui jeter le moindre regard. La jeune Orine en profita donc pour aller lire ces précieux mots sur les murs. « Alors alors... gnagnagna... Oh c'est marrant comme petit boulot ! » Il s'agissait d'attraper un homme, Ange Déchu, nommé Kiba, qui aurait tué sa femme il y a de cela quelques années. Eve trouva que les annonceurs n'étaient guère pressés, au vu de la vieillesse des faits. Celui qui attraperait ce mec le conduirait finalement à la Prison ? C'était assez excitant, tout comme cela pouvait être perçu comme particulièrement malsain de demander à des citoyens lambda de s'occuper d'une telle affaire. « Z'ont pas de milice ? » maugréa Leo, qui n'avait pas spécialement envie d'aider cette race Déchue. Autant dire que l'altruisme ne figurait aucunement dans son panel de qualités.
La fille qui accompagnait le Rehla demanda à l'Orine et au Sorcier s'ils cherchaient l'aventure, à vouloir aider les autres. Le « non » de Leo fut totalement étouffé par le « oui ! » d'Eve, qui sentait que les choses prenaient une bonne tournure. Le jeune homme, qui ne se souciait absolument pas des deux personnes face à lui, prit la peine de réprimander Eve : « Quelle blague, comme si tu prenais du plaisir à aider autrui. Tu ne cherche que l'aventure, Eve. » ~ « Et alors ? » trancha l'impudente, le plus simplement du monde. Comme si un tel cynisme, aussi affiché et ostensible, n'avait rien de choquant. Eve se tourna de nouveau vers les deux compères : « On cherche surtout à gagner un peu d'argent. Si cette mission peut aider, je suis partante. Je m'appelle donc en effet Eve Scarlet Loky, et lui, c'est Leo VanWood. Si vous voulez nous accompagner, accepteriez-vous de nous donner vos noms aussi, s'il vous plait ? » Eve parlait très poliment. Après tout, elle avait face à elle de potentiels futurs compagnons de route !

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Requiem pour un Fou [Eve]

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